Partager cet article

Institutions internationales

Tlaleng Mofokeng, une extrémiste à l’Onu : pro-drogue, pro-prostitution, pro-avortement

Tlaleng Mofokeng, une extrémiste à l’Onu : pro-drogue, pro-prostitution, pro-avortement

Dans Valeurs Actuelles, Louis-Marie Bonneau, chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), met en lumière les prises de position extrêmes et dangereuses de Tlaleng Mofokeng, experte de l’Onu sur la santé :

En juin 2024, Tlaleng Mofokeng, rapporteur spéciale de l’Onu sur le droit à la santé depuis 2020, a appelé à la fin de la « guerre contre la drogue » dans son rapport annuel à l’Assemblée générale des Nations unies. Un rapporteur spécial est nommé, après l’approbation du Conseil des droits de l’homme de l’Onu, pour enquêter et rendre compte de violations des droits de l’homme. En l’occurrence, il s’agit des violations en matière de santé. Ce positionnement en faveur de la drogue est grave, mais pas étonnant. En effet, Tlaleng Mofokeng défend depuis le début de son mandat les positions les plus libertaires. Ainsi, elle affirmait dans un autre rapport que la criminalisation de la prostitution représentait une « violence structurelle ». Elle est également une militante de l’avortement qu’elle présente comme « un acte radical d’amour de soi ».

Pour Tlaleng Mofokeng, l’avortement, la prostitution ou la consommation de drogue constituent des occasions d’oppression de minorités par des pouvoirs qui voudraient restreindre les “libertés” individuelles. Cette vision est guidée par une idéologie libertaire et progressiste extrême et un militantisme assumé. Elle se place dans un cadre “intersectionnel” selon lequel les oppressions subies par un individu se mêlent et se combinent. Sa grille de lecture du monde lui fait ainsi penser qu’un problème de santé n’a véritablement de sens que compris sous le prisme des défauts de la société, par exemple des discriminations et du racisme. Cette vision ne l’incite pas à défendre la santé des personnes, mais plutôt sa conception de la “justice sociale”.

Ainsi, au sujet de la drogue, elle juge inutile une politique de prévention. Au contraire, elle appelle à une politique de non-discrimination et de soutien aux consommateurs pour leur fournir des produits limitant les effets graves d’une prise de drogue. Le problème n’est donc pas la consommation de drogue en tant que telle et ses conséquences individuelles et sociales, mais les “troubles” que cela peut causer et la discrimination qui en résulte (§30). Pour elle, « la criminalisation de la consommation et de la possession de drogues à des fins d’usage personnel est susceptible de menacer la santé et le bien-être » (§55). Elle juge également préjudiciables les traités définissant le cadre juridique du contrôle des drogues, car ils proposent des politiques répressives et « des approches punitives visant à faire obstacle au trafic des drogues illicites » (§22). Elle demande ainsi la dépénalisation de la consommation de drogues (§57). Elle poursuit en regrettant que le cadre juridique international ait favorisé la criminalisation de la consommation de drogues et ait désigné la toxicomanie comme un “fléau” que les États doivent combattre (§5). Face à la volonté de contrôle des États, Mofokeng dénonce les politiques de répression en ce qu’elles n’auraient pas d’effet dissuasif sur les consommateurs, mais porteraient atteinte à leurs droits (§33). Elle demande donc aux États de renoncer « au droit pénal pour réduire les risques liés à la consommation de drogues et aux troubles y afférents » et d’avoir plutôt une approche basée sur « la compassion » (§80).

De même, concernant la prostitution, le problème ne serait pas la réification et l’exploitation d’une femme dans un but commercial, mais seulement sa criminalisation qui serait « une forme de violence subtile et souvent invisible » qui trouve son « origine dans le colonialisme, le racisme, l’apartheid et les inégalités socio-économiques structurelles » (§70). Selon elle, la prostitution est un travail comme un autre qui devrait être protégé : « Sex work is work. » Ainsi, en avril 2021, elle expliquait qu’une de ses priorités était de se « pencher plus en avant sur la notion de moralité en lien avec le travail du sexe ». Morale qu’elle qualifie de conservatrice et issue du colonialisme (§77). De façon cohérente, dans son rapport de juillet 2022, elle recommandait aux États la « suppression de toutes les lois et politiques qui incriminent ou punissent de quelque manière que ce soit […] le travail du sexe » (§92). Ses positions sont intenables quand on sait que la prostitution prend une part importante dans la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle.

Avec sa vision “intersectionnelle”, les discriminations se croisent. Ainsi, elle juge que le contrôle des drogues aggrave les discriminations contre les groupes sociaux qu’elle estime opprimés et défavorisés : les travailleurs du sexe, les femmes, les enfants, les Noirs, les peuples autochtones, les migrants… (§9). Elle appelle donc à une « approche décoloniale de la consommation de drogues » (§10). Déjà dans son premier rapport devant le Conseil des droits de l’homme de l’Onu en 2021, elle souhaitait mettre en avant les luttes contre les « oppressions intersectionnelles » et contre les « lois patriarcales ». Par exemple, au sujet de l’avortement, elle voulait mettre en évidence les discriminations que provoquent les lois restrictives (§71).

Tlaleng Mofokeng a une approche particulièrement militante sur l’avortement. Sur ce dernier, point, il faut rappeler son militantisme puisqu’elle siège au conseil d’administration d’au moins huit organisations promouvant l’avortement en Afrique et qu’elle se présente comme une prestataire d’avortement (« abortion provider »). Même dans son rapport sur la drogue, elle appelle plusieurs fois à un plus grand accès à l’avortement tout en reconnaissant que c’est hors sujet (§53). Sur cette question, son intervention devant la Cour suprême des États-Unis, dans l’affaire Dobbs, est éclairante. Ainsi, elle explique que « l’accès à un avortement sûr et légal constitue un élément essentiel des droits de l’homme », au même titre que « le droit de ne pas être soumis à la torture ou à des traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Dans la même logique “intersectionnelle”, elle considère également que les femmes et les jeunes filles afro-américaines, qui « ont toujours été victimes de racisme », souffrent particulièrement des lois restreignant l’avortement. Pour elle, un « avortement refusé » est une forme de violence (§53). Ainsi, elle revendique l’obligation pour les États de fournir un libre accès à l’avortement (§§40-41).

Par son idéologie, Tlaleng Mofokeng s’affranchit de la science et des faits, pour défendre des pratiques dangereuses pour la santé. Elle cherche ainsi à modifier les lois des pays dans un sens préjudiciable.

Il faut aussi noter que son rapport sur la drogue encourage des comportements graves, comme la pratique du “chemsex” (rapports sexuels sous drogue). Elle regrette en effet que, « malgré certains progrès ces dernières années », cette pratique « demeure fortement stigmatisée et taboue ». Le “chemsex” a été récemment mis en lumière en France, car il a conduit le comédien Pierre Palmade à causer un accident de voiture, ayant entraîné la mort d’un enfant avant sa naissance. Ce n’est pas la seule pratique choquante que Tlaleng Mofokeng défend puisque, depuis qu’elle occupe son poste à l’Onu, elle fait régulièrement l’autopromotion de son livre : Dr T: A Guide to Sexual Health & Pleasure (“un guide de la santé sexuelle et du plaisir”) enseignant notamment des pratiques sadomasochistes.

En quatre ans, Tlaleng Mofokeng est devenue la figure de proue de l’extrémisme progressiste aux Nations unies. Son mandat marqué par des propositions et publications insensées, irréfléchies et excessives a contribué à notablement décrédibiliser le Conseil des droits de l’homme de l’Onu. Deux hypothèses principales peuvent expliquer cette dérive importante. La première est celle d’une tentative par certains États de décrédibiliser l’institution. En effet, à l’occasion de la rédaction de son rapport sur le financement des experts de l’ONU, l’ECLJ avait interrogé plusieurs experts. Ce fut le cas de Gabor Rona, qui était membre de l’organisme coordonnant les experts du Conseil des droits de l’homme de l’Onu jusqu’en 2018. Il regrettait alors la politisation du processus de sélection des experts. Pour lui, certains « États cherchaient activement à saboter les mandats des procédures spéciales par le biais du processus de sélection des titulaires de mandat ». Il n’est donc pas interdit de penser que Tlaleng Mofokeng a été élue à ce poste grâce au soutien des États les plus critiqués et souhaitant affaiblir l’institution. Une autre hypothèse expliquant cette situation pourrait être également la dérive progressiste de certains États membres, ayant trouvé dans le profil de Tlaleng Mofokeng, une Sud-Africaine, la personne idéale pour promouvoir l’avortement et le contrôle des naissances dans les pays pauvres africains.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services