Un transgenre sur-armé, nourri aux livres sataniques, menace de commettre une tuerie à l’université
Samedi 25 janvier, un étudiant transgenre de l’université d’Orléans a été interpellé après avoir proféré de multiples menaces de commettre une tuerie dans l’établissement.
Le jeune homme, qui se disait victime de harcèlement, avait proféré de multiples menaces, évoquant sa volonté de faire usage d’armes à feu sur le site universitaire.
A son domicile, les policiers ont découvert trois fusils de chasse de calibre 12, une arme de poing à blanc et des munitions. Ils ont également trouvé plusieurs couteaux et machettes, des livres sataniques et de nombreuses armes factices, notamment des répliques d’armes d’épaule.
On va sans doute nous trouver un idéologue pour nous expliquer que c’est à cause de la transphobie que ce jeune homme a pêté un cable.
Civilisations : un seul Juif vaut plus que dix Gazaouis ?
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Les sociologues et les journalistes ne relèvent pas l’inversion des valeurs humaines que démontrent ces échanges otages contre prisonniers. Et donc la différence entre les civilisations.
On pourrait s’attendre à ce qu’une armée ou un pays veuille tout faire pour libérer un soldat fait prisonnier, car il a grande valeur. Et que pour un seul d’entre eux le Hamas fût prêt à libérer 30 ou 50 otages non combattants.
On se souvient que Bertrand du Guesclin fut élargi contre une rançon de 100 000 livres, c’est-à-dire 140 millions d’€… que la France paya ! Pour St Louis et 1200 de ses soldats, prisonniers qu’ils étaient des mamelouks, on versa 200 000 livres. Où l’on voit la valeur accordée aux plus valeureux des nôtres… Autre temps, autre mœurs, autre civilisation surtout !
Le Hamas prouve à l’inverse qu’il ne tient pas à récupérer les siens. Dans l’échange du 18 janvier dernier, il estimait la valeur d’une femme d’Israël à dix des siens. Une femme juive vaut dix fois plus qu’un soldat Gazaoui… Il faut au moins dix soldats pour avoir la valeur d’une seule fille de Sion.
S’agissait-il d’une pratique nouvelle chez les musulmans ? Souvenons-nous :
– Le 23 novembre 1983 : 4600 Palestiniens sont libérés par Israël qui récupère six de ses soldats capturés un an auparavant par l’OLP au Liban. Un pour 767…
– Le 20 mai 1985 : Israël libère 1150 détenus palestiniens contre trois soldats israéliens capturés en 1982 par le Front populaire de libération de la Palestine.
– Pour récupérer les dépouilles de trois soldats et le colonel Elhanan Tannenbaum, Israël dut libérer 430 détenus le 29 janvier 2004.
– En 2011, pour récupérer Gilat Shalit, Israël libéra 1027 détenus.
Ainsi, la vie humaine, le sort des siens, l’amour des siens, les Juifs les tiennent au plus haut de leur âme, au plus profond de leur cœur. Mais les habitants de Gaza, le Hamas et tous les autres mouvements politiques ou armés dans le monde musulman s’en moquent. À toute chose, à toute espérance, à tout amour des leurs, ils préfèrent tuer, massacrer, torturer autrui. Le déshumaniser, violer des innocents, s’emparer des plus jeunes enfants, des civils, des femmes, des bébés (voir lien 1).
Vit-on ailleurs et dans l’Histoire semblable attitude ? Nulle part, ni jamais. Tout est dit en ce constat. Tout est dit de ce qui anime le Hamas et les autres organisations combattantes ou terroristes islamiques. Pour eux, pour celles-ci, exterminer un seul ennemi Juif valut qu’on laissât croupir en prison dix, cent ou même mille des leurs. Pour ces tenants de l’Islam, éradiquer un Juif, une Juive, un enfant juif de la surface de la terre prime sur l’amour qu’on porte d’habitude aux siens. Tout est dit de la noirceur de leur âme et du vide de leur cœur.
Sans qu’il soit besoin de parler du sort des prisonniers défini par la Convention de Genève (nota), et bien au-delà de celle-ci, on notera que l’égale dignité de tout homme et l’égale valeur de ceux-ci, l’égale considération qu’on leur doit, quels que soient leur âge, leur sexe, leur état, leur origine ethnique et leur nationalité n’ont donc pas cours au sein des sociétés musulmanes, ou au moins à Gaza. Contrairement à la civilisation helléno-judéo-chrétienne. De là à dire que l’une l’emporte sur l’autre… il n’y a qu’un pas.
Bertrand du Boullay
Nota : Notons que la Croix-Rouge et les autres grandes ONG internationales achèvent de se discréditer en n’exprimant pas la moindre condamnation du Hamas, au motif des horreurs qu’ils firent et font encore subir à ceux qu’ils détiennent.
1 https://www.europe1.fr/…/les-otages-du-hamas-ont-ete…
2 https://www.nouvelobs.com/…/les-liberations-de…
3 https://www.theguardian.com/…/gilad-shalit-palestine…
Du grand remplacement à la submersion : quand Bayrou fait du Zemmour
Interrogé hier sur LCI sur l’immigration, François Bayrou a émis l’hypothèse d’un sentiment de submersion, ressenti par les Français. Un peu comme un sentiment d’insécurité ?
François Bayrou : “Dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaitre votre pays, vous avez rejet et on en approche” pic.twitter.com/lAftGzXzuU
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) January 28, 2025
Interrogé aujourd’hui à l’Assemblée pour éclaircir ce propos, il a précisé :
Boris Vallaud
« Submersion » : c’est le mot de l’extrême droite partout en Europe et dans le monde. (Exclamations sur les bancs des groupes RN et UDR.) C’est un mot qui blesse autant qu’il ment. Monsieur le premier ministre, choisissez-vous vos mots par hasard ou les avez-vous sciemment empruntés à cette extrême droite dont vous prétendez ne plus jamais vouloir dépendre ?
Nicolas Meizonnet
Il faudra nous verser des droits d’auteur ! Et que dire des termes employés par votre ministre de l’intérieur ou votre ministre de la justice ?
Boris Vallaud
Mais d’abord, de qui parlez-vous ? De ces jeunes migrants, devenus majeurs, privés de papiers alors qu’ils sont en apprentissage ? De cette jeune Liri, qui réside à Rouen ? De ces femmes qui s’occupent de nos enfants, de nos parents, de celles et ceux qui travaillent dans nos hôpitaux, nos Ehpad, nos crèches ? Parlez-vous de ces hommes et de ces femmes dans les cuisines de nos restaurants, sur nos chantiers, dans nos usines, comme le rappelaient le Medef ou la CPME ?
Nicolas Meizonnet
Oui, ce sont vos esclaves !
Boris Vallaud
De ces travailleurs sans papiers qui pourtant paient leurs impôts, leurs cotisations, nos retraites ? De ces vies arrachées à leurs pays, à leurs familles, par les guerres, les persécutions ou la misère ?
La question migratoire est une affaire sérieuse pour les Français, trop sérieuse pour se laisser dicter par l’extrême droite les termes dans lesquels on l’aborde. Ce débat mérite mieux que cette funeste coalition de l’ignorance, des préjugés et de l’opportunisme au prix de tous nos principes républicains. Tout plutôt que cet ordre qui puise ses pouvoirs dans la haine de l’autre, que la corruption de nos principes !
Monsieur le premier ministre, je vous appelle au sursaut : montrez-vous républicain et fidèle à votre famille politique, celle des démocrates chrétiens. Je vous demande d’être clair : maintenez-vous ce mot de submersion ?
Thierry Tesson
Posez donc la question aux Mahorais !
Sébastien Chenu
Les propos de Bayrou avaient trait à Mayotte !
François Bayrou
J’ai employé le terme que vous évoquez alors que je participais à une émission de télévision, dans le cadre d’un segment relatif à la situation à Mayotte. Quiconque s’est rendu à Mayotte, a parlé avec ses habitants, s’est confronté à la situation de ce département – d’autres endroits de France en connaissent de comparables – mesure que le mot de submersion est le plus adapté.
François Bayrou hostile à l’euthanasie : “Je crois à la vie”
Interrogé hier sur LCI, François Bayrou s’est attardé sur le projet de loi sur l’euthanasie, provoquant la colère de l’ADMD (par respect pour la dignité, il faudrait euthanasier l’ADMD).
Il a justifié son choix de vouloir scinder le texte du gouvernement en deux (une partie sur les soins palliatifs, l’autre sur l’euthanasie) :
“S’il y a deux sujets, il faut pouvoir voter sur chacun de ces deux textes différemment si on en a envie”.
Le Premier ministre a souligné son opposition à l’euthanasie.
“Les soins palliatifs, pour moi ce n’est pas un droit, c’est un devoir”.
En revanche, sur l’euthanasie :
“On touche là à quelque chose qui tient au sens de la vie, à la vie et au sens de la vie.”
En référence à son père décédé tragiquement dans un accident, le Premier ministre a évoqué son rapport à la mort imprégné de foi chrétienne.
“Beaucoup des êtres que vous aimez vous sont arrachés. Et ces êtres-là, ils vous façonnent. J’ai souvent dit que pour moi, la mort n’existait pas (…) Moi, je ne crois pas que les morts soient morts”.
“Je crois à la vie (…) Je crois que ceux qui sont de l’autre côté continuent à avoir avec nous quelque chose comme une relation. (…) Peut-être vous me prendrez pour un fou”.
💬 “J’ai souvent dit que, pour moi, la mort n’existait pas. Je ne crois pas que les morts soient morts. Je crois à la vie.” confie François Bayrou pic.twitter.com/WoIdgWJ7oh
— LCI (@LCI) January 27, 2025
Le ridicule Emmanuel Macron pourfend la « nouvelle internationale réactionnaire »
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Le discours d’Emmanuel Macron aux ambassadeurs, le 6 janvier dernier, a fait grand bruit. En particulier, parce que « Jupiter », après avoir donné des leçons de morale à la terre entière, tout spécialement aux pays d’Afrique qui l’ont remercié en chassant ignominieusement non seulement les intérêts français, mais même notre armée qui, pourtant, payait le prix du sang (et de l’or!) pour protéger ces pays du terrorisme islamique, vient d’enfiler le costume de principal opposant à Donald Trump.
Compte tenu du déséquilibre des forces, l’idée est grotesque. Cependant, elle est surtout dangereuse pour la France et les Français qui se trouvent, bien malgré eux, embarqués dans une croisade qui ne les concerne pas. On connaît déjà les mesures de rétorsion possibles de Donald Trump qui n’hésitera pas à augmenter fortement les droits de douane sur les exportations françaises aux États-Unis – achevant notamment les quelques agriculteurs qui auraient échappé à la mort après les accords avec le Mercosur, en particulier nos viticulteurs.
Le plus extravagant est que cette arrogance ne vise nullement à défendre les intérêts nationaux de la France, mais bel et bien les principes du wokisme dont plus personne ne veut. Ainsi Emmanuel Macron pourfend-il Elon Musk et la « nouvelle internationale réactionnaire » que soutiendrait, paraît-il, le propriétaire de Twitter. Mais c’est absurde. Tout d’abord, Musk peut être qualifié de bien des façons, mais certainement pas de réactionnaire. On ne sait pas s’il est encore soutien du transhumanisme (ce qu’il fut indiscutablement dans le passé), mais on est sûr qu’il investit lourdement dans les technologies du futur (de la conquête spatiale à la téléphonie satellitaire et même un train reliant New York à Londres en moins d’une heure!). Si cela est passéiste, qu’est-ce que le futurisme?
Ensuite, ce n’est pas parce qu’Elon Musk a dit du bien de l’AfD ou de Reform UK qu’une internationale réactionnaire est née. Que M. Macron déteste ces deux partis est bien son droit mais, s’il ne voit pas qu’aucun des deux n’est réactionnaire, et que les deux partagent bien peu d’idées communes (en dehors d’un commun attachement à leur pays et d’un commun refus de l’immigration de masse – qui sont partagés par plus de 70 % des citoyens occidentaux), il est urgent qu’il change de conseillers!
Enfin, pourquoi la très hypothétique ingérence d’Elon Musk dans les affaires européennes serait-elle plus répréhensible que la beaucoup plus officielle ingérence de Georges Soros? En réalité, ce dernier point suffit: M. Macron est prêt à déclarer la guerre (économique pour le moment) aux États-Unis pour défendre l’idéologie woke abandonnée par Donald Trump. Qu’il ne compte pas sur les Français pour payer ses délires!
Les écoles francophones du Moyen-Orient
Communiqué de l’Oeuvre d’Orient :
Alors que le Moyen-Orient traverse des crises multiples aux conséquences humaines et sociales profondes, L’Œuvre d’Orient organise son cinquième colloque « Enseignement catholique et francophonie » au Collège de La Salle, au Caire.
Cet événement réunira 350 acteurs de l’éducation issus de toute la région pour réfléchir à une question cruciale :
Comment transmettre des valeurs de paix, de résilience et d’espérance à une jeunesse dans une région du Moyen-Orient confrontée à des épreuves ?
LES ÉCOLES CATHOLIQUES FRANCOPHONES DU MOYEN-ORIENT
Les écoles catholiques francophones, scolarisant 400 000 élèves, jouent un rôle unique dans le Moyen-Orient : elles offrent un enseignement de qualité enraciné dans la culture locale tout en promouvant la francophonie et les valeurs humanistes.
Ces établissements assurent une stabilité éducative et des perspectives professionnelles à des jeunes, confrontés à un contexte de conflits, de blessures, de déplacements de populations et d’appauvrissement.
Aux côtés de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient, de nombreux intervenants prendront la parole pour discuter de ces enjeux cruciaux pour la région. S.E. M. Éric Chevallier, ambassadeur de France en Égypte, les directeurs d’établissements scolaires d’Egypte, du Liban, de Terre sainte, Turquie et Jordanie, de M. Charles Personnaz, président du conseil d’orientation du Fonds pour les Ecoles d’Orient, M. Robert Solé, journaliste et écrivain ainsi que des représentants et secrétaires généraux des écoles catholiques de ces différents pays participeront aux échanges.
De nombreux jeunes, issus des écoles catholiques francophones et ayant décidé de rester sur leur terre, témoigneront de leurs actions pour redonner des perspectives pour la jeunesse orientale.
Ce colloque s’inscrit dans une série d’événements initiés à Paris en 2014 et poursuivis à Beyrouth et Amman, visant à coordonner les actions des écoles catholiques francophones au Moyen-Orient.
Alors que la jeunesse représente l’avenir de la région, ce rendez-vous est une opportunité unique de réaffirmer l’importance de l’éducation comme rempart contre l’instabilité et moteur d’espoir.
Depuis 1856, L’Œuvre d’Orient soutient les chrétiens d’Orient dans leurs missions éducatives, sociales et culturelles. Ses actions, financées par des milliers de donateurs, incluent la rénovation d’écoles, l’aide à la formation des enseignants et la promotion de la francophonie comme vecteur de paix et de solidarité.
En 2020, L’Œuvre d’Orient et le ministère français des Affaires étrangères ont créé ensemble le Fonds des écoles d’Orient. Ce fonds, géré et financé à parité par l’Œuvre d’Orient et l’État français, soutient financièrement 237 écoles et 8 universités dans 6 pays. Une initiative inédite où les deux entités mettent en commun leurs expertises pour assurer la pérennité des écoles catholiques francophones au Moyen-Orient.
Saint Thomas d’Aquin, maître de l’équilibre chrétien
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A l’heure où l’on célèbre les 800 ans de la naissance de Saint Thomas d’Aquin (28 janvier 1225), il est important de rappeler pourquoi il est un exemple à suivre en ces temps de crise au sein de l’Église.
Une bonne partie de la crise au sein de l’Église s’explique par une multitude de pratiques théologiques qui mettent trop l’accent sur un aspect de la réalité ou de la vie vie chrétienne au détriment des autres.
Par exemple, ceux qui suivent les théologies de la libération ou la théologie des Peuples mettent trop l’accent sur l’histoire, sur le vécu humain et placent au second rang tout ce qui relève de la doctrine.
Un autre exemple vient de beaucoup de nouvelles communautés où l’on a trop mis l’accent sur le mysticisme, sur l’«expérience», sur l’existence, au détriment de la formation intellectuelle solide.
D’autres chrétiens, au nom d’une certaine vision des sciences humaines et naturelles, pensent que les enseignements sur la morale sexuelle peuvent changer à cause des découvertes de ces sciences. Ils mettent trop l’accent sur les résultats des sciences particulières au détriment de la foi en l’enseignement du Magistère.
Face à cela, Saint Thomas d’Aquin nous propose l’équilibre, à la fois dans son enseignement et dans son exemple de vie.
Ils parle bien de l’histoire (https://books.openedition.org/pup/4449?lang=fr) mais il ne négligeait pas la foi et les lois données par Dieu de l’extérieur de l’être humain.
Saint Thomas d’Aquin priait beaucoup et il demandait aussi de l’aide pour ses études pendant la prière. Il avait aussi une vie mystique. Et tout cela ne l’empêchait de continuer avec sa formation intellectuelle, à la fois théologique et philosophique.
Enfin, dans l’encyclique «Fides et Ratio» de Saint Jean Paul II, au §43, on lit à propos de Saint Thomas d’Aquin :
«Sur ce long chemin, saint Thomas occupe une place toute particulière, non seulement pour le contenu de sa doctrine, mais aussi pour le dialogue qu’il sut instaurer avec la pensée arabe et la pensée juive de son temps. À une époque où les penseurs chrétiens redécouvraient les trésors de la philosophie antique, et plus directement aristotélicienne, il eut le grand mérite de mettre au premier plan l’harmonie qui existe entre la raison et la foi. La lumière de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu, expliquait-il; c’est pourquoi elles ne peuvent se contredire. «
Par la lumière de la raison on découvre beaucoup au niveau de la philosophie et des sciences particulières comme la biologie, mais ces découvertes ne contredisent pas la foi. Dans une audience de l’année 2010 (https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100616.html), le Pape Benoît XVI précisait :
«En plus de l’accord entre la raison et la foi, il faut reconnaître, d’autre part, que celles-ci font appel à des processus de connaissance différents. La raison accueille une vérité en vertu de son évidence intrinsèque, médiate ou immédiate; la foi, en revanche, accepte une vérité sur la base de l’autorité de la Parole de Dieu qui est révélée. Saint Thomas écrit au début de sa Summa Theologiae: «L’ordre des sciences est double; certaines procèdent de principes connus à travers la lumière naturelle de la raison, comme les mathématiques, la géométrie et équivalents; d’autres procèdent de principes connus à travers une science supérieure, c’est-à-dire la science de Dieu et des saints» (I, q. 1, a. 2). «
Voilà pourquoi Saint Thomas d’Aquin est toujours un exemple d’équilibre pour les théologiens, les religieux et pour tous les chrétiens.
Au §78 de «Fides et Ratio», Saint Jean Paul II écrivait :
«L’intention du Magistère était, et est encore, de montrer que saint Thomas est un authentique modèle pour ceux qui recherchent la vérité. En effet, l’exigence de la raison et la force de la foi ont trouvé la synthèse la plus haute que la pensée ait jamais réalisée, dans la réflexion de saint Thomas, par le fait qu’il a su défendre la radicale nouveauté apportée par la Révélation sans jamais rabaisser la voie propre à la raison. «
Continuons à prier pour l’Église afin que les religieux, les théologiens et tous les chrétiens suivent l’exemple de Saint Thomas d’Aquin.
Notre-Dame de Chrétienté : Jean de Tauriers, merci pour ces 12 ans !
Suite à l’arrivée de Philippe Darantière à la tête de Notre-Dame de Chrétienté, l’association tient à remercier Jean de Tauriers, qui a oeuvré durant 12 ans à la tête du pèlerinage de Chartres, 12 années d’une belle croissance :
Lorsque Jean de Tauriers a pris la responsabilité de Notre-Dame de Chrétienté, ses prédécesseurs avaient déjà détecté ses talents dans le poste sensible qu’il occupait comme responsable « Accueil Clergé ». Hubert de Gestas, Pierre Vaquier, Hervé Rolland, tous les anciens présidents savaient quels sont les trésors d’organisation et de diplomatie qu’il faut déployer à ce poste.
Elu en novembre 2012 pour s’occuper du pèlerinage 2013, Jean a été renouvelé trois fois au mandat de président de l’association. Il a inauguré son mandat au côté de l’Abbé Coiffet comme aumônier général, que Dieu a rappelé à lui en 2015. Il le poursuit avec l’Abbé Paul-Joseph puis l’Abbé Garnier, à qui l’Abbé de Massia a succédé depuis 2022. La première grande date de sa présidence intervient dès le 28 février 2013 lors de l’annonce surprise de la renonciation du Pape Benoît XVI. Jean sera donc le président du Pape François. En 2021, une nouvelle annonce, pressentie depuis plusieurs mois, marque de nouveau son mandat : le motu proprio Traditionis Custodes vient réduire de façon drastique les libertés que Benoît XVI avait accordé à la « forme extraordinaire du rite romain ». Cependant, Traditionis Custodes aura pour effet de renforcer la détermination de l’association que préside Jean.
Pendant 12 ans, Jean a mené l’association Notre-Dame de Chrétienté à une maturité jamais égalée. Sous sa présidence, la direction des pèlerins s’est structurée pour accueillir une croissance continue des effectifs, avec un bon de 5% de croissance en 2013 à 21,4% de croissance en 2024. Un gros effort de formation des cadres a permis un alignement de tous sur les trois piliers de NDC : « Tradition-Chrétienté-Mission ». En parallèle, la direction des soutien a multiplié les exploits pendant 12 ans pour assurer la sécurité, l’hébergement, l’alimentation et la logistique d’un effectif passé de 7.500 à près de 18.000 pèlerins marcheurs. La somme de ces exploits a culminé en 2022 lors de la tempête qui a ravagé l’Ile-de-France. La direction des soutiens monte une cellule de crise qui va faire face en temps réel à toutes les conséquences de ce sinistre, si bien que la Préfecture donne au pèlerinage l’autorisation de continuer alors que tous les autres événements du week-end sont annulés par ordre des autorités dans tout le centre de la France.
Jean avait déjà conforté la capacité d’adaptabilité de Notre-Dame de Chrétienté lors de la crise sanitaire de 2020. Alors que les pouvoirs publics avaient interdit le culte et presque totalement supprimé la liberté d’aller et venir, Il maintint le pèlerinage de Pentecôte, lançant à tous l’invitation à organiser des pèlerinages locaux dans la limite des déplacements tolérés par l’administration. Ni le Covid ni les atteintes aux libertés du culte n’auront eu raison de la détermination de Notre-Dame de Chrétienté et de son président.
Jean n’aimerait pas que l’Appel de Chartres devienne, même l’espace d’un numéro, une revue consacrée à sa louange. Il a trop servi Notre-Dame de Chrétienté pour cela. Qu’il soit ici simplement remercié pour tout le bien des âmes qui a pu s’accomplir pendant sa présidence.
Philippe Darantière
Pendant six années, régulièrement une matinée par semaine, j’ai pu bénéficier d’une audience privée avec Jean ! Au-delà des affaires courantes concernant la vie de l’association, que nous traitions systématiquement, j’ai eu la chance d’assister à des réflexions profondes sur l’avenir de la Tradition. Cela entrainait souvent un échange de points de vue, parfois différents, mais dont la sagesse du propos initial, au bout du compte, permettait d’atteindre le but recherché, c’est-à-dire me convaincre !
Cette rigueur dans l’analyse et la projection se retrouvait aussi dans quelques « marottes », accueillies toujours avec le sourire par tous les membres du conseil ! Conseil qui aura été géré si longtemps avec respect, diplomatie, bienveillance et, l’air de rien, autorité !
Avec cette force tranquille qui aura caractérisé ses mandats, marqués par un développement extraordinaire du pèlerinage, je suis convaincu que si Jean n’avait pas fait le choix de quitter sa fonction, personne ne s’en serait plaint !
Thierry Debes, Secrétaire Général
Au moment de changer de président, et de dire au revoir à Jean de Tauriers, nous pouvons nous retourner sur ses douze années de mandat, qui ont profondément changé notre association, dans un environnement qui s’est durci, Jean a transformé Notre Dame de Chrétienté en une véritable force de la Tradition. Sous sa présidence, le nombre de pèlerins a plus que doublé et la notoriété de l’association s’est construite comme un vrai pôle de formation à la doctrine traditionnelle et à la Messe tridentine. A la manière des anciens, il a développé ce pèlerinage de renommée internationale, par lequel les conversions s’effectuent et les âmes se rapprochent de Dieu. Il a mené des initiatives clés telles que la formation continue, la cohésion des équipes de direction, et le dialogue construit avec l’Eglise et de nombreux acteurs de la Chrétienté en marche. Jean a également renforcé notre communication, et a aussi veillé à une organisation sans faille, en particulier sur la sécurité et la sûreté, tout en s’assurant que chacun des bénévoles ait les moyens de son action à la Direction des Soutiens, mais surtout de se sanctifier, comme les pèlerins marcheurs. Ne s’arrêtant jamais, il a développé des pèlerinages locaux et internationaux, fait ériger des calvaires dans les communes amies, comme signe de notre passage à travers les temps. Sa rigueur doctrinale, sa sagesse et sa tempérance ont été des atouts majeurs. Enfin, il a su trouver un successeur pour continuer son œuvre. Nous lui devons une profonde gratitude pour son dévouement et son leadership exceptionnel, et espérons qu’il poursuivra son service au sein de l’Association, pour nous permettre de poursuivre notre expansion pour le bien des âmes. Chartres sonne, Chartres t’appelle !
Denis Pinoteau, Directeur des soutiens
La Direction des pèlerins se joint à moi pour remercier Jean de Tauriers pour toutes ces années de bons et loyaux services à NDC. Jean a incarné pendant son mandat de président la stabilité de l’association et la ligne claire de notre pèlerinage. Cette ligne si importante et essentielle qui comptait tant pour Benoît XVI. Jean a su aussi accompagner la Direction des pèlerins dans son développement et dans sa tâche d’accueillir toujours de nouveaux pèlerins, accueil missionnaire, pilier de notre pèlerinage.
Cher Jean, merci ! Sois assuré de nos prières d’action de grâces, qu’elles retombent en abondance sur toi et les tiens !Etienne Touraille, Directeur des Pèlerins
Source : Appel de Chartres
Belgique : l’euthanasie devient incontrôlable
Lu sur Gènéthique :
Le 22 janvier, la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie en Belgique a publié son 11e rapport bisannuel destiné à la Chambre des représentants. Elle alerte sur le manque criant de moyens. « Sans un renfort immédiat, la continuité des activités de la Commission sera inévitablement mise en péril » pointe-t-elle.
Alors que le nombre d’euthanasies pratiquées dans le pays ne cesse d’augmenter et que les profils des patients qui y ont recours sont de plus en plus divers, les moyens alloués sont restés « inchangés depuis 2003 », année de création de la Commission. L’instance demande donc de « renforcer le cadre administratif et les moyens humains » de façon urgente.
Actuellement, deux secrétaires doivent « gérer plus de 3.500 dossiers par an, en plus d’un ensemble croissant de tâches ». Un « déséquilibre frappant » par rapport aux institutions existant dans d’autres pays comme les Pays-Bas relève le rapport. La rémunération des membres est en outre « totalement disproportionnée » par rapport au travail accompli considère la commission. En effet, seules les réunions sont prises en compte et rétribuées à hauteur de 20 euros. « Cette rétribution insuffisante nuit à l’attractivité des mandats et au renouvellement des membres » indique le rapport.
Le développement d’un formulaire électronique permettant la dématérialisation des procédures de déclaration « est bloqué depuis 2023 » déplore par ailleurs l’instance qui demande que le projet soit rapidement finalisé.
Enfin, la Commission recommande la création d’un département dédié à la gestion de l’euthanasie. Il permettrait de faire le lien entre le service public fédéral de la justice et celui de la Santé publique. Il pourrait aussi encourager la réalisation d’études sur la fin de vie.
En 2022-2023, la Commission a considéré que toutes les déclarations d’euthanasies reçues répondaient aux conditions de la loi. Aucun dossier n’a été transmis à la justice, et aucune « difficulté majeure » n’a été relevée.
Un évêque de Virginie dénonce la fécondation in vitro « injuste et moralement erronée
Mgr Michael Burbidge a appelé les responsables publics à promouvoir les traitements de fertilité qui favorisent la vie.
Alors que la presse relate la naissance, à Cherbourg, de triplés obtenus par PMA, après plusieurs tentatives de PMA infructueuses ayant donné lieu à des embryons désormais congelés, Mgr Michael Burbidge rappelle que la fécondation in vitro (FIV) est « injuste et moralement mauvaise » et favorise l’eugénisme.
Le prélat de Virginie, évêque d’Arlington, a publié une lettre pastorale intitulée « La famille chrétienne, la fécondation in vitro et le témoignage héroïque de l’amour véritable ».
Mgr Burbidge souligne que l’infertilité est un sujet difficile et exhorte ses fidèles à « procéder avec précaution ».
« Que nous en soyons conscients ou non, nous connaissons ou rencontrons d’autres personnes qui ont été confrontées à des problèmes de fertilité ou dont la vie a été affectée d’une manière ou d’une autre par la FIV ».
Il fait part de sa « préoccupation pastorale » face à « l’acceptation croissante de la FIV comme solution apparente à la douleur de l’infertilité ».
« Plus sombrement, j’ai également observé la demande croissante de FIV comme moyen instrumental pour obtenir un enfant par le biais de la maternité de substitution en dehors du contexte du mariage et de la vie familiale ou même pour créer un enfant de manière eugénique avec des caractéristiques spécifiquement désirées tout en éliminant d’autres enfants dans le processus ».
Il a noté que l’Église « encourage tous les traitements de fertilité qui donnent la vie et qui sont réparateurs » comme moyen de remédier à l’infertilité. Pour ceux qui ne peuvent pas concevoir, ils peuvent « rendre leur mariage vivifiant par le biais d’une maternité et d’une paternité spirituelles au sein de leur communauté et dans leur vie quotidienne ».
Tout enfant, quelles que soient les circonstances de sa naissance, a une dignité humaine. Cela dit, la FIV porte atteinte à la dignité de l’enfant humain.
« En effet, leur dignité innée est la raison pour laquelle l’Église s’oppose à ce qu’ils soient instrumentalisés et transformés en objets au moyen de la FIV, qui sélectionne de manière eugénique certains pour vivre et d’autres pour mourir ».
L’Église a officiellement condamné la FIV en 1987 dans Donum vitae par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et futur pape Benoît XVI.
L’évêque a abordé l’injustice du nombre de bébés détruits par la FIV tout en affirmant qu’elle « resterait injuste et moralement mauvaise même si aucun enfant embryonnaire n’était détruit ou éliminé ».
L’une des grandes injustices morales de la FIV est qu’un grand nombre des enfants embryonnaires issus de ce processus seront soit jetés, ayant été jugés indésirables, soit congelés, ayant été jugés souhaitables mais inutiles. Telle qu’elle est pratiquée, la FIV crée la vie et la détruit. La difficulté morale la plus évidente de la FIV, à savoir qu’en dépit de la création de nouvelles vies, elle en détruit également beaucoup d’autres, est une réalité connue de la raison humaine. Pour chacun des plus de 12 millions d’enfants nés grâce à la FIV depuis 1978, il manque des dizaines de millions de frères et soeurs qui ont été soit délibérément détruits, soit soumis à des expériences, soit congelés dans de l’azote liquide et privés de leur droit naturel à la plénitude de leur développement. Chaque procédure de FIV réussie aboutit à un enfant vivant avec de nombreux frères et sœurs manquants.
Une analyse a montré qu’entre un et deux millions de bébés sont tués chaque année par le processus de FIV ; au moins la moitié de ces deux millions sont tués intentionnellement en étant jetés.
L’évêque a également critiqué les tentatives visant à créer un droit fédéral à la fécondation in vitro. Dans une tentative malavisée de répondre aux défis liés au mariage, à la formation des familles, à la chute des taux de natalité et à la fertilité, les élus s’empressent de soutenir une industrie de la FIV qui tue ou congèle des centaines de milliers d’enfants embryonnaires chaque année et facilite la pratique de l’exploitation des mères porteuses. Certains prétendent même que l’obligation ou la promotion de la FIV est favorable à la vie parce que le processus peut produire des enfants, mais cela ne tient pas compte des injustices morales au cœur du processus de FIV et des conséquences fatales pour un grand nombre d’enfants embryonnaires issus de ce processus.
Ces propositions constituent une « grave injustice morale » et seraient « une remise illégitime à César des choses de Dieu ».
« Tout mandat fédéral en matière de FIV introduirait l’État au cœur même du foyer et donnerait progressivement le sentiment erroné que l’État et les détenteurs du pouvoir, désormais commanditaires effectifs de personnes humaines avant même leur conception, peuvent et doivent diriger la vie de ceux que leur pouvoir a fait naître ». « Ainsi, la perspective d’un mandat fédéral en matière de FIV représente une grave menace non seulement pour les droits de l’homme, mais aussi pour la liberté future d’un peuple libre.
Le prélat a au contraire appelé les responsables publics à cesser de subventionner la contraception et à promouvoir plutôt les familles, estimant qu’il était « tout simplement erroné » de promouvoir la stérilité tout en ne soutenant pas les « traitements de fertilité réparateurs » ainsi que « la grossesse et l’accouchement ».
« L’Église, comme elle l’a fait dans tant d’autres domaines de la vie politique, est prête à proclamer la dignité de toutes les personnes humaines et à agir pacifiquement pour lutter contre tout mandat national de FIV tout en encourageant la fertilité et les soins procréatifs qui affirment la vie.
Dans la souffrance, nous avons besoin du secours de Dieu
Alors que nos gauchistes réclament le droit d’éliminer les personnes âgées ou souffrantes, le pape vient de publier son message à l’occasion de la journée mondiale du malade, dans lequel il développe une réflexion autour de la souffrance, que notre société athée veut éliminer en supprimant le malade :
[…] « L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5), elle nous rend même forts dans les épreuves.
Cette expression est consolante mais elle peut soulever des questions, en particulier chez les personnes qui souffrent. Par exemple, comment rester forts lorsque nous sommes touchés dans notre chair par des maladies graves, invalidantes, qui nécessitent peut-être des soins dont les coûts sont au-dessus de nos moyens ? Comment le rester quand, en plus de notre propre souffrance, nous voyons celle de ceux qui nous aiment et qui, tout en étant proches de nous, se sentent impuissants à nous aider ? Nous ressentons dans ces circonstances le besoin d’un soutien plus grand que nous : nous avons besoin du secours de Dieu, de sa grâce, de sa Providence, de cette force qu’est le don de son Esprit (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1808).
Arrêtons-nous donc un instant pour réfléchir sur la présence de Dieu auprès de ceux qui souffrent, en particulier sous trois aspects qui la caractérisent : la rencontre, le don et le partage.
1. La rencontre. Lorsque Jésus envoie les soixante-douze disciples en mission (cf. Lc 10, 1-9), il les exhorte à dire aux malades : « Le Royaume de Dieu est proche pour vous » (v. 9). Il leur demande, en d’autres termes, de les aider à saisir dans l’infirmité, même si elle est douloureuse et difficile à comprendre, une occasion de rencontrer le Seigneur. Dans la maladie, en effet, si d’une part nous ressentons toute notre fragilité de créatures – physique, psychologique et spirituelle -, nous faisons d’autre part l’expérience de la proximité et de la compassion de Dieu qui, en Jésus, a partagé notre souffrance. Il ne nous abandonne pas et nous surprend souvent par le don d’une ténacité que nous n’aurions jamais cru avoir et que nous n’aurions jamais trouvée par nous-mêmes.
La maladie devient alors l’occasion d’une rencontre qui nous change, la découverte d’un rocher inébranlable auquel nous pouvons nous accrocher pour affronter les tempêtes de la vie. C’est une expérience qui nous rend plus forts même dans le sacrifice parce que nous sommes davantage conscients de ne pas être seuls. C’est pourquoi l’on dit que la douleur porte toujours en elle un mystère de salut : elle nous fait expérimenter la proche et réelle consolation qui vient de Dieu, au point de « connaître la plénitude de l’Évangile avec toutes ses promesses et sa vie » (Saint Jean-Paul II, Discours aux jeunes, Nouvelle-Orléans, 12 septembre 1987).
2. Et cela nous amène à la deuxième piste de réflexion : le don. Jamais comme dans la souffrance nous ne nous rendons davantage compte que toute espérance vient du Seigneur, et qu’elle est avant tout un don à accueillir et à cultiver en restant, selon une belle expression de Madeleine Delbrêl, « fidèles à la fidélité de Dieu » (Cf. Nous autres, gens des rues, Livre de vie, 1966).
De plus, ce n’est que dans la résurrection du Christ que notre destin tout entier trouve sa place, dans l’horizon infini de l’éternité. Seule sa Pâque nous donne la certitude que rien, « ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu » (Rm 8, 38-39). Toutes les sources de lumière qui permettent de surmonter les épreuves et les obstacles de la vie naissent de cette “grande espérance” (cf. Benoît XVI, Lett. enc. Spe salvi, 27.31). De plus, le Ressuscité marche avec nous, il se fait notre compagnon de route, comme pour les disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-53). Comme eux, nous pouvons partager avec Lui notre désarroi, nos inquiétudes et nos déceptions, nous pouvons écouter sa Parole qui éclaire et enflamme nos cœurs. Nous pouvons le reconnaître présent dans la fraction du Pain en saisissant, dans le fait qu’il est avec nous même dans les limites du présent, cet “au- delà” qui nous redonne courage et confiance en se faisant proche.
3. Nous en arrivons ainsi au troisième aspect, celui du partage. Les lieux où l’on souffre sont souvent des lieux de partage, où l’on s’enrichit mutuellement. Combien de fois on apprend à espérer au chevet d’un malade ! Combien de fois on apprend à croire en se tenant près de ceux qui souffrent ! Combien de fois on découvre l’amour en se penchant sur ceux qui sont dans le besoin ! En d’autres termes, on se découvre être des “anges” de l’espérance, des messagers de Dieu les uns pour les autres, tous ensemble : malades, médecins, infirmières, membres de la famille, amis, prêtres, religieux et religieuses ; là où l’on se trouve : dans les familles, les cliniques, les centres de soins, les hôpitaux et les dispensaires.
Et il est important de savoir saisir la beauté et la portée de ces rencontres de grâce et d’apprendre à les inscrire dans notre âme pour ne pas les oublier : garder dans le cœur le sourire bienveillant d’un soignant, le regard reconnaissant et confiant d’un patient, le visage compréhensif et attentif d’un médecin ou d’un bénévole, celui, plein d’attente et d’inquiétude, d’un conjoint, d’un enfant, d’un petit-enfant, d’un ami très cher. Ce sont autant de lumières à garder précieusement qui, même dans l’obscurité de l’épreuve, non seulement donnent de la force mais enseignent le vrai goût de la vie, dans l’amour et la proximité (cf. Lc 10, 25-37).
Chers malades, chers frères et sœurs qui portez assistance à ceux qui souffrent, vous avez plus que jamais en ce Jubilé un rôle particulier à jouer. Votre marche avec les autres est un signe pour chacun, « un hymne à la dignité humaine, un chant d’espérance » (Bulle Spes non confundit, n. 11) dont la voix va bien au-delà des chambres et des lits des établissements de soins où vous êtes. Vous stimulez et encouragez dans la charité « l’agir harmonieux de toute la société » (ibid.), dans une symphonie parfois difficile à réaliser mais très douce et forte, précisément pour cette raison, capable d’apporter la lumière et la chaleur là où elle est le plus nécessaire. […]
Montréal (Québec) : L’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal vandalisé
Néanmoins hier, le sanctuaire a annoncé que l’orgue Beckerath est intact.
Police politique
Le président du groupe de presse Ebra, propriétaire de neuf quotidiens régionaux, s’est excusé dimanche 26 janvier d’avoir aimé sur Linkedin des publications de personnalités politiquement incorrects :
“Oui, ma pratique rapide des réseaux sociaux a été maladroite. J’en suis désolé. Ce n’est pas ce que je suis en tant qu’homme et dirigeant d’un groupe de presse indépendant“.
L’homme d’affaires avait été épinglé jeudi par Mediapart pour avoir aimé des messages émanant notamment de Sarah Knafo (Reconquête).
Malgré ses excuses il a été viré par le Crédit Mutuel, propriétaire des titres de presse.
Mediapart a aussi dénoncé Paul Godefrood, membre du cabinet de Bruno Retailleau, parce qu’il a publié dans des revues politiquement incorrectes comme Causeur, L’Incorrect et Conflits, entre 2019 et 2024. Dans plusieurs tribunes, il estime ainsi que la France est « otage de ses minorités » et s’inquiète du « lent suicide de l’Occident ». Il dénonce « la prolifération de cités-ghettos dans lesquelles les immigrés extra-européens ont atteint une masse critique qui les rend hermétiques à la culture, aux modes de vie, aux mœurs autochtones ». En septembre 2019, le il estimait que l’association SOS Racisme faisait partie des « assos subventionnées qui se félicitent d’être des censeurs du débat politique ». Et en avril 2022, il estimait que Marine Le Pen était « excellente sur l’immigration » face à Emmanuel Macron, lors du débat télévisé de l’entre-deux-tours de la présidentielle. A priori, il ne s’est pas excusé.
C’est très bien d’être dénoncé par Mediapart. C’est un peu une médaille attribuée par ces résistants à la strème-droâte, qui viennent de quitter X (quel courage).
Frères convers : les gardiens de l’office divin
Marc Jeanson a réalisé un film de 15mn sur l’abbaye bénédictine de Fontgombault et notamment sur les frères convers :
” Loin des écrans et des lumières de la ville, parfois dans le silence de la nuit, une simple cloche révèle qu’il existe une autre manière de vivre et d’être pourtant heureux. La vie monastique se décline, à Fontgombault en deux états de vie complémentaires : les Pères de Chœur et les Frères Convers. Toute vocation n’aboutit pas nécessairement à l’ordination sacerdotale : une consécration plus simple, comportant de larges moments de travail manuel, peut aussi être offerte à Dieu…”
“Soif de spiritualité et révérence sacrée sont les deux principales raisons de la croissance du pèlerinage. Il y a peu de chance que cela se tarisse”
Le conseil d’administration de Notre-Dame de Chrétienté a élu le samedi 18 janvier 2025 Philippe Darantière comme Président lors de l’assemblée générale de l’association, en remplacement de Jean de Tauriers, qui n’a pas souhaité se représenter après 12 années de mandat. Il répond ici aux questions du Salon Beige.
Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs du Salon Beige, dont beaucoup sont de fidèles pèlerins de Chartres ?
Je le fais avec plaisir. J’ai 63 ans, je suis père de famille nombreuse et plusieurs fois grand-père, et je dirige une société de conseil en relations humaines en région parisienne.
Préoccupé par les questions d’éducation, j’ai participé en 2000 à la création à Nantes d’une école indépendante de garçons avec plusieurs autres familles catholiques. Ouverte avec 17 élèves en 2001, l’école en compte aujourd’hui près de 200.
Je m’intéresse aussi à la doctrine sociale de l’Eglise depuis de nombreuses années, et j’ai a publié deux ouvrages de réflexion sur ce thème (Pour une action politique catholique en 2004 et Le Technonihilisme en 2016).
Quelle est votre antériorité au sein du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté ?
J’ai été engagé au service du pèlerinage de Chartres depuis 1989, d’abord comme chef de chapitre à Angers et à Nantes. Arrivé en région parisienne, je me suis investi au sein de la Direction des pèlerins au début des années 1990, où je m’occupais de la formation des chefs de chapitre et participais au service d’ordre. Ensuite, habitant à Nantes, j’ai pris du service à la logistique pour le transport des pèlerins, puis, de retour en Ile-de-France, au ramassage des poubelles et à la propreté.
Vous avez également lancé l’Union Lex Orandi, dont le Salon Beige relaie les communiqués. Quel est le but de cette association ?
En 2021, dans le difficile contexte créé par le motu proprio Traditionis Custodes, j’ai en effet participé à la création de l’Union Lex Orandi, qui regroupe des associations de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle. Elles sont de toute taille : certaines ont une audience nationale, d’autre représentent les fidèles en un lieu donné. Toutes, elles œuvrent pour assurer la défense de cette liturgie menacée par une application mesquine de Traditionis Custodes, qui fait plus de mal à l’unité de l’Eglise qu’elle ne sert à la communion. Aujourd’hui, dans plusieurs diocèses, des fidèles se voient refuser le baptême ou la confirmation selon le rite traditionnel, des horaires de messe sont modifiés arbitrairement, des lieux de cultes contingentés ou supprimés, quand ce ne sont les prêtres qui se dévouent auprès des fidèles qui sont expulsés ignominieusement, comme à Quimper l’an dernier. Pour faire face à cela, l’union des associations exprime l’union des fidèles qui veulent faire valoir les droits de leur conscience : nous ne pouvons pas être privés des biens spirituels que nous procure la liturgie traditionnelle par un cléricalisme que le Pape François ne cesse par ailleurs de dénoncer.
Ces dernières années, le pèlerinage n’a cessé de croître en nombre de pèlerins. Pensez-vous que la politique du chiffre soit nécessaire ? Est-ce que Notre-Dame de Chrétienté a besoin de croître indéfiniment ?
Je ne pense pas qu’on puisse accuser Notre-Dame de Chrétienté de faire la politique du chiffre, bien que le nombre des pèlerins, qui est en effet en croissance régulière, puisse susciter des réactions contrastées autour de nous. La question mérite d’être posée autrement : Notre-Dame de Chrétienté peut-elle refuser les pèlerins que le Bon Dieu lui envoie ? Nos contemporains ont une grande soif de spiritualité : dans un monde angoissant, être « pèlerins d’espérance », selon le thème de cette Année Sainte 2025, invite certains à marcher vers Notre-Dame de Chartres, vers la Sainte Vierge, afin qu’elle les mène à Son fils. Cette soif de spiritualité s’exprime aussi dans l’attrait du sacré, que la liturgie traditionnelle manifeste avec tant de profondeur. Soif de spiritualité et révérence sacrée sont les deux principales raisons de la croissance du pèlerinage. Il y a peu de chance que cela se tarisse à court terme.
C’est bien sûr un défi pour les mille deux cent bénévoles qui travaillent à l’organisation et à la sécurité. Nous devons donc agir à la fois avec prudence et avec audace, pour le bien des âmes et l’honneur du Christ Roi.
Et maintenant la question que tous les pèlerins se posent : les messes de départ et d’arrivée pourront-elles être célébrées dans les cathédrales ?
Pour l’instant, il semble difficile d’envisager la messe de départ du pèlerinage ailleurs qu’à l’église Saint Sulpice : Mgr Ulrich est opposé à la célébration de la liturgie traditionnelle à Notre-Dame de Paris. Nous espérons qu’un jour, avec lui ou avec son successeur, une messe de départ pourra être de nouveau célébrée dans ce haut lieu spirituel qui fut dès 1983 le point de départ du pèlerinage. La messe de clôture aura lieu à la cathédrale Notre-Dame de Chartres, où nous serons accueillis par Monseigneur Christory, qui donnera l’homélie. Il m’a reçu avec une grande bienveillance et m’a confirmé que les pèlerins de Notre-Dame de Chrétienté pourront franchir une porte sainte édifiée à l’occasion du jubilé du millénaire de la cathédrale et recevoir l’indulgence plénière associée à cette démarche.
Quelles relations entretenez-vous avec les organisateurs du pèlerinage Chartres-Paris ?
Nous entretenons les relations fraternelles qui conviennent aux chrétiens entre eux. J’ai personnellement des relations très cordiales avec le président de Pèlerinage de Tradition et avec leur aumônier général. C’est dans cet esprit que nous pourrons œuvrer, s’il plait à Dieu, à une compréhension mutuelle charitable et véridique entre catholiques pour le bien des âmes, face à la crise dramatique que vit l’Eglise depuis 60 ans. Pour Notre Dame de Chrétienté, cela passe par un témoignage, au sein de l’Eglise catholique, de l’esprit de communion des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle à l’égard du Pape et de la hiérarchie, « à la lumière de la sainte tradition et sur la base du magistère constant de l’Eglise », selon les mots du Pape Jean-Paul II .
D’où vient l’écriture ?
De Marion Duvauchel à propos d’un livre de Jean-François Froger paru en 2013,
Dans la longue histoire de la pensée, le nombre d’ouvrages consacrés à la question des « principes » ne peut manquer d’impressionner : les principes de la philosophie, les principes du droit, ceux de la philosophie du droit, etc…. Pourquoi toute cette littérature ? Mais parce qu’elle est régie par l’idée que tout domaine de la pensée est gouverné par des principes.
Il n’était, semble-t-il, venu à l’idée de personne qu’il puisse y avoir des principes qui gouvernent la pensée elle-même…
C’est pourtant l’ambition de l’Arbre des archétypes.
Le sous-titre donne le ton : « les lettres de l’alphabet hébreu comme figures et nombres ». Voilà qui sent le soufre, pardon, la kabbale… J.F. Froger serait-il un gnostique ? Quiconque a eu entre les mains le livre sur les Gnostiques dans la collection la Pléiade sait de science sûre, de science profonde, qu’il n’en est rien. Mais il y a des intuitions profondes qu’il faut reprendre et redresser, avec un outillage plus sûr et une inspiration plus haute.
L’auteur nous a habitué à la question de l’énigme. Il y a consacré un livre (Énigme de la pensée). Penser est un mystère, et c’est un mystère qui appartient à l’homme et à lui seul. Les vaches ruminent, les lapins détalent, les chiens aboient et les caravanes passent. L’homme pense, depuis le berger corse qui regarde brouter ses moutons jusqu’à l’homme moderne, qui dispose de tout le temps nécessaire dans les transports en commun pour se livrer à la contemplation, puisque le temps des caravanes est révolu.
Le livre des archétypes nous explique cela, plus techniquement et plus sobrement.
J’ai eu à lire dans ma vie déjà longue bien des livres. Pas tous, il n’y a que Mallarmé qui affiche cette prétention et c’est une licence poétique. Quand on a beaucoup lu et pas toujours des romances distrayants, on a dû gober bien des bavardages, érudits, spécieux, habiles…. Bavardages quand même. On apprécie donc la concision. Chez J.F. Froger, elle confine à une forme de virtuosité… Dans son enseignement oral, il est plus disert, on respire à des hauteurs variables, on redescend dans les vallées, même profondes. Dans ses écrits, on vit parfois en apnée mais c’est un entrainement qui en vaut bien un autre. Ne prêtons pas trop attention aux lecteurs qui ronchonnent et goûtons cette concision. Car l’introduction se révèle un modèle d’intelligence sur la question de l’écriture, autrement dit de la « naissance de l’alphabet ».
« La langue parlée n’a pas besoin d’alphabet » – c’est une assertion déjà troublante, même s’il est des langues qui n’ont pas d’écriture. La langue écrite se sert de signes pour transcrire les sons. Jusque-là, nous suivons sans trop de peine. Or, « l’invention de signes pour écrire une langue parlée relève d’une abstraction extraordinaire ». Si on en doutait, le fait même que la phonologie comme discipline n’apparaisse qu’au début du XXe siècle avec le comte Troubetskoy en témoigne…
Dans l’histoire reconstituable de « l’invention de l’écriture » ce sont les choses qui ont servi de figures pour la première écriture, celle des hiéroglyphes. Les lettres sont d’abord des mots désignant des choses, dont on ne retient que le son pour le procédé d’alphabétisation. « Une figure et un phonème unique », c’est par là que commence la grande aventure du « signe écrit ». C’est pourquoi, nous dit-on, il n’y a pas d’alphabet, il y a toujours un syllabaire. Profitant ainsi de l’écriture égyptienne, l’hébreu ancien aurait imaginé une suite de signes primitifs : des lettres à valeur signifiante. Aleph, le taureau ; Beth, la maison ; Guimel, le chameau…
L’usage comme l’ordre de ces lettres n’a rien d’arbitraire : voilà ce que ce livre va montrer. La succession des lettres hébraïques relève d’un sens intelligible indépendant de l’histoire de sa production et de son émergence. Aux oubliettes l’idée d’un dépôt aléatoire « de traditions historiques agrégées successivement » (d’abord l’égyptienne, puis la phénicienne…) et « progressivement fossilisées ». Bien sûr, cela est historiquement invérifiable, c’est ce que l’auteur appelle « un choix axiomatique ». Les lettres de l’alphabet hébreu « ont une spécificité unique » et cela justifie ce livre, qui est une étude sur ce mystère étonnant que chaque lettre a un nom propre et un nombre qui lui sont affectées, et qu’elles sont organisées selon un ordre signifiant, qui « relève de la nécessité de décrire les conditions essentielles de la pensée ». C’est concis, mais les hommes et les femmes de désir trouveront dans Structure de la connaissance des descriptions et explications plus largement déployées.
Quand les linguistes disent que l’alphabet est un ensemble fini qui permet de produire des énoncés indéfinis, ils n’ont pas tort. Dans le monde qui est le nôtre, celui de la chute, cela rend compte de la réalité des bavardages et des conversations insignifiantes. Mais pour l’auteur, « le système des signes de l’alphabet n’est pas seulement un système de transmission de l’information » ; (…) « parler n’est pas simplement donner de l’information, (…) c’est exprimer l’interaction de l’homme avec Dieu et avec les autres hommes ». L’alphabet hébraïque contient un enseignement caché pour l’illumination de l’âme, parce que « l’univers entier est médiation entre les intelligences divines, angéliques et humaines ».
C’est un programme autrement plus enthousiasmant que la linguistique guillaumienne.
Cet alphabet est ainsi construit sur des éléments de langage pertinents (le clou, la main, l’aiguillon…) pour dire un autre ordre de réalité : « les réalités archétypales », en référence à ces objets concrets du monde visible, du monde des choses. Ces réalités archétypales sont précisément des principes nécessaires à la pensée. Les lettres en donnent une idée par les analogies que les objets qu’elles représentent permettent de construire, et ces analogies nous sont exposées dans chacun des vingt-sept chapitres correspondant aux vingt-sept lettres.
L’Aleph et le Beth à eux seuls construisent une anthropologie. Nous ne la déflorerons pas. C’est la troisième lettre, le Guimel, qui inaugure ce patient enseignement impliqué dans l’alphabet hébraïque. Guimel, c’est le chameau, cet animal qui permet cette chose des plus difficiles, la traversée du désert, analogue à l’autre traversée, celle que l’homme doit faire pour entrer dans la Parole. Ce qui requiert une énergie proprement divine. Il s’agit de « transformer la chose en signe afin que le voyage vers le sens ait lieu » (p 21).
On retrouve cette question du langage et des langues avec la lettre « nun », le poisson. Mais il est déconseillé d’y aller directement, il faut suivre l’ordre des lettres, ordre qui conduit aux derniers chapitres : l’explication plus globale de l’ordre de l’alphabet, l’arbre des archétypes, dont la splendide illustration (et c’est à dessein que je ne donne pas la page) comble le regard. Avec un arrêt sur image pour les amoureux des mathématiques et des casse-têtes chinois : un « cube magique » (ou semi-magique).
Pour comprendre cette « exploration du sens », il faut un outillage. Un peu complexe mais qui rend compte d’un fait d’expérience banal : au principe de toute perception, il y a le contraste. Il n’est pas une vue de l’esprit, il est dans la réalité du monde.
Là, il y faut un peu de persévérance, on entre dans la dimension plus technique : l’exposé de la logique quaternaire avec les catégories métaphysiques qui l’accompagnent : l’impossible, le potentiel, le contingent et le nécessaire. Ce ne sont pas des notions récentes mais elles se voient réassumées avec un outillage plus puissant, dans un paradigme résolument nouveau et apte à rendre compte du sens de cette Parole révélée initialement dans une langue donnée. Le nécessaire, (autrement dit la nécessité), la contingence, ce sont de très anciennes catégories de la philosophie qui apparaissent encore dans la Théodicée de Leibnitz et dont on voit le résidu dans L’être et le néant de Sartre. Heidegger redonne à la philosophie son horizon « ontologique », mais dans l’affirmation d’une nature humaine vouée à la mort. L’appauvrissement progressif de la philosophie et l’érosion de la pensée métaphysique à compter du temps des Lumières ont eu raison de l’idée de l’existence d’un monde intelligible, héritage platonicien que l’on maintient encore dans la culture philosophique scolaire.
Au fondement de cette traversée qui figure la vie de l’homme, il y a le signe… Il faut donc s’enfoncer dans les profondeurs des lettres les plus lointaines de l’alphabet, celles qui figurent des principes de plus en plus chargés métaphysiquement. Transgressons l’instruction de l’auteur qui est de suivre l’ordre des lettres et faisons un grand bond et une escale devant le tsadé, (la dix-huitième lettre). Elle représente le harpon, l’objet du monde qui figure la justice en acte. Invitons le lecteur, même le plus grognon, à poursuivre jusqu’à la dernière lettre, le tav.
Le tav, c’est le signe et il nous donne la clé des problématiques liées au symbole, au symbolisme et à la symbolicité (l’un des fondements de la pensée, sa condition de possibilité, l’autre étant la logique). Le tav a une spécificité, et c’est pourquoi il ne peut apparaître qu’à la fin : il ne montre aucun objet concret du monde car « aucun objet ne peut signifier analogiquement le fait que les objets soient des signes ». « Avoir du sens » est symbolisé par le poisson (nun) ; « symboliser » est symbolisé par l’arbre et il n’y a pas de lettres pour l’arbre ; « être vrai » est symbolisé par la pierre, et il n’y a pas de lettres pour la pierre. Mais être un signe relève d’une décision humaine et déclarer que tous les objets sont des signes « est là encore un choix axiomatique », (ce qui signifie que c’est indémontrable). C’est « la fécondité de ce choix qui nous assure qu’il est pertinent » (p. 93).
Pour ceux que déroute l’œuvre plus massive du bibliste, (Le livre de la Création ; La couronne du grand prêtre, Le Livre de la Nature humaine), ce travail constitue la meilleure introduction aux notions clés de son anthropologie : le rituel, la transmission, l’intelligence et la volonté, la vérité. Tout cela est impliqué dans l’alphabet hébraïque et « désimpliqué » au fil de chacun de ces chapitres à l’écriture ramassée.
Pour les chrétiens, L’arbre des archétypes est aussi une fenêtre sur les Psaumes, composés par le roi David. Et pour ceux qui n’ont pas connaissance de cette tradition, ils ont là une fenêtre nouvelle. L’auteur ne se contente pas de dévoiler un « usage poétique » de cette forme de prière, composante de la liturgie quotidienne et dominicale comme du Livre des Heures des contemplatifs et des contemplatives et du bréviaire des séminaristes et des prêtres. À chaque lettre est associé en exergue, un court passage de l’un de ces psaumes comme autant de petites lumières dansantes dans les vallées profondes des lettres hébraïques.
Et puisqu’il est question des exergues, éclairons celle de la première page, puisque le temps du grec et du latin est comme celui des caravanes, un temps révolu : « Ex umbris et imaginibus in veritatem », épitaphe de John Henry Neumann. Épitaphe (je reprends les informations aimablement communiquées par J.F. Froger) qui « reflète le parcours spirituel de John Henry Newman vers la vérité divine et évoque l’idée de quitter les illusions et les apparences (mais aussi les idées reçues) pour atteindre une compréhension plus profonde de la foi chrétienne ». Neuman fait allusion à la création de l’Homme dans la Genèse où Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance ».
Nous partons des images (les formes du monde) comme des données de la création, non pour y échapper, mais comme point de départ et comme appui pour entrer dans le monde des réalités archétypales, (les principes). Et nous le faisons, (ou devons le faire) parce que la Révélation nous y engage, parce qu’elle enseigne à partir de l’analogie des objets du monde et parce qu’elle met ces objets dans les lettres de la langue dans laquelle la Révélation a été exprimée.
Qu’on m’autorise une parenthèse personnelle. Dans une publication déjà ancienne : D’or et de miel, on pouvait voir figurer en dernière page la représentation de cet arbre des archétypes et l’annonce de la publication du livre en préparation. J’ai gardé précieusement et pendant plus de vingt ans ce dessin de sorte de l’avoir sous les yeux le plus souvent possible. Dans un collège amiénois où j’ai assuré le catéchisme, j’ai réalisé avec mes adolescentes un montage de deux mètres de haut sur quatre mètres de large qui représentait cet arbre des archétypes. Les moniales du collège sont restées ébahies quand, avec leur accord, on a exposé dans le hall cette œuvre improbable, encadrée de deux anges asiates au malicieux sourire et au regard complice, le tout découpé dans un rouleau de papier à tapisser… Sans doute m’a-t-on prise pour une dangereuse gnostique car on n’a plus jamais requis mes services de catéchiste.
L’arbre des archétypes est donc un livre de lente et profonde haleine. Je l’ai attendu pendant vingt ans. Comptez plus de dix ans, c’est cohérent – avant d’en faire la recension. Il fera le plus grand bien à ceux qui ont étudié la philosophie comme à ceux qui l’enseignent et à ceux qui sont fâchés avec elle depuis leur classe de terminale. Il comblera tous ceux qui se sont un jour demandé « mais d’où ça vient l’écriture, d’où ça vient le signe écrit ? ». J’ai prolongé cette méditation de mes jeunes années en contemplant depuis l’une des rives du Mékong, une énorme enseigne lumineuse pour la bière Heineken, sur l’autre rive du fleuve (en caractères latins). Et puis les Chinois sont venus et elle a disparu. Mais il me suffit de regarder un enfant tracer laborieusement les premières lettres de l’alphabet pour retrouver l’énigme de mes dix ans, et éprouver de la compassion pour les petits vaillants qui ont pour prénom Népomucène ou Eléonore.
Les choses nous parlent si nous daignons nous déprendre de la fascination qu’elles exercent sur nous pour écouter ce qu’elles nous désignent et entendre leur secrète invitation à entrer dans la grande traversée qui conduit au Royaume. Même une publicité pour une bière batave…
Et puis, L’arbre des archétypes est un beau livre d’art, que l’on peut feuilleter dans les moments où l’on se souvient que « c’est le ciel qui a raison », même si, comme dit le poète, il le prononce à voix si basse que nul ne l’entend jamais. Les plus bougons eux-mêmes ne pourront pas regretter d’avoir ce livre dans leur bibliothèque : des illustrations magnifiques, presque vangoghiennes, celui-là même qui mettait des tourbillons dans sa peinture. La main de Bernadette Main est une main très sûre. Et il convient de souligner la patiente énergie qui a guidé cette main au long de sa plongée dans l’un des plus beaux mystères de la pensée humaine pour en révéler l’intensité profonde, en dégager la puissance et en laisser sourdre dans la matière même de ses dessins, la paradoxale et double lumière : celle des choses cachées et celle des choses révélées…
Education sexuelle à l’école : la place des parents est toujours banalisée
Le docteur Pascale Morinière, Présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholiques, a écrit une tribune dans le JDD, pour dénoncer la nouvelle version du programme Evars :
Élection du nouveau président de l’association Notre-Dame de Chrétienté
Communiqué de NDC :
Le samedi 18 janvier 2025 se tenait l’assemblée générale de Notre-Dame de Chrétienté, association de laïcs catholiques qui organise chaque année le pèlerinage de Pentecôte, de Paris à Notre-Dame de Chartres. À cette occasion, le conseil d’administration de l’association a élu pour président Philippe Darantière, qui succède ainsi à Jean de Tauriers, qui n’a pas souhaité se représenter après 12 années de mandat.
Philippe Darantière, 63 ans, est père de famille nombreuse et plusieurs fois grand-père. Il dirige une société de conseil en région parisienne.
Engagé au pèlerinage de Chartres depuis 1989, Philippe Darantière a été plusieurs années chef de chapitre et a occupé différents emplois à la direction des pèlerins, mais aussi comme membre du service d’ordre, au transport des pèlerins puis à la propreté.
En complément de ses engagements au service du pèlerinage, Philippe Darantière a participé en 2000 à la création à Nantes d’une école indépendante de garçons avec plusieurs familles catholiques. Ouverte avec 17 élèves en 2001, l’école en compte aujourd’hui près de 200.
Spécialiste de la doctrine sociale de l’Eglise, Philippe Darantière a publié deux ouvrages de réflexion sur ce thème (Pour une action politique catholique en 2004 et Le Technonihilisme en 2016).
Habitant à Angers puis à Nantes avant de rejoindre la région parisienne, Philippe Darantière a été, depuis 1990, administrateur ou président de plusieurs associations de fidèles laïcs attachés à la liturgie traditionnelle. En 2021, il a participé à la création de l’Union Lex Orandi, un collectif d’associations de fidèles qui agissent pour promouvoir la liturgie traditionnelle dans le difficile contexte créé par le motu proprio Traditionis Custodes le 16 juillet 2021.
Le nouveau président de Notre-Dame de Chrétienté se fixe plusieurs objectifs :
-
poursuivre le développement de cette œuvre missionnaire pour permettre au plus grand nombre de pèlerins de vivre cette aventure spirituelle de prière, d’ascèse, de formation doctrinale, d’amitié chrétienne et de vie liturgique puisant aux trésors de la tradition de l’Eglise ;
-
contribuer à faire briller les lumières de la doctrine et de la liturgie auprès de tous les catholiques français et étrangers pour qui le pèlerinage de Chartres est un signe de ralliement et un lieu de ressourcement spirituel et intellectuel ;
-
témoigner, au sein de l’Eglise catholique, de l’esprit de communion des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle à l’égard du Pape, de la hiérarchie et du Magistère interprété à la lumière de la Tradition ;
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œuvrer, dans cet esprit, à une compréhension mutuelle charitable et véridique entre catholiques, pour le bien des âmes, face à la crise dramatique que vit l’Eglise depuis 60 ans.
Tours : les murs d’un couvent tagué par des pro-avortements
Chaque année, Alliance Vita organise un cycle de formation bioéthique, destiné à balayer les sujets d’actualité qui touchent à la dignité humaine. Quelques heures avant le lancement de l’Université de la Vie, les murs du couvent de la Grande Bretèche à Tours, des sœurs dominicaines de la Présentation, ont été tagués, avec des messages anti fascistes et pro avortement.
Les murs du couvent de la Grande Bretèche avaient subi le même sort l’an passé.
Remigration : la méthode Trump
La France justifie son faible taux d’expulsions des OQTF par le refus du pays d’origine de délivrer un laisser-passer consulaire. Donald Trump a montré comment il fallait s’y prendre.
Donald Trump a obtenu un accord après avoir menacé Bogota de lourdes sanctions économiques avec notamment une hausse des droits de douane de 25%, s’il n’acceptait pas le rapatriement de migrants illégaux. La Maison Blanche a indiqué dans un communiqué :
“Le gouvernement colombien a accepté toutes les conditions du président Trump, y compris l’acceptation sans restriction de tous les étrangers illégaux de Colombie renvoyés des États-Unis, y compris à bord d’avions militaires américains, sans limitation ni délai”.
“Sur la base de cet accord, les tarifs et sanctions entièrement rédigés seront mis en réserve et ne seront pas signés, à moins que la Colombie n’honore pas cet accord”.
Ce revirement intervient après une escalade entre les deux pays, le président colombien de gauche Gustavo Petro ayant d’abord fait savoir sur X qu'”un migrant n’est pas un criminel et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite”.
Les sanctions relatives à la délivrance de visas sont, en revanche, maintenues “jusqu’à ce que le premier vol d’expulsés colombiens soit arrivé avec succès”.
“Les événements d’aujourd’hui montrent clairement au monde que l’Amérique est à nouveau respectée”, a-t-elle fait valoir.
“Immigration la plus proche de zéro” : Vivement que Manuel Valls soit Premier ministre…
Interrogé dans Ouest-France à propos de Mayotte, Manuel Valls aborde le problème de l’immigration :
L’immigration « nécrose » Mayotte. C’est un terme qui est dur mais qui reflète la réalité que personne ne peut ignorer et les tensions que vous évoquez. Mayotte plie déjà depuis des années sous le poids de deux fléaux : l’immigration irrégulière et l’habitat illégal. Ils s’autonourrissent. 50 % de la population de Mayotte est étrangère dont une majorité en situation irrégulière. Cela pèse sur tous les aspects de la vie quotidienne de nos compatriotes. Quand il y a eu la tempête Dikeledi après Chido, nous avons réussi à abriter 15 000 personnes, 5 000 l’ont été aussi dans des mosquées qui ont joué leur rôle de solidarité. L’État doit protéger, c’est sa responsabilité, mais nous devons aussi entendre l’inquiétude légitime des élus et de la population face à une situation très pénible.
Mais comment lutter contre l’immigration illégale ?
Cette situation dure depuis longtemps et elle s’est beaucoup dégradée ces dernières années. Pour y répondre, il nous faut avoir un rapport très ferme avec les Comores, il faut un changement d’attitude radical. C’est une étape incontournable et un vrai défi. Il nous faut rétablir nos moyens de détection des entrées illégales, dont une partie a été détruite par le cyclone. Il faut des radars performants. Ces outils vont monter en gamme avec l’objectif de passer de 25 000 à 35 000 reconduites à la frontière.
Donc il n’y a pas besoin de réformer la Constitution pour mettre fin au droit du sol ?
Toute modification du droit du sol doit être abordée avec une grande prudence, car elle touche à des principes essentiels. Il ne me revient pas d’annoncer une réforme de la Constitution. Mais, d’ores et déjà, sans réforme constitutionnelle pour Mayotte, nous pouvons avancer avec les différentes mesures que je viens d’énoncer. […]
Bruno Retailleau a réécrit vendredi « la circulaire Valls », en réduisant les possibilités de régularisation des sans-papiers. Ça vous gêne ?
Pas du tout ! Cette circulaire a été très efficace mais elle date de 2012. Bruno Retailleau a tout mon soutien, n’en doutez pas un seul instant. Il faut changer les politiques en matière d’immigration. Est-ce qu’on a besoin d’immigration nouvelle ? Dans certains secteurs, oui, mais la circulaire modifiée ne l’interdit pas et l’appréciation des cas les plus difficiles est laissée aux préfets. Il faut de l’humanité. Mais je suis favorable à une immigration la plus proche de zéro, à l’instauration des quotas (mais il faut une réforme de la constitution), à ce que l’on expulse efficacement les irréguliers et à une véritable assimilation républicaine. Je l’ai toujours dit.
Taxes et impôts : Véronique Louwagie fait du “en même temps”
Véronique Louwagie, LR, ministre des PME et du Commerce (en vrai elle est “Ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Économie sociale et solidaire”), a été interrogée dans le JDD. Extraits :
[…] Pour relancer la compétitivité de nos entreprises, il nous faudra à terme réduire les prélèvements fiscaux et sociaux, au prix d’une diminution de la dépense publique. D’ici là, nous agissons sur la simplification : la complexité de la norme a un coût et nous met en difficulté par rapport à nos voisins. Les travaux sur le projet de loi de simplification de la vie économique ont repris et je lancerai une méthode pour agir sur la simplification de la vie des entreprises dans les jours qui viennent. Je vais mettre en place des « tests PME » qui mesurent l’impact des normes. Ce dispositif, qui a été voté au Sénat, a fait ses preuves en Europe. […]
J’ai toujours été opposée aux augmentations d’impôts. Comme députée déjà, je n’étais favorable qu’à des augmentations d’impôts ciblées, exceptionnelles et limitées dans le temps : la surtaxe d’impôt sur les sociétés ne doit s’appliquer que sur une seule année, au lieu de deux dans le précédent projet, cela va dans le bon sens.
Je rappelle qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts pour les ménages : c’est une première réponse. De même, la revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu est sur le point d’être adoptée. Enfin, le prix de l’électricité baisse au 1er février. Tout cela est de nature à restaurer la confiance. […]
Bel exercice d’enfumage :
- “il nous faudra à terme réduire les prélèvements fiscaux et sociaux, au prix d’une diminution de la dépense publique. D’ici là, nous agissons sur la simplification“. Bref, on ne réduit ni la dépense publique ni les prélèvements…
- “Je vais mettre en place des « tests PME » qui mesurent l’impact des normes” : c’est l’autre version de la création de commission, sous-commission, haute autorité, rédaction de rapports poussiéreux… qui évitent de remettre les normes en cause
- “J’ai toujours été opposée aux augmentations d’impôts. Comme députée déjà, je n’étais favorable qu’à des augmentations d’impôts ciblées, exceptionnelles et limitées dans le temps” : elle est ‘en même temps’ opposée aux augmentations d’impôts et favorable aux augmentations d’impôts…
Elle devrait s’inspirer de Christelle Morançais, présidente des Pays de la Loire, qui n’a pas hésité à tailler dans le mammouth des dépenses publiques, en décembre, avec le vote d’un plan de 100 millions d’euros d’économies, qui frappe les associations culturelles et sportives de la région. Elle déclare au JDD :
« J’ai agi en responsabilité. Ici, dans la région, nous avons deux responsabilités : gérer le budget de fonctionnement et renforcer l’investissement. Et pour investir davantage, il faut parfois savoir couper dans le reste. » « La culture et le sport ? Cela représente à peine 10 % des économies réalisées. Mais j’ai touché à un tabou. Ces associations ont pris l’habitude des subventions, ce n’est pas un droit acquis à vie ! ».
Admirative du modèle américain, elle ne tarit pas d’éloges sur Elon Musk :
« La France rêverait d’un Musk ! Il incarne le talent et fédère l’Amérique. » « L’Europe d’aujourd’hui, ce sont des règlements, des normes étouffantes. Où est la vision ? Où est la stratégie commune ? »
Lecture de la bible dans les programmes scolaires des écoles primaires dès 2026-2027
Ce n’est pas notre ministre bornée qui aurait cette idée. C’est le ministre italien de l’Éducation Giuseppe Valditara, qui estime :
« La Bible est un grand patrimoine culturel, en connaître certains passages est très important. Comment peut-on comprendre l’art et la littérature italienne sinon ? ».
Le 15 janvier, le ministre a détaillé ses annonces de réforme scolaire. Parmi les grandes mesures, l’introduction de la lecture de la Bible en primaire – non pas dans une dimension catéchétique, mais culturelle –, le retour de l’option latin facultative au collège et une révision des programmes d’histoires, plus centrés sur l’histoire antique italienne que sur la géopolitique actuelle.
La Croix en est outrée et relaie les critiques à ce projet. Chez La Croix, on préfère sans doute l’indispensable éducation sexuelle…
L’ancien chef du service de la conservation régionale des monuments historiques conditionne l’ordre du mérite aux vitraux de Notre-Dame
Antoine-Marie Préaut, ancien chef du service de la conservation régionale des monuments historiques, ayant participé au sauvetage des œuvres de la cathédrale lors de son l’incendie, conditionne la réception de sa distinction dans l’Ordre national du mérite au maintien des baies actuelles dans Notre-Dame de Paris.
Il explique sur Linkedin :
Dimanche, j’ai découvert que mon nom figure parmi ceux des professionnels distingués pour leur contribution à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Ce mérite, c’est celui de tous ceux qui ont œuvré à la sauvegarde et à la sécurisation de l’insigne monument, avant que ne soit venue l’heure de sa restauration.
Dès la nuit du 15 avril 2019, puis dans les jours et les semaines qui ont suivi, des dizaines de professionnels architectes, conservateurs, techniciens, scientifiques, compagnons, entrepreneurs, agents de la Préfecture, du C2RMF, du LRMH, du Louvre, du Mobilier national, de la DRAC ont accepté de bouleverser leur quotidien et d’associer leurs connaissances tout autant que leurs compétences pour faire en sorte que Notre-Dame ne subisse pas d’autres pertes ou dommages que ceux causés par l’incendie.
Les objets du trésor, le mobilier, les grands décors ou encore la statuaire ont été prioritairement évacués et mis à l’abri.
Mais les désordres provoqués par le sinistre menaçaient aussi l’édifice, dont les maçonneries ont dû être consolidées ou déposées.
Malgré tous les efforts de sécurisation, la stabilité des voûtes du chœur et de la nef, en partie détruites par suite de la chute de la flèche, demeurait incertaine.
Pour éviter que les vitraux, miraculeusement épargnés, ne soient détruits par la chute d’un bois de charpente, le descellement d’une pierre ou la déformation des murs gouttereaux, le choix a été fait de déposer l’ensemble des verrières hautes de la cathédrale, dans l’attente que les conditions de leur réinstallation soient réunies.
Une intervention identique aurait été menée pour les verrières basses des chapelles si leur bonne conservation avait, un seul instant, été un motif d’incertitude.
Cet engagement et cette détermination dans la sauvegarde de ce qui fait l’authenticité de l’édifice protégé, c’est l’essence de l’action du service des monuments historiques sur l’ensemble du territoire national. Telle une obligation qui nous est faite, il nous revient, chacun dans notre rôle, d’identifier les moyens de garder et de transmettre, tels des passeurs, le patrimoine dont nos prédécesseurs ou nos contemporains ont estimé que les qualités d’art et d’histoire rendent la préservation désirable.
Par respect pour l’âpre et invisible tâche de sauvegarde de la cathédrale et l’œuvre exceptionnelle de sa restauration, en soutien au travail parfois sacerdotal de ceux qui, partout en France, ont fait le serment du patrimoine, mais aussi parce que je forme le vœu d’un mérite qui ne soit pas celui du désaveu, je recevrai cette décoration avec humilité mais non sans allégresse lorsque l’incertitude qui pèse sur le devenir des vitraux épargnés de Notre-Dame aura été levée.
Loin d’être immuables, les monuments historiques, témoins de l’excellence, sont un terreau fertile pour la création. L’architecture et l’art contemporain sont pour eux l’assurance d’une pérennité dès lors qu’ils s’ajoutent et non s’y substituent.
Avant Noël, Claire Tabouret a été chargée de créer six grandes baies pour les six chapelles sud de la cathédrale. Son travail remplacera des vitraux créés par Eugène Viollet le Duc, et épargnés par l’incendie. Lorsqu’il était en charge du patrimoine au cabinet de Rima Abdul Malak, entre mars 2023 et janvier 2024, Antoine Marie Préaut faisait partie des opposants discrets au projet présidentiel.
“Afuera (Attention ça dégage)”
Copiant le mandat donné à Elon Musk par Donald Trump, la Commission européenne va appeler à une réduction « sans précédent » de la bureaucratie pour stimuler l’économie de l’Union ces cinq prochaines années, selon une ébauche de la « Boussole pour la compétitivité » de l’exécutif de l’Union européenne.
Le plan, dont la publication a été reportée à mercredi prochain suite à la pneumonie de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, appelle également à une plus grande coordination économique entre les institutions de l’UE, les États membres et les entreprises.
Ce plan vise à rationaliser les réglementations, à réduire les formalités administratives et à accroître la flexibilité. Il propose « un alignement plus étroit entre les secteurs public et privé » pour faire face aux menaces croissantes qui pèsent sur les infrastructures numériques et physiques de l’UE. Le plan prévoit la « préférence européenne » dans les appels d’offres pour les marchés publics dans les secteurs stratégiquement critiques, et une « plateforme » commune de l’UE pour faciliter l’achat conjoint de matières premières critiques.
Selon le plan, la charge réglementaire des entreprises sera allégée par l’introduction par la Commission du « Simplification Omnibus » le 26 février. Est prévue une « simplification de grande envergure » dans une série de domaines, ainsi qu’une réduction des « demandes excessives de rapports » auxquelles sont confrontées les plus petites entreprises. Le document appelle également à un régime « réglementaire adapté » pour les entreprises dites « moyennes ». Les entreprises concernées sont donc plus grandes que les petites et moyennes entreprises (PME), mais plus petites que les grandes multinationales. Le plan inclut également un « 28e régime juridique » spécial pour les entreprises actives dans plusieurs États membres.
Est-ce que cela sera suffisant ? Il est à craindre que non.
Le 22 janvier, la commission des affaires économiques du Sénat auditionnait Florent Menegaux, président de Michelin (durée : 2h20). En novembre 2024, l’entreprise officialisait la fermeture de deux de ses usines, à Vannes et à Cholet, avant 2026. Au total 1254 salariés voient leurs emplois menacés. L’entreprise explique qu’elle résulte de l’effondrement des ventes de pneus destinés aux camions et camionnettes. Ces fermetures interviennent après la fermeture de sites en Allemagne, en Pologne et en Chine à la fin de l’année 2023, et à la Roche-sur-Yon en 2020. Alors que la concurrence chinoise sur les véhicules électriques est très forte, et que l’élection de Donald Trump ouvre une période d’incertitude pour les exportations européennes, le dirigeant livre son analyse sur la situation et pointe la responsabilité de l’Etat et de l’UE.
Après la fermeture de deux usines, le président de Michelin, dans un réquisitoire sans concession, pointe la responsabilité de l’état et de l’UEpic.twitter.com/LsJknDITPc
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) January 25, 2025
Faudra-t-il faire comme Javier Milei et découper les dépenses à la tronçonneuses ?
Les satanistes, en pointe du combat pour l’avortement
Courrier international propose un article traduit de The Economist sur les adeptes du Temple sataniste, avec ses prêtres et ses rites, une communauté qui fait campagne contre l’invasion de la vie publique américaine par le christianisme. Leur truc consiste à demander l’autorisation de faire tout ce que font les chrétiens, et à se plaindre avec véhémence si cela leur est refusé. Ils organisent des réunions hebdomadaires, gèrent des clubs dans des écoles et célèbrent des mariages satanistes.
L’année dernière, le groupe a lancé un service de télémédecine consacré à l’avortement au Nouveau-Mexique, où les interventions sont légales tout au long de la grossesse. Ils l’ont baptisé la “clinique sataniste pour avortements de la maman de Samuel Alito”, du nom du juge conservateur de la Cour suprême auteur de l’opinion majoritaire dans l’affaire Dobbs vs Jackson. La clinique prescrit des pilules à des femmes au Nouveau-Mexique, même à celles qui viennent d’États où l’avortement est interdit. Avant d’ingérer les pilules, il leur est demandé de réciter les préceptes du Temple sataniste (“Le corps d’une personne est inviolable, soumis à sa seule volonté”) et de déclarer : “Par mon corps, mon sang. Par ma volonté, cela est accompli.”
Les satanistes expliquent que ce “rituel d’avortement” a pour objectif de “dissiper les effets d’une persécution injuste”. Le Christian Research Institute, une institution évangélique, a affirmé que les satanistes exploitaient “leur réputation sinistre, et sombre jusqu’à la caricature, pour agiter l’opinion publique et pousser la droite chrétienne à les attaquer en justice”, et les a dépeints comme “les rois des trolls”.
C’est en 2013 que le Temple sataniste a fait les gros titres pour la première fois, quand un homme arborant une paire de cornes de chèvre, accompagné de quatre sbires drapés de noir, a orchestré un rassemblement à Tallahassee, en Floride, contre une loi qui autorisait les élèves à diffuser dans leurs écoles des messages “d’inspiration spirituelle”, dont des prières. Si les écoliers chrétiens avaient le droit de prêcher, alors ledit droit devrait s’appliquer à tout le monde, ont clamé les satanistes.
En 2014, quand l’Oklahoma a fait ériger une gigantesque table de pierre où étaient gravés les Dix Commandements devant le bâtiment du capitole de cet État, le Temple sataniste a annoncé qu’il dresserait son propre monument à peu de distance de là – une grande statue en bronze de Baphomet, hybride d’homme et de bouc associé aux sciences occultes. L’organisation a fait campagne pour que la statue soit placée sur le terrain du capitole, jusqu’à ce qu’un juge décrète que la table des Dix Commandements n’était pas constitutionnelle et qu’elle devait donc être retirée.
SOS Chrétiens d’Orient se réjouit de la création d’un intergroupe « Chrétiens d’Orient » au Parlement européen
Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
Jeudi dernier, à Strasbourg les députés européens se sont accordés pour créer un intergroupe « Chrétiens d’Orient » au Parlement européen. Celui-ci rassemble déjà une soixantaine de parlementaires, venant d’une dizaine de pays, appartenant à quatre groupes politiques ou députés non-inscrits. Il est présidé par Thierry Mariani et se réunira désormais tous les mois.
« Nous nous réjouissons, bien entendu, de la création de cet intergroupe » explique Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient.
« La question des chrétiens d’Orient est brûlante et urgente et ce d’autant plus qu’elle est moins médiatisée aujourd’hui. Il est bon que l’ensemble des institutions, qu’elles soient nationales ou internationales s’en saisissent. C’était le cas à l’Assemblée nationale et au Sénat français. C’est désormais le cas au Parlement européen ». « Il est réjouissant également de voir que cette question est transpartisane, parce qu’elle le mérite » continue-t-il.
SOS Chrétiens d’Orient remercie l’ensemble des députés qui participent à cette belle initiative.
Joe Biden rejoint la franc-maçonnerie
La loge maçonnique Prince Hall a annoncé que le dimanche 19 janvier 2025, le 46e président des États-Unis d’Amérique Joseph Biden a officiellement rejoint sa loge dans l’État de Caroline du Sud.
Yves Daoudal souligne que, ce qui est curieux, est que cette branche de la franc-maçonnerie nord-américaine est spécifiquement pour les Afro-Américains…
En 1821, Pie VII, dans la Constitution apostolique Ecclesiam a Jesu Christo publiée le 13 septembre, a condamné les sociétés secrètes, les décrivant comme un « cancer et un fléau mortel pour la société ». Dans son encyclique Quo graviora mala, le pape Léon XII a renouvelé la condamnation de la franc-maçonnerie et de la carbonerie. Le 26 novembre 1983, la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié une déclaration sur les associations maçonniques, réaffirmant que :
« Le jugement négatif de l’Église à l’égard des associations maçonniques reste donc inchangé, car leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Église et, par conséquent, l’adhésion à ces associations reste interdite. Les fidèles qui appartiennent à des associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent recevoir la Sainte Communion ».
Un an plus tard, l’interdiction a été réitérée et il a été déclaré :
« Seul Jésus-Christ est, en fait, le Maître de la Vérité et c’est seulement en Lui que les chrétiens peuvent trouver la lumière et la force de vivre selon le plan de Dieu, en travaillant pour le vrai bien de leurs frères ».
Le 13 novembre 2023, le Saint-Père François a réaffirmé ce principe en approuvant une lettre adressée à S.E.R. Monseigneur Julito Cortes, évêque de Dumaguete (Philippines) :
« par conséquent, ceux qui sont formellement et consciemment inscrits dans des loges maçonniques et qui ont embrassé les principes maçonniques, tombent sous le coup des dispositions de la Déclaration susmentionnée. Ces mesures s’appliquent également à tous les ecclésiastiques inscrits dans la franc-maçonnerie ».
Nous sommes certains que les quelques évêques de la Conférence Épiscopale Américaine, qui ont soutenu ces dernières années les politiques de Joe Biden, principalement basées sur l’avortement, la moquerie du mariage et l’euthanasie, prendront maintenant fermement position contre cet homme qui s’est toujours dit catholique mais qui n’a fait que promouvoir des politiques de mort.
Les 9 actions pro-vie de Trump au cours de sa première semaine
Liste sans doute non exhaustive :
- Le site Web pro-avortement de Biden a été supprimé
- Ordonnance signée stipulant que la vie humaine commence à la conception
- A gracié 23 Américains pro-vie
- Fin du financement du Planning Familial International
- Amendement Hyde appliqué, interdisant l’utilisation de fonds fédéraux sur l’avortement
- Discours vidéo à la Marche pour la vie
- Mettre fin à la guerre juridique contre les Américains pro-vie
- A approuvé le projet de loi Born Alive pour protéger les survivants de l’avortement
- Signature de la Déclaration de Genève interdisant le droit à l’avortement
Aumôniers militaires, servir la foi et la France
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
- Abbé Y. LALLEMAND, aumônier militaire
- Frederic Pons, journaliste
- Abbé J-Y. DUCOURNEAU, membre de la Congrégation de la Mission aumônier militaire