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Tribune libre

Avortement dans la Constitution : le triste spectacle d’un féminisme dévoyé

Avortement dans la Constitution : le triste spectacle d’un féminisme dévoyé

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« Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui est le crime commis contre l’innocent enfant à naître » Mère Térésa, 1988.

Une cérémonie de scellement s’est tenu ce vendredi 8 mars Place Vendôme pour la Journée Internationale des Droits des Femmes, où une presse de 300 kg a scellé la loi au Ministère de la Justice.

Le pays est exsangue, les voyants sont au rouge dans à peu près tous les domaines, les femmes ne sont plus à l’abri d’un viol quel que soit leur âge, le lieu ou l’heure mais l’Etat n’avait pas d’autres urgences. Etant incapable d’obtenir des résultats concluants dans sa politique, il cherche à redorer son blason à travers des symboles.

Réclamé de longue date par les collectifs féministes, le projet de constitutionnalisation de l’avortement est donc arrivé à son terme. Le couperet était tombé le 4 mars avec 780 voix pour et 72 voix contre, de la part des députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles.

Le gouvernement et les parlementaires s’étaient félicités de cette « victoire » pour les femmes tandis que la Tour Eiffel scintillait à l’heure du vote.

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres… » déclarait Esaïe (5 : 20‭-‬21)‬

Habitué à défendre les criminels, c’est le Garde des Sceaux Eric-Dupont Moretti qui a porté cette loi. Contrairement à son prédécesseur feu Robert Badinter, qui avait mis au tapis la peine de mort pour les criminels, Dupont-Moretti a ainsi plébiscité la peine de mort pour les innocents enfants à naître.

Aujourd’hui le dispositif législatif est déjà extrêmement favorable et incitatif pour recourir à l’avortement. Mais cela n’a pas suffi pour les progressistes qui ont vu dans le précédent américain une menace pour le droit à l’IVG en France. Le contexte était pourtant bien différent.

La situation de l’avortement en France fait face à des vives réactions de la part des mouvements anti-avortement qui cherchent à minima à ouvrir le débat face à un sujet qui fait plus de 200 000 morts chaque année. 234 000 IVG rien qu’en 2022 ! Cela fait 298 meurtres sur 1000. La France peut-elle se permettre de limiter ses naissances alors que la population vieillit ? La France ne doit l’augmentation de sa population qu’à l’immigration, la forte fécondité des femmes d’origine africaine et à l’augmentation de l’espérance de vie.

C’est sans compter sur les dégâts considérables sur le plan psychologique, physique mais aussi en termes de fidélité. Selon des rapports d’études médicaux anglo-saxons, les suicides sont multipliés par 6.5 pour les femmes qui avortent par rapport aux autres, et elles augmentent le risque de se séparer de leur conjoint à 22 %. Le risque de cancer du sein, des lésions des organes et des hémorragies augmente. La mort directe est aussi possible. Le recours à l’IVG concerne surtout les femmes en situation de précarité : issues de milieux modestes ou seules. 10% des plus pauvres ont un risque d’avorter de plus de 40 % par rapport aux 10 % les plus riches.

Ne pouvant supporter que l’envers du décor de la sacro-sainte liberté soit dévoilé, les chantres de l’IVG se placent en victime et c’est pourquoi ils voudraient le sacraliser. « La Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux » jugeait Gérard Larcher.

Comment peut-on se proclamer défenseur acharnée des droits des femmes au travers de l’avortement, en taisant tous les dégâts collatéraux qu’elles subissent ? Il s’agirait de changer de paradigme : l’avortement ne doit pas être envisagé comme une liberté à garantir mais comme un problème social à traiter. Le problème est aussi moral dès l’origine. Le libertinage et le vagabondage sexuel tant prôné par notre société moderne depuis la révolution sexuelle, porte une lourde responsabilité. La tempérance et la prudence serait de mise. Le coût n’en serait que moindre.

Mais le pire : pas un mot pour les droits des enfants. Pourquoi ? Les fœtus ne sont pas considérés comme des êtres humains. Leur survie va dépendre des délais accordés, en proie à l’arbitrage du législateur. C’est ainsi qu’il est possible d’avorter un fœtus totalement développé entre 7 et 14 semaines et jusqu’à 9 mois en cas de « détresse psychosociale » selon un procédé chirurgical implacable : aspiration du fœtus par un tube en plastique qui le déchiquète. Les résidus sont grattés et extraits avec une pince pour faire « place nette ». Le cadavre tombe dans un seau dont le contenu est mis dans un broyeur. Le mélange est placé dans des poubelles étiquetées « déchets organiques ».

La réponse à ceux qui veulent lever l’Omerta sur le scandale de l’avortement, est le délit d’entrave. Les sites, et associations souhaitant réinformer sont accusés de faire de la désinformation et sont passibles de condamnations pour délit.

A l’inverse, pour encourager l’avortement, le législateur a permis le remboursement à 100 % de l’IVG, au détriment des services de santé indispensables.

Les forces progressistes et les féministes à l’initiative sont persuadées que l’avortement est un progrès. Incapables de réaliser la stupidité et l’horreur, elles se perdent encore plus dans ce projet de constitutionnalisation. C’est une fuite en avant. La clause de conscience inscrite dans la loi Veil risque d’être reléguée derrière la liberté garantie dans la Constitution des femmes à interrompre leur grossesse. Pour couronner le projet de loi infanticide et liberticide, Mathilde Panot, cheffe de file de LFI a annoncé que son parti déposerait une résolution pour inscrire la loi dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne.

En organisant par la loi, l’éradication du plus faible, l’Etat français avait placé le curseur de son inhumanité au plus haut. Tout crime devenait acceptable, au nom d’un idéal soumis à l’arbitraire du moment : la liberté des femmes à avorter.

En scellant cette loi dans la Constitution, l’Etat a signé sa totale déchéance.

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4 commentaires

  1. Les gens qui ont voté pour ou se sont abstenus n’ont pas de cœur, ni de sensibilité. Merci pour vos articles, particulièrement celui qui rend compte de la “cérémonie ” ridicule. Catherine Ringer a eu une réaction étonnante en réponse à son baise main, mais désinvolte et pas mal du tout..
    Quand les références chrétiennes sont supprimées, quand manquent sur les affiches des Jeux olympiques Notre-Dame de Paris et la croix des Invalides, ainsi d’ailleurs que les mots de Paris la France, on peut voir que ce gouvernement qui passe est un échec. Que de ruines à relever. L’enseignement privé peut sauver la génération actuelle si menacée de toutes parts.

  2. Article 666 : c’est signé !!! Que tous ceux qui ont voté pour se suppriment car la République a oublié de les avorter…

  3. la Révolution est en guerre contre la vie ;
    la République est au service de la mort.
    elle veut tout polluer et tout détruire.
    son programme : le chaos nihiliste par l ‘inversion généralisée des valeurs , la subversion de l’ ordre naturel; renverser
    l’ ordre surnaturel établi par l’ Évangile.

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