Longue tribune des avocats de Vincent Lambert dans le Figaro expliquant les raisons qui ont poussé ses parents à diffuser la vidéo qui a ouvert les yeux des Français :
"(…) Certains, à l'évidence dérangés dans leur certitude que la mort de Monsieur Vincent Lambert serait raisonnable, ont estimé que la diffusion de cette vidéo était inappropriée, ou ont tenté de la faire passer pour une manipulation de sa famille.
Or les images tournées n'ont pas été trafiquées. Elles montrent Vincent Lambert bien vivant et présent, tel qu'il est et tel que nous l'avons rencontré, et non comme un «légume» branché à des machines qui le maintiendraient artificiellement en vie comme peut-être 99 % des Français le pensaient jusqu'à hier.
Bien évidemment, Vincent Lambert n'était pas en mesure de donner son consentement à la diffusion de cette vidéo. Pas plus qu'il n'a pu donner son consentement à ce qu'on le fasse mourir de faim et de soif.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, l'épouse de Vincent n'est pas quotidiennement à son chevet puisqu'elle a quitté Reims, il y a maintenant deux ans, pour refaire sa vie en Belgique, ce que la famille de Vincent comprend d'ailleurs très bien. Les parents et le frère de Vincent, qui sont tous les jours à son chevet depuis 2 ans, sont aujourd'hui les seuls protecteurs naturels de leur fils et frère au sens de la jurisprudence.
C'est pourquoi ils ont jugé devoir donner leur consentement en lieu et place de Vincent car cette vidéo:
•a été tournée dans un cadre familial;
•a été tournée avec bienveillance pour Vincent, cette vidéo rétablissant au contraire son image;
•n'a jamais montré Monsieur Vincent Lambert dans une situation dégradante pour lui.
Le CSA a jugé, sans même entendre les personnes concernées, que les yeux de Monsieur Vincent Lambert devaient être floutés dans les médias audiovisuels au motif de l'absence de son consentement personnel et au nom de sa dignité humaine, ce qui laisse songeur.
Faut-il donc laisser la tromperie en pleine lumière et pour ce faire flouter la vérité de ce qu'est en réalité Vincent? N'est-ce pas au contraire le fait de provoquer la mort de Vincent par la faim et la soif qui constitue une atteinte à sa dignité?
Quant à ceux qui hurlent à l'obscénité et à l'indécence, on ne les a pas entendus quand le Dr Kariger violait l'intimité de la vie de Vincent et son secret médical sur tous les plateaux de télévision, de radio, dans la presse écrite, dans son livre ou en faisant venir les caméras de Zone interdite de la chaîne M6 dans la chambre de Vincent.
L'indignation sélective de certains permet de faire tomber les masques: violer l'intimité de Vincent et le présenter comme un «légume» pour justifier sa mise à mort, ce serait bien; rétablir son image et la vérité sur son état réel d'être humain vivant et présent pour lui sauver la vie, ce serait mal.
En réalité, ce n'est pas la dignité de Vincent que ces gens défendent car défendre sa dignité, c'est prendre soin de lui et non vouloir provoquer sa mort.
Ce qui gêne finalement ceux qui veulent la mort de Vincent, c'est que l'opinion publique réalise désormais qu'elle a été trompée. Depuis la diffusion de cette vidéo qui a été vue par des millions de Français, de tous côtés nous parviennent des témoignages nous disant: «Nous ne savions pas qu'il était comme cela, nous avons changé d'avis,on ne peut pas le faire mourir!»
Cette vidéo répond ainsi à un devoir d'information, les médias s'étant emparés de cette affaire douloureuse et ayant mis la chambre de Vincent sur la place publique. Et elle répond surtout à un devoir de protection et d'assistance à personne en danger.
Les déclarations tonitruantes de deux médecins, le Dr Kariger défendant sa décision, le Dr Devallois ayant participé à cette décision mais ayant refusé par écrit de voir Vincent, n'y changeront rien. Des centaines de médecins et de soignants les contredisent et soutiennent la vie de Vincent.
Cette vidéo permet par ailleurs de constater que Vincent Lambert déglutit normalement. En attendant que son transfert dans l'unité de vie qui l'attend soit effectif, une évaluation de la capacité de Vincent Lambert à être nourri par la bouche doit être réalisée. Cette évaluation devra tenir compte de sa capacité actuelle à déglutir mais également des possibilités d'amélioration de cette capacité, grâce à une véritable rééducation comme celle pratiquée pour les patients dans sa situation. Si Monsieur Vincent Lambert peut à nouveau être alimenté par la bouche, sa mise à mort par arrêt de son alimentation dite artificielle deviendra en pratique injustifiable.
Pourquoi refuse-t-on cette rééducation que nous réclamons avec la famille depuis des mois? Parce que Vincent Lambert doit mourir? Dans ce cas, ce n'est pas un prétendu acharnement thérapeutique qui est en cause mais bien une volonté euthanasique, euthanasie dont le Gouvernement français lui-même a reconnu devant la CEDH qu'elle était illégale en France.
Enfin, nous interpellons aujourd'hui les personnes de bon sens et de bonne volonté qui nous interrogent toutes en ce sens: sachant que Vincent n'a jamais consenti à ce que l'on fasse mourir de faim et de soif, sachant qu'il n'existera jamais aucune garantie de ce qu'aurait pu être sa prétendue volonté, sachant que ses parents veulent s'en occuper avec l'équipe de soignants du Dr Bernard Jeanblanc à Strasbourg qui l'attend, pourquoi est-il enfermé à clé dans une chambre, sans jamais être mis en fauteuil adapté, sans jamais être promené à l'air libre, sans recevoir les soins élémentaires de kinésithérapie depuis plus de 1.000 jours, dans un CHU dont des médecins, par deux fois, ont pris la décision de le faire mourir?
Aucun hôpital n'est propriétaire d'un patient. La confiance est la condition nécessaire de la relation entre un patient et ses proches et les praticiens. Le transfert de Vincent est donc la seule solution en droit, mais également sur un plan éthique et humain.
C'est la seule solution d'apaisement.
L'unité brisée de la famille ne se refera pas autour de la mort de Vincent mais bien autour lui, avec ceux qui souhaitent s'en occuper, ailleurs.
Toutes ces demandes, nous les avons faites officiellement au CHU de REIMS. Nous attendons sa réponse, ainsi qu'une part désormais de plus en plus importante de l'opinion publique."
mère de 6 enfants
bravo! s’il faut aller manifester à Reims, nous irons! ONLR, jamais
Tite
Je témoigne, après avoir vu sur Itélé hier soir, dans l’émission de décryptage d’Olivier Galzi. Pour une fois, Geoffroy Didier (UMP) et François Kalfon (PS) étaient d’accord.
Ils estimaient que la diffusion de cette vidéo était utile et nécessaire. Ils pensaient, comme beaucoup de Français, que Vincent Lambert était moribond et branché sur respirateur artificiel et tout le “toutim”.
Ils ont estimé que cette image n’était pas dégradante et prouvait que cet homme était bien vivant et que l’on ne devait en aucun cas le tuer.
François Kalfon a même raconté que l’un de ses amis, après un grave accident était tombé 3 fois dans le coma et qu’à la 3ème, son médecin avait voulu le “débrancher”.
Un de ses amis, présent à ce moment, l’a persuadé de n’en rien faire et François Kalfon a dit qu’il était samedi dernier au mariage de cet homme que la médecine avait condamné.
N’ayez pas peur. Soyez le bras armé de la Vérité et du Bien. Diffusez, diffusez, diffusez !!!
Comme l’a dit Saint Jean Paul II :
“La Vérité vous rendra libres”!
Adélie
Je souhaite vraiment que les évènements très positifs de ces derniers jours en autre cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux se retournent contre le gouvernement et que Vincent Lambert puisse être transféré dans un établissement digne du respect de la personne humaine. Ce qui se passe actuellement est immonde.
Prions pour Vincent et sa famille pour que ce souhait se réalise.
Cordialement.
Chlodweg
Peut-on aider la famille ? Comment ? Peut-on arracher M. Vincent Lambert à ce triste sort ? Nous avons signé des pétitions : faut-il manifester ? Il ne s’agit pas de “récupérer” ce drame, il s’agit juste de sauver une vie.
fifi
Lire les commentaires des internautes qui suivent l’article du Figaro. Je pense que la bataille de l’opinion n’est pas gagnée.
Michèle
Il y a ni plus ni moins tentative de meurtre avec préméditation, et nous sommes coupables de non assistance à personne en danger si nous en prenons notre parti, d’autant plus que Vincent ne serait que le premier d’une longue file, n’en doutons pas un seul instant…Nuit et brouillard…
wales
Je n’aimerai pas être à la place du sinistre Kariger et du mortifère Devallois.
La justice populaire va se souvenir d’eux en tant qu’assassins en blouse blanche à l’égal de leur maître le célèbre docteur Mengele.
Je ne sais pas ce que pensent les personnes obligées d’être soignées par ces deux bateleurs.
A leur place, je les fuirai de peur d’être éliminé par une simple piqûre au titre de la dignité humaine.
clemsius
J’avais prié pour Vincent Lambert avec mes petits moyens et après le compte rendu de la CEDH je n’étais plus très optimiste et assez dégouté…et puis, la Providence fait bien les choses. Alors remercions Dieu et continuons à prier, car la prière est la meilleure des armes.
coppin jacques
Nous demandons que M Vincent LAMBERT soit libéré et transféré à Strasbourg dans le service du Dr JEANBLANC , service adapté, prêt à le recevoir et à lui donner l’assistance élémentaire refusée à Reims de façon inhumaine.
ANNA
On s”indigne de la vidéo nous montrant Vincent Lambert sans son consentement mais on peut le tuer sans son consentement,cela ne pose aucun probléme,il a des parents qui l’aiment et qui ne demandent qu’a s’occuper de lui qu’on les laisse faire,son épouse n’a pas à le condamner à mort,libre à elle de tourner la page.
depassage
Une force de vérité splendide dans cette contre-attaque!
Splendide!
LB
L’opinion publique est faite pour être manipulée, il n’y a qu’a voir qui sont les tenants des mass-médias. Il y a même une manipulation scientifique, voir Goebbels, “le viol des foules” de Tchakhotine……Il est temps de revenir au réel.
Quand Valls fait une bêtise, c’est “une erreur de com”……
DUPORT
@Michèle
Avec préméditation c’est un assassinat.
Sinon vous pouvez ajouter aussi , pour ceux qui ne disent rien, “complicité passive” en plus de la “non assistance à personne en danger”