Ce soir, il quittera le Vatican
Lu sur I Media :
"Suisse originaire du canton
de Fribourg, Grégoire Piller vient de passer 7 ans et demi à la Garde
suisse pontificale. Arrivé le 1er novembre 2005, 6 mois après le début
du pontificat de Benoît XVI, il va quitter le corps d’armée du plus
petit Etat du monde en même temps que ‘son’ pape, le 28 février au soir.
Lorsque ses collègues de la Garde suisse quitteront le Palais apostolique de Castel Gandolfo, au moment
de la vacance du siège le 28 février à 20h, Grégoire Piller sortira
pour sa part d’une messe d’action de grâce, célébrée par un cardinal de
la curie au cœur du Vatican. Après plus de 7 ans de “service“, le
vice-caporal Piller a décidé depuis quelques mois de mettre fin à cette
expérience exceptionnelle.Comme
tout le monde, il a appris le 11 février dernier le choix de Benoît XVI
de renoncer au pontificat, et se dit “impressionné“ par cette décision.
“C’est un geste très courageux, confie le robuste garde suisse, un
geste de grand amour pour l’Eglise universelle“.
A
bientôt 29 ans, Grégoire Piller ne cache pas son émotion d’avoir “servi
un pape et de partir en même temps que lui“. Il est heureux, aussi,
d’avoir pu échanger quelques mots avec Benoît XVI dans ses appartements
privés, le 16 février dernier, avec quelques autres gardes au terme de
leur service. Après
des études de commerce en Suisse et 7 ans et demi au Vatican, Grégoire
Piller tourne désormais son regard vers l’Afrique. Il sera bientôt
coopérant à Nairobi, capitale du Kenya."
Après le cheval dans les lasagnes, le porc dans les kebabs
Le Conseil central islamique suisse est choqué. Il faut renforcer la traçabilité des viandes. Et aussi la traçabilité des animaux tués selon le rite halal.
Les valeurs “humanistes” de la culture de mort
Saluant le décès du franc-maçon Henri Cavaillet, l'Elysée écrit dans un communiqué :
"il défendait les valeurs humanistes et, avant tout, la liberté. C’est ainsi qu’il abordait les grandes questions de société : droit
pour les femmes à l’IVG, don d’organe, lutte contre les discriminations,
fin de vie…"
Les valeurs humanistes du Grand-Orient de France :
"Henri Cavaillet a eu, comme parlementaire, une intense activité de
législateur, préparant nombre de textes sur les dons d'organes,
l'insémination artificielle, l'euthanasie, l'avortement, le divorce par
consentement mutuel, l'internement psychiatrique… Il a aussi fait des
propositions de loi sur l'homosexualité et le transsexualisme. […] Il a présidé à deux reprises l'Association pour le droit de mourir
dans la dignité (ADMD) animée par Jean-Luc Romero."
L’aveuglement sur l’insécurité
Dans une tribune de Valeurs actuelles, Guillaume Bernard explique en quoi nos idéologues ferment les yeux sur l'insécurité croissante :
"[…]Dans le fond, nombre de politiques refusent de voir la réalité de
l’insécurité en face parce qu’ils sont prisonniers d’une idéologie
matérialiste réduisant le lien social aux rapports économiques et
négligeant l’aspect central de la culture dans la cohésion de la
société."
C'est pourquoi la justice est laxiste : les politiques s'imaginent que c'est avec des aides sociales, des plans banlieues et une politique de la ville qu'ils résoudront ce problème. Et malgré leur échec évident, ils s'enfoncent.
Le conclave des médias
Le père Mathieu Rougé étrille les médias :
"Décidément, le conclave sera à la mi-mars the place to be. Il n’est pas un journaliste ou un sociologue des religions pour épargner aux cardinaux électeurs ses conseils de vote…
La
première de ces consignes impérieuses touche l’origine du futur
souverain pontife, qui ne serait en quelque sorte légitime que s’il
provenait d’Afrique ou d’Amérique latine, à condition toutefois de ne
pas être trop “conservateur”, ce dont on le soupçonne spontanément. Il
faudrait en fait à l’Église un pape non occidental conforme aux préjugés
occidentaux ! Voilà qui en dit long sur un certain rapport de
l’Occident avec le reste du monde, sommé de se rallier à toutes ses
dérives. Il y a en Afrique, en Inde, en Amérique du Sud, dans certains
pays d’Asie un sens de la vie, de la joie, de la dignité dans l’épreuve
dont nous ferions bien, au contraire, de nous inspirer. Quoi qu’il en
soit du vote final des cardinaux, « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses » des
peuples du Sud seront bel et bien présents à leur discernement.
L’ultime et remarquable “fournée” cardinalice de Benoît XVI, composée
d’un Américain, d’un Indien, d’un Philippin, d’un Colombien, d’un
Libanais et d’un Nigérian, suffit à le manifester.Les
cardinaux sont également sommés d’élire “le pape qui fera enfin sortir
l’Église du XIXe siècle” ! N’est-ce pas, en réalité, Jean-Paul II qui a
fait entrer le monde dans le XXIe siècle, avec dix ans d’avance, en
contribuant de façon décisive à la chute du communisme grâce aux
“divisions” cachées de la liberté spirituelle ? Quant à Benoît XVI, dans
la logique d’approfondissement de son pontificat, il est allé au coeur
des questions et des drames de notre temps, avec l’acuité chirurgicale
du théologien et du maître spirituel. […]Une
partie des faiseurs d’opinion exige de l’Église qu’elle se conforme à
l’air du temps, rêve d’une Église “à son image”, miroir qui lui dirait
constamment qu’elle est “la plus belle”. Céder à ce narcissisme, à cette
idolâtrie de soi serait s’interdire d’apporter au monde le salut dont
il a besoin. Les injonctions mêmes des bien-pensants d’aujourd’hui ne
sont que le masque d’attentes spirituelles, plus ou moins conscientes
mais en réalité très profondes. Lors d’une ultime rencontre avec le
clergé de Rome, Benoît XVI a distingué l’événement spirituel et
théologique de Vatican II, le “concile réel”, de ses interprétations
politiques et médiatiques, le “concile virtuel”. On peut penser que le
“conclave réel” sera la recherche ardente, de la part des cardinaux, de
la correspondance la plus ajustée entre les besoins spirituels de notre
temps et le charisme d’un homme. À côté de ce rendez-vous de l’humanité
avec la grâce de Dieu, le “conclave virtuel” des esprits forts n’est que
du vent. […]"
Les vocations sacerdotales repartent à la hausse
Lu dans Valeurs actuelles :
"L’affirmation semble osée, tant nous avons
pris le pli de tout analyser selon le prisme européen. Pourtant, les
chiffres sont là. Depuis 2000, le déclin du nombre global de prêtres
semble enrayé : ils sont aujourd’hui 412 000 dans le monde, chiffre
équivalent à celui de 1980. Plus prometteur encore : le nombre de
séminaristes est en forte hausse, passant de 66 000 en 1980 à 119 000 en
2010."
La loi Taubira : une tentative de déculpabilisation
Henri Hude publie plusieurs textes à propos de la dénaturation du mariage. Il explique :
"Je suis en
effet persuadé que nos groupes dirigeants confondent l'œuvre de
législation avec une thérapie collective, une tentative de
déculpabilisation collective et individuelle. Au-delà de tous les
arguments qu’ils peuvent faire valoir, leur motivation principale semble
se situer exactement là : dans leur désir d’autojustification et dans
leur besoin de déculpabilisation de la "chair"."
Nous l'avons déjà écrit : la loi Taubira sert à justifier l'homosexualité. Mais cette entreprise est vouée à l'échec : l'union homosexuelle étant par nature désordonnée, les personnes homosexuelles qui succombent à cette tendance resteront frustrés. Même avec une loi :
"La
déculpabilisation effective de l’homme, c’est sa responsabilisation,
qui a pour conséquence sa fautivité‚ et la possibilité pour lui de se
reconnaître pécheur et peccable. La
« dépeccabilisation » (si on nous permet ce barbarisme) effective de
l’homme, c’est inversement la contrainte de devenir sujet à la
culpabilisation, sauf aux moments où il parvient à se penser autrement
que comme un individu fini.Maintenant, ce qu’on appelle vulgairement déculpabilisation, en Occident, de nos jours, c’est un effort pour supprimer à la fois la culpabilité et
la peccabilité. Et ceci est un mythe. Et l’entreprise fondée sur ce
mythe est évidemment vouée à l’échec […]."
“Je peux dire que le Seigneur m’a guidé, il m’a été proche, j’ai pu sentir sa présence chaque jour”
Le titre de ce post est extrait de l'audience d'hier.
Le patch contraceptif présente des risques
L'agence du médicament (ANSM) a averti hier que le patch
contraceptif EVRA présentait jusqu'à deux fois plus de risques de
thrombose veineuse que les pilules combinées de 2e génération. Le patch EVRA est le
seul patch commercialisé en France actuellement. Il contient de la
norelgestromine, un composé issu du norgestimate, un progestatif de 3e
génération. L'augmentation
du risque veineux est connu depuis que le patch a obtenu son
autorisation de mise sur le marché en 2002. Il faut le relire pour le croire : depuis 2002, l'agence connaît les risques, mais c'est seulement 11 ans après, et avec le scandale des pilules, qu'elle ose tirer le signal d'alarme.
En conséquence, l'agence recommande d'utilisation des pilules de 1e et 2e
génération, qui présente également des risques. C'est l'idéologie de la culture de mort héritée de mai 68 : on refuse de changer les comportements, alors on s'accroche à ses drogues.
Impunité pour les gréviculteurs
Le Sénat a adopté de justesse par 174 voix contre 172 une proposition de loi communiste d'amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors de mouvements sociaux.
Les députés doivent désormais examiner le texte.
Vers un grand mouvement eurosceptique au Parlement européen ?
Dominique Reynié, directeur de la Fondation pour l'innovation politique, fustige violemment les mouvements populistes, suite au vote italien, avant de prévoir une vague aux élections européennes de 2014 :
"Les populistes sont des hackers : ils "plantent" le
système [alors que le système se plante très bien tout seul, NDMJ]. On sait bien qu'ils n'ont aucune solution, ils ne savent pas
quoi faire de leurs élus, mais ils canalisent les mécontentements et les
frustrations sur le terrain des lâchetés et des incohérences des
élites. Ce qui est frappant, c'est la puissance de cette tendance.[…]Nous sommes partis pour un cycle de crise politique majeure. Je
pense qu'on le verra aux élections européennes de 2014. On va peut-être
avoir un grand mouvement populiste au Parlement européen. Cela risque
d'être un point de rupture. Ce qui se passe en Italie, c'est un moment
de bascule historique. On assiste à un délitement des systèmes
politiques. Après la crise financière, la crise économique, nous sommes
dans la crise politique. […]"
Refondation de l’école et idéologie du genre
Dans les amendements proposés sur le projet de loi de refondation de l'école en examen au Parlement, il y en a un, déposé par des députés socialistes, qui concerne "l'éducation à l'égalité de genre", amendement n°421 à
l'article 31 (ici page 16), qui
vise à dispenser
"dans les écoles élémentaires une éducation à la
déconstruction des stéréotypes sexués".
Propagande dès l'école élémentaire.
Jacques Bompard dénonce la partialité du CESE
Dans un communiqué :
"Alors que plus de 700.000 Français ont demandé la saisine du Conseil économique, social et environnemental, celui-ci a jugé que leur pétition était irrecevable.
On apprend aujourd'hui, que discrètement, le 18 février dernier, la troisième assemblée de France avait sollicité l’avis / les ordres du gouvernement sur la recevabilité de cette pétition, au mépris le plus total du principe fondamental de séparation des pouvoirs.
Par ailleurs, la saisine du Conseil par voie de pétition doit remplir quatre conditions formelles. Ces quatre conditions étant en l’espèce remplies, le Conseil n’avait pas le pouvoir de refuser d’examiner au fond cette pétition dont il a été légalement saisi. Un des membres du CESE, Jean-François Bernardin, a d’ailleurs démissionné pour protester contre cette décision qu’il perçoit comme « une insulte contre les 700.000 pétitionnaires ».Ce refus du CESE est donc non seulement un déni de démocratie mais également un acte anticonstitutionnel. Il confirme, par ailleurs, l’inutilité de cet organe coûteux et non démocratique, qui est aujourd'hui définitivement discrédité.
En ces temps d’économies budgétaires, le gouvernement devrait tirer les conséquences de l’inutilité de cette assemblée couteuse et non démocratique et la supprimer purement et simplement.
Face à ce blocage institutionnel, Jacques Bompard est convaincu que le seul moyen pour les Français de faire entendre leur voix est de descendre massivement dans la rue. Il sera donc présent à Paris à la manifestation du 24 mars prochain, accompagné de nombreux élus et habitants du Vaucluse et appelle tous les Français à s’y rendre en nombre pour défendre la démocratie et la famille, fondement de notre société."
La dernière audience de Benoît XVI
Ces photos auraient du être postées ce matin en direct de l'audience, mais avec l'affluence sur la place Saint-Pierre ce matin, internet ne passait pas.
Benoît XVI : coopérateur de la vérité, artisan d’unité et serviteur de notre joie
Le 22 février 2013, en la fête de la Chaire de Saint Pierre, le R.P. Louis-Marie de Blignières, fondateur de la Fraternité
Saint-Vincent-Ferrier, a prêché à la messe d’action de grâces pour
Joseph-Ratzinger – Benoît XVI, célébrée en la chapelle de l’Immaculée à Versailles (FSSP). La voici :
"T. S. Père, vous avez été, comme archevêque de Munich, comme préfet de
la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et comme Souverain Pontife :
coopérateur de la vérité, artisan d’unité et serviteur de notre joie.
- 1.
Coopérateur
de la véritéVotre ministère a été enraciné dans le souci constant d’ouvrir aux
hommes le chemin de la vérité, dans le contexte difficile de la modernité, et
pour cela vous avez su prendre du recul, en comprenant les enjeux : la
perte de la dimension métaphysique de l’intelligence et le déclin conséquent de la théologie de la création, celle qui voit
dans la nature et le corps un message de la sagesse de Dieu.D’où votre œuvre de présentation catéchétique de la foi : des deux
conférences sur la catéchèse à Lyon et Paris en 1983… au CEC et à son Compendium en 1992 et 2005 ; d’où
votre insistance sur l’harmonie de la foi et de la raison, l’accord de la sagesse
grecque et de la révélation : de Veritatis
Splendor et Fides et Ratio (encycliques
auxquelles vous avez collaboré en 1993 et 1998), jusqu’aux discours de
Ratisbonne et des Bernardins en 2006 et 2008, en passant par la conférence à la
Sorbonne en 1999 sur le christianisme comme religio
vera.Dans une époque de vacillation et de doute, vous avez rappelé, notamment
à l’Europe menacée de nihilisme, la pertinence de la loi naturelle, dans le
respect de l’homme et de la création, et la nécessité de « rendre visible
la foi comme l’alternative que le monde attend après la faillite de
l’expérience libérale et de celle de type marxiste » (Disc. aux Présidents
des Com. Doctr. des épiscopats européens, 2 mai 1989).Je me souviens du jour où je vous disais que c’était grâce à l’amour
de la vérité qui transpirait dans vos œuvres, que j’avais retrouvé la communion
hiérarchique… et il me semble que vous y fûtes sensible. Merci, T. S. Père,
d’avoir été pour nous et pour tant de personnes (je pense à Magdi Cristiano
Allam et au Père Michel Viot par exemple) une incarnation attirante de l’amour
de la vérité.
- 2.
Artisan
d’unitéToute votre vie, vous avez été sensible à l’unité comme fruit et comme
preuve de la vérité. C’est
le souci de l’unité de l’Eglise, telle que le Christ l’a voulue, et du
magistère qui en est le garant, qui vous a fait, très rapidement après
l’optimisme du renouvellement que vous attendiez du Concile, prendre des
distances à l’égard de ceux qui y voyaient, non l’instrument d’une réforme,
mais l’occasion d’une révolution, un super-dogme et un commencement absolu. De
là la fondation de Communio pour
faire pièce à Concilium.De là votre opposition, de plus en plus affirmée, comme théologien, puis
comme archevêque de Munich, au los von
Rom [l’éloignement de Rome]. De là votre refus de la rupture sans précédent
introduite par l’interdiction des anciens rituels, car vous avez une conscience
aiguë que l’unité catholique dans la durée est garante de l’unité dans la foi. De là votre travail
incessant, comme préfet de la CDF, pour écarter les conceptions erronées sur la
nature du Peuple de Dieu, sur les rapports avec les autres religions, et sur
l’œcuménisme… travail manifesté notamment par Dominus Jesus. De là enfin, depuis le 22 décembre 2005, la lecture
de Vatican II que vous proposez selon une « herméneutique de la réforme
dans la continuité ».
L’ignominie de Charlie Hebdo
Suite à la dernière une de Charlie Hebdo, je vous propose de faire part de votre mécontentement à :
[email protected] 01 76 21 52 85
24 mars : des trains pour tous ?
Le député Jacques Bompard a écrit à Guillaume Pépy, président de la SNCF :
"A l’occasion de la manifestation favorable au mariage entre personne du même sexe du 27 janvier 2013, la SNCF a organisé une vente flash de 12.000 billets de train Lyon-Paris au prix de 5€ chacun. Cette offre visait spécialement la manifestation puisque ces tarifs très avantageux n'étaient valables que jusqu'au 27 janvier 2013, date de cette manifestation.
Cette politique tarifaire est d'autant plus surprenante que la SNCF n'avait consenti aucune réduction ni avantage tarifaire aux organisateurs de la manifestation du 13 janvier 2013 "La Manif pour tous" qui avait pourtant réservé plusieurs rames entières de TGV.Par souci d'égalité de traitement entre les usagers quelles que soient leurs opinions, je vous serais reconnaissant de bien vouloir organiser une vente flash de billets au prix de 5 € à l'occasion de la prochaine manifestation nationale organisée par le collectif La Manif Pour Tous le 24 mars 2013.
Je reçois de très nombreuses sollicitations d’habitants du Vaucluse qui souhaitent se rendre à Paris à l’occasion de cette manifestation et ne peuvent le faire en raison du coût. Je compte donc sur la SNCF pour leur permettre de s’y rendre à moindre coût, comme elle l’avait fait le 27 janvier 2013.
Projet Taubira : EELV s’inquiète
Dans une tribune publiée dans La Croix, plusieurs personnalités
d'EELV (commission nationale santé EELV, des membres du Conseil fédéral
d’EELV, des délégués EELV…) s'inquiètent du projet de loi Taubira.
Extraits :
"[…] Cependant, l’enfant n’est pas un droit. Beaucoup de militants EELV ressentent aujourd’hui un certain malaise, car l’extension de la PMA pose des questions majeures, pas seulement en termes de droit, et que le débat collectif n’est pas abouti. Sont soulevées l’avenir des personnes conçues par PMA, le rôle de la médecine dans la société, le lien avec la gestation pour autrui (GPA),…
[…]Nous observons pourtant que la PMA avec tiers-donneur peut être source de difficultés psychologiques pour les personnes conçues ainsi. […]
Mais l’on constate aussi qu’un foyer aimant n’efface pas toujours l’inquiétude existentielle sur ses origines biologiques, souvent source d’angoisse majeure, voire handicapante pour des enfants, des adolescents ou des adultes qui s’interrogent sur celles-ci. Nous ne disposons pas d’un suivi des 50 000 personnes ainsi conçues en France depuis quarante ans, et cette absence devrait inciter à la prudence.
Or nous disposons d’indices significatifs sur le mal-être de certaines de ces personnes, relatif à l’absence de lien avec le père biologique et à la construction de leur identité. […]Aujourd’hui, la PMA est conçue comme un acte médical, comme son nom l’indique ; c’est-à-dire comme un soin, le plus souvent de la stérilité, celle-ci étant comprise comme l’impossibilité biologique pour un homme ou pour une femme de procréer.
Il est difficile de considérer que la procréation pour les couples homosexuels puisse relever du soin médical, l’homosexualité n’étant pas une maladie. Ces deux types d’infertilité sont donc bien distincts et, de ce point de vue, le remboursement par l’Assurance-maladie se discute. […]Certains ne manqueront pas de demander, au nom des mêmes droits pour tous, la GPA.
À ce sujet […] on ne peut en revanche accepter qu’on « achète un ventre » dans un pays pauvre ni en France, et de tels comportements doivent être sanctionnés. […]"
Il n'est pas trop tard pour se réveiller : EELV peut venir manifester le 24 mars pour demander le retrait de ce projet de loi, qu'il soutient pourtant, contre toute logique. Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes. Bossuet.
Dénaturation du mariage : NKM persiste
A un lecteur-électeur qui l'interrogeait sur son abstention à propos du projet de loi Taubira, Nathalie Kosciusko-Morizet répond :
"Vous le savez, le sujet est difficile et je comprends votre position. Le besoin légitime de reconnaissance des couples homosexuels, l’attachement sincère des Français à l’institution du mariage, la complexité des recompositions familiales, l’intérêt de l’enfant, chacun de ces aspects demande une écoute attentive. J’ai moi-même beaucoup écouté avant de faire ma conviction. Une conviction mesurée, équilibrée, sans dogmatisme.
Le problème est le suivant : nous sommes prisonniers d'une alternative que je trouve impossible.
Nous avons fait l'erreur de ne pas aller au bout de notre programme, avec l'union civile. Et nous n'avons pas offert de solution pour des situations qui existent déjà, et que nous acceptons puisque nous acceptons l'adoption par des célibataires homosexuels, qui est celle d'enfants élevés par des couples homosexuels.
Si le Gouvernement avait travaillé sereinement sur ce texte, comme nous l'avions fait sur la loi Léonetti, nous serions arrivés sur la solution allemande, qui est celle que je prône : union entre couples de même sexe dans les mêmes conditions que pour le mariage aujourd'hui, sans l'adoption plénière. C'est pour moi l'adoption plénière qui pose problème, car elle entretient la fiction d'une double filiation père/père ou mère/mère. Et ce faisant, elle ouvre la voie à la PMA et la GPA.
Autrement dit, j’adhère à une partie du texte, que je regrette que notre famille politique n'ait pas portée. Mais pour autant, je trouve l'ouverture de l'adoption plénière dangereuse. Dans le système allemand, on accepte l'adoption simple, qui ne gomme pas les origines mais permet d'organiser le quotidien.Une solution aurait pu être de voter contre, puisque le texte ne me convient pas entièrement. Mais vous conviendrez que ma réticence est de nature différente de celle de beaucoup de mes collègues, et que dans un débat qui laisse peu de place à la nuance, je risquais à mon tour d’être associée avec des positions respectables qui ne sont pas les miennes.
J’ai donc fait le choix de l’abstention. Une abstention qui réaffirme mon accord exprimé de longue date pour l’union publique et solennelle des couples de même sexe. Une abstention qui rappelle mes réserves sur l’adoption plénière qui va plus loin que la régularisation des situations de fait. Une abstention qui assure de ma vigilance résolue pour que cette loi ne soit pas la porte ouverte à la PMA et à la GPA. Vous pouvez compter sur moi pour m’opposer sans concession à tout texte qui prévoirait une telle ouverture, qui serait une grande régression pour les femmes."
Réponse de l'électeur :
"[V]ous avez parfaitement le droit de persister dans vos choix … à condition de les assumer.
J’espère donc que vous ne viendrez pas vous plaindre des « méchants électeurs de droite » qui choisiront de s’abstenir plutôt que de vous apporter leur voix.
Il se pourrait fort que les quelques voix que votre abstention pourra vous apporter ne suffisent pas à compenser celles que vous allez perdre."