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Culture de mort : Euthanasie / Institutions internationales

Le gouvernement français va violer ses engagements internationaux dans le seul but de faire mourir une personne handicapée

Le gouvernement français va violer ses engagements internationaux dans le seul but de faire mourir une personne handicapée

Jeanne Smits a interrogé Gregor Puppinck, directeur du Centre européen pour la loi et la justice (ECLJ), qui a accompagné de nombreuses procédures devant les instances internationales de défense des droits de l’homme :

Gregor Puppinck, vous connaissez très bien les rouages du Conseil de l’Europe, de la Cour européenne des droits de l’homme, des comités de l’ONU. Quelle réaction provoque chez vous cette décision française de passer outre à la demande du CDPH concernant le cas de Vincent Lambert ?

La stupéfaction de voir le gouvernement violer ses engagements internationaux de façon manifeste dans le seul but de faire mourir plus rapidement une personne handicapée : un but symbolique et politique parce que Vincent Lambert est le symbole du conflit social qui traverse la France sur la fin de vie et plus particulièrement sur l’euthanasie. La mort de Vincent Lambert est devenue une nécessité d’ordre politique pour les tenants de l’euthanasie et ils sont prêts à violer leur propre engagements internationaux pour y parvenir. Je crois que le gouvernement a peur de la décision du Comité des droits des personnes handicapées ; il n’a pas confiance en sa propre position et préfère donc d’emblée arrêter la procédure plutôt que de la suivre et de respecter ses propres engagements.

Il faut souligner une chose importante, c’est qu’outre les aspects factuels – Vincent Lambert n’est pas en état végétatif, en tout cas pas tout le temps – il existe un aspect important en droit, et en droit international : le fait qu’à ce jour de nombreuses questions n’ont pas été jugées en droit international. Elles n’ont pas été jugées par la Cour européenne des droits de l’homme qui a refusé de se prononcer sur un certain nombre de questions de violation importantes des droits de l’homme, et elles sont posées maintenant au Comité des droits des personnes handicapées, spécialisé dans la défense des droits des personnes handicapées et compétent en la matière. Aujourd’hui de nombreuses violations restent en attente d’un jugement, notamment l’absence de soins dont est victime Vincent Lambert, et le refus de son transfert.

Il faut aussi souligner le fait qu’il y a entre l’instance de Strasbourg et celle de Genève une différence importante quant à la question de l’hydratation et de l’alimentation. La Cour européenne des droits de l’homme avait refusé de prendre position sur la question de savoir si l’alimentation et l’hydratation sont des soins qui peuvent être arrêtés, et s’était contentée d’invoquer l’absence d’un consensus entre les États européens pour ne pas juger elle-même, et pour laisser à la France une marge d’appréciation. La Cour européenne a simplement dit : il n’y a pas d’accord en Europe, donc nous ne disons rien.

A l’inverse, la Convention sur les droits des personnes handicapées dans son article 25 dit très précisément que l’alimentation et l’hydratation ne peuvent pas être retirées au malade en raison de son handicap. C’est là la question centrale. Je crois qu’il faut insister sur cet article 25 parce qu’il répond très clairement à la situation de Vincent Lambert.

Mais si j’ai bien compris ce qu’a dit le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et ce qui est également répercuté par les médias, c’est que le gouvernement français reconnaît que cela est vrai pour les handicapés, mais que Vincent Lambert, cérébrolésé et en état végétatif, n’est pas un handicapé. Qu’en pensez-vous ?

La réponse est évidente. D’abord, Vincent Lambert est bien handicapé. Il n’est pas malade, il n’est pas non plus en fin de vie. Il est simplement handicapé : il ne reçoit pas de traitement particulier, il est simplement nourri et hydraté. Vincent Lambert entre parfaitement dans la définition du handicap que donne la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. Elle mentionne notamment le handicap cérébral, qui peut être dû bien sûr à un accident, comme c’est le cas pour Vincent Lambert.

Deuxièmement, il faut savoir que les requêtes qui sont adressées au Comité des droits des personnes handicapées font l’objet d’un premier tri par le secrétariat. Celui-ci élimine d’emblée tous les recours qui sont manifestement hors sujet – et il y en a beaucoup. Le fait que le secrétariat ait enregistré la requête prouve que celle-ci entre bien dans le champ de compétences du comité des droits des personnes handicapées, et donc là-dessus ce que dit Mme Buzyn est un argument très faible, sans valeur, déjà contredit par les faits.

Le ministère des Affaires étrangères n’a à aucun moment dans sa communication laisser entrevoir que le Comité ne serait pas compétent pour juger l’affaire Lambert par rapport à la situation de handicap. Si Vincent Lambert n’était pas handicapé le comité ne serait pas compétent. Il n’y a pas de contestation possible. […]

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6 commentaires

  1. Le Dr Mengele est réapparu à Reims. il a changé de nom. Il ne reste plus qu’une action commando pour évacuer Vincent Lambert de ce “camp de la mort” et le mettre dans un centre de soins adapté comme cela a déjà été évoqué.

  2. Raslebol de ces saltimbanques d’opérette qui ne respectent rien qui traitent de fascistes ceux qui ne le sont pas alors que eux sont les véritables fascistes mais le retour de bâton n’est pas loin, quand ça valeur sauter à la figure rira bien qui rira le dernier, ce genre crime ne restejamais impuni, ils continuent la révolution de 1789

  3. Je viens de lire ceci sur le site du diocèse de Reims:

    Il y a quelques semaines, déjà, le Conseil d’État a validé juridiquement la décision prise par l’équipe du secteur des soins palliatifs du CHU de Reims quant à M. Vincent Lambert. Cette équipe est donc confirmée dans sa responsabilité d’interrompre l’alimentation et l’hydratation de M. Lambert selon ce qu’elle jugera convenable. Le Dr Sanchez a annoncé à la famille son intention d’appliquer sa décision dans la semaine du 20 mai. La mort de M. Lambert est donc scellée, quoi qu’il en soit des recours tentés par ses parents.

    Beaucoup s’inquiètent de la conclusion ainsi donnée à ce qui a été « l’affaire Lambert ».

    Comme archevêque de Reims et comme évêque auxiliaire de Reims, avant tout nous prions pour M. Vincent Lambert, pour son épouse, pour sa fille, pour ses parents, ses frères et sœurs et pour tous ses amis. Nous prions aussi pour les médecins, le personnel infirmier et soignant du CHU de Reims qui, depuis des années, se sont occupés de lui. Nous prions également pour ceux qui ont eu et qui ont encore à décider de son sort. Nous remercions les membres de l’aumônerie qui lui ont rendu visite régulièrement tant que cela a été possible.

    La situation médicale et humaine de M. Vincent Lambert est singulièrement complexe. Déterminer la prise en charge adaptée dans son cas n’est pas simple. Tout jugement à son propos est délicat. Ce qui a été vécu autour de M. Lambert est unique et ne devrait pas être transposé à d’autres cas. Face à de telles situations, aucune décision humaine ne peut être assurée d’être parfaite, ni même d’être la meilleure. Une société doit savoir faire confiance au corps médical et respecter la décision collégiale des médecins engageant leur responsabilité professionnelle et humaine ; les médecins, de leur côté, doivent accepter de prendre en compte les avis des proches et de nourrir leurs décisions d’une réflexion éthique sur la responsabilité des êtres humains les uns à l’égard des autres.

    Les spécialistes semblaient s’accorder cependant sur le fait que M. Vincent Lambert, si dépendant soit-il depuis son accident, n’est pas en fin de vie. Tout en saluant l’engagement des équipes du CHU de Reims, on peut s’étonner que M. Lambert n’ait pas été transféré dans une unité spécialisée dans l’accompagnement des patients en état végétatif ou pauci-relationnel.

    Il appartient à la condition de l’homme et à sa grandeur d’avoir à mourir un jour. Il est bon de s’en souvenir en un temps où certains réclament le droit de mourir quand et comment ils le choisissent tandis que des prophètes du transhumanisme annoncent la fin de la mort.

    Mais c’est l’honneur d’une société humaine que de ne pas laisser un de ses membres mourir de faim ou de soif et même de tout faire pour maintenir jusqu’au bout la prise en charge adaptée. Se permettre d’y renoncer parce qu’une telle prise en charge a un coût et parce qu’on jugerait inutile de laisser vivre la personne humaine concernée serait ruiner l’effort de notre civilisation. La grandeur de l’humanité consiste à considérer comme inaliénable et inviolable la dignité de ses membres, surtout des plus fragiles.

    Nos sociétés bien équipées se sont organisées pour que les personnes en situation « végétative » ou pauci-relationnelle soient accompagnées jusqu’au bout par des structures hospitalières avec des personnels compétents. Leurs familles et leurs amis ont aussi vocation à accompagner l’un de leurs en une telle situation. La confiance mutuelle entre ces personnes diverses est le fondement nécessaire d’un bon accompagnement. Beaucoup font l’expérience que cet accompagnement, tout en étant éprouvant, contribue à les rendre plus humains. Le devoir de la société est de les aider.

    Nous prions encore et nous invitons à prier pour que notre société française ne s’engage pas sur la voie de l’euthanasie. Nous rendons grâce à Dieu pour ceux et celles qui sont quotidiennement les témoins de la grandeur de tout être humain menant sa vie jusqu’à son terme.

    + Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims
    + Bruno Feillet, évêque auxiliaire de Reims

  4. Vincent Lambert va mourir de faim et de soif comme Maximilien Kolbe en août 1941 à Auschwitz.

  5. Tous ceux qui auront permis, facilité ou aidé à la mort de Monsieur Lambert devront être jugés.

    Le fait de tenter de faire passer la simple alimentation pour des soins, ou pire pour un acharnement thérapeutique constitue une circonstance particulièrement aggravante et un aveu INDISCUTABLE de la pleine connaissance du crime.

  6. Décidé à en faire un exemple pour leur loi sur l’euthanasie, le gouvernement et le médecin risquent fortement d’être poursuivi pour crime. Devant les hommes et devant Dieu. Ces gens n’ont-ils plus de conscience pour croire que l’on peut tuer un inconscient ?
    Sous le troisième Reich, les inutiles, les handicapés étaient euthanasiés. Hitler en était le premier responsable. Macron veut-il être un disciple d’Hitler ?

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