Le pape Benoît XVI s’est impliqué pour la première fois dans le débat politique italien en soutenant un appel au boycott lancé par des évêques à l’approche d’un référendum très controversé sur la procréation assistée. En effet, si moins de 50% des électeurs inscrits se prononcent lors de cette consultation, le résultat sera invalidé et la loi restera inchangée.
Les partisans du référendum ont l’objectif d’abroger une loi très contraignante sur la fécondation médicalement assistée. Le référendum du 12 juin prochain fait monter la tension politique en Italie, où se déroule le plus intense débat sur une question sociale depuis que le divorce et l’avortement ont été légalisés dans les années 1970.
Le pape a estimé que l’Eglise, qui a exhorté les catholiques à ne pas se prononcer sur le sujet, avait pris cette position pour défendre la vie humaine et non pour apporter son soutien à tel ou tel parti politique. Benoît XVI a ajouté qu’il se sentait proche des évêques "par la parole et la prière" et que leur position sur le référendum faisait d’eux de "très bons pasteurs". Le souverain pontife a rendu hommage aux évêques italiens, qu’il recevait au Vatican, pour avoir essayé d’"éclairer le choix des catholiques". A remarquer que le Pape n’a pas dit cela au sujet des évêques français…