Affaire Cassez : mensonge médiatique par omission
En mars Sedcontra avait mené une contre-enquête sur l’affaire Florence Cassez, qui est selon toute la presse française la victime parfaitement innocente d’une Justice mexicaine aveugle et corrompue. Sedcontra a donné la parole aux témoins et aux dernières victimes du gang des “Zodiacos”, qui affirment que Florence Cassez s’occupait activement de surveiller, droguer et nourrir les otages de son compagnon.
Voici qu’un nouveau témoignage est versé au dossier par les aveux tout frais d’une autre kidnappeur mexicain, David Orozco Hernández :
“Florence Cassez nous a rejoint en 2004, et son influence pour imposer et isoler le chef, ou plutôt s’isoler avec lui, ont largement contribué à semer la discorde au sein de l’organisation… Ses fonctions dans la bande consistaient à planifier les rapts et à organiser le recouvrement des rançons… Israel et la Francesa tenaient beaucoup à garder le secret, vis-à-vis des autres membres du groupe, sur les cibles potentielles des enlèvements et la réalité des sommes obtenues des familles d’otages… Ils estimaient que ces informations stratégiques n’avaient pas lieu d’être partagées.”
L'AFP a publié hier un communiqué qui se garde bien d’entrer dans le détail des révélations, mais donne très largement la parole aux avocats français et mexicains de Florence Cassez. Tous les journaux ont emboité le pas pour éviter d'avoir à s'interroger…
"Le mensonge par omission, sélection et orientation des faits, tel que le pratiquent chaque jour les plus grands médias, est bien le plus sournois de tous, parce qu’il nous prive sans le dire des éléments indispensables à l'objectivité et à la liberté de notre propre jugement. […] La désinformation systématique est devenue notre pain quotidien."
Ecole musulmane à Chelles : la contestation porte ses fruits
3 mois après la révélation de l’affaire de l’école islamique de Marne-et-Chantereine, pour laquelle la mairie propose un terrain public, par le FN et une pétition de près de 10 000 signatures, le Député UMP de Chelles vient de réagir car il était "assailli d’interventions". Le député Yves Albarello propose donc un référendum local, sans se prononcer personnellement sur l'affaire.
Les chrétiens, même minoritaires, ont un rôle à jouer
Hier, lors des Vêpres à Nazareth, Benoît XVI a déclaré :
"L’Esprit qui «est venu sur Marie» (cf. Lc 1, 35), est le même Esprit qui planait sur les eaux à l’aube de la Création (cf. Gn 1,2). Cela nous rappelle que l’Incarnation est un acte de nouvelle création. Quand notre Seigneur Jésus Christ a été conçu dans le sein virginal de Marie, Dieu s’est uni à notre humanité créée, entrant alors dans une nouvelle relation permanente avec nous et inaugurant une nouvelle Création. Le récit de l’Annonciation nous montre l’extrême délicatesse de Dieu. Il ne s’impose pas, il ne fait simplement que prédéterminer le rôle que Marie va jouer dans son plan de salut, il sollicite d’abord son consentement. Dans l’acte premier de la Création, il ne pouvait évidemment pas y avoir place pour un consentement de ses créatures, mais pour cette nouvelle Création, c’est ce qu’il fait. Marie représente toute l’humanité. Elle parle en notre nom à tous lorsqu’elle répond à l’invitation de l’ange. Saint Bernard décrit comment toute la cour céleste était suspendue, dans l’attente de son consentement qui devait consommer l’union nuptiale entre Dieu et l’humanité. L’attention de tous les chœurs d’anges était rivée sur ce lieu, où un dialogue s’établit à partir duquel s’écrivit un chapitre nouveau et définitif, de l’histoire du monde. Et Marie dit : «Qu’il m’advienne selon ta parole !». Et le Verbe de Dieu se fit chair.
Quand nous réfléchissons sur ce mystère joyeux, cela nous met dans l’espérance, dans l’espérance certaine que Dieu continue à nous rejoindre dans notre histoire, qu’il continue d’agir avec une puissance créatrice afin d’atteindre des buts qui, à vues humaines, semblent impossibles. Nous sommes mis au défit de nous ouvrir à l’action transformante de l’Esprit Créateur qui fait de nous des êtres nouveaux, qui nous fait un avec lui, et nous remplit de sa vie. […] Dans l’État d’Israël et dans les Territoires Palestiniens, les Chrétiens sont une minorité de la population. Peut-être vous arrive-t-il parfois de penser que votre voix compte peu. […] Votre situation fait penser à celle de la jeune Vierge Marie, qui menait une vie cachée à Nazareth, avec bien peu de moyens humains en termes de richesse et d’influence. Et pourtant, si nous reprenons les paroles de Marie dans son splendide hymne de louange, le Magnificat, Dieu a jeté les yeux sur l’abaissement de sa servante, il a comblé de biens les affamés. Puisez force dans les paroles de ce cantique de Marie que nous allons chanter dans un instant en union avec l’Église tout entière à travers le monde ! Ayez le courage d’être fidèles au Christ et demeurer ici, sur cette terre qu’il a sanctifiée par sa présence ! Comme Marie, vous avez un rôle à jouer dans le plan de salut de Dieu, en rendant le Christ présent dans le monde, en étant ses témoins, et en répandant son message de paix et d’unité."
Pourquoi feront-ils demain ce qu’ils n’ont pas fait hier ?
François Fillon a rappelé jeudi qu'aux dernières européennes il y avait eu "moins de 50% de participation" et il a admis
"que derrière cette attitude il y a des raisons, il y a des vrais griefs – des griefs connus, et pour une partie légitimes […] la lourdeur des procédures européennes, l'absurdité parfois de certaines décisions, l'impression diffuse qu'une structure qui est à la fois omniprésente et impuissante, s'érige au-dessus de nous. Bref, il y a tous ces défauts d'une organisation où 27 nations cherchent le moyen de travailler ensemble avec efficacité […] Je veux m'adresser aux électeurs que ces impressions ont frappés et qu'elles ont désabusés, pour leur dire simplement : vous n'avez pas toujours tort. Et c'est pour cela qu'il faut maintenant aller voter. […] Comment est-ce qu'on peut tous les matins critiquer ce qu'on appelle les technocrates de Bruxelles si on ne se rend pas le jour venu au bureau de vote pour choisir celui qui au Parlement européen aura la responsabilité justement de contrôler ces technocrates de Bruxelles ?"
Alors pourquoi le Parlement européen, aujourd'hui à majorité PPE, donc UMP, n'a-t-il pas contrôlé ces technocrates lors de sa dernière législature ? Pourquoi n'a-t-il pas contesté "certaines décisions" absurdes ? Parce que le Parlement européen n'en a pas la compétence et que les commissaires européens n'ont pas à répondre de leurs choix. Et parce que aussi les ministres européens sont d'accord avec ces technocrates : par exemple, Michel Barnier, ministre de l'agriculture, a validé le projet de la Commission européenne concernant le vin rosé. Il peut bien aujourd'hui faire semblant de s'indigner des projets des technocrates : c'est une indignation électoraliste !
La Halde, les discriminations à l’emploi et M. Schweitzer
Le 4e rapport d’activité de la HALDE a été remis mercredi à Nicolas Sarkozy par son président, Louis Schweitzer. Selon ce rapport, la moitié des réclamations concernent l'emploi. S'ensuit une série de recommandations. Soit.
Cependant, concernant la discrimination à l'emploi, peut-être faut-il rappeler que Louis Schweitzer, président de la HALDE (ce qui lui rapporte plus de 77 000 € par an), est aussi président du
"conseil d’administration d’AstraZeneca, il n’a quitté celui de Renault qu’il y a quelques jours. Il est président du conseil de surveillance du Monde. Il est administrateur d’AB Volvo, de BNP Paribas, d’EDF, de L’Oréal, de Véolia Environnement. Il est membre du conseil de surveillance de Philips, membre du conseil consultatif d’Allianz et de la Banque de France. Sa présidence d’honneur de MEDEF International ne lui rapporte sans doute pas d’indemnités ou de jetons de présence. Mais ses autres « pointages » ne vont pas sans appointements.
Est-il payé pour être membre du conseil d’établissement de la Fondation nationale des sciences politiques, du musée du Louvre, du musée du Quai Branly, ou du conseil d’administration de l’Institut français de relations internationales ? Cela reste à vérifier. Il gagne sans doute un peu moins depuis son départ à la retraite qu’en 2006, année où il était en tête des patrons français les mieux payés avec 11,9 millions d’euros."
Vous avez dit discrimination ? Hypocrisie que cette Halde.
Vanneste : Act Up poursuit son terrorisme
Act Up-Paris a annoncé qu'elle avait décidé de porter plainte contre la France auprès de la Cour européenne des droits de l'homme en raison de l'annulation par la Cour de cassation de la condamnation de Christian Vanneste.
- En janvier 2006, Christian Vanneste avait été condamné par le tribunal correctionnel de Lille.
- Le 25 janvier 2007, la cour d'appel de Douai avait confirmé cette décision.
- Le 12 novembre 2008, la Cour de cassation annulait la condamnation du député.
L’Espagne va ouvrir l’autoroute de la mort
Le gouvernement espagnol a présenté aujourd'hui en Conseil des ministres son projet de libéralisation de l'avortement. Il paraît que cette loi rapprochera l'Espagne de l'Europe, selon Mme Aido, ministre de l'Egalité (sic). Le projet prévoit de rendre l'avortement totalement libre jusqu'à la 14e semaine de grossesse et sous conditions jusqu'à la 22e semaine (risques pour la santé de la mère, malformation du foetus).
Et comme l'avortement appelle l'eugénisme, les femmes pourront aussi avorter si des anomalies sont détectées sur le foetus après la 22e semaine. Effectivement : bienvenue en Europe, le continent qui tue ses enfants.
Le texte va être étudié par les hautes instances du pouvoir judiciaire avant d'être approuvé formellement en Conseil des ministres puis renvoyé au Parlement.
Les chanteurs à la croix de bois : un règlement douteux
Hier, Brice Hortefeux s'est réjouit d'une sortie de crise. Aujourd'hui, on apprend les dessous de l'accord entre la manécanterie et le ministère :
"Concrètement, les jeunes choristes en toge blanche seront rémunérés pour leurs prestations, 80% du smic brut, dont une grande partie sera consignée à la Caisse des Dépots et Consignations (encore elle!) jusqu'à leur majorité. Ils seront liés à l'association "Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois" par un contrat de travail adapté et ne pourront se produire chacun que 70 fois dans l'année : 60 fois lors de la tournée annuelle entre septembre et juillet, puis 10 fois hors tournée, le tout pour "tenir compte de la dimension pédagogique de l'association et respecter les rythmes de repos des enfants". Le ministre a précisé qu'un texte réglementaire serait prochainement pris pour consolider juridiquement cet accord."
C'est un diktat, comme l'écrit Yves Daoudal.
Nous devons nous conformer à la loi naturelle
Le Pape a rencontré les chefs religieux à Nazareth :
"C’est pour moi une bénédiction que de pouvoir visiter cette ville vénérée par les Chrétiens comme le lieu où l’Ange vint annoncer à la Vierge Marie qu’elle concevrait par la puissance de l’Esprit Saint. Ici aussi, Joseph, son fiancé, vit dans un songe l’Ange qui lui dit de donner à l’enfant le nom de « Jésus ». Après les événements merveilleux qui ont accompagné sa naissance, l’enfant fut emmené ici par Joseph et Marie et c’est là qu’il « grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui » (cf. Lc 2, 40).
La conviction que le monde est un don de Dieu, et que Dieu est entré dans les tours et détours de l’histoire humaine, est la perspective à partir de laquelle les Chrétiens envisagent la création et la considèrent comme ayant une raison et un but. Loin d’être le résultat d’un destin aveugle, le monde a été voulu par Dieu et révèle sa splendeur glorieuse. Au cœur de toutes les traditions religieuses se trouve la conviction que la paix elle-même est un don de Dieu, même si elle ne peut pas être atteinte sans les efforts de l’homme. La paix durable a sa source dans la reconnaissance que le monde, en dernière analyse, ne nous appartient pas, mais qu’il est plutôt l’horizon à l’intérieur duquel nous sommes invités à participer à l’amour de Dieu et à lui apporter notre coopération pour guider le monde et l’histoire sous son inspiration. Nous ne pouvons pas agir avec le monde selon notre bon plaisir ; mais, plutôt, nous sommes appelés à rendre nos choix conformes aux lois subtiles mais néanmoins perceptibles inscrites par le Créateur dans l’univers et à mettre nos actions en accord avec la bonté divine qui imprègne tout le monde créé."
Le Partenariat oriental de l’UE
Lu dans Daoudal Hebdo :
"Les Tchèques avaient annoncé qu’ils organiseraient pendant leur présidence du Conseil européen un sommet pour un partenariat avec les anciens pays de l’Union soviétique, en dehors de la Russie. L’idée était presque explicitement de faire pièce à l’Union pour la Méditerranée de Sarkozy, et de montrer qu’au lieu de s’occuper des pays africains il fallait d’abord s’intéresser à des pays qui se trouvent sur le continent européen ou qui ont des liens avec la culture européenne. Le sommet a eu lieu jeudi dernier. Un certain nombre de chefs d’Etat et de gouvernement n’y ont pas participé, montrant ainsi tout leur mépris pour la présidence tchèque… et pour les pays auxquels doit s’ouvrir le partenariat. Au premier chef, bien sûr, il n’y avait pas Sarkozy. Mais il n’y avait pas non plus Gordon Brown, ni Silvio Berlusconi, ni José-Luis Zapatero…
En revanche il y avait Angela Merkel. Et il n’est pas inintéressant de mettre en parallèle la présence active du chancelier allemand à ce sommet, et le spectacle donné dimanche à Berlin par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, s’affichant une nouvelle fois comme le couple européen vedette, dont l’union est forte et indéfectible. Or Angela Merkel est la personne qui a fait capoter le projet d’Union méditerranéenne de Sarkozy. […] Et si personne n’a parlé de la création de ce partenariat oriental, Angela Merkel était au sommet, veillant aux intérêts allemands de cette ouverture vers l’Est d’autant plus facilement que ses principaux collègues étaient aux abonnés absents… Ce partenariat vise à renforcer les liens entre l’UE et six anciennes républiques soviétiques: trois qui ont des frontières communes avec l’UE – la Biélorussie, la Moldavie et l’Ukraine – et trois pays du Caucase – l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Il est doté d’un budget initial de 600 millions d’euros.
Le problème est que, pour la Russie, il apparaît comme une tentative de l’Union européenne d’étendre son influence sur des pays dont Moscou considère toujours qu’ils font partie de sa propre sphère d’influence. […] Cela dit, ce partenariat risque fort de n’avoir guère plus de réalité que l’Union pour la Méditerranée. A cela près qu’il intéresse l’Allemagne, qui pourrait être la seule, ou la première, à en tirer profit…"
MJ
PMA : la relation conjugale est non déléguable
Du père Olivier Bonnewijn, à propos des couples confrontés à l'épreuve de la stérilité :
"Certains couples se tournent alors vers ce qui est communément désigné par l’expression « procréations médicalement assistées » (PMA). Ils apportent à des techniciens de la vie du matériel génétique, du « matériel idéologique » (un projet parental) et de l’argent. Ils chargent des gens de laboratoire de réaliser ce qu’eux-mêmes n’arrivent pas à accomplir : la procréation de leur enfant. Nous sommes ici dans une toute autre logique que celle des soins ou de l’assistance médicale. Des procédures techniques prennent la place de la rencontre amoureuse des époux pour tenter de donner la vie. […]
Même si les conjoints n’osent pas toujours se le dire à eux-mêmes, cette substitution les blesse profondément. Leur intimité conjugale leur est en quelque sorte confisquée pour un temps. Leur paternité et leur maternité sont « transférées » à des hommes et des femmes en blouse blanche. Bien sûr, l’enfant qui en résultera – si l’opération réussit – fera leur joie et, comme tout enfant, les comblera au-delà de leur désir et de leur imagination. Il n’en reste pas moins vrai que le moment de la conception de cet enfant est objectivement marqué par une certaine violence pour le couple. […] En outre, les époux perçoivent de façon plus ou moins vive qu’une telle conception « artificielle » n’est pas « idéale » pour le petit enfant lui-même. Bien évidemment, cela ne signifie nullement que la vie de celui-ci ne possède pas exactement la même grandeur, la même bonté, la même dignité et la même vocation que la vie de tous les autres enfants. Mais à l’origine même de sa vie conçue par des scientifiques, il y a comme un manque, une blessure. […]
C’est ici qu’apparaît une divergence majeure entre le discernement de l’Eglise et celui d’une partie importante de la culture occidentale actuelle. Selon le discernement de l’Eglise en effet, le seul « moyen » qui convient à la conception d’une nouvelle personne humaine est la donation amoureuse réciproque des époux dans la totalité de ce qu’ils sont, corps et âmes. La relation conjugale est en quelque sorte « non déléguable », non substituable, incontournable, indépassable. Soigner celle-ci dans la mesure du possible, mille fois « oui » ! La remplacer, « non », même si une telle opération est matériellement réalisable. La procréation d’une nouvelle personne ne peut se passer de la donation corporelle et réciproque des époux dans l’amour."
Citation choisie
De l'écrivain Jacques Perret (1901-1992):
"Je n'ai rien contre l'Europe, au contraire, et la France fait partie de l'Europe qui fait partie du vieux continent, etc., mais je ne me suis jamais bien excité sur leur histoire de parlement européen. Encore un écran de fumée, avec ce relent de soufre habituel aux émanations démocratiques. Oui, voilà ce que je me suis dit, voilà où j'en suis à l'heure où les gens de bien nous pressent d'oublier un petit peu la patrie pour construire l'univers et nous conjurent de défaire un petit peu la France pour faire l'Europe. Quand on me parle européen, je réponds bailliage ou sénéchaussée, quand on me parle mondial je rétorque paroisse et quand on me parle social je réponds féodal. C'est ma façon d'être constructif. Sans doute je connais la rengaine : du fief à la province, de la province à la nation, de la nation à l'Europe et ainsi de suite ; on fait volontiers confiance à un idéal quand il a une petite allure nécessaire et fatale. Je n'ai aucune sympathie pour la nécessité, et la fatalité m'écœure. Bien sûr, unité, universalité, c'est un vieux rêve, une noble hantise ; et sur le plan temporel elle sert de caution à toutes les entreprises d'hégémonie, à toutes les tyrannies autocratiques et doctrinaires."
Quand l’AFP essaye de faire croire que les pro-vie s’opposent…
Dans une dépêche consacrée au projet de loi sur la réforme de l'hôpital, l'AFP écrit :
" Loi hôpital : une association anti-IVG satisfaite, une autre mécontente
Deux associations anti-IVG, dans deux communiqués distincts, ont exprimé mercredi, sur le projet de loi réformant l'hôpital, l'une sa satisfaction quant à une disposition sur les études médicales et l'autre son mécontentement sur l'autorisation pour les sage-femme de prescription."
Mais il faut lire la dépêche en entier ainsi que les deux communiqués en question pour comprendre que ces deux associations pro-vie s'expriment sur deux points distincts :
Extrait du communiqué de Droit de Naître :
"Droit de Naître se réjouit que la Commission des Affaires sociales du Sénat ait rejeté l’apprentissage obligatoire de l’avortement pour le 2ème cycle des études médicales. Cet article violait le "droit à l’ objection de conscience" des étudiants en médecine respectueux de la vie humaine. C’était le dispositif adopté par l’Assemblée nationale sur amendement du député Bérengère Poletti dans le projet de Loi sur la réforme de l’hôpital.
Le "droit à l’objection de conscience" doit être protégé contre le lobby du tout-avortement : vieilli, ridé, essoufflé, celui-ci n’arrive plus à assurer sa relève alors que ses "médecins militants" partent à la retraite."
Extrait du communiqué de l'ADV :
"L’Alliance pour les Droits de la Vie alerte sur le métier de sage-femme : alors que, face à l’opposition d’un grand nombre de sages-femmes, le projet de loi sur l’hôpital avait écarté l’idée de leur demander de prescrire et diffuser l’avortement médicamenteux, cette proposition vient de revenir au Sénat, par un amendement voté en catimini et à heure tardive, dans la nuit du 11 au 12 mai, sans débat préalable de la Commission des affaires sociales (…) sur le fond, les pouvoirs publics déplorent le fort taux d’IVG constaté en France : comment justifier qu’au lieu de s’interroger sur les causes de ce phénomène, on veuille augmenter le nombre de prescripteurs de cet acte qui n’a rien d’anodin ; d’autant qu’il est désormais admis que l’administration du RU 486 peut entrainer des séquelles psychologiques importantes pour les femmes (…)
Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l'Alliance pour les Droits de la Vie : "détourner les sages-femmes de leur mission de préparation, d’accompagnement et de suivi des grossesses au moment où le nombre de professionnels est insuffisant pour couvrir les besoins liés à la démographie est absurde. Pourquoi se débarrasser sur une profession tournée vers l’accueil de la vie d’un sujet de société sur lequel nous sommes en difficulté ? En réalité, si elles ne se mobilisent pas à nouveau contre cette disposition, comme en février dernier, les sages-femmes seront bientôt contraintes de s’orienter vers la pratique de l’IVG et d’abandonner ce qui fait l’essence de leur profession"."
Mais ne boudons pas notre plaisir pour une fois que l'AFP parle des associations pro-vie et relaie leurs communiqués…sans toutefois que cette dépêche ne soit reprise sur internet.
Drôle de soutien pour Libertas
Nous avions déjà souligné les ambiguités de la présence de Lech Walesa à la convention fondatrice de Libertas qui s'est tenue à Rome le 1er mai.
Selon l'AFP, Lech Walesa, qui participera jeudi à une nouvelle convention de Libertas à Madrid, aurait déclaré :
"Je voudrais que tout soit bien clair. Je fais partie des autorités légales de l'UE, mais je regarde aussi les adversaires de l'Union qui cherchent à la contrôler. Je ne les rejoins pas, je ne les aide pas, mais je veux savoir, je veux les connaître pour aider l'UE. Tous exploitent mon visage comme ils peuvent, j'ai donc dit et je le répète: je peux même rencontrer le diable pour lui dire que Dieu existe, que j'aime Dieu et que je lui appartiens"
ll serait intéressant de savoir si, pour Lech Walesa, Libertas est le diable.
Benoît XVI quitte la Palestine
Le pape Benoît XVI a quitté le territoire Palestinien après un dernier discours où il remercie le président Mahmoud Abbas :
"Près du Camp et surplombant une partie de Bethléem, j’ai vu également le mur qui fait intrusion dans vos territoires, séparant des voisins et divisant des familles. Bien que les murs peuvent être facilement construits, nous savons que ils ne subsistent pas toujours. Ils peuvent être abattus. Il est d’abord nécessaire d’ôter les murs construits autour de nos cœurs, les barrières érigées contre nos voisins. C’est pourquoi, dans ce mot de congé, je désire relancer un appel à l’ouverture et à la générosité d’esprit pour mettre fin à l’intolérance et à l’exclusion. Peu importe combien un conflit peut paraître insoluble et profondément ancré, il y a toujours des raisons d’espérer qu’il puisse être résolu, et que les efforts patients et persévérants de ceux qui travaillent pour la paix et la réconciliation, porteront des fruits en fin de compte. Mon souhait sincère pour vous, peuple de Palestine, est que cela arrivera bientôt pour vous permettre de jouir de la paix, de la liberté et de la stabilité dont vous avez été privés depuis si longtemps. Soyez assurés que je vais continuer à utiliser toutes les opportunités pour encourager ceux qui sont engagés dans les négociations de paix à travailler ensemble pour une solution juste qui respecte les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens."
Demain, le Pape sera en Galilée où il célèbrera une messe au Mont du Précipice à Nazareth, il rencontrera les chefs religieux de Galilée dans l’auditoire du sanctuaire de l'Annonciation, puis célèbrera les Vêpres dans la basilique supérieure de l'Annonciation de Nazareth.
Le chiffre du jour : 69%
Il n'y a pas que des mauvais chiffres en France.
69%, c'est le taux de régularisation des "sans-papiers" qui avaient occupé l'église Saint-Paul de Nanterre à l'été 2008. Chaque situation devait être examinée au cas par cas. Ainsi, la dépêche AFP nous apprend :
"Le préfet des Hauts-de-Seine Patrick Strzoda a annoncé mercredi la régularisation de quatre sans-papiers du collectif des "Oubliés de Saint-Paul", à Nanterre, portant à 40 le nombre total de régularisations sur les 58 personnes qui s'étaient lancées dans ce mouvement (…) Fin octobre 2008, la préfecture avait annoncé que seuls 7 des 58 dossiers déposés par les sans-papiers étaient susceptibles d'être réexaminés, avant d'accepter de revoir tous les cas en décembre."
L’Eglise italienne apporte une réponse concrète à la crise
"C'est une première", a insisté le cardinal Bagnasco, qui rappelle néanmoins que l'Eglise ne tient pas à se transformer en banque mais que les évêques se comportent "en pasteurs" et s'inscrivent dans la tradition "des pratiques anciennes dont l'exemple le plus significatif est celui de saint Paul qui organisait la collecte pour les pauvres de Jérusalem".
Pour profiter de cette générosité, les candidats […] devront justifier de leur indigence et de leur vie maritale "au sens de la Constitution italienne". Les concubins seront donc exclus de ce mécanisme. […]
Cette initiative permet également à l'Eglise italienne, à laquelle l'Etat délègue beaucoup de ses compétences en matière d'aide sociale, de faire une nouvelle fois la preuve de son efficacité. Et de donner la leçon au gouvernement qui a essuyé de nombreuses critiques lors de la mise en place laborieuse de la "Social Card", une carte prépayée de 40 euros par mois pour faire ses courses ou payer les factures de gaz, jugée trop modeste et humiliante.
Le devoir de se confesser d’avoir voté pour un pro-mort
Dans l’avion qui le ramenait de Washington à Rome, Mgr Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, a accordé un entretien. Interrogé par la journaliste lui demandant si un catholique ayant voté pour Obama doit aller se confesser dès lors qu’on a désormais tous ces exemples de l’attitude anti-vie de la nouvelle administration, l’archevêque a répondu que si un catholique «en toute connaissance de cause et délibérément» vote pour une personne qui est en faveur «des violations les plus graves de la loi morale» alors il a «coopéré formellement à un grand mal et il doit s’en confesser». L’archevêque a ajouté :
"Dès lors que le président Obama a clairement annoncé, durant sa campagne électorale, son programme hostile à la vie et à la famille, un catholique qui connaissait ce programme – par exemple l’avortement procuré, la recherche sur les cellules souches embryonnaires, le mariage entre personnes du même sexe – ne pouvait pas voter pour lui avec la conscience nette".
La majorité accorde la revendication du PCF
Les députés ont adopté à l'unanimité un amendement du groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts) qui ramène de 20 à 15 le nombre de parlementaires nécessaires pour former un groupe politique. Cet amendement a été adopté dans le cadre de l'examen de la réforme du règlement de l'Assemblée. Le groupe GDR compte actuellement 25 membres dont 17 communistes ou apparentés, 4 Verts, un Parti de Gauche et trois élus divers gauche d'Outre-mer. Les communistes avaient tenté de constituer un groupe au début de l'actuelle législature, en juin 2007, mais leur demande avait été refusée. Le président du Parti radical de gauche (PRG), le sénateur Jean-Michel Baylet, a réclamé le 5 mai que le nombre de députés nécessaires à la constitution d'un groupe soit ramené à 15. L'été dernier, Nicolas Sarkozy avait accepté cette revendication en échange d'un vote en faveur de la révision constitutionnelle, qui avait été adoptée à une voix de majorité. La majorité des députés et sénateurs radicaux de gauche avaient voté le 21 juillet cette réforme qui nécessitait une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés.
Depuis 1988, il fallait 20 députés pour constituer un groupe à l'Assemblée. Ce nombre était auparavant de 30. Au Sénat, qui compte moins d'élus qu'à l'Assemblée, le nombre de sénateurs nécessaires pour constituer un groupe est de 15.
Ad : Les groupes parlementaires ont accès à un financement particulier pour leur fonctionnement. Et oui. Et disposer d'un groupe parlementaire offre des avantages matériels et plus de pouvoirs (secrétariat, questions d'actualité au gouvernement, motions de procédure, temps d'intervention dans les débats…).
8 000 000
Les 10 millions sont à portée de main…
Un grand merci à nos lecteurs qui, par leur fidélité, nous encouragent à poursuivre pour la plus grande gloire de Dieu.
Le Salon Beige
Le Pape soutient les réfugiés palestiniens
Après une visite à la Grotte de la Nativité à Bethléem, une visite de l’hôpital Baby Caritas, le pape Benoît XVI s'est rendu au camp de réfugiés Al Aida’ qui jouxte la barrière de séparation construite par Israël :
"Cet après-midi, ma visite au camp de réfugiés d'Aïda me donne l’opportunité d’exprimer ma solidarité à l’ensemble des Palestiniens sans-toit et qui attendent de pouvoir retourner sur leur terre natale, ou d’habiter de façon durable dans une patrie qui soit à eux. […] À tous les jeunes présents ici, je dis : renouvelez vos efforts pour vous préparer au temps où, dans les années à venir, vous serez en charge des affaires du Peuple palestinien. Les parents ont ici un rôle très important, et à toutes les familles présentes dans ce camp, je dis : ayez à cœur d’encourager vos enfants dans leurs études et de cultiver leurs talents, de telle sorte que ne manque pas le personnel qualifié pour occuper les fonctions dirigeantes dans la communauté palestinienne dans l’avenir. Je sais que beaucoup de vos familles sont séparées – à cause de l’emprisonnement de membres de la famille, ou des restrictions dans la liberté de déplacement – et que beaucoup d’entre vous ont connu le deuil pendant les hostilités. […]
Vos aspirations légitimes à un logement stable, à un État palestinien indépendant, demeurent non satisfaites. Au contraire, vous vous trouvez piégés, comme beaucoup d’autres en cette région et à travers le monde sont piégés, dans une spirale de violence, d’attaque et de contre-attaque, de vengeance et de destruction continuelle. […] S’élevant au-dessus de nous qui sommes rassemblés ici cet après-midi, nous domine le mur, rappel incontournable de l’impasse où les relations entre Israéliens et Palestiniens semblent avoir abouti. Dans un monde où les frontières sont de plus en plus ouvertes – pour le commerce, pour les voyages, pour le déplacement des personnes, pour les échanges culturels – il est tragique de voir des murs continuer à être dressés. […] De part et d’autres du mur, un grand courage est nécessaire pour dépasser la peur et la défiance, pour résister au désir de se venger des pertes ou des torts subis. Il faut de la magnanimité pour rechercher la réconciliation après des années d’affrontement. […]
L’aide humanitaire, comme celle qui est fournie dans ce camp, a un rôle essentiel à jouer, mais la solution à long terme à un conflit tel que celui-ci ne peut être que politique. Personne n’attend que les Palestiniens et les Israéliens y parviennent seuls. Le soutien de la communauté internationale est vital, et c’est pourquoi, je lance un nouvel appel à toutes les parties concernées pour jouer de leur influence en faveur d’une solution juste et durable, respectant les requêtes légitimes de toutes les parties et reconnaissant leur droit de vivre dans la paix et la dignité, en accord avec la loi internationale. En même temps, toutefois, les efforts diplomatiques ne pourront aboutir heureusement que si les Palestiniens et les Israéliens ont la volonté de rompre avec le cycle des agressions. […] À vous tous, je renouvelle mon appel à vous engager profondément pour cultiver la paix et la non-violence, suivant l’exemple de saint François et des autres grands artisans de paix. La paix doit commencer à la maison, dans la famille, dans le cœur."
MJ
A Bethléem, le Pape invoque Notre-Dame de Fatima
"En cette fête de Notre-Dame de Fatima, je voudrais terminer en invoquant l’intercession de Marie, tandis que j’accorde ma Bénédiction Apostolique aux enfants et à vous tous. Prions :
Marie, Santé des malades, Refuge des pécheurs, Mère du Rédempteur : nous nous unissons aux nombreuses générations qui vous ont appelée « Bénie ». Écoutez vos enfants qui invoquent votre nom. Vous avez promis aux trois enfants de Fatima qu’« à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ». Qu’il en soit ainsi ! Que l’amour triomphe de la haine, la solidarité de la division, et la paix de toute forme de violence ! Que votre amour pour votre Fils nous apprenne à aimer Dieu de tout notre cœur, de toutes nos forces et de toute notre âme ! Que le Très-Haut nous montre sa miséricorde, nous fortifie par sa puissance, et nous comble de tout bien (cf. Lc 1, 46-56) ! Nous demandons à votre Fils Jésus de bénir ces enfants et tous les enfants du monde qui souffrent. Qu’ils obtiennent la santé du corps, la force de l’esprit et la paix de l’âme ! Mais, avant tout, qu’ils sachent qu’ils sont aimés d’un amour qui ne connaît pas de bornes ni de limites : l’amour du Christ qui dépasse tout entendement (cf. Ep 3, 19). Amen."
MJ
La mission du Pape et la mauvaise foi des médias
Christian Vanneste souligne la mission impossible du Pape en Terre Sainte :
"Voilà le chef de l’Église catholique critiqué hier soir dans C dans l’Air pour avoir parlé de la religion catholique comme “religion vraie”, c’est-à-dire de ce point de vue supérieure aux autres. Il est évident, chers téléspectateurs, qu’il aurait dû proclamer l’égalité de la Foi catholique avec toutes les autres croyances, et pourquoi pas avec les croyances spirituelles athées… Le relativisme est une pensée dont le centre est partout et la circonférence nulle part. C’est une pensée d’ectoplasme, et c’est la raison pour laquelle avec douceur et précision le grand intellectuel qu’est Benoit XVI la combat. Mais, ce combat est bien difficile dans la mesure où celui qui veut être le témoin de l’Absolu, l’avocat de l’Universel, et l’auxiliaire de l’élévation de l’Homme dans ces deux directions, se heurte à l’incompréhension de plus ou moins mauvaise foi des médias englués dans le narcissisme, l’immédiat, le quotidien, la mode, le nivellement des valeurs, le rétrécissement du champ intellectuel et la liste n’est pas exhaustive…
Benoit XVI se rend en Terre-Sainte avec un courage qu’il convient de souligner. Il le fait dans la continuité et la cohérence du rôle qu’il jouait déjà auprès de Jean-Paul II, mais avec la difficulté d’assumer une volonté jamais démentie de réconciliation des chrétiens avec les juifs et les musulmans, dans une région du monde plus que jamais marquée par les violences et les discriminations dont les chrétiens sont aujourd’hui les premières victimes, ce dont nos médias ne parlent jamais. Les chrétiens quittent en masse la Palestine, le Liban, l’Irak, et sont plus menacés que jamais en Égypte sous le prétexte -fallacieux- de la lutte contre la grippe porcine. La Jordanie est semble-t-il le seul pays de la région à pratiquer une attitude réellement positive à leur égard."
Jésus-Christ, signe de contradiction
A 9h, le pape Benoît XVI a célébré la messe sur la place de la Mangeoire à Bethléem, en présence de plusieurs milliers de pèlerins et des autorités palestiniennes. Extraits de l'homélie du Saint-Père :
"Depuis le jour de sa naissance, Jésus a été en fait «un signe de contradiction» (Lc 2, 34), et il continue à l’être, même de nos jours. Le Seigneur des armées, dont les «origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles» (Mi 5, 1), a souhaité inaugurer son Royaume en prenant naissance dans cette petite bourgade, entrant en notre monde dans le silence et l’humilité d’une grotte, et reposant, comme un enfant sans défense, dans une mangeoire. Ici, à Bethléem, au milieu de toutes sortes de contradictions, les pierres continuent à proclamer cette « bonne nouvelle », le message de la rédemption, que cette ville, plus que toute autre, est appelée à proclamer au monde. Car c’est ici que, d’une manière qui surpassa toute espérance et toute attente humaine, Dieu s’est montré fidèle à ses promesses. Par la naissance de son Fils, il a révélé la venue du Royaume de l’amour : un amour divin qui se penche sur nous afin de nous apporter la guérison et de nous relever ; un amour qui est manifesté dans l’humiliation et la faiblesse de la Croix, et qui cependant triomphe dans la gloire de la Résurrection pour une nouvelle vie. Le Christ a apporté un Royaume qui n’est pas de ce monde, mais c’est un Royaume capable de changer ce monde, car il a le pouvoir de changer les cœurs, d’illuminer les esprits et de fortifier les volontés. En prenant notre chair, avec toutes ses faiblesses et en la transfigurant par la puissance de son Esprit, Jésus a fait de nous les témoins de sa victoire sur le péché et la mort. Et c’est bien ce que le message de Bethléem nous appelle à être : témoins du triomphe de l’Amour de Dieu sur la haine, l’égoïsme, la peur et le ressentiment qui paralysent les relations humaines et engendrent la contradiction là où des frères devraient habiter ensemble dans l’unité, la destruction là où les hommes devraient construire, le désespoir là où l’espérance devrait fleurir !
«En espérance, nous avons été sauvés» (Rm 8, 24), dit l’Apôtre Paul. Mais il affirme en même temps, avec un parfait réalisme que la création continue à gémir en travail d’enfantement, alors même que, nous qui avons reçu les prémices de l’Esprit, nous attendons patiemment l’accomplissement de notre rédemption (cf. Rm 8, 22-24). Dans la deuxième lecture d’aujourd’hui, Paul tire de l’Incarnation une leçon qui est particulièrement adaptée au travail dont vous-mêmes, peuple choisi de Dieu à Bethléem, faite l’expérience : « la grâce de Dieu s’est manifestée », nous dit-il, « elle nous apprend à rejeter le péché et les passions d’ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux » (Tt 2, 11-13) alors que nous attendons la manifestation de notre bienheureuse espérance, Jésus Christ, le Sauveur.
Est-ce que ce ne sont pas là les vertus requises pour les hommes et les femmes qui vivent dans l’espérance ? En premier lieu, la constante conversion au Christ qui rejaillit non seulement sur nos actes mais aussi dans nos raisonnements : avoir le courage d’abandonner des manières infructueuses de penser, d’agir et de réagir. Ensuite, cultiver un état d’esprit de paix fondée sur la justice, sur le respect des droits et des devoirs de tous et l’engagement à coopérer pour le bien commun. Et aussi la persévérance, persévérance dans le bien et dans le refus du mal. Ici à Bethléem, il est demandé aux disciples du Christ une persévérance particulière : celle d’être des témoins fidèles de la gloire de Dieu qui s’est manifestée ici, par la naissance de son Fils, des témoins de la bonne nouvelle de sa paix qui est venue des cieux pour demeurer ici-bas.
«N'ayez pas peur !» C’est le message que le Successeur de saint Pierre désire vous laisser aujourd’hui, se faisant l’écho du message des anges et c’est la mission que notre bien-aimé Pape Jean-Paul II vous laissa lorsqu’il vint chez vous en l’année du Grand Jubilé de la naissance du Christ. Appuyez-vous sur la prière et la solidarité de vos frères et sœurs de l'Église universelle et, par des initiatives concrètes, travaillez à consolider votre présence ici et à offrir de nouvelles opportunités à ceux qui sont tentés de partir. Soyez des ponts de dialogue et de coopération constructive pour l’édification d’une culture de paix qui doit remplacer l’impasse actuelle de la peur, de l'agression, de la frustration. Développez vos Églises locales, faisant d’elles des ateliers de dialogue, de tolérance et d’espérance, autant que de solidarité et de charité concrète.
Par-dessus tout, soyez les témoins de la puissance de la vie, de la vie nouvelle apportée par le Christ ressuscité, la vie qui peut illuminer et transformer les situations humaines les plus sombres et les plus désespérantes. Votre patrie n’a pas seulement besoin de structures économiques et politiques nouvelles, mais d’une manière bien plus importante, pourrions-nous dire, il lui faut une nouvelle infrastructure « spirituelle », capable de galvaniser les énergies de tous les hommes et de toutes les femmes de bonne volonté pour le service de l’éducation, du développement et de la promotion du bien commun."
MJ
Un accord est trouvé pour la Fraternité Saint Pie X
On se souvient que la Mairie de Paris a tenté d'interdire la messe de clôture du Pèlerinage de Tradition le lundi de Pentecôte. On apprend dans un communiqué de la Fraternité Saint-Pie X que
"Le Maire, par l’intermédiaire du délégué de la Délégation générale à l’Evénementiel et au Protocole, a confirmé «qu’il ne peut être réservé de suite favorable» à notre demande d’occupation du square Louise-Michel (anciennement Square Willette) au pied du Sacré-Cœur de Montmartre où depuis près de vingt ans nous célébrions la messe de clôture du pèlerinage. Les conseillers du maire ont pourtant reconnu que jamais le pèlerinage n’a perturbé l’ordre public et que tous les services municipaux n’avaient qu’à se louer de notre organisation exemplaire et de la bonne tenue des pèlerins.
Cette vexation, justifiée par de fallacieux prétextes, est donc gratuite et s’ajoute aux attaques contre l’Eglise catholique dont le nombre et la virulence ne cessent d’augmenter.
Devant ce refus, et pour nous permettre de clôturer quand même le pèlerinage, la préfecture de Police nous a octroyé la Place Vauban. Située en plein cœur de Paris, derrière le dôme des Invalides, cette vaste place est l’un des endroits les plus majestueux de la ville, tout à fait propice à l’achèvement de notre pèlerinage. Si nous regrettons le square du Sacré-Cœur de Montmartre, lieu particulièrement cher aux catholiques français, nous nous réjouissons cependant de pouvoir manifester notre Foi au cœur de la capitale, aux pieds de l’un de ses monuments les plus prestigieux. […] Que tous les catholiques aient bien conscience que dans cette hostilité à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, c’est aussi tout ce qui reste de catholique qui est visé."
Plaidoyer contre les mères porteuses
Alors que Nadine Morano milite activement pour la légalisation de la chosification de l'être humain, un 82 personnalités de tout bord et de toute profession (liste pdf) lancent un manifeste contre cette déviance :
"Prendre en compte la souffrance des couples infertiles ne peut justifier de transgresser des principes qui fondent notre vie collective et notamment le devoir de protection des plus vulnérables. La gestation pour autrui ouvre la voie à des pratiques hautement contestables : l'exploitation des femmes, la promotion du «tout génétique», la programmation d'enfants conçus pour être abandonnés par la femme qui les a portés. […]
L'enfant tant désiré est le grand oublié : qu'est-ce qu'être un fœtus porté par une femme instrumentalisée ? Nous connaissons l'importance des échanges entre la mère et le fœtus sur son développement physique, psychique et affectif. Nous connaissons les effets délétères des séparations précoces sur la vie entière. Les médecins doivent-ils se prêter à la conception d'enfants programmés pour être donnés par la femme qui les porte ?
Une loi peut limiter les dérives mercantiles des intermédiaires voire le tourisme procréatif. Il n'empêche qu'aussi restrictive soit-elle, elle légitimerait, avec la participation du médecin et du juge, des pratiques que nous condamnons parce qu'elles remettent en cause la protection qu'on doit aux plus vulnérables."
Un détail dans la campagne du FN
5 militants du FN dont une femme de 68 ans ont été condamnés hier à 18 mois de prison, dont 15 avec sursis, pour une agression à caractère xénophobe commise dimanche. On notera, à titre de comparaison avec les évènements récurrents dans certaines banlieues françaises, l'extrême efficacité de la police et de la justice française.
Fin de crise pour les Petits chanteurs à la Croix de bois ?
Une "solution respectueuse de la législation du travail" a été trouvée pour résoudre le cas du choeur des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, interdits de concert en vertu de la législation du travail des enfants, a annoncé hier soir le ministre du Travail Brice Hortefeux. Le ministre du Travail précise que le choeur pourra reprendre sa tournée
"dès demain en vertu d'un arrêté du préfet de l'Oise précisant les conditions de participation des enfants".
UE : offensive contre Barroso
Le Financial Times s’en est pris violemment au président de la Commission européenne sortant, José Manuel Burao Barroso, accusé d’avoir «atrocement failli» dans la gestion de la crise bancaire et économique.Pour le FT,
"on dit qu’un poisson pourrit par la tête et c’est exactement ce qui va se passer ici. Rien ne sent plus mauvais dans la politique européenne que l’apparente inéluctabilité de la reconduction de Barroso pour un nouveau mandat de cinq ans (…). Il a passé plus de temps ces cinq dernières années à se préoccuper de sa réélection que de son travail".
Et les qualificatifs pleuvent : "président le plus faible de tous les temps", "un homme vain et sans courage politique"…
Guy Verhofstadt, l’ancien premier ministre belge, en a remis une couche :
"Nous n'avons pas de stratégie européenne claire pour lutter contre la crise, la plus sérieuse depuis la Deuxième Guerre mondiale, et nous constatons que la Commission se tait […] Il nous faut une Commission avec une stratégie. Celle-là n'en a pas".
Pour être réélu, on dirait qu'il faut critiquer Barroso… Le président du Parti socialiste européen (PSE), le Danois Rasmussen, a déclaré :
"si une nouvelle majorité était possible, Barroso, qui n'est pas le candidat du PSE, ne serait pas président de la Commission"
Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe Vert, a saisi la balle au bond, estimant que Barroso
"est responsable d'avoir promu les politiques néolibérales qui ont mené l'Europe à la pire crise économique et financière depuis les années 30. Proposer Barroso reviendrait à enfermer le loup dans la bergerie"
Terre Sainte : les chrétiens entre le marteau et l’enclume
Les chrétiens de Terre Sainte sont de moins en moins nombreux, à peine 180 000 aujourd’hui (soit 2% de la population). A Jérusalem, les chrétiens constituent aujourd’hui une très petite minorité. «Et les autres nous le font bien sentir», soupire Nadine, 16 ans, venue avec sa mère, Aïda, et sa soeur, Nalina, 7 ans, assister à la messe papale. Cette famille catholique palestinienne vit dans le quartier musulman de Jérusalem. «Le Saint-Père nous donne la force de continuer», confie Aïda, 48 ans, qui garde des enfants. Une religieuse de 75 ans déclare :
"Le problème des chrétiens ici, c’est qu’ils se retrouvent pris entre les musulmans d’un côté et les juifs de l’autre. Si les familles chrétiennes partent, c’est parce qu’il n’y a pas d’avenir pour leurs enfants, à qui on ne propose que des emplois peu qualifiés."