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Bioéthique

Toujours des stérilisations forcées au Canada ?

Toujours des stérilisations forcées au Canada ?

Le Gouvernement canadien a déclaré « s’efforce[r] de toute urgence de mettre un terme à la stérilisation forcée des femmes autochtones ». Une « violation des droits de l’homme » et un « délit passible de poursuites ». La police a toutefois indiqué ne pas mener d’enquête criminelle sur une affaire récente en la matière. Un médecin s’est excusé pour sa « conduite non professionnelle » suite à la stérilisation d’une femme inuite.

« Une affaire cruciale pour le Canada »

En 2019, cette résidente de Yellowknife avait subi une intervention chirurgicale destinée à « soulager ses douleurs abdominales ». Le Dr Andrew Kotaska qui l’a opérée l’a stérilisée sans avoir recueilli son consentement, et en dépit des protestations d’autres membres du personnel médical. Elle l’a donc poursuivi en justice.

« Il s’agit d’une affaire cruciale pour le Canada, souligne le Dr Unjali Malhotra, de la First Nations Health Authority en Colombie-Britannique, car elle montre que la stérilisation forcée est toujours pratiquée. » « Il est temps que cette pratique soit considérée comme un crime », plaide-t-elle.

Le Dr Kotaska a présenté des excuses publiques le mois dernier, indiquant qu’il pensait avoir agi dans ce qu’il pensait être « le meilleur intérêt de la femme ».

Des mesures disciplinaires temporaires

Le Gouvernement a de son côté déclaré que toute personne pratiquant une stérilisation forcée pouvait être accusée d’agression. Il appartient à la police de décider s’il y avait lieu d’ouvrir une enquête criminelle.

En l’espèce, aucune plainte n’a été déposée au pénal car la victime reste « traumatisée » d’avoir participé à une enquête de la commission médicale, a précisé son avocat, Me Steven Cooper. Pourtant, pour Lisa Kelly, professeur de droit pénal à la Queen’s university, la victime n’est pas tenue de participer à l’enquête s’il existe d’autres « preuves irréfutables ».

En mai, les autorités médicales des Territoires du Nord-Ouest avaient suspendu l’autorisation d’exercer du Dr Kotaska pour cinq mois. Il a dû payer une partie des frais de procédure et suivre un cours d’éthique. Le médecin entend désormais reprendre son activité « avec humilité ».

Source : Gènéthique

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2 commentaires

  1. “« Il est temps que cette pratique soit considérée comme un crime »”
    Il serait bon que soit précisé que “cette pratique” est inacceptable quelle que soit la femme qui en est victime: qu’il s’agisse d’une femme d’une minorité ethnique ou d’une femme “handicapée”.
    J’ose espérer que s’il s’était agi, par exemple, d’une femme atteinte du syndrome de Down (trisomique), cela aurait fait autant de remous.

  2. Comme pour le harcèlement à l’école, encore de l’enfumage des médias à la solde …..par ailleurs, les petites filles devraient avoir le droit de se faire mutilées hors du consentement parental et toutes les femmes enceintes ont le devoir de se faire piquouser avec les risques malheureusement bien connus (https://www.ouestmoncycle.com/)

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