Pink TV Ã l’agonie ?
Communautarisme.net, citant Le Monde, rapporte que la chaîne "gay" "est confrontée à l’hypothèse de sa disparition du PAF. […] Selon un article paru dans Le Monde, les pertes pourraient atteindre 8 millions d’euros en 2006, ce qui conduit certains des prestigieux actionnaires de la chaîne à évoquer la possibilité d’un dépôt de bilan."
Dans une interview, le directeur de la chaîne revendique maintenant 85.000 abonnés, et vise 150.000 dans deux ans – alors que son équilibre est estimé à 180.000.
L’interview met en lumière ce qui a sans doute été la méprise initiale de la chaîne : avoir cru la propagande "gay" sur le nombre des homosexuels. Le directeur affirme en effet que sa "marge de progression est énorme. Les gays sont près de quatre millions en France."
Eh bien, non : ils ne sont pas 4 millions, et Pink TV doit maintenant s’en douter. Tout comme il n’y a pas 200.000 couples "homoparentaux" en France, mais 20.000 (INED), comme le rappelait Jean-Marc Nesme dans le Figaro de samedi. Et il n’y avait pas 800.000 personnes à la Gay Pride samedi dernier, mais moins de 100.000.
Les investisseurs de Pink TV découvrent qu’on ne fonde pas un projet commercial sur la propagande "gay" : on est vite rattrapé par la réalité des chiffres. Et les politiques qui feront le même calcul connaîtront sans doute la même déconvenue.
Chirac candidat à la présidentielle ?
"C’est une question qui se pose", a déclaré sans rire le chef de l’Etat. "Vous le saurez normalement dans le courant du premier trimestre de l’année prochaine, lorsque j’aurai pris ma décision et que je déciderai de l’annoncer".
Le reste de l’intervention de Chirac peut se résumer en un "tout va très bien Madame la Marquise".
Les Français doivent donc soutenir le gouvernement comme l’équipe de France de football, qui "représente" les Français "et qui le fait bien"…
Marine Le Pen distingue le lobby gay et les homosexuels
Marine Le Pen était ce matin invitée sur RMC info. Elle a été interrogée sur la revendication majeure de la «Marche des fiertés», à savoir le droit à l’adoption et au mariage pour les gays. Si on donne droit à cette revendication, qu’est-ce qui pourrait interdire par exemple demain "la polygamie ?", a-elle déclaré.
"Je suis contre le mariage homosexuel parce que si nous sortons du mariage hétérosexuel, nous pouvons ouvrir la porte à un bouleversement absolu des bases de notre société. (…) Les homosexuels du Front National ne sont pas favorables au mariage homosexuel. Ils plaident pour le droit à l’indifférence et non à la différence. [Cependant], il est assez normal qu’on puisse permettre [aux homosexuels] de se transmettre un patrimoine, pour assurer les vieux jours de leurs conjoints."
Par cette prise de position, unique dans l’arène politique, il faut bien le dire, Marine Le Pen semble distinguer le lobby gay et les homosexuels. C’est une bonne chose et, en effet, les revendications du mouvement ‘culturel’ gay n’ont rien à voir avec les besoins des homosexuels. Néanmoins, elle ne semble pas faire de distinction entre l’inclination homosexuelle ("objectivement désordonnée", CDF) et la pratique ("leurs conjoints" ?, MLP). C’est un peu gênant :
"L’Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l’approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles." (CDF)
Mais enfin, ne boudons pas notre plaisir : il est assez rare qu’un politique fasse la distinction entre le lobby gay et les homosexuels.
Le rap antifrançais protégé par la justice
Le tribunal correctionnel de Melun a jugé irrecevable la citation à comparaître délivrée par le député UMP Daniel Mach contre le chanteur de rap Monsieur R. en raison du caractère violent ou pornographique de l’une de ses chansons. Le tribunal a considéré que le député des Pyrénées-Orientales n’avait aucune qualité juridique à agir contre Monsieur R., de son vrai nom, Richard Makela. Ce dernier était poursuivi pour "diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité, accessible à un mineur" pour l’une de ses chansons intitulée "FranSSe" dans laquelle il compare la France à une garce.
Depuis décembre 2005, c’est la troisième fois que les juridictions françaises relaxent des rappeurs. Mercredi dernier, la cour d’appel de Paris a confirmé la relaxe de l’un des rappeurs du groupe "La Rumeur", poursuivi pour diffamation d’une administration publique, en l’occurence, la police nationale. Décision contre laquelle le parquet général s’est pourvu en cassation.
L’UMP ‘réfléchit’ au travail le dimanche
La porte-parole de l’UMP Valérie Pécresse a souhaité une "réflexion" et une "concertation" sur l’ouverture des magasins le dimanche :
"Cette ouverture correspond aujourd’hui aux évolutions de la société, notamment dans les grandes villes, particulièrement en grande banlieue parisienne. [Cette réforme] doit évidemment être accompagnée de mesures de protection adéquates pour les salariés. Le travail le dimanche ne doit être en aucun cas imposé, et il doit s’accompagner de récupérations adaptées".
C’est tout réfléchit. En effet, il faut savoir que :
. Une étude du Bureau d’Information et de Préventions Economiques (BIPE) révèle que la généralisation du temps de travail ne crée pas de véritables emplois. Nous assistons plutôt à un transfert du chiffres d’affaires de la semaine vers le dimanche. De plus, cela supprime les petits commerces des centre-villes et des zones rurales. Les frais de personnel étant plus élevés chez ces derniers que dans la grande distribution, ils ne peuvent supporter la concurrence.
. Les salariés n’ont pas le choix. Les conditions de rémunération (quand les majorations pour le travail du dimanche sont payées) et les primes à la vente sont faites pour ‘obliger’ les salariés à travailler le dimanche. Quant cela ne suffit pas, certaines méthodes patronales (chantage à l’emploi, pression…) permettent de forcer la main.
. Le sens du dimanche ne concerne pas que les chrétiens. Dans une société sécularisée, il garde une place essentielle. Il est le temps de la gratuité, le temps où l’on se retrouve en famille, entre amis, en association… Le dimanche est un temps où l’on existe socialement pour un service.
. Le travail du dimanche est un enjeu de société. L’absence des parents hors du foyer familial peut, par exemple, accentuer le phénomène de délinquance ou d’échec scolaire.
. Il est important que la semaine soit rythmée. Le dimanche ponctue la semaine. Des chronobiologistes ont montré que la semaine de sept jours était le meilleur rythme. Les tentatives de modification ont d’ailleurs toujours échouées. Pour preuve celle de 1789 en France (la semaine de dix jours) ou celle de 1917 voulue par la Révolution russe (semaine de six jours), qui n’ont pas tenu bien longtemps…
Les évêques polonais contre la recherche sur les embryons
Après la COMECE, les évêques polonais ont adressé une sévère critique au Parlement européen pour avoir approuvé le financement par l’UE de la recherche sur les cellules souches embryonnaires à des fins thérapeutiques :
"Le résultat du vote au Parlement européen suscite de graves objections éthiques puisque cette recherche, destinée à protéger la vie et la santé d’êtres humains, se fait au prix de l’anéantissement d’autres êtres humains".
[L’Eglise catholique de Pologne] exprime sa ferme opposition au financement par l’UE d’une recherche qui mène à la destruction d’embryons humains. [Elle] appelle le Parlement européen à revoir sa décision erronée qui ne compte pas avec une valeur fondamentale qu’est la vie humaine et qui sape la confiance dans l’UE et dans ses processus décisionnels".
Le catéchisme restera obligatoire en Bolivie
Le président bolivien Evo Morales a renoncé à supprimer le catéchisme de l’enseignement public, face à l’opposition suscitée par le projet dans un pays à 80% catholique. Le chef de l’Etat prônait son remplacement par des cours de morale.
"Il n’y a pas motif à une confrontation ou à une distanciation entre l’Eglise et l’Etat", s’est félicité Mgr Edmundo Abastoflor, archevêque de la Paz et vice-président de la conférence épiscopale bolivienne, après avoir reçu samedi des assurances de la part du président.
“L’homoparentalité” dissocie parentalité et parenté
Xavier Lacroix a signé une tribune dans Le Figaro de samedi dénonçant l’homoparentalité comme une discrimination pour les enfants :
"Il est surprenant que des enjeux aussi consistants que le mariage ou l’adoption soient abordés seulement sous l’angle de l’égalité (…). Or, face au mariage et à la parenté, les couples homosexués ne sont pas, de fait, dans la même situation.
Le mariage n’est pas un objet neutre, convoitable indépendamment de son contenu. Ni hétérosexuel ni homosexuel, il n’est pas seulement «la reconnaissance sociale de l’amour», selon la formule de Noël Mamère, mais, par définition et de fait dans notre droit, la fondation d’une famille. Qu’il soit possible de fonder une famille autrement ou que certains couples mariés soient stériles n’enlève rien à cette finalité intrinsèque. Certains groupes de pression minoritaires dans la société ont tenté de contourner cette difficulté en créant de toutes pièces la notion d’«homoparentalité». Une telle notion n’est possible qu’en dissociant la «parentalité» de la «parenté», le premier terme désignant l’exercice de fonctions, le second restant lié à l’engendrement.
Que, dans des situations de fait, une telle disjonction puisse avoir lieu est une chose dont il faut tenir compte. Mais qu’une telle dissociation soit érigée en principe et a fortiori instituée, en est une autre, moralement discutable. En instituant la parenté monosexuée sous prétexte de lutter contre une prétendue discrimination entre les adultes, on en créerait une autre, bien plus réelle et bien plus grave, entre les enfants. Des milliers d’enfants seraient en effet privés par le droit, a priori donc, de trois biens fondamentaux.
Tout d’abord de la différence entre deux repères identificatoires, masculin et féminin, dans l’univers de leur croissance intime. (…)
Le second bien élémentaire pour l’enfant est, lorsque cela est possible, la continuité ou au moins l’analogie entre le couple procréateur et le couple éducateur. La quête douloureuse de leur origine par les enfants nés «sous X», les difficultés propres à l’adoption indiquent bien que les ruptures dans l’histoire, les dissociations entre les différentes composantes de la parenté, sont autant de complications dans la vie de l’enfant. (…)
Enfin, l’enfant a besoin d’une généalogie claire et cohérente, lisible. Nous sommes dans un système généalogique à double lignée, ce qui ne manque pas de sens. Les bricolages de la filiation proposés par certains lui ôtent toute lisibilité. L’adoption n’a pas pour objet l’éducation seulement, mais la filiation. Elle ne définit pas seulement par qui l’enfant sera élevé, qui aura sur lui l’autorité parentale, mais de qui il est fils ou fille. (…)
Au fil des mois, il apparaît de plus en plus clairement que c’est la dissociation entre parentalité et parenté qui est au coeur du débat. Cette dissociation va de pair avec la déconnexion entre procréation et éducation. La négation de la place de la différence sexuelle dans la parenté ne fait qu’un avec la négation de l’importance du corps dans la filiation."
“la réforme liturgique de Vatican II n’a jamais décollé”
Monseigneur Malcom Ranjith Patabendig, évêque sri-lankais et secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a accordé un entretien au quotidien La Croix, dans lequel il confirme ce qui a déjà été rapporté :
"Je crois que la réforme liturgique de Vatican II n’a jamais décollé. D’ailleurs, cette réforme ne date pas de Vatican II : elle a en réalité précédé le Concile, elle est née avec le mouvement liturgique au début du XXe siècle. Si l’on s’en tient au décret Sacrosanctum Concilium de Vatican II, il s’agissait de faire de la liturgie la voie d’accès à la foi, et les changements en la matière devaient émerger de manière organique, en tenant compte de la tradition, et non de manière précipitée. Il y eut de nombreuses dérives, qui ont fait perdre de vue le véritable sens de la liturgie. On peut dire que l’orientation de la prière liturgique dans la réforme postconciliaire n’a pas été toujours le reflet des textes de Vatican II, et en ce sens, on peut parler d’une correction nécessaire, d’une réforme dans la réforme.
"
"Aujourd’hui, les problèmes de la liturgie tournent autour de la langue (vernaculaire ou latin), et de la position du prêtre, tourné vers l’assistance ou tourné vers Dieu. Je vais vous surprendre [il s’agit du journaliste de La Croix. Dans ce Salon, nous ne sommes pas surpris] : nulle part, dans le décret conciliaire, on n’indique qu’il faut que le prêtre désormais se tourne vers l’assistance, ni qu’il est interdit d’utiliser le latin ! Si l’usage de la langue courante est consenti, notamment pour la liturgie de la Parole, le décret précise bien que l’usage de la langue latine sera conservé dans le rite latin. Sur ces sujets, nous attendons que le pape nous donne ses indications.
"
"Il faut bien préciser que ce rite, celui du missel de saint Pie V, n’est pas « hors la loi ». Faut-il l’encourager davantage ? C’est le pape qui décidera."
Les sermons du pélerinage de Chrétienté
…sont en ligne : à lire ou écouter. Extrait de l’homélie du Père Alain, supérieur de la communauté de la Sainte-Croix de Riaumont, prononcée le dimanche de la Pentecôte :
""Les hommes", paraît-il, "naissent libres et égaux en droits" … Formule ambiguë, source empoisonnée d’où découlent mille contre-vérités. Formule viciée qui dresse les enfants contre les parents, les ouvriers contre les patrons, les élèves contre les maîtres. Non, l’homme ne naît pas libre ! Il naît faible et démuni ; il naît vulnérable et menacé ; plus que jamais menacé, d’ailleurs, par cette société qui lui chante qu’il naît libre mais qui lui retire d’abord le droit de naître ! Dites-moi : Qu’est-ce que la liberté du petit homme qui naît ? S’il survit au fléau criminel de l’avortement, le nouveau-né n’a que faire de cette liberté individuelle théorique, qu’on ne lui donne d’une main que pour mieux la lui retirer de l’autre quand on met en péril sa famille ! Le petit homme n’a que faire de cette pitoyable caricature de liberté au nom de laquelle on le prive de ses véritables intérêts on l’expose à tous les dangers !
La véritable liberté d’un enfant est dans les mains de ses parents ! Elle n’est protégée que par des parents qui, fidèles à leur mission sacrée sont prêts à faire, justement, le sacrifice de leur propre liberté, de leur tranquillité, de leur confort, de leur caprices, pour se mettre au service des enfants auxquels ils ont donné la vie.
(…) Le premier droit de l’enfant, son véritable bien, est d’avoir une famille stable, sereine, unie autour de son chef, le Père de famille !
(…) Quoiqu’il en soit de cette liberté civile très théorique et bien encombrante dont l’affuble la théorie des droits de l’homme ; au plan naturel, déjà , l’homme réel ne naît pas libre : il naît lié à des parents, à une famille, à une cité, à une patrie ; il leur est redevable de sa vie, de sa survie naturelle, mais encore de tous les bienfaits qui feront de sa vie une existence humaine. L’homme naît redevable à sa famille et à sa Patrie de biens inappréciables, d’une dette dont il ne pourra jamais s’acquitter."
Un philosophe anglais intervient devant le Vlaams Belang
Le parti sécessioniste flamand, premier parti de Belgique, cherche à développer ses contacts avec des penseurs libertariens et conservateurs anglo-saxons. Il a invité une figure de la pensée conservatrice britannique, Roger Scruton, philosophe et fondateur de la Salisbury Review, à s’adresser à ses cadres. Le blog Brussels Journal publie le texte (en anglais) de cette intervention importante.
Scruton commence par faire état des pressions dont il a fait l’objet pour le dissuader de parler devant un parti accusé de "racisme et de xénophobie". Et il précise que cette accusation est grave : chacun, ses interlocuteurs comme lui, doit se demander s’il ne participe pas effectivement à l’incitation à la haine "qui n’est jamais loin sous la surface de la politique".
Mais une fois cela posé, Scruton examine l’instrumentalisation des accusations de "racisme et de xénophobie" :
Quelqu’un qui refuse de voir qu’il est mortellement malade, que son épouse lui est infidèle ou que son enfant est un délinquant reportera sa colère sur celui qui dira la vérité interdite. […]. Depuis longtemps, la classe politique européenne a refusé de voir les problèmes posés par l’immigration à grande échelle de personnes qui n’adoptent pas notre manière de vivre européenne. Elle a reporté sa colère contre ceux qui mettaient en garde contre les troubles à venir […]. Et une des armes que les élites ont utilisées […] est d’accuser de racisme et de xénophobie ceux qui souhaitent évoquer les problèmes.
Scruton analyse alors le racisme et la xénophobie – leur réalité, déplorable, mais aussi leur asymétrie et leur intrumentalisation.
Le philosophe met en garde : "Les gens ordinaires en Europe sont aujourd’hui profondément inquiets de leur avenir […]. Et quand les gens sont dans un tel état d’inquiétude, ils peuvent représenter une menace, pour eux-mêmes et pour ceux qu’ils craignent."
En refusant de voir un problème, on empêche sa discussion, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour discuter. […] [N]ous avons le devoir de braver les accusations de racisme et de xénophobie, et de discuter de chaque aspect de l’immigration. Nous ne le devons pas seulement aux Européens d’origine, mais aux immigrés eux-mêmes, qui ont autant que nous intérêt à une coexistence paisible.
Scruton dénonce enfin dans la crise de l’assimilation la responsabilié de l’ "oïkophobie" – l’aversion envers son domicile, par extension envers sa culture d’origine, qu’il voit comme constitutive de la crise européenne.
On remarquera qu’il rejoint là cette analyse du cardinal Ratzinger :
["Une certaine haine de soi occidentale"] est tout simplement pathologique. Il est louable que l’Occident essaye d’être plus ouvert, d’avoir plus de compréhension pour les valeurs des autres, mais il a perdu toute capacité à s’aimer lui-même. […] Si elle veut vraiment survivre, l’Europe a besoin, de manière certes critique et humble, de s’accepter à nouveau elle-même. (First Things, 2005)
La Turquie n’aime pas Winnie l’Ourson
La télévision publique turque (TRT) contrôlée par l’Etat vient de se découvrir une mission de toute première importance, une mission sacrée peut-on dire. Se rendant compte que l’un des principaux amis de Winnie l’Ourson n’est autre que Porcinet qui, comme son nom l’indique, appartient à la race maudite des suidés (suidé : «mammifère ongulé non ruminant, au museau formant un groin, à fortes canines rallongées en défenses» nous apprend le Larousse. La famille regroupe également le sanglier, le phacochère ou le pécari…), la TRT a décidé d’interdire le dessin animé. Le porc on le sait est un animal impur dans la religion musulmane.
Il faut tout de même savoir que la sympathique petite troupe de Winnie et de Porcinet est extrêmement populaire en Turquie.
Que des musulmans interdisent cette série pour enfants, on peut (à la limite) le comprendre. Ce qu’on comprend moins c’est que la TRT est une télévision d’Etat et non la chaîne de l’union des mosquées turques et que, jusqu’à preuve du contraire, la Turquie est ou devrait être un état laïc. Visiblement, elle l’est pour les naïfs.
50 questions réponses contre l’avortement
En un livre d’une trentaine de pages, l’association Droit de Naître a réuni 50 questions essentielles et leurs réponses que tout Français devrait connaître contre l’avortement. Saviez-vous que l’avortement provoqué par aspiration est la méthode la plus fréquenmment utilisée ? L’embryon ainsi aspiré est tué par le démembrement de ses bras et ses jambes et transformé en une purée sanguinolente. Vous trouvez cela ignoble ? C’est bien normal. Et pourtant, cela se pratique tous les jours en France. Légalement. Et je vous fais grâce de la méthode d’avortement dite par dilatation…
Ce livre est en libre accès (format pdf). A diffuser.
Bernard Antony : quatre décennies de combat politique
Vox Galliae met en ligne la première partie d’un entretien vidéo avec ce militant infatigable contre la subversion : un passionnant témoignage. Bernard Antony y rappelle notamment ce qui a évolué en bien depuis les années 1970 :
– La convalescence de l’Eglise en France : on oublie vite la virulence de l’infiltration marxiste-léniniste qu’elle subissait alors;
– La débâcle du communisme en Europe de l’Est : Bernard Antony décrit ce militant anti-communiste polonais qui, alors qu’il fréquente les Journées d’Amitié française au début des années 1980, "n’a rien à se mettre sur le dos"… et est aujourd’hui président de la Diète polonaise.
Une leçon contre le découragement ! La deuxième partie de l’entretien sera mise en ligne lundi.
Des policiers tabassés
Trois policiers ont été passés à tabac jeudi soir à Nanterre, à la suite d’un contrôle routier, par une quinzaine de jeunes, dont 2 ont été interpellés. L’information, révélée par le Parisien de vendredi, a été confirmée de source policière. L’agression a eu lieu jeudi vers 19 heures, alors que les trois policiers contrôlaient, jusque-là sans problème, deux jeunes circulant à scooter. Mais une quinzaine d’autres sont arrivés et ont agressé physiquement les policiers, jetés à terre et maintenus par leurs agresseurs pour être roués de coups.
Ce quartier est "un peu tendu en ce moment", et la police risque ce genre d’incidents lorsqu’elle intervient en effectifs insuffisants, a commenté vendredi une source policière.
Sarkozy était en meeting le même soir. Où ses militants auraient pu chanter Dalida : "Toujours des mots, rien que des mots, les mêmes mots… Paroles, paroles, paroles..."
Anvers à nouveau en deuil
Un homme de 54 ans a été frappé à mort par 6 jeunes dans un bus d’Anvers. Il serait intervenu pour tenter de faire cesser une altercation entre ces six jeunes, qui se sont retournés contre lui avant de prendre la fuite après l’arrêt du bus par le chauffeur.
Selon Guido Vermeiren, porte-parole du parquet d’Anvers, les six suspects seraient âgés de 18 à 21 ans. Et allochtones.
Le dimanche, jour du travail
Le député UMP de Paris Pierre Lellouche déposera la semaine prochaine une proposition de loi sur l’ouverture des magasins le dimanche :
"Il faut laisser aux entreprises et aux salariés qui le désirent la possibilité de travailler le dimanche." "Plus de 70% des Parisiens voudraient pouvoir faire leurs courses le dimanche", ajoute-t-il.
Le député fait aussi valoir que cela "permet de créer des emplois". La loi autorise actuellement 5 ouvertures dominicales par an, avec l’autorisation du maire ou du préfet, et prévoit une tolérance dans les zones touristiques, comme les Champs-Elysées ou le Marais à Paris.
Le 14 juin, la cour d’appel de Versailles a ordonné la fermeture dominicale des magasins d’un centre commercial Usines Center à Villacoublay, à la suite de plaintes déposées notamment par la Fédération de l’habillement, qui représente les petits commerçants indépendants du textile. Cette interdiction de "toute opération commerciale le dimanche" est assortie d’une astreinte de 1000 € par établissement et par infraction constatée.
Les commerçants visés ont décidé de répliquer en créant une association, "Laissez-nous travailler", pour modifier la législation.
Deux remarques :
1. Ce genre de mesure nuit aux petits commerçants qui n’ont pas les moyens de rester ouverts 7 jours sur 7. Donc en matière de création d’emplois, l’analyse est à réétudier.
2. L’ouverture des magasins le dimanche nuit au premier commandement "Tu sanctifieras la jour du Seigneur". Au fond, le dimanche doit rester un jour sacré, réservé à la famille, cellule naturelle de la société. Jour durant lequel, tout travail doit être banni. C’est important tant pour l’éducation, que pour l’équilibre familial. Pourquoi dire Non au travail du dimanche ? Réponses ici.
Chirac rend hommage aux musulmans
Jacques Chirac a inauguré aujourd’hui, à l’occasion du 90e anniversaire de la bataille de Verdun, un mémorial dédié aux soldats musulmans morts pour la France entre 1914 et 1918. Le chef de l’Etat a exalté le rassemblement de "la France dans sa diversité".
28000 musulmans des troupes coloniales sont tombés durant la bataille. L’inauguration d’un monument de style mauresque sur le site de Douaumont, composé d’un vaste déambulatoire et d’une coupole, rend hommage aux musulmans morts pour la France. L’édifice côtoie le carré de 592 tombes musulmanes orientées vers la Mecque. Chirac a fait remarquer que ces hommes "se battaient pour leur terre, ils se battaient aussi pour leurs valeurs", celles de la République.
"Ces hommes qui se battaient avec acharnement n’étaient pas mus par le nationalisme, ni par la haine de l’ennemi. Leur âme n’était pas militariste. Leur âme était patriotique. Elle était républicaine".
Les musulmans de France, aujourd’hui, sont-ils républicains ? Si toutefois ce mot a encore un sens.
Besancenot est élu
… à la candidature. La conférence nationale de la Ligue communiste révolutionnaire, réunie ce week-end à la Plaine-Saint-Denis, a entériné la candidature d’Olivier Besancenot à l’élection présidentielle de 2007. La LCR ne ferme toutefois pas la porte à une candidature unitaire à gauche du PS, derrière José Bové.
En janvier, le 16e congrès de la LCR avait repoussé à juin la décision sur la présence de la ligue à la présidentielle de 2007. Cette question divise profondément le parti trotskiste, dont de nombreux militants souhaitent une candidature unitaire de la gauche antilibérale pour prolonger la victoire du "non" au référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne. José Bové s’est dit prêt le 14 juin dernier à être ce candidat de rassemblement.
L'”Eurabie” en couverture de The Economist
Le terme d’ "Eurabie", popularisé par Giselle Littman ("Bat Ye’Or") et Oriana Fallaci, désigne l’alignement de l’Europe sur le Monde arabe sur la scène internationale, mais aussi, et de plus en plus, le scénario d’une Europe devenant démographiquement "une partie de l’Occident arabe, du Maghreb" (Bernard Lewis) d’ici la fin du XXIe siècle. C’est dans ce dernier sens que l’essayiste catholique George Weigel le reprend pour désigner un de ses "quatre scénarios" de l’avenir de l’Europe.
C’est également dans ce sens que l’utilise The Economist, sans doute le magazine le plus influent au monde, dans son dossier de couverture cette semaine – ce qui marque une étape importante dans la popularisation du terme, du concept et du scénario.
L’hebdomadaire libéral ne fait pas siennes les mises en garde des auteurs ci-dessus, mais se garde de le balayer d’un revers de main : "Le concept [d’Eurabie] comprend une série de mythes et quelques vérités incontestables".
Le "mythe" que conteste principalement The Economist, c’est le nombre des musulmans : ils ne seraient actuellement que 4% de la population européenne totale, et seront 10% en 2025.
Mais le diagramme ci-contre (cliquer pour agrandir) nous rappelle une autre réalité : pour la France, c’est déjà 2025. Les musulmans représenteraient déjà entre 8 et 10% des habitants en France, contre 4% en Allemagne et 3% au Royaume-Uni.
Et cette étude de Polémia indique qu’environ 20% des naissances en France en 2005 ont eu lieu dans des familles immigrées – qui ne sont pas toutes musulmanes, mais qui n’incluent pas non plus toutes les familles musulmanes.
Les maires contre le “mariage” homosexuel
Sur le site des maires pour l’enfance, on peut lire la réaction du maire (UDF) de Sotteville-sous-le Val (Normandie), Franck Meyer :
"Le mariage entre personnes de même sexe semble devenu ces jours-ci un enjeu majeur des prochaines présidentielles. Le ralliement à la revendication de certains est un très mauvais calcul. Les français comme les élus sont certes soucieux de la protection des minorités, mais ceci ne doit pas se faire au détriment des plus faibles, les enfants. Tout le monde sait que le mariage homosexuel ouvrira automatiquement sur l’adoption et la procréation médicalement assistée. Notre souhait est que l’on prenne le temps d¹un vrai débat autour de cette question essentielle. Le pire serait de l’escamoter et de se soumettre à des pressions. Je m’étonne d’ailleurs que les Maires, qui sont officiers d’Etat Civil, n’aient toujours pas été consultés officiellement sur ses questions de société qui touchent véritablement à l’avenir familial et social de notre pays."
En effet, nous sommes étonnés.
Connaître le cardinal Bertone, nouveau secrétaire d’Etat
Avec la délicatesse qui le caractérise, Benoît XVI a adressé une lettre aux fidèles du diocèse de Gênes, auxquels il arrache leur archevêque, le cardinal Bertone, pour en faire son nouveau Secrétaire d’Etat à partir du 15 septembre.
« Au cours de ces trois années, où il a guidé l’Eglise qui est à Gênes, vous avez appris à apprécier les vertus et les qualités qui font de lui un pasteur fidèle, particulièrement apte à conjuguer l’attention pastorale et la préparation doctrinale », a écrit le pape.
[…] « Je sais que j’ai demandé un grand sacrifice au cardinal Bertone, poursuit le pape ; je sais que celui des fidèles confiés à ses soins à Gênes l’est tout autant. Mais je suis certain que son affection et sa prière pour votre communauté seront portées ad Petri sedem ».
Dans un message, le cardinal prend congé de ses ouailles :
"A présent je suis rappelé à Rome : comme toujours j’obéis et je remercie le pape Benoît pour la confiance qu’il replace dans son ancien collaborateur. […] Je demande au Seigneur d’être fidèle et d’accompagner le pape dans ce temps prometteur de nouvelle évangélisation."
Présent d’aujourd’hui a publié un passionnant entretien avec l’abbé Barthe au sujet de cette nomination : l’abbé, qui rappelle que le cardinal a été le second du cardinal Ratzinger de 1995 à 2002 à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, estime que la nomination d’un homme de doctrine au poste de Secrétaire d’Etat "confirme que Benoît XVI veut redonner à la doctrine la première place dans le gouvernement de l’Eglise."
LifeSite, enfin, remarque que le cardinal est un fervent avocat de la vie et de la famille – en février 2000, il regrettait devant l’Académie pontificale pour la Vie le peu d’empressement des catholiques des pays riches à les défendre : "dans les grandes sociétés du monde actuel, où de nombreuses lois injustes sont appliquées, de nombreux catholiques ne remplissent pas suffisamment leur devoir de s’y opposer."
Gay Pride : combien de divisions ?
Les organisateurs de la "Marche des Fiertés" prétendent avoir réuni 800.000 personnes cette année, contre 750.000 l’année dernière. La police, qui avait estimé le nombre de marcheurs l’an dernier à 300.000, ne donne bizarrement aucun chiffre cette année – les médias reprennent donc celui de 800.000. [Mise à jour : la police avait dit qu’elle ne donnerait pas de bilan, mais a fini par en donner un : 400.000]
Mais il y a quelque chose de peu convaincant dans ces chiffres.
Prenons une manifestation d’une taille comparable à ce que revendique la Gay Pride : la manifestation espagnole contre les négociations avec l’ETA, il y a deux semaines – entre 200.000 et plus d’un million de personnes selon les sources. Voici une photo de la foule :
On voit une des plus grandes places de Madrid remplie d’une foule à perte de vue (d’autres photos ici, ou ici). Ici, les photos d’une autre manifestation à Madrid du même ordre de grandeur – 166.000 personnes d’après la police de Zapatero, un million et demi d’après les organisateurs.
Si la Gay Pride a rassemblé plus de 300.000 personnes, il doit exister quantité de photos comparables. Or consultons les photos de la Marche 2005 : on trouve des gros plans de quantité de sacrilèges et d’exhibitionnistes, mais aucune photo d’une foule de centaines de milliers de personnes (ici, la photo de foule la plus massive que j’ai trouvée – rien à voir avec les photos espagoles).
Alors, risquons-nous à une estimation d’après ces photos. Certaines montrent la foule défilant autour de chars thématiques. On semble compter entre 500 et 1000 personnes par char en étant généreux (exemples : ici et ici). Or la marche compte 78 chars (liste officielle, pdf). Voici donc l’estimation du Salon Beige, après un calcul simple : la Gay Pride rassemble entre 40.000 et 100.000 personnes. Parmi lesquelles beaucoup ne sont d’ailleurs pas "gay".
Si des lecteurs nous indiquent des photos montrant une foule en nombre supérieur, nous ferons amende honorable, mais jusque-là nous nous en tiendrons à cette estimation.
Estimation qui est d’ailleurs cohérente avec d’autres indicateurs du nombre de "gays" en France. Pink TV, par exemple, ne compte que quelques dizaines de milliers d’abonnés sur toute la France – et tous ses abonnés ne sont pas "gays".
Mais pourquoi prêter tant d’attention à ces chiffres ? Parce que les organisateurs les brandissent avec succès pour impressionner les politiques et leur imposer leurs revendications. 800.000, c’est un vrai poids électoral. Mais 40.000…
Bolivie : Evo Morales ami de Chirac, ennemi du catholicisme
Jacques Chirac voit dans Evo Morales, le nouveau président bolivien, l’incarnation de ses idées anti-occidentales :
«La domination de l’Occident, c’est terminé. […]», a coutume de répéter en privé [le conseiller diplomatique de Chirac]. Illustration au Brésil et au Chili il y a trois semaines, où Chirac a défendu le nouveau président bolivien Evo Morales, dont le programme de nationalisation des hydrocarbures inquiète Etats riverains et multinationales : «Je n’ai pas à juger les choix de politique intérieure d’un homme démocratiquement élu. Mais je sais une chose : il a rendu sa dignité à un peuple privé de ses droits et de son identité.»
Seulement, la "défense de l’identité" du peuple bolivien selon Morales passe non seulement par ces nationalisations, mais aussi par une politique de décatholicisation :
Le gouvernement prépare actuellement une réforme de l’éducation qui verrait l’éducation catholique dans les écoles publiques remplacée par l’apprentissage de langues amérindiennes, a expliqué à l’Associated Press (AP) le ministre de l’Education, Felix Patzi. […]
La proposition visant à rayer la religion officielle de la Constitution s’inscrit dans l’objectif de ce gouvernement de gauche de débarrasser la Bolivie de son héritage colonial, discriminatoire envers la majorité indienne.
Henri Védas (via Bafweb)
Présent : 2005 marque un tournant
Le quotidien catholique publie, dans son numéro d’aujourd’hui, son bulletin de santé : Présent va "un peu mieux, mais un peu seulement, et [reste] sur le fil du rasoir."
La bonne nouvelle, c’est que l’année 2005 "aura marqué un tournant" :
"Nous avons, écrit Jeanne Smits, pour la première fois en huit ans, enregistré une hausse du nombre de nos abonnés : non seulement nous avons compensé les pertes naturelles (décès, désabonnements pour des raisons diverses) mais, grâce aux nouveaux lecteurs qui nous ont rejoints, pour longtemps j’espère, nous avions 200 abonnés de plus à la fin de 2005 qu’à la fin de 2004."
Comme l’écrit avec franchise Yves Cochet, Présent souffre de l’âge moyen de son lectorat, "dont les rangs, pour des raisons biologiques, s’éclaircissent de plus en plus au fil des années." Ce fait s’explique notamment par le vieillissement de la génération des premiers abonnés, lors de la création du quotidien il y a 24 ans.
Avoir réussi à inverser une décrue est donc très significatif, car c’est le signe que de nouvelles générations découvrent un journal défendant leurs idées sur tous les thèmes importants : famille, respect de la vie, bioéthique, UE, démographie et immigration…
Pour toucher ces nouveaux lecteurs, Présent est disponible sur internet : on peut lire dès midi le journal du lendemain (en format pdf) pour 181 euros par an. Le quotidien annonce en outre qu’il est en train d’améliorer son site, et invite les personnes intéressées par la prospection qui accompagnera cette modernisation à lui envoyer un courriel à [email protected].
Négociations avec la Turquie : une première capitulation
Sur le site Liberté politique, François de Lacoste-Lareymondie fait le point des négociations d’adhésion des pays de l’UE avec la Turquie, ouvertes en octobre dernier : les premières constatations n’augurent rien de bon pour la suite.
Le premier des 35 chapitres des négociations, portant sur la science et la recherche scientifique, vient d’être clôturé. Et il l’a été alors que la Turquie ne reconnaît toujours pas Chypre. Le pas franchi est important :
Ce qui s’est passé pour le premier chapitre servira ensuite de précédent à tous les autres : qu’on ne s’y trompe pas, c’est ainsi que fonctionnent les négociations internationales, et les négociateurs turcs seront désormais bien armés pour s’y référer jusqu’à la fin.
Chapitre après chapitre devrait maintenant être clôturé sans que la Turquie reconnaisse Chypre. Et à la fin ?
Et quand on sera parvenu au terme des négociations, surtout si elles durent longtemps, on se dira évidemment qu’on n’a pas déployé autant d’efforts pour capoter si près du but : ce sera alors Chypre qui devra consentir aux concessions maximales en reconnaissant l’existence de l’enclave turque du Nord de l’île […].
Bien sûr, reconnaître Chypre ne changera rien à la raison fondamentale pour laquelle la Turquie ne peut pas adhérer à l’UE : elle n’est pas un pays européen. Mais les capitulations sur le dossier chypriote révèlent la détermination des eurocrates à nier tous les obstacles, même les plus élémentaires, plutôt que de risquer de froisser la Turquie.
Lettonie : la présidente désavoue le parlement sur l’ “homophobie”
Le Parlement de Lettonie avait adopté une loi contre la discrimination au travail, qui ne mentionnait pas l’homosexualité dans les protections qu’elle accordait, déclenchant la colère de politiciens et bureaucrates de l’UE.
La présidente du pays vient de renvoyer la loi devant le parlement, expliquant qu’ "il est clair que la Lettonie est légalement obligée de mettre en ouvre la Directive 2000/78/EK" de l’UE, qui impose que l’ "orientation sexuelle" soit incluse dans les lois anti-discrimination.
La présidente remarque que le parlement n’avait pas soulevé le problème en 2004, lors de l’adhésion de la Lettonie à l’UE, alors qu’il était prévu qu’elle dût intégrer l’ensemble de l’acquis communautaire.
Elle n’a pas tort : la pauvreté des débats sur l’UE dans presque tous les pays d’Europe garantit ce genre de surprises désagréables, comme le découvrent ces députés lettons. En juin dernier, ils ont également adopté le Traité constitutionnel par 71 voix par 5 – mais l’avaient-ils seulement lu ?
“Interruptions involontaires de grossesse” : le règne de l’absurde
Un couple qui avait tragiquement perdu un enfant-à -naître de 7 mois lors d’un accident de la route a obtenu qu’un tribunal de Belley reconnaisse un "homicide involontaire". Mais pour cela, il a fallu démontrer que les poumons de l’enfant se sont "défroissés" avant qu’il ne meure : pour la loi, l’enfant ne devient une personne humaine qu’à la première respiration après la naissance. (Historique du procès)
Dans un autre procès, à Montargis, pour la mort d’un enfant mort à l’accouchement, les magistrats contestent ce critère de la "respiration" : la chambre d’instruction d’Orléans reconnaît que l’enfant n’avait pas respiré, mais estime que cela ne constitue "pas la preuve de ce que [sic] l’enfant n’était pas vivant."
En 2003, un amendement du député UMP Jean-Paul Garraud aurait permis de reconnaître légalement les cas d’ "interruption involontaire de grossesse". Adopté à l’Assemblée, l’amendement avait été torpillé au Sénat avec l’appui du gouvernement Raffarin.
Valérie Dewier, la maman de l’enfant perdu dans l’accident de la route, a annoncé la création d’une association pour obtenir la reconnaissance des situations comme la sienne.
Henri Védas (via Bafweb)
La France vue du ciel
…avec une précision de 50 centimètres par pixel : c’est ce que promet le site Geoportail de l’IGN, qui ouvre ce midi.
Add. 15h55 : le lien ne semble pas fonctionner : mauvais lien, ou site surchargé ?