Guerre juste : débat sur George Weigel
Liberté politique offrait la semaine dernière une synthèse de la thèse un peu iconoclaste de cet influent intellectuel catholique américain.
Aujourd’hui, le débat se poursuit, grâce à une érudite contribution d’Olivier Noël, qui précise le contexte (néoconservateur) de cette thèse et en esquisse des critiques. L’auteur avait d’ailleurs livré la trame de son article aux lecteurs du SB en commentaire de ce post – en avant-première !
Tout en notant des contradictions entre Weigel et le Magistère, Olivier Noël conclut :
Weigel a […] le mérite d’entretenir un débat essentiel (" Qu’est qu’une guerre juste aujourd’hui ?") dont on se dispense trop de ce côté-ci de l’Atlantique. Pour nous, une guerre juste, c’est souvent "pas de guerre du tout".
Au travail, amis lecteurs !
Une première sur ce blog : nous vous proposons de participer à un concours de légendes pour la photo ci-dessous. Les légendes les plus cocasses (sans verser dans la grivoiserie) seront publiées dans un post demain soir. Envoyez vos idées ici. Il n’y aura rien a gagner, fors la gloire.
Le Salon Beige
Jacqueries politiquement incorrectes
La gauche a le quasi-monopole des "actions de force", souvent impunies : syndicats, Act-Up, "faucheurs volontaires", anti-CPE, Ras l’Front etc…
Mais, sans leur attribuer trop d’importance, ni chercher à tout prix à les relier entre eux, on peut noter trois épisodes d’action collective "politiquement incorrecte" ces derniers jours.
- L’action anti-Greenpeace des thoniers de Marseille, qui "envoi[en]t les provocateurs se faire voir ailleurs" dixit Daoudal.
- La révolte de passagers d’un avion Malaga-Manchester, qui ont obligé deux passagers moyen-orientaux à quitter l’appareil parce qu’ils les soupçonnaient d’être des terroristes.
- La grève des conducteurs de bus de Saint-Priest contre l’afflux de Roms sur leurs lignes (Novopress, et sur Europe 1 ce matin).
Aucun de ces trois événements n’est très réjouissant. Les passagers du Malaga-Manchester ont commis une vraie injustice, puisque ceux qu’ils ont accusés étaient innocents.
Mais de telles actions pourraient se multiplier et s’aggraver dans les années qui viennent, si les braves gens continuent d’avoir le sentiment que l’Etat, paralysé par le "politiquement correct", ne les protège plus.
SIDA : le discrédit de la Conférence de Toronto
Le Conservateur cite le Ministre de la Santé canadien : pour lui, la conférence de la semaine dernière était tellement politisée qu’elle devenait "un endroit où toute discussion rationnelle est impossible" – comme l’a constaté Bill Gates.
L’uniforme à l’école publique
Un enseignant de Courbevoie plaide pour :
L’uniforme est beaucoup plus qu’une apparence, c’est une appartenance fièrement portée à un pays. Un même pays. Que l’on soit du quartier latin, du Vésinet, de Bobigny, de Nanterre ou de la campagne – que l’on soit d’origine maghrébine, africaine ou autres. Que l’on soit pauvre, modeste ou riche (soif de justice sociale, « révolutionnaire », à l’origine de la création de l’uniforme) – en allant à l’école, on est avant tout, une Française et un Français comme les autres. […]
La seule différence dans l’uniforme est immédiate et belle : filles et garçons. Sans provocation, mais fièrement affichée. Même les cités en seront égayées. Fini les filles en jupe qui passent pour des putes. La jupe redevient un signe de féminité et, en plus, de sérieux scolaire. Il n’est rien de plus beau et joyeux qu’une entrée ou sortie de collège qui distingue dans le style et les vêtements, les garçons et les filles.
Le CNI (parti associé à l’UMP) s’enthousiasme pour cette idée.
Les pays accueillant l’immigration
Cette carte, à l’aspect un peu surprenant, veut montrer les pays selon leur solde migratoire net – si j’ai bien compris, le nombre de personnes qui, dans un pays, sont nées dans un autre pays, moins les mouvements en sens inverse (source; les chiffres sont ceux de la Banque Mondiale, 2005). N’apparaissent donc que les pays qui ont un solde positif, avec une taille proportionnelle au solde en chiffres absolus.
Ce qui saute aux yeux, c’est la faible taille de l’Espagne et en Italie : les vagues spectaculaires de clandestins (cf le post ci-dessous) ne font apparemment que passer.
Yves Daoudal sur le “déferlement migratoire”
Le journaliste commente les événements dramatiques de ces derniers jours :
Le week-end dernier, plus de 1 200 clandestins africains ont débarqué aux Canaries, en cinq embarcations. Depuis le début de l’année, ce sont 17 000 Africains qui ont débarqué sur ces îles espagnoles. Le précédent record était de 9 900 clandestins pour toute l’année 2002. Lundi, un bateau de pêche espagnol sauvait 172 clandestins entassés dans un bateau qui coulait, au large de la Mauritanie. Ceux-là ont été débarqués à Nouakchott.
Près de l’île italienne de Lampedusa, entre la Sicile, la Tunisie et la Libye, ont eu lieu dans le même temps deux naufrages d’embarcations de clandestins. 80 personnes ont été secourues, sur 150 selon les rescapés. […] Selon le ministère italien de l’Intérieur, 178 embarcations, avec 10 414 personnes à bord, sont arrivées au cours des sept premiers mois de l’année, contre 6 901 durant la même période de l’année dernière.
Le gouvernement italien veut " éliminer une bonne fois pour toutes les organisations criminelles qui mettent quotidiennement en danger tant de vies dans la traversée de la Méditerranée ". C’est parler pour ne rien dire, car tant qu’il y aura des candidats à l’émigration il y aura des passeurs.
[…] Pour tarir le flot, il faut arrêter de le susciter : il faut couper les pompes aspirantes. Toutes les pompes aspirantes. Et renvoyer dans leurs pays tous les clandestins. Humainement, mais sans faiblesse.
Dans le même temps, il faut instaurer un véritable politique de co-développement avec les pays d’origine. La tâche n’est certes pas aisée. Car cela ne consiste pas à déverser de l’argent qui va dans les poches de fonctionnaires corrompus. Mais si l’on ne montre pas concrètement, par des mesures dissuasives et incitatives, que les candidats à l’immigration ont un véritable intérêt à rester chez eux, aucun discours ni aucune " exigence " ne mettra un frein au déferlement.
“Présent” subit une nouvelle injustice
Depuis 1986, vos impôts et les miens financent une aide de l’Etat (7 millions d’euros, au total) aux "quotidiens nationaux à faibles ressources publicitaires". La Croix et L’Humanité en bénéficient, Présent, non.
Le tribunal administratif vient de rejeter un recours du quotidien catholique (Présent, bien sûr, pas La Croix !), et lui inflige une amende de 1500 euros pour "recours abusif" afin de le dissuader d’en présenter de nouveaux. Présent bénéficiait pourtant de cette aide jusqu’en 1996 (ici, descendre).
Le motif du refus est particulièrement édifiant : l’aide ne peut être accordée qu’à des quotidiens vendus entre 0,90 et 1,30 euro, alors que le prix de vente de Présent en kiosque est de 1,50 euro. Le quotidien a plaidé, sans succès, que son prix de vente moyen (kiosque et abonnements) est de 1,25 euro.
La situation est digne de Kafka : pour bénéficier d’une aide, Présent doit baisser son prix; et Présent ne pourrait baisser son prix sans être aidé.
Prenons cette absurdité par un autre bout : le déficit de L’Humanité est d’environ 20 centimes par exemplaire vendu, subventions incluses (grâce à la complaisance de grandes entreprises capitalistes, le journal se permet des pertes annuelles de 3 millions d’euros pour 50.000 exemplaires vendus… faites le calcul). S’il pouvait se permettre la même perte au numéro, Présent entrerait dans les conditions…
PS : On ironisait jadis à propos de l’Humanité : il serait toujours plus cher que la Pravda, à cause des frais de traduction…
Le Wall Street Journal au secours du Brussels Journal
L’administration belge semble utiliser tous les prétextes pour inquiéter le blogueur belge anglophone Paul Belien, qui tient le Brussels Journal, plusieurs fois évoqué ici.
Dans le Wall Street Journal d’aujourd’hui, un éditorial évoque cette persécution sournoise. Il raconte d’abord les suites d’un post où Belien avait appelé à la légalisation de la possession d’armes d’autodéfense.
Deux semaines après la parution de l’article, M. Belien a reçu une lettre du Centre pour l’Egalité des Chances et l’Opposition au Racisme, une institution mandatée par le gouvernement […]. L’article de M. Belien, d’après le CEOOR, constituait une "incitation à la violence"; on le sommait de le retirer de son blog, sous peine de poursuites par l’Etat. Il a obéi. Dans l’intervalle, il rapporte qu’il a reçu des mels avec des photos de corps carbonisés et la légende "Voici ce qui va t’arriver."
Depuis, M. Belien a été interrogé par la police pour avoir scolarisé ses enfants à domicile [affaire évoquée ici] […]. Une partie du problème de M. Belien est, certainement, que sa femme est député au Parlement pour le Vlaams Belang. Mais quel que soit l’engagement politique de Mme Belien, lui n’est pas membre du parti, et rien sur le Brussels Journal ne suggère que c’est un organe partisan. Son crime principal semble plutôt être qu’il a dévoilé à un public anglophone les charmes les moins connus de l’Etat belge.
Les lecteurs qui voudraient se rassurer en pensant qu’ "il n’y a pas de fumée sans feu" et que si M. Belien est inquiété, c’est qu’il l’a sûrement un peu mérité, peuvent aller constater d’eux-mêmes la très bonne tenue du Brussels Journal. L’éditorial n’évoque par ailleurs qu’une partie des tracas faits à ce blogueur.
La sympathie du Wall Street Journal pour M. Belien est certainement due en partie à l’atlantisme de ce dernier. Mais le fait que le reste du monde commence à s’intéresser à l’évolution inquiétante de la liberté d’expression en Europe est une excellente nouvelle pour tous, atlantistes ou non.
Squat de Cachan : ingérence ivoirienne
Plutôt que de s’excuser du comportement illégal de ses compatriotes, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France a eu le toupet de critiquer la France pour son traitement des clandestins venus de son pays. Cela vous hérisse ? Bernard Antony aussi, qui le dit vertement dans ce communiqué.
Difficile d’échapper à la cathophobie ordinaire
Même en vacances ! Un lecteur nous écrit :
Pendant nos vacances nous sommes alles voir un petit parc "Le monde merveilleux des lutins" (www.mondedeslutins.com).Dans la "salle des sorcières", il était ecrit :A l’origine, les sorcières étaient adorées.Mais avec le christianisme, elles furent diabolisées, car seule l’Eglise se réservait le privilège des miracles et des prophéties.Les sabbats, ou messes noires, au départ avaient pour but de déifier la femme, méprisée dans la religion catholique.Au Moyen-Age, l’Eglise accuse donc de tous les maux (épidémies, famines, etc.) des millions de personnes, surtout des femmes, qui périrent sur des bûchers, après les pires tortures.
Je suis alle parler a la responsable, qui m’a soutenu que c’etait vrai et que ce n’etait pas une attaque contre l’Eglise.Y a-t-il quelque chose à faire ?
Benoît XVI vénèrera la Sainte Face de Manoppello
… qui pourrait être une relique de la Passion. Zenit rapporte :
Le 1er septembre, le pape Benoît XVI se rendra au Sanctuaire de la Sainte Face, à Manoppello, petite ville italienne de la région des Abruzzes, où est conservé le voile sur lequel serait imprimé le visage de Jésus et dont les traits coïncident parfaitement avec ceux du Saint-Suaire de Turin.
Le pèlerinage du pape […] devrait durer environ deux heures. Le pape adorera l’Eucharistie en silence, vénérera la relique du voile et prononcera un discours.
[…] Certains [tel ce jésuite, en 1999] affirment qu’il s’agit du Voile de Véronique, imprimé au cours du chemin de croix, conservé pendant un certain temps au Vatican. D’autres, qu’il s’agit d’un voile imprimé, comme le Saint Suaire, dans le sépulcre, au moment de la résurrection du Christ.
En 2006 on célèbre le cinquième centenaire de l’arrivée du Voile de la Sainte Face dans les Abruzzes. La pénitencerie apostolique du Saint-Siège accorde l’indulgence plénière, selon les conditions prévues, aux pèlerins qui se rendront au Sanctuaire au cours de cette année jubilaire.
Ici, des photos de la Sainte Face de Manoppello. Ici, plus de détails sur le caractère mystérieux de ce linge.
L’intox du Grand Orient dans Le Figaro
Quelques remarques, après le post de Lahire, sur les termes un peu effrayants dans lesquels le "Grand Maître" de l’obédience anti-catholique fait sa réclame (Le Figaro d’aujourd’hui).
Il revendique explicitement la devise maçonnique "solve et coagula" ("déconstruire pour mieux reconstruire", traduit-il), qui justifie comme fécondes toutes les réformes visant à affaiblir les liens sociaux.
Il assène surtout la fable : "Il n’y a pas de pensée maçonnique, d’opinion maçonnique, de doctrine maçonnique : il y a des individus qui se construisent leur propre regard." Fable dangereuse, parce que nier avoir une doctrine, alors qu’on en a une et, dans le cas de la franc-maçonnerie, une doctrine très étroite, c’est retirer le droit d’exprimer une doctrine différente. C’est un fondement du totalitarisme.
Cette doctrine maçonnique, le Pape Léon XIII l’a nommée (le "naturalisme") et en a décrit avec prescience les effets sur la société (encyclique Humanum Genus.)
Vox Galliae remarque par ailleurs de manière amusée que l’ardeur du Grand Maître à défendre de laïcisme ne va pas jusqu’à évoquer l’islamisme – il préfère prudemment critiquer "les Eglises".
L’appartement de Ségolène Royal
… et François Hollande aurait été "visité" pendant leurs vacances.
Contrairement à des informations diffusées par Le Figaro, Ségolène Royal a assuré vendredi qu’"il ne s’agit pas d’un cambriolage, mais d’une intrusion et de la fouille intégrale de mon domicile où rien n’a été volé". […]
"L’intrusion à mon domicile m’a donné un sentiment insuportable d’atteinte à l’intimité, à la sécurité personnelle et familiale, comme beaucoup de Français" confrontés à ce genre de situation, a dit Mme Royal. "En outre, je suis extrêmement mécontente de la diffusion de l’information", a-t-elle ajouté. "Je ne voulais pas qu’elle soit diffusée afin de protéger mes enfants, qui n’étaient pas tous encore au courant", a-t-elle poursuivi.
Les autorités semblent croire à un simple cambriolage :
La PJ privilégie l’hypothèse «d’un cambriolage d’été ordinaire comme cela peut nous arriver à tous». Une source judiciaire évoque trois possibilités au fait que rien n’ait été dérobé : «Soit le retour des maîtres des lieux les a mis en fuite. Soit, ils ont été effrayés de découvrir une fois dans les lieux qu’ils se trouvaient chez des gens célèbres et ils ont pris leurs jambes à leur cou. Ou bien les voleurs n’ont pas trouvé ce qu’ils cherchaient, par exemple de l’argent en espèces.»
Evoquée dans la presse écrite, cette affaire ne l’a été que plus discrètement dans les médias audio-visuels. Il me semble que dans la plupart des démocraties occidentales, elle aurait dominé l’actualité du week-end.
Australie (2) : une canonisation pour les JMJ 2008 ?
La bienheureuse Mary Mac Killop (béatifiée par Jean-Paul II en 1995) pourrait être la première personne née en Australie à être canonisée. Après avoir enseigné dans la brousse australienne, cette religieuse a établi une congrégation enseignante, les Soeurs de Saint Joseph du Sacré Coeur, encore active.
L’agence Catholic News rapporte trois guérisons attribuées à la bienheureuse, dont l’une, si elle était reconnue comme miracle, pourrait asseoir sa canonisation. Le cas d’un enfant déclaré mort après une noyade, et revenu à lui après que sa mère a prié la Bienheureuse, serait étudié au Vatican.
Beaucoup en Australie espèreraient même que le procès se conclue à temps pour les JMJ 2008 à Sydney..
Australie : une église est incendiée
… dans la banlieue de Melbourne, et de mystérieuses croix apparaissent (cliquer pour agrandir). Un pompier dit n’avoir jamais vu un tel phénomène : "C’est surnaturel, ou quelque chose. Quelqu’un essaye de nous dire quelque chose."
Phénomène physique explicable ? Souhaitons en tout cas que les paroissiens y trouvent un réconfort après avoir perdu leur église dans un nouvel acte criminel cathophobe.
Henri Védas (Via Le Conservateur)
Etats-Unis : la “génération 11 septembre” déconcerte
Cet article sur la génération née après 1980 (que certains appellent "11 septembre") la décrit comme "conservatrice et iconoclaste". Une chercheuse dans un think tank de la gauche américaine s’inquiète :
"Ils sont bien plus conservateurs sexuellement que la génération qui les a précédés. Ils sont bien plus religieux que la génération précédente. Ils sont très tournés vers la communauté. Les indicateurs de leur implication dans la communauté sont semblables à ceux de [la génération qui a combattu dans la Seconde Guerre mondiale]. Ils aiment beaucoup leurs parents. Beaucoup disent que leurs parents sont leurs meilleurs amis. Et ils respectent beaucoup l’autorité, mais pas tous les types d’autorité."
Par exemple [poursuit l’article], la génération "11 septembre" respecte l’armée mais pas les médias d’information traditionnels ni les institutions gouvernementales.
Si tout cela est vrai, la gauche américaine a du souci à se faire.
Henri Védas (via NRO)
Dialogue avec les musulmans : Mgr Chaput rappelle des vérités
L’archevêque de Denver veut que ce dialogue, et les repentances qui l’accompagneraient, se fondent sur la vérité de l’Histoire. Il rappelle (v.o.) :
Depuis ses premières décennies, l’Islam a adopté l’expansion militaire armée dans un but religieux. […] Une grande partie du Moyen-Orient actuel a été fortement chrétien. Des armées musulmanes ont changé cela en imposant la domination de l’Islam. Les communautés chrétiennes qui ont survécu ont subi des siècles de marginalisation, de discrimination, de violence, d’esclavage et de persécution ouverte – pas toujours et pas partout; mais cela a été un thème constant, récurrent et central de la domination musulmane.
Cette même souffrance chrétienne continue jusqu’à nos jours. Dans les premières années du XXe siècle, l’Empire musulman ottoman a assassiné plus d’un million de chrétiens arméniens pour des raisons ethniques, économiques, mais aussi religieuses. […] Les chrétiens coptes en Egypte […] continuent à subir une discrimination systématique, ainsi que des violences commises par des militants islamiques.
Le harcèlement et la violence contre les chrétiens continue dans de nombreux endroit à travers le monde islamique, du Bengladesh, du Soudan, du Pakistan et de l’Irak au Nigéria, à l’Indonésie et même dans les régions à majorité musulmane des Philippines, pays très majoritairement catholique. […]
Voilà les faits. […] [O]n ne fait pas avancer la paix en ignorant, en détournant ou en réécrivant l’Histoire, mais plutôt en la confrontant humblement telle qu’elle s’est réellement passée et en en pansant les plaies.
Henri Védas (via NRO)
Liban : les premiers renforcements français de la FINUL débarquent aujourd’hui
… et demain. Il s’agit de spécialistes du Génie, autour d’une compagnie du 13e RG de Valdahon.
La faiblesse des renforcements français actuellement envisagés est critiquée dans la presse étrangère.
Mel Gibson : trois ans de mise à l’épreuve
… et une cure de désintoxication. L’acteur-réalisateur risquait jusqu’à six mois de prison ferme pour ses écarts du début du mois.
Jean Madiran note un “changement de ton” sur l’immigration
… dans cet éditorial du Monde, pour lequel l’ "immigration ne doit pas être à l’écart des règles et des lois".
L’éditorial du Monde se met en effet à nous parler, comme d’une évidence allant de soi, de l’opportunité d’« un équilibre entre la nécessaire maîtrise de l’immigration et les préoccupations humanitaires ».
Quel langage nouveau ! Il est donc « nécessaire » d’avoir une « maîtrise de l’immigration ». Equilibrée par un souci humanitaire qui n’est plus que de l’ordre des… « préoccupations » !
[…] L’influence intellectuelle du Monde est si ensorcelante, même sur les évêques, que peut-être vont disparaître ces longues tirades épiscopales qui venaient périodiquement faire le tour complet des problèmes sociologiques et moraux de l’immigration sans y consentir aucune place à la « nécessaire maîtrise ». Le sophisme principal était d’y disserter sur les droits de la personne humaine en assimilant les droits acquis ou hérités par les citoyens français (comme les allocations familiales) avec les droits naturels de tout individu humain (ne pas être trompé, volé, tué, etc., cf. le Décalogue). Le sophisme annexe était d’ignorer la distinction nécessaire entre d’une part l’accueil d’un étranger démuni ou malade et d’autre part la démission ou la capitulation politique en face d’une invasion massive. Il aurait fallu y penser plus tôt.
[…] Précaution de l’éditorialiste du Monde, le cliché habituel, le refrain préservatif, qui vous rend insoupçonnable : « Jean-MarieLe Pen fait son miel [de l’immigration] depuis des années, à coups d’amalgame entre immigration et délinquance. » Et c’est de sa part « une redoutable démagogie ». En prononçant ce Sésame, on se met à l’abri, on peut alors tout dire sur et contre l’immigration.
Quant à l’« amalgame » prétendu, il suffira d’y mettre un peu de sociologie, disons de psychologie sociale, pour aller jusqu’à découvrir combien il est naturel que la délinquance germe davantage dans de malheureuses populations ambulantes et déracinées. (Source : Présent d’aujourd’hui)
Les faux-semblants de la loi Sarkozy sur l’immigration
Un article du site Liberté politique revient sur cette loi – qu’il commence par résumer :
On a claironné que désormais l’immigration "choisie" se substituerait à l’immigration "voulue" [subie, ndlr ?]. Mais on n’a fait qu’ajouter un modeste contingent de migrants "choisis" (environ 10.000 prévus, à ce qui a été annoncé sans que ce chiffre figure dans la loi) aux flux mal contrôlés de l’immigration familiale (environ 100.000 par an, dont 65.000 par mariage avec un conjoint qu’on est allé chercher dans le pays d’origine, sanitaire (en croissance rapide), politique (réfugiés) et naturellement des filières clandestines (impossible à chiffrer par définition). Le total des entrées est sans doute supérieur à 200.000 par an.
La muraille est trouée de brèches ; on ne répare pas les brèches mais on ouvre une petite porte "officielle" en plus !
Finement, l’article remarque que les critiques faites à la loi par certains évêques ont bien arrangé M. Sarkozy, car elles ont
… permis de cautionner dans l’opinion l’idée qu’il s’agissait d’un projet "dur", répressif. Si ces évêques, dont les bons sentiments en la matière commencent à être connus, ne sont pas contents, c’est que, a pu penser le Français moyen, Nicolas Sarkozy a vraiment la volonté de lutter contre l’immigration illégale, une impression qui, on l’a vu, est largement démentie par la lecture de la loi. En définitive, il n’est pas exclu que les évêques n’aient été dans cette affaire que les faire-valoir de la propagande du ministre de l’Intérieur…
Par justice envers les évêques, rappelons que cette loi, outre son inefficacité, semble effectivement en dissonance avec la justice : voir sur ce blog ici, ici et ici.
Le successeur de Navarro-Valls
… à la tête de la salle de presse du Vatican a accordé un entretien, repris par le site Eucharistie Miséricordieuse. Le père jésuite Federico Lombardi (ancien directeur de Radio Vatican, photo) rappelle qu’en matière de communication, la forme n’est pas tout :
De formation et comme personnalité, Benoît XVI est un grand intellectuel, u
n grand théologien. Ce n’est donc pas un technicien de la communication et des médias. Mais, en même temps, il est, selon moi, un très grand communicateur. Car quelqu’un qui sait présenter la théologie et les contenus de l’enseignement de l’Eglise sous forme d’homélies, de conférences, de dialogues et de réponses libres avec les personnes l’interrogeant, comme lors de ses rencontres avec le clergé, est un grand communicateur. Aujourd’hui, nous sommes obsédés par les technologies de communication et leur donnons plus de place qu’au contenu lui-même. Lui, au contraire, a de grands contenus à communiquer.
L’Université d’été de Chrétienté Solidarité
… s’est déroulée près de Sienne : Vox Galliae en rapporte un bref compte-rendu.
Réflexions de catholiques sur la guerre
On peut lire aujourd’hui deux passionnantes contributions sur le site de Liberté politique : l’une synthétisant un essai sur la guerre de l’excellent George Weigel (l’auteur du Cube et la Cathédrale), l’autre traitant du principe de proportionnalité.
L’essai de Weigel, La lucidité morale en temps de guerre, publié par la revue First Things en 2003 (ici, v.o.), tend à lire l’enseignement sur la "guerre juste" d’une manière plus large que celle qui domine aujourd’hui.
[C]eux qui, réfléchissant sur l’art de gouverner [partent] d’une “présomption contre la violence”, finissent par se tromper […]. [T]out ce que semble souhaiter Weigel est que nous ne trompions pas sur la nature de la tradition de la guerre juste qui est d’abord une réflexion sur l’obligation morale de ceux qui nous gouvernent non seulement de nous protéger des menaces bien réelles mais aussi d’anticiper les conflits à venir.
[…] Cet essai […] a ainsi le mérite d’aborder franchement une des grandes questions que les catholiques français seront contraints de se poser dans les années à venir, lorsqu’ils seront confrontés aux nouveaux types de guerre, comme celles qui se déroulent au Proche-Orient. Il montre de manière indiscutable que le recours à la guerre dans certaines conditions ne viole pas les principes religieux, d’autant que les nations modernes ne font la guerre que pour maintenir ou promouvoir la paix.
Le second article, par Roland Hureaux, est en nette dissonance par rapport à cette thèse de Weigel : partant du cas israëlien, puis de la politique américaine, il semble attaquer le principe même d’une guerre cherchant à obtenir un ordre plus juste.
S’agissant des États-Unis, Henry Kissinger a montré après d’autres combien leur mentalité était depuis longtemps propice à une vision manichéenne de la guerre. Dix dents pour une dent, cent s’il faut : qu’importe si la paix définitive, fondée sur l’avènement de la démocratie et du marché, est à ce prix.
L’auteur (qui rejoint Yves Daoudal) appelle à un retour à la proportionnalité – quitte à ce qu’elle soit la "loi du talion".
Précisons que quand ce blog a évoqué le principe de propotionnalité pour fonder ses réserves sur la politique israëlienne au Liban, ce n’était pas vraiment dans ce sens-là : il ne s’agissait pas de la seule proportion entre l’agression et la réplique, mais surtout de la proportion entre le mal causé par la guerre et le bien qui pouvait raisonnablement en être attendu.
Gérard Gachet est de retour
… dans Valeurs actuelles, et traite de l’immigration illégale qui donne lieu en ce moment à la campagne subversive que l’on sait.
L’affaire des enfants de sans-papiers scolarisés en
France aura tenu lieu de feuilleton politique de l’été. Mais elle aura
été bien davantage : le révélateur des conséquences ubuesques, voire
dramatiques, de l’ampleur des flux migratoires qui visent l’Europe en
général et la France en particulier, de l’inadaptation totale de nos
textes et de nos structures face à cette marée, et de l’exploitation
sans scrupule qu’en font certains responsables politiques.
[…]
Comment en est-on arrivé là ? Plus exactement, comment des gens en
situation irrégulière sur notre territoire possèdent-ils d’autres
droits que celui d’être reconduits de façon digne et humaine dans leur
pays d’origine ?
L’hebdomadaire consacre un article éclairant aux officines, telles qu’Education Sans Frontières, qui organisent l’agitation.
Villiers prendrait des engagements pro-vie
Vox Galliae rapporte que le programme présidentiel du MPF, qui sera dévoilé lors de son université d’été début septembre (pdf), devrait explicitement mentionner le respect de la vie et prendre des engagements pro-famille.
Les militants de Lutte ouvrière sondent la France profonde
François Desouche attire à juste titre l’attention sur cet article du Monde d’aujourd’hui sur les "caravanes propagandistes" estivales de LO :
Loin des stations balnéaires, les caravanes permettent à LO d’aller à la rencontre de son électorat potentiel et d’esquisser la photographie la plus précise possible de son état d’esprit. Les relevés de ses militants sont généralement crédités du souci de coller au plus près à la réalité. A moins de neuf mois de l’élection présidentielle, ils pointent un réflexe de vote utile en faveur du PS, quand en 2002, lorsque Lionel Jospin était candidat, ils faisaient part de son rejet. Ils s’interrogent aussi sur l’ampleur du vote FN.
[…] Zdanko était dans le sud de la France : "[…] J’ai personnellement constaté que le "Tous les mêmes" englobait de plus en plus Lutte ouvrière, mais aussi la LCR", remarque-t-il. "Il y a une démoralisation qui s’est encore approfondie depuis quelques années", en conclut-il. […]
S’agissant du CPE, le contrat première embauche que le gouvernement a abandonné après la mobilisation étudiante du printemps, Zdanko note : "Personne ne nous en parle de lui-même, absolument personne. […]"
Ottokar était, lui, en Normandie. […] "Des gars FN qui nous le disent, et pas forcément de façon hostile, on en croise depuis quelques années (à l’occasion des caravanes). Des gens qui nous suivent dans la dénonciation des injustices, des patrons, des riches, des licenciements, des politicards… Puis qui, à un moment donné, soit disent : "Le parti j’en ai déjà un", et c’est le FN ! soit alors disent "Arlette Laguiller, il y a un truc que je lui reproche"… et c’est de ne pas parler des immigrés. […] Il y a de petits bleds ouvriers où Le Pen a fait 25 %. On ne peut pas engueuler un passant sur quatre".
Royaume-Uni : les blogs de “droite” se portent bien
La société britannique Hitwise établit un classement mensuel des blogs britanniques qui fait, apparemment, référence. Son dernier palmarès (ici) montre la bonne santé de blogs de "droite" : on en compte 5 parmi les 10 premiers – et encore, les premières places sont occupées par des hébergeurs de blogs qu’il est étonnant de voir comptés conjointement.
– En 3e position : Guido Fawkes – un site d’information politique d’un point de vue Conservateur.
– En 4e position : Iain Dale – thatchérien.
– En 5e : ConservativeHome, site au conservatisme assez oecuménique mais tenu par un chrétien pro-famille et pro-vie.
– En 8e : le célèbre site conservateur américain LGF, visiblement connu chez les Britanniques également.
– En 10e : EU Referendum, site conservateur et souverainiste.
Ces sites répondent d’évidence à un besoin chez les Britanniques – un signe que la télévision anticonformiste promise pour cet automne sur internet pourrait également trouver son public.
L’aide française au développement : tableau d’honneur ou bonnet d’âne ?
Nos dirigeants aiment claironner que la France est, dans son aide aux pays du Sud, "le plus généreux donateur du G7", et diffuser des statistiques flatteuses comme le tableau ci-contre sur l’APD (aide publique au développement).
Le Monde d’hier rapportait cependant qu’un think tank sur le Développement (site) classait la France au 18e rang de 21 pays riches pour son engagement en la matière.
Ce classement, qui contredit certaines idées reçues, ne se contente pas d’additionner des milliards de dollars où se mélangent dons et annulations de dette, aides humanitaires et efforts militaires. Dans les sept domaines affectant le développement, il prend en compte aussi bien les masses financières que les législations et même la moralité des pays bénéficiaires.
On pourra se consoler en contestant certains critères de l’institut sont contestables : il donne notamment une prime aux Etats qui favorisent l’immigration… et attribue une mauvaise note à la France (sans doute ne prend-il pas en compte les illégaux) !
Mais le classement met également le doigt sur de vraies faiblesses de l’aide française : les chiffres de l’aide publique, toujours mis en avant, cachent mal qu’elle se classe au 13e rang pour l’aide privée. Elle est surtout classée 19e quant au choix des bénéficiaires de l’aide, souvent pas si pauvres et assez peu démocratiques. L’un des principaux bénéficiaires (rapporté au nombre d’habitants) est le Gabon, un des pays les plus riches d’Afrique…