La doctrine de la royauté sociale du Christ n’a pas très bonne presse, même au sein de l’Eglise
Voici le début d’un article de Thibaud Collin, publié dans le nouveau numéro de L’Homme Nouveau :
[…]
L’injustice des rigueurs de Rome dépasse largement le cadre traditionaliste
A propos des ordinations tant attendues des séminaristes des Missionnaires de la Miséricorde divine, Christophe Geffroy dénonce dans La Nef “un acharnement contre un institut pourtant exemplaire”. Il écrit notamment :
Le caractère injuste de la situation est d’autant plus choquant que la rigueur de Rome s’exerce prioritairement sur les instituts « traditionalistes » qui lui sont le plus fidèles, ceux qui acceptent la messe de Paul VI et qui recherchent le plus activement l’intégration dans les diocèses. Tant mieux si le pape François a été d’une surprenante générosité avec la Fraternité Saint-Pie X (FSPX), qui rejette pourtant fermement la réforme liturgique, Vatican II et le magistère pontifical, en lui accordant à peu près tout ce qu’il pouvait (validité des confessions, des mariages…) ; mais la sévérité concomitante à l’égard des « traditionalistes » demeurés dans la pleine communion ecclésiale pourrait être interprétée comme une stratégie visant à les pousser vers la FSPX, pour les parquer dans une réserve en marge de l’Église où ils auraient la paix sans gêner personne. Évidemment, je ne crois pas que ce soit réellement le dessein de Rome, mais avouons qu’il y aurait de quoi le penser.
L’auteur oublie que Rome ne persécute pas uniquement les traditionalistes. Le séminaire diocésain de San Rafael en Argentine, fermé en 2020, et la Fraternité des Saints Apôtres en Belgique, dissoute, étaient aussi bien intégrés dans les diocèses… Il semble que la problématique dépasse largement le seul cas des traditionalistes. Bon nombre de prêtres diocésains sont actuellement persécuté car ils n’entrent pas dans le cadre de la nouvelle pastorale, qui va de la communion aux couples adultères à la bénédiction des pratiques homosexuelles.
Sur le site de Renaissance catholique, Jean-Pierre Maugendre écrit :
[…] Doctrinalement, on se permettra d’observer que c’est une marotte du pape François, devenue par voie de conséquence un tic chez ses laudateurs, que de dénoncer tout attachement un peu ferme à la doctrine comme une dérive de la foi vers « l’idéologie ». Or, ce ne sont pas les traditionalistes qui ont inventé, par raideur intellectuelle et froideur d’âme le fait que dans l’Eglise catholique, les dogmes soient inchangeables, que les papes eux-mêmes leur soient soumis, et que la liturgie qui les exprime et les met en pratique ne peut donc être touchée et réformée que d’une main tremblante.
Le malheur des temps, et les divisions qui leurs sont inhérentes ont en revanche fait apparaitre parmi eux, depuis l’avènement du pape François, deux écoles, avec des nuances et des variantes qui cohabitent ou s’affrontent selon les cas.
Certains affirment en effet qu’il est indispensable de faire des concessions aussi bien pratiques que doctrinales avec les réformes issues de Vatican II. L’herméneutique de continuité n’est plus, pour eux, une démonstration à faire sur chaque sujet litigieux, une réinterprétation à proposer, comme avait tenté de le faire par exemple Benoit XVI sur le Subsistit in de Lumen Gentium (Que voulait dire la formulation selon laquelle l’Eglise de Dieu « subsistait » dans l’Eglise catholique ? Comment l’interpréter sans remettre en cause le dogme selon lequel l’Eglise de Dieu « est » l’Eglise catholique ?), mais un super dogme d’où devaient découler la réinterprétation de la Tradition de l’Eglise à la lumière de Vatican II et l’obéissance aveugle à tous les commandements que la hiérarchie en place édicte en son nom. Christophe Geffroy appartient sans conteste à cette école.
Le problème est que cette stratégie rend difficile toute analyse critique de certains textes du Concile Vatican II et de certaines innovations postconciliaires, comme la réunion d’Assise, la bénédiction des couples homosexuels, l’ouverture progressive au sacerdoce des femmes, l’anarchie doctrinale ou la synodalisation de la liturgie. Elle conduit donc à mettre les questions épineuses sous le tapis, par refus de « dialectiser les échanges », tout débat doctrinal risquant d’être qualifié de « querelle idéologique ». La soumission à la volonté du pape devient pour ses tenants « l’ultima ratio », exercice extrêmement délicat quand les actes du pape ne paraissent pas d’une logique cartésienne implacable, celui-ci, « en même temps », promulguant Traditionis custodes et confortant la Fraternité Saint Pierre et l’Institut du Christ-Roi dans leurs entreprises. D’autres, parmi lesquels se range l’auteur de ces lignes, estiment que l’imbroglio dans lequel se trouve l’Eglise exige une grande prudence et circonspection dans l’acceptation des réformes issues du Concile Vatican II. Cela d’autant plus que l’enseignement post- conciliaire évolue à une vitesse vertigineuse. Nous en sommes ainsi, en moins de cinquante ans, à la troisième version de la traduction du Pater en français et également à la troisième rédaction du paragraphe du Catéchisme de l’Eglise Catholique sur la peine de mort.
Au fond, le drame de Christophe Geffroy est qu’il arrive trop tard dans un monde trop vieux. Il était fait pour être zouave pontifical, courageux et brave soldat au service de Pie IX, animé par la certitude chevillée au corps que, comme il l’écrit, « l’obéissance dans l’Eglise est toujours porteuse de fruits ». Belle maxime qui claque comme un étendard mais qui fait l’impasse sur le fait que l’obéissance « perinde ac cadaver » est parfois un refuge contre les responsabilités et les décisions personnelles, un oubli qu’elle est une vertu virile associée à la vertu cardinale de justice, et non une servilité.
Il n’est en effet pas certain que Mgr Touvet soit lui-même toujours enthousiasmé par toutes les déclarations du Saint-Père et les directives qui lui sont transmises par Mgr Migliore, nonce à Paris. Son drame est de les appliquer par un sens dévoyé de l’obéissance qui fait du caporalisme une vertu, et néglige le fait que le salut des âmes soit le critère ultime du discernement. Le sort réservé aux Missionnaires de la Miséricorde Divine apparaît, dans ce contexte, comme le révélateur de la tragédie de l’Eglise. Il témoigne d’abord que si idéologie il y a, elle est l’apanage des fonctionnaires ecclésiastiques qui président à ses destinées et qui persistent, contre vents et marées, à appliquer des recettes qui depuis soixante années ont fait la preuve de leur inefficacité alors que chaque jour sont plus évidents les fruits, visibles, de l’utilisation des pédagogies traditionnelles de la foi.
“Le risque de s’endormir dans le confort d’une situation acquise par les efforts de leurs aînés”
L’abbé Davide Pagliarani, actuel supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, a donné un entretien paru dans la revue « The Angelus » de novembre-décembre 2024. En voici des extraits :
[…] Ce qui est peut-être nouveau depuis quelques années, c’est le regard que portent les catholiques perplexes sur la Fraternité. Aux yeux de beaucoup, la Fraternité est dédiabolisée. On ne la voit plus comme une église parallèle, schismatique ou en voie de le devenir, ni comme un groupuscule en réaction contre la modernité, fermée sur ses habitudes passéistes, et incapable de vivre avec son temps. Aujourd’hui, sa situation est souvent enviée, et les trésors dont elle vit convoités. Bref, elle est un point de repère pour beaucoup. Les fidèles qui la découvrent sont attirés par sa prédication, sa liturgie, la charité de ses prêtres, la qualité de ses écoles, l’atmosphère de ses chapelles. Et de plus en plus, la Fraternité permet aux fidèles et aux prêtres de redécouvrir les trésors de l’Église. Cela est très encourageant. […]
Quel est le plus grand danger auquel les catholiques traditionnels sont confrontés aujourd’hui ? En quoi sont-ils le plus vulnérables ?
La première chose à laquelle je pense, c’est la menace de l’esprit du monde, fait de confort, de matérialisme, de sensualité, de mollesse. Nos fidèles, et les membres eux-mêmes de la Fraternité, sont des hommes comme les autres, blessés par le péché originel, et il est important de ne pas sous-estimer naïvement la corruption possible de la vie chrétienne dans l’âme de tout catholique, que ce soit par le biais du respect humain, de l’indifférence, de l’égoïsme ou de l’impureté. Il faut tout faire pour s’en préserver soi-même, et pour en préserver la jeunesse en particulier. Cela passe par l’étude des problèmes concrets qui se posent aujourd’hui, notamment à cause de l’accès généralisé à internet, trop souvent cloaque aussi bien moral qu’idéologique. L’invasion des écrans et leur usage incontrôlé doivent faire l’objet d’études sérieuses, afin qu’il y ait une prise de conscience des problèmes que cela pose, et la mise en place de saines réactions pour limiter les dégâts et les prévenir toujours davantage.
Un autre point à souligner peut-être, chez les fidèles qui ont toujours été traditionalistes, c’est le risque de s’endormir dans le confort d’une situation acquise par les efforts de leurs aînés. C’est le danger du relâchement. Il me semble qu’au contraire, les efforts de nos aînés nous obligent. Les facilités plus grandes que nous avons aujourd’hui pour accéder aux trésors de la messe et de la Tradition, nous sont données pour nous permettre d’en vivre toujours davantage. Non pour nous relâcher et nous reposer sur nos acquis. Les âmes à sauver sont toujours aussi nombreuses, et le combat pour elles, plus fort et nécessaire que jamais. Le temps et les facilités dont nous disposons devraient nous inciter à travailler avec plus d’application encore à notre propre sanctification et au développement des œuvres apostoliques. Il est besoin d’une grande générosité en ce sens, et surtout d’une façon d’être apôtres qui soit absolument et résolument surnaturelle.
Enfin, un dernier danger peut-être, c’est celui de vivre dans le confort intellectuel de celui qui sait qu’il a raison, et qui en vient à juger avec dédain « ceux qui ont tort ». D’une part, la nécessité de la formation est universelle, et l’on a souvent tort de croire qu’on n’a plus rien à apprendre, au contraire. Il est indispensable de continuer à se former sur les sujets importants, où tout catholique se doit d’être lumineux pour éclairer les autres. D’autre part, il est toujours délétère de juger les autres inférieurs sous prétexte qu’ils ont moins reçu. Au contraire, un catholique digne ce nom, et animé d’une charité authentique, devrait avoir à cœur d’accueillir avec bienveillance ceux qui sont dans l’ignorance, afin de pouvoir les aider à avancer dans la découverte de la vraie foi. Une charité vécue, bienveillante, patiente, fait plus pour le rayonnement de la foi que les discours savants, mais encombrés de critiques peu amènes et condescendantes. […]
Les aspects contestables du projet de loi sur l’euthanasie selon Michel Barnier
Interrogé dans Ouest-France, Michel Barnier a abordé la loi sur l’euthanasie :
Il est question de reprendre le débat sur la fin de vie en 2025. À partir de quel texte ?
D’abord, je prends le temps de consulter, de consolider ou de me forger une opinion personnelle sur ces questions extrêmement graves et qui ont fait l’objet d’un travail très sérieux dans tous les groupes politiques. Je suis plutôt dans l’idée d’utiliser le travail qui a été fait, même si certains amendements me paraissent contestables.
Lesquels ?
Dans la recherche d’équilibre à laquelle nous devons aboutir, je souhaite que le point de vue des soignants soit particulièrement pris en compte. Je le dis clairement, nous ne ferons pas une loi sur la fin de vie contre nos médecins et nos soignants mais avec eux. À cet égard, je ne suis pas en accord avec la définition et les conditions d’accès à l’aide à mourir retenues lors des précédents débats parlementaires car elles s’éloignent trop de l’équilibre qui avait été trouvé par le précédent gouvernement. En particulier, la condition médicale ouvrant l’aide à mourir a beaucoup trop évolué selon moi et nous devons revenir à des notions plus précises qui ne permettent aucune confusion, sur les maladies chroniques notamment.
“Faut-il laisser mourir les chrétiens du Kosovo [au moment du rapprochement de la Serbie avec l’Europe] ?”
Réaction du ministre franco-serbe Arnaud Gouillon à la suite des déclarations du général américain Wesley Clarke appelant la Serbie à abandonner le Kosovo (et donc d’abandonner la minorité chrétienne qui y est opprimée et menacée de disparition) :
« La Serbie doit accepter l’avenir sans le Kosovo » a déclaré, ce jeudi, le général américain Wesley Clark, sur la chaine ABCNews. Celui qui a dirigé la campagne de bombardement massif sur la Serbie en 1999 se dit « fier de l’opération qu’il a menée et qui a abouti à la paix au Kosovo » :
« 25 ans plus tard, la région est globalement en paix. Je suis fier des gens de cette région qui ont accompli ce travail extraordinaire ».
Des mots blessants pour la Serbie, spécialement pour la minorité serbe et chrétienne du Kosovo opprimée par la majorité albanaise musulmane. Privés de droits, considérés en citoyens de seconde zone, les chrétiens du Kosovo vivent reclus dans des ghettos dont ils ne sortent qu’à leurs risques et périls et sont parfois victimes de pogroms. Alors qu’ils étaient encore plus de 250 000 en 1999, les Serbes du Kosovo sont moins de 100 000 aujourd’hui et la pression s’accentue encore.
Arnaud Gouillon, fondateur de l’ONG Solidarité Kosovo, devenu ministre en Serbie (Diplomatie culturelle), dénonce les propos du militaire américain :
« Je ne vois pas de quoi le général Clark peut être fier. Durant 78 jours, l’OTAN, au mépris du droit international et de l’ONU, a lancé un tapis de bombes sur la Serbie, frappant impitoyablement des objectifs civils, comme des marchés et des quartiers résidentiels. Cela a eu des conséquences humaines désastreuses dans tout le pays. »
En juillet 1999, Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, a présenté un rapport officiel au Conseil de Sécurité affirmant :
« Les frappes aériennes de l’OTAN ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils, et les destructions massives et dommages considérables causés aux infrastructures et moyens de production ont eu un effet dévastateur sur l’industrie, l’emploi, l’environnement, les services essentiels et l’agriculture. Parmi les personnes les plus vulnérables et les plus négligées figurent plus de 500 000 réfugiés serbes des différents conflits yougoslaves. La crise au Kosovo a eu pour résultats le déplacement et l’expulsion massifs et forcés de centaines de milliers de civils, la destruction systématique de biens et de moyens d’existence, l’anarchie et la violence gratuite, des milliers de meurtres établis, un nombre incalculable de décès encore inexpliqués et des souffrances indicibles (…) Les régions du Kosovo où la Mission s’est rendue ont été le théâtre d’un déchaînement de meurtres, d’incendies volontaires, de pillages, d’expulsions forcées et d’actes de violence, de vengeance et de terreur. »
Aujourd’hui encore, les chrétiens serbes du Kosovo sont la cible de brimades et de violences visant à leur disparition pure et simple. Leur survie est uniquement liée au lien ténu qu’ils gardent avec Belgrade.
« Alors, explique Arnaud Gouillon, que la Serbie se rapproche de la France, que l’Occident a des rapports tendus avec la Russie, que les Etats-Unis viennent d’élire un nouveau président dont beaucoup attendent qu’il règle des conflits en cours, ces propos du général Wesley Clark ravivent inutilement de vieilles blessures. Ils sont choquants et irresponsables. Faut-il vraiment laisser mourir les Serbes du Kosovo pour assouvir les vieux objectifs de certains néo-cons ? Faut-il se taire devant les propos d’un ancien militaire qui agit comme un lobbyiste au service des extrémistes albanais du Kosovo ? »
Dans la conclusion de son entretien, le général américain affirme :
« L’Albanie se porte très bien en matière de développement économique, le Kosovo peut faire davantage. Je pense que c’est une période de transition. »
Le Kosovo, reconnu par moins de 100 pays, est en effet considéré comme un Etat mafieu, plaque tournante de nombreux trafics à destination de l’Union européenne.
SOS Calvaires réalisera le mobilier liturgique pour la messe du pape en Corse
Lu sur France catholique :
Dans la perspective du prochain voyage du pape en Corse, qui devrait être confirmé officiellement par le Vatican d’ici peu, le diocèse d’Ajaccio a sollicité l’aide de l’association SOS Calvaires pour confectionner le mobilier liturgique, qui servirait donc à la célébration de la messe présidée par le successeur de saint Pierre. « C’est une consécration, confie Alexandre Caillé, directeur général de l’association. Nos “bâtisseurs”, comme nous aimons à les appeler, travaillent aux quatre coins de la France pour mener à bien ce projet titanesque ».
En un mois, l’association va devoir fournir un mobilier liturgique entier avec son autel, sa crédence, son ambon, les sièges pour le pape et les évêques, les chandeliers et les tabourets pour les servants de messe. « C’est beaucoup de travail mais nous sommes à notre place, estime le président de SOS Calvaires. En restaurant les calvaires et en cherchant à soutenir la piété populaire, c’était toujours toute l’Église que nous cherchions à servir ! »
Les conséquences de l’élection de Trump chez nous
Nous avons interrogé Jean-Frédéric Poisson, ancien député, Président de VIA – Parti Chrétien démocrate et administrateur du Mouvement européen des partis chrétiens, à propos de l’élection de Trump et de ses conséquences pour nous:
Si on en croit vos déclarations de la semaine dernière, l’élection de Donald Trump aux États-Unis vous a réjoui ?
Oui. je dois avouer que voir les têtes déconfites, pour ne pas dire endeuillées, d’un nombre considérable de commentateurs politiques sur les chaînes françaises, m’a réjoui pour la journée ! La vie est faite de joies simples : j’ai assez largement profité de celle-là.
L’ampleur du succès de Trump a surpris tout le monde, même ses partisans…
J’ai suivi l’élection toute la nuit sur la chaîne américaine CNN, et repris le cours de cette diffusion en fin d’après-midi à. On connaît maintenant la totalité des résultats : si c’était le tournoi des Six Nations, ça s’appellerait un grand chelem. La Maison Blanche, le Sénat et la Chambre des représentants, une majorité de gouverneurs dans les états de l’union, et plus de 4 millions de voix d’avance dans les urnes. Une telle ampleur n’a pas de précédent récent. C’est ce qui provoque, comme disait Bernanos, la « grande peur des bien pensants » : le président Trump a tous les pouvoirs en main, de sorte que rien ne peut l’empêcher, au moins dans les deux ans qui viennent, de conduire la politique qu’il a annoncée.
Beaucoup de commentateurs français considéraient que Kamala Harris était une excellente candidate, dont la qualité et la modération étaient favorites face aux outrances de Trump. Visiblement les Américains ont décidé autrement.
C’est le moins qu’on puisse dire ! Ce qui frappe le plus, c’est la carte détaillée des votes, comté par comté, dans tout le territoire des États-Unis. On a vu cette carte sur les réseaux sociaux : elle est presque intégralement rouge. Mais ce qu’on ne voit pas, c’est le nombre de comtés dans lequel Kamala Harris a recueilli plus de voix que Joe Biden, voici quatre ans : zéro. Y compris donc les quartiers les plus populaires, les plus ouvriers, les plus défavorisés, les plus densément peuplés de latinos ou d’afro-américains, territoires historiquement favoris pour les démocrates.
Comment expliquer qu’un tel élan populaire ait soutenu Donald Trump ?
Ce que les Français ont du mal à comprendre, c’est que les Américains, lorsqu’ils élisent leurs Président, n’élisent pas un prix de vertu, ni le premier de la classe, ni un prix de beauté. Ils élisent un commandant-en-chef. Je laisse chacun de nos lecteurs imaginer lequel des deux candidats en lice avait davantage l’air d’un commandant-en-chef…
Par ailleurs, les médias français ont eu des réactions de petite fille face à ce qu’ils considèrent chez Donald Trump comme une insupportable brutalité, une insupportable vulgarité, une insupportable indécence. Tout cela a bien peu pesé pour des dizaines de millions d’Américains au regard de la situation de fragilité économique et morale dans laquelle ils se trouvent. Trump n’a pas simplement remporté le « vote populaire », il a gagné dans l’électorat populaire, c’est-à-dire celui pour lequel la mondialisation heureuse n’existe pas, et qui subissent de plein fouet la financiarisation de l’économie et le dumping massif pratiqué par les économies dites « émergentes » – comme une très grande majorité des salariés européens.
Enfin, en refusant de traiter les thèmes communautaristes chers aux démocrates américains, pour ne pas dire on les méprisant ou en les détruisant, Donald Trump a popularisé une différence essentielle entre ce qui concerne le peuple dans son ensemble d’un côté, et ce qui concerne le destin et la situation individuels des personnes, de l’autre. Trump a présenté aux Américains un projet collectif, un projet national, un projet patriote. Kamala Harris a présenté aux Américains un projet fracturé, un projet obsessionnel, un projet idéologique: une volonté de faire reconnaître comme des enjeux collectifs des destins individuels. Est-il important, au regard des enjeux auxquels sont confrontés les Etats Unis, qu’on soit homosexuel ou non, noir ou non, croyant ou non, wokiste ou non ? Les démocrates pensent que oui. Les partisans de Donald Trump pensent que non. La victoire de Trump est la victoire du réalisme sur l’idéalisme, celle de la volonté sur l’obsession, celle du collectif de la nation sur les désirs et les destinées individuelles. Dans ce contexte, on peut comprendre que, quels que soient les défauts du vainqueur, ils aient très peu pesé dans la balance électorale.
L’élection de Donald Donald Trump peut-elle être une bonne nouvelle pour la France ?
Je suis surpris de la réaction d’un certain nombre de responsables politiques français qui se réjouissent de cette victoire en imaginant qu’ils pourraient en profiter. Ils se fourrent le doigt dans l’œil ! Soit parce qu’ils n’ont pas le dixième du « parler vrai » du nouveau Président américain, soit parce qu’ils sont incapables de prendre à bras-le-corps la question des fragilités et les questions morales – du moins d’en prendre toute la mesure.
Par exemple, les débats très actuels sur la future signature du traité du Mercosur, qui s’apprête à clouer le cercueil des agriculteurs français, fait l’objet d’une paresse quasi-générale du monde politique français. On imagine, face à cela, ce que pourrait être la réaction du président élu américain, dont la capacité à renverser purement et simplement la table, y compris physiquement, est démontrée. Tant que les responsables politiques français ne seront pas prêt à ce genre de rupture, nette, parfois brutale, et sans ambiguïté, tant qu’ils n’auront pas cette faculté de déplaire, sans ambage, il n’y aura aucun bénéfice à tirer pour les partis politiques français de quelque élection de quelque Trump que ce soit, n’importe où dans le monde.
Et, au-delà de cette attitude, qu’en est-il des intentions politiques du futur président américain ?
Je suis très inquiet. Tout le monde l’est, au moins sur le point économique, parce que nous avons bien compris que l’obsession du futur président américain est de défendre avant tout les intérêts de son pays et de son peuple. Et que l’Europe n’est pas prête à se défendre. D’ailleurs, on aimerait que les dirigeants français soient animés de la même obsession… D’autre part, la défense de la liberté d’expression, la lutte contre le « big pharma », ainsi que ce qui est annoncé pour lutter contre l’Etat profond et protéger les libertés locales contre la centralisation et la corruption : tout cela est excellent. On devrait s’en inspirer en France… Mais il faudrait pour cela que les « leaders » de la droite s’intéressent réellement à ces questions et les considèrent comme des sujets sérieux…
Au-delà de ça, alors que tous les libéraux, beaucoup de conservateurs libéraux, beaucoup de jacobins libéraux, beaucoup d’électeurs et de responsables politiques de droite se félicitent de la nomination d’Elon Musk, en tant que dégraisseur de mammouth en chef, je dois dire que je ne peux pas partager cet enthousiasme. Ça n’est pas seulement la personnalité d’Elon Musk qui est en cause. On verra bien ce qu’il fait de sa nouvelle fonction. Mais il n’est pas seulement un industriel brillant, un inventeur hors-pair, un visionnaire, à sa façon. Il est aussi l’homme de l’homme augmenté, du transhumanisme, de l’implantation de puces dans nos cerveaux. Il est la jambe ultra-libérale du Trump conservateur que la droite française applaudit, en général, ces jours-ci. Et il y a un vrai risque que, faute d’une spiritualité et d’une philosophie solides, la jambe libertarienne l’emporte sur la jambe conservatrice. Pour le malheur du monde. On peut se féliciter du fait que Donald Trump règle rapidement, et il le fera sans doute, le conflit ukrainien, et parvienne à apaiser les tensions actuelles qui minent le Proche-Orient. Au-delà de ça, son intérêt particulier pour les monnaies alternatives, et pour des projets ultra-libéraux en général, à part les délires wokistes qu’il a battus dans les urnes, esquinteront les sociétés occidentales gravement.
Sommes-nous condamnés à subir ces dangers ?
Non, à la condition de les considérer tels qu’ils sont – c’est-à-dire ne se féliciter de l’élection de Donald Ttrump que pour les raisons pour lesquelles elle peut être favorable aux intentions des patriotes. Mais cette élection devrait nous conduire à reconsidérer l’ampleur de notre responsabilité, nous autres Français, avec les Européens, en face du futur du monde. Nous n’y sommes malheureusement ni politiquement, ni moralement préparés. L’enjeu de l’élection de Donald Trump est facile à décrire : c’est celui de la disparition progressive de l’Europe comme seule porteuse, dans le monde, d’un projet respectueux – en tous cas dans ses origines – de la dignité humaine. Les dirigeants occidentaux actuels ne veulent pas le retrouver. Beaucoup de dirigeants de « droite » en France n’y sont pas davantage disposés. Tout ceci nous invite à une seule chose : l’investissement massif et dense des chrétiens dans le monde politique. Ils sont en effet des seuls porteurs du projet de civilisation, dont le le monde de demain a urgemment besoin.
Un nouveau président pour l’École Supérieure de Journalisme de Paris
L’École Supérieure de Journalisme de Paris vient d’être rachetée par plusieurs investisseurs. Vianney d’Alançon, fondateur du parc thématique Rocher Mistral en Provence, en a été nommé à la présidence. Le consortium à l’origine de ce rachat regroupe des noms influents du paysage économique et médiatique français : Financère Agache de Bernard Arnault (Le Parisien, Les Echos), le groupe Bayard Presse (La Croix, Phosphore), Koodenvoi (Le Figaro), Pierre Gattaz, ancien président du Medef, la Compagnie de l’Odet de Vincent Bolloré (Canal+, Prisma Médias). Parmi eux figure également Rodolphe Saadé, propriétaire de La Provence, BFM et RMC.
Parmi les projets envisagés figure le déménagement de l’ESJ Paris, actuellement située rue de Tolbiac dans le XIIIe arrondissement, vers des locaux au cœur de Paris. L’école souhaite miser sur des spécialisations d’avenir, notamment en économie, et sur l’intégration des nouvelles technologies pour former les journalistes aux enjeux contemporains.
Quelle stratégie pour évangéliser le monde ?
Un sujet fondamental, déterminant pour la transmission de la foi et l’avenir de l’Église, et que traitent pour nous aujourd’hui avec leur talent et leur expérience : le Père Jean-François Thomas (jésuite), l’abbé Marc Guelfucci (prêtre diocésain), l’abbé Grégoire Célier (FSSPX) et la journaliste Jeanne Smits.
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Mgr Étienne Guillet nommé évêque de Saint-Denis-en-France
Le pape François a nommé vendredi 15 novembre évêque de Saint-Denis-en-France, Mgr Étienne Guillet, qui était jusqu’à présent curé du groupement paroissial de Mantes-la-Jolie (diocèse de Versailles). Il succède à Mgr Pascal Delannoy, nommé archevêque de Strasbourg en février 2024.
La messe d’ordination et d’installation aura lieu le 16 février 2025 à 15h en la basilique cathédrale de Saint-Denis (93).
Né le 28 octobre 1976 à Abbeville (Somme), il a été ordonné prêtre le 25 juin 2006 pour le diocèse de Versailles.
Il est diplômé de l’École de Hautes Études Commerciales du Nord (EDHEC) et a obtenu une licence canonique de théologie.
Ministères
- 2006-2007 l Mission d’études à l’Institut Catholique de Paris ;
- 2007-2012 l Vicaire pour les paroisses du groupement de Mantes-Sud,
- 2012-2015 l Vicaire du groupement paroissial de Houilles et Carrières-sur-Seine ;
- 2015-2024 l Curé de la paroisse Saint-Georges de Trappes en Yvelines ;
- Depuis 2008 l Aumônier de l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) à Porcheville ;
- Depuis 2015 l Membre du Conseil épiscopal ;
- Depuis 2015 l Aumônier des artisans de la fête, forains et gens du cirque ;
- Depuis 2019 l Vicaire épiscopal pour la charité et la mission ;
- Depuis 2024 l Curé du groupement paroissial de Mantes-la-Jolie
En décembre 2023, il avait répondu à Boulevard Voltaire, en marge d’un reportage sur la question de l’islamisation ou non de la ville. Fier de sa communauté bien vivante et engagée, oeuvrant aux solidarités et traditions, le curé de Trappes donnait alors une note d’espérance chrétienne :
Infographie sur l’avortement : CNews condamné à 100 000€ par l’Arcom
On se souvient de l’infographie présentée dans l’émission En Quête d’esprit, indiquant que l’avortement est la première cause de mortalité dans le monde. L’Arcom a jugé, dans une décision rendue le 13 novembre, qu’il était interdit de dévoiler cette vérité :
Une sanction à 100.000 euros pour CNEWS, par l’ARCOM, en raison des manquements constatés lors de la diffusion de l’émission En quête d’esprit le 25 février 2024 (ivg). pic.twitter.com/zCf9kcnQmc
— LeBlogTVNews (@Leblogtvnews) November 15, 2024
En attendant, l’émission présentée par Aymeric Pourbaix connaît une belle croissance :
Vous êtes 137 000 auditeurs à écouter « En quête d’esprit », +84 000 auditeurs en un an merci ! @Europe1 @Vero_Jacquier pic.twitter.com/Dfa5V8haGP
— Aymeric Pourbaix (@AymericPourbaix) November 14, 2024
La démocratie en danger selon Attali ou le pompier pyromane
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Dans un article paru il y a environ un an sur son blog, Jacques Attali, l’homme qui murmurait à l’oreille des ânes, s’inquiétait, sous un air faussement naïf, du déclin démocratique dans le monde avec pour possible conséquence un basculement vers les ténèbres de la dictature. il en voulait pour preuve le chaos à peu près généralisé en différentes parties du monde, Afrique, Asie, Europe, Etat-Unis mélangeant pèle-mêle guerres civiles, coups d’Etat, montées de l’extrême-droite et dérives religieuses.
Cet article intitulé “la démocratie en danger” mérite à tout le moins une petite explication de texte.
“Dans aucun pays du monde, la démocratie n’a réussi à réduire les inégalités éducatives, à mettre en place un système de santé efficace pour tous, et plus généralement à tenir compte de l’avis des gens pour l’essentiel de ce qui les concerne et à gérer d’une façon libre et lucide les biens collectifs qui sont supposés être sous sa responsabilité. ”
Tout d’abord, notre génial parangon de la pensée mondialiste exprime ce que d’aucun savait : la démocratie n’est pas le système politique le plus efficient. Mais est ce bien la faute du système en question ? Nous ne sommes que des hommes… certainement perfectibles… mais depuis que l’humanité existe, aucun système quel qu’il soit n’a pu résoudre ce qui ressemble à une quadrature du cercle : concilier une gestion efficace des biens collectifs avec les intérêts personnels de chacun. Certes la Loi gomme quelque peu les inégalités naturelles en accordant des droits civils visant à rétablir une pseudo-égalité (quand il faudrait davantage d’équité) mais nous ne pouvons que constater avec regret combien la Société actuelle est inégalitaire, socialement, économiquement, sociologiquement.
“Et plus encore : les grands enjeux étant devenus mondiaux, les menaces étant clairement globales, les vraies puissances étant devenues planétaires ; les instruments de la démocratie dans chaque pays n’ont pratiquement plus aucune influence sur les éléments essentiels de la vie des humains d’aujourd’hui ; et encore moins sur celle des générations futures.”
Ce passage est étonnant venant de la part d’un homme ayant oeuvré toute sa vie pour le mondialisme et la destruction des Nations. Etablir un lien entre cette globalisation planétaire et la perte d’influence des instruments démocratiques dans chaque pays est cocasse sous sa plume. Cela fait plus de quarante ans que des cercles décisionnels fermés, élitistes, oligarchiques tels Bilderberg et consorts privent de leur substance démocratique les institutions élues par les peuples. Si crise démocratique il y a, c’est avant tout parce que le pouvoir politique normalement dévolu au peuple lui est confisqué au profit d’intérêts privés toujours plus riches et égoïstes. Que je sache, la Constitution de la Vème République fonctionnait plutôt bien avant qu’elle ne soit “trahie” par Sarkosy le Petit au moment du traité de Lisbonne.
“Tels sont les faits : la démocratie est en très grand danger, partout. Et on ne la sauvera, peut-être, que si on admet que le danger est très grand et qu’on la rend efficace et juste. Cela suppose des actions considérables, qui se résument à des principes simples.
Concrètement : défendre et renforcer les institutions démocratiques là où elles existent, les compléter d’autres, locales, associatives, humbles, et d’autres encore, plus vastes, capables de prendre en compte l’intérêt des générations futures, comme au Danemark ; et d’autres encore, aux niveaux continentaux et planétaires, pour gérer les enjeux globaux (climat, santé, éducation) comme existent de telles institutions mondiales pour le football, le rugby, ou les jeux olympiques, institutions efficaces, même si la démocratie y est encore très approximative.
Idéologiquement : montrer que la démocratie n’est pas une dimension du colonialisme, qu’elle est une forme très ancienne de gouvernement fondée sur la palabre, le débat, et la recherche du consensus, sans peur ni contrainte, qui trouve sa source dans les traditions indiennes et africaines autant que dans les pratiques grecques. Plus même : la démocratie fut pratiquée en Grèce beaucoup moins longtemps qu’en Inde et en Afrique.
Pratiquement : rappeler qu’un régime fondé réellement sur la liberté est beaucoup plus efficace, même pour protéger les gens des dangers immédiats, ou d’un envahissement imaginaire par des migrants, qu’un régime fondé sur la crainte. Il suffit pour s’en convaincre de comparer la gestion du Covid en Chine et en Europe, celle de l’innovation aux États-Unis et en Russie, ou le niveau d’éducation au Zimbabwe comparé à ce qu’il est au Kenya.”
N’étant jamais à court d’idée, le conseiller très spécial Attali se fend de trois propositions qui pourraient faire sourire si le sujet n’était pas aussi grave. “Défendre et renforcer les institutions démocratiques” alors que ce sinistre sire a activement participé à leur destruction en règle en vendant le vote du peuple aux puissances privées (et étrangères) est confondant… “Montrer que la démocratie n’est pas une dimension du colonialisme” alors que depuis une bonne quarantaine d’années, nos âmes bien pensantes de gôche (donc lui) éprouve ce besoin inextinguible d’exporter notre super modèle démocratique dans le monde entier, y compris bien sûr à ceux qui n’en veulent pas, relève de l’humour noir.
Enfin, et c’est certainement le point le plus ironique, “rappeler qu’un régime fondé sur la liberté est beaucoup plus efficace … qu’un régime fondé sur la crainte” me laisse pantois. Quatre ans après la période COVID au cours de laquelle nos autorités ont copieusement bafoué nos libertés individuelles en manipulant le spectre de la peur, en confinant les corps et en martyrisant les esprits opposés à cette dérive en les traitant de complotistes est tout simplement édifiant.
Ce renversement des rôles est coutumier des gens de mauvaise foi et intellectuellement malhonnêtes.
Alors pour reprendre sa conclusion : ne tombons pas dans le piège.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Président IDNF
La République des juges : après François Fillon, Marine Le Pen
On nous parle de l’Etat de droit et de séparation des pouvoirs, mais nous sommes entrés dans l’Etat des juges, lesquelles s’arrogent désormais non seulement le pouvoir législatif, mais encore le pouvoir électoral.
En effet, les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires du FN, cinq ans de prison (pire qu’un terroriste comme Jawad Bendaoud, condamné à quatre ans de prison pour « recel de malfaiteurs terroristes ») dont deux ans de prison ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen.
Si le tribunal suit le parquet, la peine d’inéligibilité, assortie d’une exécution provisoire, serait applicable dès la condamnation, y compris en cas d’appel. Autrement dit, les juges préparent déjà l’élection de 2027 comme ils ont fait celle de 2017 en s’acharnant contre François Fillon.
Marine Le Pen a déclaré :
« La seule chose qui intéressait le parquet, c’était Marine Le Pen, pour pouvoir demander son exclusion de la vie politique (…) et puis le Rassemblement national, pour pouvoir ruiner le parti ».
Jordan Bardella, qui deviendrait la solution alternative en 2027, a ajouté :
« Le parquet n’est pas dans la justice : il est dans l’acharnement et la vengeance à l’égard de Marine Le Pen ». « Ses réquisitions scandaleuses visent à priver des millions de Français de leur vote en 2027. C’est une atteinte à la démocratie ».
La justice protège les immigrés clandestins et s’acharne contre un mouvement politique :
Il y a une disproportion entre une justice qui remet en liberté des clandestins sous OQTF, laxiste à l’égard des pires délinquants et criminels, et qui requiert contre l’avocate des Français une peine aussi lourde. @CNEWS @Europe1 #Punchlines pic.twitter.com/VptErkSqJr
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 14, 2024
Eric Zemmour a réagi sur X :
Si Marine Le Pen était déclarée inéligible, on atteindrait alors un niveau sans précédent dans le gouvernement des juges. Quels que soient nos désaccords, ce n’est sûrement pas à la justice de décider de qui peut être candidat à l’élection présidentielle.
Eric Ciotti, évoquant le précédent de François Fillon, a souligné :
« Le cours de la démocratie française ne doit pas être à nouveau confisqué aux électeurs ». « Le destin démocratique de notre nation doit se jouer dans les urnes et non dans les prétoires politisés ».
Gérald Darmanin a estimé que « combattre Mme Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs ».
« Si le tribunal juge qu’elle doit être condamnée, elle ne peut l’être électoralement, sans l’expression du peuple ».
Le ministre de la justice, Didier Migaud, a déclaré que
« la justice est indépendante et les magistrats sont eux-mêmes indépendants, c’est un principe constitutionnel », avant d’insister : « Le juge ne se substitue pas au pouvoir politique. Il y a une indépendance entre les pouvoirs. »
L’indépendance de la justice, cette vaste blague. L’indépendance des magistrats est un conte pour enfant. Ils dépendent du pouvoir – corporatiste, médiatique, politique- pour leurs affectations, leurs promotions et leurs décorations. Il fut jugé nécessaire d’épurer 40% – 40%- des juges en 1944. On ose espérer que les magistrats d’esprit si puritain qui veulent sévir n’ont jamais utilisé leur téléphone ou leur ordinateur professionnel pour une recherche personnelle encore moins tenu une réunion syndicale ou des travaux afférents sur leur temps de travail…
Ce matin sur Europe 1, Vincent Trémolet de Villers dénonçait l’hubris de la justice
Procès Marine Le Pen : “hubris judiciaire et folie politique”
➡️ Retrouvez l’édito politique de @vtremolet du lundi au vendredi à 7h50 sur #Europe1 pic.twitter.com/MscMefbY3U
— Europe 1 (@Europe1) November 15, 2024
Si les justices russe ou hongroises condamnaient les principaux opposants à Poutine ou Orban, que n’entendrions nous pas dans nos médias… Viktor Orban a apporté son soutien à Marine Le Pen, évoquant un précédent, celui de Donald Trump :
I could not believe yesterday’s news about @MLP_officiel. Marine, please remember we are with you in this battle! And don’t forget: being harassed by the judiciary was a crucial step towards victory for President @realDonaldTrump.
— Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) November 14, 2024
Je n’arrivais pas à croire les nouvelles d’hier concernant Marine Le Pen. Marine, n’oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille ! Et n’oubliez pas : le harcèlement de la justice a été une étape cruciale vers la victoire du président Donald Trump.
Logements pour personnes âgées sur terrains catholiques : Un projet novateur à Phoenix
Un projet novateur de logements pour personnes âgées voit le jour dans la région de Phoenix, dans l’Arizona: Acanthus Development. Il s’agit une organisation formée par des catholiques désireux d’offrir une meilleure option en matière de soins aux aînés, a récemment conclu plusieurs baux pour la construction de logements pour personnes âgées sur des terrains de l’église catholique.
Les communautés de logements pour personnes âgées construites par Acanthus seront ouvertes à tous, tout en respectant les principes de l’Église catholique. Le groupe a également prévu de faire des dons supplémentaires aux paroisses locales grâce aux revenus générés par les communautés. L’emplacement des logements sur les terrains des églises permettra aux aînés de rester impliqués dans leur paroisse et leur communauté catholique. Mgr John Dolan, évêque de Phoenix, a exprimé son appui en soulignant l’importance de préserver la dignité de nos aînés.
Une bonne réponse à la mentalité euthanasique!
Source
À la recherche d’un cardiologue, un centre médical de Blois fait appel à un détective
Ce n’est pas un article du Gorafi mais du Quotidien du Médecin :
Le centre médical de prévention et de réadaptation cardiologique et pneumologique de Blois (Loir-et-Cher) fait appel à un détective privé pour trouver un médecin cardiologue. La fiche de poste est avantageuse.
Il n’en est pas à son coup d’essai. Le détective privé breton Jean-Claude Le Badézet, de l’Agence ABC investigations, cherche à nouveau un médecin. Il s’agit, cette fois, d’un cardiologue, pour le centre médical de prévention et de réadaptation cardiologique…
Les khmers verts s’opposent au don d’un Arbre de Noël, destiné à orner la place Saint-Pierre
Noël est encore loin, mais à Rome, le Vatican a déjà commencé à préparer l’illumination de son arbre sur la place Saint-Pierre, le 7 décembre. Le pape François pourrait cependant se retrouver sans plantes à décorer à cause d’une pétition en ligne qui a déjà recueilli 40 000 signatures et qui dit « non à cette pratique purement consumériste ». Comme l’écrit le Corriere della Sera, l’association Bearsandothers a lancé l’initiative pour s’opposer au choix de la municipalité de Ledro, qui a décidé d’envoyer au Saint-Siège un sapin de 29 mètres de haut et 39 autres plantes pour décorer les bâtiments du Vatican. Le maire précise toutefois :
« Le sapin qui sera prélevé fait partie d’un des lots qui doivent encore être coupés pour une culture correcte de la forêt ».
Outre le sapin qui ornera la place Saint-Pierre, la mairie prévoit d’envoyer 39 autres arbres de 1,5 à 6 mètres de haut. Une décision, pour les signataires de la pétition « Sauvons les arbres anciens de l’abattage pour Noël par le Saint-Siège ! », en contraste avec ce que le pontife a déclaré dans ses encycliques : « Le Saint-Père le pape François, dans ses encycliques Laudato si (2015), Laudate deum (2023) et Terra Madre (2024) a souligné que l’activité humaine doit être respectueuse de la protection de la Création, de la Nature », écrit l’association Bearsandothers en guise de présentation de la collecte de la pétition. C’est pourquoi « à un moment de l’histoire où le changement climatique est très évolutif, il est nécessaire de donner des signaux clairs et sans ambiguïté pour changer notre approche du respect de la Nature ». Une ligne qui doit être maintenue même « dans ces choix apparemment seulement symboliques » parce qu’elle est « cohérente pour essayer de gérer le changement climatique en cours ». Les citoyens sont donc invités à s’inscrire pour mettre fin à une « pratique uniquement consumériste d’utilisation d’arbres vivants pour un usage éphémère, à des fins purement publicitaires et pour quelques selfies ridicules ». L’association rappelle ensuite qu’« à Noël, plus de trois millions de sapins sont consommés rien qu’en Italie ».
La collecte de signatures s’est également accompagnée d’un avertissement à l’administration municipale. L’avocate Gloria Canestrini a également envoyé la pétition au maire et au service forestier de la province de Trente :
« Si l’abattage des arbres devait être effectué en dehors des exigences réglementaires, il causerait un préjudice à l’ensemble de la communauté de Ledro, tant pour la destruction injustifiée et arbitraire d’un patrimoine commun que pour son image ».
Le maire de la commune de Ledro, Renato Girardi, a passé sous silence la pétition et l’avertissement, les qualifiant de « malveillance sans fondement ». Il a ensuite donné des précisions sur le projet de l’administration : seul le sapin de 29 mètres sera abattu, tandis que les 39 plantes restantes seront achetées dans des pépinières spécialisées. Le Vatican avait soumis une demande précise à la municipalité : l’objet de la négociation a toujours été le sapin, parce qu’il ne perd pas ses aiguilles et qu’il est donc plus adapté à l’intérieur.
« La repousse annuelle est certifiée à 8 260 mètres cubes et le sapin qui sera prélevé fait partie d’une des parcelles qui doit de toute façon être coupée pour que la forêt se développe correctement. S’il n’était pas allé à Rome, on en aurait fait des palettes ».
Par ailleurs, l’administration ajoute que les forêts sont gérées selon les exigences environnementales les plus strictes. Jusqu’à présent, la municipalité n’a pas reculé.
Un opposant au régime d’Azerbaïdjan assassiné sur le sol français
Le député européen François-Xavier Bellamy a été interrogé dans Le Point à propos de l’organisation de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan :
C’est un scandale absolu. La France a fait le bon choix en n’envoyant qu’une délégation purement technique à Bakou. Mais le seul fait que cette conférence pour le climat soit organisée là-bas est déjà en soi une faute grave. Comment le commissaire européen socialiste Nicolas Schmit peut-il dire que cette COP à Bakou est « une opportunité pour parler de démocratie », quand elle revient à cautionner un régime qui assassine ses opposants jusque dans nos pays ?
En effet, l’Azerbaïdjan vient de nouveau de faire parler de lui, ici, après l’ assassinat d’ un opposant à Mulhouse…
J’ai accueilli son frère au Parlement européen au lendemain de l’enterrement. Vidadi Isgandarli était un ancien procureur de 62 ans, réfugié politique en France. Il a été assassiné le 1er octobre chez lui, à Mulhouse. Ilham Aliev règle ses comptes sur notre sol, sans même s’en cacher. Cet assassinat en est l’illustration : le commando qui est venu tuer cet opposant n’a rien volé. C’est clairement signé. C’est un message envoyé à tous les opposants : même en exil, où que vous soyez, on vous retrouvera. Mahammad Mirzali, qui est devenu un ami, a été victime de plusieurs tentatives d’assassinat sur le sol français.
Vous évoquez aussi d’autres types de menaces sur le territoire français…
Il s’agit aussi de notre propre sécurité, et de la souveraineté de la France. Il est parfaitement établi que l’Azerbaïdjan a été directement impliqué dans les violences meurtrières qui ont touché la Nouvelle-Calédonie. Des moyens ont été déployés pour organiser la désinformation sur les réseaux sociaux, stimuler les destructions, et des contacts ont même eu lieu pour livrer des armes sur place. Les émeutiers affichaient le drapeau azerbaïdjanais avec leurs propres banderoles… Par volonté d’affaiblir la France, le régime d’Aliev a signé des accords avec les dirigeants indépendantistes kanaks. C’est une opération de déstabilisation à grande échelle contre la France. Elle est d’autant plus révoltante que l’Azerbaïdjan a revendiqué son « intégrité territoriale » pour organiser une véritable épuration ethnique contre les Arméniens du Haut-Karabakh.
L’Europe prend-elle suffisamment la mesure de ces agissements ?
Non. Nous avons voté un projet de résolution très radicale au Parlement européen le 24 octobre, mais pour l’instant la Commission et les États membres n’agissent pas. Nous exigeons la suspension de l’accord gazier avec l’Azerbaïdjan et des sanctions contre le régime d’Aliev. L’Europe peut le faire reculer, à condition d’être déterminée. Il faut agir maintenant, en particulier pour soutenir l’Arménie, qui est désormais directement menacée. Ce n’est pas seulement une exigence de solidarité, c’est aussi un enjeu de sécurité pour l’Europe qui doit la conduire à tout mettre en oeuvre pour empêcher Aliev de lancer une nouvelle guerre, et pour obtenir le retour des réfugiés du Haut-Karabakh ; nous n’avons pas le droit de les oublier.
Le gaz azerbaïdjanais ne rend-il pas l’Europe trop conciliante ?
Sans doute. Pourtant Bakou dépend bien plus de son commerce avec l’Europe que nos pays ne dépendent de lui. Le gaz qu’il nous vend est largement russe : nous payons donc le prix fort pour contourner nos propres sanctions… Et c’est ce pays qui deviendrait, le temps d’une COP, capitale de la transition écologique ? C’est pour protéger nos démocraties de ces dépendances dangereuses, en même temps que préserver le climat et faire baisser nos factures d’énergie, que j’ai tant combattu au Parlement européen en faveur de notre filière nucléaire, qui garantit notre souveraineté. Importer notre énergie nous rend vulnérables.
Tous les pays ne sont pas intéressés par le gaz de Bakou, alors comment expliquez-vous cette passivité européenne ?
Nos adversaires jouent sur nos divisions. Pourquoi M. Mariani, député du Rassemblement national au Parlement européen, a-t-il été l’un des seuls à Strasbourg à refuser de voter la résolution d’octobre contre le régime d’Aliev, avant de se rendre à Bakou pour la COP29 ? C’est bien la souveraineté de la France qu’il s’agit de défendre aujourd’hui dans ce combat.
Soutenir une famille dans le besoin
Un lecteur me signale cette cagnotte, ouverte afin d’aider une famille de 8 enfants dont la maison a brûlé.
La presse locale évoque ce drame :
Un violent incendie s’est déclaré dans un manoir situé sur la commune de Plouisy (Côtes-d’Armor), près de Guingamp, ce mercredi soir 13 novembre aux environs de 23 h. Quatre personnes occupaient la maison : la mère et sa fille son indemnes, le père et son fils ont été hospitalisés après avoir inhalé des fumées. Neuf centres de secours du territoire se sont immédiatement rendus sur place pour porter assistance aux habitants et éteindre au plus vite l’incendie. Une trentaine d’hommes et une douzaine d’engins étaient mobilisés, venus des casernes de Guingamp, Goudelin, Bégard, Lannion, Belle-Isle-en-Terre, Pommerit-le-Vicomte, Lanvollon et Pontrieux et Saint-Brieuc. Les pompiers étaient confrontés à « un très fort incendie », dans une vaste demeure d’environ 150 mètres carrés, sur deux étages.
[…] la mairie a lancé un appel à la générosité des habitants pour aider cette famille de Plouisy « qui a tout perdu dans l’incendie ».
La mère de famille ainsi que sa fille ont été accueillies chez le maire de Plouisy cette nuit, tandis que le père et son fils étaient hospitalisés après avoir inhalé des fumées. Le maire et les élus de Plouisy cherchent des possibilités de relogement pour la famille en urgence.
Retraite à 62 ans et politique sociale : le RN a peut-être raison
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le RN nous surprend.
Il s’attache à cette mesure de revenir à la retraite à 62 ans, alors que les finances publiques sont dans le rouge écarlate ?
Suicide ? Démagogie ?
Peut-être un peu, mais allons plus loin.
GAUCHE = SOCIAL + IMMIGRATION, CE MELANGE IMPOSSIBLE DANS LA DUREE
La Gauche veut défendre à la fois le modèle social, et l’immigration de masse.
Pourtant, dans la durée, c’est impossible.
C’est d’ailleurs le raisonnement du Danemark, y compris désormais ses Partis de Gauche. Ils ont compris qu’il fallait choisir. Soit l’Etat est généreux, soit l’Etat est accueillant. Mais il ne peut pas être les deux, dans la durée.
Aujourd’hui, l’état des finances publiques impose de choisir.
En voulant préserver le social, le RN met la Gauche devant ses contradictions. Soit on baisse le social, soit on baisse l’immigration.
Certes, la Gauche aurait une autre solution : taxer fortement les riches et les entreprises. Mais la « Droite Lâche » est contre, et le RN aussi, donc impossible.
Quant à baisser le niveau de vie des classes moyennes, personne n’y est favorable, cela énerve des millions d’électeurs…
L’ELECTEUR VEUT CONSERVER “SES” AVANTAGES SOCIAUX
La politique du RN est donc peut-être une excellente stratégie. En effet, l’électeur moyen se fiche un peu que le monde entier bénéficie des largesses de l’Etat français, tant qu’il en bénéficie lui-même.
Mais maintenant, l’Etat lui dit : « électeur, il va falloir te serrer la ceinture, car nous voulons continuer l’immigration de masse. »
L’électeur doit donc choisir : sa retraite à 62 ans, ou l’accueil des immigrés.
Sans même évoquer l’aspect « sécuritaire » de l’immigration.
En d’autres termes, c’est notre égoïsme qui peut nous sauver de l’immigration de masse…
Cynique ?
Peut-être.
Efficace, sans doute.
LE RN ARBITRE, ET ORIENTE DONC LES SOLUTIONS
Avec ses 140 députés, le RN peut bloquer les 2 « mauvaises solutions » :
– Avec la « Droite Lâche », bloquer la taxation forte des riches et des entreprises
– Avec la Gauche, bloquer la baisse du modèle social.
Il ne reste alors qu’une seule solution : baisser l’immigration.
D’ailleurs, en réalité, ce n’est que justice.
Notre modèle social généreux serait sans doute viable, s’il ne traînait pas le boulet des dépenses au profit d’une immigration moins productive, moins créatrice de richesses.
En parallèle, cela oblige la « Droite Lâche » à compter sur les voix des députés RN pour bloquer les folies fiscales de la Gauche.
Et cela oblige la Gauche à compter sur ces mêmes voix RN pour bloquer les folies sociales de la « Droite Lâche ».
ET MEME, PARADOXALEMENT : LE RN SE CREDIBILISE
Excellent pour la « respectabilité » du RN.
Donc excellent pour que les électeurs réticents n’aient plus peur de voter RN.
Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, [email protected]
Europe 1 en progression
Les audiences radio de la rentrée 2024-2025 viennent de tomber. Longtemps en perte de vitesse, Europe 1 signe un retour fracassant avec une progression de 300 000 auditeurs en un an, attirant désormais 2,5 millions de fidèles chaque jour. Pascal Praud et Cyril Hanouna font souffler un vent nouveau sur Europe 1. La diffusion des émissions de Philippe de Villiers (vendredi sur CNews) et d’Aymeric Pourbaix (le dimanche) est également en progression.
France Inter, financée par l’argent public, conserve la tête du classement avec 7,2 millions d’auditeurs quotidiens, suivi par l’autre média public Franceinfo.
RTL et RMC sont en baisse.
Enfant acheté à l’étranger : la Cour de cassation estime que la filiation peut être reconnue par la France
C’est un communiqué du 14 novembre de la première chambre civile de la Cour de cassation :
Lorsqu’un enfant né d’une GPA à l’étranger n’a aucun lien biologique avec le parent d’intention, la filiation établie légalement dans cet autre pays peut être reconnue par la France, car l’absence de lien biologique ne heurte aucun principe essentiel du droit français.
Cependant, pour que la décision soit reconnue en France le juge français doit vérifier, notamment, l’absence de fraude et le consentement des parties à la convention de GPA.
Donc le juge va valider le contrat de vente et d’achat d’un enfant à l’étranger… Et la Cour explique :
En France, la GPA est interdite.
Pour autant, des personnes y ont recours en se rendant dans des pays qui l’autorisent.
L’acte de naissance délivré par ces pays établit la filiation à l’égard des parents d’intention, conformément à la loi locale.
À leur retour en France, les parents d’intention qui souhaitent que leur enfant bénéficie d’un acte de l’état civil français peuvent avoir recours à différentes procédures : transcription directe de l’acte d’état civil étranger sur les registres de l’état civil français, exéquatur du jugement étranger établissant la filiation, adoption.
L’exequatur est une procédure judiciaire qui peut conduire la France à reconnaître et exécuter une décision de justice étrangère, après que le juge français a procédé à un certain nombre de vérifications. Pour autoriser l’exequatur, le juge français vérifie que la décision étrangère :
- ne révèle pas l’existence d’une fraude ;
- n’est pas contraire à l’ordre public international français apprécié au regard des principes essentiels du droit français (ex. : principe d’égalité, droits de la défense, impartialité du juge, motivation du jugement…).
Cependant, ce contrôle doit rester limité : le juge français ne doit pas rejuger l’affaire.
Les faits et la procédure
Une femme s’est rendue au Canada pour recourir, seule, à une GPA.
Cette femme ne partage aucun lien biologique avec l’enfant : celui-ci a été conçu à partir des gamètes mâle et femelle de deux donneurs et mis au monde par une mère porteuse.
Une décision de justice canadienne l’a déclarée mère légale de l’enfant.
Par la suite, une cour d’appel française a reconnu la décision de justice canadienne et fait produire à la filiation établie par le droit canadien les effets d’une adoption plénière en France.
Le procureur général a formé un pourvoi en cassation. Il a estimé que cette décision de cour d’appel était contraire à l’ordre public international français, en ce qu’elle établissait un lien de filiation entre une femme et un enfant n’ayant aucun lien biologique. Il a également considéré que, dans cette affaire, les règles de l’adoption internationale avaient été détournées.
La question posée à la Cour de cassation
Lorsqu’une personne s’engage seule dans un projet de GPA à l’étranger et qu’elle ne partage aucun lien biologique avec l’enfant, la décision de justice étrangère qui établit la filiation est-elle contraire à l’ordre public international français ?
L’enjeu de la question posée
Si cette décision de justice étrangère est contraire à l’un des principes sur lesquels repose l’ordre public international français, elle ne peut être reconnue par la France.
Dès lors, l’enfant ne peut obtenir de documents d’état civil français.
La réponse de la Cour de cassation
L’ordre public international français ne fait pas obstacle à la reconnaissance d’une décision de justice étrangère qui établit un lien de filiation entre un enfant né d’une GPA à l’étranger et un parent avec lequel il ne partage aucun lien biologique.
D’abord, conformément à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme, l’existence d’une convention de GPA n’est pas en soi de nature à faire obstacle à la reconnaissance par la France du lien de filiation établi à l’étranger, que ce soit à l’égard du parent biologique ou du parent d’intention.
Ensuite, aucun principe essentiel de droit français ne se trouve heurté par le fait qu’en application d’une loi étrangère une filiation soit établie entre un parent et un enfant qui n’ont entre eux aucun lien biologique. En effet, le droit français admet, lui aussi, l’existence de filiations qui ne sont pas conformes à la réalité biologique (recours à une assistance médicale à la procréation avec tiers donneur ; possibilité de reconnaître un enfant sans avoir avec lui de lien biologique).
Dans tous les cas, le fait que ce type de situation ne soit pas contraire à l’ordre public international français ne signifie pas que le juge français n’exerce aucun contrôle de la décision de justice étrangère. Le juge français doit vérifier, notamment, l’absence de fraude et le consentement des parties à la convention de GPA (lire les décisions rendues le 2 octobre 2024).
En l’espèce, au vu des éléments de l’affaire examinée par la cour d’appel, le lien de filiation est reconnu par la France.
En revanche, contrairement à ce qu’avait admis la cour d’appel, la filiation établie par le droit canadien n’a pas à être assimilée, en France, à une adoption.
En effet, ainsi que la Cour de cassation l’a jugé le 2 octobre 2024 (à lire ici), la filiation doit être reconnue en France conformément à la spécificité de la filiation construite par le droit étranger. Elle doit ainsi être reconnue en tant que filiation d’intention, laquelle repose sur une logique différente de celle d’une adoption.
Ainsi, la Cour de cassation censure la décision de cour d’appel uniquement sur l’adoption, sans que cette censure ne remette en cause la reconnaissance par la France du lien de filiation.
I-Média – Trump : l’heure de la revanche a sonné
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la victoire de Donald Trump et ses conséquences sur les médias outre-Atlantique. Le début de la bascule ? Du côté de la France, nos journalistes et nos experts multiplient les analyses expliquant pourquoi Donald Trump a été mal élu, sans penser un seul instant à faire leur mea culpa : ce ne sont pas les journalistes qui ont mal compris, c’est le peuple des Etats-Unis qui pense mal.
Si Donald Trump assume la diabolisation et ouvre la voie aux médias alternatifs du côté du Rassemblement National, on joue toujours à fond la carte de la dédiabolisation. Jordan Bardella a lancé la promotion de son livre en grande pompe dans “Quelle époque” auprès de Léa Salamé, glissant parfois sur quelques peaux de bananes.
On n’oubliera pas les pastilles de l’information et pour conclure, le portrait piquant du jour de Claude Chollet en partenariat avec l’OJIM consacré à Olivier Legrain un mécène pro-clandestins…
Oui, les Etats peuvent défendre leurs frontières!
Lu dans Le Catho:
Pour [le cardinal] Müller [interrogé par Il Tempo], la solution durable consiste à apporter une aide aux pays en développement, afin de les aider à traiter leurs propres défis économiques et sociaux. Cependant, il rappelle qu’il est irréaliste de penser que toute la population d’Afrique puisse s’installer en Europe pour résoudre ses difficultés. « Un État a le droit de défendre ses frontières et de rétablir la légalité », affirme-t-il, tout en insistant sur l’importance de sauver les personnes en situation de danger immédiat, notamment en mer. Cependant, Müller précise que la régulation de l’immigration légale reste un sujet distinct qui doit être traité avec justice et rigueur.
Les sandinistes contre l’extrême onction
Nouvelle étape dans la persécution: le président marxiste du Nicaragua Daniel Ortega a décidé d’interdire aux prêtres d’entrer dans les hôpitaux pour administrer l’extrême-onction aux mourants.
Les patients euthanasiés sources d’organes?
Lu sur Généthique:
Lundi 28 octobre s’est tenu au ministère de la Santé un colloque organisé par l’association Renaloo, une association de patients atteints de maladies rénales qui promeut le don d’organes. L’évènement intitulé « Faire reculer l’opposition au don d’organes : Une urgence éthique » a réuni « plus de 200 participants et l’ensemble des acteurs du don d’organes en France ». Les propositions ont été rassemblées « sous la forme d’un manifeste » intitulé « la déclaration de Paris ». […]
Le Dr Anne Vivien, vice-présidente de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), représentait l’association lors de ce colloque, indique l’ADMD dans un communiqué daté du 6 novembre.
L’organisation remercie ses « amis de Renaloo d’avoir organisé ce colloque » et souligne l’« exemple » de l’Espagne, « leader pour le don d’organes » depuis 20 ans, qui avait envoyé un représentant. « Ses communications ont été très intéressantes, et certaines actions pourraient sans doute s’appliquer en France, dans le cadre du don d’organes évidemment, mais aussi en matière du droit de mourir dans la dignité », souligne l’ADMD dans son communiqué.
L’« aide à mourir », une source d’organes ?
Mais de quelles actions est-il question ? Alors que le pays légalisait l’euthanasie, l’Organisation nationale des transplantations (ONT) donnait « quelques recommandations générales aux coordinateurs de transplantation », s’attelant à l’élaboration d’un « document national visant à harmoniser les pratiques et à normaliser le don d’organes de patients euthanasiés ». Ce qui a conduit à pratiquer des prélèvements après euthanasie alors que le protocole n’était pas encore officialisé en Espagne (cf. Espagne : 7 euthanasies, 23 transplantations). Par ailleurs, au Québec, « près de 15% » des donneurs d’organes « ont préalablement eu recours à l’aide médicale à mourir » en 2022 (cf. Québec : 15% des donneurs d’organes ont été euthanasiés).
La pénurie d’organes pourrait-elle devenir un argument pour légaliser l’euthanasie ?
Un évêque américain propose de redécouvrir l’abstinence du vendredi
Mgr Borys Gudziak, archevêque métropolitain de l’archéparchie catholique ukrainienne de Philadelphie, a appelé hier ses confrères à à raviver la tradition de l’abstinence de viande le vendredi, lors de la réunion annuelle de la conférence épiscopale américaine à Baltimore. Il présentait cette invitation comme une façon de répondre à l’appel de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François (dont nous fêterons l’année prochaine le 10e anniversaire). C’est certes une raison un peu anecdotique de revenir à la pratique traditionnelle, mais ne boudons pas notre plaisir!
L’abstinence du vendredi a été rendue facultative aux Etats-Unis en 1966. “Un retour à l’abstinence du vendredi serait bon pour l’âme et pour la planète, peut-être pour quelque chose d’autre, unissant notre dévotion au Seigneur et notre respect pour la création du Seigneur, a-t-il déclaré” La réintroduction du jeûne les vendredis rapprocherait également l’Église catholique romaine de ses frères orientaux, a-t-il ajouté. “De plus, le jeûne pourrait être une occasion d’engager un synode, explorant les pratiques anciennes du rite latin, telles que les Jeûnes des Quatre-Temps ou de l’Avent, et d’autres pratiques riches des chrétiens orientaux parmi les catholiques et d’autres”, a déclaré Gudziak.
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Obtenir une grâce avec Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse
Le 27 novembre prochain, nous fêterons Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse. Mais saviez-vous pourquoi on parle de médaille “miraculeuse” ?
1) Elle a été demandée à Catherine Labouré, jeune novice de la congrégation des Filles de la Charité, par la Vierge Marie elle-même, rue du Bac à Paris, en 1830.
2) Cette dernière a fait la promesse que quiconque la portera avec confiance recevra de grandes grâces
3) L’efficacité de la médaille n’a laissé aucun doute pendant l’épidémie de choléra qui a frappé Paris en 1832 où elle a été largement distribuée. Immédiatement, guérisons et miracles se sont réalisés à tel point que le peuple l’a qualifiée de “miraculeuse”.
Ces “grandes grâces” qui ont été promises, sont non seulement des grâces de protection contre les dangers du corps mais aussi et surtout contre ce qui menace l’âme.
Alors du 19 au 27 novembre, Hozana vous invite vous aussi à demander une grâce spéciale, en priant tout particulièrement cette neuvaine à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse !
Elle porte un tatouage « ne m’euthanasiez pas »
Craignant les médecins, Christine s’est fait tatouer sur le bras ce message : « Ne m’euthanasiez pas ». Elle a en effet peur des médecins depuis la légalisation de l’euthanasie au Canada. L’euthanasie détruit la confiance dans les médecins.
Le Québec est devenu la première province canadienne à autoriser le suicide assisté ou l’euthanasie pour les personnes incapables de donner leur consentement au moment de leur mort, par le biais d’une « demande anticipée ».
Depuis le 30 octobre dernier, l’euthanasie et le suicide assisté sont désormais possibles au Québec pour les personnes « atteintes d’une maladie grave et incurable entraînant l’inaptitude (par exemple, la maladie d’Alzheimer) ». Cela signifie qu’une personne peut consentir à l’euthanasie ou au suicide assisté à un moment ultérieur où cette même personne « ne sera plus en mesure de consentir » à mettre fin à sa vie.
Ces « demandes anticipées » diffèrent des « demandes contemporaines », dans lesquelles la personne souhaitant mettre fin à ses jours consent à le faire « à court terme ».
Le Dr Catherine Ferrier, professeur adjoint de médecine familiale à l’université McGill, estime que la politique des demandes anticipées présente un risque car les personnes qui font une « demande anticipée » peuvent avoir changé d’avis plus tard si elles étaient encore en mesure de le faire.
« Au fur et à mesure que l’on accepte sa maladie, on s’habitue à l’idée de ne plus pouvoir faire toutes les choses que l’on pouvait faire avant, mais on est quand même heureux ».
« L’idée même de prédire ce que nous pourrions vouloir dans quelques années est problématique ».
Aux Pays-Bas, une dame atteinte de démence avait fait une demande anticipée d’euthanasie. Au moment de sa mort, elle aurait été « confuse » et aurait voulu vivre. Sa famille a dû la maintenir au sol et elle a été euthanasiée de force. Dans le procès qui a suivi, les procureurs ont soutenu que le médecin n’avait pas consulté correctement la patiente de 74 ans. Toutefois, le médecin a été acquitté par un tribunal néerlandais qui a estimé que « toutes les exigences de la législation sur l’euthanasie » avaient été respectées. En avril 2020, il a été décidé que les médecins néerlandais ne pouvaient plus être poursuivis pour avoir pratiqué l’euthanasie sur des patients atteints de démence qui avaient préalablement donné leur consentement écrit.