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Science

Hydroxychloroquine : « The Lancet » met en garde contre une étude publiée dans… The Lancet

Hydroxychloroquine : « The Lancet » met en garde contre une étude publiée dans… The Lancet

Il est permis de s’en amuser :

La revue médicale britannique The Lancet a émis, mardi 2 juin, une mise en garde (« expression of concern ») vis-à-vis d’une étude publiée dans ses colonnes le 22 mai. Une démarche relativement rare, et qui précède souvent le retrait pur et simple de l’article mis en cause. L’étude en question, s’appuyant sur 96 000 dossiers médicaux électroniques de patients hospitalisés pour cause de Covid-19, suggérait que ceux traités avec de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine, combinées ou non à des antibiotiques comme l’azithromycine, présentaient un taux de mortalité supérieur et plus d’arythmies cardiaques.

« D’importantes questions scientifiques ont été soulevées concernant les données rapportées dans l’article de Mandeep Mehra et ses coauteurs, annonce le Lancet dans un communiqué. Bien qu’un audit indépendant sur la provenance et la validité des données ait été commandé par les auteurs non affiliés à Surgisphere [la société américaine qui les avait collectées] et soit en cours, avec des résultats attendus très prochainement, nous publions une expression d’inquiétude pour alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à notre attention. Nous mettrons cet avis à jour dès que nous aurons de plus amples informations. » Le New England Journal of Medicine a lui aussi le 2 juin émis une « expression of concern » concernant un article publié par quelques uns des mêmes chercheurs le 1er mai.

L’article du Lancet avait conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS), trois jours après sa publication, à suspendre provisoirement l’inclusion de patients traités à l’hydroxychloroquine dans son essai clinique international Solidarity – le temps d’analyser les données pour y trouver un éventuel signal de la toxicité de la molécule. Un tel signal n’ayant pas été observé dans l’essai britannique Recovery, celui-ci a poursuivi le recrutement de patients.

En France, la publication de l’étude du Lancet avait conduit le ministre de la santé, Olivier Véran, à saisir pour avis le Haut Conseil de santé publique (HCSP). Celui-ci avait été défavorable à l’utilisation en contexte hospitalier de l’hydroxychloroquine, s’appuyant aussi sur d’autres études et remontées de pharmacovigilance faisant état de graves effets indésirables cardiaques. Cet avis avait été suivi d’un décret mettant fin à la dérogation permettant l’utilisation de l’hydroxychloroquine hors autorisation de mise sur le marché dans le cadre du Covid-19.

Les seize essais cliniques comportant de l’hydroxychloroquine autorisés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont également suspendu l’inclusion de patients dans les groupes recevant de l’hydroxychloroquine – ceux déjà recrutés poursuivant leur traitement. Le comité de sécurité du plus ambitieux d’entre eux, Discovery, lancé par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), devait se réunir mercredi 3 juin pour analyser les données.

L’« expression of concern » du Lancet répond à de très nombreuses critiques suscitées par l’étude conduite par Mandeep Mehra (Harvard Medical School) et ses trois collègues. En France, Didier Raoult l’avait ainsi qualifiée de « foireuse » avant de pointer plusieurs incohérences dans les données.

De fait, la revue britannique avait déjà dû publier un erratum reconnaissant une erreur de codage sur des morts du Covid-19 indûment attribués à l’Australie, et la publication erronée d’un tableau de données. Mais ce correctif ne répondait qu’à une partie des critiques rassemblées dans une lettre ouverte signée par 120 chercheurs, qui réclamaient notamment de pouvoir accéder aux données brutes afin de les réanalyser et même de vérifier leur réalité, mise en doute par certains observateurs. […]

Conséquence : l’OMS annonce la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine

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11 commentaires

  1. Le Professeur Raoult explique tout dans cette video: https://lalettrepatriote.com/lancetgate-les-pieds-nickeles-font-de-la-science/

    Son IHE dispose à Marseille du plus gros dossier au monde sur la question, car ils ont soigné directement eux-mêmes plus de 4000 malades grâce à 250 médecins,pharmaciens infirmières et étudiants en médecine , assisté de 100 médecins retraités bénévoles pour les contacts téléphoniques avec les patients au sujet des tests. Leurs propres cardiologues ont fait les examens cardiologiques, leurs propres radiologues ont fait les radios et les scanners. La situation a été analysée et étudiée chaque jour pour chaque malade et tous les résultats et observations consignés et répertoriés avec l’aide des étudiants. Tous leurs résultats ont été communiqués au ministère de la santé et seront disponibles au monde entier. Mais Véran ne veut rien savoir. L’OMS non plus d’ailleurs! C’est incroyable.mais vrai!

    • L’interview du Pr Raoult, ce soir sur BFMTV, par Ruth Elkrieff et une de ses complices, a permis au Professeur de donner les bonnes réponses aux questions retorses des deux pitbulls. Il a surtout réaffirmé son souci premier de soigner ses patients. Il s’est réjoui de la reprise par l’OMS des études sur l’hydroxychloroquine, tout en déplorant une réaction trop hâtive du ministère de la santé.
      Il serait désormais amusant qu’un nouveau décret soit pondu pour réactiver les expérimentations de ce traitement.

      • Pitbulles ! Soyez inclusif.ve !!

      • Avez-vous remarqué que le Professeur Raoult a cité Husserl ? Les deux pitbull.e.es ignorent probablement tout de ce philosophe allemand pré-Heidegger qui aurait pu tirer des considérations phénoménologiques aussi inutiles qu’indigestement abstraites à la vue de leur inculture phénoménale écrasée par l’immense culture humaniste (au sens 17ème siècle) du si courtois Professeur. Il faut avoir été plongé un tant soit peu dans “l’écosystème” d’où vient Ruth pour comprendre pourquoi elle se comporte comme elle le fait car c’est un milieu très peu complexe dès qu’on a du fric et qu’il fait beau. Si le Professeur s’était présenté chemise ouverte laissant apparaître de grosses chaînes en or autour du cou, il n’aurait pas eu besoin de faire le moindre effort pour les empêcher de mordre.
        Ayant essayé moi aussi d’écrire en inclusif, j’espère F.Jacquel que vous m’inviterez au champagne avec elle.ux et 2018.

  2. Véran est un véreux c’est normal qu’il ne veuille rien savoir. Par quels labos est-il sponsorisé et toute la clique à micron?

  3. J’espère que cette affaire Raoult aura un mérite, celui d’avoir ouvert les yeux des patients sur l’état de la recherche médicale en France. Il n’y a qu’une raison pouvant l’expliquer : c’est l’implication des intérêts d’argent des laboratoires pharmaceutiques dans la recherche scientifique. Ou le lobbying honteux exercé par ceux-ci au sein du monde politique et médical.
    On peut voir ce phénomène depuis très longtemps en constatant la position méprisante des autorités médicales et des labos à l’égard des médecines alternatives ou médecines douces telles que l’homéopathie (cf. son déremboursement), la naturopathie (cf. la disparition des herboristes). Ces médecines se basent sur des procédés physiques de bio-énergie (comme l’acupuncture) ou des molécules naturelles non protégées par des brevets et ne permettent pas de dégager les profits faramineux produits par les molécules artificielles.
    La chloroquine ne coûte pas cher, même efficace elle n’intéresse pas les labos qui préfèrent le Remdesivir qui se vend 100 fois plus cher, même si son efficacité est plus que douteuse. Ce n’est pas la guérison qui intéresse les labos mais seulement le profit.

  4. Du coup Segolene Royal va-t-elle remettre ses twitts pro-Raoult qu’elle avait auto-censuré dans son historique dès la publication de l’étude ?

  5. étonnant quand même qu’un journal édcal publie une enquête non vérifiée!
    bigpharma est découvert!

  6. La complice de Ruth El Krief s’appelle Margaux de Frouville. BFM l’a bombardée “spécialiste médicale” et la pauvrette fait ce qu’elle peut. Raoult l’a rembarrée méchamment à plusieurs reprises : “je ne comprends pas vos questions”. Ruth, qui n’est pas une mozabite, a joué les mères poules : “allons, allons, professeur”. Mais ses questions à elle étaient encore plus stupides et insidieuses que celles précédemment de Pujadas et d’Appolline de Malherbe, autre prout-prout déclassée. Ruth, de toute évidence, se prend pour la nouvelle Pythie télévisuelle, la nouvelle Christine Ockrent, celle qui donne le la.

  7. The Lancet n’est plus ce qu’il a été : son sérieux et son crédit en ont pris un coup ! Et bravo au Pr Raoult d’avoir vu juste avant tout le monde !…

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