On se souvient de l’algarade entre Sandrine Mazetier, alors vice-président socialiste de l’Assemblée nationale, et Julien Aubert, député UMP, qui refusait d’appeler la première “Madame la Présidente” comme celle-ci l’exigeait au nom d’un féminisme absurde et en violation des règles grammaticales françaises.
L’Académie française avait alors été d’une discrétion de rosière, se retranchant derrière une liberté d’usage, bien incapable de trancher la question.
Arnaud Upinsky vient de publier une impressionnante lettre à la Cour de cassation – téléchargeable ici – pour montrer qu’en droit, la question est, au contraire, parfaitement tranchée.
Le Roy Henri
Il faut savoir qu’il reste des traces, plus nombreuses que l’on croit, de déclinaisons en français. Exemple:
“Corinne a un stylo, je le LUI ai donné. ”
Ce n’est pas “Je le Elle ai donné”. Lui est donc la déclinaison du pronom “elle” au datif.
Le pronom “celui” se rapporte au masculin singulier. “Celle” au féminin singulier. Au pluriel, “ceux” pour le masculin ou masculin + féminin, et celles si il n’y a que du féminin. Sorte de déclinaison aussi. Il n’y a pas lieu d’utiliser la formule politiquement correcte “celles et ceux”.
Respectons notre langue, celle de Flaubert, de Racine…
En allemand, on dit “Ich komme mit DER Frau.” (Je viens avec la dame) Der étant pourtant l’article masculin au nominatif singulier… “Der Mann ist da;” (L’homme est là). Les féministes n’en font pas une jaunisse en Allemagne…
philippe paternot
le bon sens paysan, voilà ce qui manque