Aujourd’hui, le Saint Père Benoît XVI s’est montré au balcon de la cour intérieure du Palais Apostolique de Castel Gandolfo pour réciter l’Angélus. Extraits :
"Au coeur de ce que les latins appelaient «feriae Augusti», le repos d’août – en italien «ferragosto» – l’Église célèbre aujourd’hui l’Assomption de la Vierge au Ciel, corps et âme. Dans la Bible, la dernière référence à sa vie terrestre se trouve au début du livre des Actes des Apôtres, qui présente Marie recueillie en prière avec les disciples dans le cénacle dans l’attente de la descente de l’Esprit Saint. Par la suite, une double tradition – à Jérusalem et à Éphèse – atteste sa « dormition », comme disent les orientaux, c’est-à-dire son être «endormi» en Dieu. Cet évènement qui précéda son passage de la terre au Ciel, fut reconnu par la foi ininterrompue de l’Église. Au VIIIe siècle, par exemple, Saint Jean Damascène, en établissant un rapport direct entre la «dormition» de Marie et la mort de Jésus, confesse explicitement la vérité de son assomption corporelle. Il écrit dans une célèbre Homélie : «Il fallait que celle qui avait porté le Créateur comme un enfant dans son sein, demeurât dans les divins tabernacles». Comme cela est bien connu, cette ferme conviction de l’Église a trouvé son couronnement dans la définition du dogme de l’Assomption, proclamé par mon vénéré Prédécesseur Pie XII en 1950.
Comme nous l’enseigne le Concile Vatican II, Marie Très sainte est toujours replacée dans le mystère du Christ et de l’Église. Dans cette perspective,
«la Mère de Jésus, déjà glorifiée au ciel en son corps et en son âme, est l’image et le commencement de ce que sera l’Eglise en sa forme achevée, au siècle à venir, eh bien! sur la terre, jusqu’à l’avènement du jour du Seigneur» (Lumen Gentium, 68).
Du Paradis, la Vierge Marie continue de veiller sans cesse, tout particulièrement dans les moments difficiles de l’épreuve, sur ses enfants que Jésus lui-même lui a confiés avant de mourir sur la croix. Combien de témoignages de sa maternelle sollicitude découvre-t-on en visitant les Sanctuaires qui lui sont consacrés ! Je pense particulièrement en ce moment à la singulière citadelle mondiale de la vie et de l’espérance qu’est Lourdes, là où, s’il plait à Dieu, je me rendrai dans un mois, pour célébrer le 150e anniversaire des apparitions mariales survenues là-bas.
Marie montée au ciel nous indique le but ultime de notre pèlerinage terrestre. Elle nous rappelle que tout notre être – esprit, âme et corps – est destiné à la plénitude de la vie ; celui qui vit et meurt dans l’Amour de Dieu et de son prochain sera transfiguré à l’image du corps glorieux du Christ ressuscité ; car le Seigneur a renversé les puissants de leurs trônes, et il a élevé les humbles. C’est ce que la Vierge Marie proclame par le mystère de son Assomption. Sois toujours louée, o Vierge Marie ! Prie le Seigneur pour nous."
MJ