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“Si on veut recevoir l’Esprit-Saint dans toute sa force, il faut recevoir le Christ en nous, par la communion”

“Si on veut recevoir l’Esprit-Saint dans toute sa force, il faut recevoir le Christ en nous, par la communion”

Homélie de la Messe des chapitres enfants et familles, samedi Vigile de la Pentecôte, prononcé par l’Abbé Dubrule, supérieur des Missionnaires de la Miséricorde divine :

Chers pèlerins, Au cours de ce pèlerinage placé sous le signe de l’Eucharistie, salut des âmes, nous avons la grâce d’avoir les reliques de saint Thomas d’Aquin qui a tant aimé ce sacrement et qui a si bien écrit dessus, notamment en composant toute la messe du Saint-Sacrement.

Son secrétaire, le frère Réginald, raconte que saint Thomas allait de temps en temps mettre sa tête dans le tabernacle quand il avait besoin d’être éclairé sur une question qu’il n’arrivait pas à résoudre. Pourquoi ce geste étonnant ?

Il savait bien que ce n’est pas le contact physique avec l’Eucharistie qui allait lui donner la réponse. Mais il mettait sa tête dans le tabernacle pour recevoir la lumière du Saint-Esprit.
Il était certain c’est par le Christ que l’Esprit-Saint est donné en abondance. Et donc qu’en s’approchant de l’Eucharistie, sacrement de la présence du Christ, il pouvait recevoir l’Esprit-Saint de manière privilégiée.

C’est cela qu’il nous faut faire pendant ce pèlerinage : nous approcher de l’Eucharistie, par la messe chaque jour, par l’adoration du Saint-Sacrement demain soir, afin de recevoir l’Esprit-Saint de manière privilégiée.

Car il y a un lien entre la présence eucharistique du Christ et sa présence par l’Esprit-Saint en nos âmes. C’est la promesse de Jésus dans l’Evangile d’aujourd’hui :

« Je prierai le Père qui vous enverra un autre Consolateur, l’Esprit-Saint ». « Un autre », car Jésus était déjà le premier Consolateur, par sa présence physique auprès des Apôtres.
Mais ce n’est pas la seule promesse ! L’Esprit-Saint, nous dit Jésus, « demeurera avec vous et il sera en vous ». La présence de cet autre consolateur est encore meilleure que la présence du Christ à nos côtés. Car c’est une présence en nous, au plus intime de notre être.

Nous avons besoin, grand besoin, en ce pèlerinage, de recevoir l’Esprit-Saint afin qu’il nous éclaire, qu’il nous fortifie et qu’il nous console, les trois grandes actions de l’Esprit-Saint en nous.
Nous avons besoin qu’il nous donne sa lumière pour un discernement important à poser. Ou pour éclairer notre conscience sur tel péché que peut-être nous ne voulons pas reconnaitre.
Nous avons besoin de sa force pour persévérer dans notre devoir d’état de parents, au milieu des fatigues et de l’usure d’un monde hostile à toute vie spirituelle.
Nous avons besoin de sa consolation car nous vivons une époque difficile, qui nous met à rude épreuve et qu’il est si important de ressentir le réconfort de la l’amour de Dieu pour nous.
Oui, nous avons tant de choses à demander à l’Esprit-Saint au cours de ce pèlerinage.

Il y a 2000 ans, le Christ est venu sur terre pour nous donner l’Esprit-Saint.

Aujourd’hui, il veut demeurer avec nous par sa présence eucharistique, pour être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde, à nos côtés. Mais surtout pour venir en nous et nous communiquer lui-même l’Esprit-Saint.

Quand on veut allumer un feu avec du papier, il faut mettre le papier au centre du bois. Si on veut recevoir l’Esprit-Saint dans toute sa force, il faut recevoir le Christ en nous, par la communion.

Vivons avec intensité cette première communion du pèlerinage 2023. Car les effets de l’action du Saint-Esprit en nous, effets de lumière, de force, de consolation, seront proportionnels à l’intensité de notre intimité avec le Christ dans la communion, un peu comme une personne qui laisse l’odeur de son parfum dans une pièce. Plus le parfum est fort, plus la bonne odeur reste longtemps.

Si nous communions avec une ferveur particulière aujourd’hui, l’Esprit-Saint nous sanctifiera particulièrement tout au long de ces trois jours.

Chers pèlerins, j’ai eu la grâce d’accompagner il y a plus de 10 ans une petite fille, morte à 8 ans en odeur de sainteté et dont le procès en béatification est ouvert, Anne-Gabrielle Caron. Elle avait un immense désir de la communion. Non seulement de sa première communion, mais de toutes les suivantes.

Quelques semaines avant sa mort, alors qu’elle souffrait beaucoup physiquement, je lui avais apporté la communion chez elle. Jusqu’au moment de communier, elle bougeait en se tortillant pour essayer de trouver la position la moins douloureuse. Mais quand l’hostie est descendue en elle, j’ai vu ce qu’est la présence d’intimité de Dieu dans une âme. Il n’y avait plus que Dieu et elle, rien d’autre autour d’elle.

Le saint curé d’Ars dit que lorsqu’on communie, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondue, qu’on ne peut plus séparer.

J’ai vu cela appliqué chez cette petite fille. Nul doute que l’Esprit-Saint l’a transformée par la ferveur de ses communions.

Chers pèlerins, cette union à Dieu par la communion n’est pas réservée à quelques uns, elle est pour tous. Soignons aujourd’hui tout spécialement, le moment d’intimité avec Jésus présent en nous. Dans un grand recueillement, par le silence de la parole et surtout des yeux, pour nous concentrer sur Jésus, présent en nous.

Et alors, selon la promesse du Christ, il nous laissera la grâce de l’Esprit-Saint qui « demeurera avec nous et qui sera en nous », pour nous éclairer, nous fortifier, nous consoler. Amen.

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