Robert Winston n’est pas pro-vie. Il siège à la Chambre des Lords comme membre travailliste. Président de l’Association Britannique pour l’Avancement de la Science, il est chercheur et mène des travaux sur les cellules souches embryonnaires.
Il a prononcé aujourd’hui à Dublin un discours largement remarqué dans la presse britannique, dans lequel il met en garde contre les faux espoirs que suscitent les partisans de la recherche sur les cellules embryonnaires. Sa crainte, c’est que l’opinion publique, déçue, se retourne contre cette recherche quand les promesses faites n’auront pas été tenues.
"Je crois qu’il faut que nous soyions beaucoup plus modestes dans le domaine de la science. Nous avons bien tendance à exagérer tant de nos activités. La dernière en date, dans le domaine de la biologie, est le sujet des cellules souches embryonnaires. Je considère la vague actuelle d’optimisme à propos des cellules souches embryonnaires avec de plus en plus de méfiance."
Parmi les problèmes qu’il cite : l’instabilité inhérente à ces cellules souches. Cultivées en laboratoire, elles produisent souvent des cellules avec des anomalies chromosomiques.
En contraste, les promesses bien réelles des recherches sur les cellules adultes, dont l’utilisation ne soulève aucun problème éthique, auront-elles enfin droit de cité ? (Voir le diaporama de Généthique.org)