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Culture de mort : Euthanasie

Menaces euthanasiques? [Add.]

Menaces euthanasiques? [Add.]

Le gouvernement a signé le 28 mars le décret n° 2020-360 “complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire”. Jusqu’ici, rien que de très normal. Cependant, une disposition inquiète:

3° Il est inséré, après l’article 12-2, un article 12-3 ainsi rédigé :« Art. 12-3.-I-Par dérogation à l’article R. 5121-82 du code de la santé publique, les spécialités pharmaceutiques à base de paracétamol sous une forme injectable peuvent être dispensées dans le cadre de leur autorisation de mise sur le marché, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies à usage intérieur autorisées à délivrer des médicaments au public en application du 1° de l’article L. 5126-6 du même code, sur présentation d’une ordonnance émanant de tout médecin portant la mention “ Prescription dans le cadre du covid-19 ”, pour permettre la prise en charge de la fièvre et de la douleur des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 et dont l’état clinique le justifie.
« Le pharmacien de la pharmacie à usage intérieur appose sur l’ordonnance le timbre de la pharmacie et la date de délivrance ainsi que le nombre d’unités communes de dispensation délivrées et procède à la facturation à l’assurance maladie de la spécialité au prix d’achat de la spécialité par l’établissement de santé.
« Lorsqu’elle est ainsi dispensée, la spécialité est prise en charge sur la base de ce prix par l’assurance maladie avec suppression de la participation de l’assuré prévue à l’article R. 160-8 du code de la sécurité sociale.
« Lorsqu’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes dispose d’une pharmacie à usage intérieur, celle-ci peut se procurer la spécialité auprès de l’établissement pharmaceutique qui en assure l’exploitation ou auprès d’une pharmacie à usage intérieur d’un établissement de santé.
« II.-Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril ® sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention “ Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ”.
« Lorsqu’il prescrit la spécialité pharmaceutique mentionnée au premier alinéa en dehors du cadre de leur autorisation de mise sur le marché, le médecin se conforme aux protocoles exceptionnels et transitoires relatifs, d’une part, à la prise en charge de la dyspnée et, d’autre part, à la prise en charge palliative de la détresse respiratoire, établis par la société française d’accompagnement et de soins palliatifs et mis en ligne sur son site.
« La spécialité mentionnée au premier alinéa est prise en charge par les organismes d’assurance maladie dans les conditions du droit commun avec suppression de la participation de l’assuré prévue au R. 160-8 du code de la sécurité sociale. »

Plusieurs commentateurs estiment qu’il s’agit d’une légalisation discrète de l’euthanasie (comme l’émission de Radio Shalom mentionnée par l’eurodéputé Gilbert Collard, dans le tweet ci-dessous). D’autres disent qu’il s’agit d’un traitement normal pour un patient en train de suffoquer (je suis dans une boucle WhatsApp, dans laquelle un pharmacien et un médecin disaient qu’il s’agissait uniquement de lutter contre la douleur du patient). Je n’ai pas les compétences juridiques ou médicales pour trancher le débat. Si des lecteurs pouvaient nous apporter un éclairage technique, je leur en serais reconnaissant. Ce qui est certain, c’est que la vigilance est de rigueur – nous avons trop de raisons de nous inquiéter sur les volontés euthanasiques de l’oligarchie.

Guillaume de Thieulloy

 

Addendum: plusieurs lecteurs nous ont apporté des précisions. Mais les informations demeurent contradictoires. Il semble que l’intention première du décret ne soit pas euthanasique (ne serait-ce que parce que l’euthanasie alourdirait le bilan, déjà peu glorieux, du gouvernement), mais cet assouplissement des règles risque d’augmenter le nombre d’euthanasies. Surtout, certains lecteurs attirent notre attention sur la logique de “tri des malades” qui se développe. Le Courrier des stratèges a notamment publié une directive officielle sur ce sujet. En tout cas, les conditions dramatiques dans lesquelles se trouvait notre système de santé à la veille de l’épidémie font que des patients sont “récusés en réanimation”. C’est-à-dire que, ne pouvant soigner tout le monde, on envoie les “incurables” en soins palliatifs pour réserver les lits aux autres.

NB: Un ami me fait également remarquer qu’il est intéressant que la dénonciation des potentialités euthanasiques de ce décret ait été faite par un docteur juif sur Radio Shalom. En effet, en ces temps où la confiance dans le gouvernement et les “élites” en général s’émousse fortement (et souvent à juste titre), beaucoup sur les réseaux sociaux s’enfoncent dans l’antisémitisme le plus bête (notamment à propos de la parenté d’Agnès Buzyn avec Simone Veil et Yves Lévy), comme si la judaïté de quelqu’un le prédestinait au mal – ce qui est d’ailleurs paradoxalement analogue aux vues du Talmud sur la supériorité judaïque. Il est bon de rappeler qu’en ce domaine comme en bien d’autres, l’amalgame est une erreur grossière: il y a autant de positions morales différentes parmi les Juifs que parmi les non-Juifs – et Dieu merci, le respect de la loi naturelle est encore le lot de la majorité de nos contemporains et chez les médecins en particulier.

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2 commentaires

  1. Le Rivotril et l’Hypnovel n’ont-ils pas des principes actifs communs de la famile des benzodiazépines ? Ces produits, administrés en doses massives, provoquent une sédation profonde se terminant par la mort du “patient” (dans tous les sens du terme). Le ministre “des solidarités et de la santé” vient donc bien d’officialiser l’euthanasie médicale, déjà pratiquée depuis de nombreuses années et en toute impunité dans des hôpitaux publics ou privés et à l’insu des familles. Ayant personnellement connu cette situation pour mes deux parents, l’un après l’autre à 7 ans d’intervalle, hospitalisés dans le même service de la même clinique privée de la region lyonnaise, je pense que la légalisation de l’euthanasie vient d’être imposée à la France en l’absence de tout débat parlementaire et de toute loi formelle.

  2. Depuis la derniere loi Leonetti,la sedation profonde continue a ete légalisée et de fait on peut pour cela utiliser des drogues sedatives de la famille des benzodiazepines pour obtenir cet effet(letal à court terme chez des patients asphyxiques). Le produit usuel est le MIDAZOLAM mais il est actuellement “en tension” et donc d autres produits voisins dont le RIVOTRIL peuvent etre utilisés…
    Cependant il faut rappeler que la loi Leonetti est “encadrée” et necessite pour sa mise en oeuvre un certain nombre de procedures collegiales et d information tant des patients(D. anticipées si elles existent) que des familles. Mais comme nous le savons bien cette loi est facilement contournable comme “l’affaire Vincent LAMBERT” nous l a demontrée.

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