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France : Société

L’affaire de Miramas est un bel exemple de la déstructuration de nos armées

Commencée il y a bien longtemps avec les "dividendes de la paix" de Lionel Jospin, la réforme la plus décriée concernée les armées françaises est la création des bases de défense, sous Nicolas Sarkozy, qui a eu comme conséquence, outre la disparition de 56 000 hommes, la déstructuration complète d'un système qui avait gardé une certaine cohérence jusque là. Jean-Dominique Merchet décrit ce phénomène :

"La faute à qui ? Ecoutez le bruit des parapluies qui s'ouvrent en rafale, de la base au sommet…

La réalité du terrain est consternante. Un internaute nous l'avait déjà décrit sur ce blog. Un proche du dossier le confirme : «La réalité est que ce site n'était pas protégé Pas de vidéosurveillance, pas de systèmes d'alarmes, de simple cadenas pour fermer les portes et un grillage percé depuis plusieurs mois (jamais réparé) qui interdisait aux chiens d'être lâchés pour patrouiller librement… On croit rêver.

La faute à qui ? Mais à personne puisque tout le monde est un peu responsable d'un petit bout de la chaîne. Ainsi les militaires de l'armée de terre qui viennent assurer la surveillance du dépôt d'armes ne sont pas placés sous le commandement du responsable du site.

L'armée de terre, qui en est la principale utilisatrice, ne se sent pas directement concernée, parce que les munitions dépendent depuis 2011 du SIMu, le Service Interarmées des Munitions, un organisme rattaché à l'état-major des armées. Quant à la protection des sites, elle relève désormais de la nouvelle direction de la protection des installations, moyens et activités de la Défense (DPID) qui relève directement du ministère. Attention à ne pas la confondre avec un autre organisme, la DPSD (direction de la protection et de la sécurité de la défense), l'ancienne sécurité militaire, dont c'est aussi un peu le métier…

Tout cela illustre la désorganisation du soutien au sein des armées, avec par exemple la création des bases de défense» explique un officier général. On attend avec impatience les conclusions de l'enquête de commandement, si d'aventure, elles sont publiées."

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15 commentaires

  1. LE RESPONSABLE de ce désastre se sont :
    – Le MINISTRE .
    – Le “CHEF” des ARMÉES, si vous voyez de qui JE veux parler !!!
    Il convient de mettre les choses en ordre. Ce sont EUX qui donnent les Ordres et les Orientations. Les personnels qui sont en dessous obéissent et exécutent, en fonction des ordres et des moyens qui leurs sont donnés. Lorsque le tête est incapable d’assumer LES missions et mandats qui lui sont confiées . . . Il faut Couper la tête. Il existe des procédures légales pour destituer une personne dont le seuil de compétence ne lui permet pas, depuis longtemps d’assumer la Fonction . . .

  2. 2015 … ça rappelle 1940 !
    ça promet !

  3. Les bases de défense sont la conséquence des décisions de déflation. Pas l’inverse. C’est parcequ’il fallait politiquement réduire de 56 000 hommes qu’il a été décidé de mutualiser dans les BDD puis de réduire. C’est encore une fois un peu court de tirer sur l’ambulance. Messieurs nos officiers généraux avaient ils d’autres solutions à proposer? Ils furent bien silencieux… J’ajoute que la nouvelle organisation pouvait avoir une cohérence relative en confiant de vrais pouvoirs de commandement au commandant des bases de défense, aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas, il ne commande plus rien. Rappelons enfin que depuis des années rien n’a été fait pour Miramas et cela date d’avant les BDD.

  4. A partir du moment où la surveillance de “l’école militaire ” située au Champ de Mars à Paris est confiée -non pas à des sentinelles en armes ,bref à des soldats – mais à une boite privée de surveillance – il n’y a plus rien à espérer.
    Et, cerise sur le gâteau , à partir du moment où l’état Français ne fabrique plus dans ses arsenaux les munitions de petits calibres pour nos soldats ,la messe est redite.
    Pauvre de nous. Et surtout , continuons de voter tous en chœur pour le l’UMPS !!!
    ” Recerise sur le gâteau ” on ne fabrique plus de munitions de petits calibres pour nos armées, c’est un fait.
    En revanche ,la société MANURHIN d’excellente réputation fabrique ,elle, les machines -outils destinées à la fabrication des munitions.
    Donc,je résume : nous ne fabriquons plus de munitions pour nos soldats.
    En revanche nous fabriquons toujours les machines -outils utiles et nécessaires à leur fabrication.
    Donc nous vendons les machines-outils aux pays étrangers qui le souhaite.
    Ces pays étrangers fabriquent les munitions dont on a besoin ,qu’ils nous vendent par la suite.
    Question : quel est donc “le génie ” politique qui a validé cette immense conn…
    qu’un non moins génie de science -po ou de l’ENA lui a proposé , comme étant une avançée considérable ????
    A ce niveau là ,c’est du ressort de la médecine ,sans aucun doute !!!!
    http://www.france24.com/fr/20100410-industrie-defense-jusquou-delocaliser
    http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2015/02/06/et-si-manurhin-relancait-en-france-une-production-de-munitions
    http://www.manurhin-group.fr/french/competences/produits/

  5. Le Commandant de Saint Marc disait : “la vertu d’un sous-officier, c’est de savoir obéir, la vertu d’un officier général, c’est de savoir désobéir”.
    Le “Chef” des armées n’est pas le seul responsable.

  6. Un pied en France pour remplir le garde manger
    Le reste chez les aaaaaamis où la famille à migré depuis
    Longtemps….
    La Patrie mais ils s’en F…. Complètement …..
    L’obéissance à ses limites…..

  7. En accord total avec Tonio et les autres blogueurs.
    Le drame de l’armée française, c’est ses chefs plus aptes à essuyer les parquets cirés de l’Elysée et du ministère de la défense qu’à faire fonctionner une armée digne de ce nom.
    Il ne faut pas se leurrer, l’armée française contemporaine est une armée de coups, une armée fabriquée par des officiers parachutistes dont le seul blindage est la poitrine, ces officiers, sont au demeurant remarquables, mais inaptes au combat de forte intensité, pas d’artillerie, pas de génie combat, pas de défense sol air, pas de soutien au matériel, etc et j’en oublie des tonnes.
    Face à une armée conventionnelle, l’armée française ne se retrouvera pas à Marseille mais au Cap.
    Les mouvements de troupes russe à la frontière ukrainienne, juste insignifiants, à peine 40 000 hommes correctement équipés ont fait frémir d’angoisse nos stratèges de salon.
    Pour refaire une armée conventionnelle, il faudrait des moyens financiers dont on ne dispose plus et des soldats formés, pas des canards boiteux figés devant des édifices et des écoles même si parmi eux on peut croiser d’authentiques soldats.
    Aujourd’hui, il faut être djihadiste ou idéaliste pour s’engager dans une pareille pétaudière.
    Mais j’ai beaucoup d’estime pour les jeunes qui s’engagent, beaucoup moins pour ceux qui les commandent.
    [Attention aux raccourcis. Ce ne sont pas les grands chefs qui disposent du budget de l’Etat. Cela fait bien longtemps que les chefs militaires ont été renvoyés au rang d’exécutants des décisions politiques. Ils mettent en garde mais il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre… Et après, ils font quoi ? Ils démissionnent ? La belle affaire…pour être remplacés par encore plus carriériste ?
    PC]

  8. Ouais, enfin la plus belle connerie de Chirac (et il était généreux dans ce domaine) est bien la fin du service militaire.
    Signé: un ancien officier

  9. “Commencée il y a bien longtemps avec les “dividendes de la paix” de Lionel Jospin, la réforme la plus décriée concernée les armées françaises est la création des bases de défense, sous Nicolas Sarkozy, qui a eu comme conséquence, outre la disparition de 56 000 hommes…”
    Jospin, Sarkozy et consorts : traitres à la France…

  10. @ Alpin,
    Le savoir-faire reste : c’est l’essentiel. On peut donc du jour au lendemain refabriquer des munitions de petits calibres sur le territoire.
    Plus grave est la perte de compétence. Ainsi, le remplacement du FAMAS sera étranger. Dommage, car en cas de conflit, on sera mort.
    Il aurait mieux valu valoriser la filière FAMAS (G1, G2, G3…) comme l’on fait les Américains avec la filière M16 (A1,…, A4,…, M4) afin de produire une arme toujours meilleure et garder le savoir-faire… Mais pour cela, il faut investir de l’argent (gros mot en France, surtout pour l’armée à qui on concède certains gros budget certes mais pas les moyens de nos ambitions…).
    Les moyens sont pourtant là… Quant aux ambitions, il est clair que non.
    Tout cela est politique et les officiers qui en sont qu’en partie responsables ne font que de la politique. Les autres font honneur à leur fonction et à leur pays.
    À genoux les hommes et debout les officiers !

  11. Traitres à la France, c’est le mot exact. Non pas idiots ou incompétents comme on nous le rabâche, mais des traîtres.
    Pourquoi pas, puisqu’on ne voit rien ?

  12. l’armée n’a meme plus les moyens de faire monter la garde à ce que l’on appelait jadis la poudrière ….

  13. Là encore, on se fait plaisir en tirant sur le président actuel mais on oublie à quel point son prédécesseur fut le plus nuisible pour les forces armées et les militaires. Qui peut oublier qu’il fut celui qui réduisit le plus la capacité opérationnelle des armées en supprimant sans discernement effectifs et unités, en “rationnalisant”, “refondant”, “externalisant”, “mutualisant”, toutes formes de lubies de politicard sans racine ni colonne vertébrale, certes trop nul pour faire l’ENA mais bien assez parvenu pour en adopter tous les codes et hochets “intellectuels”? Qui peut oublier qu’il fut celui qui dans le même temps maintint les armées dans le bourbier afghan après avoir raillé son prédécesseur qui les y avait engagées et après avoir promis qu’il les en retirerait ? Qui peut oublier que cet homme, dont on a du mal à discerner s’il est gouverné par la nullité ou la malfaisance, a imprudemment ouvert de nouveaux fronts ? Qui peut oublier qu’il fut celui qui, non content d’avoir bradé la souveraineté nationale à l’UE, rendit nos armées plus dépendantes encore des USA où qu’elles fassent la guerre ? Qui peut oublier le mépris avec lequel ce césarillon de sous-préfecture traitait les militaires ? On ne fréquente pas impunément des petits hommes de ce type. Les incultes politiques et autres amnésiques qui à chaque élection nous font le coup du moindre mal devraient méditer cela.

  14. Nous sommes en 1939, les socialistes sont au pouvoir pendant que l’ennemie s’arme et que des colonnes sont déjà chez nous. Seule différence aujourd’hui la situation de notre défense est encore pire, des dizaines de Gamelin se pavanent sous les lambris dorés alors que la troupe, ou ce qu’il en reste, se débrouille comme elle peut, au point d’organiser des bourses d’échanges d’effets personnels (combien coute un député inutile déjà?)

  15. L’armée doit être démantelée afin qu’elle ne puisse pas venir nous secourir lors de la guerre civile.

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