Puisque depuis plusieurs jours on l’agite de nouveau sous nos yeux pour nous imposer une organisation de l’islam de France et recommencer une campagne pro avortement, je voudrais vous inviter à une réflexion sur cette méthode de gouvernement par la terreur dont le raffinement subtil est français. Si elle avait pu donner lieu à un brevet, la France serait riche de droits d’auteur, tant elle a été copiée, et même « améliorée », ce qui prouve au passage les qualités certaines de son système. Par pédagogie, pour mieux découvrir la puissance de la terreur, faisons un moment son éloge, découvrons sa séduction ! Au point où nous en sommes en France, c’est le seul moyen de faire comprendre que le diable est dangereux, tout simplement parce que sa beauté existe !
La première chose à comprendre en ce qui concerne la terreur noble, la bonne, celle que nous avons inventée, c’est qu’elle vise un bien universel capable d’être instauré partout sur notre terre. L’Église ne parlait et ne parle toujours que de bien commun, pour sa doctrine sociale, ce qui ne peut faire venir à l’esprit que le spectre de la médiocre charité chrétienne. Les maîtres à penser de notre terreur française visent le Bien absolu pour toute l’humanité, sous-entendez pour ceux qui mériteront d’y participer en portant le titre de « vrais hommes », j’y reviendrai, et cela pour la vie en ce monde, voire l’au-delà pour ceux qui y croient d’une manière conforme au pacte de progrès social !
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Revenons à la réforme « islam de France » et aux questions gênantes qu’elle suscite. Celle de l’apprentissage de l’arabe à l’école publique, présenté comme remède à l’islamisme. Pourquoi, comme le suggère une petite affiche humoristique, les gardiens du temple de la Laïcité ne proposent-ils pas alors l’apprentissage généralisé du latin pour combattre l’intégrisme catholique ? Et que dire de la question financière ? La fameuse taxe sur le halal ? Nous touchons là à une nébuleuse… Certes, on connait les trois mosquées qui se partagent l’attribution du label en France mais la distinction réelle entre ce qui est « halal » et ce qui ne l’est point est pour le moins opaque au niveau des ventes. En clair, pour ce qui relève de la viande, on vend comme non halal ce qui a été abattu comme tel et taxé en conséquence. Et pour le reste, hors viandes –cosmétiques, produits agroalimentaires, etc. – on voit se multiplier une labellisation très discrète, nourrissant le communautarisme, et qui, là encore n’est pas clairement affichée. Les labels « non halal » ou « filière traditionnelle » étant quant à eux interdits au nom de la lutte contre les discriminations ! Ainsi, des non-musulmans subventionnent-ils le culte musulman en achetant viande et produits de grande consommation sans le savoir. Ce flou pourrait certes être levé. Non seulement il s’agit d’un préalable indispensable à toute réforme « islam de France », mais également d’une mesure de simple bon sens. Mais comme le flou et le doute profitent à beaucoup, on n’entend guère de voix s’élever en ce sens.
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Ce qui est arrivé récemment au docteur Bertrand de Rochambeau est sur ce sujet pour le moins inquiétant. […] Suite à cette interview, il y eut une avalanche de commentaires instituant une véritable terreur intellectuelle et aboutissant au lynchage médiatique de ce médecin courageux. Pourquoi cette fureur ? Tout simplement, parce qu’en vérité, avec le recul, on se rend compte des dégâts psychologiques créés par l’avortement banalisé et utilisé comme moyen de contraception, le tout en opposition absolue avec les intentions de la loi Veil. Des médecins, de plus en plus nombreux, refusent donc de pratiquer cet acte homicide, car c’est bien le nom qu’il faut lui donner. La manière dont deux ministres du gouvernement sont intervenus dans cette affaire m’a paru exagérée. « Nous ne devons laisser passer aucune attaque, d’où qu’elle vienne, contre le droit des femmes à accéder librement à l’avortement ». Un simple rappel de l’existence de la loi permettant cet acte aurait été suffisant. Mais l’utilisation d’un pareil vocabulaire est hautement critiquable. On fait un procès d’intention au docteur de Rochambeau, qui n’a formulé qu’une opinion personnelle et justifié son refus de pratiquer un avortement en expliquant que pareil acte ôtait la vie. On peut bien évidemment en déduire qu’il ne considère pas l’avortement comme faisant partie des droits de la femme. Mais je rappelle alors à Mesdames les ministres qu’il n’est pas le seul à penser ainsi. C’est en effet la position de l’Église catholique. Je rappelle le texte du code de droit canon de 1983 article 1398 : « Qui procure un avortement, si l’effet s’en suit, encoure l’excommunication latae sententiae ». La jurisprudence, comme l’encyclique de Jean Paul II Evangelium vitae (25 mars 1995), rendent justiciables de cette peine non seulement la personne qui avorte (devant avoir au moins seize ans), mais encore ceux qui l’aident, famille et corps médical (3). Cette peine « d’excommunication automatique » dès que l’acte est commis prive de tous les sacrements, sauf bien sûr de la pénitence qui permet aux coupables de ces homicides d’enfants de demander pardon à Dieu et de recevoir l’absolution si le repentir est réel. À mes yeux, et je ne pense pas être le seul catholique à penser ainsi, elle prive aussi de l’honneur des funérailles chrétiennes, le prêtre ne pouvant dire les prières des morts qu’en privé ! La porte de nos églises devrait rester fermée pour les cercueils de celles qui, ayant avorté, n’ont donné aucun signe de repentir. De même pour ceux de leurs complices. Pendant l’année 2016, année de la miséricorde, le Pape François avait donné pouvoir à tous les prêtres d’absoudre une telle faute. Je crois que cela a été l’occasion de constater pour beaucoup de prêtres, moi-même en particulier, l’étendue des dégâts psychologiques, pour ne parler que d’eux, provoqués par l’avortement. Si Madame le Ministre de la santé en avait la plus petite idée, elle n’aurait certainement pas emboîté aussi vite le pas et le style de sa collègue, au nom de la médecine qu’elle exerce elle aussi à un haut niveau, comme l’est également celui des frais de santé ( ceux de l’avortement lui-même et de ses conséquences). 240 000 avortements par ans, cela se paie très cher….et pas qu’en euros. Et le terrorisme intellectuel légalisé met tous les français à contribution forcée. Où est la liberté des consciences ?
Quand deux ministres d’un État comme la France font si peu de cas de cette liberté, comment ce même État peut-il espérer qu’on lui fasse confiance pour organiser la pratique d’un culte et « assurer la liberté des consciences » garantie par la loi de 1905 ? Certes, les musulmans n’ont pas des règles identiques à celles des catholiques sur l’IVG. Ils ne considèrent pas pour autant qu’on se débarrasse d’un fœtus comme d’une verrue ! Même chose pour les Juifs, et pour les chrétiens non-catholiques. Ce qui vient de se passer autour des propos du docteur de Rochambeau s’ajoute à la longue liste des immoralités qui nourrissent la propagande islamique contre l’Occident, et dont la loi Taubira a constitué un des points d’orgue. Que ces réactions contre notre actuelle civilisation soient sincères ou teintées d’hypocrisie n’a strictement aucune importance. Quand deux formes de terreur s’affrontent, c’est la plus forte qui l’emporte, et la vérité ne compte pas. Pour que cette dernière recouvre ses droits, il faut exclure la terreur et revenir au moins à la Loi naturelle qui seule peut ramener à la Loi de Dieu. La raison peut alors reprendre ses droits, et par elle Dieu. Le signe en sera que jamais une femme enceinte ne pourra dire que ce qu’elle porte n’est pas la vie ou encore qu’une mère ne revendiquera le droit de pouvoir tuer son enfant. Et il ira de soi qu’un Dieu bon et miséricordieux ne peut jamais demander qu’on assassine en son Nom ! Que l’État comprenne alors que la promotion et la défense de telles idées relèvent de sa mission concernant l’ordre public, et que ce n’est pas déroger à sa sacro-sainte laïcité que de les mettre en œuvre – et encore moins de les laisser s’exprimer. Il est encore temps de changer de cap, de mettre fin à l’éloge de la terreur, forme d’éloge d’une folie qui nous coûtera de plus en plus cher, jusqu’à nous détruire complètement. Car une fois dépassé un certain stade, la pente ne se remonte plus, la terreur devient sa propre raison et ne s’éteint qu’une fois que tout est consumé.
philippe paternot
il est temps que les chrétiens ouvrent les yeux! et agissent au moins dans un isoloir!
la hiérarchie catholique comme les hautes responsables protestants se soumettant à la doxa !
résistez svp