Dans Valeurs Actuelles. Voici la liste de ces sénateurs :
- Damien Regnard,
- Bruno Gilles,
- Marie-Thérèse Bruguière,
- Dominique de Legge,
- Laurent Duplomb,
- Olivier Paccaud,
- Séphane Piednoir,
- Jean-Pierre Leleux,
- Louis-Jean de Nicolaÿ,
- Joëlle Garriaud-Maylam,
- Daniel Laurent,
- Jordi Ginesta,
- René Danesi,
- Philippe Pemezec,
- Marc Laménie,
- Vincent Seguoin,
- Ladislas Poniatowski,
- Jean-François Mayet,
- Jean-Marc Boyer,
- Vivette Lopez.
- Henri Leroy
- Sébastien Meurant.
Extraits :
[…] Nous refusons, quant à nous, d’être enfermés dans cette dialectique opposant « progressistes » et « conservateurs », comme si douter du bienfondé d’une réforme revenait nécessairement à s’opposer à tout progrès. Ce progressisme béat nous semble dangereux pour l’humanité. C’est bien au nom du progrès scientifique que l’eugénisme a été promu à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, avec les conséquences catastrophiques que l’on a connues lorsqu’un pouvoir totalitaire s’est emparé de cette théorie. Nous refusons donc de légiférer sous la menace de ce chantage absurde : soyez pour la « PMA sans père » ou reconnaissez votre archaïsme ! Pour notre part, nous voyons de sérieuses raisons de douter du bienfondé de cette réforme et nous ne pensons pas être moins humanistes pour cela.
Tout d’abord, les questions évoquées lors des précédentes lois de bioéthique n’ont toujours pas été résolues. L’assistance médicale à la procréation continue à poser de graves problèmes éthiques, notamment en « produisant » des dizaines de milliers d’embryons « sans projet parental » – dont beaucoup finiront en « matériau de recherche ». Est-ce digne de l’être humain ? Est-ce la nouvelle conception de l’humanisme ?
Surtout, cette course effrénée vers le « progrès » nous semble vertigineuse et peu respectueuse du législateur et du citoyen. En 2012-2013, François Hollande et Christiane Taubira firent voter le « mariage pour tous », en promettant que jamais il ne serait question de PMA. Désormais, on nous propose la PMA en nous assurant que la « République exemplaire » s’opposera de toutes ses forces à la GPA et à la marchandisation du corps de la femme. Comment ignorer que, si la « PMA sans père » s’impose au nom de la lutte contre les discriminations, demain la GPA s’imposera à son tour, pour les mêmes raisons, puisque les couples d’hommes ou les hommes seuls se verraient ainsi « discriminés » ? D’ailleurs, alors que le débat sur la PMA n’a pas encore débuté, on cherche à accoutumer l’opinion à la GPA. Une vaste campagne de publicité accompagne le livre du journaliste Marc-Olivier Fogiel, faisant la promotion d’un acte pourtant délictuel en droit français, sans que Mme Belloubet s’en émeuve. C’est dire que, demain, le « progrès » exigera de nous le vote de la GPA. Oh, bien sûr, la « GPA éthique », nous assurera-t-on sans doute alors… Pourtant, la GPA n’est pas autre chose qu’une marchandisation du corps humain.
Parlementaires d’une droite marchant sur ses deux jambes d’attachement aux libertés et d’attachement à nos racines, nous pensons qu’il faut résolument s’opposer à la marchandisation et à l’instrumentalisation du corps humain que ne pourra manquer d’entraîner la « PMA sans père ». Et nous pensons même indispensable de récrire sur ce point la loi Taubira qui ne peut manquer d’entraîner la légalisation, à court terme, des mères porteuses.
Quant à ceux qui nous invitent à admirer la fidélité de nos actuels dirigeants à leurs promesses, nous leur répondons que nous n’avons pas oublié qu’Edouard Philippe avait promis de s’opposer à la PMA et à la GPA – avant de changer d’avis en ce domaine comme dans d’autres. […]
PONTIER
Enfin !
DUPORT
Oui ! Mais ils ne sont que 20…
Elda
A l’heure où, pour vivre sa foi catholique, et la traduire en actes et paroles dans la vie civile et laïque par des positionnements éthiques et des convictions anthropologiques, nous attirant, de ce fait, des injures telles que « fascistes, racistes et homophobes », il est rassérénant de lire une telle tribune ! Bravo mesdames et messieurs les sénateurs pour cette parole libre !!!