Les parents de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus bientôt béatifiés
Le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Saraiva Martins a annoncé que le procès en béatification des parents de sainte Thérèse de Lisieux touche à sa fin, ainsi que celui du cardinal John Henry Newman.
Concernant Pie XII, ce blog estime que la création d’une commission ne remet pas en cause l’héroïcité de ses vertus, ni son action durant la Seconde Guerre mondiale. L’affaire – certes « inhabituelle » – est diplomatique, politique et contemporaine.
La Charte européenne des droits fondamentaux
… a une vision de l’homme fondée sur un individualisme extrême.
MJ
Le capitalisme : la révolution permanente
Extrait d’une tribune de Luc Ferry dans Le Figaro, sous le titre "les contradictions intellectuelles de l’homme de droite" :
"Sans en mesurer ni en comprendre la portée, le bourgeois est donc devenu bohème, «bobo». C’est lui et nul autre qui a accompli le programme de l’avant-garde : la déconstruction des valeurs traditionnelles. Comme Picasso ou Duchamp, il pratique la table rase. Au nom du benchmarking, il veut l’innovation continue. En quoi Marx avait raison : le capitalisme, c’est la révolution permanente. Dans la compétition mondiale, celui qui n’innove pas sans cesse est tout simplement voué à la mort. {…] La mondialisation libérale s’avère être ainsi le creuset d’une étrange alchimie, d’une transmutation sans pareille : en son sein, le conservateur est devenu révolutionnaire. C’est lui, et lui seul qui, au nom de la liberté, de l’individualisme démocratique, bouscule sans cesse les traditions. Il déplore donc d’un côté ce qu’il fabrique de l’autre. […].
Que faire ? […] Au niveau politique : cesser de prendre le pragmatisme pour une vertu. Il est nécessaire, bien sûr, mais totalement insuffisant. Il ne définit aucun projet de vie commune, or c’est ce dont nous avons le plus besoin. Comme j’ai tenté de le montrer dans mon livre Familles, je vous aime !, c’est à partir de l’histoire de la vie privée qu’il faudra repenser de fond en comble le collectif en l’organisant autour d’une question cruciale, qui englobe l’écologie comme la dette, la géopolitique comme le rapport au choc des civilisations : quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?"
Benoît XVI face à Dieu
C’est ainsi que le Pape a célébré la messe hier, dans la chapelle Sixtine, selon le missel rénové de 2002, en italien (cliquez sur l’image pour l’agrandir). Si le Pape célèbre quotidiennement dans ce sens dans sa chapelle privée, c’est la première fois qu’il le fait publiquement.
MJ
Christine Boutin vs Fadela Amara
Dans La Croix, le ministre du Logement s’en prend au secrétaire d’Etat à la Ville :
"Le plan « Égalité des chances » de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, je crois en la réponse beaucoup plus globale d’une nouvelle politique de la ville. On ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens, mais par le désenclavement physique, culturel, psychologique, économique des quartiers, en recréant du lien entre tous les espaces de la ville. Je ne crois pas en un plan banlieue, mais en une autre politique de la ville.
[…]
Depuis des années, nous nous enfonçons dans l’erreur d’enfermer les «quartiers» dans une identité stigmatisante. […] Aujourd’hui, il s’agit de rompre avec cette logique, de décloisonner, de faire exploser les frontières. Ce ne sont pas forcément des moyens supplémentaires qui seront nécessaires, mais une meilleure distribution des fonds et l’implication de tous les ministères. Je suis allée, sans tambour ni trompette, rencontrer le maire de Villiers-le-Bel. Sa commune, m’a-t-il confirmé, a bénéficié des mesures clés de la politique de la ville depuis vingt ans. Ce n’est pas seulement une question d’argent qui ferait défaut. […]
Des milliards d’euros ont été versés depuis plus de trente ans. Or, le mode de distribution des aides est devenu beaucoup trop compliqué. Faisons confiance aux élus locaux. Donnons enfin aux maires la maîtrise des choix des dépenses. Il sera nécessaire aussi de revoir la fiscalité locale.
"
De la loi Veil à l’eugénisme : appel pour la Marche pour la vie (IV)
« L’eugénisme n’est pas aujourd’hui une menace, c’est un fait, une réalité inscrite au cœur même de la loi Veil révisée par la loi Aubry et au cœur de la loi bioéthique autorisant notamment les fécondations in vitro et les diagnostics prénatal et préimplantatoire.
C’est du reste ce que reconnaissait, le 12 juillet 2001, le professeur Bernard Debré dans une tribune du Monde, constatant que la pratique de l’eugénisme (singulièrement justifiée par l’arrêt Perruche) s’est officiellement établie depuis la loi sur « l’interruption volontaire de grossesse ». Cette transgression légale du cinquième commandement était porteuse de ce que Bernard Debré nomme maintenant un « arsenal eugénique » qui a commencé par la loi Aubry (assumant l’esprit de la loi Veil) pour aboutir à la prochaine loi bioéthique, en passant par les derniers arrêts de la Cour de cassation qui refuse un statut légal au fœtus sur le point de naître :
« Du début de la conception jusqu’à la naissance, l’embryon, le fœtus puis l’enfant sur le point de naître ne sont plus considérés que comme des choses sans véritable statut. Au nom de quoi, au nom de qui interdirait-on son élimination à n’importe quel stade de son évolution intra-utérine ? »,
osait encore demander Bernard Debré. Et le professeur Jacques Testart, dans le même quotidien du soir en date du 17 septembre 1992, constatait également :
« Nous assistons effectivement aujourd’hui à l’installation d’un nouvel eugénisme ; il s’agit d’un eugénisme démocratique, à la fois doux, mou et insidieux… ».
Extrait du Livre noir de la culture de mort, de Rémi Fontaine, p.100-101. Le livre sera proposé le 20 janvier.
Libération des otages : l’Argentine garde les yeux ouverts !
Le gouvernement argentin prend ses distances avec la vision d’Hugo Chavez qui demande à "la communauté internationale [de] rayer la guérilla colombienne des Farc de la liste des groupes terroristes".
"Il s’agit de la vision du président Chavez, nous, nous sommes simplement inquiets de ce que les gens [otages des Farc] recouvrent leur liberté et sommes [engagés] dans une mission humanitaire et non dans un processus politique"
Le numéro un du gouvernement, Alberto Fernandez, estime qu’il est nécessaire que la communauté internationale continue de demander le règlement de la question des otages, mais que "tout commentaire placé sur un autre registre ne peut que nuire à cet objectif"
Bernard Antony salue lui aussi, au nom de Chrétienté Solidarité, "l’action du président Uribe qui, avec détermination, refuse le chantage des criminels".
On élimine les handicapés : appel pour la Marche pour la vie (III)
«Pourquoi ? C’est la question qu’on pose devant le mal, le malheur, la malédiction, l’injustice, la souffrance… C’est la question de Job sur son tas de fumier. Celle de Camus devant la mort de l’enfant innocent. Celle des apôtres aussi devant l’aveugle de naissance : « Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? ». « Melius sic esse quem non esse » (« il vaut mieux être ainsi que de ne pas être »), disait saint Thomas d’Aquin à propos des enfants mal venus, expliquant que l’être, quel qu’il soit, est préférable au néant et que l’homme n’a pas le droit d’en disposer à son gré. Parce que la vie humaine, don absolu, n’est pas une bulle de savon qui crève et qu’on peut crever entre deux néants : elle vient de plus loin et va plus loin que son sujet terrestre. C’est dans le temps une âme immortelle devant un Dieu éternel. Pressentant plus ou moins bien cela, les (vraies) civilisations se sont toujours efforcées de respecter la vie des plus faibles et des plus vulnérables.
On connaît la réponse de Jésus à ses disciples : « Cet homme n’a point péché, ses parents non plus, mais c’est pour qu’en lui soient manifestées les œuvres de Dieu. » »
Extrait du Livre noir de la culture de mort, de Rémi Fontaine, pp.75-76. Ce livre sera en vente lors de la manifestation du 20.
Vers un tournant chez les Jésuites ?
Depuis lundi, 226 jésuites sont réunis à Rome en congrégation générale, la 35e depuis la fondation de l’ordre par saint Ignace de Loyola en 1540. La congrégation va élire le nouveau supérieur général de la Compagnie, qui remplacera Peter-Hans Kolvenbach, démissionnaire. La congrégation discutera ensuite un rapport sur les "lumières et les ombres" de la Compagnie et une douzaine de questions concernant l’identité et la mission des jésuites. Y compris leur vœu d’obéissance spéciale au pape.
Le cardinal Franc Rodé, préfet de la congrégation pour les instituts de vie consacrée, a indiqué au cours de l’homélie de la messe d’ouverture, les points à résoudre, et notamment l’influence des jésuites sur la formation de prêtres dans les nombreuses écoles et universités que la Compagnie dirige, à commencer par l’Université Pontificale Grégorienne di Rome, creuset de tant de futurs évêques.
"Je vois avec tristesse et inquiétude que chez plusieurs membres de familles religieuses le ‘sentire cum Ecclesia‘, dont parle fréquemment votre fondateur saint Ignace, est en baisse".
"Avec tristesse et inquiétude je vois aussi un éloignement croissant de la hiérarchie. La spiritualité ignacienne de service apostolique ‘sous le Souverain Pontife’ n’accepte pas cette séparation".
"La diversité doctrinale de ceux qui à tous les niveaux, par vocation et mission, sont appelés à annoncer le Royaume de vérité et d’amour, désoriente les fidèles et les conduit vers un relativisme sans horizon. […] Les exégètes et les experts en théologie doivent s’appliquer à collaborer pour approfondir et expliquer, sous la vigilance du magistère, les richesses que cette vérité révélée contient. […] Ceux qui doivent veiller sur la doctrine de vos revues, de vos publications, qu’ils le fassent à la lumière et selon les règles pour ‘sentire cum Ecclesia’ avec amour et respect".
Sur les 7 derniers théologiens qui ont fait l’objet d’une enquête de la congrégation pour la doctrine de la foi, 4 font partie de la Compagnie de Jésus.
L’UE veut faire sa propagande sur internet
Lu sur le blog d’Henri Védas :
"Pourquoi une nouvelle stratégie ? Pour que ne se reproduise pas l’échec du TCE après les référendums de 2005 :
Des études menées en France sur la campagne en ligne à la veille du référendum sur le traité constitutionnel en 2005, par exemple, indiquent que le fait que les classes dirigeantes étaient absentes du débat en ligne pourrait avoir contribué à la victoire du «non».
Contrôler l’information pour contrôler les peuples.
Toujours pas de solution au Liban
Pour la douzième fois, et malgré le plan de sortie de crise établi par la Ligue arabe, l’élection présidentielle au Liban a été reportée vendredi. Elle est désormais fixée au 21 janvier, a annoncé le président du Parlement Nabih Berri. Le secrétaire général de Ligue arabe, Amr Moussa, est actuellement sur place pour tenter de faire aboutir les négociations entre les différents partis. Le Liban est privé de président depuis le 23 novembre.
MJ
Pologne : remboursement de la fécondation in vitro repoussé
La Pologne attendra encore au moins un an pour le remboursement de l’insémination artificielle. C’est ce que vient d’annoncer le premier ministre Donald Tusk :
"Nous ne pouvons pas mettre en place de nouvelles procédures médicales onéreuses [il faut d’abord] sauver un navire qui prend l’eau – le système de financement de la santé."
Le chef du gouvernement espère surtout sortir de la polémique déclenchée par son ministre de la santé, Ewa Kopacz, sur un possible financement par l’Etat de la fécondation in vitro. Le projet avait aussitôt déclenché les protestations de l’Eglise.
Si le parti des frères Kaczynski -Droit et Justice (PiS)- s’est rangé unanimement derrière l’épiscopat, la droite libérale au pouvoir de Donald Tusk (Plateforme civique, PO) est divisée.
Il faut signaler aussi que les médecins et les infirmières ont menacé de faire grève voire de démissionner si le gouvernement s’engageait dans la voix du remboursement de la fécondation in vitro.
La Franc-maçonnerie aura son émission télévisée
"le Grand Orient affirme avoir obtenu l’assurance de M. Sarkozy de disposer prochainement d’un temps d’antenne sur l’une des chaînes de télévision du service public."
MJ
Addendum 16h45 : Le Grand Orient a été officiellement invité à participer au groupe de travail qui sera prochainement chargé d’améliorer la loi 1905.
D’Austerlitz à Kolwezi
Nicolas Sarkozy a estimé hier dans ses voeux aux armées :
"J’aime beaucoup les Anglais, mais il n’y a pas de raison qu’ils célèbrent Trafalgar et que nous, on ne célèbre pas Austerlitz. Dire ça, ce n’est offenser absolument personne".
En 2005, la France n’avait pas célébré le bicentenaire de la grande victoire de Napoléon sur la coalition anglo-austro-russe le 2 décembre 1805. Michèle Alliot-Marie avait assisté seule à la reconstitution de la bataille dans la ville d’Austerlitz, en République tchèque. La même année, la Grande-Bretagne avait commémoré en grande pompe sa victoire de Trafalgar.
"Un pays qui a des souvenirs, une histoire, cette histoire est utile, il faut la respecter, en parler, il ne faut pas en avoir honte, y compris quand c’est Austerlitz. Cela me fait plaisir, on est quelques-uns à penser ça."
Dans son discours, le chef de l’Etat a également souhaité que le 30e anniversaire de l’opération de Kolwezi, dans l’ex-Zaïre, célébré cette année, "soit l’occasion de rendre hommage aux militaires français qui participent aux opérations extérieures".
Il a neigé à Bagdad
"La neige est tombée à Bagdad pour la première fois depuis au moins un siècle"
Daoud Chaker, directeur du service de météorologie explique à l’AFP les raisons climatiques de cet évènement :
"Les températures qui ont chuté en dessous de zéro dans de nombreuses régions du pays ont provoqué cette chute de neige, notamment dans l’ouest et le centre."
En revanche, au Nord, ce n’est pas le service météo, mais le général Jabbar Yawar qui signale "des tirs d’artillerie dans le secteur au nord de Dohouk (430 km au nord de Bagdad)".
Confrontée à une recrudescence de violences de la part du PKK, l’armée turque a repris ses bombardements.
L’appel des évêques du Tchad
Extraits :
"La situation de guerre que connaît notre pays depuis des années a entraîné une généralisation de la corruption. […] Face à cette situation, de nombreux Tchadiens sombrent dans l’alcoolisme ou la déprime, d’autres prennent le chemin de l’exil. […] De nombreux partis politiques, souvent pris au piège de la compromission, privés d’une réelle culture démocratique, sont réduits à de la figuration. […] D’autres réagissent en suscitant de nouveaux groupes de rébellion qui prennent les armes à leur tour, et c’est la spirale de la discorde, de la violence et des guerres avec tout ce qui s’ensuit. […] Les populations s’enfoncent dans la misère, dans un pays pourtant richement pourvu en pétrole et autres minerais intéressants dont l’exploitation rationnelle, concertée, juste et équitable, pourrait contribuer à entraîner une sérieuse réduction de la pauvreté. […]
En ce qui nous concerne, notre foi en Dieu nous interdit à nous aussi de baisser les bras. […] En ce moment, notre pays traverse une des crises les plus graves de son histoire. Cette crise remet en cause le fondement même de la nation à travers la décomposition du tissu social en entités ethniques. […] A vous, fidèles catholiques et frères chrétiens, nous demandons de prier Dieu pour accueillir le don de la paix, mais aussi d’agir, non seulement en tant que citoyens comme les autres mais également en conformité avec la mission reçue à votre baptême, en faveur de la justice et de la paix. « Si votre justice ne surpasse pas celle des pharisiens et des scribes, vous n’entrerez pas dans le Royaume de Dieu » (Mt 5,20)."
MJ
L’UMP encense Christian Vanneste
Yves Daoudal rapporte le changement complet d’attitude de l’UMP vis-à-vis du candidat à la mairie de Tourcoing. Dominique Paillé, secrétaire général adjoint de l’UMP et conseiller politique auprès de Nicolas Sarkozy, explique pourquoi la commission d’investiture de l’UMP a «accordé son soutien plein et entier à Christian Vanneste sans hésiter une seconde, sans qu’il ait été nécessaire de délibérer». Ce choix est lié
"aux qualités d’homme […] ses qualités de conviction personnelle, d’énergie, de volonté, de détermination, de clairvoyance […] La fidélité qu’il a toujours témoignée à l’égard de son parti et l’amitié que nous avons toujours nourrie [sic : relire ici, ici et ici] nous ont conduits à regarder ses qualités avec cette objectivité qui fait que nous savions ne pas nous tromper en le choisissant. […] Christian aura tous les appuis nécessaires dans le combat qui est le sien […] combat emblématique".
Pour une fois que l’on peut apprécier un retournement de veste, ne gâchons pas notre plaisir.
Simone de Beauvoir ou l’égoïsme du féminisme
Sous la plume de Christine Clerc :
"Ma génération doit beaucoup, paraît-il, à Simone de Beauvoir dont on célèbre le centenaire : elle fut une femme libre, vivant sans entraves ses liaisons avec Sartre, Lanzmann et Algren ; elle milita pour l’avortement et écrivit : «On ne naît pas femme, on le devient.» Je trouvais cela très fort. Aujourd’hui, je crois au contraire avec Antoinette Fouque, la fondatrice du MLF, qu’il est «impossible de se libérer en niant la différence des sexes» – et d’abord, la maternité. Pour l’avoir oubliée, nous avons pris beaucoup de retard dans le combat qui devrait être prioritaire : afin que des millions de mères seules aient les moyens matériels et intellectuels d’élever leurs enfants. Simone de Beauvoir s’en souciait-elle seulement ? Je relis la Force des choses et n’y trouve qu’une bourgeoise intello préoccupée de sa propre personne, confessant dans les années 1940 : «Ce que je n’ai pas découvert, c’est la manière de traduire par des actes mon opposition au nazisme» et partant, en 1945 – année de rationnement en France –, effectuer une tournée de conférences en Espagne et au Portugal. Là-bas, elle trouve des magasins «au luxe d’un autre âge» et s’achète tenues de cocktail et manteaux de fourrure. Dans la rue, cependant, elle voit des enfants nus et “scrofuleux”. «La bourgeoisie portugaise, note-t-elle, supportait très sereinement la misère des autres.» Elle aussi. Sa règle d’or : «Je ne m’appliquais pas au dégoût, ni à la compassion.» En sept cents pages, pas une once de générosité ! Beauvoir aura incarné, en somme, la “gauche ragondin”."
Municipales et stratégie d’ouverture
"En politique, tout commence toujours par les principes pour s’achever… par des pointages. En confirmant, mardi dernier, à l’occasion de sa première conférence de presse de l’année, qu’il s’investirait personnellement dans la campagne des municipales, Nicolas Sarkozy a donné à l’opinion les clés du scrutin : le président l’ayant placé sous le signe de l’ouverture à gauche, c’est à l’aune des villes gagnées ou perdues par la majorité présidentielle que se jugera, in fine, le bien-fondé de sa stratégie."
La protection du droit à la liberté religieuse
Pour Monseigneur Mamberti, ministre des affaires étrangères de Benoît XVI, "le respect du droit à la liberté constitue la base du respect de tout autre droit".
"La liberté religieuse n’est pas seulement un des droits humains fondamentaux, mais un droit prééminent parce que, comme Jean-Paul II le rappelait, sa défense [permet de vérifier] le respect de tous les autres droits."
"Pour promouvoir ces choses de façon concrète, il faut combattre la christianophobie, l’islamophobie et l’antisémitisme."
En France, le message est entendu depuis longtemps. Mais la mémoire sélective de nos dirigeants leur ont fait oublier le premier point : la christianophobie.
Libération et Présent sur la même longueur d’onde ?
Sur le cas des FARC, François Sergent signe l’éditorial de Libération en ayant une ligne qui nous rappelle celle d’Alain Sanders, en moins complète.
"Leur tactique est de faire d’Alvaro Uribe le «méchant» de leur sinistre comédie, alors que le président colombien, deux fois élu, tente de mettre fin à cette guérilla qui gangrène son pays".
"Le dialogue entamé par le président Sarkozy ne doit pas être synonyme d’une reconnaissance des terroristes des Farc. Si pressions il doit y avoir, c’est sur les preneurs d’otages. Pas sur Uribe".
Réjouissons-nous de la libération d’otages, mais ne rêvons pas, les FARC restent des terroristes, branche armée du Parti Communiste Colombien.
Malgré la trêve, les expulsions continuent
Le non-paiement de loyer permet au propriétaire de demander l’expulsion du locataire. C’est ce qui s’est passé, selon Le Parisien, pour la permanence de Jean Tibéri dans le Vème arrondissement de Paris, dont il est maire. 145 m² pour un loyer de 100 francs avant l’arrivée de la gauche. Puis 1 110 euros en 2002 et maintenant 2 114 euros. Des augmentations à donner le vertige pour un montant relativement faible finalement. Le tribunal a ordonné hier l’expulsion !
"Je ne refuse pas de payer mon loyer, […] je refuse simplement cette augmentation inique qui est une opération politicienne".
Faut-il s’étonner, lorsque l’on est soi-même homme politique de subir les manoeuvres politiciennes ? Gageons qu’il reste une tente aux "Enfants de Don Quichotte" pour accueillir la permanence de Monsieur Tibéri.
Mgr Sgreccia soutient le moratoire sur l’avortement
Le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Elio Sgreccia, soutient la proposition de moratoire sur l’avortement lancée par un journaliste italien et appelle de ses vœux un changement d’attitude dans tous les pays où est pratiquée ce crime légalisé. L’Inde et la Corée, après l’Italie, soutiennent déjà cette initiative. Pour Mgr Sgreccia
"Malgré quelques protestations et accusations de retour au passé, étant donné la soi-disant ‘intangibilité’ de la loi, cette vague en faveur du droit à la vie ne s’arrêtera pas et nous devons tout faire pour qu’elle s’affirme en Italie et dans le monde. […] Que personne ne tue Caïn ! C’est avec cette parole biblique qu’est partie la première protestation victorieuse en faveur de la vie de qui se serait rendu coupable de délits même graves. Que le sang d’Abel ne soit plus versé [se réfère à] l’exigence du droit à la vie de tout être innocent.
Il s’agit avant tout d’une question de justice. Personne – ceci a été dit et répété par des laïcs possédant une réelle notoriété – n’a le droit de supprimer une autre personne humaine et s’il est juste de respecter la vie du coupable, que celle de l’innocent soit également, et plus encore, respectée. […] La première paix, celle qui se base sur la justice (opus iustitiae pax), est celle qui respecte la vie, arrête la main du bourreau et bloque aussi l’acte qui arrache à la vie un enfant innocent qui attend de naître.
Le premier ‘non’ à la guerre est la décision de qui respecte la vie et de qui aide à respecter le droit à la vie. Il sera plus facile ensuite d’enseigner le respect de l’innocence, de la fragilité des enfants et des malades graves, il sera plus facile de respecter l’environnement qui est la maison et le patrimoine des générations futures et de tout citoyen, et de fournir une explication logique à ce respect. […]
Par ailleurs, supprimer la vie c’est ôter les racines de la liberté de celui qui est supprimé. C’est là le moment où la loi peut et doit encourager l’utilisation responsable de la liberté. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière mais d’un pas en avant : de même qu’a été combattu l’esclavage, la discrimination entre blancs et noirs ou entre riches et pauvres, il faut continuer à reconnaître le droit à la vie… pour les enfants à naître et les enfants nés, les coupables et les innocents."
Nous attendons le soutien de Français à cette exigence de moratoire.
Belle surprise pour une église de l’Oise
Fin décembre, le maire de la commune de Rémy (Oise), Denis Panse, reçoit un courrier de Paris :
"Un notaire parisien m’informait qu’une Parisienne avait couché notre commune sur son testament. Décédée en septembre, à l’âge de 70 ans, elle possédait une maison à Rémy, héritée de sa mère. Elle la léguait à la commune. A charge pour nous de la vendre et d’affecter le produit de la vente à l’embellissement et à l’entretien de notre église. C’était sa dernière volonté."
La vie de la donatrice n’est pas banale : Josette Dabrowski, épouse Priestman, a vécu une grande partie de sa vie dans les paillettes : danseuse au Moulin-Rouge dans les années 1950, elle part ensuite à Las Vegas suivre Line Renaud. Elle épouse ensuite un danseur australien, avec lequel elle monte une troupe de danseurs, qui connaîtra un certain succès à Paris.
A Rémy, on étudie déjà le dossier de l’embellissement de l’église médiévale.
Michel Janva (merci à DG)
L’hyper-violence des très jeunes mineurs
Âgés de 3 à 10 ans, ils frappent, volent ou brûlent des voitures. Le rajeunissement de la délinquance est un vrai phénomène dans les cités. Le Figaro relate la violence d’Aziz (5 ans), Bemba (7ans), Kader (6 ans), Hakim (9 ans) : les prénoms ont été modifiés mais restent signifiants sur ces enfants de Seine-Saint-Denis. Ces minicaïds ne se contentent pas de voler des bonbons mais cognent, fument, traînent dans les rues, brûlent les voitures, donnent des coups de couteau, agressent des femmes enceintes, etc.
En 2005, sur les 82 556 actes dont les juges des enfants ont été saisis, 3474 concernaient des moins de 13 ans. La part des mineurs dans la délinquance est passée de 10% dans les années 1970 à 25% aujourd’hui. Le rajeunissement de la délinquance s’observe depuis une dizaine d’années, avec un durcissement et un sentiment d’impunité depuis les émeutes de novembre 2005.
La menace terroriste s’accroît en France
De hauts responsables policiers français viennent d’entreprendre une tournée dans divers pays du Maghreb pour resserrer la coopération antiterroriste. La Tunisie, notamment, constitue l’une de leurs destinations. Mais aussi la Mauritanie. À Paris, un préfet établit ce constat clinique :
"De plus en plus souvent, la France est visée dans les communiqués attribués à Ben Laden, à son lieutenant al-Zawahiri, ainsi qu’à la branche d’al-Qaida au Maghreb islamique (ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC). Il y a bien un bruit de fond qui persiste et tend à s’amplifier."
Appel de l’abbé Pierre : appel pour la Marche pour la vie (II)
"Paraphrasons à peine l’appel de l’abbé Pierre :
« Mes amis, au secours… plusieurs centaines de bébés viennent encore de mourir aujourd’hui dans les avortoirs français où on les a expulsés du ventre de leur mère, serrant encore leurs doigts minuscules. Devant leurs petits frères mourant d’indifférence, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous en prie, aimons-nous tout de suite assez pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France, merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abris-maternels, aux petits enfants qu’on s’apprête à avorter ou à stocker dans l’azote liquide. Ouvrir la porte de son cœur, en demandant la fermeture des avortoirs et l’interdiction des manipulations « bioéthiques », en affichant à l’intention de tous les enfants à naître sur le fronton de nos cliniques : « Ici, on aime… »."
Extrait du Livre noir de la culture de mort, de Rémi Fontaine, p.29
L’évêque de Montauban contre le travail du dimanche
Dans le Bulletin Catholique du diocèse de Montauban n°1 du 9 janvier 2008, Mgr Bernard Ginoux s’oppose à la légalisation du travail du dimanche :
"Une fois de plus, au nom des droits humains, au nom du respect de la liberté religieuse, les hommes et les femmes conscients de l’enjeu doivent combattre cette mesure contraire au bien social. […] L’affirmation que, seuls les volontaires travailleront le dimanche, est un leurre. La loi du marché s’imposera et, devant la menace de perdre son emploi, aucun salarié ne pourra échapper au travail du dimanche. […] Personne ne peut être dupe de ce prétendu « volontariat ». Peu à peu il n’en sera plus question : ce sera pour l’employé à prendre ou à laisser.
L’organisation du temps ne peut se faire quand, dans un famille et dans une société, personne n’a le même rythme : les enfants scolarisés et ceux qui vivent au rythme des écoles et des études se retrouveront seuls quand les adultes seront au travail. Inévitablement ce sont les personnes défavorisées qui seront contraintes de travailler le dimanche parce qu’elles sont en situation précaire. Ainsi va-t-on vers un éclatement plus grand de la cellule familiale. Il est donc urgent de s’opposer à cette institutionnalisation du travail le dimanche et les jours de fête. […]
Cette rapide approche de la question me conduit en tant que citoyen français et évêque catholique à élever une protestation ferme contre ce glissement progressif vers la légalisation du travail le dimanche et les jours de fête. Ces mesures légales semblent, en apparence, respecter la liberté de chacun mais c’est un leurre : dans un contexte économique difficile les salariés n’auront pas le choix : nécessité fait loi !"
Michel Janva (merci à NJ)
Benoît XVI critique l’état des banlieues
Benoît XVI a critiqué devant le maire de Rome Walter Veltroni "l’état de grande dégradation de certaines zones" de la capitale italienne. Le chef de l’Eglise catholique a souhaité
"un travail constant et concret ayant pour double finalité de garantir la sécurité des citoyens et d’assurer à tous, en particulier aux immigrés, le minimum indispensable pour une vie honnête et digne".
Jacques Peyrat suspendu de l’UMP
Patrick Devedjian l’a annoncé cet après-midi, Jacques Peyrat ayant refusé de s’incliner face au secrétaire d’état à l’outre-mer, Christian Estrosi :
"M. Peyrat ne peut se prévaloir du soutien de l’UMP, ni procéder à l’utilisation du sigle UMP à l’occasion de la campagne pour les élections municipales et cantonales des 9 et 16 mars"
Monsieur Peyrat est désormais libre de répondre à l’appel lancé par le FN, et se consolera en regardant l’état des socialistes, en proie aux mêmes querelles.
Le résultat de l’élection municipale de Nice montrera s’il est encore possible de briguer une grande ville sans être soutenu par un grand parti.