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Europe : identité chrétienne / France : Laïcité à la française / Religions : L'Islam

Lutte contre l’islam radical : les bonnes raisons pour la France d’assumer son héritage chrétien

Quoiqu'en veuille L'Association des maires de France, qui a récemment publié un manifeste pour la laïcité, à la page 16 duquel il est écrit : "La présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas, du point de vue de l’AMF, compatible avec la laïcité ", la France, et plus largement l'Europe, s'est fondée sur des principes chrétiens.

Le très haut développement de l'Europe chrétienne et l'idée même de laïcité de la sphère publique, essentiellement dûs au sain principe du "rendez à César", n'aurait pas vu le jour si l'Europe chrétienne n'avait pas constamment repoussé les invasions islamiques et préservé ainsi son identité. Ce sujet est développé de façon très intéressante sur Atlantico par Jean-Louis Harouelprofesseur d'histoire du droit et des institutions à l'Université de Paris II. Auteur d’ouvrages de droit, d’économie, d’histoire et notamment de Culture et contre-culture (1994), Jean-Louis Harouel vient de publier Le vrai génie du christianisme. 

"Atlantico : Pourquoi viser ainsi des héritages du christianisme alors que c’est avec une partie de l’islam que la laïcité semble rencontrer actuellement une remise en question ?

Jean-Louis Harouel : Si on vise ainsi des héritages du christianisme alors même que l’islamisme vient encore de tuer en France, c’est tout simplement parce que le christianisme ne fait absolument pas peur et que l’islam fait très peur.

Si on voulait vraiment protéger efficacement la laïcité – ou plus précisément la sécularisation de la société –, on s’en prendrait au foulard islamique (hidjab) qui inonde l’espace publique et apporte ainsi une immense visibilité à l’islam.

L’islam fait peur, et c’est en premier chef aux musulmans qu’il fait peur. Sauf rarissimes exceptions, des intellectuels d’origine musulmane n’ont pas osé se dresser ouvertement contre l’islam. C’est trop dangereux. Le Coran (XVI, 108) et plusieurs hadiths frappent les coupables d’apostasie de sanctions pouvant aller jusqu’à la mort. Or le musulman qui refuse de s’acquitter de l’obligation légale de la prière est réputé apostat et donc passible de la mort. On ne peut, sans risquer sa vie, rejeter l’islam et encore moins l’insulter, comme l’ont fait tant d’Européens avec les dogmes et les rites chrétiens. Une mécanique répressive de nature terroriste protège l’islam contre la liberté de l’esprit.[…]

Or, maintenant qu’il est très implanté en Europe et un peu aux États-Unis, l’islam prétend imposer aux Occidentaux cette interdiction de la liberté de pensée et d’expression. Car la loi divine – la charia – ordonne aux non-musulmans de parler de l’islam avec respect. Lourde de menaces, cette injonction s’adressait jadis aux dhimmi, aux chrétiens et aux juifs tolérés dans le monde islamique sur le mode de l’infériorité juridique et de l’humiliation. Aujourd’hui, l’islam prétend intimider les pouvoirs publics et les médias occidentaux. Il les contraint à une forte auto-censure afin de ne pas offusquer les musulmans. C’est ainsi que la municipalité d’Oxford a abandonné l’usage du mot "Noël" dans les documents émanant d’elle. Ce faisant, les Occidentaux se comportent en dhimmi, en inférieurs qui s’inclinent devant l’islam. Il est décidément moins dangereux de s’en prendre aux vestiges pittoresques et inoffensifs de notre civilisation chrétienne.

Est-ce une bonne stratégie de réduire l’influence de la tradition chrétienne sur la société pour faire rentrer l’islam dans la laïcité ?

C’est une stratégie catastrophique. C’est une erreur de considérer l’islam seulement comme une religion. C’est une erreur de définir sa place dans les sociétés occidentales du point de vue de la seule liberté religieuse. À la fois religion et régime politique, l’islam forme un ensemble de règles prétendument divines dont beaucoup sont de nature juridique. Contenu dans la charia, ce code de droit institue l’infériorité juridique des femmes ainsi que celle des non-musulmans, et il cautionne l’esclavage.[…]

Système total, l’islam rejette l’idée de la disjonction du politique et du religieux, principe d’origine chrétienne né du fameux : "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu". Fondatrice de ce qui est appelé en France la laïcité, cette disjonction a été la source d’où a pu naître la liberté de l’individu, avec toutes ses conséquences positives : esprit critique et liberté de l’esprit, tolérance, progrès intellectuel et pensée scientifique, progrès technique et enrichissement de la société. Tout cela est issu de la dualité chrétienne entre les pouvoirs temporel et spirituel. Au contraire, pour l’islam, le sacré englobe le profane. La légitimité de l’État résulte exclusivement de son action au service de l’islam. Et dans les pays musulmans où a été instaurée une sécularisation de l’État – Turquie, Indonésie –, elle est aujourd’hui menacée par une forte réislamisation des esprits.

Les religions ont des effets très différents sur la sécularité de la société. Celle-ci n’est nullement menacée par les clochers et les croix des cimetières, les pardons bretons et les bénédictions de navires, les saintes vierges et les calvaires des villages, ni par les jours fériés correspondant à des fêtes chrétiennes. D’ailleurs, la disjonction du politique et du religieux étant une invention chrétienne, la croix pourrait légitimement être revendiquée comme un emblème de la laïcité, et plus généralement de la sécularité des sociétés occidentales. On ne peut que souhaiter le maintien de la prédominance en Europe des signes religieux chrétiens. Ce sera l’indice que la sécularisation de la société engendrée par le christianisme y résiste encore. En revanche, tout est à craindre d’un islam rendu redoutable à l’Europe par son poids démographique. La multiplication des signes islamiques dans l’espace public et la satisfaction des revendications vestimentaires, alimentaires et autres des musulmans sont lourdes de menaces pour la laïcité de l’État et la préservation de sociétés sécularisées.

Qu’avons-nous à perdre à gommer toutes les spécificités culturelles de notre société liées au christianisme ? Dans quelle mesure l’imprègnent-elles ?

Nous avons tout à perdre à gommer ces spécificités, d’autant que le vide qui en résulterait serait immédiatement investi par l’islam. Nier ces spécificités reviendrait à nier ce que nous sommes.  Dans la très longue durée, ce qui caractérise fondamentalement l’Europe, c’est son refus de l’islam pour rester un continent chrétien. Si l’Europe était devenue musulmane, le cours de l’histoire en eût été totalement changé. Le monde serait resté sous-développé, le progrès scientifique et technique ne serait jamais intervenu, il n’y aurait pas eu de développement économique ni intellectuel de l’humanité. Il n’y aurait pas eu de liberté individuelle, de liberté de l’esprit. Car tout cela a résulté de la dualité chrétienne entre les pouvoirs temporel et spirituel, et c’est en Europe occidentale que cette dualité s’est le plus pleinement accomplie. Si l’Europe était devenue musulmane, il n’y aurait certainement jamais eu de Révolution industrielle et d’invention du développement.[…]

C’est parce que l’Europe a su rester chrétienne qu’elle a construit des sociétés laïques, libres, tolérantes, économiquement développées, à haut niveau de vie moyen et socialement généreuses. Ces sociétés sont le produit historique de la civilisation chrétienne européenne.[…] 

Nous autres, Européens, nous sommes tous – athées, agnostiques, anti-cléricaux et anti-chrétiens compris – le produit historique de près de deux millénaires de chrétienté. Pour ce qui est de l’histoire, de la civilisation, des valeurs, il est bien évident que l’Europe est un héritage chrétien et ne peut le nier à peine de se renier entièrement, de perdre totalement son sens. Si l’Union européenne s’était souciée de la réalité, elle aurait placé, au centre du cercle d’étoiles de son drapeau, une croix pareille à celle du drapeau suisse : une croix qui, pas plus que celle-ci ne serait un signe religieux, mais bien l’emblème de l’histoire et de la civilisation de l’Europe."

 

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9 commentaires

  1. Lutter contre l’islamisme est evidemment necessaire mais ce mal ne concerne que les executants.
    Les commanditaires, eux, ne sont ni islamistes ni radicaux mais des financiers qui ont vendu leur âme au diable auquel il serait souhaitable de les renvoyer.
    Un langage que comprennent les bedoins du Qatar et d’ailleurs serait le suivant: ou bien vous cessez immediatement et totalement de livrer des armes aux terroristes ou votre pays sera rayé de la carte dans les 48 heures.
    C’est evidemment un rêve puisque nos princes sont largement arrosés par ces mêmes bedoins.

  2. Si l’Association des Maires de France veut aller au bout de sa logique d’interdiction des crèches de Noël dans l’enceinte des mairies, elle devrait aussi ouvrir TOUS les services municipaux au public le jour de Noël. Pas sûre que cette nouvelle obligation de service (même compensée par deux jours de congés à prendre soit avant l’avant-veille de Noël soit le 29 et 30 décembre, par roulement dans les différents services) rencontre beaucoup d’adhésion chez les fonctionnaires municipaux.
    Le maire devra bien entendu montrer l’exemple, et assurer une permanence à sa mairie tout la journée de 25 décembre.

  3. Les français savent-ils encore reconnaitre les valeurs chrétiennes qui regissent leur société? Il convient de le leur rappeler, et de leur rappeler aussi qu’elles ne sont pas universelles commes ils le croient…

  4. du point de vue de la communauté catholique, les Francs-Macs ne sont pas compatibles avec le Bien Commun .
    Ca va, ça ?

  5. Les “frères” au tablier ridicule ont avant tout l’Église pour ennemie. Pour eux, toute occasion est bonne à saisir pour la bouter hors du paysage français.
    Ils iront jusqu’à vendre la France à l’islam, quitte à devenir dhimmi, pour parvenir à leurs fins.
    D’où leur perpétuelle tolérance – pour ne pas dire leur sournoise complicité -, avec les islamistes.

  6. Fleur
    Il oublient que leurs enfants paieront pour eux, et qu’après la mort il y aura des comptes à rendre .
    Psaume 126
    La sueur inutile de qui ne travaille pas avec Dieu à ses côtés … Psaume: « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs »

  7. L islam n est pas une religion. C est avant tout un code civil. C est donc antinomique avec notre société. On ira donc au conflit, sauf si toute la classe politique se couche, ce qu elle a déjà commencé de faire

  8. L’ennemi des crèches est le fils d’un F.M. notoire: Michel Baroin, intime de Chirac, Grand-Maître du G.O. en 1977-78, et qui déclarait: ” Nous avons parmi nous, au Grand-Orient, 64 Évêques français ! ” C’était en 1987, peu avant sa mort où il fut enterré en grandes pompes “catholiques” (un violon joua la “Valse de l’Empereur” de Strauss !) en l’église St François de Salles. Sa tombe au cimetière de Vaugirard ne comporte évidemment aucune Croix ni aucun symbole chrétien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Baroin#/media/File:Michel_baroin_grave_vaugirard.jpg
    Devoir de mémoire pour éclairer le présent!

  9. Avant d’éliminer les crèches des mairies il faut en extirper l’Église de Satan et tout son clergé occulte !
    Ce sont des hors la loi qui interviennent illégalement et illégitimement dans le fonctionnement de l’État en dehors de toute démocratie !

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