Le Commissaire fédéral de l’Union Internationale des Guides et Scouts d’Europe a fait savoir que
"l’UIGSE, en tant qu’association privée de fidèles laïcs, n’a pas à "prendre position" sur des textes du magistère, mais à les recevoir filialement et, pour autant qu’ils concernent notre mission éducative, à les mettre en pratique de la manière la plus appropriée. […] [S]’agissant de questions liturgiques, est légitime tout rite dûment approuvé par le Siège apostolique ; il convient de veiller à ce que les enfants et les jeunes qui nous sont confiés bénéficient, dans les cérémonies auxquelles ils participent lors des activités scoutes, de liturgies conformes aux textes approuvés par les pasteurs de l’Eglise, dignes, priantes et conformes à la tradition et au rite dans lesquels les parents, premiers éducateurs de nos scouts, ont choisi de les élever. […]
"[L]es cérémonies liturgiques organisées par l’UIGSE à l’occasion de rassemblements internationaux sont normalement célébrées dans la forme "ordinaire" du rite romain, en langue latine, selon les recommandations du paragraphe n° 62 de l’exhortation apostolique Sacramentum Caritatis."
Anonyme
C’est moi ou le communiqué a disparu du site ?
[C’est vous :-) Le communiqué n’a pas été publié sur le site. Il circule par courriel. MJ]
SD
Les idées fausses ont la peau dure : “liturgies conformes aux textes approuvés par les pasteurs de l’Eglise”. Or justement “Summorum Pontificum” reconnaît que la Messe tridentine n’a jamais été interdite !
CC
A SD : il me semble que par “liturgies conformes aux textes approuvés par les pasteurs de l’Eglise”, le communiqué évoque les deux formes (ordinaires et extraordianires) du rite romain.
Je n’y lis pas que la messe tridentine soit une liturgie non conforme ou non approuvée. Mais peut-être n’ais-je pas les mêmes lunettes que vous?
cosaque
” l’UIGSE…n’a pas à “prendre position” sur des textes du magistère, mais à les recevoir filialement ”
tout est dit.
exemple à suivre.
canoniste
Quelques remarques sur la saine réception du Motu Proprio Summorum Pontificum par la F.S.E. par un canoniste.
1- Avoir un esprit de fils de l’Eglise
Le Pape est un père : il nous enseigne, il nous dirige et parfois, il rectifie nos erreurs pour nous conduire plus haut.
Recevoir le Motu Proprio, ce n’est pas appliquer une directive administrative, mais recevoir l’enseignement d’un père pour être mieux fils de l’Eglise.
Que nous dit le Pape ? Il n’y a pas, et il n’y aura pas, ni dans l’Eglise latine, ni dans la FSE, deux rites. Il y a un unique rite romain qui a deux expressions ou formes (la forme ordinaire, dite missel de Paul VI de 1970, la forme extraordinaire, dite missel de Jean XXIII de 1962). Ces deux expressions “n’induisent aucune division” nous dit le Pape. Comme le dit le
cardinal Ricard, « il serait faux de vouloir en faire deux formes antagonistes dont l’une devrait automatiquement chasser l’autre » Il faut donc être très claire, ces deux formes liturgiques sont fidèles au Concile Vatican II.
Le Pape va même plus loin : il est bien dans l’esprit du Concile Vatican II que ces deux formes coexistent. Le Pape « déplace les positions et demande à chacun d’integrer dans sa réflexion un point de vue qui ne lui était pas familier. » dit encore le Cardinal Ricard.
Il nous faut faire un effort de conversion des intelligences pour adopter cette grille de lecture et être vraiment fidèles à l’esprit du Saint-père, du Concile et de l’Eglise.
La FSE n’a donc pas à choisir, à opposer les deux formes liturgiques, mais à
accueillir une richesse que l’Eglise lui fait découvrir en son sein, une source de progrès dans l’unité et la diversité: la coexistence harmonieuse et pacifique de ces expressions liturgiques.
2-Aspect canonique
L’application du Motu Proprio ne relève pas des instances de la FSE. Son application est confiée aux prêtres responsables des paroisses des églises et des communautés de Chrétiens. Dans une unité scoute, la mise en oeuvre du Motu Proprio relève d’un dialogue entre le Conseiller Religieux et les Scouts, Guides, ou parents de louvetaux et louvettes.
La hiérarchie de la FSE n’a donc pas à intervenir. Le Pape a voulu que même les Evêques fassent confiance à leurs prêtres et leur laisse régler cette question à leur niveau avec prudence et sens paternel. A plus forte raison, les Commissaires de District ou de Province doivent faire confiance aux membres des unités et aux CR., ils ont le devoir de leur laisser le soin de cette mise en oeuvre.
Une directive qui réduirait l’application du Motu Proprio serait d’ailleurs sans effet canonique « Tout ce que nous avons établi, nous ordonnons que cela ait une valeur pleine et stable (…) nonobstant toute chose contraire » écrit le Pape.
Une disposition contraire manifesterait surtout un manque d’esprit filial et un manque de confiance dans l’Esprit qui guide l’Eglise. Ecoutons encore le Pape écrivant à ce sujet à nos Evêques :
« Ouvrons généreusement notre coeur et laissons entrer tout ce à quoi la foi elle-même fait place. »
La FSE saura-t-elle entendre la voix du successeur de Pierre ?
Philippe
Déception, une fois de plus ; ça a le goût de l’ouverture, ça a le ton de l’ouverture, mais ça n’est que de la neutralité calculée, comme le prouve la phrase finale sur le choix des parents.
Cette référence ultime aux parents paraît respectable (et imparrable). Pourtant, pourquoi se soucier de leur choix de rite alors que l’un comme l’autre sont catholiques. Quelle légitimité ont-ils, fussent-ils parents, à imposer à l’unité scoute qui accueille leur enfant leur sensibilité ?
Dans cette démarche, choisir, c’est opposer et je regrette de constater que la question se pose toujours dans ces termes entre catholiques, comme si on était “tradi un jour tradi toujours”. Cela fait 10 ans que je vais au Pélé de Chartres, je suis pourtant paroissien d’une église tout ce qu’il y a de plus banal. Au nom de ma pratique dominicale, conséquence de la situation de mon domicile, suis-je catalogué comme catho de rite ordinaire par la FSE ? Dans l’Eglise romaine, il y aurait donc maintenant des genres de sunnites d’un côté et des chiites de l’autre ?
La seule vraie réponse filiale est “circulez, de toute façon, c’est catholique”. Prendre des pincettes, c’est faire de la politique et donner des gages aux forces qui affadissent le scoutisme en le poussant à se diviser sur des questions qui n’en sont pas.
La FSE ferait mieux de se poser la question de la formation de ses chefs ; de cet Akéla qui fait prononcer des promesses en l’absence de prêtre, de cette autre Akéla qui croit que l’hostie symbolise simplement le Christ ou de ce prêtre de CEP Eclaireur qui explique à qui veut l’entendre que les “3 grandes religions” prient le même Dieu.
Bref, il est facile de jouer les jésuites sur les questions de rite et plus difficile de prendre les problèmes de management à bras le corps. Disserter sur le rite, c’est autant de temps perdu pour se préoccuper vraiment d’éducation, avec tout le respect que je dois à mes chefs.
SD
A CC : Evidemment, si mon message est tronqué (par MJ ? est-ce une erreur de ma part lors de l’envoi ?), il perd son sens… J’avais écrit une phrase supplémentaire qui disait à peu près ceci : “Alors pourquoi avoir pendant des années fait des difficultés aux groupes de scouts d’Europe qui restaient attachés à la liturgie tridentine ?”.
[Je n’ai rien modifié à votre précédent commentaire. Et c’est un ancien scout d’europe exclu qui vous le dit… MJ]
CC
A SD : Merci de cette précision qui donne son sens à votre précédent message. Je peux juste noter que je suis alors d’accord avec vous, tout en notant que les SDE n’ont pas le monopole des difficultés faites jusqu’à la publication du motu proprio aux fidèles attachés à la liturgie tridentine… Et même depuis la publication du motu proprio!
sancenay
Bien que père de scouts d’europe, pendant un certain nombre d’année, je découvre tous esbaubi que “les parents avaient le choix ” du rite …Ce qui n’était bien évidemment que l’exception que ce soit dans l’Eglise en France en général ou aux scouts d’europe.
Voilà qui est bien nouveau ou quelque peu oublieux de certains gestes peu fraternels et pas d’avantage scouts envers les rares porteurs courageux de soutanes tolérés jusqu’ici.
Mais sachons pardonner ces vilaines choses et souhaitons qu’il s’agisse davantage de conversion et d’obéissance que d’amnésie.
On peut aussi relire pour éclairer son jugement le livre plein d’humilité de Monseigneur Gaidon (éditions de l’Emannuel )au sujet de cette présumée “liberté de choix ” et des dérives liturgiques qu’a nécessairement subi la grande majorité des fidèles qu’ils fûssent ou non parents de scouts d’ici ou d’ailleurs .
Bertrand
J’ai donc hâte d’être à Vezelay cette année…
Pro-V.
Sacrosanctum concilium reste toujours pleinement en vigueur.
Par conséquent on ne voit pas pourquoi la liturgie chez les scouts d’Europe ne serait pas célébrée selon le missel de Paul VI, et en français, c’est à dire selon le rite ordinaire.
Ayant des fils scouts d’Europe, en tant que parent, puisque les parents ont leur mot à dire, je souhaite pour eux que la liturgie soit célébrée en langue vernaculaire. En effet mes fils n’ont pratiquemeent pas fait de latin donc ils prient beaucoup mieux en français.
DONATIEN
Quel étonnement pour moi de voir ces commentaires extrêmement sectaires envers nos frères catholiques ! D’autant plus que je croyais que l’esprit scout était mué par la charité ! d’autant plus pour un mouvement protant le nom de Scouts d’Europe, s’enfermer dans une langue particulière alors que notre Eglise dispose d’une langue universelle ! d’autant plus que maintenant il existe un rite devenu légal !
oh le sectarisme ne doit être du qu’à une ou deux personnes ! cela ne durera pas dans notre esprit scout, j’en suis certain ! du moins il n’exstera pas ches mes enfants. Pour cela é solutions : la première le mouvement rentre dans le rang de l’Eglise et accepte donc les 2 rites, soit, deuxième solution, je cherche un VRAI mouvement scout