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La Révolution des mots

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Aujourd’hui une véritable révolution s’opère par les mots. Des concepts flous prennent le pas sur la réalité. Ceux qui ont le pouvoir d’en travestir le sens ou en créer, donnent le la dans le débat d’idées et manipulent l’opinion publique.

En voici un éventail !

Des mots tels que (éco)responsabilité, éthique, et inclusion sont cuisinés à toutes les sauces et sont utilisés comme accréditation.

Politique responsable, consommation écoresponsable, voyage écoresponsable ; achat éthique, contraceptifs éthiques, guerre éthique, à quand la fraude éthique, le viol éthique ? Avec le concept nébuleux d’inclusion, il ne s’agit plus d’intégrer ou d’assimiler mais d’inclure. Il ne s’agit plus d’unifier des groupes ou communautés en leur permettant des actions communes, en leur donnant des repères communs, mais d’agréger des minorités souvent revendicatrices, péremptoires, dans un tout, déjà lisse. Cela risque de renverser son équilibre ou de le phagocyter, de fracturer la société et favoriser le communautarisme. Il s’agit même d’adapter la majorité établie à ces minorités ! Alors que dans toute civilisation, un corps étranger, a dû s’adapter à son environnement, et se transformer, tout comme l’homme s’adapte à son environnement naturel.

Cette idéologie a comme rampe de lancement, l’écriture inclusive, qui exclut les malvoyants, dépense davantage de papier ou d’encre, hache et pollue la langue française, en l’accusant d’être sexiste.

Tolérance, vivre-ensemble et diversité résonnent dans nos oreilles dans un sempiternel matraquage.

La tolérance est un mot fourre-tout pour permettre les pires dérives idéologiques, comportementales, sectaires. C’est une anti-valeur : elle peut concerner les personnes et les actes. La tolérance est par définition péjorative puisqu’il s’agit de supporter un mal. Pourquoi faudrait-il permettre le mal au nom de la tolérance ? Ce serait de la complaisance et pure folie ! Pour les personnes, la tolérance est en dessous de l’acceptation, en dessous du respect et à mille lieux de la fraternité. Est-ce de cette société que nous voulons ?

Le vivre-ensemble est un mot qui laisse libre court à de nombreuses interprétations, à mi-chemin entre « vivre les uns contre les autres », qui correspond à l’affrontement et « vivre les uns pour les autres » qui se rapporte à la fraternité, la charité. Il semblerait qu’à l’heure de l’individualisme et du communautarisme, ce concept désigne le fait de coexister, « vivre les uns à côtés des autres », avec méfiance, ou sans considérations.

La diversité est prêchée à corps et à cri, en ce qui concerne les races, les nationalités, les cultures mais pas les idées, puisque dans le monde politique, médiatique et culturel, elles fermentent dans un magma qui ne laisse pas de place à la pluralité des opinions.

Fachos, néonazis, xénophobie, islamophobie sont des concepts vagues crées il y’a globalement quelques années pour mettre à l’index ceux qui ne sont pas dans la bien-pensance. En employant ces étiquettes, l’accusateur ferme le débat et comme dit un dicton : « quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt ».

Des mots ahurissants voient maintenant le jour tels que sentinelles de l’inclusion, ambassadeurs du vivre-ensemble, chaudron cosmopolite, islam des Lumières. Qu’est-ce que cela signifie ? Des concepts plein d’allant et de générosité en apparence, qui cachent en vérité un refus de voir la réalité : que le vinaigre et l’huile ne se mélangent pas, ou seulement un certain temps. Qu’en dépit de toute la bonne volonté d’une minorité, et avec la malhonnêteté intellectuelle d’une autre minorité dirigeante, si le corps étranger ne veut pas s’adapter, se remettre en cause, toute démarche sera stérile. Surtout si l’identité et la vision du système inclusif n’est pas claire.

Mais où sont passé les mots honneur, sacré, vertu, sacrifice, discipline, patrie, libre arbitre, charité et tant d’autres, autrefois mots et valeurs élémentaires de la société et qui aujourd’hui n’ont plus voix au chapitre ? Puissent-ils réinvestir notre champ lexical et envoyons paître les sentinelles de l’inclusion dans leurs chaudrons cosmopolites !

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