Gérard Pince réagit à la proposition de la commission Attali :
"il convient de souligner que la Commission Attali compte 22 dirigeants de grandes entreprises. Or, en affaires les choix se fondent plus sur le calcul que sur l’idéologie. Par exemple, l’accroissement de la population par le biais de l’immigration, augmente la consommation et favorise la grande distribution. Le fait que cette consommation soit payée au moyen d’allocations financées par les contribuables, et que son excès entraîne un déficit massif de notre balance commerciale (40 milliards d’euro en 2007) n’entrent nullement en ligne de compte dans les calculs de ces entreprises. De même, se faire l’avocat d’une immigration, à 80% islamique dans le contexte français, peut constituer un argument pour vendre des centrales nucléaires aux dictatures du Maghreb ou du Golfe.
Sur un plan plus général, ces grands groupes veulent s’appuyer sur un prolétariat abondant, peu syndiqué, mal payé afin d’accroître leurs profits. Avec la mondialisation, ils peuvent délocaliser le capital dans les pays à bas salaires mais beaucoup d’entreprises ne veulent ou ne peuvent pas se délocaliser. On met donc en place une délocalisation interne qui consiste à importer des travailleurs à bas prix pour remplacer les nationaux, tout en laissant les coûts afférents (éducation, logement, sécurité etc.) à la charge des contribuables. Concrètement, ce phénomène entraîne la concentration des gains de la croissance au profit d’une élite mondialisée, la relégation de la classe ouvrière nationale dans les trappes de l’assistanat et enfin la paupérisation relative des classes moyennes (y compris aux USA)."