Nice : l’église du Sacré-Coeur vandalisée
Un homme a été interpellé vendredi pour avoir vandalisé l’église du Sacré-Cœur à Nice. Il a brisé plusieurs statues et a menacé une femme avec un couteau.
Sur l’une des caméras de surveillance, le suspect pénètre dans l’église vers 14h40. Il porte un sac à dos et un pantacourt, laissant penser qu’il est un touriste. Le père Jean-Baptiste témoigne :
“Un homme est rentré, il était costaud. Il a lancé son couteau vers une dame et elle a essayé d’esquiver le couteau. Il était furieux et il a commencé à vandaliser les statues. Puis il est descendu à la crypte et les gens étaient en train de prier. Puis en sortant, il a cassé encore une image de la Vierge Marie“.
Les forces de l’ordre sont intervenues rapidement sur les lieux pour interpeller le suspect.
Il est suspecté d’avoir visé une seconde église avec des jets de pierres.
Iran : Les mosquées ferment alors qu’un million de musulmans se mettent à suivre le Christ
Un nombre sans précédent de musulmans choisissent de suivre le Christ, en particulier en Iran, à la recherche d’une vie meilleure. Les Iraniens sont de plus en plus fatigués des ayatollahs et d’une nation dirigée par les promesses vides de leur théocratie islamique. Un sondage interne anonyme a révélé que 80 % d’entre eux préfèrent désormais un gouvernement démocratique et beaucoup quittent l’islam.
« Vous avez un pays où le taux de toxicomanie est l’un des plus élevés au monde. Vous avez un pays où la corruption est endémique. Plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté », explique Todd Nettleton, de la Voix des Martyrs (VOM).
Le peuple iranien regarde tout cela et se dit : « Attendez un peu. Si c’est ce que l’islam nous a apporté au cours des 45 dernières années, cela ne nous intéresse pas. Nous voulons savoir quelles sont les autres options ».
Selon Nettleton, la foi que beaucoup choisissent est celle de Jésus : au moins un million de musulmans auraient quitté l’islam pour le christianisme. Comment le régime réagit-il à cette évolution, alors que 50 000 des 75 000 mosquées du pays seraient désormais fermées ?
« Ce n’est pas quelque chose qui réjouit le régime. En fait, à bien des égards, il cherche à consolider son pouvoir et à écraser toute forme de dissidence ». « Cette année, nous avons entendu de nombreuses histoires d’études bibliques, d’églises à domicile, qui ont fait l’objet de descentes. Tout le monde est photographié, tout le monde est interrogé. Puis le responsable de la réunion est retenu. Il est arrêté. Ils sont détenus, ils sont mis en prison ».
De plus, Nettleton soutient que les membres de la famille et les amis sont plus tolérants que le gouvernement en ce qui concerne la sortie de l’islam. Ils ont en quelque sorte l’attitude suivante :
« Si vous avez trouvé quelque chose qui vous convient, que ce soit Jésus, l’athéisme ou n’importe quoi d’autre, si cela vous convient… Je sais que l’islam ne fonctionne pas, mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas. Je sais que l’islam ne fonctionne pas, alors je suis heureux que vous ayez trouvé quelque chose qui fonctionne ».
« Je pense que ce qui se passe là-bas est en fait représentatif de ce qui se passe dans le monde islamique », a déclaré Don Shenk, directeur exécutif de The Tide. Il explique que les musulmans font l’expérience de rêves et de visions, ce qui conduit beaucoup d’entre eux à trouver un but et une compréhension différente de Dieu. Nous recevons des réponses d’auditeurs qui nous disent :
« Vous savez, maintenant je comprends que Dieu m’aime. J’ai toujours pensé que Dieu voulait me punir ». « Je pense qu’il y a un réveil qui se produit dans tout le monde musulman, et pas seulement en Iran.
M. Shenk affirme que les émissions de radio de Tide reçoivent même des réponses positives en Afghanistan, où les talibans représentent un grand danger pour ceux qui recherchent des informations sur les chrétiens clandestins dans le pays.
Le christianisme se répand également au Yémen, où, selon le Joshua Project, la croissance du nombre de chrétiens est presque deux fois supérieure à la moyenne mondiale.
Dans le pays voisin, Nettleton constate que la monarchie saoudienne devient un peu plus tolérante à l’égard des chrétiens et de leurs églises.
« Il ne s’agit pas nécessairement d’un accueil à bras ouverts, bien sûr. Mais il faut simplement comprendre que cela pourrait arriver, qu’il pourrait y avoir des chrétiens ici ». « Et ce n’est peut-être pas la pire chose au monde. C’est un tel changement par rapport à ce que nous aurions vu il y a 10, 15 ou 20 ans.
C’est un mouvement de l’Esprit de Dieu qui apporte un changement susceptible de transformer non seulement l’Iran, mais aussi l’ensemble du Moyen-Orient.
Charles PÉGUY, écrivain converti et antimoderne ?
Aymeric Pourbaix reçoit le père Jean-François Thomas et Véronique Jacquier pour évoquer la figure de Charles Péguy :
Michel Barnier, malgré son européisme, un homme courtois sans fanatisme idéologique
Bernard Antony, directeur de Reconquête, président de l’AGRIF, communique :
La trop longue prise de parole, hier, à Matignon, du premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a, c’est le moins qu’on puisse dire, manqué de délicatesse à l’égard de son successeur Michel Barnier.
Tant et si bien que par un classique phénomène d’hétérotélie, le jeune Attal a parfaitement raté son objectif, indécent en la circonstance, d’autopromotion en rendant bien plus sympathique que lui son successeur bien moins flambeur.
Il faudra bien sûr attendre à la réouverture de la Chambre des députés le discours de politique générale du nouveau premier ministre d’Emmanuel Macron pour mesurer s’il pourra, peut-être, se dégager de l’emprise révulsante de ce dernier.
Ayant siégé jadis au Parlement Européen en une période où, sous Nicolas Sarkozy, Michel Barnier était ministre des affaires européennes, certes opposé sur bien des plans à ses idées par trop eurocratiques, j’étais, comme, je crois m’en souvenir, la plupart de mes collègues du groupe des droites européennes, sensible à sa courtoisie en même temps qu’à son mode d’expression sans fanatisme idéologique.
Comme l’écrit encore excellemment, presque comme toujours, dans son éditorial du Figaro, Vincent Trémolet de Villers, reste maintenant pour Michel Barnier à franchir un parcours semé d’embûches. Ce montagnard, ce skieur, va devoir « affronter une piste noire pleine de bosses, de rochers, de verglas, puisqu’il doit faire avec un pays ruiné, à un chef de l’État à bout de souffle, mais omniprésent, une gauche revancharde… ».
On peut se réjouir aussi de ce que Marine Le Pen n’ait pas d’emblée annoncé, comme l’ont fait les camarades de l’extrême-gauche et LFI, une stratégie de motion de censure systématique contre le gouvernement Barnier. Ce ne serait pas l’intérêt de la France. On ne sait hélas que trop combien le Rassemblement National a approuvé la constitutionnalisante sacralisation de l’avortement.
Il faudra sans doute que les défenseurs des forces de vie luttent longtemps pour revenir sur cette indécente disposition votée par presque toute l’Assemblée.
[…]
« Un temps pour chaque chose et chaque chose à son temps. »
Du père Danziec dans L’Homme Nouveau :
Nos intelligences n’en peuvent plus. Mais le savent-elles ? Elles sont abreuvées d’informations, saturées de nouvelles, inondées de « flashs », « d’alertes » ou de « priorité au direct », pas une journée ne file sans que nos smartphones ne fassent d’accrocs à la trame de notre quotidien. Vibrations, sonneries, tintements nous arrachent, bien plus que nous ne le pensons, à la grande introspection à laquelle chacun est appelé.
Réfléchir sur soi-même, s’arrêter sur le monde dans lequel on vit, considérer son âme, méditer sur le bien à accomplir et le mal à éviter : voilà les premières conditions pour mener la grande quête intérieure, la seule qui vaille et qui garantisse à notre existence toute l’épaisseur qu’elle mérite, la quête de Dieu. Le fameux Quaerere Deum – chercher Dieu – évoqué par Benoît XVI dans sa conférence aux Bernardins en 2008.
La nature humaine s’étiole
Cette diversion continuelle mériterait une réflexion en profondeur. Pas seulement sur un plan métaphysique, organisationnel ou psychologique mais véritablement sur un plan spirituel, c’est-à-dire de la vie de notre âme, de la qualité de sa relation à Dieu. « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre », écrivait Blaise Pascal. Faits pour l’au-delà mais englués dans l’immédiat, telle est la triste condition de milliards d’hommes perdus dans les contradictions internes de la postmodernité.
Ne pensons pas que tout cela soit affaire de contingences, le fruit inattendu, quoique amer, du hasard. Ce grand chambardement spirituel répond à un processus précis, inversement logique à celui de la gangrène sur le corps. Privée de flux sanguin, la zone tissulaire se nécrose, noircit et meurt. Submergée dans ses appétits, la nature humaine s’étiole, se morfond et s’éteint.
Selon une détermination classique, trois grandes facultés fondent en effet l’homme dans sa capacité d’action : la sensibilité, la volonté et l’intelligence. À les regarder de plus près, chacune d’elle, à l’image de la grenouille de la fable, souhaite se faire Dieu. Trop pleines d’elles-mêmes, elles crèvent l’une après l’autre.
La révolution sexuelle des années soixante-dix a considérablement modifié le rapport au plaisir. Le « jouir sans entraves » a débouché sur une misère affective sans nom. Saturée à l’extrême par l’hyper-sexualisme, la sensibilité devient aussi exigeante qu’impuissante.
La société de consommation, apparue aux trente glorieuses, ne cesse de nous infliger « des désirs qui nous affligent », pour reprendre les mots de Souchon. Notre volonté ne sait plus où donner de la tête. Frustrée de ne pas pouvoir satisfaire tout ce à quoi elle est invitée par l’hyper-publicité, elle rumine puis s’épuise.
Enfin, la révolution numérique initiée au début des années 2000 n’en finit plus d’assaillir nos intelligences d’une avalanche de renseignements et d’informations inouïs. Que pourrions-nous ignorer que nous ne voudrions savoir ? Dans la jungle de la connaissance sans limite, les intelligences se perdent et meurent de trop d’excès. L’hyper-information nous assomme. Soljenitsyne, en 1978 déjà, en appelait dans son discours à Harvard au droit de ne pas savoir, au droit de ne pas voir son âme divine « étouffée sous les ragots, les stupidités, les paroles vaines».
Un temps pour chaque chose
Au gré de mes lectures d’été, je tombai à cet égard sur un petit opuscule de l’abbé Gaston Courtois intitulé Jeune prêtre, notes de pastorale pratique. J’y puisai des conseils proverbiaux : « Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place », ou encore « Un temps pour chaque chose et chaque chose à son temps. »
Mais surtout, aux jeunes prêtres débutant leur ministère en paroisse, l’auteur donnait ce premier conseil, de prime abord étrange mais dont on mesure sans peine ensuite le bon sens extrêmement précieux qui l’habite :
« Si paradoxal que cela puisse paraître au premier abord, le point le plus important du règlement d’un jeune prêtre, celui qui commande tous les autres, est sans contredit la fidélité à se coucher d’assez bonne heure pour s’assurer un temps de sommeil suffisant. »
Nous pouvons refaire le monde sur le zinc d’un comptoir des heures durant sans que rien ne change pour autant à la course des événements. En revanche, l’heure de la rentrée et de la reprise, après la période estivale, peut nous donner l’occasion d’une résolution vitale : préserver la santé de notre sensibilité, de notre volonté et de notre intelligence. Retrouver en somme une véritable hygiène de vie. Profitable et avantageuse pour l’âme. Puis, par capillarité, bénéfique pour notre prochain et le monde entier.
Notre-Dame de Chartres fête son millénaire
Stéphane Brosseau, historien et auteur de Chartres, quintessence de la symbolique, est interrogé dans France catholique à propos du millénaire de la crypte de la cathédrale :
D’abord, Notre-Dame de Chartres est exceptionnelle du point de vue de la foi. Outre les centaines de reliques qu’elle contient, il en est une majeure : le Voile de la Vierge !
Ensuite, Notre-Dame de Chartres est, objectivement, la cathédrale de tous les superlatifs, à commencer par ses 2 600 m2 de verrières comportant 176 vitraux, dont 94 du XIIIe siècle : c’est unique au monde ! Sa rosace, large de 13,36 mètres, est d’ailleurs plus grande que celle de Paris et ses 13,10 mètres… Son chœur a une surface de 650 m2 et son transept est d’une longueur inédite : 63,40 mètres. Citons également le nombre de statues présentes : 3 500, pour un total de 9 000 personnages dès lors que l’on inclut les vitraux ! Enfin, cette cathédrale est exceptionnellement conservée : le gros œuvre à hauteur de 90 %, 80 % des sculptures et 60 % des vitraux. Tout cela est exceptionnel compte tenu des guerres de Religion, des guerres intestines, de la Révolution et des guerres mondiales…
Elle n’est pas passée loin d’être détruite à la Révolution…
À l’instar du sort réservé à de nombreuses abbayes, beaucoup de révolutionnaires voulurent faire de Notre-Dame de Chartres une carrière de pierres. Mais un conventionnel chartrain, Sergent-Marceau, a réussi à la préserver. Elle sera tout de même transformée en temple de la Raison en 1793 : certains éléments, comme une peinture portant l’inscription « République » sur un pilier de la nef, ont été remis à jour lors de la restauration. Cela a participé à la préservation de la cathédrale, à l’instar de Strasbourg, dont la flèche, la plus haute de la chrétienté, avait été coiffée d’un bonnet phrygien. […]
13 septembre : Un concert à Paris pour soutenir les chrétiens du Liban
L’Œuvre d’Orient annonce le dernier concert de la tournée du Cœur du Liban qui se tiendra le 13 septembre 2024 à 21h à l’Église Notre-Dame du Travail, Paris.
Cet événement musical exceptionnel, placé sous le signe de la solidarité et de la foi, marque l’aboutissement d’un projet né du désir de soutenir les communautés chrétiennes du Liban durement touchées par la crise économique et politique depuis 2019.
Le Cœur du Liban, composé de 30 choristes, anciens volontaires envoyés au Liban par L’Œuvre d’Orient, rassemble des voix françaises et libanaises unies par l’amour de la musique, de la foi et du Liban. Depuis sa création en janvier 2022, il a su captiver les cœurs à travers ses concerts en France, notamment à Paris, Versailles, Angers, Nantes et Marseille, où il s’est produit de façon mémorable lors des Rencontres Méditerranéennes en présence du Pape François.
Le concert sera introduit par Monseigneur Pascal Gollnisch, Directeur Général de L’Œuvre d’Orient, qui avait déjà souligné l’importance de ce projet :
« Par leurs voix, ces jeunes choristes partagent, autour de la Vierge Marie, une espérance vive pour un Liban apaisé et pour l’unité des peuples. Ce concert est plus qu’un événement musical, c’est un acte de foi et de solidarité. »
Le concert du 13 septembre à l’Église Notre-Dame du Travail promet une soirée inoubliable, où la musique sacrée et traditionnelle résonnera sous les voûtes. En plus des chants interprétés de l’album « Voici ta Mère », de nouveaux chants et compositions en arabe et en français seront également présentés. Ce concert est une invitation à découvrir la richesse spirituelle de l’Orient et à se laisser toucher par la beauté de l’union des voix françaises et libanaises.
Informations pratiques :
Date : 13 septembre 2024
Heure : 21h
Lieu : Église Notre-Dame du Travail, 59 Rue Vercingétorix, 75014 Paris
Billetterie : Entrée libre
La Directrice de « l’Institut Européen pour l’Egalité des Genres » interpellée par Laurence Trochu
Membre de la commission Droits des femmes du Parlement européen, le député français Laurence Trochu a interpellé la Directrice de « l’Institut Européen pour l’Egalité des Genres » (combien de M€ ?) sur les vrais problèmes des femmes :
- Insécurité et immigration
- GPA
- Athlètes transgenres.
Membre de la commission Droits des femmes du Parlement européen, j’ai interpellé la Directrice de « l’Institut Européen pour l’Egalité des Genres » sur les vrais problèmes des femmes :
1️⃣ Insécurité et immigration
2️⃣ GPA
3️⃣ Athlètes transgenres.Elle n’a pas daigné répondre! pic.twitter.com/dEKhJb7iLL
— Laurence Trochu (@LaurenceTrochu) September 6, 2024
Elle n’a pas daigné répondre!
Vaccination obligatoire des soignants: La CEDH approuve – L’Entretien avec Grégor Puppinck
Fort de ses 25 ans d’action et de veille auprès des institutions européennes, Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’ECLJ, vous partage ses réflexions et décrypte les dernières décisions des institutions européennes.
Un regard critique sur des droits de l’homme souvent à la dérive, des informations fiables sur les conflits d’intérêts dans les institutions et une volonté de distinguer le vrai du faux sur les décisions qui concernent la défense de la vie et la liberté religieuse, ce seront-là les grands axes de cette émission.
Voici les affaires et les thèmes d’actualité développés dans cet épisode:
- L’obligation vaccinale Covid-19 (Pasquinelli et autres c. Saint-Marin)
- L’État de droit en Pologne
- L’euthanasie, un droit selon la CEDH? (Karsai c. Hongrie)
- Peut-on interdire la prostitution? (M. A. et autres c. France)
Noël avant la Toussaint
Le journal El País rapporte que Nicolás Maduro, président vénézuélien réélu dans la contestation, a annoncé qu’il allait faire avancer Noël au premier octobre :
« Nous sommes en septembre et ça sent Noël, ça sent Noël. Et c’est pourquoi cette année, en hommage à vous, en remerciement à vous, je vais décréter que Noël sera avancé au 1er octobre. »
Ce n’est pas la première fois que le successeur d’Hugo Chavez se prend pour le maître du calendrier :
« en 2020 déjà, le leader bolivarien avait annoncé le début des festivités pour le 15 octobre et, l’année suivante, il l’avait avancé au 4 du même mois », rappelle El País.
Certes, le président ne prétend pas obliger l’Eglise à célébrer liturgiquement la fête de Noël au mois d’octobre. Mais il veut anticiper ce qui accompagne la fête au niveau civil : vacances et festivités. Ainsi, comme l’explique encore El País,
« au cours des semaines précédant les fêtes de décembre, le gouvernement chaviste intensifie généralement la distribution d’aide et de sacs de nourriture dans les quartiers, y compris de jambons, qui, au cours des pires années de la crise économique, sont devenus le produit le plus attendu dans les boîtes des comités locaux d’approvisionnement et de production (CLAP) ».
Nicolás Maduro prendra normalement ses fonctions le 10 janvier, et enchaînera ainsi un troisième mandat, « sur la base des résultats officiels des élections du 28 juillet publiés par le Conseil national électoral, pour lesquels les autorités n’ont pas fourni de preuves », rappelle encore El País.
Les partis d’opposition « rejettent catégoriquement ces chiffres et les réfutent en publiant les feuilles de décompte établies par leurs témoins ou vérificateurs de table. (…) L’alliance anti-Chávez promet de maintenir la pression et est persuadée que, dès janvier, les principales instances de la communauté internationale ne reconnaîtront pas le nouveau mandat de Maduro. »
La nouvelle du déplacement de Noël est survenue « quelques heures après que le bureau du procureur général a ordonné l’arrestation du candidat de l’opposition Edmundo González Urrutia pour des crimes liés au terrorisme et au milieu d’une profonde crise politique », remarque El País, arrestation qui a provoqué une indignation internationale.
Prométhée, La religion de l’homme, essai sur une herméneutique du concile Vatican II
L’abbé Álvaro Calderón (FSSPX), professeur de théologie dogmatique et morale au séminaire La Reja de Buenos Aires, en Argentine, a publié un ouvrage analysant le Concile Vatican II. L’ouvrage de 2010 vient seulement d’être traduit en français. Il analyse le Concile Vatican II et tous les changements qu’il a amenés dans l’Église – liturgie, catéchisme, droit canon, vie des séminaires, quotidien des paroisses. L’herméneutique d’une réforme dans la continuité fait face à une herméneutique de rupture, certains pour s’en réjouir, d’autres, comme c’est le cas avec ce livre, pour s’en désoler.
Revenant à la source de la crise de l’Occident, depuis l’humanisme de la Renaissance, ce livre décrypte les textes du Concile à l’aune de cette religion prométhéenne qui a envahit l’Occident, avec la Réforme, la Révolution et la sacro-sainte démocratie du peuple. Pour l’auteur, Vatican II est, comme Prométhée osa le faire jadis, dans la mythologie grecque, le détournement, au profit de l’homme, du culte divin.
L’auteur souligne l’invention de la modernité, avec la naissance au XIVe siècle du mouvement humaniste
libérant la raison par le retour à la philosophie et à la littérature païennes. […] Inévitablement, ceci a conduit à se libérer également de l’autorité disciplinaire de l’Eglise. Les rois chrétiens furent parmi les premiers à le faire (Philippe le Bel), favorisant par leur exemple la généralisation de ce mouvement dans la réforme protestante du XVIe siècle. Descartes se libère, avec son “doute méthodique”, de toute autorité doctrinale antérieure, que ce soient des théologiens chrétiens ou des philosophes païens, se mettant à penser sans le respect révérentiel envers la tradition, qui avait jusque-là caractérisé l’homme depuis l’antiquité. Et comme cela ne pouvait manquer d’arriver, un siècle plus après, l’humanisme des lumières coupe la tête aux rois pour se libérer aussi de l’autorité disciplinaire de l’ordre politique chrétien. […]
Le concile Vatican II a signifié l’adoption de la modalité moderne dans l’exercice du pouvoir de la part de la hiérarchie ecclésiastique, la seule qui conservait encore l’exercice d’une véritable autorité. Avec elle tombaient toutes les autorités politiques qui tentaient laborieusement de se maintenir dans un exercice plus traditionnel du pouvoir, et qui tiraient leur force du soutien doctrinal et moral de l’Eglise.
Pour s’évader du labyrinthe, entrelacs d’intérêts de partis déconnectés, « il faut un guide, il faut un pilote, il faut un Roi »
D’Aymeric Pourbaix dans France catholique à propos de la rentrée politique :
Situation étrange. En cette rentrée politique, ceux qui nous gouvernent semblent être en peine de définir un cap, comme enfermés dans un labyrinthe, entrelacs d’intérêts de partis déconnectés des attentes des Français, et dont personne ne paraît plus détenir la clef… Le fameux labyrinthe figurant au sol de la cathédrale de Chartres en donne une bonne image sur le plan religieux : on peut s’y perdre, à moins de lever les yeux vers le Ciel pour en trouver l’issue.
Face au « nihilisme d’en haut »
Et c’est valable aussi pour la politique. Pour s’évader de ce labyrinthe où s’enferme l’intelligence humaine lorsqu’elle travaille pour son propre compte, remarquait le bénédictin Dom de Mauléon, « il faut un guide, il faut un pilote, il faut un Roi » qui règne sur les pensées et les actes : le Christ. Face à la démission des élites, ce que le sociologue Christophe Guilluy appelle le « nihilisme d’en haut », le cap doit être très clair. C’est déjà ce que prônait dans sa première encyclique saint Pie X, canonisé il y a 70 ans, avec une hauteur de vues toujours valable aujourd’hui. Le diagnostic était limpide. Les divisions internes à l’Occident, malgré les progrès de la civilisation, sont le signe d’une maladie grave et profonde : « l’abandon de Dieu et l’apostasie ». Le remède, lui, consiste à choisir d’abord le seul parti de l’ordre vraiment efficace : « le parti de Dieu », affirmait le pape, afin de « tout restaurer dans le Christ et ramener les hommes à l’obéissance divine ».
Certes, un siècle plus tard, la marche peut sembler haute à franchir. Voire, à vues humaines, impossible. Mais outre que le mot n’est pas français, il faut se souvenir également de la prophétie du même Souverain pontife, en 1911, adressée à la France : « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. » C’est-à-dire que les racines de ce vieux pays chrétien sont si anciennes, et pour une part encore vivaces, qu’un sursaut – un miracle ! – est toujours possible. Qui eût cru, dix ans après la mort de Pie X, en 1924, que le général de Castelnau, fondateur de La France Catholique, réunirait des centaines de milliers d’hommes catholiques contre le laïcisme du cartel des gauches ? Nous en reparlerons très prochainement, lors du centenaire de votre journal !
Mais cette promesse suppose également une condition. Sans rêver à des lendemains qui chantent, avancer patiemment, à commencer par le local, là où des marges de manœuvre subsistent encore : familles, écoles, paroisses, entreprises…. Et surtout, transmettre, étudier, approfondir humblement les trésors de foi et de culture que recèlent l’histoire de l’Église, ses saints, la grâce de ses sacrements, tout en s’affranchissant du présupposé révolutionnaire selon lequel toute tradition est bonne à jeter aux oubliettes !
Le millénaire de la cathédrale de Chartres, mis à l’honneur dans ce numéro de rentrée, invite ainsi à se souvenir du fameux mot attribué à Bernard de Chartres (XIIe siècle) , qui participa à la sérieuse réforme intellectuelle et morale de son époque en considérant que « nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants ». Le secret de tout véritable progrès se trouve là : dans l’humilité et la piété filiale de qui se sait redevable de ses pères, des Anciens, et, au final, de Dieu. Bonne rentrée !
Victoire pour la liberté d’expression
La cour d’appel de Rennes a relaxé le directeur de Breizh-info, ainsi que le rédacteur en chef du site, et Jean-Eudes Gannat, ancien directeur de l’Alvarium, des accusations de diffamation et d’injure raciale.
En première instance, suite à des propos tenus lors d’une interview sur Breizh-Info de Jean- Eudes Gannat, le tribunal correctionnel de Rennes avait condamné les trois prévenus à 2 500 euros d’amende chacun, assortie d’une obligation de verser 1 000 euros de dommages et intérêts à un journaliste de Ouest-France, ainsi qu’un euro symbolique à son employeur pour « injure raciale et diffamation ». Or Le tribunal, qui avait prononcé la relaxe des trois prévenus concernant le délit d’injure raciale dans ses motivations, ne pouvait donc évidemment pas entrer en condamnation pour ce chef d’accusation dans son dispositif. Une contradiction reconnue par la cour d’appel qui a annulé le jugement, mais évoqué l’affaire au fond.
Dans son arrêt, la cour d’appel, se fondant sur les dispositions de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, rappelle que la liberté d’expression doit être le principe et que les limites qui peuvent encadrer cette liberté doivent être nécessaires « dans une société démocratique ». Évoquant la ligne éditoriale identitaire du site Breizh-Info et l’engagement indiscutable à l’extrême gauche du journaliste de Ouest-France, la cour a estimé que les propos tenus dans l’interview relèvent du droit à la critique, s’inscrivant dans un débat idéologique entre deux visions politiques radicalement opposées.
La cour a estimé que les termes employés dans l’interview incriminé, bien que parfois « acerbes et moqueurs », ne dépassaient pas les limites admissibles de la liberté d’expression. En particulier, la cour a souligné que la référence à Jean-Paul Sartre, que l’avocat du plaignant jugeait négative, n’était en réalité pas péjorative. Selon les juges, « ces mots laissent plutôt entendre que le journaliste chercherait à atteindre le niveau de cet écrivain-philosophe renommé et engagé, ce qui en soi est plutôt positif ». Une ironie certes mordante, mais non injurieuse. De même, les termes « plumitif guadeloupéen », bien que péjoratifs, ont été replacés dans le contexte d’un débat public et idéologique. Pour les magistrats, ces mots, employés dans un cadre polémique, ne constituent pas une injure raciste, mais relèvent de la satire politique, un genre littéraire historiquement protégé par la liberté d’expression en France.
Démographie : la France demeure le bonnet d’âne de la croissance en Europe occidentale
Selon Ilyes Zouari, Président du CERMF (Centre d’étude et de réflexion sur le Monde francophone) :
Comme en 2022, la France s’est classée en 16e position en matière de croissance démographique parmi les 18 pays d’Europe occidentale, hors micro-États. Un manque de dynamisme qui perdure depuis de nombreuses années, de nature à l’affaiblir considérablement, et d’autant plus regrettable que l’Hexagone souffre d’un terrible retard démographique de deux siècles par rapport au reste de l’Europe.
En 2023, la France n’a réalisé qu’un taux de croissance démographique de 0,34 %. Elle se classe ainsi une énième fois au bas du tableau des pays d’Europe occidentale, hors micro-États (Monaco, Saint-Marin, Liechtenstein et Andorre), selon les dernières données publiées par Eurostat, le 11 juillet dernier (et par les différents organismes publics de la statistique pour le Royaume-Uni, dont l’ONS au niveau national).
La France encore et toujours en queue de classement
En se plaçant en 16e position, la France arrive très loin derrière Malte, l’Islande et le Luxembourg qui dominent le classement avec des taux de croissance respectifs de 3,87 %, 2,84 % et 1,69 %, soit des progressions 11,4 fois (ou + 1 038 %), 8,3 fois (+ 735 %) et 5 fois (+ 397 %) supérieures à celle de la France. Les deux premiers pays se classent même parmi les champions mondiaux en la matière, dépassant la quasi-totalité des pays d’Afrique subsaharienne, région démographiquement la plus dynamique au monde.
La France arrive également très loin derrière la Suisse et l’Irlande, qui suivent aux quatrième et cinquième places du classement, avec des taux de croissance respectifs de 1,64 % et 1,36 %, soit 4,8 fois plus (+ 382 %) et 4 fois plus (+ 300 %) que l’Hexagone. De même, celui-ci a été très largement dépassé par l’Espagne et le Royaume-Uni, deux pays voisins de dimension comparable et se classant en huitième et neuvième position, avec une hausse de la population de 1,09 % (soit 3,2 fois plus, ou + 221 %) et 1,01 % (3 fois plus, ou + 196 %). Ce qui correspond à un gain de non moins de 685 000 habitants pour le Royaume-Uni et de 525 000 pour l’Espagne, contre seulement 229 000 pour la France (dont la population totale vient donc, en 2023, d’être dépassée par celle du Royaume-Uni, qui compte désormais 68,8 millions d’habitants, contre 68,4 millions). De son côté, et bien que moins dynamique, l’Allemagne a de nouveau enregistré une progression supérieure à celle de la France, de l’ordre de 0,40 % (soit tout de même + 18 %). Dans ce tableau de 18 pays, cette dernière n’est parvenue à devancer que la Suède et l’Italie, avec leurs évolutions respectives de 0,29 % et – 0,01 %.
Loin d’être récent, ce retard de la France ne fait que confirmer une tendance déjà observée depuis de nombreuses années, et en particulier sur la dernière décennie. En effet, et sur la période décennale 2014-2023, la France ne se classe qu’à la 14e place parmi ces 18 pays d’Europe occidentale, avec une croissance démographique annuelle de seulement de 0,33 %, très loin derrière le trio de tête également constitué, et dans le même ordre, par Malte, l’Islande et le Luxembourg (respectivement 2,75 %, 2,05 % et 2,03 %). Mais aussi très loin derrière l’Irlande et le Suisse, qui occupent les quatrième et cinquième places (1,43 % et 0,97 %), et surtout loin derrière le Royaume-Uni, qui se classe également en neuvième position avec une croissance annuelle de 0,67 %. Un dynamisme britannique qui a donc été 2,1 fois supérieur à celui de la France (+ 106 %), ce qui correspond à un gain total de 4,5 millions d’habitants, soit 2,2 millions de plus que l’Hexagone. Quant à l’Espagne, qui a mis un certain temps à se remettre de la crise financière mondiale de 2008, celle-ci a également connu une croissance annuelle significativement supérieure à celle de la France, s’établissant à 0,44 %, soit un tiers plus élevée (+ 33 %).
Maigre consolation, la France est tout de même parvenue à réaliser une progression annuelle identique à celle de l’Allemagne sur la décennie écoulée (0,33 %). Toutefois, il convient là de noter que la position légèrement meilleure de la France sur cette période est en bonne partie due à la pandémie de Covid-19, qui permit à l’Hexagone d’atteindre une exceptionnelle huitième place en 2020, grâce à la réduction drastique des flux migratoires internationaux à destination de l’Europe.
En effet, la croissance démographique européenne résulte désormais essentiellement ou exclusivement, selon les pays, de l’immigration internationale. Si cette immigration était principalement d’origine européenne pour la grande majorité des pays d’Europe occidentale jusqu’au milieu des années 2010, et jusqu’en 2020 pour le Royaume-Uni (à l’exception notamment de la France, qui fut le seul pays à entraver et décourager celle en provenance d’Europe de l’Est, qui avait fourni plusieurs millions de travailleurs en seulement deux décennies), les flux migratoires sont désormais majoritairement d’origine asiatique, au sens large du terme (Moyen-Orient, sous-continent indien, Chine, Philippines…), pour de nombreux pays d’Europe occidentale. Parmi les pays n’en faisant pas partie, il est possible de citer les cas intéressants de la Suisse et de l’Espagne, la première recevant une immigration toujours essentiellement européenne (77 % hors Turquie en 2022, selon les dernières données disponibles), et la seconde bénéficiant désormais de flux migratoires très majoritairement latino-américains, essentiellement en provenance d’Amérique hispanique, qui a fourni non moins de 83 % du solde migratoire international en 2023 (soit un gain d’environ 480 000 hispaniques).
“Controversée”
Le Populaire du Centre consacre dans son édition du 4 septembre un dossier sur une école “controversée”, à savoir le cours Saint-Martial, qui s’apprête à déménager de Limoges au Vigen (dans une ancienne discothèque, qui fut une ancienne ferme dépendante de l’abbaye de Solignac). La structure est décriée pour ses liens de tutelle avec l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre. L’article est assez creux, les seuls opposants étant les mêmes laïcards hostiles à l’installation récente des bénédictins à Solignac. D’où le terme de “controversé”, qui ne dit pas grand chose, mais qui permet d’attirer le lecteur.
C’est donc l’occasion d’évoquer cette école en pleine croissance. De 6 élèves en 2017, l’établissement en compte désormais 70 et un collège a été ouvert en septembre 2023. Pour répondre aux besoins des familles et faire face aux nombreuses demandes d’inscription, le Cours Saint-Martial se lance dans un projet considérable et ambitieux : la réhabilitation du Relais Saint-Loup, un lieu unique à 10 min du centre-ville de Limoges :
- 8 salles de classe seront créées pour accueillir 12 niveaux différents.
- 180 enfants pourront être accueillis, contre 70 aujourd’hui
- 1100m2 de surface à aménager
- 2M€ (410 000€ ont déjà été obtenus)
Toute la presse relaie une intox de l’AFP
Les journalistes d’aujourd’hui se contentent souvent de recopier les dépêches de l’AFP, ce qui fait que les médias ont relayé une fake news, concernant Poutine qui soutiendrait Kamala Harris.
Pourtant il suffit de lire le propos de Poutine pour comprendre que c’est une blague :
« S’il faut que nous choisissions un candidat, c’était Joe Biden, mais comme il ne participe plus à l’élection et qu’il recommande à tous ses alliés de soutenir Mme Harris, eh bien c’est ce que nous allons faire…. Le rire permanent et contagieux de Kamala Harris signifie que tout va bien, et si tout va bien, cela signifie que les sanctions contre la Russie seront levées par Mme Harris, puisque tout va bien… »
Au cas où on aurait un doute, il suffit de voir ses expressions, l’hilarité de la personne qui le questionne, et le rire de Maria Zakharova dans l’assistance… En outre il prend soin d’ajouter :
« Bon, sérieusement, le résultat sera décidé par le peuple américain et nous le respecterons. »
Suivant un communiqué de l’AFP, l’ensemble des médias français affirme que Vladimir Poutine apporte son soutien à Kamala Harris, sans comprendre qu’il s’agit d’une plaisanterie de sa part… pic.twitter.com/loRZ4elNqI
— Jean Robert (@Jean_Robert_29) September 5, 2024
Le député Leggeri interpelle la Commission européenne sur la pédopornographie
Tandis que des pays occidentaux, sous l’égide des États-Unis et de l’Union européenne, soutiennent des exceptions à la criminalisation de la pédopornographie dans un projet de traité des Nations unies « contre la cybercriminalité », le député RN au Parlement européen Fabrice Leggeri a demandé à la Commission européenne de moderniser au plus vite la législation européenne de 2011 pour tenir compte de l’explosion de la pédopornographie en ligne :
Abus sexuels sur les mineurs :
J’ai demandé à la Commission européenne de moderniser au plus vite la législation européenne de 2011 pour tenir compte de l’explosion de la pédopornographie en ligne. #LIBE pic.twitter.com/iEn7Sz453Y
— Fabrice Leggeri (@FabriceLeggeri) September 5, 2024
Le monastère latin « Amalfion », une page unique de l’unité spirituelle entre le monachisme des Églises d’Orient et d’Occident
Extrait d’un article d’Orthodoxie à propos du monastère bénédictin latin d’Amalfion, autrefois situé sur le Mont Athos :
[…] Le monastère « Amalfion » (de la ville italienne d’Amalfi, d’où sont originaires les premiers moines de ce monastère de l’Athos) a été fondé dans les années 980 par le père Léon de Bénévent, qui est venu à l’Athos de la « terre romaine » avec six autres moines bénédictins. Les patrons du monastère latin du mont Athos étaient saint Athanase l’Athonite et saint Jean d’Iveron, et les monastères d’Iviron et de la Grande Laure ont considérablement soutenu et aidé ces moines latins au début de la formation de leur communauté monastique. Nous assistons donc à une véritable alliance entre les moines grecs, géorgiens et latins au cours de cette période sur la Sainte Montagne.
Les premières signatures de moines d’Europe occidentale (en latin) sur des actes athonites datent de 984 et 985. Le monastère athonite latin et ses premiers habitants sont mentionnés dans les hagiographies de saint Athanase, de saint Jean et de saint Euthyme d’Ibérie. L’ascète ibérique Gabriel, auquel est associé le miracle de l’apparition de la célèbre icône ibérique de la Mère de Dieu (début du XIe siècle), a été impressionné et inspiré par les actes du fondateur d’Amalfion, le père Leo de Bénévent.
On sait que l’un des moines d’Amalfion, Jean, est devenu en 997 le 29e abbé de la célèbre abbaye bénédictine du Mont-Cassin, en Italie, fondée au VIe siècle par saint Benoît de Nursie. L’auteur de la Chronique du monastère de Cassin, moine de cette abbaye et futur cardinal Léon d’Ostie (vers 1045 – 1117), raconte cette histoire en détail. Il rapporte que sur le mont Athos, saint Benoît de Nursie est apparu à Jean dans une vision, lui a remis le bâton d’abbé et lui a ordonné de retourner à l’abbaye de Mont-Cassin, où il a été rapidement élu abbé. Un autre ancien moine et abbé de l’abbaye de Mont-Cassin, le futur pape Victor IIII (vers 1026 – 1087), se souvient de cette histoire.
Le monastère latin « Amalfion » était dédié à la Vierge Marie et occupait une place importante dans la hiérarchie des monastères athonites, avec la Grande Laure, les monastères d’Iviron et de Vatopedi.
Il est intéressant de noter que les signatures de ces moines latins figurent sur l’acte athonite de 1016, où le monastère athonite de la Vieille Russie est mentionné pour la première fois, ainsi que sur l’acte de 1169 relatif au transfert du monastère de Saint-Panteleimon (ou « Rossikon ») aux moines de la Vieille Russie, et sur d’autres actes. Ainsi, les moines latins athonites ont eu une certaine relation avec la fondation et le soutien du monastère de Hilandar (« Xilurgu ») et, plus tard, du monastère de Saint-Pantéléimon.
Étant donné que les moines bénédictins d’Amalfi étaient très honorés pour leur ascétisme et leur droiture par saint Athanase d’Athos, ainsi que par les saints pères fondateurs du monastère ibérique et d’autres ascètes athonites, il n’est pas exclu que saint Antoine des Grottes de Kiev, qui revint plus tard à Kiev depuis la Sainte Montagne avec la bénédiction des moines athonites et fonda le monastère de des Grottes de Kiev, ait pu les connaître au mont Athos, à cette époque.
Lorsqu’en 1198, le fondateur de la dynastie régnante serbe et père de saint Sava de Serbie, le Grand Prince Stéphane Nemanja (plus tard moine Siméon ; 1113-1199), dans son discours à l’empereur byzantin, justifia la nécessité de fonder un monastère serbe séparé sur le mont Athos, il se référa à l’exemple de l’existence du monastère latin « Amalfion » pour illustrer le statut international de la république monastique sur la Sainte Montagne.
Les documents de 1169, 1198 et d’autres années montrent que le monastère latin « Amalfion » a continué d’exister même après le grand schisme de 1054, servant de pont d’unité spirituelle entre les monastères des Églises d’Orient et d’Occident plus de 200 ans plus tard.
Il est intéressant de noter que le pape Innocent III (1161 – 1216) a placé les monastères du mont Athos sous son patronage direct et, dans ses lettres de 1211 et 1214, les a protégés contre les empiètements des évêques latins et les attaques des croisés. Il est possible que ce patronage ait été rendu possible par la médiation des moines latins athonites.
Amalfion déclina et cessa d’exister en tant que monastère indépendant après 1287. On pense qu’il a beaucoup souffert des attaques et des pillages des croisés, après quoi il s’est délabré. L’empereur byzantin Andronic II Paléologue l’a remis à la Grande Laure, mais même après cela, la vie monastique s’est poursuivie dans les murs du monastère pendant plusieurs siècles encore, jusqu’à ce qu’il cesse finalement d’exister.
Le destin de ce monastère et de sa confrérie est une page unique et peu connue de l’héritage international et de l’histoire de la Sainte Montagne, ainsi que de l’unité spirituelle et des relations entre le monachisme des Églises d’Orient et d’Occident.
I-Média : Premier ministre, un choix de loges et de médias ?
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur l’incendie d’une église dans le Pas-de-Calais par un multirécidiviste. Nous vous dirons ce que les médias taisent sur le profil du présumé coupable.
Le dossier du jour est consacré aux tergiversations d’Emmanuel Macron pour nommer son Premier Ministre et les enjeux de loges et de médias derrière ce choix.
Les pastilles de l’info abordent :
1- La suite du feuilleton Arcom vs Hanouna
2- Victoire de l’AfD en Allemagne : les médias amers
3- International : France Info au summum de sa forme !
4- Les intérêts des oligarques français en Ukraine
5- Dissonance médiatique quant aux JO de Paris
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Laure Mandeville, surnommée “bons baisers de Washington”.
Faire des soins palliatifs une réalité pour tous les Français en fin de vie
Communiqué de la Société Française de Soins Palliatifs (SFAP):
Avec l’annonce de la dissolution s’est arrêté l’examen d’un projet de loi clivant au sein du Parlement et de la société qui prévoyait, à son titre principal, de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté.
Pourtant, aujourd’hui, moins de 1 Français sur 2 qui auraient besoin de soins palliatifs y a réellement accès. Différentes Unités et Équipes Mobiles de Soins Palliatifs ferment en ce moment sur le territoire, faute de soignants. Le monde de la santé en général fait face à d’énormes défis, et ne parvient pas à répondre aux attentes de nos concitoyens. Les soins palliatifs en sont une criante illustration.
Dans ce contexte, les soignants de soins palliatifs encouragent le nouveau Premier Ministre Michel Barnier à tout mettre en œuvre pour que chaque Français en fin de vie bénéficie de soins appropriés, comme la loi le promet à chacun depuis 25 ans.
La Société Française de Soins Palliatifs appelle ainsi le futur Gouvernement à maintenir les ambitions quantitatives proposées dans la Stratégie Décennale de soins palliatifs présentée en début d’année, et à éviter de faire à nouveau de la fin de vie un objet de conflit et de positionnement politicien. L’heure est au consensus, dans l’intérêt de tous les Français.
Pour Claire Fourcade, Présidente de la SFAP : « Le soin est une des grandes urgences pour notre pays. Trop de personnes terminent leur vie dans des conditions indignes, faute de prise en charge adaptée. Les soins palliatifs doivent être accessibles à tous et partout sur le territoire. Sur la fin de vie, c’est aujourd’hui la seule urgence. Alors que nous sommes actuellement en train de vivre les Jeux Paralympiques en France, prouvons collectivement notre attention aux plus fragiles, avec des politiques de soin ambitieuses qui sauront trouver un consensus à l’Assemblée et dans l’opinion ».
Les baptêmes d’adultes seraient-ils si déstabilisants et angoissants pour Libération ?
Dans son éditorial du 26 août publié dans Libération, Alexandra Schwartzbrod cherche des explications à la hausse des baptêmes d’adultes. C’est gratiné, à croire que l’on devrait envoyer les catéchumènes en psychiatrie!
Dans un autre article du même numéro, c’est la droitisation de la société (et l’inflluence de CNews) qui convertirait les jeunes adultes !
La crise politique se double d’une crise financière
La commission des finances du Sénat se réunit en urgence, à la suite des nouvelles données budgétaires transmises par Bercy. Le rapporteur général Jean-François Husson (ex-LR) fait part de sa colère après avoir pris connaissance des chiffres.
Depuis des semaines, les parlementaires attendent les grandes lignes d’un budget de l’État 2025, qui en l’absence d’un nouveau gouvernement, se limite à une reconduction des niveaux votés l’an dernier.
Les chiffres traduisent un nouveau dérapage, par rapport à la trajectoire budgétaire réactualisée au printemps. Certaines dépenses progressent, et les recettes ne sont pas au rendez-vous des attentes : le ministère de l’Économie et des Finances a mis en garde contre une nouvelle aggravation du déficit public (État, Sécurité sociale et collectivités territoriales). Il pourrait atteindre 5,6 % cette année, loin des 5,1 % ciblés en fin d’année. En l’absence d’économies significatives, il pourrait se creuser à 6,2 % du PIB l’an prochain, au lieu des 4,1 % imaginés.
Pour l’an prochain, la direction générale du Trésor estime que le respect « a minima » des nouvelles règles européennes imposera un effort de 30 milliards d’euros d’économies à placer dans le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025.
Jean-François Husson souligne :
« La situation est calamiteuse. On est au bord du précipice, les comptes publics sont dans le rouge violet ».
Accusé de « rétention d’informations » au printemps, Bruno Le Maire s’était engagé à faire preuve de transparence devant les parlementaires à l’avenir.
« Ne pas l’avoir transmise c’est proprement méprisant. C’est très grave. L’exécutif se livre à des pratiques qui datent. Tout cela va finir par ressembler à un très grand mensonge d’État sur la réalité de la situation budgétaire de notre pays. La démocratie, ce n’est pas confisquer le débat ».
Dans son courrier adressé aux parlementaires, le ministère de l’Économie et des Finances fait état de remontées inquiétantes : la Direction générale des finances publiques (DGFIP) anticipait des recettes de TVA moins importantes que ses modélisations.
Claude Raynal, à la tête de la commission des finances du Sénat, déclaré :
« Sans surprise les prévisions du gouvernement ont été trop optimistes. Le gouvernement démissionnaire n’a plus les moyens d’action pour tenir les dépenses. Cela accentue la perte de confiance dans les prévisions budgétaires ».
Par ailleurs, l’augmentation des dépenses des collectivités territoriales pourraient « dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d’euros par rapport » à la trajectoire de déficit envoyée à la Commission européenne en avril. Jean-François Husson dénonce Bercy :
« Tout le monde va devoir être sérieux, mais de grâce, que l’État arrête de désigner d’autres coupables que lui-même ».
Claude Raynal qualifie la sortie du gouvernement sur ce sujet de « plaisanterie traditionnelle ». Les dépenses des administrations locales représentent environ 20 % de la dépense publique, et 10 % de l’endettement public.
La France, sous le coup d’une procédure pour déficit excessif, doit indiquer son plan d’action fin septembre à la Commission européenne.
Des pistes d’économies, on en connaît. Il y a quelques jours, l’hypothèse de la nomination du patron du CESE, le franc-maçon Thierry Beaudet, à Matignon nous rappeler que le CESE nous coûte chaque année 47 millions d’€ (budget 2024)… Evidemment, on peut évoquer aussi les subventions à la presse et aux associations politisées et souvent parasites. Sans oublier le gouffre financier que représente les aides à l’immigration, à commencer par l’Aide Médicale d’Etat.
Viktor Orban, une autre voie en Europe
D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :
« Bref, la mère c’est une femme, le père c’est un homme et laissez nos enfants tranquilles ! Point final ! Fin de discussion. »
Être obligé de rappeler ces vérités élémentaires et en vigueur depuis que Dieu créa l’homme en dit long sur l’état de déliquescence des sociétés occidentales. C’est Viktor Orban, premier ministre hongrois depuis 2010, qui a tenu ces propos en 2020 devant le Parlement. C’était à l’occasion de l’adoption d’un texte sur la protection de l’enfance contre de « possibles interférences idéologiques ou biologiques ». Naturellement ce vote fut réduit à une « offensive anti-LGBT » dans la presse française.
Voilà donc quatorze ans que Viktor Orban trace un autre sillon en Europe, à rebours de la dictature des minorités qui s’installe progressivement comme elle le fit aux Etats-Unis il y a bien longtemps.
Orban a toujours fait de la politique. Dès sa vie étudiante, il s’engagea contre le régime communiste et rédigea un mémoire sur le mouvement polonais Solidarnosc. Avant la chute du mur, il participa en 1988 à la création du Fidesz, parti alors libéral. Rappelons que la Hongrie fut, après la tragédie de 1956, le pays le plus tolérant des dictatures communistes d’Europe de l’Est. Elu député en 1990, à 27 ans, il n’avait pas alors les idées qu’il professera ensuite. Il était indifférent à la religion, et ses discours étaient davantage libertariens que de tendance nationale-conservatrice. En 1989, il avait même obtenu une bourse de la fondation Soros pour étudier la science politique à l’université d’Oxford…
Ses dons d’orateur et son sens de l’organisation et du contact lui permirent de prendre la direction du Fidesz en 1993. A la tête d’une coalition de droite qui remporta les élections en 1998, il devint premier ministre et commença une sorte de rechristianisation de la Hongrie avec un patriotisme intransigeant comme support.
Qu’est-ce qui avait provoqué ce changement chez lui ? Question toujours délicate, mais il semble que son mariage ait joué un rôle majeur. Elevé, comme beaucoup de Hongrois dans la religion protestante, Orban épousa une catholique, Aniko Lévai, en 1993. Certes, ce fut un pasteur qui bénit le mariage mais c’est à partir de ce moment qu’Orban évolua vers le national-conservatisme au grand dam du pasteur qui devint un opposant. Le couple eut cinq enfants et fut reçu au Vatican par Benoit XVI.
Le premier mandat ne se passa pas très bien. La Hongrie connaissait une grave crise économique et Orban perdit d’un cheveu les élections législatives de 2002 remportées par les socialistes. Il n’avait pas eu le temps d’imprimer une nouvelle voie pour son pays mais avait tout de même posé un acte symbolique : l’installation au parlement de Budapest de la couronne de Saint Etienne, premier roi catholique et saint patron de la Hongrie (1000-1038).
Après un nouvel échec en 2006, Orban ne se découragea pas et remporta un succès éclatant en 2010 avec 53% des voix et la majorité des sièges. Cette fois, il mit très vite les choses au point et réforma la constitution pour préciser que le mariage est « l’union entre un homme et une femme ».
Peu de temps après, l’Europe fut confrontée à une grande crise migratoire, la première aussi spectaculaire : des millions de personnes venues de Syrie, d’Irak (des Kurdes essentiellement), d’Afghanistan, du Pakistan et de bien d’autres pays prirent la route des Balkans avec la complicité de la Turquie. Tétanisés, les dirigeants européens ne surent que faire, sauf Angela Merkel qui dit oui (« Wir schaffen das ») et Viktor Orban qui dit non et fit mettre à ses frontières des barrières pour bloquer les immigrés afin de ne pas se faire submerger. Le bras de fer avec les institutions européennes et la très sympathique Commission de Bruxelles commençait.
A partir de ce moment, Orban suivit son chemin dissident malgré les menaces des grandes démocraties européennes. Il rejeta le concept de quotas de migrants, réforma le système scolaire en y introduisant notamment des notions de religion : « on ne peut pas éduquer les enfants en leur disant qu’il n’y a pas de vérité » dira Bence Retvari, le secrétaire d’Etat à l’Education. La réforme de la justice fit couler beaucoup d’encre. Orban en avait assez de ces juges tout puissants qui se substituaient au pouvoir politique et bloquaient les réformes. Il reprit la main en créant de nouvelles cours administratives dont les magistrats étaient nommés par le ministre de la Justice.
Encouragé par sa large réélection de 2014, Orban s’attaqua ensuite à un symbole fort : la Central European University de Budapest. Créée par Georges Soros en 1991, cette université anglophone était le cheval de Troie des idées que le milliardaire d’origine hongroise voulait diffuser dans son pays natal : rejet de l’identité nationale au profit de l’Europe, ouverture aux minorités, soutien aux réseaux luttant contre les gouvernements aux tendances trop nationalistes. Soros avait fait de l’Europe centrale sa cible prioritaire afin d’y faire évoluer les mentalités.
En 2017, une loi obligea les universités étrangères à justifier d’une activité dans leur pays d’origine, en l’occurrence les Etats-Unis. L’Université ne pouvait rien justifier puisque ses cours n’étaient dispensées qu’à Budapest même si les Etats-Unis reconnaissaient ses diplômes. La Commission de Bruxelles vola en vain à son secours : l’école de Soros quitta Budapest pour Vienne.
La campagne électorale de 2018 fut délibérément orientée contre Soros et ses réseaux mondialistes. Des affiches représentant le milliardaire avec la mention « Stop Soros », recouvrirent le pays. C’était un pari audacieux : les Hongrois allaient-ils s’intéresser à ce duel identitaire ? La presse européenne y vit une erreur qui pouvait entraîner la défaite du vilain dissident. Mais les Hongrois, à l’exception de Budapest, accordèrent une nouvelle fois leur confiance à Viktor Orban.
Le bras de fer avec les instances européennes s’intensifia. Orban multiplia les initiatives diplomatiques qui déplaisaient, en particulier ses fréquents tête à tête avec Vladimir Poutine. Il rencontra également Marine Le Pen et se fit encore remarquer par un grâcieux baise-main. Il a récemment récidivé avec Giorgia Meloni ce qui lui valut moins d’attaques bien sûr.
Son seul échec réside dans la politique familiale. Malgré tous ses efforts pour faire construire des crèches, augmenter les allocations, créer des primes à la naissance, il n’est pas parvenu à faire remonter la natalité hongroise. Les perspectives démographiques sont moroses et, comme la quasi-totalité des pays européens, la Hongrie voit sa population diminuer. Elle n’est pourtant pas si importante avec 9,5 millions d’habitants. Poutine connait d’ailleurs le même échec en Russie malgré des incitations financières encore plus importantes.
L’échéance de 2022 semblait pleine de périls : toute l’opposition se regroupa y compris avec l’extrême-droite, le Jobic. L’invasion de l’Ukraine pouvait le mettre en difficulté et les médias européens prédisaient déjà sa défaite. Ce fut un triomphe dans tout le pays malgré Budapest, acquise aux idées libérales et opposant du concept de démocratie « illiberale » forgé par Orban.
La ligne de crête n’est toutefois pas facile à tenir. Orban sait qu’il ne peut quitter ni l’OTAN ni l’Europe car ce serait contraire au souhait profond de la population hongroise. Ses adversaires européens le savent bien et ont tenté d’abattre le récalcitrant par le gel des subventions dûes à la Hongrie. Trente milliards d’euros ont ainsi été gelés sous le prétexte fallacieux du non-respect de l’état de droit.
Orban s’en sortit avec habileté. Il mit son veto à l’adhésion de la Suède à l’OTAN alors que l’unanimité est nécessaire. Les Américains firent pression sur l’Europe pour lever la difficulté et la Commission lâcha 10 milliards à Orban qui leva son véto. Au moins, on sait qui commande en Europe ! Il reste 20 milliards à négocier…
Isolé en Europe, hormis la Slovaquie, Orban poursuit son chemin avec conviction. Il a commencé sa présidence de l’Europe par une rencontre avec son ami Poutine pour explorer les possibilités d’une paix en Ukraine. L’initiative a déplu car l’Europe veut continuer la guerre. Gageons qu’il récidivera.
Le parcours d’Orban, qui est loin d’être terminé, prouve une chose : un homme décidé peut faire beaucoup, même lorsqu’il dirige un petit pays. Par son courage et ses convictions, Orban restera dans l’Histoire. Ce ne sera pas le cas de tout le monde en Europe.
Antoine de Lacoste
La Géorgie vote une loi pour promouvoir la famille
Le Parlement de Géorgie a adopté en seconde lecture les amendements législatifs anti-LGBT, par 81 voix. Il n’y a eu aucun vote contre (l’opposition a boycotté le scrutin).
Sont interdits et passibles d’amendes ou de peines de prison :
- tout mariage autre qu’entre un homme et une femme,
- les adoptions par des personnes de même sexe ;
- les procédures chirurgicales de transition de genre,
- la promotion de l’idéologie LGBT dans les écoles,
- la diffusion dans l’audiovisuel de scènes intimes impliquant des personnes de même sexe et la publicité pour ce type de contenu,
- la fourniture aux mineurs d’informations sur la transition de genre ou les relations homosexuelles,
- les rassemblements publics ou les manifestations visant à promouvoir les idées LGBT.
Le 17 mai est déclaré Journée de la sainteté de la famille et du respect des parents.
Face à cette atteint intolérable aux valeurs européennes, l’UE a immédiatement publié un communiqué :
« L’UE appelle les autorités géorgiennes à reconsidérer entièrement ce paquet législatif. Une telle proposition, combinée aux restrictions imposées à la société civile par la loi sur la transparence de l’influence étrangère, ne fera qu’aggraver les relations entre l’UE et la Géorgie. Ce paquet porte atteinte aux droits fondamentaux du peuple géorgien et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d’une partie de la population. L’Union européenne regrette que le paquet ait été adopté sans consultations publiques en bonne et due forme et sans analyse approfondie de sa conformité avec les normes européennes et internationales. Le processus d’adhésion de la Géorgie est de facto interrompu. »
Des vitraux contemporains à Notre-Dame de Paris ?
Tout en étant empêtré dans sa recherche d’un premier ministre, le président de la République a trouvé le temps de demander au ministre de la Culture démissionnaire de remettre sur la table le sujet d’une commande de vitraux contemporains pour Notre-Dame. Le ministère a diffusé les 8 noms retenus pour le concours. Parmi eux, un certain Daniel Buren…
Les artistes et verriers en compétition sont les suivants: Jean-Michel Alberola (Atelier Duchemin), Daniel Buren (Manufacture Vincent-Petit-Atelier Duchemin), Philippe Parreno (Atelier Simon Marq), Yan Pai-Ming (Atelier Duchemin), Christine Safa (Atelier Simon Marq-Derix Studio GMBH), Claire Tabouret (Atelier Simon Marq), Gérard Traquandi (Atelier Duchemin) et Flavie Vincent-Petit (Manufacture Vincent-Petit).
En juillet, la Commission nationale du Patrimoine et de l’Architecture (CNPA) a donné un avis défavorable à l’unanimité de ses 40 membres experts car ces vitraux contemporains remplaceraient des créations d’Eugène Viollet-le-Duc datant du 19e siècle.
Réparation des injures contre Notre-Dame : le 7 septembre “1er samedi du mois“
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Participez près de chez vous à la réparation nationale
Après les atroces injures publiques proférées par Charlie Hebdo à l’encontre de la Sainte Vierge, une réparation nationale est organisée selon la demande de Fatima, le prochain 1er samedi du mois, 7 septembre 2024.
C’est très simple à réaliser. Nous nous rassemblons spontanément dans nos cathédrales, nos églises lors de la messe du samedi matin, pour réaliser les actes demandés par ND de Fatima: communion, puis méditation et chapelet.
- Lire et télécharger la méditation de réparation en pdf,
- Carte avec les horaires des messes le samedi matin en France,
- Rappel des demandes de ND de Fatima les 1ers samedis du mois.
Note: L’Alliance “1ers samedis du mois“ coordonne un certain nombre de lieux que vous pouvez rejoindre (voir la carte). Si près de chez vous il n’y a pas encore de “groupes 1er samedi“ permanent, organisez alors spontanément après la messe la méditation (15 min en silence) suivie du chapelet.
Par amour pour Notre Dame, transférez cet appel à réparation. Il doit s’étendre partout.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Irlande : un enseignant emprisonné après avoir refusé d’appeler un garçon « iel »
Lundi, le professeur de collège Enoch Burke a été arrêté et mis en prison.
Il a été arrêté à l’école, qui l’avait licencié. Il n’a pas respecté l’interdiction de se présenter à l’école qui lui avait été faite par un juge.
BREAKING: Teacher Enoch Burke arrested at Wilson’s Hospital School after refusing to endorse and affirm transgender ideology.
Judge Barry O’Donnell, who made almost €400,000 from 2016-2018 representing TUSLA as a barrister, ordered his arrest.
TUSLA is the Irish State ‘Child… pic.twitter.com/Ni8xLSRS7a
— Enoch Burke (@EnochBurke) September 2, 2024
Le 30 août, quatre policiers étaient allés chez lui. Il n’était pas là. Ils étaient tombés sur son père, qui leur avait copieusement fait savoir que c’était une honte qu’on mobilise quatre policiers pour mettre la main sur un enseignant qui veut seulement faire son travail dignement selon sa conscience et sa foi.
L’affaire a commencé en 2022, quand Enoch Burke a refusé d’utiliser le pronom « non genré » pour désigner un élève qui prétend être une fille. C’est un collège appartenant à l’« Eglise d’Irlande » (anglicane). Un conseil de discipline a alors décidé de le suspendre. Mais il a continué à venir enseigner, considérant que c’était son devoir. L’école a appelé la police, qui l’a arrêté dans une salle de classe. Il a été emprisonné pour une période non déterminée. C’était le 5 septembre. Il a été libéré quelques jours avant Noël… Et en janvier 2023 il a été licencié.
A la rentrée 2023 il est retourné au collège, et il a été de nouveau arrêté, et emprisonné pendant toute l’année scolaire…
A la dernière rentrée, le 28 août, il est de nouveau retourné au collège, et c’est pourquoi il a été de nouveau arrêté, et incarcéré. Une audience est prévue pour le 11 octobre…
Certes, si Enoch Burke n’était pas retourné au collège, il serait libre. Mais son obstination attire l’attention non seulement en Irlande mais dans le monde anglo-saxon, et au-delà, sur la dictature LGBT qui règne dans les écoles, y compris celles qui se disent chrétiennes.
Le quotidien Le Monde décrit un monde qui n’existe pas
Giorgia Meloni n’arrive pas à sortir de son isolement au sein du Conseil européen
La présidente du conseil italien a été tenue à l’écart des négociations sur l’attribution des principaux postes à responsabilité à Bruxelles.
Giorgia Meloni fait nommer un fidèle à la Commission européenne (Le Figaro)
Raffaele Fitto, actuel ministre italien des Affaires européennes du gouvernement Meloni, sera le premier membre d’un parti «populiste de droite» à devenir vice-président exécutif de la Commission, affirme Die Welt.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen va confier la vice-présidence exécutive en charge de l’économie au candidat de droite proposé par la dirigeante italienne Giorgia Meloni, Raffaele Fitto, rapporte le quotidien allemand Die Welt mardi. Le média, qui affirme citer des diplomates européens et des sources informées au sein de la Commission, indique aussi que le commissaire européen au Numérique et candidat français Thierry Breton doit être désigné vice-président exécutif en charge de l’industrie et de l’autonomie stratégique.
Raffaele Fitto, actuel ministre italien des Affaires européennes du gouvernement Meloni, sera le premier membre d’un parti «populiste de droite» à devenir vice-président exécutif de la Commission, affirme Die Welt. Ancien eurodéputé et coprésident du Groupe des conservateurs et réformistes européens au Parlement européen, Raffaele Fitto est un fidèle de Giorgia Meloni, dont il a rejoint la formation, Frères d’Italie, après avoir été un temps l’étoile montante de Forza Italia, le parti conservateur de l’ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
Encore un socialiste condamné
La liste des proches de Hollande condamnés par la justice s’allonge encore :
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Yamina Benguigui (mars 2014)
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Faouzi Lamdaoui (décembre 2014)
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Kader Arif (novembre 2014)
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Thomas Thévenoud (septembre 2014)
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Jean-Marie Le Guen (juin 2014)
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Aquilino Morelle (avril 2014)
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Jérôme Cahuzac (décembre 2012)
L’ancien patron du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 60.000 euros d’amende, dont 30.000 euros avec sursis, pour avoir utilisé à des fins personnelles 114.057 euros issus de ses frais de mandat parlementaire.
Le tribunal correctionnel a jugé l’ex-député de Paris coupable de détournement de fonds publics, considérant qu’il avait
«sciemment utilisé des fonds mis à sa disposition dans le cadre de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) à des fins contraires à leur objet».
Jean-Christophe Cambadélis a «volontairement transgressé la loi», soulignant que ces faits, «commis par un élu de la République», portaient «atteinte aux valeurs de la démocratie républicaine».
Il a également été condamné à cinq ans d’inéligibilité, et doit encore rembourser à l’Assemblée nationale un peu plus de 27.000 euros. Son avocat a indiqué réfléchir à faire appel.
Le député socialiste s’était servi de son IRFM pour s’acquitter de sa cotisation à son parti ou pour payer une partie de ses dépenses de campagne en 2017 – ce qui était pourtant expressément prohibé par les règles en vigueur à l’Assemblée. Il avait également régulièrement utilisé l’enveloppe de l’IRFM pour régler des dépenses personnelles, comme son loyer, ses factures d’énergie, ses impôts ou un voyage à Prague en famille.
Incendie de l’église de Saint Omer : l’AGRIF se porte partie civile
Bernard Antony communique :
Après l’incendie manifestement criminel de l’église de Saint Omer, un suspect au lourd passé pyromane a été interpellé et est actuellement en garde à vue, comme l’a déclaré le procureur de la République, Monsieur Mehdi Ben Bouzid. Ce dernier a annoncé que l’enquête se déroulait sous la qualification criminelle de « destruction par incendie en raison de la religion », caractère antireligieux qui est malheureusement trop souvent ignoré en bien d’autres affaires.
Par son avocat coordinateur Maître Jérôme Triomphe, l’AGRIF se constitue partie civile en cette affaire.