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Europe : politique

Le match Boutin – Chauprade – Wauquiez sur Famille chrétienne

Les deux premiers sont tête de liste Force Vie et Front National en Ile-de-France. Le troisième, membre de l'UMP, fait un peu figure de cavalier seul. Ils répondent aux mêmes questions sur le site de Famille chrétienne. Les réponses sont en ligne, en 3 parties : partie 1, partie 2, partie 3. Sur l'euro, hormis l'UMP qui souhaite ne pas y toucher, Aymeric Chauprade et Christine Boutin ont des avis divergents :

Aymeric Chauprade : De plus en plus d’économistes éminents de tous partis savent très bien que l’euro est une impasse. Vouloir associer des économies aussi disparates sur une monnaie commune est absurde. L’euro a créé des millions de chômeurs en France ; il a contribué à désindustrialiser notre pays en l’exposant à des concurrences déloyales. Comment préserver notre modèle social en capitulant sur l’un des leviers essentiels de toute politique économique ? Les Américains et les Chinois sont suffisamment lucides pour préserver leur autonomie et défendre ainsi leurs intérêts. Il est temps pour la France de réaliser que la monnaie commune la tue à petit feu. L’euro est la monnaie de l’économie allemande, pas la nôtre : elle nous endette chaque jour davantage, elle affaiblit notre compétitivité. Faut-il attendre de rejoindre la situation de la Grèce pour le faire comprendre ? La sortie concertée de l’euro, scénario sur lequel travaillent dans la plus grande discrétion nombre de banques, d’institutions et de cabinets de conseil, est non seulement réaliste mais vitale.

Christine Boutin : Soyons créatifs ! Pour endiguer l’échec de la politique monétaire actuelle, n’ayons pas peur d’inventer de nouvelles solutions. C’est possible de le faire sans remettre en cause l’euro sur le plan des échanges commerciaux internationaux, ce qui serait contraire aux accords avec nos partenaires. Envisageons la mise en place d’une monnaie complémentaire locale, l’eurofranc, pour soutenir les échanges intérieurs et la croissance, augmenter le pouvoir d’achat, laisser les Français se réapproprier la monnaie, ce qui conforterait notre cohésion et notre identité nationale. C’est possible dans les traités. Il s’agit de volonté politique. Il existe aujourd’hui, en 2014, plus de cinq mille monnaies complémentaires dans le monde. Dans le contexte de crise que nous traversons, l’idée d’une monnaie complémentaire refait donc son chemin discrètement. Il y a aujourd’hui en France vingt-huit monnaies en circulation et vingt-sept demandes de création en cours. L’eurofranc serait la monnaie complémentaire française de l’Europe.

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5 commentaires

  1. La divergence paraît subtile entre la suppression d’une monnaie unique au profit d’une monnaie commune d’échanges commerciaux entre pays européens ( à l’origine soutenue par Giscard d’Estaing) et une monnaie complémentaire locale comme l’eusko basque ou nationale comme l’eurofranc…question d’échelle?

  2. cette monnaie a existé : l’écu. Elle a été balayée par l’euro !

  3. Pour l’euro, les meilleurs économistes tels que Maurice Allais, en ont annoncé la disparition dès avant sa création, pour des raisons à la fois historiques (aucune monnaie artificielle n’a survécu), et économiques (la zone euro regroupe des pays aux économies disparates: p ex: Allemagne et Grèce). L’euro est condamné à disparaître. La France survivra comme ont survécu la Tchéquie et la Slovaquie après la disparition de la monnaie tchécoslovaque unique lors de la séparation récente de ces deux pays.
    Je pense que ces discussions ne servent aujourd’hui qu’à distraire les électeurs du message essentiel qu’il ont à apporter Dimanche prochain: non à Bruxelles, oui à la France. Une fois cela dit clairement, on pourra reprendre les discussions sur comment sortir de l’euro.

  4. Tout à fait d’accord avec vous @Clovis – rien à ajouter.

  5. Aymeric CHAUPRADE est “une pointure”, une “tête”, diplômé de sciences po, en mathématiques, DEA de droit international, doctorat en sciences politiques, conférencier en Russie, au Maroc, géopoliticien, géohistorien, ancien professeur au collège interarmées de la Défense : ses analyses sont d’une clarté limpide,, celle sur la Syrie, par exemple, un régal : il n’y a pas photo ! jeune, intelligent, pragmatique, s’il faut n’en envoyer qu’un au parlement européen, c’est lui !

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