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L’UE coupée des peuples

Philippe Oswald commente le triomphe de l'abstention :

A "L’Europe politique est dans l’impasse parce qu’elle s’est coupée de l’Europe charnelle et spirituelle, celle des peuples et des nations. Combien d’électeurs pensaient que leur vote, dimanche dernier, servirait à autre chose qu’à nourrir un symbole, voire un mythe ? Ne leur avait-on pas maintes fois montré par le passé que leur avis ne serait pris en compte que s’il allait dans «le sens de l’histoire», tandis que dans le cas contraire, on se passerait d’eux, par exemple en faisant ratifier par le Parlement le traité constitutionnel rejeté par référendum ? Combien enfin, parmi les citoyens les plus soucieux d’accomplir leur devoir électoral, auront voté en comprenant le rôle et le mode de fonctionnement de ce Parlement lointain dont les prétendants, chez nous, semblaient l’être par second choix, faute d’avoir trouvé ou gardé une place à l’Assemblée nationale ou au gouvernement ? […]

Faut-il en conclure que nous aurions eu tort de nous déplacer dimanche dernier pour glisser notre bulletin dans l’urne ? Certainement pas ! Nous gardons «une certaine idée de l’Europe», celle de pays puisant dans leurs racines et dans leur histoire pour s’unir et bâtir un avenir commun, au rebours de la zone de libre-échange et d’asservissement moral. En votant en notre âme et conscience, nous avons apporté notre pierre à un chantier dont le plan doit être revu de fond en comble, mais dont nous ne saurions nous détourner. Qu’il s’agisse des droits fondamentaux de la personne, des règles économiques ou des frontières de l’Union européenne, c’est bien notre avenir qui se dessine, pour le meilleur ou pour le pire, dans la composition du Parlement européen."

Christine Boutin est contente

Christine Boutin, dont aucun de ses candidats issus du FRS n'a été élu faute de places éligibles sur les listes UMP, se déclare satisfaite des résultats :

"Christine Boutin, présidente du FORUM des Républicains Sociaux – La démocratie chrétienne sociale, s'est réjouie du résultat des élections européennes qui permet à l'UMP de sortir renforcée de ce scrutin (…) Le FORUM des Républicains Sociaux se réjouit de cette réussite dans laquelle il a pleinement joué son rôle. C'est la confirmation du soutien des Français au président de la République et au gouvernement (…) Plus que jamais, l'Europe qui protège, l'Europe de la volonté politique doit pouvoir proposer une nouvelle répartition de la richesse sur le modèle du dividende universel."

Elections passées, le retour des taxes

P Et comme on peut s'y attendre, la première d'entre elles sera soit disant écologique ! Christine Lagarde et Jean-Louis Borloo présenteront mercredi un livre blanc sur les conditions d'une mise en Å“uvre d'une «contribution énergie climat». L'objectif est de taxer les consommateurs des énergies les plus émettrices de gaz à effet de serre responsable, soit-disant, du changement climatique. Une conférence de consensus doit réunir les 2 et 3 juillet plusieurs experts afin d'étudier les mécanismes possibles de taxation. Elle sera suivie autour du 10 juillet d'une table ronde réunissant les personnalités qualifiées, l'ensemble étant orchestré par l'ancien premier ministre Michel Rocard. Les idéologues de la Fondation Nicolas Hulot ont pensé un double système.  Alain Grandjean, économiste et membre du comité de veille de la fondation, explique :

"Il s'agit tout d'abord de mettre à contribution les ménages, les entreprises et les administrations en fonction de leur consommation d'énergie fossile, autrement dit le fioul, le gaz et le charbon".

L'idée serait ensuite de taxer la part de la consommation d'électricité qui provient également des énergies fossiles (gaz et charbon essentiellement). Selon une source gouvernementale, «si on instaure une contribution sur une assiette large et qu'on inclut les ménages, elle pourrait rapporter entre 5 et 6 milliards d'euros ».

K La semaine dernière, lors d'un déjeuner organisé à Paris pour la parution en français de son livre "Planète bleue en péril vert", Vaclav Klaus a contesté les dangers du réchauffement climatique, dénonçant l'"idéologie écologiste" visant à étendre le domaines des interventions et du contrôle de l'Etat.

"C'est la liberté qui est en danger. Le climat va bien".

Il a affirmé que le réchauffement climatique n'était ni "global", ni "important", ni "exclusivement provoqué par l'homme".

Quel avenir pour Libertas…et le MPF ?

Declan Ganley a perdu son pari et ne réalise pas d'entrée en masse au parlement européen d'élus Libertas. Un seul de candidat a été élu sur l'ensembles des ses 532 candidats : il s'agit de Philippe de Villiers (MPF)… Declan Ganley lui-même serait battu en Irlande. Ce dernier ayant promis de démissionner de la présidence de Libertas en cas de non élection, l'avenir de ce parti pan-européen semble donc incertain.

D'autant plus incertain qu'il semble difficile de poursuivre un combat politique au niveau national sous les couleurs d'un parti désormais européen. Ainsi, les mise en garde de certains anciens alliés de Philippe de Villiers trouvent aujourd'hui, certes dans un contexte de défaite électorale, une certaine pertinence :

"Eudémocrats et Libertas, c’est le même monde, celui des réformistes européens qui sont eux aussi installés à Bruxelles, vivent des subsides de Bruxelles, ou d’autres, et qui s’en trouvent fort bien : c’est ainsi que l’on finit par faire campagne pour « un autre traité européen Â» (Dupont-Aignan), ou pour la défense du fromage et du vin rosé (Villiers)" [Paul-Marie Coûteaux, le 22 mai]

Mais cela ne veut pas pour autant dire que le MPF n'a plus d'avenir en France. La façon dont Philippe de Villiers, fort de son succès dans l'Ouest et en particulier en Vendée, va gérer son positionnement vis-à-vis de l'UMP et surtout de Sarkozy sera sans doute déterminant. A force de faire durer un jeu d'équilibriste entre rupture et soutien à la majorité présidentielle, les électeurs pourraient se lasser… Et c'est déjà ce qu'ils ont commencé à faire le 7 juin….

Echec pour Libertas : 1 élu en UE

G Libertas a présenté 531 candidats dans 14 pays. Declan Ganley, remarqué pour sa campagne offensive contre le traité de Lisbonne l’année dernière en Irlande, a indiqué que la campagne européenne lui aurait coûté 30 millions d’euros. Le nouveau parti constitué contre la ratification du traité de Lisbonne ne peut revendiquer qu’un seul élu lundi : Philippe de Villiers. Hormis l’élu du Mouvement pour la France, Libertas n’est pas parvenu à envoyer d’autre député européen à Strasbourg.

Le propre sort de Declan Ganley Ã©tait encore incertain lundi après-midi dans sa circonscription de l’ouest de l’Irlande, où l’on procédait à un nouveau comptage. On s’attendait cependant à ce que sa défaite soit confirmée.

Celui qui a fait 16,2%

C Celui qui a fait 16,28% a déclaré cette ignominie en 1982. Comme l'a indiqué Jean-Yves Le Gallou ce soir sur Radio Courtoisie, l'UMP a utilisé Daniel Cohn-Bendit pour affaiblir le PS :

Sa campagne a été complaisamment relayée par les médias.

La dénonciation de François Bayrou a été condamnée (avant même la diffusion du débat), tant par Arlette Chabot que par Xavier Bertrand. C'est Bayrou qui a officiellement dérapé…

La diffusion du film écolo-catastrophe, salué par le ministre de la culture, vendredi soir n'est pas anodin.

Divers droite

Fdesouche dénonce une petite manipulation médiatique. A ce petit jeu là, on peut dire aussi que les Divers gauche (PS + Europe Ecologie) ont gagné, devant l'UMP.

Il a osé le dire

José-Manuel Barroso, président de la Commission européenne (via Présent) :

"Globalement, les résultats représentent une victoire indéniable pour les partis et les candidats qui soutiennent le projet européen et qui veulent voir l’Union européenne fournir des réponses en termes de politiques à leurs préoccupations quotidiennes"

Effectivement, 60% d'abstention signifie bien que les Européens veulent voir l'UE etc… Olivier Figueras analyse différemment ces résultats :

"En réalité, il a deux enseignements à tirer de ce chiffre : le premier est que les pays où on a le moins voté sont d’une part ceux qui ont, depuis l’origine, manifesté leur euroscepticisme : tels le Royaume-Uni (avec 34,8%), ou les Pays-Bas (avec 36,5%). Mais, d’autre part, les pays nouvellement européens, et dont on disait l’ardeur à rejoindre l’Union, n’ont pas fait preuve de cette propension extraordinaire à s’intéresser à la chose européenne ; ainsi la Finlande (le seul pays sous le chiffre des 20% avec 19,64%), la Pologne (27,4%), ou la Lettonie (20,88%).

Il y a mieux encore. En trente ans d’Europe, et d’élargissement de cette Europe, les élections européennes, dans le temps où le nombre des électeurs augmentait, n’ont cessé de voir chuter cette participation. En 1979, à 9 pays, nous atteignions 61,99%. Cinq ans plus tard, en 1984 et à 10 pays, nous étions à 58,98%. Puis, en 1989 à 12, 58,41% ; en 1994, à 12 encore, 56,67% ; en 1999 à 15, 49,51% ; en 2004 à 25, 45,47% ; et aujourd’hui à 27, 43,09%.

Il faut ajouter que les listes dites nationalistes, c’est-à-dire, en général, eurosceptiques, ont, dans plusieurs pays progressé. Loin des démonstrations plus ou moins réalistes des sectateurs de l’Europe, ces chiffres pointent, comme autant de réalités incontournables, un déficit majeur de la construction européenne, qui peine, malgré les efforts bruxellois, à voir se concrétiser ses institutions."

Bernard Antony analyse les résultats

Le président du Pays Libre déclare :

  • La première observation à formuler sur le scrutin de ce 7 juin 2009 est celle de la victoire électorale des forces de gauche remportant globalement plus de 55% des voix avec le phénomène de l’émergence des écolos rouges-verts aux dépens des socialistes. C’est là la confirmation de la domination continue médiatico-culturalo-politique des contre-valeurs soixantuitardes.
  • La deuxième est que ces contre-valeurs de la culture de mort contre celles du respect de la vie, de l’enracinement, de la défense de notre identité française et chrétienne imprègnent aussi très fortement le parti de la falso-droite de Nicolas Sarkozy, très différente des droites victorieuses partout en Europe et beaucoup moins subverties.
  • La troisième est que seules les forces suscitant l’intérêt des média et donc bénéficiant d’un minimum d’expression dans les radios et télévisions peuvent obtenir des voix. La victoire de Cohn-Bendit est ainsi indiscutablement celle de toute la complicité médiatique dont il dispose.
  • Dans le camp national, le mouvement de Philippe de Villiers subit un nouvel et cuisant échec dû à trois facteurs :

  1. Son alliance avec un parti d’ineptie ramenant la politique aux valeurs, certes sympathiques par ailleurs, de la chasse, de la pêche et de gentilles traditions sur lesquelles on ne peut sérieusement fonder le combat pour nos patries.
  2. Sa vocation décevante de droite purement supplétive de la falso-froite.
  3. Le manque enfin de charisme médiatique de son leader toujours trop long à mettre ses phrases en route.

  • Le Front National pour sa part a perdu quatre de ses sept sièges. Près de la moitié de l’électorat de jadis de Jean-Marie ne l’a pas retrouvé : la plus sensible sans doute à l’évolution au fil des ans de ses prises de position et déclarations surprenantes et contradictoires. Bruno Gollnisch heureusement élu ne l’est hélas qu’avec un score décevant. Celui de Marine Le Pen, certes en régression, est néanmoins honorable. Marine Le Pen a bénéficié de la présence médiatique qui lui est depuis longtemps accordée et qu’elle occupe non sans talent et vigueur. L’avenir dira sur quelles lignes doctrinales, positions politiques et sur quelle stratégie elle va conduire le Front National que son père lui transmet.
  • Seulement représenté dans le Nord et le Centre (sans parler de la candidature très personnelle et un peu surréaliste de Jean-Claude Martinez dans le Sud-Ouest) le Parti de la France de Carl Lang n’a pas obtenu un résultat miraculeux. Constitué il y a trop peu de temps, bien vite, sans moyens et médiatiquement ignoré, son résultat dans ces régions de moins de deux pour cent est certes faible. Mais il est celui des initiatives naissantes et son chiffre n’est déjà pas négligeable en comparaison de ceux de Villiers ou des partis d’extrême-gauche.


Européennes : quelques autres résultats

Jean-Claude Martinez (Maison de la vie – Sud-Ouest) : 0,92%

Annick du Roscoät (CNI – Ilde-de-France) : 0,42%

Carl Lang (Parti de la France – Nord) : 1,52%

Frédéric Nihous (Libertas-CPNT – Nord) : 4,26%

Jean Verdon (Parti de la France – Centre) : 1,89%

Patrick Louis (Libertas-MPF – Sud-est) : 4,29%

… pour d'autres résultats, c'est ici.

Serge Dassault, inéligible

Le Conseil d'Etat a annulé lundi les municipales à Corbeil-Essonnes (Essonne) et a déclaré son maire UMP, Serge Dassault, inéligible pour un an.

Le Conseil d'Etat a annulé aussi les élections municipales de mars 2008 à Aix-en-Provence, remportées par l'UMP Maryse Joissains, considérant que "des propos et des insinuations d'une gravité inadmissible" durant la campagne ont "pu fausser les résultats du scrutin". De nouvelles élections devront se tenir dans un délai de trois mois. Mme Joissains avait été reconduite à la tête de la deuxième ville des Bouches-du-Rhône au second tour avec 44,2% des voix, contre 42,9% à la liste PS d'Alexandre Medvedowsky et et 12,7% à une liste du MoDem dirigée par François-Xavier de Peretti. L'annulation du scrutin fait suite à un recours déposé par Stéphane Salord, ancien deuxième adjoint de Mme Joissains dans la municipalité sortante, mais qui avait rejoint la liste du MoDem lors du scrutin de 2008. Ce recours incriminait notamment "des provocations verbales" attribuées à l'équipe de campagne de la maire sortante, "qui ont dépassé le cadre de la polémique électorale" ainsi qu'un "lien permanent entre propagande électorale et communication municipale".

Les sages-femmes contre l’avortement médicamenteux

D'Olivia Déchelette, Porte-parole du Collectif Sages-femmes de demain, à la tête du combat contre un amendement visant à faire prescrire l'avortement médicamenteux par les sages-femmes :

"J’apprends à l’instant que, malgré la forte mobilisation de certains sénateurs (tous avaient reçu une lettre urgente que je leur avais adressée), l’article 22bis de la loi sur l’hôpital a été voté avec la modification que nous combattons.

Nombre de sénateurs ont peut-être été abusés par quelques articles de presse prétendant que les sages-femmes étaient d’accord avec cette pratique de l’avortement médicamenteux. C’est un échec, mais notre action n’est pas achevée. Le texte va être discuté en commission mixte paritaire et nous avons encore de quoi nous mobiliser.

Nous ne pouvons laisser croire celles qui, en notre nom, se sont engouffrées dans une revendication qui n’est pas la nôtre et qui n’est pas – j’en suis persuadée – celle de la plupart de nos collègues. C’est pourquoi, sans tabler sur les arguments « rassurants » de la prétendue clause de conscience ou de l’expérimentation régionale, nous devons nous mobiliser à nouveau. Pour le moment, en continuant de faire grandir notre Collectif, qui prendra de nouvelles initiatives sans baisser les bras. Soyez assurées de ma détermination."

Echec du Hezbollah au Liban

L On votait aussi au Liban hier, pour le renouvellement du Parlement. L'alliance anti-syrienne (sunnites, druzzes et chrétiens de Samir Geagea et d'Amine Gemayel) a remporté les élections contre l'alliance pro-syrienne (Hezbollah et chrétiens de Michel Aoun), avec une participation importante pour ce pays. Saad Hariri, chef de file de la coalition antisyrienne en revendique 70 sièges au Parlement, contre 58 au camp mené par le Hezbollah.

La décision finale a été déterminée par le vote des communautés chrétiennes, profondément divisées. C'est dans les districts où ils détiennent la majorité que la campagne a été la plus âpre. C'est dans leurs circonscriptions que s'est jouée l'élection.

Le nouveau Parlement européen

P Le Parti populaire européen (PPE) a remporté très largement les élections européennes devant les socialistes et reste la principale force politique du Parlement. Voici les répartitions des sièges par groupe politique au Parlement, sachant que le nombre total de sièges a été réduit par rapport à ce qu'il était dans le Parlement sortant. Nombre d'élus en 2009 / nombre d'élus dans le Parlement sortant :

  • Parti populaire européen : 267 sièges / 288
  • Parti socialiste européen 159 / 215
  • Alliance des démocrates et libéraux 81 / 100
  • Verts 51 / 43
  • Union pour l'Europe des Nations (eurosceptiques) 35 / 44
  • Gauche unitaire européenne (communistes) 33 / 41
  • Indépendance et Démocratie (souverainistes) 20 / 22
  • Autres (non inscrits et non classés, dont les conservateurs britanniques et tchèques qui ont annoncé leur scission du PPE) : 90 / 30
  • Total 736 / 785

Trois constats : échec cuisant pour le PS, progression des Verts ainsi que des patriotes (eurosceptiques, souverainistes et dissidents du PPE). Sans parler de l'abstention, véritable vainqueur du scrutin, ce qui est logique suite à l'adoption forcée du Traité constitutionnel après son rejet par les peuples.

Premiers résultats (Actualisez la page)

P Selon les estimations de l'institut TNS-Sofres, l'UMP arrive largement en tête avec 28,3% des voix, suivi du PS à 17,5%. La liste Europe Ecologie (Daniel Cohn-Bendit) est en troisième position à 14,8%, devant le Modem qui totalise 8,7% des suffrages. Suivent le FN (7,3%), le Front de gauche (6,3%), le NPA (5%), Libertas (5%) et Lutte ouvrière (1,3%).

Les listes UMP devraient recueillir 30 sièges au Parlement européen, contre 14 au Parti socialiste et autant à la liste Europe Ecologie menée par Daniel Cohn-Bendit. Le MoDem aurait six sièges, le Front de gauche (PCF et Parti de gauche) 4, contre trois pour le Front national (Jean-Marie & Marine Le Pen, Bruno Gollnisch) et un pour Libertas (Philippe de Villiers). L'abstention s'élèverait à 59,4%. Le taux de participation s'élève pour "la France entière, à 40,48%", inférieur à celui du scrutin de 2004 (42,76%), a annoncé le ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.

Dans le reste de l'UE :

E Autriche : le parti conservateur ÖVP, avec 29,7% des voix, est en tête devant les sociaux-démocrates du SPÖ (23,8%), qui subissent une déroute historique. Les résultats préliminaires montrent une poussée du Parti de la liberté, qui a fait campagne contre l'Islam, à 13% des voix, soit deux fois plus que son score précédent.

Hongrie : la plus grande formation de l'opposition de droite, le parti Fidesz, arrive en tête avec 67% des voix, s'assurant une avance écrasante sur les socialistes du MSZP (19%) au pouvoir, alors que la droite nationale fait une perçée avec 8%.

Grèce : les scores du Pasok, socialiste, varient de 36 à 39,5%, avec un écart de l'ordre de 6 points au détriment de la ND, créditée de 30% à 33% des voix.

Allemagne : les conservateurs de la chancelière allemande Angela Merkel sont largement en tête avec 38% des voix, malgré un recul par rapport à 2004.

B Bulgarie : le parti de droite GERB du maire de Sofia a remporté les élections, devant les socialistes du Premier ministre. Le GERB, dont les membres rejoindront les rangs du PPE, a recueilli entre 25,5% et 26,5% des voix et les socialistes entre 19,5% et 20%. Le Mouvement pour les droits et libertés de la minorité turque et le mouvement national de stabilité et de progrès de l'ex-roi Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha sont crédités respectivement de 13% à 14,1% (3 sièges) et 6,6% à 7,3% (1 siège). Le parti nationaliste Ataka a lui obtenu entre 10,3% et 12% des votes (2 sièges). La Coalition Bleue conservatrice se situe entre 7,7% et 8,4% (2 sièges).

Slovénie : Le parti démocrate SDS (opposition de centre-droit) a remporté les élections devant le parti social-démocrate SD du Premier ministre Borut Pahor. Le SDS a recueilli 26,46% des suffrages et obtient 2 des 7 sièges d'eurodéputés. Derrière lui, le SD est crédité de 18,22% des voix (2 sièges). Non représenté au parlement slovène mais disposant de deux sièges à Strasbourg, le parti de centre-droit Nova Slovenija a recueilli 14,71% des suffrages (un siège). Le parti libéral-démocrate LDS, membre de la coalition gouvernementale, et Zares (libéral), sont crédités respectivement de 11,91% et 11,26% et enverront chacun un eurodéputé au Parlement européen.

Roumanie : la gauche sociale-démocrate (PSD) et la droite démocrate-libérale (PDL), qui forment la coalition au pouvoir en Roumanie, sont à égalité, avec entre 30% et 31% des voix. Le PSD et le PDL disposeraient ainsi chacun de 11 sièges sur les 33 que comptera la Roumanie. Ils sont suivis par les libéraux (PNL, opposition), avec environ 16% des suffrages, et l'Union démocratique des Magyars (UDMR, opposition), entre 9% et 10%. Le Parti de la Grande Roumanie (PRM) est quant à lui crédité d'environ 7%, un score qui lui donnerait deux sièges.

Espagne : la droite espagnole a battu les socialistes au pouvoir en Espagne, avec 43% des voix contre 40,5%. Le Parti populaire (PP) espagnol remporterait ainsi de 23 à 24 sièges sur un total de 50 à pourvoir, contre de 21 à 22 pour le Parti socialiste (PSOE). La coalition CEU regroupant les différents partis nationalistes de droite, notamment les Catalans de CiU et les Basques du PNV, arriverait en troisième position avec 5% des voix, remportant deux sièges. La coalition écolo-communiste IU regrouperait 3,6% des suffrages, obtenant de un à deux sièges.

Portugal : le Parti socialiste du Premier ministre portugais José Socrates est au coude-à-coude avec le Parti social-démocrate (PSD, droite) crédité d'un léger avantage aux élections européennes. Le PS recueillerait entre 28 et 33% des voix contre 29 à 34% pour le PSD.

Suède : le Parti des pirates va faire son entrée au Parlement européen avec 7,4%, tandis que les principaux partis, les sociaux-démocrates et les Modérés (centre-droit), maintiennent leur niveau de 2004.

Italie : le parti de Silvio Berlusconi remporterait largement les européennes en obtenant entre 39 et 43% des voix, contre 27 à 31% pour le principal parti de gauche.

Pologne : le parti libéral Plateforme civique (PO), au pouvoir en Pologne, est sorti vainqueur des avec un soutien de 45,3% des électeurs. Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) des frères Kaczynski arrive en deuxième position, avec 29,5% des voix, devant la coalition de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD) et de l'Union du travail (UP) dotés d'un soutien de 12% des électeurs et le Parti paysan (PSL, au pouvoir avec la PO) avec 7,9%.

Aujourd’hui c’était la journée nationale de la pêche

P Et ce n'est pas une blague !

L'abstention aux élections européennes devrait atteindre 60%, contre 57,2% lors des dernières européennes de 2004.

Bruno Gollnisch dans Famille chrétienne

Le bras droit de Jean-Marie Le Pen indique :

G "Nous assistons à un véritable génocide. Physique d’abord, à cause du nombre des avortements, moral ensuite, avec la promotion effrénée de l’hédonisme. Ce dernier sape les repères et conduit droit au suicide de la société. […]

Que pensez-vous de la Charte des droits fondamentaux ?

La charte dénonce les discriminations. Le problème, c’est qu’avec elle, tout devient discrimination. La vie en réalité est remplie de discriminations. Si j’épouse une femme, je discrimine toutes les autres ! C’est le cÅ“ur de l’idéologie des droits de l’homme sans Dieu. La personne humaine a des droits. Ils sont légitimes. Un établissement catholique peut exiger que ses professeurs n’enfreignent pas les enseignements de l’Église. Un enfant a le droit d’être élevé par un papa et une maman. Le Parlement ne vote pas forcément des directives qui s’imposent à tous les pays. Mais il crée un climat, il favorise une politique commune qui finit par mettre la pression sur les autres pays. Quand le Parlement vote des textes proclamant le droit de choisir son sexe, le droit au ménage homosexuel ou à l’adoption par ces mêmes couples, cela a forcément des conséquences."

Nicolas Sarkozy ne chante pas l’hymne national

D A l’occasion du 65ème anniversaire du Débarquement allié en Normandie, Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Stephen Harper, le prince Charles et Gordon Brown ont rendu hommage aux vétérans lors d’une cérémonie au cimetière américain de Colleville-sur-Mer (Calvados). Barack Obama a repris les paroles de The Star-Spangled Banner, l’hymne américain tandis que le prince Charles et Gordon Brown ont chanté God Save the the Queen et de son coté Stephen Harper, le premier canadien, a repris O Canada. Mais le président français est le seul à n’avoir ni chanté, ni même fredonné son hymne national.

Pas d’abstention chez les voyous

Des affrontements ont opposé des voyous à des policiers dans la nuit de samedi à dimanche à Villiers-le-Bel et Cergy.

Vers 21H50, à Cergy, six ou sept voyous ont jeté des projectiles sur des forces de l'ordre qui étaient en patrouille.

Environ une heure plus tard, à Villiers-le-Bel, des fonctionnaires de police ont également essuyé des jets de projectiles.

Vers 00H15, à Cergy, des échauffourées ont repris, les forces de l'ordre étant cette fois-ci la cible de tirs de feu d'artifice.

Qui est pour le travail dominical ?

Pas grand monde, si l'on en croit tous ces entretiens réalisés par e-deo de tous les bords politiques.

Rififi au FRS

Le secrétaire national en charge de la thématique de la culture au FRS explique qu’il y a beaucoup de déçus au sein du parti de Christine Boutin.

Il faut se relire parfois

Lu dans Le Monde, qui a perdu le nord :

"Le président américain a également fustigé les actions "extraordinairement provoquantes" de la Corée du Sud dans le domaine nucléaire."

Succès de la Marche pour la vie à Bordeaux

B Près de 2500 personnes, selon la police, se sont rassemblées hier dans les rues de Bordeaux pour dire «Oui a la vie» (Nota : à Paris, en janvier, la police ne dénombrait "que" 2800 manifestants…). C'est donc un énorme succès…

Nicolas, un des porte paroles de l’Association Oui à la Vie, a indiqué :

"Nous avons voulu organiser pour la première fois en province une manifestation d’ampleur rassemblant toutes les paroisses".

Les slogans étaient sans équivoque : «Non à l’avortement, Oui à la vie» ou encore «Papa, Maman, une famille». Dans la foule, on pouvait rencontrer des prêtres diocésains aux côtés de ceux de communautés implantées à Bordeaux : Communauté de l’Emmanuel, Institut du Bon Pasteur, Fraternité Saint-Pierre ou Dominicains.

La manifestation est clôturée par un discours de Me Olivier Roquain qui a exhorté l’ensemble des participants à cesser de regarder ce qui les sépare et à se tourner vers ce qui les unit : la Vie. Le regard souriant, Lionel Marcillaud, le président de l’association, se réjouit d’une forte mobilisation et annonce d’ores et déjà une marche similaire pour l’année prochaine avec cette fois-ci… deux fois plus de monde !

Lire aussi le récit d'e-deo.

Les droits nationaux doivent plier devant la règle communautaire

Lu dans Monde & Vie :

M "Les prochaines élections européennes conduisent à s’interroger sur l’indépendance juridique qu’a encore la France. […] 

Le droit communautaire est constitué de deux ensembles : d’un côté, le droit institutionnel (composé de tous les traités ayant concouru à l’établissement de l’Union européenne) et, de l’autre, le droit matériel qui est l’ensemble des règles élaborées par les institutions européennes. Au sein de ce dernier, il faut distinguer le règlement de la directive. Le premier est un texte à portée générale qui s’applique directement et immédiatement dans les États membres. La seconde est un texte fixant un objectif aux États, ces derniers devant le transposer dans leur droit interne. Mais, quelle est la force de ce droit de l’Union ?

La Cour de justice des communautés européennes (CJCE) a profité de son rôle d’application et d’unification du droit de l’Union pour imposer le principe de la primauté de ce dernier sur les droits nationaux. […] La CJCE a affirmé que l’ordre juridique communautaire ne concerne pas seulement les États mais aussi les citoyens […]. Elle a, ensuite, considéré que cet ordre est intégré à celui des États membres […]. Mais, elle est allée encore plus loin : l’acte communautaire, même contraire à la constitution d’un État membre, doit être appliqué […]. Enfin, le juge communautaire a dicté sa conduite aux juges des États : ces derniers ne doivent pas appliquer une règle nationale contraire à un texte européen […]. Ainsi, du point de vue de l’Union, la chose est claire: les droits nationaux doivent plier devant la règle communautaire.

Face à cela, les systèmes juridiques des États membres ont-ils résisté ? […] Quand la France veut signer un engagement international, en particulier un traité européen, si ce dernier comporte des clauses contraires à sa constitution, celle-ci doit être révisée (art. 54 de la constitution de la Ve République). Elle s’efface donc derrière le texte international ou communautaire. La logique veut donc que ce dernier ait une valeur supérieure à la constitution. Mais, les plus hautes juridictions françaises […] ont affirmé que, puisque c’est la constitution qui prévoit, elle-même, qu’elle doit être révisée, elle reste donc, en droit interne (la précision est d’importance) la norme supérieure. L’hypocrisie, à moins qu’il ne s’agisse de la politique de l’autruche, atteint ici son comble. Pour ce qui est de la loi, la situation est encore plus défavorable au droit national. L’art. 55 de la constitution prévoit que le droit international a une valeur supérieure à la loi interne. Ce principe s’applique explicitement vis-à-vis des lois votées avant la ratification du texte international. Mais la jurisprudence a également appliqué ce principe vis-à-vis des lois postérieures, c’est-àdire que si le Parlement français vote une loi sur une question déjà traitée par le droit communautaire, celle-ci n’aura aucune force réelle : elle ne s’appliquera pas. […]

La conclusion de tout cela est limpide : non, la France n’est plus juridiquement souveraine !"

La Commission européenne se veut vraiment omnipotente

La commission européenne reproche à La Haye d'avoir publié dès jeudi soir les résultats des élections européennes. La Commission européenne va «demander des clarifications aux Pays-Bas». Le porte-parole de la commission européenne, Amadeu Altafaj, a indiqué :

"Nous allons vérifier s'il y a eu violation de la législation européenne [et] si on constate qu'il y a eu violation on prendra des mesures".

Et les Pays-Bas, qui n'ont pas très bien voté, devront revoter ?…

L’UE selon Benoît XVI

Liberté Politique a la bonne idée de rappeler ce qu'a dit Benoît XVI à propos de l'UE. Extraits :

B "il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne"

"Je suis convaincu, en effet, que les nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. Dans une famille, les différents membres ont beau avoir le même père et la même mère, ils ne sont pas des individus indifférenciés, mais bien des personnes avec leur propre singularité. Il en va de même pour les pays, qui doivent veiller à préserver et développer leur culture propre, sans jamais la laisser absorber par d’autres ou se noyer dans une terne uniformité."

"la mise en évidence des racines chrétiennes de la France permettra à chacun des habitants de ce pays de mieux comprendre d’où il vient et où il va."

"Une communauté qui se construit sans respecter la dignité authentique de l’être humain, en oubliant que chaque personne est créée à l’image de Dieu, finit par n’accomplir le bien de personne. Voilà pourquoi il apparaît toujours plus indispensable que l’Europe se garde d’adopter un comportement pragmatique, aujourd’hui largement diffusé, qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si celui-ci était l’inévitable acceptation d’un prétendu moindre mal. Ce pragmatisme, présenté comme équilibré et réaliste, au fond ne l’est pas, précisément parce qu’il nie la dimension de valeur et d’idéal qui est inhérente à la nature humaine."

Declan Ganley, l’UE, la Turquie

Declan Ganley, président de Libertas, a été interrogé dans le Frankfürter Allgemeine Zeitung (via Libertas.eu). Extraits :

G "Libertas appelle tous les Européens à croire en l'Europe. […] L'Europe doit demeurer forte dans le monde. C'est pourquoi nous devons nous rassembler. […] Je crois passionnément que cette UE doit réussir.

Si beaucoup de vos supporters, qui sont beaucoup plus eurosceptiques, étaient là, ils seraient effrayés de vous entendre parler ainsi ? 

Des millions d'Européens nous soutiennent maintenant. Quelques-uns considèrent en effet avec scepticisme ce que Bruxelles fait. Mais tout de suite s'ils sont des Européens passionnés conformément à la Déclaration de Bruxelles ou des euroréalistes ou des eurosceptiques, ils atterrissent tous à Libertas. À Bruxelles, on dit toujours que le déficit de démocratie doit être dépassé. Libertas est le pont. […]

Avez-vous payé Lech Walesa pour parler à la convention de Libertas ?

Pour lui, comme pour d’autres anciens chefs d'État et de dirigeants, Lech Walesa a obtenu des honoraires pour sa présence lors de notre congrès fondateur à Rome. […]

[L]orsqu'il s'agit par exemple de l’adhésion à l'UE de la Turquie, je suis d'accord avec Philippe de Villiers : la Turquie ne devra pas adhérer dans un proche avenir."

L’autre chiffre du jour

On compte 68 115 001 de catholiques aux Etats-Unis, soit 22 % de la population, et en augmentation d’un million de membres depuis l’édition de l’année dernière.

Le chiffre du jour

55% des jeunes ressortissants néerlandais d’origine marocaine de la ville de Rotterdam ont un casier judiciaire.

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