Ils partent en guerre contre la voiture et s’étonnent ensuite des fermetures d’usines
Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, s’insurge car la firme Renault supprime 350 emplois à la veille de Noël. Mais peut-être fallait-il y penser au moment de partir en guerre contre la voiture, pour la planète, pour le malus écologique, pour les transports en commun ?…
Il n’est inacceptable de condamner 350 emplois et autant de familles à la veille des fêtes.
Emmanuel Macron doit intervenir auprès de Renault pour sauver Fonderie de Bretagne.
Notre communiqué avec @manon_galle, @DamienGirard56, @cfourniereelv, @Senateur_Salmon, @clairedmars… pic.twitter.com/D4hmU1d3UJ
— Marine Tondelier (@marinetondelier) December 21, 2024
En mai 2023, elle affirmait que la voiture, c’est l’industrie du passé :
Défaite pour le lobby LGBT
Pour ceux qui ne reçoivent pas encore la lettre quotidienne du Salon beige, je vous partage cette nouvelle importante :
Chers amis,
Grâce à votre soutien (et à la pugnacité de notre avocat, le cher Jérôme Triomphe), nous avons remporté récemment une importante victoire devant les tribunaux contre le lobby LGBT. Ce dernier prétendait interdire tout appel à la conversion considéré comme « homophobe » ! Au nom de toute l’équipe de Le Salon Beige, je vous adresse mes chaleureux remerciements pour avoir rendu cela possible.
Cependant, malgré cette victoire, un nouveau défi se dresse devant nous. À ce jour, nous n’avons atteint que 38 % de notre objectif de campagne de fin d’année. Comme vous le savez, un groupe de généreux donateurs en France et dans le monde entier a décidé de doubler tous nos dons jusqu’à 250 000 euros. Mieux encore, chaque don mensuel sera doublé pendant une année complète.
Voici comment votre soutien peut faire la différence :
Votre générosité nous permettra d’atteindre notre objectif de 250 000 euros, et continuer à défendre la vie, la famille et la liberté, en France et au-delà.
Les hommes ne naissent pas libres et égaux en droit
Dans le numéro d’octobre de Monde & vie, le philosophe Pierre Manent remet en cause ce dogme républicain qui nous détruit :
[…]
[…]
Vous pouvez retrouver Monde et vie chaque mois sur Le Club de la Presse.
“La civilisation actuelle finira par périr car elle aura coûté trop cher”
Le numéro de Monde & vie du mois d’octobre évoque le philosophe Marcel de Corte, dont l’oeuvre vient d’être rééditée. A cette occasion, le magazine publie ce court texte de 1976 de ce philosophe :
Vous pouvez retrouver Monde et vie chaque mois sur Le Club de la Presse.
“La politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux genres: masculin et féminin”
Donald Trump a déclaré à Phoenix, dimanche 22 décembre, vouloir arrêter le « délire transgenre » dès son premier jour à la Maison Blanche. Dès l’investiture le 20 janvier,
« je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l’armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées ». « La politique officielle des Etats-Unis sera qu’il n’y a que deux genres, homme et femme ».
Donald Trump a également évoqué l’immigration :
« je signerai toute une série de décrets pour fermer notre frontière aux immigrés illégaux et stopper l’invasion de notre pays. Et le même jour, nous allons débuter la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des Etats-Unis ». « Le 20 janvier sera véritablement le jour de la libération en Amérique ». « Tout membre étranger d’un gang sera expulsé et je désignerai immédiatement les cartels comme des organisations étrangères terroristes ».
Les habitants de Beaucaire favorables à l’exposition de la crèche de Noël à l’Hôtel de Ville
Vendredi, le tribunal de Nîmes a condamné à la mairie de Beaucaire à retirer la crèche de Noël exposée au sein de l’Hôtel de ville. La mairie fait appel et a organisé dimanche un référendum local pour demander l’avis des habitants. Le résultat est sans appel et la LDH peut aller se rhabiller.
Les Beaucairois étaient invités à répondre à la question suivante : ” êtes-vous favorable à l’exposition d’une crèche provençale en mairie comme cela se fait depuis 10 ans ? “.
98,56 % se sont prononcées en faveur du maintien de la crèche dans l’enceinte de la mairie.
Succès de la marche nocturne de la jeunesse catholique bretonne
La seconde édition du Feiz e Breizh Noz, qui s’est déroulée dans la nuit du 20 au 21 décembre, a rencontré un franc succès auprès des jeunes catholiques bretons. Près de 350 pèlerins, âgés pour la plupart de dix-huit à trente ans, se sont réunis pour célébrer la foi et la tradition dans une ambiance empreinte de spiritualité et de ferveur. Ils ont prié tout particulièrement pour les vocations en Bretagne, historiquement « terre des prêtres » :
Ce pèlerinage, qui mêle marche nocturne, prières, cantiques, chants et temps de silence, a une nouvelle fois su toucher le cœur des jeunes participants. Partis à la tombée de la nuit la plus longue de l’année, au cœur du Morbihan, les pèlerins ont parcouru aux flambeaux la trentaine de kilomètres qui rallie l’église Saint-Pierre de Sérent à la basilique Notre-Dame du Roncier de Josselin, avant de conclure par une messe à l’aube.
La cohorte lumineuse des marcheurs, divisée en neuf chapitres placés sous la protection de saints bretons, a longé le canal de l’Oust et traversé les bois. Les pauses offraient ressourcement autour de flambées conviviales où résonnaient chants et cantiques de Noël en langue bretonne.
Accompagné par une quinzaine de prêtres, ce pèlerinage portait comme intention de prier pour les vocations. Appel universel à la sainteté, en prenant soin de réfléchir à la vocation religieuse ou sacerdotale en Bretagne. Toute une spiritualité de la nuit s’est ainsi développée : silence du discernement, obscurité propice à l’anonymat et la charité, difficulté du froid pour prier par le corps.
« Jeunesse heureuse, jeunesse courageuse », « Seigneur, donnez-nous des fous », répétaient les organisateurs. Voici l’état d’esprit d’une certaine jeunesse catholique qui, en clamant la joie de Noël dans les campagnes, entend renouer avec la foi populaire, la langue bretonne et la liturgie romaine, afin de se faire toujours plus missionnaire.
Intron-Varia ar Veleion, pedit evidomp !
Notre-Dame du Sacerdoce, priez pour nous !
🌟 Ils sont bien arrivés !#FeizeBreizhNoz pic.twitter.com/6OTuQc5Iq2
— Ξ 𝗙𝗲𝗶𝘇 𝗲 𝗕𝗿𝗲𝗶𝘇𝗵 Ξ (@FeizeBreizh) December 21, 2024
Sainte Françoise-Xavière Cabrini, avec les migrants mais selon la justice
« Parmi les saintes de notre époque, Françoise-Xavière Cabrini s’est distinguée non seulement par son travail infatigable et sa bienfaisance envers tous les pauvres et les malheureux, mais aussi par toutes ces vertus qui font d’une supérieure religieuse un modèle pour sa congrégation et pour les règles qu’elle a établies pour ses filles. Maîtresse comme simple sœur, dans l’enseignement et dans la pratique de l’obéissance, elle réservait à elle-même, lorsqu’elle était supérieure et donnait des ordres aux autres, les tâches et services les plus humbles. Elle aimait profondément la pauvreté, cette pauvreté d’esprit à laquelle Dieu a souvent ajouté les biens de la terre, nécessaires pour accomplir ses œuvres de bien. Sa foi, agissant par la charité (Galates 5, 6), dans l’espérance de la récompense éternelle d’une vie au-delà de ce monde, a toujours animé, guidé et soutenu son esprit dans sa grande activité missionnaire pour le Cœur de Jésus, jusqu’à ce que ce même Cœur lui accorde le repos éternel dans les flammes de son amour divin. »
Le site européiste Euractiv muet suite à la relaxe de Matteo Salvini
Le site européiste Euractiv se délectait de voir Matteo Salvini condamné à six ans de prison pour avoir fait son travail de ministre de l’Intérieur, quand il avait refusé le débarquement d’un bateau des immigrationnistes d’Open Arms en août 2019. Voici le début de l’article publié le 20 décembre sur Euractiv :
Le vice-Premier ministre italien et leader du parti d’extrême droite Lega, Matteo Salvini, risque une peine de six ans de prison dans le cadre du différend sur le navire d’une ONG. Un tribunal de première instance rendra sa décision ce vendredi 20 décembre.
Matteo Salvini est accusé d’enlèvement et d’abus de pouvoir dans l’affaire Open Arms, dans laquelle il a empêché le débarquement de 147 migrants qui avaient été secourus par le navire d’une ONG espagnole au large de Lampedusa en août 2019.
Matteo Salvini, à l’époque ministre de l’Intérieur, avait refusé qu’ils débarquent dans un port italien, et les 147 migrants avaient passé 19 jours en mer, bloqués à bord du navire de l’ONG Open Arms. Le responsable politique d’extrême droite risque six ans de prison s’il est reconnu coupable et condamné à la peine maximale.
Les juges n’ont pas suivi les réquisitions et ont relaxé Salvini, aujourd’hui vice-Premier ministre. « Le délit n’est pas établi », a déclaré le juge. Son avocate avait souligné que « le code pénal italien ne punit pas qui s’oppose à la liberté de débarquer en Italie » et avait dénoncé « l’instrumentalisation des migrants pour combattre des ministres ne plaisant pas à une certaine partie de l’opinion politique ».
Matteo Salvini avait reçu le soutien de plusieurs dirigeants, dont le premier ministre hongrois Viktor Orban, le milliardaire américain Elon Musk, Marine Le Pen, ainsi que de la première ministre italienne Giorgia Meloni.
A ce jour, l’organe de propagande de l’Union européenne Euractiv n’a rien publié suite à la relaxe de Salvini…
Marche pour la Vie 19 janvier 2025 : 50 Ans de Résistance
Depuis 50 ans, la résistance pour la vie n’a jamais faibli. Des figures emblématiques comme Jérôme Lejeune, Jean-Paul II, ou encore Mère Teresa nous ont inspirés. Aujourd’hui, c’est à nous de reprendre le flambeau et d’être la voix de ceux qui n’en ont plus.
Noël : Une fête indéracinable !
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
- Olivier GRENOUILLEAU, historien
- Abbé Simon de NORTBÉCOURT, prêtre de Vannes
- Abbe Dedieu, curé de la paroisse de la Garenne-Colombes
Terres de Mission : Quelles raisons pour le célibat sacerdotal ?
Eglise universelle : Sacerdoce et célibat
Monsieur l’abbé de Lacoste, directeur du séminaire d’Ecône, a condensé en un bref livret de 125 pages “Sacerdoce et célibat”, les vingt principales objections portées contre le célibat sacerdotal. Il y a répondu avec clarté, érudition et charité et nous présente ce précieux travail.
Eglise en France : Contre la légende noire espagnole
Marcelo Gullo Omodeo est historien et professeur d’université dans différents établissements latino américains. Dans un ouvrage très documenté et passionnant “Ceux qui devraient demander pardon – La légende noire espagnole et l’hégémonie anglo-saxonne”, il rappelle les bienfaits de la colonisation espagnole du Nouveau monde, dénonce les origines protestantes de la “légende noire” et fustige le caractère purement commercial et parfois génocidaire des colonisations protestantes. Une rencontre et une lecture décapantes.
Eglise en Marche : L’Association des écrivains catholiques
Nadine Cretin, secrétaire générale de l’Association des écrivains catholiques, présente la prestigieuse association, créée en 1886, qui compta parmi ses membres : René Bazin, Paul Claudel, Daniel Rops, etc. Elle expose les activités de l’association : vente annuelle, prix catholique de littérature, conférences, etc.
« Une saine laïcité »
Dans France catholique, Véronique Jacquier revient sur la visite du pape en Corse :
[…] En effet, le pape François a tenu à mettre en lumière la piété populaire à l’aune de la façon dont est vécue la laïcité sur l’île : « Une saine laïcité », selon les mots repris du pape Benoît XVI, qui « garantit à la politique d’opérer sans instrumentaliser la religion, et à la religion de vivre librement sans s’alourdir du politique dicté par l’intérêt ».
Pour le pape François,
« la Corse peut réaliser cet entrelacement […] où se noue le constant dialogue entre le monde religieux et le monde laïc, entre l’Église et les institutions civiles et politiques ».
C’est la « piété populaire (…) très profondément enracinée » qui permet cette rencontre. « Nous en Corse nous avons gardé cet esprit du sacré, il n’y a pas de rupture dans la tradition qui se fait de père en fils, et nous prônons le message de l’Église qui est celui (…) de l’entraide » et de l’engagement dans la société, souligne fièrement Christian Andréani, de la confrérie Saint-Martin de Patrimonio.
Message pour la France
Le message valait-il pour la Corse et donc pour la France ? Assurément, tant le Saint-Père a souligné à plusieurs reprises l’importance de cette vision positive et « nécessaire » de la laïcité. Avertissant aussi les croyants que considérer la foi comme uniquement du domaine privé est « hérétique ».
De cette laïcité à la corse découle en effet une façon très naturelle de mêler la religion et le politique dans l’espace public. Cette singularité s’explique par des raisons historiques : en 1735, les Corses s’affranchissent de la tutelle de Gênes, et placent alors l’île sous la protection de la Vierge Marie, en la faisant reine de l’île dans la première Constitution. Par ailleurs, l’hymne corse est aussi une hymne mariale : le « Dio vi salvi Regina », chanté aussi bien à la fin d’une rencontre sportive que dans une fête familiale. […]
Pour un Noël en esprit de chrétienté avec Dom Gérard
De Rémi Fontaine :
Il y a tout juste quarante ans, alors que le monastère du Barroux était en pleine construction, j’avais interrogé son père-abbé, Dom Gérard, un peu avant Noël (Présent du 22 décembre 1984). En ces nouveaux temps de guerres extérieures et intérieures, de graves discordes dans la cité et au sein-même de l’Eglise, ses mots résonnent toujours d’une actualité saisissante, avec la même espérance (contra spem !). Ils nous rappellent que la tradition (comme la chrétienté) n’est pas une révolution contraire pas plus que la vérité n’est le contraire d’une erreur, au risque de devenir une erreur contraire. Dégagé des dialectiques stériles et des parti-pris idéologiques, sans être pour autant dépourvu de pugnacité et de ténacité, l’esprit de chrétienté (comme l’esprit de tradition) demeure toujours un esprit de bien commun et de conformité au réel, éclairé d’une lumière supérieure baignée de charité. Celle que nous apportent précisément l’âme des cathédrales et le mystère de la nuit de Noël. Extraits. – Rémi Fontaine
— Qu’appelez-vous l’esprit de chrétienté ?
— Une certaine forme de charité. Même dans les combats temporels, éviter les mauvais coups ; garder une certaine noblesse, une hospitalité de l’intelligence et du cœur : regarder l’adversaire d’aujourd’hui comme l’allié de demain. Se porter au secours des valeurs, fussent-elles imparfaites, pour les redresser, les imprégner de spirituel, ce qui ne va pas sans une pointe d’esprit missionnaire. Protéger les germes de reconstruction et de renaissance : la famille, l’école, les mouvements de jeunesse et, bien sûr, nos traditions religieuses.
Enfin, le sens communautaire. À l’inverse du faux œcuménisme (l’unité sans la vérité), l’esprit de chrétienté rassemble la communauté humaine avec ses tâtonnements, ses échecs et ses réussites, ses valeurs de culture et de civilisation, et les presse vers le Ciel sous la Royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui fait tenir l’ensemble comme une clef de voûte.
— Mais, mon Père, vous reconnaissez que toutes les pierres ne sont pas aptes à construire la Cathédrale ?
— Sans doute ; mais les pierres dont la taille ne convient pas pour entrer dans l’édifice peuvent peut-être servir à pierrer le chemin qui y donne accès. C’est affaire de prudence, de patience et de discernement. Et de bienveillance aussi. La méfiance continuelle n’est pas plus politique que la naïveté.
Si Jeanne d’Arc avait attendu, pour partir en guerre, que les hommes qui combattaient sous ses ordres soient totalement purs, elle ne serait jamais partie. Mais – et c’est là le miracle de la sainteté – elle pleurait à cause des péchés des hommes d’armes et elle assainissait l’atmosphère autour d’elle.
Permettez-moi de vous citer, en terminant, un verset de psaume que nous chantions la semaine dernière : « Dominus dabit benignitatem et terra nostra dabit fructum suum. » Le Seigneur donnera la Bonté en cette nuit de Noël que nous préparons. Et notre terre donnera son fruit. Dieu veuille que ce fruit soit aussi savoureux que les fruits produit jadis sur notre terre française par des siècles de chrétienté.
Quatrième dimanche de l’Avent : Roráte cæli désuper et núbes plúant jústum
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Comme toute la liturgie à cette époque, la Messe du IVe Dimanche de l’Avent a pour but de nous préparer au double avènement du Christ, avènement de miséricorde à Noël et avènement de justice à la fin du monde. L’Introït, l’Évangile, l’Offertoire et la Communion font allusion au premier, l’Épître se réfère au second et la Collecte, le Graduel et l’Alléluia peuvent s’appliquer à l’un et l’autre.
Les trois grandes figures qui préoccupent l’Église pendant l’Avent se retrouvent dans cette messe. C’est Isaïe, Jean-Baptiste et la Vierge Marie. Le Prophète Isaïe annonce de Saint Jean-Baptiste qu’il est :
« La voix qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur ; rendez droits tous ses sentiers : car toute chair verra le salut de Dieu. Et la parole du Seigneur se fit entendre à Jean dans le désert et il vint dans tout le pays qui est aux environs du Jourdain et il prêcha le baptême de la pénitence (Év.).
Jean, explique Saint Grégoire, disait à ceux qui accouraient en foule pour être baptisés : Race de vipères, qui vous a montré à fuir la colère à venir ? Or la colère à venir est le châtiment final, que ne pourra fuir le pécheur, s’il ne recourt maintenant aux gémissements de la pénitence. L’ami de l’Époux nous avertit de faire, non seulement des fruits de pénitence, mais de dignes fruits de pénitence. Ces paroles sont un appel à la conscience de chacun, l’invitant à acquérir par la pénitence un trésor de bonnes œuvres d’autant plus grand qu’il s’est causé de plus grands dommages par le péché (3e Nocturne). Dieu, dit aussi Saint Léon, nous apprend lui-même par le Saint Prophète Isaïe : je conduirai les aveugles dans une voie qu’ils ne connaissent pas et je convertirai devant eux les ténèbres en lumière et je ne les délaisserai pas. L’apôtre Saint Jean nous explique de quelle manière ce mystère s’est accompli lorsqu’il dit :
Nous savons que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l’intelligence pour que nous connaissions le vrai Dieu et que nous soyons en son vrai Fils (2e Nocturne)
À l’origine ce dimanche n’avait pas de messe propre, car il arrive au lendemain du samedi des Quatre-Temps d’hiver. Dans l’Église primitive, les samedis des Quatre-Temps étaient des solennités très importantes, car on y conférait les ordinations, notamment sacerdotales ; la cérémonie se prolongeait toute la nuit et servait de messe pour le dimanche. Lorsqu’elle a été avancée au samedi matin, il a fallu une nouvelle messe pour le dimanche. Les chants ont été repris en grande partie à celle du mercredi précédent, à laquelle est lu l’Évangile de l’Annonciation, et ces chants sont également en partie ceux de la fête de l’Annonciation. Le rapprochement entre ce dimanche et cette fête est bien normal puisque nous sommes à quelques jours de Noël : l’annonce de l’ange, le fiat de Marie et la conception virginale du Sauveur préparent directement la Nativité. Nous trouverons à l’Offertoire les paroles mêmes de l’ange à la Très Sainte Vierge, l’Ave Maria, mais c’est elle encore que salue le prophète Isaïe à l’Introït et à la Communion, deux grands textes qui annoncent le mystère de l’incarnation, l’un d’une manière symbolique et pleine de poésie, l’autre de façon beaucoup plus directe.
► Introït : Roráte cæli désuper
La première phrase de l’Introït est bien connue, car c’est un refrain du temps de l’Avent, qui a été repris dans un chant populaire que l’on entend encore assez souvent.
Roráte cæli désuper et núbes plúant jústum aperiátur térra et gérminet salvatórem.
Cieux envoyez d’en haut la rosée et que les nuées fassent pleuvoir le juste, que la terre s’ouvre et fasse germer le sauveur.
Cette rosée qui tombe du ciel pour féconder la terre et faire descendre le juste, c’est à dire Dieu lui-même, c’est le Saint Esprit, et la terre qui s’ouvre sous cette influence céleste et fait germer le sauveur, c’est évidemment le sein de la Vierge Marie. Déjà à la Communion du premier dimanche de l’Avent nous avions chanté : » Notre terre donnera son fruit. «
La mélodie de cet Introït est aussi gracieuse et lyrique que le texte, et elle est très expressive. Elle s’élève jusqu’aux hauteurs célestes sur le mot desuper, puis elle redescend dans les profondeurs de la terre sur les derniers mots germinet salvatorem. Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 18, qui acclame Dieu présent dans sa création, et particulièrement dans le soleil levant, image du Messie qui va venir, nous le verrons bientôt.
Cæli enárrant glóriam Déi, et ópera mánuum éjus annúntiat firmaméntum
Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament révèle l’œuvre de ses mains.
► Graduel : Prope est
Comme l’Introït de ce dimanche, le Graduel a été repris à la messe du mercredi des Quatre Temps de l’Avent, mais il est sans rapport direct avec la fête de l’Annonciation, et reprend les grands thèmes généraux du temps de l’Avent.
Le texte est tiré du psaume 144, l’un des derniers du psautier qui constituent une grande doxologie. C’est donc un psaume de louange pure, célébrant toutes les perfections divines :
Própe est Dóminus ómnibus invocántibus éum, ómnibus qui ínvocant éum in veritáte.
Le Seigneur est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent avec sincérité. Que ma bouche proclame la louange du Seigneur et que toute chair bénisse son saint Nom.
Le premier verset qui est chanté ici a été évidemment choisi à cause des mots prope est Dominus : le Seigneur est proche. Comme les paroles analogues de saint Paul que nous avons entendues dans l’Introït de dimanche dernier, celles-ci s’appliquent d’abord à la proximité permanente du Seigneur, toujours attentif à nos prières. Mais ici, à quelques jours de la venue du Sauveur, la liturgie les applique à la proximité dans le temps qui ravive notre espérance. Quant au deuxième verset il a sans doute été choisi à cause des mots omnis caro, qui représentent d’abord tous les êtres vivants bénissant le nom du Seigneur, mais on peut les rapprocher des mots Verbum caro factum est de l’Évangile, et y voir une allusion à l’Incarnation qui va s’accomplir. Cette chair, c’est la nature humaine que le fils de Dieu va assumer, nous entraînant à sa suite dans la grande louange qu’il adresse sans cesse à son Père. La mélodie est faite de formules habituelles aux Graduels avec de grandes vocalises très fleuries ; on remarquera particulièrement celle qui termine la première partie avec son beau crescendo très enthousiaste.
► Alléluia : Véni, Dómine
Après l’affirmation pleine d’espérance du Graduel nous retrouvons à l’Alléluia du quatrième dimanche de l’Avent la grande supplication de ce temps liturgique qui semble se faire plus pressante encore à l’approche du but :
Véni, Dómine, et nóli tardáre, reláxa facínora plébis túæ.
Venez Seigneur, ne tardez pas, remettez les péchés de votre peuple.
On retrouve le mot veni que nous avons entendu deux fois dimanche dernier. C’est vraiment le grand cri de l’Avent qui est lancé encore une fois avant d’être exaucé. Ce texte n’est pas littéralement tiré de la Sainte Écriture, mais il est vraiment le résumé et la quintessence de toutes les prières de ce temps. Il insiste particulièrement sur le caractère rédempteur de la venue du Sauveur pour racheter nos péchés.
Mélodiquement cet Alléluia est assez curieux, car le mot Alléluia et le verset n’ont pas l’air faits pour aller ensemble. L’Alléluia a une belle mélodie ample et lyrique, par moments enthousiaste ; le verset est une supplication très expressive. La première phrase qui lance l’appel » Venez Seigneur » commence dans le grave très humblement puis s’élève progressivement en un grand crescendo ; la deuxième phrase s’attarde en une longue vocalise sur le mot facinora (nos péchés) qu’on n’en finit pas de dénombrer. Certains commentateurs ont vu dans le motif mélodique qui se répète trois fois de suite, un triple mea culpa. Enfin ce verset s’achève à nouveau par une grande vocalise très ample, descendant dans le grave pour conclure dans la paix et la confiance.
Jean prépare les âmes à la venue du Christ par le baptême de pénitence (Évangile de saint Luc 3, 3).
► Offertoire : Ave María
Après les textes typiques de l’Avent que nous avons trouvés dans le Graduel et l’Alléluia, nous retrouvons dans le chant de l’Offertoire la Sainte Vierge et l’Annonciation, puisque son texte n’est autre que la salutation de l’ange Gabriel, complétée par les paroles de Sainte Élisabeth au jour de la Visitation :
Ave María, grátia pléna, Dóminus técum, benedícta tu in muliéribus, et benedíctus frúctus véntris túi.
Il est évidemment inutile d’en donner la traduction. On peut noter que c’est un des rares chants d’Offertoire des dimanches et fêtes de l’année dont le texte soit tiré de l’Évangile ; il n’y en a, semble-t-il, qu’un autre, l’Offertoire Angelus Domini du dimanche de Quasimodo, encore un ange qui s’adresse à une femme…
On trouve dans la liturgie de nombreuses mélodies sur le texte de l’Ave Maria, celle-ci est peut-être la plus ancienne, et peut-être la plus belle ; ses grandes vocalises souples et élégantes sont vraiment dignes de celle à qui elles s’adressent.
► Communion : Ecce Virgo
Nous trouvons dans l’antienne de Communion du quatrième dimanche de l’Avent la deuxième grande prophétie d’Isaïe annonçant le mystère de l’incarnation. Mais elle n’utilise pas, comme celle de l’Introït, un langage symbolique et imagé ; elle annonce directement et avec précision le grand miracle qui va s’accomplir :
Écce vírgo concípi et et páriet fílium, et vocábitur nómen éjus Emmánuel
Voici qu’une vierge concevra et mettra au monde un fils, et le nom dont on l’appellera c’est Emmanuel.
Emmanuel en hébreu signifie » Dieu avec nous « . Ce texte est assez précis pour se passer de commentaires.
La mélodie a une certaine parenté avec celle de l’Introït. Elle est aussi gracieuse et lyrique. La première phrase très légère, monte en un grand crescendo jusqu’au sommet sur les mots pariet filium ; la deuxième phrase, plus retenue, s’attarde surtout sur le mot Emmanuel de façon très expressive.
Le président de CatholicVote nommé ambassadeur des Etats-Unis auprès du Saint-Siège
Donald Trump, le nouveau président des États-Unis, a nommé l’Ambassadeur de Washington près le Saint-Siège. Brian Burch, président de CatholicVote, groupe de pression catholique qui avait fait campagne activement pour Donald Trump depuis janvier 2024, a été annoncé comme le prochain ambassadeur à ce poste diplomatique.
Le National Catholic Reporter, organe catholique progressiste américaine, s’en désole. Brian Burch avait mis en cause Fiducia Supplicans. Il succèdera à Joe Donnelly, ancien élu démocrate, mais cependant assez conservateur (pro-vie et même un temps opposé au mariage homosexuel).
L’étonnante histoire des apparitions de Guadalupe
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent David Caron, auteur de « Notre-Dame de Guadalupe : l’image face à l’histoire et à la science », dans l’émission les Belles figures de l’Histoire :
Gentil ne signifie pas conciliant : saint Pierre Canisius
« L’importance de Canisius repose sur une combinaison harmonieuse, rare pour son époque, entre une fermeté dogmatique dans les principes et une attitude de respect. Sa mission principale visait à guérir les racines spirituelles de chaque croyant et du corps de l’Église dans son ensemble, ainsi qu’à revitaliser la communauté chrétienne. »
« Je professe avec franchise, avec saint Jérôme, être uni à celui qui est uni au Siège de Pierre, et je proteste, avec saint Ambroise, de suivre en toutes choses cette Église romaine que je reconnais respectueusement, avec saint Cyprien, comme la racine et la mère de l’Église universelle. Je m’attache à cette foi et doctrine que j’ai apprise enfant, confirmée jeune homme, enseignée adulte, et que jusqu’à présent, avec mon faible pouvoir, j’ai défendue. Ce qui me pousse à faire cette profession n’est autre que la gloire et l’honneur de Dieu, la conscience de la vérité, l’autorité des Saintes Écritures canoniques, le sentiment et le consensus des Pères de l’Église, le témoignage de la foi que je dois à mes frères, et enfin le salut éternel que j’attends au Ciel et la béatitude promise aux vrais fidèles. »
« Si, à cause de cette profession, je suis méprisé, maltraité et persécuté, je le considérerai comme une grâce et une faveur extraordinaires, car cela signifiera que vous, mon Dieu, me donnez l’occasion de souffrir pour la justice, et que vous ne voulez pas que je sois bien vu par ceux qui, en tant qu’ennemis déclarés de l’Église et de la vérité catholique, ne peuvent être vos amis. Cependant, pardonnez-leur, Seigneur, car, soit parce qu’ils sont incités par le démon et aveuglés par l’éclat d’une fausse doctrine, ils ne savent pas ce qu’ils font, soit ils ne veulent pas le savoir. »
« Accordez-moi toutefois cette grâce : qu’en vie et en mort je rende toujours un témoignage digne de la sincérité et de la fidélité que je vous dois, à vous, à l’Église et à la vérité ; que je ne me détourne jamais de votre saint amour et que je reste en communion avec ceux qui vous craignent et gardent vos préceptes dans la sainte Église romaine, à laquelle je soumets avec un esprit prêt et respectueux moi-même et toutes mes œuvres. Que tous les saints, triomphants au Ciel ou militants sur terre, unis de manière indissoluble dans le lien de la paix dans l’Église catholique, exaltent votre immense bonté et prient pour moi. Vous êtes le commencement et la fin de tous mes biens ; à vous soient en toutes choses louange, honneur et gloire éternelle. »
« C’est bien une caractéristique de saint Pierre Canisius : savoir composer harmonieusement la fidélité aux principes dogmatiques avec le respect dû à chaque personne. Saint Canisius a fait la distinction entre l’apostasie consciente, coupable, de la foi, et la perte de la foi non coupable, du fait des circonstances. Et il a déclaré, à l’égard de Rome, que la plupart des Allemands passés au protestantisme étaient sans faute. À un moment historique de fortes oppositions confessionnelles, il évitait — c’est quelque chose d’extraordinaire — l’âpreté et la rhétorique de la colère — quelque chose de rare comme je l’ai dit en ces temps de débats entre chrétiens, — et il visait uniquement à la présentation des racines spirituelles et à la revitalisation de la foi dans l’Église. C’est à cela que servit la connaissance vaste et profonde qu’il avait des Écritures Saintes et des Pères de l’Église : cette même connaissance sur laquelle s’appuya sa relation personnelle avec Dieu et l’austère spiritualité qui lui venait de la devotio moderna et de la mystique rhénane. La spiritualité de saint Canisius se caractérise par une profonde amitié personnelle avec Jésus. Il écrit, par exemple, le 4 septembre 1549 dans son journal, parlant avec le Seigneur : “Toi, à la fin, comme si tu m’ouvrais le cœur du Très Saint Corps, qu’il me semblait voir devant moi, tu m’as commandé de boire à cette source, en m’invitant pour ainsi dire à puiser les eaux de mon salut à tes sources, ô mon Sauveur”. Puis il voit que le Sauveur lui donne un vêtement en trois parties qui s’appellent paix, amour et persévérance. Et avec ce vêtement composé de paix, d’amour et de persévérance, Canisius a mené son œuvre de renouveau du catholicisme. Son amitié avec Jésus — qui est au centre de sa personnalité — nourrie par l’amour de la Bible, par l’amour du Sacrement, par l’amour des Pères, cette amitié était clairement unie avec la conscience d’être dans l’Église un continuateur de la mission des Apôtres. Et cela nous rappelle que chaque évangélisateur authentique est toujours un instrument uni — et cela même le rend fécond — avec Jésus et avec son Église. »
Attentat en Allemagne : Le Monde craint… que cette attaque exacerbe le débat politique
Une voiture a foncé sur les promeneurs vendredi aux alentours de 19h au marché de Noël de la ville de Magdebourg, dans l’Est de l’Allemagne. L’attaque aurait fait 60 à 80 blessés. Le conducteur, immigré d’Arabie, a foncé directement sur la foule puis a été arrêté et placé en garde à vue.
Cet homme exerce comme médecin dans la région de Saxe-Anhalt. Agé de 50 ans, il serait arrivé en Allemagne en 2006. Il était titulaire d’un titre de séjour.
Le Monde a aussitôt réagi ainsi :
Evidemment, à l’approche des élections et alors que l’Allemagne connaît une crise politique comparable à la France, cet attentat ne risque pas de faire l’affaire des gauchistes…
Petit retour :
- 2014 : Une police de la charia fait scandale en Allemagne
- Nouvel An 2016 : 2000 hommes, la plupart d’origine maghrébine, ont agressé 1200 femmes à Cologne, Hambourg et dans d’autres villes allemandes dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.
- Eté 2023 : Dans plusieurs piscines allemandes de Berlin, des échauffourées impliquant des jeunes immigrés ont conduit à la fermeture de deux établissements. La police a dû intervenir pour mettre un terme à des violence et faire évacuer les visiteurs. Les employés se plaignent de «l’ampleur intolérable» des problèmes, souvent causés par des jeunes «issues de familles arabes, parfois tchétchènes».
- novembre 2024 : le chef de la police de Berlin conseille aux juifs et aux homosexuels d’être prudents dans «certains quartiers»
Et que fait la gauche allemande ?
Des députés proposent une loi visant à interdire l’AfD.
Et que fait la droite allemande ?
Elle préfère s’allier avec l’extrême-gauche, notamment un ancien sous-officier de la Stasi.
Hier sur X, Elon Musk a diffusé un message de soutien à l’AFD… :
Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne
Only the AfD can save Germany https://t.co/Afu0ea1Fvt
— Elon Musk (@elonmusk) December 20, 2024
Cette même AFD avec laquelle le RN de Marine Le Pen refuse de s’allier…
Immersion dans la Rome de Jules César
Après avoir évoqué Victor Hugo, les Mousquetaires, le débarquement allié, la Cité de l’Histoire se tourne maintenant vers la Rome antique. Depuis le 19 décembre et pour quelques mois, vous pouvez vivre une immersion au sein de la Rome antique, ses batailles, sa vie, sa politique, ses intrigues et ses moeurs.
Dans une immense arène de forme elliptique, le spectacle se déroule tout autour de vous et retrace l’épopée de César : ses campagnes militaires, ses décisions politiques, et l’héritage qu’il a laissé à Rome et au monde. En fusionnant reconstitutions historiques, animations 3D, sons immersifs et récits captivants, cette projection retrace l’ascension de César, ses stratégies militaires ingénieuses, et l’influence durable de son règne. Une expérience éducative et spectaculaire, conçue pour émerveiller petits et grands.
Retrouvez également la frise chronologique, avec des cartes interactives et un pan réservé à l’histoire de la Rome antique, ainsi que le parcours immersif pour remonter le temps. Pédagogique, ce spectacle idéal sera bénéfique pour les écoles et collèges, ainsi que pour les familles.
Les heureuses évolutions de la pratique judiciaire en France en 2024
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Être reconnu par la police après un cambriolage sur des images d’une caméra de surveillance privée ne permet pas à la justice de vous condamner. Même si vous le faites en bande organisée. Même si vous êtes récidiviste. Même si l’on retrouve chez vous la voiture que vous avez volée et le coffre-fort que vous avez dérobé et forcé. Tout cela me paraît fort justifié. (motif de la relaxe : la gendarmerie n’avait pas demandé au juge la permission d’exploiter les images de la caméra).
Soixante-quinze cambriolages commis avec violence ne vous vaudront pas plus d’être incarcéré dans l’attente de votre jugement. Même si vous arrêter nécessita la mobilisation du Raid et de la BRI …Excusez du peu ! Même si la préventive n’aurait duré qu’un peu plus d’un mois puisque le jugement aura lieu mi-janvier. D’évidence, les gitans auteurs des faits ne sauraient partir faire du tourisme en Roumanie ou ailleurs d’ici le jugement. D’ailleurs ces aimables citoyens reviennent spontanément dans les lieux où on ne les attend pqs, les aires de stationnement pour les gens du voyage. Viendront-ils aussi là où ils sont attendus, le tribunal ? L’avenir le dira. Après tout …les laisser en liberté est bien justifié par la rareté de leurs méfaits : 75 vols ou tentatives de vol depuis le mois d’août.
Mais les évolutions ne concernent heureusement pas que l’incarcération. Ou plutôt si ! Quand d’aventure des pauvres victimes condamnées par la justice sont incarcérées, encore faut-il ne pas les empêcher de s’échapper. Le contraire serait tout de même fort injuste. Bref, le tribunal administratif près Le Canet vient d’interdire à la pénitentiaire l’usage de drones au-dessus de la prison. Le directeur de celle-ci eut beau plaider contre la Cimade et le GISTI que 5 évasions réussirent dans cette prison entre juillet et octobre 2024, il fut débouté au motif que cela mettrait en cause les libertés fondamentales des prévenus et des condamnés. À commencer par celle de se faire livrer leur dose de shit …et de s’évader sans doute. Un peu comme les prisonniers de guerre des années 40 avaient devoir de tenter l’évasion…
Nous n’oublierons pas l’heureuse et récente remise en liberté des cinq individus qui ont tabassé deux policiers en civil. Dans l’attente de leur jugement, ces braves gens, pacifiques et peu coutumiers d’un comportement violent, probablement agressés par des forces de l’ordre, hors service, ne renouvelleront pas le moindre coup. La période festive et pacifique de Noël et du Nouvel An influera en ce sens.
Réjouissons nous de ces heureuses avancées du droit en France. Remercions la magistrature et …poursuivons de danser avec les musiciens du Titanic. Après tout …l’adage est bien d’avoir confiance en la justice de notre pays 😉
Bertrand du Boullay
Chronique à retrouver sur Riposte Laïque
https://ripostelaique.com/les-heureuses-evolutions-de-la-pratique-judiciaire-en-france-en-2024.html
Les musulmans en Europe – hier et aujourd’hui
Voici le texte et la vidéo de la conférence intitulée “Les musulmans en Europe – hier et aujourd’hui “ que l’Abbé Guy Pagès a donnée lors du congrès international qui s’est tenu à l’Académie de la culture sociale et médiatique (AKSiM) de Toruñ (Pologne) du 29 au 30 novembre 2024 sur le thème : “Les catholiques et l’identité de l’Europe“.
Résumé :
Hier, l’Islam pénétra l’Europe à l’ouest via l’Espagne et les pays méditerranéens, par les Arabes et les Berbères ; au sud, via la Grèce et les Balkans, par les Turcs ; à l’est, via le sud de la Russie jusqu’en Pologne et en Lituanie, par les Mongols, mais il a toujours été repoussé. Ainsi les peuples européens défendant leur choix de vivre dans la liberté du Christ, ont-ils tissé une civilisation unique, qui a illuminé le monde entier par la bonne nouvelle que la vérité est connaissable, et que l’amour est donné gratuitement. Or, dès les années 1980, les Frères musulmans repérant Bruxelles comme le « ventre mou » de l’Europe sont venus s’y installer sans grande résistance, là, au cœur de l’Europe de l’Ouest, à proximité des institutions européennes. Enrichissement mutuel ou capitulation ? Après « les mille ans » qu’a duré la chrétienté, faut-il voir dans l’immigration musulmane « nombreuse comme le sable de la mer, l’armée de Satan rassemblée pour la guerre et investir le camp des saints (Ap 20.8-9) » ? En tout cas, le Président de la Turquie, M. Erdogan, qui rêve de rétablir le califat, devant des milliers de partisans rassemblés le 28 octobre 2023, nous pose la question : « Ô l’Occident, je m’adresse à vous : voulez-vous relancer une nouvelle croisade du Croissant contre la Croix ? »
Voici la conclusion de cette conférence donnée par l’abbé Pagès :
Hier, l’Europe a chassé l’islam hors de ses frontières, aujourd’hui elle l’accueille. L’islam a-t-il changé ? Non, il ne le peut pas : Allah et le Coran sont immuables. « La coutume d’Allah ne change pas (Coran 33.62 ; 35.43 ; 48.23) » C’est donc l’Europe qui a changé. Et elle a changé parce qu’elle a renié « le Maître des rois de la terre (Ap 1.5) ». La première palestinienne canonisée, sainte Marie de Jésus crucifiée, prophétisait : « Au début de l’Église, les chrétiens ont été conduits à apostasier sous le coup du fer et du feu, mais à la fin du monde, ils le seront par l’amour du confort et de la vie facile. » Hier, l’islam a entrepris la conquête du monde par la violence, aujourd’hui il le fait au nom des Droits de l’homme. Que fait le bon berger lorsque le loup entre dans la bergerie ? Le chasse-t-il, ou non ? Saint Jean, le disciple pour qui Dieu est Amour, nous dit : « Quiconque n’aime pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu, mais celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si donc quelqu’un vient à vous sans cette doctrine, ne le recevez pas chez vous, et ne le saluez pas. Qui le salue participe à ses œuvres mauvaises. (2 Jn 1.9-11) » Notre salut implique de cesser de considérer l’islam comme un autre christianisme, de cesser de pactiser avec lui (Cf. 2 Co 6.14-18). N’oublions jamais la leçon que saint Pie X a donné lors de la béatification de Jeanne d’Arc, envoyée pour chasser les Anglais hors de France : « La force principale des mauvais, c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens. »
Abandonnée par son mari, elle implore le Ciel et met tout en œuvre pour reconquérir l’infidèle
De Raphaëlle Coquebert sur le site des accueils Louis et Zélie :
Après 20 ans de mariage et trois enfants, Louis se prend de passion pour une autre femme que la sienne et quitte le domicile conjugal. À terre, son épouse Sophie implore le Ciel de l’aider et met tout en œuvre pour reconquérir l’infidèle.
C’était en 2012. Nous avions 20 ans de mariage au compteur durant lesquels il nous était déjà arrivé de peiner à communiquer l’un avec l’autre. Pour y remédier, nous avions eu besoin de nous tourner vers un mouvement proposant des échanges en profondeur entre couples : la branche Couples et Familles de Fondacio. Nous avions tous deux un parcours de foi avec des hauts et des bas -pas toujours synchronisés- sans être très pratiquants ; mais qui mieux que l’Eglise pour aider à prendre soin de son mariage ? Fondacio donne des clés afin d’instaurer un dialogue de qualité entre maris et femmes et propose des soirées d’échange mensuel avec d’autres couples : nous en tirions un réel bienfait.
Mon mari travaillait à Paris trois jours par semaine, voyageait beaucoup. Insensiblement, nous nous éloignions l’un de l’autre. C’est alors qu’il a rencontré quelqu’un lors d’un déplacement professionnel… En quelques mois, les liens avec cette femme se sont resserrés. Il parlait de cette collaboratrice avec tant d’enthousiasme que j’ai commencé à sentir planer une menace sur notre famille. Le choc de ce pressentiment m’affectait jusqu’aux tréfonds de mon être. Mais face à l’attitude fuyante de mon mari, je ne savais comment me comporter : j’étais au trente-sixième dessous.
C’est alors que je me suis rapprochée du Ciel : tout en étant croyante, je ne prenais pas le temps de prier, de m’asseoir pour un cœur à cœur silencieux avec Dieu. Tandis que là, j’ai… comment dire ? littéralement plongé dans la prière. Oui, c’est ça : plongé. Si bien que j’ai éprouvé le besoin de faire une retraite : au cours de cette « Marche des Mères », week-end entre femmes organisé par la Communauté de l’Emmanuel , j’ai reçu cette parole de l’Ancien Testament (Ézéchiel 36:26) : « J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. » Ma conversion était en marche.
Pâques est arrivé. Nous étions tous en famille avec nos trois filles -entre 13 et 20 ans. Ma souffrance était visible. Je me sentais trahie, mais n’osais aborder le sujet de front avec mon mari. On peut dire que cette semaine-là, j’ai vécu ma Passion à moi, en union avec celle du Christ.
Enfin, le dimanche de la divine Miséricorde [premier dimanche qui suit la fête de Pâques, NDRL], j’ai crevé l’abcès. Nous avons eu un échange en vérité avec Louis, qui a reconnu les faits. A nouveau, je me suis raccrochée à ma foi : j’ai commencé une neuvaine à saint Joseph et suis allée me confesser.
Ce qui m’a donné la force nécessaire pour aller trouver mon mari quelques jours après et lui demander pardon pour tous mes manquements. J’ai eu cette grâce de pardonner dès le début, comme pour remettre les compteurs à zéro. Hélas, lui était comme ailleurs, dans une bulle très loin de moi. Il m’a annoncé vouloir quitter la maison.
C’est vraiment ma foi qui a été ma bouée de sauvetage : un livre bouleversant de méditations écrit par un pasteur protestant ainsi que la contemplation d’une image du Christ trouvée sur le net, celle du tableau miséricordieux de Cracovie. Je n’avais pas l’habitude de prier le chapelet, ni de faire des neuvaines. Je les ai enchaînés pour tenir. Car j’étais au plus bas, ne dormais plus, maigrissais à vue d’œil…
Tandis que mon mari se préparait à nous quitter -nous faisions chambre à part-, j’ai été trouver sa famille (ses parents, sa sœur, sa cousine) : ils n’en revenaient pas. Louis, cet homme si sage qui n’avait jamais déraillé du droit chemin ! Tous m’ont soutenue, nous avons même fait ensemble une neuvaine à la Divine Miséricorde durant laquelle j’ai ressenti une vraie compassion pour mon mari, et même pour elle… Je me suis accrochée à cette dévotion à la Divine Miséricorde.
Le 2 mai, jour de nos 20 ans de mariage, j’ai eu une nouvelle conversation avec mon mari. Même s’il restait silencieux, je le sentais touché par mes paroles. Il m’a même offert un petit bijou. Du reste, il était respectueux, on ne s’est jamais disputé -sauf le jour de son départ. Il n’y avait pas de colère, c’était calme et douloureux.
Paradoxalement, je sentais que je devais prendre les armes, qu’il y avait un combat à mener et que je pouvais remporter la victoire. C’était de l’ordre du combat spirituel.
Je lisais tous les jours la Parole du Christ, et au plus profond de moi, j’étais en paix. A plusieurs reprises, j’ai eu le sentiment que la Vierge Marie me prenait sous son manteau.
En juillet, nous avons maintenu notre semaine de vacances familiales au Maroc. Drôle de situation… Au mois d’août, je suis partie en Pologne sur les traces de saint Jean-Paul II et de sœur Faustine : c’était comme un appel auquel j’ai consenti. J’ai déposé des intentions de prière pour notre couple et tous les couples en souffrance dans moult sanctuaires de Pologne ! Là-bas, un homme inspiré m’a dit que je recevrais de grandes grâces : en effet, je suis rentrée de ce pèlerinage emplie de confiance et de paix.
Pourtant, depuis son logement parisien, Louis ne donnait plus de nouvelles. Mais je pressentais que quelque chose se passait. Chaque année nous faisons une randonnée en famille fin août, que nous avions aussi maintenue : je sais, c’est surréaliste !
Les jours qui précédaient ces retrouvailles, j’ai crié vers le Ciel. J’étais à bout de forces. Et le miracle s’est produit : un matin, mon mari s’est senti incapable de travailler et comme poussé à aller prier devant le Saint-Sacrement. Il s’est rendu à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre : là, il a fondu en larmes et pris la décision de rentrer, pour ses enfants. Il commençait à sortir de sa bulle, à être en manque de sa famille et de ses amis.
Un combat spirituel de taille s’est joué en lui ce jour-là. Le soir même, il a rompu avec cette femme et m’a adressée un SMS :
« Je rentre à la maison. »
Il est rentré en effet le 10 août, le jour de sa fête. Le plus beau jour de ma vie.
Le chemin de reconstruction a été long. Louis m’a confié qu’il n’aurait pas regagné le foyer s’il n’y avait pas eu mon pardon. Il se savait accueilli sans réserve. Mais son combat spirituel n’était pas terminé. Il a duré jusqu’à Pâques de l’année suivante, où il a reçu la grâce d’être guéri de sa passion amoureuse pour cette femme.
L’histoire ne s’arrête pas là. En guise de réconciliation, nous sommes partis en vacances en amoureux à Séville. J’avais alors 45 ans et mon retour à Dieu m’avait conduit à retirer le stérilet que je portais. Et je suis tombée enceinte… alors que notre dernière fille avait 13 ans ! Sur le moment, Louis a mal réagi, il s’est senti piégé. Mais moi j’avais l’intuition dès le départ que ce serait un fils, le fils dont il rêvait ! Et c’est ce qui s’est passé. Nous avons été comblés de grâces, car tout s’est déroulé pour le mieux, ce qui n’était pas gagné, vu mon âge.
Dès lors, mon mari a vécu comme moi une vraie conversion spirituelle. Il a cheminé avec Fondacio, avec l’Emmanuel, avec les camps Optimum, où il a pu témoigner de son parcours.
Ensemble nous avons choisi de rendre ce témoignage public. A l’été 2020, nous avons rejoint la Communion Priscille et Aquila -mouvement de couples. Nous voulons donner de l’espérance à ceux qui sont mal-en-point : leur dire qu’avec la grâce de Dieu, tout est possible ! Tout.
NB : Si comme Sophie, vous traversez des turbulences dans votre couple, n’hésitez pas à prendre rendez-vous au sein de l’Accueil Louis et Zélie le plus proche de chez vous. S’il n’y en a pas, contactez-nous pour que l’on trouve ensemble une solution. Nous sommes à votre écoute.
La bataille des conservateurs face aux mondialistes
Dans cet entretien, Thibaud Gibelin, spécialiste des relations entre la Hongrie et l’Union européenne, analyse les tendances conservatrices qui secouent l’Occident. De Donald Trump à Viktor Orbán, en passant par Giorgia Meloni et le rôle des intellectuels comme Jordan Peterson, Thibaud décode les forces et les défis du réveil conservateur à travers le monde. Qu’est-ce que la “démocratie illibérale” de Viktor Orbán ? Pourquoi l’Europe centrale s’affirme-t-elle comme un bastion de résistance ? L’isolationnisme américain peut-il redessiner l’avenir européen ? Une réflexion pour comprendre les enjeux actuels et à venir. Chapitres :
- 01:23 – Thibaud Gibelin : Son parcours et sa fascination pour le conservatisme européen
- 08:47 – Viktor Orbán : Un leader unique dans le paysage européen
- 13:47 – Les conservatismes en Europe : Une carte des grandes tendances
- 22:18 – La démocratie illibérale : Pourquoi ce concept divise l’Europe de l’Ouest
- 24:29 – L’Europe centrale : Un pôle de dissidence au potentiel global
- 30:05 – Conservatismes comparés : De la Hongrie aux États-Unis, quelles différences ?
- 35:28 – Donald Trump : Une opportunité ou un défi pour l’Europe ?
- 38:55 – Influenceurs et intellectuels : Leur rôle dans le combat politique mondial
- 46:18 – Leaders conservateurs : Qui peut incarner l’espoir à l’échelle européenne ?
- 51:33 – L’Europe dans 10 ans : Redéfinition ou combat éternel pour le conservatisme ?
- 55:03 – Une lecture incontournable : La recommandation de Thibaud Gibelin
Élimination du général Igor Kirillov : quel intérêt stratégique ?
De François-Régis Legrier dans Conflits :
Le général Igor Kirillov, responsable russe de la défense contre les armes chimiques, a été tué par une trottinette piégée le mardi 17 décembre 2024 à Moscou. Cette élimination revendiquée comme une action de représailles par les services de renseignement ukrainiens pose plusieurs questions d’ordre éthique et stratégique.
Sur un plan éthique, éliminer un haut responsable d’une armée ennemie, a priori sans dommage collatéral, même s’il n’est pas engagé directement sur le théâtre d’opérations, semble de prime abord conforme au droit des conflits armés qui repose notamment sur la distinction essentielle entre combattants et non-combattants et le principe de proportionnalité.
Ce mode d’action a d’ailleurs été largement utilisé par les armées occidentales dans leur lutte contre les groupements djihadistes que ce soit en Afghanistan, dans la zone irako-syrienne ou au Sahel avec une efficacité d’ailleurs toute relative, mais c’est un autre sujet.
Cela étant, les représailles si elles n’ont d’autre but que la vengeance et non l’affaiblissement du potentiel ennemi n’ont pas vraiment de sens et ne font qu’entrer les belligérants dans le cycle de la montée aux extrêmes. D’un point de vue éthique, leur valeur reste alors douteuse.
Une action pour quel but ?
La vraie question est donc : quel est le but de cette action ? Cette élimination est-elle de nature à dégrader une capacité militaire russe hautement sensible ? Doit-elle être comprise comme faisant partie d’une stratégie de contournement ? Ou est-elle juste un coup médiatique à l’instar de l’éphémère conquête d’une partie de l’oblast de Koursk?
Écartons d’emblée la première hypothèse. En effet, un général, même très compétent, se remplace et il est peu probable que cette élimination ait un impact significatif sur la mise en œuvre des capacités NRBC russes. Il aurait fallu pour cela qu’elle soit accompagnée d’actions cinétiques sur une partie de la chaine de commandement russe en charge des armements NRBC.
Deuxième hypothèse : en difficulté sur le front des opérations, l’Ukraine montre qu’elle reste capable de porter le fer au cœur de la capitale russe et espère ainsi reprendre l’avantage sur le registre psychologique (redonner confiance à son camp ; démoraliser la partie adverse). Après tout, c’est le propre de la guerre hybride que de jouer de tous les modes d’action possibles sur le « clavier de l’action » cher au général Beaufre. L’intention est peut-être là, mais la réalité des effets recherchés sans doute peu probable au regard des presque trois années de guerre écoulées qui ont montré la capacité du gouvernement ukrainien à surprendre, mais aussi sa relative incapacité à exploiter ses « coups » c’est-à-dire à élaborer une véritable stratégie. L’offensive sur Koursk de l’été 2024, citée supra, en est l’illustration.
En effet, cette élimination au cœur de Moscou, qui plus est revendiquée, est certainement humiliante pour les Russes et de nature à créer une certaine psychose au sein du haut commandement russe. Mais de là à provoquer un effet de sidération ou infléchir l’apparente inéluctabilité de l’avancée russe en Ukraine, c’est peu probable et c’est sous-estimer la résilience d’un pays qui a été capable en d’autres temps certes, de brûler sa capitale plutôt que de négocier avec Napoléon.
À titre de comparaison, Israël offre l’exemple de ce qu’est une véritable stratégie multi milieux multichamps, en combinant la neutralisation stupéfiante de plusieurs centaines de cadres du Hezbollah par piégeage de leurs moyens de communication et actions plus classiques de frappes aériennes et terrestres pour aboutir à un effet de sidération psychologique et la désorganisation durable et profonde des capacités militaires du proxy iranien.
Troisième hypothèse et sans doute la plus probable : cette élimination est un coup médiatique destiné à ramener la question du soutien occidental à l’Ukraine à l’ordre du jour. Il ne s’agit sans doute pas de remuer les opinions occidentales déjà acquises à la cause, mais néanmoins lassées de la guerre, mais d’interpeller les dirigeants et leur prouver la capacité de l’Ukraine à poursuivre le combat avec leur aide. C’est de bonne guerre et cela a déjà prouvé son efficacité par le passé.
Néanmoins, à quelques semaines de l’investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche et donc de possibles négociations, cette action, s’inscrivant dans un contexte manifeste d’escalade, vise peut être à provoquer la colère du maître du Kremlin et le pousser à commettre l’irréparable, justifiant ainsi l’élargissement du conflit que certains semblent appeler de leurs vœux depuis bientôt trois ans.
Crèche interdite à Beaucaire : le maire fait appel
Suite à la plainte de la Ligue des Droits de l’Homme, gavée de subventions publiques, le tribunal administratif de Nîmes a “considéré urgent de faire respecter les principes de laïcité” et a demandé le retrait de l’installation sous 48 h.
“la crèche de Nativité de Beaucaire doit être retirée dans les 48h00 sous astreinte de 1000 euros par jour de retard”.
Communiqué de la mairie de Beaucaire :
Le Maire de Beaucaire prend acte de la décision du tribunal administratif du 20 décembre 2024 par laquelle il « suspend la décision d’installation de la crèche de Noël jusqu’à ce qu’il soit statué sur le fond sur la demande tendant à son annulation ». Il regrette cette décision alors même que la justice administrative a donné raison aux communes de Perpignan et Béziers ces derniers jours. Dans sa décision, le tribunal enjoint la commune de Beaucaire de « retirer la crèche de Noël installée sous l’escalier de l’hôtel de ville dans un délai de 48h ».
Le Maire de Beaucaire constate qu’il lui est impossible de répondre à l’injonction du tribunal puisque l’exposition culturelle, artistique et festive ne présente pas encore de crèche au titre de la définition du Larousse (« Reproduction figurative de la scène de la Nativité de Jésus selon les données des Évangiles de Matthieu et de Luc »).
Le Maire de Beaucaire a décidé d’interjeter appel de l’ordonnance.