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Philippe de Villiers : “On est censé sauver les personnes âgées dans les EHPAD et on propose désormais de les euthanasier”

Philippe de Villiers : “On est censé sauver les personnes âgées dans les EHPAD et on propose désormais de les euthanasier”

Philippe de Villiers commente la cérémonie des Césars pour Boulevard Voltaire :

Quand on perd le sens du beau, du bien et du vrai, on va lentement vers le pourrissement dans une atmosphère mortifère. Nous sommes dans une époque glauque, avec un gouvernement qui entretient la mort ambiante au nom de la protection de la vie.

En ce moment même où on est censé protéger la vie, il y a une proposition de loi qui est en train de passer au Sénat et à l’Assemblée nationale de la part de En Marche pour prévoir l’euthanasie. On est censé sauver les personnes âgées dans les EHPAD et on propose désormais de les euthanasier. Ces gens sont horribles. Je ne peux plus les voir. Il faut qu’ils s’en aillent tous.

Est-ce l’époque tout entière qui est à jeter ?

 

C’est une époque glauque. Il faut retrouver ce qui relève de l’absolu. Lorsqu’on est Français, la France. Lorsqu’on est humain, le beau. Sans la France et sans le beau, on se vautre. Vendredi soir, c’était la décomposition du cadavre.

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10 commentaires

  1. Monsieur de Villiers a raison : ” On va lentement vers le pourrissement dans une atmosphère mortifère.” Dommage que Monsieur de Villiers déplore un pourrissement auquel il a collaboré dans les années 86-87 en participant à un gouvernement Chirac.

    • Certes Philippe de Villiers a exercé la fonction de secrétaire d’État à la Culture de 1986 à 1987, dans le gouvernement Chirac Mais qui est-on pour le lui reprocher ?

      … la notoriété qu’il a acquise comme créateur de la « Cinéscénie » du Puy du Fou, lui vaut d’être nommé secrétaire d’État auprès de François Léotard, ministre de la Culture et de la Communication, dans le gouvernement Jacques Chirac.

      Farouche opposant à la gauche, il prône une politique culturelle de rupture après cinq années de ministère Lang, … alors que François Léotard cherche à ménager les milieux de gauche, majoritaires dans le secteur culturel.

      Il veut donner la priorité au patrimoine et développer l’attractivité des musées, …

      Il parvient à faire accepter une semaine de la chanson française, durant laquelle toutes les radios libres s’engagent à diffuser 80 % de productions francophones dans leurs programmes.

      Il organise également, en 1987, les commémorations nationales du millénaire de l’avènement d’Hugues Capet, premier roi de la dynastie capétienne, deux ans avant le bicentenaire de la Révolution. En 1986, le tout Paris politique et culturel vient en Vendée pour les dix ans du Puy du Fou.

      Alors qu’il est surnommé le « chouan de la culture », son passage mouvementé au gouvernement lui vaut également, de la part du Canard enchaîné, le sobriquet d’« agité du bocage ».

      Selon Wikipedia
      ————————

      On ne peut recevoir meilleur éloge « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. » nous rappelle Le Figaro.

      Qui n’essaye rien n’a rien.

  2. On ne propose pas de les euthanasier on est déjà entrain de le faire !
    Il veulent juste rendre légaux à posteriori les assassinats qu’ils ont déjà commis…

  3. Je pense que Mr de Villiers s’est largement amendé de puis 86 87 . Il l’a démontré. Qui ne fait pas d’erreur? Si tous les cathos l’avaient voté en masse quand il se présentait aux élections, on n’en serait peut-être pas là. Mais les français ont horreur qu’on leur dise la vérité, ils préfèrent les incantations de ceux qui promettent bcp mais tiennent peu d’engagements.

  4. Nul ne saura jamais combien de vieillards ont été traités “définitivement” au Rivotril dès le premier éternuement ou la première quinte de toux depuis un an.
    Et aujourd’hui, j’ai entendu une autorité médicale déclarer froidement qu’on ne va pas envoyer des pensionnaires des EHPAD dans les services de réanimation quand ceux-ci sont sur le point d’être saturés…

    • Pour une raison simple ! La réanimation est un traitement très lourd qui peut à lui tout seul tuer un patient fragile. De la même façon on ne fait pas une chimiothérapie lourde à un grand vieillard. La médecine ne s’improvise pas. Et les EHPAD n’ont pas intérêt à flinguer des patients qui rapportent beaucoup !
      Il y a suffisamment de choses horribles ; pas la peine d’en inventer !

  5. Nous nous enfonçons dans “le pourrissement dans une atmosphère mortifère”, en effet. La cause ? Le socialisme. La solution ? En sortir, restaurer la liberté.
    En l’espèce, économique. Le capitalisme quoi.
    Car quand on nie que la vie ait un prix, même en voulant dire qu’elle est inestimable, on la met hors du calcul économique ou administratif.
    Ainsi un individu qui ne paie pas d’impôt est une charge, et sa mort une économie, pour l’État. Pour les partis politiques, un tel individu reste un “investissement” rentable tant qu’il est possible d’acheter son vote, ou encore mieux, de compter sur son vote après sa mort – et les partis de gauche ont là leur électorat le plus stable.
    Supposons qu’on accepte l’évidence que la mort et la santé d’un homme ont un prix, celui de l’indemnité d’assurance, et qu’on renonce à planifier l’économie de la santé, qu’on désétatise la santé. Que se passera-t-il ?
    Les assurances s’associeront aux professionnels de santé pour maintenir en vie jusqu’à ce que le coût excède en le montant de l’assurance, à moins qu’il soit pris en charge par la famille ou quiconque le souhaite.
    Rien ne peut faire que tous soient maintenus en vie à tout prix; mais l’économie de marché tend indéfiniment vers l’idéal, tout en respectant la justice et en permettant la charité.

    • À « économie de marché » je préfère « économie non planifiée ». Certes, dans la réalité, il faut planifier un minimum ou plutôt se fixer quelques objectifs majeurs dont la santé puisque c’est de cela qu’on parle. Et penser au bien commun… Nous sommes quand même sur terre et non au paradis ni en enfer…

      Le « marché » existe-t-il vraiment ? S’il existe, il n’est ni bon ni mauvais mais ce que les hommes en font. Ainsi, il y aura bientôt le pire, un marché des « bébés » sur commande. Certes, les braves gens sont nombreux mais les truands, les escrocs en tout genre, les manipulateurs, les idéologues s’en donnent à cœur joie et cela est à prendre en compte.

      Un marché non régulé, ça n’existe pas et, dès lors qu’on régule, on prend position ; c’est ce qu’on appelle la politique … retour à la case départ.

      Pourtant, ne dit-on pas que la Vie est sacrée ? Dès lors, quelle valeur peut-on lui donner ?

      • Le concept de marché non réglementé, c’est l’objet de la loi natuelle (je préfère dire providentielle). S’il existe une loi naturelle/providentielle, alors il n’est pas nécessaire d’imposer des lois artificielles, mais plutôt d’identifier cette loi naturelle.
        La pensée libérale prétend l’avoir identifiée, c’est le respect de la propriété de tous et chacun, à commencer par celle de son corps.
        Donc la vie est sacrée.
        Quelle valeur lui donner ? Elle ne peut être vendue, puisque chacun est et reste seul propriétaire de son corps.
        Quel prix ? D’abord constatez que faute de lui en donner un, on fonctionne comme s’il était nul, ce qui conduit à la négliger, voire pire.
        Désétatisons la santé et logiquement il y aura dans la mort un coût pour la compagnie qui paie l’assurance décès, de là une économie de la santé visant à réduire les décès dans la mesure du montant de cette assurance. Idem pour l’invalidité.
        Autrement dit, laissons le marché fixer le prix de la mort.
        L’enfer est pavé de bonnes intentions.

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