De Cyril Brun :
"Douleurs sans frontière, une ONG soutenue par l’OMS, lance une pétition destinée à l’ONU en faveur d’une résolution "inscrivant la lutte contre la douleur comme un droit universel de l’homme". Au-delà de l’aspect très généreux de lutter contre la souffrance, une telle pétition court le double risque d’une nouvelle restriction de la dignité humaine et d’ouvrir une autoroute à l’eugénisme et à l’euthanasie.
Par nature, la limite constitutive de la nature humaine suppose la douleur. Le simple fait de tomber cause une douleur. Perd on sa dignité humaine parce que l’on souffre ? La dignité humaine est intrinsèque à l’homme qu’il soit diminué par la souffrance ne lui retire pas sa dignité. Or avec de tels discours d’une part on refuse à l’homme le cadre naturel de son épanouissement qui de façon native inclut la douleur et d’autre part on porte un regard dénigrant sur l’ensemble des personnes qui souffrent. […] On sait que la définition onusienne de la dignité humaine renversée à cause de l’OMS après 1995, nie à toute personne non productive la dignité de personne, justifiant ainsi ses politiques de stérilisations massives dans les pays en voie de développement. […]
Le problème de fonds n’est pas la douleur, mais l’incapacité à la gérer. […] Il va bientôt être honteux de souffrir. Face à un monde qui refuse la douleur, l’OMS, ne parvenant plus à la faire accepter comme une réalité, la voit comme une fatalité. C’est la conséquence de cette longue désinformation sur la douleur, la finitude l’homme et la peur de la mort. A conforter les gens dans ce refus de la réalité, l’OMS et la science médicale dans son ensemble se sont réduites elles-mêmes à l’impuissance. En se prétendant pompeusement la solution de tous maux, elles ont juste oublié qu’elles n’étaient pas Dieu et qu’elles n’avaient pas le pouvoir de changer la nature même des choses. Dans son refus orgueilleux de reconsidérer sa finalité, elle préfère une fois de plus incriminer des facteurs extérieurs et les détruire. Il est plus facile d’exterminer les sujets porteurs de souffrance que la souffrance elle-même. Le problème dans cette fuite en avant est que rien n’empêchera jamais l’homme de souffrir moralement et physiquement. Une vie aseptisée est impossible. […]
A refuser la souffrance on a fait des souffrants des semi hommes, des parias, pire dans la conception onusienne, des poids pour la société. Alors, financer la lutte contre la douleur ? Et quand on n'en aura plus les moyens ? […] On change la définition et on élimine le risque potentiel de problème en éliminant les sujets à risques. […] La sensiblerie dans laquelle on nous entraîne, l’émotivité avec laquelle une fois de plus on tente de nous duper, ne doit pas nous faire perdre de vue le réalisme de la vie. Si les chrétiens et tout ceux qui ont un peu de bons sens ne s’émeuvent pas maintenant d’un tel risque, l’humanité fera un pas de plus en arrière et les bonnes intentions des signataires de cette pétition se retourneront contre ce pour quoi ils combattent. Car au final diminuer la dignité fondamentale de l’homme c’est ça la véritable douleur."
MJ
Jean d'Agniel
“on porte un regard dénigrant sur l’ensemble des personnes qui souffrent…Il va bientôt être honteux de souffrir…Il est plus facile d’exterminer les sujets porteurs de souffrance que la souffrance elle-même….on a fait des souffrants des semi hommes, des parias, pire dans la conception onusienne, des poids pour la société” Cela vise en fait Jésus-Christ qui a offert ses souffrances pour le salut du Monde et par voie de conséquence les Chrétiens !