Partager cet article

Culture de mort : Avortement

Retour sur le délit d’interruption involontaire de grossesse

D'Eric de Laforcade, Délégué Général du FRS Secrétaire départemental de l’UMP de la Manche :

"Sur le périphérique parisien, une ambulance du SAMU, sirène hurlante, rampe de gyrophares bleus, est précédée par deux motards de la police parisienne. Malgré l’horaire chargé de cette fin de journée, malgré une circulation « blindée », c’est une quatrième voie qui s’ouvre naturellement devant ce véhicule. Chacun prend en considération cet appel au secours, cet appel à la vie, chacun imagine le sort qui se joue peut-être dans cet hôpital mobile. Cet enfant sera transféré en néonatalogie à Necker, le temple de la pédiatrie, Accouchement prématuré, âge : 26 semaines, poids : 720 grammes. Son prénom : Elodie Statut juridique : personne humaine. Et pour ce qui est convenu d’appeler, en jargon hospitalier, une crevette, tous les services de l’état, tous les Français sont prêts à mettre en oeuvre tout l’immense capital de civisme et de solidarité dont ils disposent.

Samu. Route nationale 10, entre Chartres et Ablis, une ambulance du SAMU 78 transporte une femme, victime ordinaire de la violence routière. Une voiture lui a coupé la route. Son véhicule a été frappé de plein fouet. L’homme qui l’a percuté est en cellule dite de dégrisement ; motif : taux d’alcoolémie à 1,78g/l. L’homme n’a qu’une légère luxation à l’épaule. Pendant de longues minutes, durant la désincarcération par les sapeurs pompiers, cette femme, coincée entre les tôles, a senti son futur bébé bouger en elle. Peu à peu, elle a aussi senti qu’il bougeait moins. Dans l’ambulance qui la conduit aux urgences, elle sait maintenant qu’il ne bougera plus jamais. Il devait s’appeler Cédric. Son âge : 36 semaines ½ ; poids : 3kg300. Statut juridique : néant.

Cherchez l’erreur, à l’aune de ces deux faits-divers. […] C’est la raison pour laquelle un amendement avait été déposé par le député de la Gironde Jean-Paul Garraud. De quoi s’agissait-il ? Il s’agissait tout simplement de reconnaître aux femmes confrontées à une interruption involontaire de grossesse, le droit d’être reconnues et assistées dans leur statut de victimes, avec les droits juridiques inhérents à cette situation. Jean-Paul Garraud avait simplement proposé le délit d’interruption involontaire de grossesse. Il ne s’agissait pas d’affirmer, par le truchement de cette loi, que l’enfant décédé aux portes de la vie avait un statut juridique particulier. Mais le sujet s’avérait sensible et tout a été volontairement amalgamé. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela aurait été un premier pas visant à déposséder les femmes de leur droit le plus fondamental à disposer de la vie ou de la mort de l’enfant qu’elles portent en elles. […] Pourtant, cet amendement avait été adopté par la représentation nationale. Mais les arguments prônés par des « femmes » de notre pays ont tous été à l’unisson : cette loi était une atteinte intolérable portée à leurs droits acquis de haute lutte ! Cette loi était une régression sociale sans précédent ! Une remise en question de l’avortement (malgré un sous-amendement affirmant le contraire) ! Le gouvernement a donc cédé devant quelques femmes célèbres, agitatrices professionnelles, post-soixante-huitardes attardées, mais aussi devant quelques femmes ministres. Bref, l’amendement n’a pas résisté plus de huit jours et le texte, pourtant adopté, n’a jamais été présenté au Sénat."

MJ

Partager cet article

4 commentaires

  1. Perdre une jambe serait une circonstance agravante, perdre un bébé est neutre. Quand une jambe vaut plus qu’un bébé, on se demande ce que sera la société dans une ou deux générations…

  2. Démonstration impeccable de ce que l’idéologie malsaine mais “dans le sens de l’histoire” peut faire faire à des gens qui ne sont pas complètement méchants ni encore moins idiots, mais peureux, peureux de ce qu’on pourrait dire ( qui? quelques centaines de braillards, mails font l’opinion!!)d’eux qu’ils sont rétrogrades, qu’ils ne sont pas progressistes!!
    Jean-Paul II avait vraiment raison: N’ayons pas pas peur, d’affirmer notre foi et nos convictions.A la longue, ça prendra!!

  3. Des noms! Quelles femmes célèbres, quelles agitatrices, quels ministres?
    Tout comme les magistrats qui impunément assènent des jugements iniques, ces femmes profitent de la discrétion des médias.
    Il faudrait nous dire les noms de tous ces gens. Il faudrait qu’ils sâchent que leurs collègues, leurs voisins, leur boulanger, les “dineurs en ville” sauront ce qu’ils ont fait. Nous pourrions même leur écrire…
    Comment obtenir les noms?

  4. “Le gouvernement a donc cédé devant quelques femmes célèbres, agitatrices professionnelles, post-soixante-huitardes attardées, mais aussi devant quelques femmes ministres”
    => Je ne suis pas un expert de ce genre de questions mais n’y avait il pas eu une histoire de personnes pro-avortement se revendiquant être des “salopes” et ayant écrit un “manifeste des salopes”.
    CQFD.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services