Se convaincre que prier le Rosaire est indispensable, puisque tous ceux qui ont eu à lutter contre le démon y ont eu recours et ont constaté sa puissance :
"Le père Gabriele Amorth est probablement l’exorciste le plus connu au monde. Dans l’introduction de son dernier livre « Il mio rosario » (Ed. San Paolo, Italie), il écrit : « Je pense que le Rosaire est la prière la plus puissante ». Le père Amorth a consacré une grande partie de ses écrits à la question des exorcismes et à la figure du diable. Aujourd’hui à la retraite, âgé de 90 ans, il décide enfin de nous révéler la source de sa force intérieure. Il la trouve dans la prière quotidienne du Chapelet et la méditation des vingt mystères. Une prière qui l’a soutenu dans son combat quotidien contre les manifestations les plus subtiles du mal, durant de longues années de travail au service du diocèse de Rome.[…]
Le Pape Jean-Paul I répond aux critiques faites au Rosaire :
« Certains contestent le Rosaire. Ils disent : c’est une prière infantile, superstitieuse, qui n’est pas digne de chrétiens adultes. Ou bien : c’est une prière qui tombe dans l’automatisme et qui se réduit à une répétition hâtive, monotone et ennuyeuse de « Je vous salue Marie ». Permettez-moi de vous livrer quelques impressions à ce sujet, en tant que pasteur. La Première : la crise du Rosaire vient dans un second temps. Elle est précédée aujourd’hui par une crise de la prière en général. Les gens sont entièrement absorbés par leurs intérêts matériels ; on ne pense plus guère à l’âme ; le bruit a envahi notre existence. Macbeth pourrait répéter : « J’ai tué le sommeil, j’ai tué le silence ! ». Nous avons bien du mal à trouver un petit moment pour la vie intérieure et pour la « dulcis sermocinatio » la douce conversation avec Dieu. (…) Deuxième impression : quand on parle de « chrétiens adultes » en prière, on exagère parfois. Personnellement, quand je parle seul à seul avec Dieu ou avec la Vierge Marie, plus qu’un adulte, je préfère me sentir comme un enfant. La mitre, la barrette, l’anneau disparaissent ; j’envoie en vacances l’adulte et l’Évêque, ainsi que le port grave, posé et pondéré, pour me laisser aller à la tendresse spontanée de l’enfant devant son papa ou sa maman. Être – au moins pendant quelques demi-heures – devant Dieu ce que je suis en réalité, avec ma misère et avec le meilleur de moi-même : je laisse surgir du fond de mon être l’enfant d’autrefois, qui veut aimer le Seigneur, et qui sent parfois le besoin de pleurer pour que lui soit accordée la miséricorde. Tout cela m’aide à prier. Le Rosaire, prière simple et facile, m’aide parfois à redevenir un enfant, et je n’en ai pas honte du tout. »
Dans l’encyclique Rosarium Virginis Mariae, le Pape Jean Paul II confirme sa dévotion spéciale à Marie, qui l’amène à intégrer les Mystères de la Lumière au Rosaire, et nous encourage à en reprendre la pratique quotidienne avec foi :
« L’histoire du Rosaire montre comment cette prière a été utilisée, spécialement par les Dominicains, dans un moment difficile pour l’Église à cause de la diffusion de l’hérésie. Aujourd’hui, nous nous trouvons face à de nouveaux défis. Pourquoi ne pas reprendre en main le chapelet avec la même foi que nos prédécesseurs ? Le Rosaire conserve toute sa force et reste un moyen indispensable dans le bagage pastoral de tout bon évangélisateur. »
Le Pape Jean-Paul II nous encourage à penser le Rosaire comme une contemplation du visage du Christ à l’école de sa très Sainte Mère, et à le réciter dans cet esprit et avec ce dévouement.
Le Pape Benoît XVI nous invite à redécouvrir la force et l’actualité du Rosaire :
« Le Saint Rosaire n’est pas une pratique reléguée au passé, comme une prière d’un autre temps à laquelle on pense avec nostalgie. Le Rosaire connaît en revanche un nouveau printemps. C’est sans aucun doute un des signes les plus éloquents de l’amour que les jeunes générations nourrissent pour Jésus et pour sa mère Marie. Dans le monde actuel qui est si fragmenté, cette prière nous aide à placer le Christ au centre, comme le faisait la Vierge, qui méditait intérieurement tout ce qui se disait sur son Fils, et ensuite ce qu’Il faisait et disait.[…]
Le Rosaire, quand il est prié de manière authentique, non d’une manière mécanique et superficielle, mais profonde, apporte en effet la paix et la réconciliation. Il contient en lui-même la puissance qui guérit du très saint Nom de Jésus, invoqué avec foi et amour au centre de chaque « Je vous salue Marie ». Le chapelet, lorsqu’il n’est pas une répétition mécanique de formules traditionnelles, est une méditation biblique qui nous fait parcourir les événements de la vie du Seigneur en compagnie de la Bienheureuse Vierge Marie. »
Selon le Pape François : « Le rosaire est la prière qui accompagne toute ma vie. C’est aussi la prière des simples et des saints. C’est la prière de mon cœur. »
Le père Amorth conclut en insistant sur le rôle central de la Vierge Marie dans la lutte contre le mal. Une lutte à laquelle il a été personnellement confronté comme exorciste, et qui représente le plus grand défi du monde moderne."[…]