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Culture de mort : Avortement / Pays : Etats-Unis

Les évêques des Etats-Unis dénoncent un prétendu droit à l’avortement défendu par des élus catholiques

Les évêques des Etats-Unis dénoncent un prétendu droit à l’avortement défendu par des élus catholiques

Le 24 juin, jour du premier anniversaire de l’arrêt Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization rendu par la Cour suprême des États-Unis, trente et un élus catholiques du Congrès ont rédigé une déclaration publique, invoquant faussement des enseignements spécifiques de l’Église catholique pour défendre leur soutien à un droit légal à l’avortement.

Mgr Timothy P. Broglio, archevêque de l’archidiocèse des services militaires des États-Unis et président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), Mgr Michael F. Burbidge, évêque d’Arlington et président du Comité des activités pro-vie de l’USCCB, et Mgr Daniel E. Flores, évêque de Brownsville et président du Comité de la doctrine de l’USCCB, ont publié la déclaration rectificative suivante en réponse à cette déclaration :

“Les membres du Congrès qui ont récemment invoqué les enseignements de la foi catholique elle-même pour justifier l’avortement ou soutenir un prétendu droit à l’avortement déforment gravement la foi. Il est erroné et incohérent de prétendre que l’élimination d’une vie humaine innocente à son stade le plus vulnérable puisse être compatible avec les valeurs de soutien à la dignité et au bien-être des personnes dans le besoin. La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue dès le moment de la conception, y compris par le droit civil [Catéchisme de l’Église catholique, 2270, 2273]. L’avortement viole ce principe en ce qui concerne les enfants à naître et apporte des souffrances indicibles à d’innombrables femmes.

“La conscience jouit à juste titre d’une considération particulière, tant dans l’enseignement de l’Église que dans la sphère publique. Les décideurs politiques devraient soutenir la liberté des catholiques et des autres de servir le bien commun en accord avec leurs croyances dans un large éventail de domaines – des services et de l’assistance aux migrants récemment arrivés, à l’offre de soins de santé et de services sociaux.

“Néanmoins, la conscience n’est pas un permis de commettre le mal et d’ôter des vies innocentes. La conscience ne peut pas justifier et ne justifie pas l’acte ou le soutien à l’avortement. En fait, la conscience ‘doit être informée et le jugement moral éclairé’ par la Parole de Dieu dans la foi et la prière, et ‘guidée par l’enseignement autorisé de l’Église’ [CEC 1783, 1785]. En outre, la réalité selon laquelle les enfants à naître sont nos sœurs et frères vivants n’est pas seulement une question de foi, mais est attestée par la science et la raison.

“Nous implorons et prions une fois de plus pour que le Congrès se joigne à nous pour travailler au véritable bien commun en donnant la priorité à un soutien authentique et édifiant pour les personnes vulnérables et marginalisées, y compris les mères et les familles dans le besoin”.

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6 commentaires

  1. Enfin les choses mûrissent. Il faut souvent 100 ans pour que l’Eglise bouge en face d’une folie décivilisatrice (cf. cathare par exemple). L’Eglise va taper du poing et se recentrer sur son petit reste : pas d’avortement provoqué, pas de contraception, messe orientée pour tous vers l’Orient. Ce processus est conduit par Dieu qui émonde ce qui ne donne pas de fruits vitalisants pour Son Peuple, Son Corps.

  2. Ces “catholiques” américains pro-avortement type Biden ou Pelosi sont des “catholiques” tels que Bergoglio les aime : non “rigides”, non passéistes”, “ouverts”, qui “ne sont pas là pour juger” : la preuve, il leur accorde la communion sans confession ni repentir…

  3. Nous attendons un positionnement aussi net et précis de la part des Evêques de France…

  4. On peut attendre longtemps. Ils ont peur de leur ombre.
    Ceci dit je suis assez content d’avoir vu tomber deux évêques qui avaient appelé ouvertement à voter Macron soit à on premier soit à son 2ème mandat : Ravel et Barbarin. Cela ne leur a pas porté chance de jouer les Judas.
    Il en reste un qui avait aussi appelé à voter pour lui dans le grand ouest. Il doit être schizophréne car d’un côté il se bat contre les lois sociétales de gauche au sein de la CEF et en même temps il a recommandé de voter Macron qui les porte parce qu’il était le plus européiste des candidats du 2ème tour ! Et pourtant l’Europe on sait ce que cela donne en matière de diffusion des contre valeurs.
    J’attends qu’il tombe à son tour.

  5. Une rectification indispensable qui est tout à l’honneur des évêques qui en sont à l’origine: bravo à eux!

    Néanmoins, je crois qu’il est grand temps que tous ceux qui se réclament du Christ osent utiliser SES mots!
    Ainsi, “Vies à protéger”, “innocents”, … les petits d’animaux le sont aussi.
    Spécifiquement, la raison pour laquelle l’Eglise condamne l’avortement totalement, et sans discussion possible, est que la vie humaine est SACREE, dès sa conception (contrairement à celle des p’tites fleurs, des pandas et d’absolument toute autre créature.)

    Ces mots seuls: “ILS SONT SACRES” en parlant des enfants à naître devrait suffire comme explication contre l’avortement.
    Par contre, si notamment les évêques, ne les emploient pas, nous restons, hélas, cantonnés au débat humain…

  6. “La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue dès le moment de la conception”, oui, cent fois oui, mais ce discours est inaudible pour ceux qui considèrent que l’embryon n’est pas humain (et donc, que sa protection en tant que vie humaine est hors sujet). La réaction sera simplement “virez les bigots”, ils ont juste une opinion politique qui n’a aucune raison d’être majoritaire.

    La question de fond, à poser et propager, est, “peut-on accepter qu’une femme trouve normal de tuer son enfant”, ce qui est très différent.

    Parce que toute femme confrontée à l’avortement réalisera tôt ou tard (et généralement trop tard) que c’est (c’était) “son enfant”, et qu’elle le visualisera mécaniquement comme étant né et grandi (il aurait été … si …). Indépendamment du regard que la société peut porter sur l’embryon, la question de fond est: peut-on accepter que la société considère comme “normal” une attitude d’infanticide chez une femme, chez une mère? Laquelle considérera sa grossesse sur le plan du bébé, de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte dont la vie a été supprimée?
    Le problème n’est pas pour la société celui du devenir d’un amas de cellules, mais celui pour la mère de son enfant devenu virtuel, par son acte ou son accord. Veut-on considérer ces attitudes maternelles comme “normales”? Ces femmes ne portent-elles pas le poids d’une culpabilité implicite?

    Sur le plan théologique, la raison réelle pour laquelle l’avortement est un péché majeur est qu’il est une atteinte radicale à l’amour radical et premier qu’une mère devrait manifester vis-à-vis de son enfant. C’est ça qu’il faut reconnaître et confesser. La règle de référence n’est pas “tu ne tueras pas” (contrairement à ce que disent les anti-), mais “tu aimeras ton prochain”, et il n’y a rien de plus prochain à une mère que l’enfant à naître.

    Après… Père, pardonnez-leur, parce qu’elles ne savent pas ce qu’elles font. Quand c”est la société qui créé une “structure de péché”, c’est cette structure qu’il faut combattre, pas celles qui en sont victimes.

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