Les violences qui se sont déroulées, dimanche 17 juin, à Cergy, n’ont donné lieu qu’à des articles dans l’édition locale du Parisien. Vers 21 heures, au cours d’un concert de rap rassemblant 10000 personnes, plusieurs dizaines à plusieurs centaines de personnes, issues de bandes rivales, se sont affrontées à proximité de la scène.
Puis un nombre important d’individus –300 personnes selon une source policière, plus de 200 selon des témoins directs, 150 selon le maire– ont dégradé des commerces, du mobilier urbain et la gare RER de Cergy-Saint-Christophe, avant de s’en prendre aux policiers. Joël Motyl, adjoint au maire (PS) chargé de la jeunesse, affirme avoir aperçu des individus avec des barres de fer, des manches de pioche et même une hache et un pistolet. Les groupes de jeunes se sont dirigés vers la gare où ils ont commencé par dégrader le mobilier urbain : cabines téléphoniques, panneaux publicitaires, puis des commerces et la gare.
Dans une situation qualifiée de "quasi-guérilla urbaine", les forces de l’ordre ont fait usage de leurs Flash-Ball à 46 reprises, ont tiré 25 grenades lacrymogènes... "Le panel complet des armes anti-émeutes a été utilisé". 120 fonctionnaires de police ont été mobilisés. Une source syndicale policière affirme que les bandes se sont alliées pour attaquer les forces de l’ordre. Les policiers ont procédé à 8 interpellations, mais, faute de preuves, 6 personnes ont été rapidement relâchées.