En marge du sommet de l’ONU
…, Liberté politique propose deux réflexions :
Un texte d’un universitaire jésuite intitulé, de manière un peu trompeuse, "Pourquoi et comment réformer l’ONU ?"
Un peu trompeuse, parce que le texte ne traite que très peu de la problématique effectivement évoquée lors des récents débats, mais traite de la position chrétienne vis-à-vis d’une société des nations en général. On ne sera pas d’accord avec tout (en particulier avec des préjugés tiers-mondistes de l’auteur), mais au moins le texte prend-il de la hauteur et permet-il de dépasser le simple "pour ou contre l’ONU ?"
Un autre de Jean Flouriot sur la question si prégnante de l’aide à l’Afrique : "faut-il recoloniser l’Afrique" ?
Le titre est, ici encore, trompeur – l’auteur n’évoque pas sérieusement cette hypothèse. Il effleure, sans le poser très clairement, le dilemme classique entre aider directement les populations (au risque de compromettre le développement du pays à plus long terme) et s’appuyer sur les structures étatiques existantes (avec la certitude que l’aide sera très majoritairement détournée). Ce dilemme central fait maintenant l’objet d’une littérature abondante, par exemple chez Bernard Lugan (De la colonisation philanthropique à la recolonisation humanitaire, 1995), Nicolas van de Walle (Repenser l’aide à l’Afrique, 1999) et Francis Fukuyama (State Building, 2004.)
Pour citer ce dernier ouvrage :
La communauté internationale (…) est en fait complice de la destruction de capacité institutionnelle [c’est-à-dire les attributs d’un gouvernement efficace, NDT] dans de nombreux pays en développement. Cette destruction de capacité intervient malgré les meilleures intentions des donateurs. (…)
[E]n pratique, la fourniture directe de services affaiblit presque toujours la capacité du gouvernement local à les fournir une fois que le programme d’aide prend fin. (…) Les responsables dans le domaine de l’aide au développement devraient au minimum jurer, comme les médecins, de "ne pas nuire", et ne pas initier de programmes qui sappent ou aspirent la capacité institutionnelle sous prétexte de la renforcer.
La surveillance des citoyens s’accentue
Suite aux attentats à Londres du 7 juillet dernier, l’UE et la France ont décidé d’accroître leur surveillance de tous les citoyens pour être sûr de ne pas passer à côté de la poignée de terroristes potentiels.
On sait déjà que les données des communications téléphoniques étaient sauvegardées durant un an au moins ainsi que tous les mails échangés.
Un pas de plus est franchi : Toutes les connexions des internautes seront à la disposition de la justice pendant un an. Un historique de tous les sites visités par chacun d’entre nous est systématiquement sauvegardé.
L’avantage est de mettre un coup aux sites les plus immoraux et les plus controversés.
Mais il suffira de diaboliser tel ou tel mouvement politique, telle ou telle association, telle ou telle tendance politique ou religieuse, pour que la peur d’être pistés ou soupçonnés d’être sympathisants s’empare des internautes et détruise du même coup ce moyen libre de communication qu’est l’internet.
La toile politiquement correcte par l’intimidation des internautes ?
Le sommet de l’ONU accouche d’une souris
Le sommet des chefs d’Etat de la semaine dernière devait être l’occasion d’une grande réforme de l’ONU (y compris du Conseil de Sécurité) et d’un rapport d’étape sur les Objectifs du Millénaire établis en 2000 pour lutter contre la pauvreté dans le monde.
Sur le premier point, le sommet a débouché sur une déclaration finale qui ne tranche aucune des grandes questions débattues – et donne globalement satisfaction aux Américains qui ne souhaitaient pas voir croître le rôle prescriptif de l’ONU. Les enjeux importants du document étaient :
– Le "devoir d’ingérence" : les Etats-Unis ne voulaient pas que soit créé une obligation légale d’intervenir militairement en cas de crimes de guerre ou contre l’humanité dans un pays; la déclaration n’évoque qu’un devoir d’utiliser des moyens pacifiques pour les prévenir, l’utilisation de la force restant élective (§139).
– Sécurité : le "terrorisme" est condamné, mais l’enjeu était d’inclure, comme le souhaitaient les pays occidentaux, une définition précise – ce qui n’est pas fait (§81); la prolifération nucléaire, que les occidentaux voulaient voir condamnée, n’est pas mentionnée, faute d’accord.
– Organisation de l’ONU : le document appelle à ce que le Conseil de Sécurité soit "réformé", mais sans que les vraies questions soient tranchées (§153); la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, discréditée notamment depuis qu’elle a été présidée par la Libye, sera remplacée par un Conseil des Droits de l’Homme – dont les modalités restent à définir (§157); une Commission sur l’établissement de la paix sera créée (§97) – mais l’enjeu principal, celui du rattachement de cette commission soit au Conseil de Sécurité, soit à l’Assemblée générale, n’est pas tranché.
Sur le deuxième point, celui de l’aide au développement, le fait important est que les Objectifs du Millénaires sont réaffirmés (§17), malgré le scepticisme des Etats-Unis, sans toutefois que la résolution en fasse un réel "rapport d’étape."
Les mouvements pro-vie ont noté avec soulagement que, dans l’énoncé des objectifs de développement, les termes "droits sexuels et reproductifs" (incluant un "droit" à l’avortement) ont été évités, au profit de "la santé reproductive" (§57g), plus neutre. Certains pays envisageaient de joindre au document une clause interprétative indiquant qu’ils n’incluaient pas dans la "santé reproductive" un quelconque droit à l’avortement.
Le patrimoine que les parisiens ne verront pas
Les journées du patrimoine permettent d’ouvrir les portes de lieux habituellement fermés au grand public. Une visite nous est proposée qui passe par les appartements des HLM de Paris que vous ne verrez jamais : pour cause, les célébrités qui y logent pour des bouchées de pain n’ont sans doute pas envie que l’on connaisse leur train de vie.
En effet, danseur étoile, amis du maire, responsable d’association de gauche et autre fils de politicien logent dans des HLM à des prix hors concurrence, bénéficiant d’un régime de faveur scandaleux. Népotisme quand tu nous tiens…
Un coup de Karcher aussi dans Paris intra muros?
Verts allemands : l’affiche qui résume tout
L’affiche de campagne (cliquer dessus pour l’agrandir) d’un député "Vert" sortant, Hans-Christian Stroebele, aux élections législatives allemandes d’aujourd’hui résume joliment la réalité du parti prétendument "écologiste" : la défense de l’environnement est réduite au vélo que monte le candidat et à un furtif autocollant "atomkraft nein danke" en arrière-plan.
Pour le reste, l’affiche est comme une devinette éducative subversive : saurez-vous trouver la feuille de marijuana ? La musulmane voilée ? L’affiche de Merkel sur laquelle un chien a uriné ? Karl Marx caché au deuxième rang ?
HV (Via TKS, qui a également trouvé une affiche du MLPD citant Lénine…)
Tony Blair veut renforcer la diversité scolaire
C’est même, d’après The Economist, la priorité de ses deux ou trois dernières années au 10 Downing Street :
Rien ne réveille davantage les sentiments de frustration et d’impatience [de Blair] que l’insuccès des travaillistes à améliorer les lycées du pays les plus en difficulté : les 25 % du bas.
Le système scolaire britannique est beaucoup plus décentralisé que l’école publique française – les instances les plus importantes en sont des Autorités Educatives Locales, dépendant d’élus locaux. Ces "Autorités" sont souvent dysfonctionnelles, prises, comme le système français, dans l’inertie d’une administration scolaire fortement syndiquée.
La tentation serait de vouloir "centraliser" le système scolaire défaillant – mais c’est le chemin inverse que semble prendre Blair : celui d’une plus grande liberté scolaire.
Le premier ministre britannique va dévoiler le mois prochain un "livre blanc" qui devrait annoncer plusieurs mesures dans ce sens : l’extension de l’expériences des "City Academies", qui confie la gestion d’écoles, dont le financement restera majoritairement public, à des associations, des églises, ou même des entreprises privées; la possibilité pour les écoles de s’ériger en "fondation", leur donnant plus d’autonomie; et une plus grande facilité pour créer de nouvelles écoles privées.
Evidemment, la gauche du Parti travailliste et les syndicats enseignants s’opposent déjà à ces mesures prometteuses. Un dossier à suivre avec intérêt dans les semaines à venir…
La psychanalyse en accusation
La sortie du Livre noir de la psychanalyse crée un assez réjouissant psychodrame dans la famille freudienne ! Pour un des auteurs du livre accusateur,
[L]a psychanalyse n’est en rien démontrée. Freud puis ses successeurs se glorifient pour bâtir leur théorie d’histoires de cas, dont les historiens ont montré qu’elles se sont terminées en fiasco. Bref, on a présenté de façon péremptoire le freudisme comme un horizon indépassable.
La quatrième de couverture affiche les ambitions du livre :
La France est – avec l’Argentine – le pays le plus freudien du monde. Cette situation nous aveugle : à l’étranger, la psychanalyse est devenue marginale. Son histoire officielle est mise en cause par des découvertes gênantes. (…) Pourquoi refuser en France le bilan critique que tant d’autres nations ont dressé avant nous ?
Et pourquoi ce bilan critique n’a-t-il pas eu lieu il y a quelques années quand le professeur Debray-Ritzen a publié un livre au titre tout aussi évocateur, La psychanalyse, cette imposture ?
Bruxelles : échec de la manifestation contre l’adoption par les couples homosexuels
Nous avions annoncé la manifestation du collectif "Papa, Maman et Moi", aujourd’hui à Bruxelles : elle semble avoir été un échec, n’ayant réuni que 530 manifestants d’après la police. Les photos du cortège semblent corroborer ce chiffre. On est loin de la "grande manifestation européenne" annoncée !
Une contre-manifestation aurait réuni une centaine de personnes.
Un aspect rageant de cet échec est qu’une manifestation pro-famille avait eu lieu samedi dernier, pour exactement la même cause.
“20 minutes” porno : le parquet saisi
Le Président de Famille Medias a saisi le parquet suite à la publication scandaleuse de 20 minutes dont michel nous avait parlé hier.
Il demande du soutien et des témoignages. Pour l’aider efficacement, il convient de lire son interview puis de lui écrire dans le sens qu’il demande.
Le hors contrat sectaire ?
Anne Coffinier, présidente de l’association "Créer son école", consacrera une tribune, dans le prochain Homme nouveau, à un sujet qu’avait traité Lahire en mars : l’inquiétant rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (la Miviludes).
Celui-ci croit voir de telles dérives dans l’enseignement hors contrat français (dont le nombre d’établissements s’élève, rappelons-le, à 300 !), sans citer aucun exemple ni aucune preuve. Cette attaque gratuite et calomnieuse cherche à jeter le discrédit sur l’enseignement libre qui, bien que "surfliqué" par l’Etat (deux inspecteurs de l’Education nationale le surveillent à plein temps depuis 1996), est qualifié de "hors contrôle". Un jeu de mots et une attitude bien révélateurs des mauvaises grâces étatiques…
Carole Dubois
A propos de l’enseignement libre
Je propose avec un peu de retard (!) cette analyse d’un lecteur à propos du choix de l’enseignement privé :
"Le Figaro précise que l'enseignement privé enregistre chaque années de plus en plus d'inscriptions.
L'article se finit ainsi :
"Le récent afflux de demandes d'inscription est lié, entre autres, aux mouvements sociaux qui ont perturbé le monde éducatif public en 2003 et 2005. Après les enseignants, les lycéens... Mais l'attrait pour le privé est surtout dû à la qualité de l'encadrement, jugée meilleure que dans le public par les parents. La transmission de valeurs morales paraît aussi déterminante lors de l'inscription. L'enseignement de la rigueur, du respect des adultes, de l'autorité, mais aussi de la tolérance, de l'ouverture et du partage est aussi considéré comme fondamental par 67% des parents
plébiscitant l'enseignement privé, selon une enquête réalisée en 2004 par le
Crédoc."C'est assez instructif de voir le résultat de cette enquête, démontrant les choix ayant motivé le choix de l'inscription dans un établissement privé. On peut aisément en conclure :
1 que le choix religieux n'intervient pas ou presque, d'autant plus que l'enseignement n'est plus "catholique",
2 que l'enseignement public est plus que jamais en faillite, à cause de son enseignement justement, de ses fonctionnaires, et de sa piètre qualité."
Islam en France : les nouvelles inepties officielles
Le ministre de la justice vient d’éradiquer d’un revers de main le problème de l’islamisme dans les prisons françaises en nommant Moulay el Hassan El Alaoui Talibi, premier aumônier national musulman des prisons, pour qui environ 50 % des détenus sont musulmans.
Confier ce poste à ce professeur de mathématiques "C’est la garantie de ne pas avoir d’aumôniers intégristes qui
organiseraient du prosélytisme à partir d’une population fragile et
prête aux pires excès".
Ouf ! Le ministre de la Justice nous met en confiance : les 27 500 détenus musulmans en France (les fameux 50%) deviendront de gentils pratiquants de l’Islam et en aucun cas des intégristes ou des terrorirstes en puissance grâce à un prof de maths… On l’a échappé belle!
Plus fort encore : M Mucchielli, chercheur dans les nébuleuses du CNRS, fait table rase du rapport des RG, hommes de terrain s’il en est, et nous affirme que l’Islam en prison est un facteur de réduction de la délinquance et d’intégration!
Il va même jusqu’à annoncer : "L’Islam réduit plutôt la violence que le contraire". Face à ce sophisme d’intellectuel, je vous invite à voir des faits sur notre fil spécial.
Ces gens-là, si loin de la réalité quotidienne, continue de se voiler… la face et de vouloir nous berner pour s’acheter une paix sociale bâtie sur des aveuglements et des mensonges : la politique du lâche tout simplement au lieu de se pencher avec courage sur les questions fondamentales de la présence de musulmans en Europe, comme le font de plus en plus les autres pays de l’Union avec un discours qui a toujours été celui de la droite. Mais en France, la politique a tellement glissé vers la gauche depuis 25 ans que la droite tient un discours de gauche et que les idées de droite sont devenus celles de l’extrême droite.
Et là se referme le piège de la diabolisation : le politicien risquerait de déplaire et de peut-être, éventuellement, prendre un possible risque pour ses avantages personnels en 2007. Et quand on place l’intérêt de sa petite personne avant le bien commun…
Cracovie : les chrétiens et l’Europe
Se déroulent en ce moment à Gniezno (évêché historique, devenu honorofique et longtemps siège officiel du Primat de Pologne) trois journées importantes pour l’Europe. On nous les annonce comme des séances de dialogue interreligieux, expression qui lasse les esprits tant le plaisir de parler pour parler repousse ceux qui veulent agir.
Egalement, l’interreligieux ne plaît pas tant il peut être mal compris, interprété comme une remise en cause des fondements de l’Eglise.
Enfin, dans notre société où l’action fait peur, peu nombreuses sont les réalisations concrètes décidées à l’issue de séanes analogues de dialogues auto-satisfaisants.
Devant tous ces écueils possibles, la tendance face à ces réunions est de rejeter. Et pourtant…
Le coeur du sujet était l’Europe. Les intervenants sont chrétiens : orthodoxes, catholiques ou protestants. Les musulmans et les juifs sont invités à suivre ces journées. On doit en retirer des enseignements capitaux.
Extraits :
"Dans l’Europe
d’aujourd’hui, ceux qui sont contre
l’avortement et l’euthanasie invoquent la dignité humaine et ceux qui
sont pour le font aussi" Aldo Giordano, secrétaire du Conseil des
conférences épiscopales européennes.
"il est impossible de nier que les acteurs les plus agressifs du
terrorisme moderne sont inspirés par un facteur religieux, voyant leurs
actes comme une réponse à l’hégémonie totale du sécularisme occidental" Mgr Hilarion, représentant de l’Eglise orthodoxe russe.
"Le poids de la présence des chrétiens (NDLR : En europe) et spécifiquement des catholiques ne peut pas être ignoré sous prétexte d’une soi-disant laïcité de la communauté politique." Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États.
"Tous ces documents (NDLR : Doctrine Sociale de l’Eglise et catéchisme de l’Eglise Catholique) devraient appartenir au bagage culturel minimum de chaque chrétien engagé à un certain niveau… Les chrétiens ne doivent pas souffrir d’un quelconque complexe d’infériorité… Il faut rechercher les voies pour faire passer le message chrétien.
Il est nécessaire de favoriser les initiatives pour donner une force
sociale aux vraies valeurs et s’opposer aux valeurs illusoires.." Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États.
"Dans la société actuelle, pluraliste et idéologiquement variée il est
nécessaire que les chrétiens sachent avant tout unir leurs forces à
celles des autres hommes de bonne volonté, à la recherche d’une Europe
à la hauteur de l’héritage spirituel telle que nos parents nous l’ont
laissée, une Europe comme celle rêvée par les grands esprits du XXe
siècle". idem.
A suivre donc avec le plus grand intérêt… mais la grande presse ne s’en fait pas encore l’écho. Merci donc à Liberté politique.com!
Classement mondial des universités : l’Europe marginalisée
Tous les ans, l’université Jiao Tong de Shanghai publie un classement des 500 premières universités mondiales. Le classement 2005 est un nouveau désaveu pour les universités françaises, et plus largement européennes, à l’exception du Royaume-Uni. 35 des 100 premières universités mondiales sont en Europe. 11 sont britanniques, 7 scandinaves, 5 allemandes et 4 françaises – en tête de ces dernières : Paris VI, au 46ème rang mondial.
Tout classement est sujet à contestation : on pourrait reprocher à celui-ci, qui se fonde en particulier sur le nombre d’articles publiés dans les revues scientifiques de référence ou le nombre de prix Nobel, de trop favoriser les sciences "dures" ou les travaux anglophones. On pourrait aussi contester que les critères utilisés portent presque exclusivement sur la recherche : un reproche fait aux grandes universités américaines est justement de trop la privilégier, au détriment de l’enseignement dispensé aux étudiants. Et en France, une grande partie de la recherche est menée hors-université, au CNRS.
Mais on ne peut pas balayer d’un revers de main ce classement, ne serait-ce que parce qu’il a "un immense retentissement sur les élites du monde entier et leur perception du rayonnement de chaque pays" d’après Challenges. Mais ce magazine semble penser que regrouper des universités parisiennes sur un "campus urbain" suffirait à créer "une université exceptionnelle se classant dans les cinq premières mondiales" – ce qui revient à dire qu’il n’y a pas de vrai problème, autre que cosmétique.
The Economist estime au contraire que ce classement traduit un réel décrochage de l’enseignement supérieur européen. Le coupable : le rôle excessif de l’Etat.
Les gouvernements ont forcé les universités à éduquer au rabais d’immenses armées d’étudiants, en les privant des deux libertés dont elles ont besoin pour concourir sur le marché international : le droit de sélectionner leurs étudiants et de payer leurs enseignants au prix du marché.
Pour l’hebdomadaire, cette faillite rend "absurde" l’ambition affichée en 2000 par les dirigeants européens de faire de l’UE "l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde" d’ici 2010. L’UE ne doit pas se demander
… si elle peut dépasser les Etats-Unis comme première économie de la connaissance [knowledge-based] du monde d’ici 2010, mais comment éviter d’être elle-même dépassée par la Chine et d’autres tigres asiatiques.
Villiers sera-t-il diabolisé ?
Dans Le Figaro, Ivan Rioufol se demande si, après l’inflexion du discours de Philippe de Villiers sur l’immigration, le dirigeant du MPF ne va pas être diabolisé :
Les maîtres censeurs reviennent à la charge. Cette fois, ils s’en prennent à Philippe de Villiers qui a mis en garde, dimanche, contre une «islamisation de la société française». SOS-Racisme et la Licra se sont indignés de ces propos de campagne, contre lesquels le Mrap a déjà engagé une action en justice pour incitation à la haine raciale. Le Parti socialiste a dénoncé des «dérapages sémantiques inacceptables», demandant à la droite parlementaire de s’en «démarquer».
Jugeant certes les propos de Villiers "sans nuance", mais
…il devrait pouvoir exposer ses arguments sans être diabolisé. Le refus de la gauche [et d’une partie de l’UMP: la LICRA est présidée par un député européen UMP, NDR] d’entendre son diagnostic fait douter de sa capacité à le contredire. C’est ce terrorisme intellectuel qui a pétrifié les débats. Or les citoyens ne veulent plus de ces conformismes.
Rioufol met en contraste cette intimidation avec l’impunité morale dont jouit encore le communisme :
Personne ne bronche lorsque la secrétaire générale du PCF, Marie-George Buffet, déclare, le week-end dernier : «Moi, je défends un projet communiste», en dépit des millions de morts causés par cette idéologie liberticide.
Jean Cochet, dans Présent d’aujourd’hui, traite aussi de cette tentative de diabolisation de Villiers, qui sur LCI
… s’est défendu de toute xénophobie. "Je regrette qu’il y ait cette confusion désespérante entre traiter les problèmes de l’immigration et s’attraper au passage une étiquette de xénophobe."
C’est tout l’art de l’amalgame que la gauche a pratiqué avec maestria contre Le Pen. Elle tente aujourd’hui de récidiver avec la même impudence et le même cynisme sa manoeuvre discriminatoire (…). Elle aura sans doute plus de mal à la réaliser.
PS : un article de Valeurs actuelles dresse un portrait bienveillant de récents adhérents au MPF.
Les compétences pénales de la Commission européenne (suite)
Présent de demain, qui cite d’ailleurs très aimablement ce post, revient sur l’important arrêt de la Cour de Justice des Communautés européennes attribuant à la Commission le droit d’obliger les Etats à imposer des sanctions pénales. Le quotidien revient sur l’étonnant contraste entre la place qu’a accordée à cet arrêt la presse britannique, et l’étrange silence dans la presse française – Le Monde excepté.
Heureusement certains hommes politiques, cités par Présent, ont remarqué l’importance de l’arrêt, et ont réagi : Jacques Myard parle de "jurisprudence inacceptable", Nicolas Dupont-Aignan d’un "véritable abus de pouvoir, pour ne pas dire un coup d’Etat." Le FN avait quant à lui évoqué brièvement cet arrêt dès mardi dans un communiqué.
Bilan des incendies de voitures
Du 1er janvier au 31 août, donc en à peine plus d’un semestre, 20 000 voitures ont été brûlées en France ! Aveu du ministre de l’Intérieur. Il est vrai que dans de nombreuses zones dites de non-droit où l’on attend toujours le karcher magique, l’incendie de bagnoles est le meilleur moyen d’attirer les pompiers, que l’on peut ensuite caillasser tout à son aise. Lors de l’incendie provoqué le 4 septembre à l’Hay-les-Roses par des gamines voulant se venger d’une rivale maghrébine et qui fit 18 morts, certains des soldats du feu accourus en masse pour tenter d’enrayer le sinistre furent d’ailleurs accueillis à coups de projectiles divers par les Jeunes, qui tentèrent également de mettre le feu aux véhicules. (Source: Rivarol)
Et les assurances paient et donc elles augmentent leurs tarifs, et ainsi les Français paient.
L’appel à la solidarité de l’archevêque de la Nouvelle-Orléans
Bien que plus de 90 % de ses églises et autres bâtiments aient subi de graves dégâts, l’archidiocèse se mobilise pour apporter de l’aide aux sinistrés : il demande pour cela l’aide des catholiques du monde entier, par la prière comme par l’aide matérielle.
L’ouverture d’esprit de Vladimir Volkoff
L’auteur du livre OVNI : 60 ans de Désinformation, qu’avait préfacé Vladimir Volkoff, nous écrit :
Bonjour,
J’ai lu votre page consacrée à Vladimir Volkoff et je partage votre sentiment sur le silence indécent de la presse. Beaucoup de journalistes n’ont sans doute pas oublié ses critiques…
Je peux témoigner que Vladimir Volkoff était un intellectuel d’une grande clairvoyance, d’une profonde honnêteté et d’un courage certain. C’est avec mon livre OVNI : 60 ans de Désinformation qu’il a lancé sa collection sur la désinformation, ce qui était très audacieux compte tenu de l’image ridicule et négative du sujet.
Cet homme profondément croyant, et même mystique, avait une ouverture d’esprit telle qu’il ne se laissait arrêter par aucun a priori ni idée reçue tant qu’il trouvait de la rigueur et de l’exigence intellectuelle. C’est ainsi qu’il a soutenu mon travail et préfacé mon livre. Très sceptique, et même méfiant au départ, ce qui est une attitude saine, il m’a quand même écouté puis m’a soutenu dans mon travail alors que celui-ci était très éloigné de ses centres d’intérêts et qu’il allait même à l’encontre de certaines de ses idées. Vladimir Volkoff n’avait rien à gagner et tout à perdre dans cette aventure. Malheureusement, personne ou presque n’a relevé son courage et son audace intellectuels.
Si le monde comptait plus d’intellectuels de sa trempe, nos idées ne seraient pas si pauvres.
Francois PARMENTIER
J’avoue n’avoir pas lu ce livre, ni aucun sur les OVNI – l’hypothèse d’une vie intelligente extraterrestre semblant a priori en conflit avec la vision chrétienne de la création. Mais il faut se méfier du "a priori en conflit": l’héliocentrisme l’était aussi. L’honnêteté intellectuelle de Vladimir Volkoff sur ce sujet, loin d’être risible, est au contraire une leçon.
Prodi veut un Pacs italien
Dans une lettre rendue publique, Romano Prodi a proposé d’introduire en Italie un pacte civil de solidarité (pacs), s’il arrive au pouvoir lors des élections de mai prochain. Il ne dit pas qu’il légalisera les unions entre personnes de même sexe, mais le nom du destinataire de la lettre – l’organisation de défense des homosexuels Arcigay – trahit son arrière-pensée.
La Constitution de 1947 reconnaît les droits de la famille «comme une société naturelle fondée sur le mariage» (article 29). Au centre et à droite, la réprobation est forte. Le ‘catholique de gauche’ Clemente Mastella menace de retirer son petit parti EUR de la coalition de Romano Prodi si ce dernier persiste dans son intention. Pour la Ligue du Nord, Romano Prodi «attaque pour des motifs idéologiques la famille traditionnelle» et fait un «premier pas vers une légalisation à la Zapatero». Même sévérité des centristes de droite et de Forza Italia. Seul Gianfranco Fini se distingue : le leader d’Alliance nationale estime légitime de vouloir «supprimer toute discrimination» à l’égard des couples de fait qui ne soient pas homosexuels.
L’Osservatore Romano a accusé Romano Prodi de livrer la famille en pâture à «la compétition politique». Il parle de «déchirure inacceptable» : «C’est une tentative de relativiser et de colorer d’idéologie la réalité de la famille.» Critique reprise par le Service d’information religieuse (SIR) : le bulletin de l’épiscopat italien invite sans ménagement les forces politiques à «ne pas toucher aux droits de la famille et du mariage» sanctionnés par la Constitution.
Il n’y a plus d’église en Somalie !
Reconnaissance du génocide arménien
La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine s’est prononcée en faveur de la reconnaissance du génocide arménien, qui aurait fait au moins 1,5 million de victimes entre 1915 et 1917. La commission a voté à de larges majorités (35 voix contre 11, puis 40 voix contre 7) en faveur de projets de résolution invitant la Turquie à reconnaître le génocide arménien.
Nous attendons en effet que la Turquie reconnaisse ses crimes…
Le Maghreb, avenir de l’Europe !
Josep Borell, président du Parlement européen, est allé mardi au Maroc pour une visite officielle de quelques jours. A sa descente d’avion il a affirmé qu’il estimait que “l’avenir de l’Europe se trouve en Afrique du Nord”. Pour lui “l’Europe doit effectuer un revirement qui s’impose après toute l’importance accordée, pendant longtemps, aux pays de l’Europe de l’Est.”
Après la Turquie, nous avions en effet révélé que le Maroc était candidat à l’UE.
Christianophobie : sortie du livre de Michel de Jaeghere
Devenue un véritable fait de société, la christianophobie ou encore cathophobie sévit de plus en plus en particulier en France. Il suffit de suivre l’actualité non officielle pour voir combien la haine contre l’Eglise est une réalité quotidienne.
Michel de Jaeghere analyse ce phénomène et devient le premier à en parler ouvertement dans son nouvel ouvrage.
Une bonne lecture de rentrée.
Madame Veil aux journées Sant’ Egidio
Dans le cadre des journées Sant’ Egidio qui se sont déroulées à Lyon, quelle ne fut pas la surprise de nombreux chrétiens de voir que madame Veil fut reçue très officiellement par le Primat des Gaules.
Certes, le pardon est chrétien, mais en l’occurence nul repentir chez cette dame qui se félicitait encore hier de la loi portant son nom. L’Association Catholique des Infirmières et Médecins (ACIM) communique la lettre d’un journaliste à monseigneur Barbarin. Ce courrier manque certainement de retenue, mais exprime bien l’exaspération de certains chrétiens qui se sentent parfois peu soutenus et très seuls dans leur combat quotidien.
Non aux Gay Games !
Ce n’est pas nous qui le disons – enfin, si – mais Bernard Debré dans Le Figaro, avec des arguments de valeur inégale, mais aussi du bon sens narquois :
Faudra-t-il donc, pour participer à ces jeux, démontrer son homosexualité ? Acceptera-t-on les hétérosexuels, les transsexuels ? Mais comment prouver son homosexualité ? Par un certificat prouvant son orientation sexuelle ? Certificat bien entendu contraire à la loi. Qui établirait un tel certificat ? Une haute autorité jugera-t-elle les litiges ?
La mort de Vladimir Volkoff dans la presse
Liberté politique rend hommage à l’écrivain, en écharpant au passage la pauvreté et la platitude du communiqué du Ministère de la Culture.
On a envie de dire qu’au moins, il y a eu un communiqué – de nos jours, rien de va de soi. Par exemple, j’ai beau parcourir le net, je ne trouve que les dépêches de l’ATS (agence suisse) et de l’AP (agence américaine) sur la mort de Vladimir Volkoff – rien de l’AFP. [Add. 20H47 : une lectrice : "il me semble semble avoir lu ce matin ou hier un article ds mon portail de wanadoo, de l’afp donc j’imagine, sur Vladimir Volkoff."]
Parmi les quotidiens, Le Monde consacre à ce décès un article digne, qui évoque, sans les diaboliser, les engagements politiques de l’écrivain :
Marqué par Maurras, proche de son secrétaire Pierre Boutang, Vladimir Volkoff revendiquait son engagement à droite. "Il ne me semble pas que le monde ait jamais connu un "politiquement correct" aussi omniprésent, aussi insidieux, aussi triomphant que le nôtre", aimait dire cet homme qui qualifiait le communisme d’"épidémie mentale". "Il était resté profondément fidèle au roi et à l’idée monarchiste", commente un de ses éditeurs, Pierre-Guillaume de Roux, directeur littéraire des éditions du Rocher.
Présent de demain, enfin, lui consacre une nécrologie qui n’est pas un décalque de dépêches d’agences de presse :
[Volkoff] aimait la vie, et il était (par conséquent) fasciné par le mystère du mal.
C’est pourquoi l’in ne peut pas dire que son oeuvre se caractérisé seulement par l’anti-communisme (…). (…) La Trinité du mal, et plus tard Le Complot, allaient atteindre à une dimension plus philosophique, plus profonde, où le mal est défini comme un néant. Le mal réduit à rien, ou plutôt ridiculisé dans l’insignifiance qui se cache derrière ses horribles et très actuelles et très envahissantes réalisations… (…)
(…) [I]l était "de la famille", et c’est pourquoi, après que l’Académie française eut couronné en 1982 Le Montage, certains affirment que "son étoile littéraire déclina" (…). Il n’en est rien, bien sûr. Ce qui déclina, ce fut une certaine consécration médiatique, car Volkoff était trop réactionnaire, trop fin, trop percutant (et même farceur) pour que l‘intelligentsia le lui pardonne. (…)
20 minutes fait dans la pornographie
La nouvelle campagne publicitaire d’Aides présente un éphèbe athlétique, nu et bronzé, qui s’affiche en pleine page du quotidien gratuit 20 minutes dans son édition de jeudi. Tout son corps est doré, à l’exception d’une marque de bronzage sur le sexe, qui suggère un port assidu du préservatif durant la saison des amours. “Aides félicite tous ceux qui se sont protégés cet été“, dit la légende. Nous rappelons que le port du préservatif dans le but de se préserver du Sida n’est pas fiable.
Outre la preuve scientifique mise en lien, en voici la preuve factuelle, avouée par M. A.L., porte-parole d’Aides : “Les campagnes qui sont faites depuis 20 ans en France n’ont pas fonctionné“. Pourquoi ? Car le préservatif n’est pas fiable. Répétons-le car, en le niant, ces gens sont criminels ! D’autre part, cette publicité, outre d’être mensongère, est scandaleuse car pornographique et accessible aux mineurs.