De Sabine de Villeroché sur Boulevard Voltaire :
C’est à l’initiative d’écologistes françaises et allemandes, que 343 femmes européennes signent un Manifeste pour le droit à l’avortement en Europe en hommage au manifeste de « 343 salopes de 1971 » à l’origine de la loi Veil en France.
Horrifiées par les propos du pape François qui a récemment comparé l’avortement à un « recours à un tueur à gage pour régler un problème « elles s’inquiètent ; l’avenir des femmes est en danger car : « les valeurs autoritaires, la montée des nationalismes et du conservatisme menacent le droit à l’autodétermination des femmes ».Depuis que la catholique Irlande est rentrée dans le rang, on aurait pu croire que partout où elles allaient, les Européennes avaient légalement le droit d’avorter… excepté à Malte dans le viseur des 343 signataires, un bien petit pays pourtant. Sans surprise, Elisabeth Badinter qui s’exprimait au micro de France Inter lundi, partage leurs inquiétudes et tire la sonnette d’alarme devant cet « étranglement progressif presque silencieux du droit à avorter ».
C’est vrai, la Pologne cherche à durcir les conditions d’accès à l’IVG et l’Italie commet l’irréparable : elle respecte un droit fondamental, celui de l’objection de conscience des médecins qui ne veulent pas procéder à des avortements. Ils sont nombreux : plus de 70 % d’entre eux font « objection » (voire 90 % dans certaines régions). Pour les féministes la situation est dramatique, d’autant plus que la France s’y met ; certains professionnels comme le président des gynécologues, Bertrand de Rochambeau, sont sans complexe : « Nous médecins, ne sommes pas là pour retirer des vies ». Laurence Rossignol ne pouvait pas laisser monter cette révolte ; elle envisage carrément de supprimer par un texte de loi ce droit à l’objection de conscience des médecins, une mesure digne d’un État totalitaire !
Les « 343 signataires » somment Bruxelles de leur donner les moyens nécessaires pour exercer leurs propres libertés… quitte à passer au-dessus du droit des peuples à disposer d’eux-même. Les pays comme la Hongrie, la Pologne, la Lettonie ou l’Italie qui cherchent à limiter leurs avortements ne le font pas contre l’intérêt des femmes mais pour le bien de tout leurs concitoyens qui les ont porté au pouvoir. Conscients de leur faible taux de natalité, ils savent que la première cause d’avortement est d’ordre économique (pour 75 % des femmes) et préfèrent aider leurs femmes à avoir des enfants plutôt que de disparaître engloutis par des les flots de migrants. Pour sauvegarder leur unité, par soucis de paix, pour le bien commun, rien de plus ! Choix des Italiens, des Hongrois, des Polonais et des Lettoniens. Pas vraiment dans la lignée de Madame Badinter certes mais choix démocratique malgré tout ! La France, patrie des droits de l’Homme, elle, préfère accueillir des populations étrangères plutôt que ses 8 millions de petits Français qui ont été supprimés depuis 1975. […]
Elles sont vraiment fanatisées.