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France : Société

“La personne au bout du fil m’a dit que nous n’avions qu’à mettre le foetus à la poubelle”

Glauque :

Unknown-4"Le 17 août dernier, une femme, Magdalena Cocatrix, a expulsé seule, chez elle, un foetus à 3 mois de grossesse. Elle s’était rendue juste avant aux urgences de l’hôpital de Besançon après avoir perdu beaucoup de sang. Deux violentes douleurs au ventre l’ont réveillée dans la nuit du 16 au 17 août. Au petit matin, se souvient-elle dans les colonnes de l'Est républicain , j’ai constaté que mon lit était trempé de sang. C’était trop grave. J’ai attendu que l’hémorragie cesse et je me suis rendue, par mes propres moyens, au CHU Minjoz. Impossible d’attendre ma prochaine visite de contrôle prévue le 23 août.

Malgré un dossier rempli d’alertes du même type depuis un mois, elle attend plus de trois heures avant d’être prise en charge aux urgences, en raison de cas plus sérieux que le sien. Le diagnostic suite à l'échographie est sans appel, on lui dit que son foetus a cessé de vivre. Aucune autre information ne lui est fournie ni sur les causes, ni sur ses pertes abondantes de sang. Elle ressort avec une ordonnance d’antidouleur.

Le personnel m’a précisé que je pouvais rentrer chez moi et que le fœtus sortirait tout seul petit à petit,rappelle MagdalenaJ’ai pris le tram et les contractions ont commencé. J’avais atrocement mal. A peine arrivée chez moi, j’ai senti qu’une petite masse était expulsée. Mon pantalon était recouvert de sang. Je me suis enfermée à la salle de bains et me suis dévêtue avant d’aller dans la baignoire vide. J’ai recueilli mon bébé dans les mains. Il mesurait environ 7 cm et était entier, formé. J’ai encore poussé 20 minutes pour rejeter le placenta. J’avais peur d’une infection et d’une hémorragie massive. Son compagnon, affolé, appelle les urgences gynéco-obstétricales pour savoir quoi faire. Mal reçu dans un premier temps, il doit insister pour qu'on l'écoute. Il demande s’ils peuvent revenir pour surveiller l’état de sa compagne et prendre le fœtus. La personne au bout du fil m’a dit que l’hôpital n’en ferait rien et que nous n’avions qu’à le mettre à la poubelle !, explique-t-il. Et de s'insurger : Comment peut-on dire une chose pareille ? Comment peut-on abandonner une maman en détresse ?

Cela se passe ainsi au pays de l'avortement légal, remboursé et presque obligatoire.

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