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France : Politique en France

Nos dirigeants n’ont aucune valeur

Et voici un extrait de l'avis de Christophe Geffroy sur le scandale Mitterrand :

"Ce qui m’intéresse, en l’occurrence, c’est la désinvolture du pouvoir
politique, encouragée par une invraisemblable complicité médiatique
, au
point que ce pouvoir se croit tout permis en toute impunité. […] Dans tout pays civilisé, un tel
ministre aurait immédiatement démissionné après un tel scandale. Mais
les propos controversés n’ont pas gêné le moins du monde notre
président qui a défendu son ministre : «Je dois défendre certaines
valeurs, a-t-il dit. Je ne laisserai donc personne assimiler
homosexualité et pédophilie
». Je ne sais quelles sont exactement
les « valeurs » de M. Sarkozy, la chose est pour le moins assez peu
claire, car il a l’art d’adapter ses discours au public choisi qu’il
sait admirablement caresser dans le sens du poil
. […]


est la ligne politique directrice dans tout cela ? Ce n’est plus du
pragmatisme, c’est le grand écart
. Et c’est bien là qu’est le problème.
M. Sarkozy a beau nous faire le coup indigné des «valeurs», le
problème est que nos dirigeants politiques n’en ont plus aucune, pas
plus qu’ils n’ont de convictions profondes
. Et cela est vrai aussi bien
à droite qu’à gauche : qu’est-ce qui différencie fondamentalement une
présidence UMP d’une présidence socialiste ?
[…] Ils
sont comme l’immense majorité de nos contemporains victimes des
philosophies dominantes relativistes : ils sont ainsi totalement
désarmés pour appréhender ce qu’est l’homme. […]

Face
à cette profonde dérive, à l’absence d’idées vraies et fortes, la
politique des partis se résume à la prise du pouvoir et à sa
conservation
, d’où la primauté de la «communication» et du «clientélisme» : les « bons » gouvernants sont ceux qui sont assez
habiles pour satisfaire des minorités et communautés suffisamment
influentes et ainsi gagner les élections et conserver leurs places ; on
est déjà en présence d’une politique communautariste qui ne dit pas son
nom. Dans notre système bâtard, ni présidentiel ni parlementaire, les
députés eux-mêmes ne servent à rien qu’à soutenir aveuglément leur
parti, dont ils dépendent pour être investis
. […] Pour y remédier, ce n’est pas d’un changement de
majorité dont nous avons besoin, mais d’une remise en cause
fondamentale de tout un système hélas bien pourri !"

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4 commentaires

  1. Tout cela est bel et bon , mais si on passait des effets aux causes, on pourrait envisager LA solution politique…

  2. cf la courte “Note sur la suppression des partis politiques” de Simone Weil. Tout cela y est déjà décrit et argumenté.

  3. Une remise en cause, soit, mais il faut savoir ce qu’on veut mettre en place.

  4. Parfaitement d’accord avec vous, Lulo, la solution s’impose d’elle-même !
    Le constat que dresse Geffroy n’est pas nouveau. Il ne fait que redécouvrir l’eau tiède en réalisant que la démocratie moderne est fondamentalement pourrie.

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