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France : Politique en France

Marion Maréchal reviendra dans le Vaucluse et plus largement en Provence-Alpes-Côte d’Azur au sein du grand mouvement national lancé par Éric Zemmour

Marion Maréchal reviendra dans le Vaucluse et plus largement en Provence-Alpes-Côte d’Azur au sein du grand mouvement national lancé par Éric Zemmour

Marion Maréchal multiplie les interviews dans la dernière ligne droite pour défendre l’union des droites prônée par Eric Zemmour mais, au-delà, voit de réelles perspectives politiques au sein de reconquête! Extraits de son interview dans Valeurs actuelles :

En concluant votre discours à Avignon par un discret « À très vite ! », peut-on considérer qu’il s’agit d’une déclaration de candidature pour les législatives dans le Vaucluse ?

Je n’ai pas encore pris de décision. Ce serait cohérent, à partir du moment où je me suis engagée auprès d’Éric Zemmour, dans ce mouvement de construction d’une majorité présidentielle. Cependant, pour des raisons personnelles, je n’ai pas tranché. Dans tous les cas, je reviendrai dans le Vaucluse, et plus largement en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ne serait-ce que pour contribuer à construire et installer durablement ce grand mouvement national lancé par Éric Zemmour. Il a de beaux jours devant lui (…) En m’investissant dans la construction de ce grand pôle national, j’espère pouvoir y jouer un rôle particulier, spécifique et singulier en PACA, et dans le Vaucluse notamment.

Pourquoi, selon vous, ne faut-il pas croire dans les sondages annonçant une défaite d’Éric Zemmour dès le premier tour ?

L’expérience passée nous appelle à la prudence. En 1995, Jacques Chirac était donné dix points au-dessus d’Édouard Balladur. Finalement, il n’y a eu qu’un point d’écart. Les électeurs balladuriens s’en sont mordu les doigts de leur démobilisation. En 2002, Lionel Jospin était très largement devant Le Pen. En 2017, François Fillon était donné très loin derrière, mais n’a fini qu’à quelques points de Marine Le Pen. Aux dernières régionales, Thierry Mariani était donné vainqueur dans tous les cas de figure, il perd finalement de dix points. En Hongrie, Viktor Orbán vient de gagner avec dix points de plus qu’annoncé… Il y a des indicateurs qui montrent une dynamique et une ferveur chez Éric Zemmour. Sa capacité de mobilisation partout en France, des audiences largement au-dessus des autres candidats, sa sûreté de vote… Cela doit nous appeler à la mobilisation et à la prudence, parce qu’on n’est pas à l’abri d’une grande surprise dimanche prochain.

En cas d’élimination, dimanche prochain, cela empêchera-t-il le processus de recomposition politique ?

En politique, les histoires se déroulent sur le temps long. Éric Zemmour a réussi en quelques mois ce qui prend normalement des années. En devenant le premier parti de France, en réunissant des électorats qui ne se parlaient plus depuis des années, en agrégeant une équipe qui sera la nouvelle génération politique à droite et en affaiblissant le fameux cordon sanitaire : c’est déjà une victoire politique majeure que n’a jamais réussie Marine Le Pen. Des personnalités ont d’ores et déjà dit qu’ils appelleraient à voter Zemmour au deuxième tour, le cas échéant. Une victoire en soi, qui appelle probablement demain à une accélération de la recomposition, avec une majorité présidentielle faite d’alliances cohérentes. La grande clarification qui va s’opérer, notamment du côté des Républicains, dans l’entre-deux-tours, va aller dans ce sens. Personne n’est dupe, Pécresse appellera à voter Macron au second tour. On sait que des lieutenants de premier plan de Valérie Pécresse, comme Philippe Juvin ou Guillaume Larrivé, appellent déjà à des alliances avec Macron pour les législatives. Il va y avoir une nécessité de vérité et de cohérence de la part des élus et des cadres LR qui ne se retrouvent pas dans cette lecture technocentriste macroniste. Il faudra créer une maison commune où tout le monde se retrouvera.

On parle d’une dynamique dans les sondages pour Marine Le Pen dans ces derniers jours. Est-elle mieux placée qu’en 2017 ?

La véritable question est de savoir ce que nous retiendrions de la campagne sans les sondages ? Il n’y a eu ni ralliements ni dynamique autour du Rassemblement national. Je n’ai pas vu un mouvement capable d’imposer des thèmes. On a beaucoup reproché, de manière illégitime, à Éric Zemmour de vouloir amener l’identité, la civilisation et l’immigration et la sécurité dans la campagne. Il a eu raison de ne pas opposer pouvoir d’achat et identité, parce que les deux se répondent et sont liés. Heureusement qu’il y avait Éric Zemmour pour parler des émeutes à Sevran, de cette terrible affaire de Jérémy Cohen, qui incarne l’ensauvagement de la société. Sans Zemmour, la campagne aurait, dans un premier temps, ronronné autour du Covid, puis écrasée par la guerre russo-ukrainienne, nous serions passés à côté de ces sujets essentiels. Éric Zemmour permet de rappeler le bilan désastreux d’Emmanuel Macron sur le plan migratoire. Il est le président de l’immigration la plus massive sur l’histoire récente, avec plus de 2 millions de titres de séjour accordés à des extra-Européens sous le quinquennat, 30 000 naturalisations par an, un record de demandes d’asile sur le territoire… C’est un enjeu vital et sans Zemmour, nous serions passés à côté, ce qui aurait arrangé tout le monde. Je lui donne crédit de cela et je pense que les Français lui seront reconnaissants dimanche.

N’avez-vous finalement pas misé sur le mauvais candidat ?

Je n’ai aucun regret d’être là où je suis. C’est un choix de conviction, de cohérence. Je retrouve la ligne politique et la stratégie que je défendais moi-même au sein du RN à l’époque, qui était combattue à l’époque. La politique ce sont d’abord les idées. Éric Zemmour a cette capacité de créer la surprise et une dynamique que n’a pas le RN. S’il s’attire à ce point les foudres, c’est précisément parce qu’il y avait beaucoup d’inconnues sur ce qu’il peut créer et engendrer. D’une certaine manière, le duel Macron-Le Pen est plus rassurant pour le gouvernement qui a l’impression d’en maîtriser les contours, de l’avoir déjà vécu et d’en connaître l’issue. C’est évidemment un danger moindre pour eux. Éric Zemmour est le véritable opposant qui pourrait menacer le président sortant et accélérer la recomposition politique, notamment à droite.

Marine Le Pen vous a tendu la main, la semaine dernière, affirmant que vous étiez toujours la bienvenue à ses côtés. Que répondez-vous ?

Je trouve cet appel un peu surprenant. Cette volonté de rassemblement, je ne l’ai pas vue, ni par le passé, le parti ayant toujours été contre l’idée de tendre la main à des élus LR, ni durant cette campagne. J’ai vu Zemmour annoncer être ouvert à un dialogue, à une coalition, une alliance, avec le RN. De leur côté, j’ai vu des portes fermées et des mots très durs, expliquant qu’il était « le candidat de la guerre civile, de la brutalité… ». Marine Le Pen a repris des arguments que la gauche utilisait contre elle, il y a encore quelques mois. Je suis un peu dubitative.

Il y a chez Reconquête! une volonté de rassemblement, de faire cohabiter des parcours complémentaires. Je m’y sens très à l’aise. Je n’ai pas à sacrifier ni ma liberté de ton ni ma liberté de parole. En politique, c’est important (…)

Le projet d’Éric Zemmour met l’accent sur la natalité, à travers plusieurs mesures. A-t-elle été la grande oubliée de ces dernières années ?

C’est une politique politiquement incorrecte. Depuis des années, la plupart de nos responsables ont renoncé à redynamiser la natalité française et ont considéré que l’immigration était finalement une option de substitution suffisante. Éric Zemmour ne s’y résigne pas. Les peuples ne sont pas interchangeables. Si demain, le peuple historique français est minoritaire sur son propre sol, la France portera le même nom mais ne sera plus la même personne. Ce ne sera plus la même culture, les mêmes mœurs, les mêmes rapports au monde. Une question qui se pose à la fois sur le plan civilisationnel et économique.

Quelles seront les mesures permettant de soutenir les familles ?

Éric Zemmour réinstaurera l’universalité des allocations familiales. Il souhaite redynamiser les campagnes avec des bourses de naissance de 10 000 euros pour les résidents dans les zones rurales depuis un certain temps. Une mesure qui facilitera la vie de ces familles qui aujourd’hui désertent ces territoires que l’on voit mourir à petit feu. En toute logique, cette redynamisation des territoires va de paire avec une politique cohérente de maintien des services publics, des investissements dans des établissements médico-sociaux, dans des infrastructures de route et de transport et dans le numérique. C’est le seul à assumer et à en parler.

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2 commentaires

  1. Marion a raison : Après les présidentielles, il y aura les législatives puis des élections locales. L’aventure ne fait que commencer …

    Restons mobilisés … pour que la France reste la France !

    Alors que, pendant ce temps-là, sa tante, Marine pose avec une femme voilée.

    • C’est d’ailleurs les législatives qui sont les élections les plus importantes. Un président élu sans majorité ne peut rien faire

      Le problème c’est que le résultat des legislatives dépend en grande partie de celui de la présidentielle….

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