L’union des droites au Parlement européen pourrait faire sauter la Commission
La coalition du Parlement européen, suite aux élections, s’est bâtie entre le PPE, les sociaux-démocrates et Renew avec un soutien mesuré des Verts. Cette majorité, qui a permis de reconduire Von der Leyen à la tête de la commission, connait une alternative. Le PPE s’allie avec les trois groupes de droite nationale selon es textes à adopter.
Cette coalition s’est manifestée à l’occasion d’une résolution sur le Venezuela refusant de reconnaître la victoire de Nicolàs Maduro. Cette coalition s’est à nouveau reformée en octobre pour un amendement au budget européen finançant les murs à la frontière.
Le PPE négocie avec le groupe CRE de Meloni, qui fait ensuite la passerelle avec les Patriotes d’Orban et Bardella et l’Europe des nations souveraines, qui rassemble les autres droites.
Les candidats aux postes de commissaires doivent se faire confirmer individuellement par le Parlement européen. La désignation en tant que vice-président de la Commission de l’Italien Raffaele Fitto, qui ferait entrer le CRE de Meloni dans les institutions, fait débat. Pour éviter un rejet, le PPE menace de s’opposer à la vice-présidente sociale-démocrate espagnole, Teresa Ribera.
« Au lieu d’enseigner la peur de la grossesse, nous devrions enseigner la peur du refus d’avoir des enfants. »
Sur X, un journaliste suédois souligne que le taux de natalité en Suède est à son plus bas niveau depuis qu’il existe des statistiques, à savoir 1749. Et qu’il en est de même en Grande-Bretagne. « C’est un désastre », dit-il. « Pourquoi les indices de fécondité s’effondrent-ils autant ? »
Moins de dix minutes plus tard, Elon Musk lui répondait :
« Au lieu d’enseigner la peur de la grossesse, nous devrions enseigner la peur du refus d’avoir des enfants. »
Le mois dernier il avait dit à Tucker Carlson :
« Nous devons arrêter de faire peur aux femmes en leur disant qu’avoir un enfant détruit leur vie. C’est faux. Nous terrifions les filles en leur disant que si elles tombent enceintes, leur vie est finie. C’est ce que les écoles enseignent. Je suis d’accord, nous ne devrions pas avoir de grossesses chez les adolescentes. Mais en fait, avoir un enfant est l’une des choses les plus agréables et les plus heureuses que l’on puisse faire. »
La loi “controversée” sur l’interdiction de la GPA
Euractiv, l’organe de propagande de l’UE, l’a mauvaise :
En Italie, une loi qualifiant la gestation pour autrui (GPA) de « crime universel » entre en vigueur lundi 18 novembre, après sa publication au Journal officiel italien (Gazzetta Ufficiale). Elle interdit cette pratique non seulement sur le territoire national, où elle était déjà illégale, mais aussi pour les citoyens italiens qui y auraient recours à l’étranger, et ce même dans des pays où elle est autorisée.
La nouvelle loi, défendue par le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia de la Première ministre Giorgia Meloni et adoptée mi-octobre par les sénateurs italiens, prévoit des peines de trois mois à deux ans de prison et des amendes allant de 600 000 euros à 1 million d’euros. […]
Euractiv annonce :
L’association Luca Coscioni — association en faveur de la liberté de la recherche scientifique — a annoncé son intention de contester la loi italienne devant les tribunaux, citant son impact sur au moins 50 couples prêts à entamer des procédures de maternité de substitution.
Dans une déclaration partagée avec Euractiv, l’association décrit la GPA comme une « opportunité scientifique » et juge la législation injuste et irrationnelle.
« Nous sommes prêts à défendre tous les couples touchés par cette loi injuste. Leur combat sera le nôtre devant les tribunaux », ont annoncé le trésorier de l’association, Marco Cappato, et la secrétaire générale, Filomena Gallo, dans un communiqué.
Politique et médias publics : un député PS, membre du conseil d’administration de France Télévisions, vise la mairie de Paris
Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint à la mairie de Paris, a été recasé au conseil d’administration de France Télévisions alors que ce poste est censé être attribué au président de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, actuellement le député socialiste Fatiha Keloua Hachi.
Va-t-il démissionner ?
Le député de Paris Emmanuel Grégoire, ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo aujourd’hui en froid avec elle, sera candidat à la Mairie de Paris pour les municipales de 2026, a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) lundi 18 novembre dans la soirée.
Le député de 46 ans, qui a infligé une défaite au député macroniste sortant et ex-ministre, Clément Beaune, en emportant la 7e circonscription de Paris avec 50,87 % des voix dès le premier tour, a pendant longtemps été vu comme le dauphin d’Anne Hidalgo. Mais leurs relations se sont tendues.
Gratuité des lieux de cultes : débat entre Rachida Dati et Mgr de Moulins-Beaufort
Rachida Dati a des problèmes avec l’argent. Le Parquet national financier (PNF) a confirmé vendredi 15 novembre avoir demandé que le ministre de la culture ainsi que l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn soient jugés pour corruption et trafic d’influence.
Lundi, elle était reçue au siège de la conférence des évêques, pour débattre de la gratuité de l’accès à Notre-Dame de Paris, au siège de l’Église catholique à Paris, avenue de Breteuil. L’archevêque de Reims a relancé ce débat en s’appuyant sur «la loi du 9 décembre 1905» qui
«nonobstant la confiscation des biens qu’elle a opérée, est une loi de liberté, garantissant la liberté de culte et ce que nous appelons désormais la liberté religieuse des citoyens».
Par conséquent «les lieux de culte sont affectés au culte exclusivement et intégralement et leur accès est gratuit».
Les églises
«ont toujours été des lieux ouverts à tous, et en premier lieu aux pauvres, aux personnes blessées par la vie, à ceux et celles qui ont besoin de pleurer, de se reprendre, de trouver un refuge. (…) En faire payer l’entrée pour en assurer l’entretien, serait autant de manières de trahir leur vocation originelle. Dans nos sociétés où tout se surveille et où beaucoup de choses sont accessibles du moment que l’on paie, les églises de France, les cathédrales de France sont une magnifique exception.»
«Permettez-moi de former le vœu cependant, que nos églises et nos cathédrales soient préservées de la marchandisation croissante que l’on constate des lieux de culture et de la pente fatale qui transforme la découverte de leur signification si riche, si pleine et l’effort que cette découverte exige en une animation qui diffuse les messages que le public est censé pouvoir recevoir. Le modèle économique qui nous gouverne, dans lequel nous vivons, possède des limites, il ne respecte pas tout de ce que l’humanité porte. »
«Il est bon que ces limites soient manifestées. Le patrimoine religieux a vocation à rendre ce service-là. Sans doute, tenir que ce patrimoine échappe aux lois économiques est coûteux pour la collectivité, mais une telle attitude, celle de notre pays pour le moment, est prometteuse pour son avenir, si celui-ci doit être encore plus fraternel.»
Le ministre de la culture a répondu :
« je ne désespère pas, Monseigneur, de vous convaincre ».
« Je suis intimement convaincue qu’un pays qui ne s’occupe pas de son patrimoine est un pays qui ne s’occupe pas de son avenir. C’est pour cela que j’ai fait de la sauvegarde du patrimoine religieux l’une de mes priorités. Et c’est aussi dans cet esprit que j’ai proposé de mettre à contribution les touristes venus visiter Notre-Dame, à travers un droit d’entrée qui serait reversé au patrimoine religieux sur tout le territoire »
« Cette idée protège la liberté de culte, et vous connaissez mon attachement à ce principe fondamental de notre droit. Surtout, elle pourrait permettre de sauver une grande part de notre patrimoine. Quoi de plus beau, de plus noble pour Notre-Dame, rebâtie par la mobilisation de tous, par une générosité inédite, que de permettre à son tour que des édifices religieux en péril puissent être sauvés ? Au-delà de la nécessité matérielle de la mesure, c’est la symbolique de la mesure qui est la plus forte. »
« cette proposition a fait débat, je le sais Mais je la trouve cohérente, et j’aimerais que nous puissions l’étudier sérieusement ensemble ».
« Je n’ai pas eu l’impression de ‘marchandiser’ le patrimoine religieux Monseigneur, loin de moi cette idée, je ‘marchandise’ pas plus ce lieu dont tant de Français ont besoin pour se recueillir. »
« Je crois à un État fort, je crois à l’État. Et la France peut être fière de cet État fort. D’où le financement public car il faut pouvoir soutenir, la liberté de culte, que j’associe au patrimoine religieux. Ainsi l’État ne devra jamais abandonner son patrimoine religieux, c’est ma conviction. » Mais elle a ajouté : « Il y a une part de responsabilité de chacun pour contribuer à cette protection du patrimoine religieux ».
Levothyrox : la fake news de la veille devient la réalité du lendemain
Une fois de plus, la fake news de la veille devient la réalité du lendemain.
L’affaire du Levothyrox ? «Il n’y a aucun scandale», nous disait avec force, le ministre de la Santé, Agnès Buzyn en septembre 2017.
«C’est une crise liée à un défaut d’information et à un défaut d’accompagnement, qu’il faut entendre. La nouvelle formule est même beaucoup plus stable que la précédente.»
La réalité :
Entre mars 2017 et avril 2018, ce sont 31 000 patients souffrant de maux de tête, d’insomnies, de vertiges et d’autres effets secondaires qui mettent en cause la nouvelle formule.
La Cour de cassation a annulé la décision de la cour d’appel de Montpellier qui rejetait les demandes d’indemnisation de 45 patients. Ces derniers avaient attribué des effets indésirables à un changement d’excipients – mais pas de principe actif – dans la formule du Levothyrox et lancé des procédures civiles.
En 2017, à la suite d’une demande de l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM), une nouvelle formule de Levothyrox arrive sur le marché français. Elle contient le même principe actif, la lévothyroxine, mais des excipients différents. Entre mars 2017 et avril 2018, ce sont 31 000 patients souffrant de maux de tête, d’insomnies, de vertiges et d’autres effets secondaires qui mettent en cause la nouvelle formule. Une enquête pénale est ouverte à Marseille en mars 2018 et l’ANSM est mise en examen en décembre 2022 pour « tromperie », un mois et demi après de la mise en examen de la filiale française du laboratoire allemand Merck pour « tromperie aggravée ». Des procédures civiles ont été lancées en parallèle pour obtenir des indemnisations, notamment celles des 45 personnes de Haute-Garonne. Ces demandes avaient été rejetées par la cour d’appel de Montpellier en 2023. C’est ce volet qu’a cassé la Cour de cassation, renvoyant l’affaire devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Trois femmes, un combat : Surmonter le traumatisme de l’avortement
Elles sont trois femmes courageuses qui partagent leurs expériences bouleversantes avec l’avortement. Valérie, Amélie et Noémie racontent avec émotion leurs parcours, de la décision difficile d’avorter aux conséquences dévastatrices sur leur vie. Elles révèlent comment elles ont trouvé la guérison et la paix grâce à leur foi en Dieu, transformant leur douleur en force pour aider d’autres femmes. Ces témoignages puissants mettent en lumière les pressions sociétales, le manque de soutien et les séquelles émotionnelles de l’avortement, tout en offrant un message d’espoir et de rédemption. Une vidéo qui questionne profondément notre société et invite à la réflexion sur la valeur de la vie.
Amélie et Valérie ont fait partie d’un groupe de 17 femmes ayant témoigné de leur IVG devant des parlementaires entre février et mai 2024, à l’initiative du European Centre for Law and Justice (ECLJ), association basée à Strasbourg
Réseau Socrate : un roman d’espionnage autour de la résistance
Après l’Opération Asgard publié l’an dernier, les commandants Saint Calbre et La Raudière récidivent avec Réseau Socrate : France 1941, roman d’espionnage qui se déroule durant la seconde guerre mondiale, en France, zone libre et zone occupée.
3 agents clandestins du Special Operations Executive sont largués au-dessus du Poitou. Duncan Mac Corquodale, chef de l’équipe, prend contact avec un petit groupe de partisans locaux. Il est accompagné du brillant John Gordon et de la fascinante Deborah Stuart. Les trois agents secrets ont quelques semaines pour faire de ce petit groupe un véritable réseau de résistance, le réseau Socrate, qui devra équiper une filière d’évasion le long de la ligne de démarcation. Une course contre la montre s’engage alors, tandis que le terrifiant capitaine SS Egon Asch, appuyé par la sinistre Gestapo française, s’est fixé pour mission de les retrouver et de les éliminer.
Vous savez, Raphaël, nous autres Français avons donné des héros au monde entier pendant des siècles, des saints, des exemples. Nous avons hérité d’un passé magnifique. Nous sommes, moralement, endettés jusqu’au cou auprès de nos ancêtres. Ma génération, comme les précédentes, ne peut pas faire moins que de rembourser cette dette ; j’avais moi-même dix-sept ans à Verdun. J’ai commencé à rendre avec mon propre sang ce que j’avais reçu en héritage. Je ne peux pas m’arrêter en chemin, et laisser mon pays s’effondrer. Je sais que vous comprenez cela. Ce n’est pas de l’animosité, ce n’est pas du chauvinisme, c’est beaucoup plus simple : c’est de l’honneur.
L’agent clandestin comprenait parfaitement ce discours, qui correspondait à sa propre vision du monde. Le sens de ce que l’on doit à ses ancêtres, de ce que l’on se doit à soi-même, était peut-être l’un des plus puissants moteurs de la vie d’un homme.
Entre 2015 et 2023, 274 édifices cultuels ont été désacralisés dans 87 diocèses. Actuellement, 1 679 édifices sont fermés à l’année
Les États généraux du patrimoine religieux, dont le compte rendu a été publié, lundi 18 novembre, confirment une tendance en forte hausse de la désacralisation des édifices religieux en France. Entre 2015 et 2023, 274 édifices cultuels ont été désacralisés dans 87 diocèses (sur 94 diocèses au total, sept n’ont pas répondu à l’enquête). Actuellement, 1 679 édifices sont fermés à l’année.
C’est deux fois plus que sur toute la période 1905-2015, date du dernier recensement qui avait compté 137 édifices cultuels désacralisés, des bâtiments qui sont reconvertis pour un usage commercial ou culturel.
Par ailleurs, de plus en plus d’édifices communaux sont désaffectés : 226 en 2023, contre 140 en 2015 (+61%). Actuellement, 1 679 édifices sont fermés à l’année, soit pour des problèmes sanitaires, soit pour des travaux, des raisons de sécurité (arrêtés de mise en péril) ou encore à cause “d’un dépeuplement du territoire“.
La France compte 42 213 lieux de culte : 40 068 édifices cultuels de propriété communale (239 de moins qu’en 2015) et 2 145 édifices cultuels de propriété diocésaine (194 de plus qu’en 2015).
Enfin, 2666 édifices ont été cambriolés depuis 2000, 1476 ont été dégradés 396 profanés depuis la même date.
Un Afghan s’en prend à la Vierge Noire d’Einsiedeln (Suisse)
En présence de nombreux pèlerins en prière, un voyou de 17 ans s’est approché de la Vierge noire, dans la chapelle des Grâces d’Einsiedeln, en Suisse, avant de violemment enlever les vêtements de la statue. Plusieurs personnes sur place sont rapidement intervenues. La police a finalement placé en garde à vue l’auteur des dégâts. Lors de l’action violente, «l’image miraculeuse datant 15ème siècle, très vénérée, a subi de légers dommages», rapporte l’Abbaye bénédictine d’Einsiedeln sur son site Internet.
Les motivations du vandale «font actuellement encore l’objet d’une enquête policière », écrit Einsiedeln.
La célèbre Vierge noire d’Einsiedeln a la particularité de posséder près de 40 tenues différentes, qu’elle change régulièrement.
Suisse : un migrant afghan a attaqué la Vierge Noire d’Einsiedeln, l’un des sanctuaires mariaux les plus importants d’Europe occidentale. pic.twitter.com/6dBCEx9NSF
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) November 18, 2024
Avorter oui, soigner non
Les médicaments seront remboursés par la Sécurité sociale de 5% de moins l’an prochain, comme les consultations médicales, a annoncé le ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, en ouverture des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ces déremboursements ne figurent pas dans le texte mais seront actés par arrêté ministériel, et entraineront un “transfert vers les complémentaires santé” dont le montant “a été ramené de 1,1 milliard à 900 millions d’euros” a-t-elle précisé.
En revanche, l’Aide Médicale d’Etat ne sera pas réformée et l’avortement sera toujours remboursé à 100%.
Dans l’Orne, le maire de la Ferrière-aux-Étangs a publié une offre sur le site de petites annonces Leboncoin.fr pour trouver un remplaçant au dernier généraliste de la commune qui a programmé son départ à la mi-décembre.
La France ne soigne plus ses enfants. Elle les extermine.
Bruno Retailleau défavorable à la reprise de l’examen du texte sur la fin de vie
“Faut-il reprendre l’examen du texte sur la fin de vie ?” La question a été posée par les journalistes de l’émission le “Grand jury”, dimanche 17 novembre, au ministre de l’Intérieur.
“Pour ce qui me concerne, je ne le crois pas”.
Le texte sera de nouveau examiné à l’Assemblée nationale à partir du 27 janvier 2025.
“Je crains que ce ne soit pas un texte pour la fraternité”, [Emmanuel Macron avait présenté en mars ce projet comme une “loi de fraternité”] “Ce que je crains, c’est qu’on suive l’exemple, malheureusement, des Pays-Bas, du Canada, de la Belgique où on entrebâille une porte. Et la porte, quelques années après, finit grande ouverte, où on n’a plus de garde-fous”.
Pr Perronne : “la dérive de l’industrie pharmaceutique devenue une gigantesque machine à corrompre afin de falsifier les données scientifiques”
Communiqué du Pr. Christian Perronne :
Avec l’élection triomphale de Donald Trump, un vent de liberté souffle à nouveau sur le monde après ces années de mensonges, d’horreurs politiques, de guerres et de manipulations dont l’horrible plandémie de Covid-19. Cette soit disant catastrophe sanitaire, planifiée de longue date, a été un jalon marquant de la tentative d’asservir les populations mondiales pour le profit d’un petit groupe de milliardaires, plus riches que beaucoup d’états.
Je me réjouis du ralliement de Robert Kennedy Junior dont l’oncle John Kennedy, Président des USA, et le père Robert Kennedy Senior, Procureur Général des USA, ont été lâchement assassinés par ces élites mafieuses.
Aujourd’hui je suis particulièrement fier d’avoir accepté fin 2021 d’écrire la préface de la version française de son fantastique livre « Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma. Leur guerre mondiale contre la démocratie et la santé publique » publié à Bruxelles aux éditions « Résurgence, Médecine et Société » par Marco Pietteur.
Ce livre présente le travail d’investigation approfondie de plusieurs décennies d’un brillant avocat engagé. Il y démontre, avec toutes les preuves à l’appui, la dérive de l’industrie pharmaceutique devenue, dans beaucoup de domaines, une gigantesque machine à corrompre afin de falsifier les données scientifiques au profit d’un petit nombre. Il y dévoile une pieuvre tentaculaire qui a perverti la médecine. Tous ses propos sont sourcés avec de très nombreuses pages de références. Ce livre, dont la version anglaise est un best-seller aux USA, est inattaquable et n’a d’ailleurs suscité aucune plainte pour diffamation.
Donald Trump a missionné Robert Kennedy Jr pour combattre la corruption en faisant le ménage parmi les experts et les agences de régulation. Nous attendions ce grand moment depuis longtemps et il ne fait pas l’ombre d’un doute que ce raz de marée salvateur, qui devrait démarrer prochainement aux USA après l’investiture de Donald Trump le 20 janvier 2025, déferlera aussi sur l’Europe dans la foulée. Depuis le début de la crise Covid-19, j’ai toujours répété que l’État profond, s’enivrant dans la démesure, échouerait dans la mise en place du Nouvel Ordre Mondial pour supprimer les états et convertir les citoyens en esclaves dociles.
La France, pour notre plus grande joie, ne sera pas épargnée par cette vague rédemptrice. Nous allons pouvoir admirer de magnifiques retournements de vestes, ne serait-ce que parmi les politiciens et les journalistes, jusqu’à présent aux ordres.
Je remercie chaleureusement tous ceux qui m’ont suivi et encouragé dans ce combat pour la vérité scientifique, l’honneur de la médecine et la liberté. Je suis fier de l’avoir mené et je le poursuivrai jusqu’à la victoire finale, pour le salut de nos enfants et petits-enfants.
Soutenons tous Robert Kennedy Jr dans son combat pour la transparence, la liberté d’expression et la restauration d’une médecine de qualité.
Éducation sexuelle : l’école doit rester un sanctuaire
Communiqué du Syndicat de la famille :
La publication annoncée du nouveau programme sur l’éducation affective, relationnelle et sexuelle de l’école maternelle au lycée laisse craindre le pire. Visiblement sous l’influence du militantisme woke, la DGESCO (Direction Générale de l’Enseignement Scolaire) a revu le projet initial du Conseil supérieur des programme. Son contenu idéologique est inapproprié pour des enfant, en particulier pour les classes de maternelle et primaire. Le Syndicat de la Famille s’alarme des conséquences de ce qui s’apparente à un bourrage de crâne pro-gender et transactiviste, et appelle Annie Genetet, ministre de l’Education nationale, à faire preuve de sagesse et de discernement pour protéger les enfants de toutes ces dérives.
Remise en cause des sexes, transidentité, pratiques sexuelles diverses et variées… le programme d’éducation à la sexualité dont la publication prochaine est annoncée illustre l’emprise d’adultes militants sur les plus jeunes. « Il ne s’agit pas de sonder les intentions, mais de constater que le résultat est clairement inadapté pour les enfants et les adolescents » précise Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille. S’il venait à être confirmé, l’application du futur programme conduirait à ce que des adultes imposent à des enfants des discours qu’ils n’ont pas nécessairement envie d’entendre et ce, sans leur consentement puisqu’ils n’auront pas d’autre choix que de participer aux séances d’éducation sexuelle. Celle-ci serait en outre à aborder aussi dans diverses matières – lettres, langues, histoire… – comme si la sexualité devait imprégner tout l’enseignement scolaire !
Restaurer la confiance envers les enseignants
Si tout le monde s’accorde pour dire que « l’école doit rester un sanctuaire », il faut le traduire dans les faits. Confier, comme il est prévu, tout ou partie de l’éducation à la sexualité à des intervenants extérieurs, c’est sous-traiter un enseignement particulièrement intime et sensible à des tiers qui ne sont pas dans le contrat de confiance entre l’école, les enseignants et les parents et dont la compétence professionnelle n’est aucunement vérifiée, ni dans les processus d’agrément des associations, ni avant les interventions. Ces intervenants ne sont pas non plus formés comme le sont les enseignants et sont souvent engagés dans une démarche militante incompatible avec l’école. Tous les enseignants sont préparés à la transmission des savoirs, sur le fond comme sur la méthode pédagogique. Ils bénéficient d’une formation tout au long de leur carrière, ce qui contribue à renforcer le lien de confiance vis-à-vis des familles, dans l’intérêt des élèves. Or, d’innombrables associations agréées n’ont pas de site internet, ne présentent nulle part leur projet précis d’intervention dans les classes, ou sont des organisations militantes, porteuses de revendications sociales et politiques. Elles n’ont rien à faire dans les salles de classe !
« L’émoi suscité il y a quelques années par les ABCD de l’égalité avait souligné combien la sexualité doit être abordée avec sagesse et sans le moindre esprit militant ou idéologue. C’est cette sagesse qui avait alors conduit à son retrait. Le futur programme doit respecter les élèves, les parents et les enseignants.
Il doit non seulement être cohérent sur le fond, c’est-à-dire sans militantisme woke ou communautariste, mais aussi être confié aux enseignants et non à des intervenants extérieurs. Il en va de l’intérêt des enfants » résume Ludovine de la Rochère.
Les enfants sous GPS et la théorie du genre à Strasbourg
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
La ville de Strasbourg se déshonore en infligeant à de jeunes enfants un GPS pour suivre leur mouvement dans les cours de récréation. L’objectif affiché par la ville : promouvoir la mixité et proposer des activités afin de lutter contre les activités spécifiques des garçons ou des filles. L’égalitarisme de la terreur impose ses postulats et la théorie du genre agit comme une doctrine en plein délire.
Ces idéologues ont décidé de menacer cette liberté. Or, les travaux universitaires sont nombreux. Trois exemples. Muriel Monnard publie en 2016 : Occuper et prendre place : une lecture des rapports de pouvoir dans la cour de récréation. Cécile Bouanchaud publie en 2018 : Dans les cours de récréation, les filles sont invisibilisées. Emmanuelle Gilles publie en 2021 : La cour de récréation à l’épreuve du genre au collège. Voilà les dictatrices à l’œuvre. La première est géographe, la seconde est journaliste au Monde et se fait l’écho des travaux d’Édith Maruéjouls qui affirme la ségrégation entre les garçons et les filles dans les cours d’école. La troisième est aussi géographe comme Édith Maruejouls, géographe du genre, une discipline militante à l’évidence.
Pourtant, la récréation est historiquement ce moment de détente, de repos, de jeux en liberté, de distraction et de délassement après un temps d’effort et d’’attention dans des occupations sérieuses. Elle est un espace-temps d’initiative et de liberté des enfants où ils décident de leurs jeux, de leurs activités sous l’œil des maîtres, veillant à ce que la dispute ne finisse pas en bagarre par exemple. Qui n’a pas de souvenir de cours de récréation où, partout dans le monde, les petits garçons sortent en courant pour, la plupart, jouer au loup, au chat, à la balle aux prisonniers, au foot évidemment ou à d’autres jeux où ils occupent le terrain ? Qui n’a pas vu les filles, plus posées, préférant se faire la conversation dans un coin ou un autre plus tranquille, ou jouer à la corde, à la marelle, à la corde à sauter ? Qui n’a pas vu quelques futurs crânes d’œuf, garçons et filles d’ailleurs, débattre de ceci ou cela en marchant ou bien à l’abri du préau ? Qui n’a pas vu quelques filles se mêlant aux jeux des garçons, voire y être les leaders du moment : les garçons manqués. Et d’un jour à l’autre, ce ne sont pas les mêmes, selon l’humeur des enfants. Et l’espace réservé, quasi-initiatique des grands où on ne rentre pas. Trivial, tribal, primitif, naturel, peu importe, c’est le temps de la liberté et des apprentissages entre soi.
La dictature s’installe à Strasbourg, dans le suivi GPS des enfants. Et ce suivi aura pour conséquence d’élaborer des activités universelles qui s’imposeront unilatéralement à ces enfants-victimes pour briser cet insupportable nature récalcitrante. Égalité, quand tu deviens le stéréotype idéologique contre toutes les libertés, mêmes celles des enfants. La ville de Strasbourg prétend qu’on ne suit là que le critère filles et garçons. Les études antérieures démontrent le contraire. Et si l’on découvrait que les X ou Y (je pense à des nationalités, des ethnies) avaient des habitudes typiques, de tranquillité ou de turbulence, non par sexe, mais par communauté d’appartenance. Que fera la ville ? Elle stigmatisera une ethnie ou une classe sociale, comme elle stigmatise la différence sexuelle au nom d’un stéréotype délirant, celui de l’indifférence sexuelle ! Mais moi, je ne délire pas. Je lis. L’article de Muriel Monnard présente le tableau ci-après (p.131) où figure les nationaux, les étrangers, les classes sociales des parents.
L’approche par classes sociales et nationalités est mentionnée. Et la lutte des places et des classes est explicitée, je cite : « Pour cette raison évoquer les places, ou en d’autres termes la « lutte des places » (en écho et substitution à la lutte des classes), s’est avéré particulièrement pertinent pour mener une analyse spatiale des formes de sociabilité dans la cour de récréation. » (p.132). De même, Emmanuelle Gilles conclut son article La cour de récréation à l’épreuve du genre au collège dans un petit chef-d’œuvre de contradiction. Cette femme prétend lutter contre le stéréotype sexué en dénonçant les pratiques des garçons envahissantes, patriarcales, exclusives au détriment des filles, mais elle nous dit pour terminer : « Cependant, à l’initiative des acteurs scolaires dans certains établissements scolaires, un partage plus égalitaire des plateaux sportifs, avec des temps de pratique sportive exclusivement réservés aux filles, vise à modifier la hiérarchie des rapports sociaux de sexe. » (p.15). Le lecteur notera qu’elle exclut les garçons, impose une activité aux filles, stigmatise les garçons, introduit une pratique qui maintient le stéréotype qu’elle prétend dénoncer en réservant aux filles une activité. Cherchez l’erreur ! Et cela ose s’appeler un travail académique !
Ces travaux n’ont rien de scientifique. Là est le problème d’une université française à la dérive. Elle ne cherche plus, elle répond à une commande politique pour faire de l’ingénierie sociale. Ces constructeurs de normes considèrent qu’ils sont là pour transformer la société, bafouer les libertés fondamentales, briser la nature pour fabriquer le nouvel humain. Quelques exemples sont criant à la lecture de ces articles. Emmanuelle Gilles écrit dans son introduction : « Combiner le concept de spatialité à celui du genre en s’intéressant plus particulièrement aux compétences spatiales que développent les adolescents et les adolescentes au sein de la cour de récréation questionne les rapports sociaux de sexe comme processus quotidiens de production d’inégalités sexuées dans un espace social. Dans quelle mesure la fragmentation des lieux scolaires participe-t-elle à la (re)production de rapports sociaux de sexe inégaux dans un espace social de co-présence corporelle entre filles et garçons ? » (p.1) Le postulat doctrinaire est exposé avant même de mener des recherches de terrain. Et l’intention est posée. Le sexe est une différence qu’il faut abolir. Rappelons que la doctrine de l’abolition de la différence des sexes faisait parti des délires des mouvements révolutionnaires pour détruire la famille. La doctrine est posée avant même d’effectuer des recherches. Ceci ne constitue pas une démarche scientifique loyale, sincère et ouverte.
Deuxième exemple, Muriel Monnard ecrit : « Note 6. Bien que la proportion d’enfants étrangers soit inférieure à la moyenne genevoise (38 %), dans cette école. Le groupe de l’espace central semble s’organiser autour de quelques élèves Kosovars. » (p.135). L’observation inclut donc une logique identitaire où les enfants sont donc assignés à leur appartenance ethnique, tant dans les propos collectés que dans l’analyse de l’occupation inégalitaire de l’espace. La ville de Strasbourg pourra-t-elle rendre public les critères associés au suivi GPS, car là nous sommes dans la potentielle stigmatisation de traits culturels, la critique des traditions familiales. Tout cela sent la dérive « racialiste ». La récréation doit donc devenir un lieu sous contrôle avec le fantasme d’une occupation égalitaire de l’espace de jeu.
Or, imposer le stéréotype de l’indifférence sexuelle pour contraindre une fois encore les filles à adopter les comportements des garçons en la circonstance, c’est demain imposer toutes les indifférences. Imaginons un instant que les enfants d’une ethnie soient comme ceci ou comme cela ? Faudra-t-il rééduquer les parents, stigmatiser leurs coutumes, dénoncer ? Honte à la ville de Strasbourg qui renoue avec les pires pratiques racistes au sens large, celles des sexes aujourd’hui, celles demain des « races ou ethnies » et « classes sociales », renonçant au droit à la différence, tout simplement et surtout, à la liberté des enfants de s’approprier un espace de récréation.
Quand on utilise l’argument de la fausse science pour appliquer des principes idéologiques et des stéréotypes, il y a proximité avec un acte totalitaire pour faire intrusion dans la conscience des enfants et agir de façon liberticide. En effet, ces chercheuses n’ont même pas étudié des cours de récréation non-mixtes pour vérifier si le comportement des filles, présentées comme victimes, était le fruit de la domination masculine primitive qu’elles fantasment, ou simplement le fait d’une préférence des filles pour d’autres activités. Pitoyable dans la démarche non-scientifique, partiale, biaisée, sous l’emprise de leur idéologie. Il est urgent que les élus de ce pays se révoltent contre le travestissement des activités scientifiques et ces activités délétères dans les sciences sociales, contre ces constructeurs de normes sociales et ces fabricants de pratiques totalitaires : les wokistes de tout poil. L’absence de réaction à Strasbourg serait un très mauvais signe. Cette opération doit cesser. Ces enfants ne sont pas des cobayes.
Pierre-Antoine Pontoizeau
Stanislas Berton – Après le mondialisme, que faire ?
Conférence de Stanislas Berton, qui nous invite dans un monde débarrassé du mondialisme avec le retour aux vertus chrétiennes.
Saint Odon de Cluny et la civilisation chrétienne
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
« Dans un passage d’un sermon en l’honneur de Marie de Magdala, l’abbé de Cluny nous révèle comment il concevait la vie monastique : “Marie, qui, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole avec l’esprit attentif, est le symbole de la douceur de la vie contemplative, dont la saveur, plus on la goûte, pousse l’âme à se détacher encore davantage des choses visibles et des tumultes des préoccupations du monde” (In ven. S. Mariae Magd., PL 133, 717). Odon confirme et développe cette conception dans ses autres écrits, où transparaissent son amour pour l’intériorité, une vision du monde comme une réalité fragile et précaire dont il faut se détacher, une inclination constante au détachement des choses perçues comme source d’inquiétude, une sensibilité aiguë à la présence du mal chez les différentes catégories d’hommes, et une profonde aspiration eschatologique. Cette vision du monde peut sembler éloignée de la nôtre, mais la conception d’Odon, en voyant la fragilité du monde, valorise une vie intérieure ouverte à l’autre, à l’amour du prochain, et c’est précisément ainsi qu’elle transforme l’existence et ouvre le monde à la lumière de Dieu. »
« Il était austère, mais surtout, il était bon, un homme d’une grande bonté, une bonté qui provient du contact avec la bonté divine. Odon, comme nous le disent ses contemporains, diffusait autour de lui la joie dont il était empli. Son biographe atteste n’avoir jamais entendu sortir de la bouche d’un homme “tant de douceur en paroles” (ibid., I, 17 : PL 133, 31). Il avait l’habitude, rappelle son biographe, d’inviter les jeunes enfants qu’il rencontrait sur la route à chanter, pour ensuite leur offrir un petit cadeau, et il ajoute : “Ses paroles étaient pleines de joie… son hilarité communiquait à nos cœurs une joie intime” (ibid., II, 5 : PL 133, 63). De cette manière, cet abbé médiéval, à la fois vigoureux et aimable, passionné par la réforme, à travers une action incisive, nourrissait chez ses moines ainsi que chez les fidèles laïcs de son époque, la résolution de progresser rapidement sur le chemin de la perfection chrétienne. »
L’Eglise est-elle morte ? Procession à Sarcelles
Pour la Toussaint, Natalie Saracco a été invitée à témoigner à Sarcelles par des prêtres de la communauté St Martin. Elle leur a demandé, comme à l’accoutumée, de démarrer par une procession dans les rues avec le Saint Sacrement sauf que là, ils étaient dans le bastion du cartel des dealers !
La veille de la procession, un des prêtres appelle pour me dire que la procession va passer dans le quartier chaud, celui-là où quelques jours auparavant un gars s’est fait cribler de balles dans sa voiture !
Natalie a filmé avec son portable la procession, ce qui n’était pas prévu. La procession commence vers la 6emn :
Chronique des cinglés
Pour lutter contre les inégalités de genre, la mairie de Strasbourg a équipé des enfants de primaire de gilets connectés afin de mesurer l’occupation de l’espace par les garçons dans les cours de récréation. Surveiller et déconstruire : le programme du progressisme totalitaire.
La mairie dirigée depuis 2020 par l’écologiste Jeanne Barseghian, qui a adopté un budget genré, a décidé de «dégenrer» les cours d’école pour les rendre plus inclusives. Il y a quelques semaines, la même édile refusait de faire les économies que lui demandait le gouvernement, arguant qu’elle allait devoir fermer des crèches. Mais elle a visiblement assez d’argent pour mener des expérimentations progressistes autour de la corde à sauter. En ligne de mire, les petits garçons qui occuperaient bien trop d’espace : 80% selon l’«adjointe en charge des égalités de genre» (sic). Ces derniers jouent au ballon chahutent, courent, tandis que les filles papotent bien sagement dans leur coin. Comment le sait-on ? Eh bien parce qu’on a installé des capteurs sur les vêtements des enfants pour mesurer leur localisation dans l’espace !
Moins on a de salaire, moins on a d’enfants
A l’écrivain Mathieu Slama qui estimait sur X qu’
Une baisse des naissances, ça peut aussi vouloir dire que les femmes sont plus libres qu’avant, qu’elles ont davantage le choix de vivre leur vie sans subir les pressions natalistes.
Un économiste, s’appuyant sur les données de l’INSEE, souligne que, en France, le taux de fécondité est positivement associé au niveau de revenu et de diplôme. Si on omet les immigrés, il s’écroule en dessous de 2000€ mensuels.
Les femmes diplômées du supérieur et disposant de 4000€ par mois sont quasiment au niveau de fécondité nécessaire au renouvellement des générations. Sont-elles moins libres que celles non diplômées et aux revenus limités?
Cela semble indiquer que la liberté qu’il nous manque, c’est celle de conserver son salaire pour fonder une famille…
Selon un rapport de l’Insee, en 2023, 677 800 bébés sont nés en France, dont 639 533 en France métropolitaine Ce chiffre n’avait pas été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale…
Ces perdants du vaccin Covid-19 qui luttent pour la reconnaissance d’effets indésirables
Une fois de plus, la fake news de la veille devient l’information du lendemain.
Des malades qui ont vu apparaître des symptômes graves dans la foulée d’une injection, racontent au Figaro leur bataille pour faire reconnaître un lien de causalité, disant se heurter à une «omerta» médicale.
Franck, 52 ans, se remémore ces «12 jours qui ont fait basculer» sa vie. C’était en mai 2021. Ce cuisinier de Charentes Maritime devait se rendre dans un centre de vacances pour y travailler. Pour le train, le passe vaccinal contre le Covid-19 est obligatoire. Sans broncher, il reçoit sa première dose de Moderna.
«Dix jours après, la fièvre monte, au-dessus de 40 degrés. Je crois que c’est le Covid, mais le test est négatif. Le médecin m’arrête une semaine, parle d’une grippe. Au bout de plusieurs jours, la fièvre dure. Il me fait faire une prise de sang. Puis une radio, à cause d’une douleur à l’abdomen. Rien. Je suis envoyé aux urgences à Royan. Là, quand ils voient mon état, c’est la panique. Mon taux de troponine était à 1000 et quelques (la troponine, produite par le muscle cardiaque, est libérée dans le sang lorsque le cœur est endommagé, NDLR)».
Italie : comment les médias racontent n’importe quoi
Septembre 2022, dans l’Express :
L’extrême droite au pouvoir en Italie : “Cela ne réglera pas les soucis économiques du pays”
Novembre 2024, dans l’Express:
Comment l’Italie est devenue le quatrième exportateur mondial : ces recettes qui pourraient inspirer la France
Seuls la Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne la devancent désormais. Un exploit qui ne doit rien au hasard.
La France pointe à la septième place.
Le 21 octobre 2022, près d’un mois après sa victoire, Meloni présentait son premier gouvernement et rebaptisait alors le portefeuille du Développement économique en ministère des Entreprises et… du “Made in Italy”.
Notre-Dame de Paris : un nouvel écrin pour la couronne d’épines du Christ
Ce meuble contemporain, encore en pièces détachées, est en cours d’assemblage dans les Ateliers Saint-Jacques et la Fondation de Coubertin installés à Saint-Rémy-lès-Chevreuse qui ont prévu de le livrer à la cathédrale le 19 novembre 2024.
Ce meuble contemporain mesure 3,65 mètres de haut sur 2,85 mètres de large. Il est composé de plus d’un millier de pièces. Dans un bloc de marbre de Carrare, les tailleurs de pierre ont ciselé un autel marqué d’une croix et couvert de petites bougies à LED. Au-dessus, sur une structure en bois de cèdre, une grande auréole couverte de 396 pavés de verre sera fixée.
Au centre de l’auréole, une demi-sphère en acier inoxydable, ornée d’un bleu profond assorti à la voûte et aux vitraux de Notre-Dame, abritera la couronne d’épine. Cette niche, éclairée avec de la fibre optique pour éviter tout risque d’incendie, accueillera la couronne à l’occasion de certaines célébrations.
Rome, Athènes, Jérusalem : aux sources de notre civilisation
Aujourd’hui, en la fête de la Dédicace des basiliques romaines S. Pierre et S. Paul, le père Danziec offre aux lecteurs de Valeurs actuelles une méditation sur ces trois « mères patries » :
L’invitation à un voyage n’est pas seulement un poème de Baudelaire. Elle est aussi une détermination de l’âme. Chaque homme reçoit cette proposition intérieure à voyager, un voyage intime dans le creux du passé. Prendre la route de Rome, d’Athènes ou de Jérusalem – voire des trois ! – donnera toujours à celui qui l’effectue l’occasion inouïe de s’interroger sur son origine. Et sur son avenir aussi. Les fibres de mon être, où ont-elles été mystérieusement tissées ? Quelles mains civilisatrices s’en sont chargées ? Les senteurs, les paysages, les manières, les souvenirs, qui vont bien au-delà de la date de sa propre naissance, impressionnent notre imaginaire et nos manières d’appréhender le réel bien plus que nous ne le supposons.
Lorsque Rome, Athènes et Jérusalem se présentent à notre champ de vision, il ne s’agit pas d’un dépaysement ou d’une sortie exotique mais bien plutôt d’un retour à la maison. Trois cités pour un voyage en profondeur. Trois destinations, pour renouer avec ses propres racines.
Comprendre d’où nous venons ne relève pas de l’opportunité mais de la nécessité. Nous sommes et par la foi chrétienne et par notre chair occidentale, héritiers de ces trois villes, de ces trois confluents, de ces trois sources. Mieux encore, ou pour mieux dire, plus précisément : la simple évocation de ces trois cités extraordinaires ne doit pas seulement aiguiser notre conscience jusqu’à lui faire réaliser qu’elle a été façonnée, presque malgré elle, par ces trois capitales. L’enjeu est plus large. Il s’agit de saisir que nous en sommes les héritiers indivis. On ne peut pas dresser l’une contre l’autre, impossible de faire Rome sans Athènes, Athènes sans Jérusalem ou Jérusalem contre Rome. Evidemment différents, ces trois miracles de culture ont porté ce que nous sommes, façonné nos mœurs, nos intelligences et notre identité.
La première sociabilité passe par la mère
Et c’est en ce sens qu’elles sont mères. Jean-Marie Paupert l’explicitera avec vigueur en 1983 dans un ouvrage dense et au titre évocateur d’un immense mérite : Rome, Athènes, Jérusalem : les mères patries. Notons que l’expression « mères patries » est plus intéressante encore dans le terme de « mère » que celui de « patrie ». bien que les deux soient très proches. Si la « patrie » correspond à la terre de nos pères, c’est-à-dire de nos parents, de nos anciens, de ceux qui, hommes et femmes, nous ont précédé sur notre sol natal, le terme de « mère » convient à ravir à nos trois cités.
Dans ce premier lien social entre la mère et l’enfant, dans cette première sociabilité, on embrasse là l’origine même de toute société. Concernant Rome, Athènes et Jérusalem, nous avons là le cœur nucléaire de la sociabilité et de l’identité occidentale. L’une et l’autre ne sont pas imaginables sans incarnation. Rome, Athènes et Jérusalem sont ainsi « mères », d’abord en tant qu’elles sont mères de sociabilité. La lettre sociale, la première, ne s’inscrit pas dans le cœur de l’homme, dans les fibres de sa chair « par le sang et par le fer » mais dans le rapport de mère à enfant fait de chaleur, de protection, de tendresse et d’amour. Un rapport éminent de don et de gratuité.
Cette gratuité dans la transmission, ce respect infini pour ceux qui ont souffert, sué, travaillé, combattu – et qui, souvent, sont tombés au champ d’honneur pour défendre les frontières de ce patrimoine immatériel – appelle et notre reconnaissance et notre considération. Aux antipodes de cette piété filiale, la vision rousseauiste et marxiste voit, au contraire, dans la lutte, la tension, la dialectique autant de passages nécessaires à la libération de l’homme et au renouvellement de sa vie sociale. Au regard du mythe du « bon sauvage », « nous naissons libres, c’est la société qui nous met dans les fers », la civilisation de l’évangile pense l’inverse : c’est elle qui apaise nos mœurs et civilise nos façons d’être et d’agir.
Jean Ousset et les quatre piliers fondateurs de la civilisation chrétienne
L’expression « mères patries » convient éminemment parce que, plus qu’une image, elle est une réalité qui doit présider à toute réflexion d’ordre historique. En effet, qu’est-ce qu’une civilisation, sinon un héritage où l’homme trouve infiniment plus qu’il n’apporte, un univers où se trouve accumulée une réserve fantastique d’exemples, de modalités, de richesses que celui qui y nait ne saura jamais donner. Jean de Brem, dans son Testament d’un européen rédigé au début des années 60 l’exprime mieux que je ne saurais le faire :
« A moi qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation – pour laquelle des milliards d’hommes ont vaincu et lutté pendant trente siècles – fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. (…) Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires ».
Rome, Athènes, Jérusalem sont vraiment « mères ». Tout simplement parce qu’elles donnent infiniment et qu’elles distribuent avec largesse. Avec un immense gaspillage même ! Elles sont civilisatrices parce qu’elles nous ont tirés du monde barbare. Mères de sociabilité et de vie, nos mères patries communiquent avec amour leurs trésors avec le plaisir de donner. Rome offre la cadre du droit qui organise le cadre de la vie de la cité. Athènes offre à l’intelligence la méthode pour s’assagir. Jérusalem offre la dimension transcendante qui permet à l’âme de respirer. Ce triptyque civilisationnel n’a pas valeur de fardeau mais de fondation. Un point d’ancrage sur lequel l’Occident peut s’appuyer, spécialement lorsque des secousses traversent sa destinée.
Comprendre d’où l’on vient, définir les contours de ce que l’on aimerait retrouver, Jean Ousset s’y est attaché en distinguant les grandes caractéristiques de la civilisation chrétienne. Il les résume en quatre piliers fondateurs : le goût de la vérité, le besoin de justice, l’amour de la beauté et la passion pour la liberté. Lorsque l’on fait face à l’empire du mensonge, aux dérives du syndicat de la magistrature, aux grands déballages de la laideur et aux restrictions des libertés élémentaires, on mesure la pente descendue. On réalise surtout combien les sources de notre civilisation, à défaut d’irriguer la vie présente de nos cités, peuvent servir in extremis de perfusion au grand corps malade de l’Occident. C’est cela être une mère. Passer outre l’ingratitude en continuant d’insuffler ses principes de vie. Jusqu’au bout.
La Bible : Dieu qui nous parle ?
Dans l’émission En Quête d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
- Abbé Henri VALLANÇON, Bibliste & professeur au séminaire de Rennes
- P. Étienne MÉTÉNIER, prêtre de la communauté des béatitudes
- Hervé JOACHIM, consultant
17 novembre 1793: première noyade de prêtres réfractaires dans la Loire
Nous venons d’évoquer les carmélites de Compiègne, c’est aussi l’occasion de rappeler que le 17 novembre est également l’anniversaire de la première noyade de Carrier à Nantes. C’est en effet dans la nuit du 16 au 17 novembre 1793 que 90 prêtres réfractaires ont été noyés pour “tester” cet moyen d’extermination. Au total entre novembre 1793 et février 1794, on estime que près de 5000 malheureux ont ainsi été assassinés.
Six ans après : retour des gilets jaunes
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Le message est clair, limpide, sans ambiguïté, franc, direct. Pas de détour dans le narratif. Juste l’essentiel. A l’attention de ceux qui les croyaient perdus, broyés par la machine, le système, les gilets jaunes ont encore leur mot à dire dans ce combat. Un combat d’idées avant tout. IDNF a participé à la réouverture du rond-point de Longpoint sur Orge ce samedi.
Six longues années se sont écoulées depuis ce dernier sursaut populaire qui, un jour de novembre 2018, a ébranlé le pouvoir macronien, celui de la finance, celui des honnis Rotschild. Le président Macron avait été élu en se proclamant champion de la société civile comme pour mieux l’opposer à la caste politique d’alors. Le mouvement des gilets jaunes incarnait la base de cette pyramide sociale, la vraie, les sans-dents du ventripotent Hollande, les broyés de la vie, unis autour de ces ronds points devenus les nouveaux forums de discussion, d’échange, de partage et de solidarité.
Qu’ont ils obtenu de cette lutte dont le point culminant sera atteint lors du 3ème week-end de mobilisation et le recul de Jupiter lâchant 11 milliards croyant répondre ainsi aux revendications de ces radicalisés ?
De la considération de la part du peuple reconnaissant là leur courage, leur authenticité. Du mépris de la part des pouvoirs publics coupés de la réalité économique et sociale du moment.
Et de l’oubli. Si les medias ont largement relayé l’augmentation du litre d’essence et les difficultés financières des français à se déplacer en province, le trop fameux passage aux 80km/h…, ils ont volontairement mis sous le boisseau les revendications plus politiques et donc plus gênantes, plus dangereuses pour toute cette représentation nationale, députés, sénateurs, ministres, président qui… ne les représentent pas.
RIC, mandat impératif révocatoire, souveraineté, constituante autant de mots faisant office de repoussoirs pour une classe politique prenant peur d’un coup de l’existence même de leur responsabilité vis-à-vis du peuple.
Sur fonds d’une corruption latente touchant toujours plus ces « élites ». Le mot est grossier, trop fort, trop exagéré ? Alors que pensez-vous du dernier épisode en date, celui des législatives à l’issue desquelles les perdants se sont entendus comme larrons en foire, comme corrompus entendus face à un peuple devenu dupe de leur forfaiterie électorale ? N’y t il pas lieu à réflexion sur ce qu’est devenu notre « démocratie » qui ne porte aujourd’hui que le nom ?
Le grand débat national organisé par notre showman théâtralisé sur une scène, au milieu des manants triés sur le volet était une farce. Répétée depuis dans ces commissions citoyennes (climat, fin de vie) à laquelle participent des « gens » tirés au sort (vraiment ?).
Alors, oui les ronds-points sont ré-ouverts, symboliquement pour l’instant. Les agriculteurs organisent des blocages. La SNCF menace de faire grève. Le pays s’apprête à vivre un mois de décembre chaud.
Pour une fois, je suis d’accord : ce réchauffement là est purement anthropique.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Président IDNF
“L’enfer du contre-nature” ou le caractère schizophrénique de l’idéologie du genre
Dans
Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialiste, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est seulement, non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence; l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. [L’existentialisme est un humanisme]
Mais ce refus de la nature humaine, cette incapacité à l’assumer place la personne dans une situation d’échec et de frustration. Et l’auteur écrit :
L’homme mythique de Platon a été puni par Zeus pour avoir voulu se mesurer à lui, de même qu’Adam a été déchu de sa condition originelle pour avoir tenté, selon la promesse du Serpent, de devenir “comme un dieu”. Celui qui va contre la nature se condamne à ce qu’Eric Fassin appelle (en croyant illusoirement y échapper” “l’enfer du contre-nature”. On peut en effet, sans se référer à un châtiment divin, considérer que la nature se venge toujours de celui qui la nie et agit à son encontre.
Cet enfer peut se caractériser par une certaine schizophrénie :
On trouve dans la théorie du genre certains symptômes caractéristiques de la schizophrénie : une dissociation du psychisme et du corps, la perception du corps ou de tel de ses organes comme une réalité extérieure à soi, le rejet de certains organes de la représentation de son propre corps, et une ambiguïté et une ambivalence dans la représentation de soi.
« Dieu pardonne toujours, les Hommes parfois et la nature jamais.”
Terres de Mission : Les mystères de la tunique d’Argenteuil
Eglise universelle : A la recherche de la vie intérieure
Armel Joubert des Ouches a consacré sur RITV un très beau documentaire à la vie monastique, intitulé “A la recherche de la vie intérieure” et tourné à l’abbaye bénédictine sainte Madeleine du Barroux, située aux pieds du mont Ventoux. Il nous présente ce superbe travail mêlant scènes de la vie quotidienne des moines, entretiens avec certains d’entre eux et paysages d’une beauté à couper le souffle. Là, tout n’est que calme, sérénité, beauté, ordre et recherche de Dieu.
Eglise en France : La tunique d’Argenteuil, témoin de la Passion
A l’occasion, en avril et mai 2025, de l’ostension de la tunique d’Argenteuil, L’Homme Nouveau a consacré son Hors-série N° 57 à ce sujet : “La tunique d’Argenteuil : Témoin de la passion”. Marie Piloquet a dirigé la rédaction de cette publication et nous présente cette relique, insigne de la Passion du Christ, présente à Argenteuil depuis douze siècles.
Eglise en Marche : Une petite victoire de la liberté d’enseignement
L’Etat républicain a depuis longtemps la prétention de diriger l’éducation des enfants et cela au détriment de l’autorité des parents. Thérèse Madi l’a expérimenté lors de cette rentrée scolaire, le préfet de l’Ain ayant interdit l’ouverture d’une maison d’éducation catholique pour jeunes filles dans son département. Un référé liberté a permis de casser cette décision. Cependant, le combat continue. Thérèse Madi témoigne de cette victoire du pot de terre contre le pot de fer.
Dilemme « traditionaliste » : un utile « rembobinage »
Sans entrer dans la « disputatio » entre Christophe Geffroy (La Nef) et Jean-Pierre Maugendre (Renaissance catholique) sur le « dilemme traditionaliste », simple « rembobinage » historique, près de quarante ans après l’indult Quatuor abhinc annos (octobre 1984) et la Lettre ouverte aux catholiques perplexes de Mgr Lefebvre (avril 1985). Je l’avais interrogé à deux reprises pour Présent, trois années avant les sacres. Replongeons-nous dans ces deux interviews. Relisons aussi (après) ma recension de la pièce allégorique de Michel De Jaeghere, Confiteor ou la paix de l’Eglise (2009). Ces éléments permettront d’apprécier l’évolution des choses, la responsabilité des parties passées ou actuelles et surtout le cruel maintien de cette aporie. – Rémi Fontaine
I- Face aux catholiques perplexes
— Pourquoi cette lettre ouverte aux catholiques perplexes ?
— J’ai été sollicité par M. Bonnier, directeur de la publicité chez Albin Michel, comme je l’avais déjà été il y a quatre ans environ par Roland Gaucher, rédacteur à Minute. Cela n’avait pu alors se faire car nous avions déjà l’intention, avec Mgr Castro Mayer, d’écrire une lettre ouverte mais au pape. Nous l’avons faite en novembre 83.
C’est donc M. Bonnier qui est venu me solliciter de nouveau à Ecône en me proposant ce titre qui m’a plu, car il touche à mon sens ceux qui ne sont pas précisément « traditionalistes » mais qui s’interrogent légitimement sur la mutation de l’Eglise et qui ont besoin d’être éclairés. En outre, les deux papes, Paul VI et Jean-Paul II ont eux-mêmes employé le terme de « perplexité » chez les catholiques. J’espère que ce livre se lira volontiers et qu’il fera du bien à ces catholiques perplexes.
— Cette perplexité qui assaille nombre de catholiques aujourd’hui ne pourrait-elle pas être dépassée par un « saut qualitatif » en avant ? Je pense à la question de Teilhard de Chardin : « Pourquoi les chrétiens actuels ne seraient-ils pas relativement aux croyants de demain les Israélites du Vieux Testament aux chrétiens du Nouveau Testament ? »
— C’est ce que croient d’une certaine manière tous ceux qui sont les inconditionnels du Concile. Ils prétendent qu’on vit un Nouvel Avent, une métamorphose de l’Eglise. Pour eux, il y a vraiment eu une effusion spéciale de l’Esprit à ce moment-là.
Pour nous, c’est évidemment le contraire. Il y a eu une déviation totale. C’est l’esprit protestant qui est rentré dans l’Eglise et la ronge par l’intérieur. Tout se dissout devant cet esprit conciliaire évolutionniste qui use les structures traditionnelles de l’Eglise.
Pour nous, il n’y a qu’une Révélation, qu’un enseignement constant de l’Eglise, qui n’appartient pas au passé et qui n’est pas périmé, car : « Il n’y a ici ni passé, ni présent, ni avenir, la Vérité est de tous les temps, elle est éternelle. » L’Eglise qui est Jésus-Christ répandu et communiqué ne peut changer substantiellement. C’est métaphysiquement impossible.
— Autre comparaison : la perplexité de ces catholiques n’est-elle pas analogue finalement à celle des Romains des V et VIème siècles devant l’« option préférentielle » (comme on dit maintenant) à l’égard des barbares d’hier ? Les choix déconcertants de l’Eglise aujourd’hui – notamment vis-à-vis des pays de l’Est – ne sont-ils pas comparables au choix d’un saint Rémi s’intéressant à Clovis ?
— Comparaison n’est pas raison. Quand l’Eglise « passait » aux barbares, cela voulait dire apporter l’Evangile aux barbares. Comme elle avait essayé de l’apporter aux Romains. Un peu comme saint Paul est passé des Juifs aux Gentils.
Alors que maintenant, on abandonne toutes les forces vives de l’Eglise pour se lancer dans un esprit moderne qui prend ses racines dans des principes tout à fait subversifs. L’Eglise nouvelle ne porte plus ses richesses aux autres. Elle les abandonne pour emprunter les valeurs du monde moderne qui sont des —valeurs encore païennes et même plus que païennes parce qu’elles détruisent la loi naturelle. La nouvelle Eglise ne « baptise » plus la barbarie, la convertissant en civilisation.
— Beaucoup comprennent la légitimité de votre résistance. Mais certains vous reprochent – avec la Fraternité grandissante – de créer une institution parallèle en marge de la hiérarchie officielle, une sorte de “petite Eglise”…
— Cette institution a été faite à l’intérieur de l’Eglise. Nous n’avons fait que continuer ce qui avait été accepté par l’Eglise. Pendant 5 ans, nous avons été reconnus officiellement. Mais les hommes d’Eglise ayant changé et le modernisme ayant envahi Rome en poursuivant la Tradition de l’Eglise telle qu’elle nous avait été léguée par le dernier pape traditionnel qui est Pie XII, nous avons été rejetés, proscrits par le milieu progressiste qui a occupé Rome.
Ce n’est pas nous qui avons créé quelque chose de nouveau contre la Tradition de l’Eglise. Au contraire. C’est parce que nous avons conservé son dépôt que nous nous sommes trouvés dans une situation presque d’illégitimité par rapport aux progressistes qui, en fait, s’éloignent de l’Eglise.
Je sais bien que le grand problème est toujours pour nous celui des relations avec Rome. C’est normal d’ailleurs. Mais la situation est une situation historique qui ne dépend ni de moi ni du pape personnellement j’oserais dire. C’est le fruit de deux courants qui se sont affrontés depuis deux siècles et demi : le libéralisme et le catholicisme. Est venu le moment du Concile qui a ouvert ses portes au premier courant. Le libéralisme a donc pris la place officielle dans l’Eglise. Il a pris le pouvoir. C’est contre lui que nous résistons en union avec tous les papes précédant le Concile. Pour le bien des âmes. En réserve de l’Eglise institutionnelle.
C’est ce que j’ai déjà dit au cardinal Ratzinger : “Peut-être un jour vous profiterez des 250 prêtres que j’ai ordonnés pour en faire sacrer quelques-uns évêques et aider l’Eglise à retrouver sa Tradition.”
— Votre livre paraît juste au moment où le cardinal Ratzinger s’apprête à publier le sien [Entretiens sur la foi] qui reprend, de façon plus organique, les propos qu’il a tenus dans la revue italienne Jésus. Propos qui rejoignent à bien des égards les vôtres. Voyez-vous dans cette convergence le signe d’une éventuelle “restauration” dans l’Eglise ?
— Je le souhaite vivement. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de le dire au cardinal Ratzinger lorsque je suis passé le voir juste avant de partir en Afrique. Je l’avais alors félicité de la description qu’il faisait de la crise actuelle de l’Eglise. Je n’aurais pas osé moi-même faire une description semblable tellement elle est tragique !
Mais j’ai été surpris qu’il prononce certaines paroles qui l’empêchent de venir porter en dernière analyse un secours efficace à l’Eglise actuelle. Disant précisément que, pendant les années 60, l’Eglise a adopté des valeurs profanes qui proviennent de deux siècles de culture libérale. C’est un fait, dit-il, qu’il faut accepter même si cela pose quelques problèmes d’équilibre. Mais on ne peut le refuser. C’est énorme !
Il est évident qu’il se replonge alors dans les sources empoisonnées qui produisent la crise de l’Eglise actuellement, à savoir la liberté religieuse, les droits de l’homme, l’œcuménisme… toutes ces idées modernes qui ont été condamnées par les papes pendant un siècle et demi.
“A quoi bon faire cette description catastrophique de l’Eglise, lui ai-je dit, si vous gardez les principes ?” Il m’a répondu qu’il n’avait pas dit cela de cette façon : “Vous verrez, quand mon livre paraîtra, ce ne sera pas écrit tout à fait de la même façon.” On verra.
Je suis persuadé néanmoins qu’on verra beaucoup de ressemblances avec le mien. Ce sera assez curieux de comparer !
– Etes-vous optimiste, Monseigneur ?
— Je ne vois pas comment tous les évêques qui ont été choisis à Rome à cause de leurs idées libérales pourraient changer du jour au lendemain. Ils ne peuvent changer que devant la catastrophe et les effets désastreux de leurs positions : l’indigence de leur nouvelle liturgie, de leurs nouveaux catéchismes… de leur nouvelle religion.
Quand le cardinal Ratzinger commence à s’effrayer des conséquences de l’action postconciliaire, c’est bon signe ! L’indult d’octobre dernier fait également partie d’un ensemble de réaction qui peuvent tout doucement apporter éventuellement une solution. Ne serait-ce qu’en nous supportant, en nous disant : “Eh bien c’est fini, on ne vous persécute plus, on ne vous frappe plus. On estime que vous apportez quelque chose à l’Eglise. Nous vous reconnaissons à nouveau comme vous êtes. Continuez l’effort que vos faites. Nous vous laissons vivre.” On verra bien comment tout cela se développera avec le temps. Mais il est évident que “l’expérience de la Tradition” ne peut être perdante.
— Où en sont vos rapports avec Rome ?
— Ils voudraient que je fasse une déclaration qui les satisfasse tant du point de vue du Concile que de la liturgie. Ils sont de moins en moins exigeants. Pratiquement ils accepteraient presque la déclaration que je leur offre affirmant ce que je peux dire à la rigueur au sujet du Concile et de la messe. Ce que, du reste, j’ai toujours dit. Nous retrouverions alors une situation canonique légale avec les avantages de cette situation.
Mais j’estime qu’on ne peut pas laisser les choses comme elles sont actuellement, qu’il faut absolument revoir le Concile et la liturgie sous peine d’entretenir, voire même de cautionner “l’autodestruction” de l’Eglise. Une réforme ou plutôt une contre-réforme est nécessaire.
Par exemple quand je dis que j’accepterais le Concile jugé par le critère de la Tradition, cela exclut certains textes du Concile contraires à la Tradition et au magistère de l’Eglise. Et je précise : la liberté religieuse notamment. Mais cela, voudront-ils l’accepter ? (…)
— Quelles sont les solutions que vous proposez aux catholiques perplexes ?
— Le retour à la Tradition, à ce qui a fait la splendeur de l’Eglise pendant des siècles. Sans doute il y avait une crise, mais cette crise d’où venait-elle ? Non pas de l’Eglise ou d’une attitude de l’Eglise elle-même, comme l’ont cru tristement certains prélats, comme le cardinal Suhard par exemple, mais de causes extérieures à l’Eglise.
On s’est empoisonné à croire que c’était l’Eglise qui ne jouait plus son rôle, qu’elle était un ghetto, que les prêtres n’avaient plus de contact avec le monde, qu’ils s’étaient enfermés dans leurs sacristies. Mais c’est la Révolution, c’est la laïcité, la séparation de l’Eglise et de l’Etat qui les a enfermés dans leurs églises.
Alors au lieu de s’attaquer aux vraies sources du mal, les sources extérieures : la franc-maçonnerie, la Révolution française, les idées modernes apostates et contraires au droit naturel et chrétien, on s’est retourné contre soi-même dans une espèce de sado-masochisme qui aboutit à l’auto-démolition de l’Eglise, aux fumées de Satan en son sein.
On a voulu donner mauvaise conscience à tous les prêtres. De cette mauvaise conscience est sorti le désir de trouver une solution. Mais la solution elle était toute trouvée : c’était de revenir aux principes de l’Eglise et leur rendre leur vraie place. Non pas d’abandonner la cure pour aller travailler chez les ouvriers.
C’est pourquoi je m’entête, dis-je à la fin de mon livre. Si mon œuvre est de Dieu, Il saura la garder et la faire servir au bien de l’Eglise. Notre Seigneur nous l’a promis : les portes de l’enfer ne prévaudront contre elle. Et si vous voulez connaître la raison profonde de cet entêtement, la voici. Je veux qu’à l’heure de ma mort, lorsque le Seigneur me demandera : “Qu’as-tu fait de ton épiscopat, qu’a-tu fait de ta grâce épiscopale et sacerdotale ?”, je n’entende pas de sa bouche ces mots terribles : “Tu as contribué à détruire l’Eglise avec les autres.”
(Extrait de Présent du 13 avril 1985)
II- Après l’indult de 1984, comment va la messe ?
— Monseigneur, quel est votre sentiment sur la situation actuelle de la messe traditionnelle après la circulaire du 3 octobre ?
— Si on considère cette situation par rapport à nos groupes, par rapport à la Fraternité, par rapport à notre apostolat, je crois qu’on peut dire qu’il existe 15 à 20 % de fidèles en plus qui assistent maintenant à la messe traditionnelle dans nos chapelles. En ce sens le résultat de ce décret a tout de même été positif pour nous. J’ai eu d’ailleurs l’occasion de le dire au cardinal Ratzinger lorsque je l’ai vu avant de partir en Afrique. Il a paru très satisfait du résultat.
Par contre, je pense que ce serait une illusion de croire que ce décret a été fait pour nous favoriser. Les conditions et le “nullam partem” (1) en témoignent.
— Justement peut-on savoir, sait-on si le caractère inquisitoire de cette circulaire ne va pas contre le désir du souverain pontife en personne (“ipse”) de se montrer favorable (“obsecundare”), comme l’assure le document, aux groupes de prêtres et de fidèles qui demeurent attachés à la messe traditionnelle et notamment les vôtres ?
— Etant donné que le décret est en gestation depuis 4 ans, il y a certainement eu des difficultés. Si ce décret très simple (promis depuis 4 ans déjà par le cardinal Seper) avait reçu toute l’approbation de la curie romaine, il aurait été promulgué en deux ou trois mois.
De plus, il nous avait été présenté par le cardinal avec de toutes autres conditions. Il était fait pour des prêtres et ne passait donc pas par les autorisations des évêques. Il était vu d’une manière beaucoup plus large. Pourquoi ces conditions ont-elles été posées ? Il semble bien que ce soient des oppositions de la part de la Congrégation pour le culte divin et particulièrement de Mgr Noé, son secrétaire, qui soient à l’origine de ces adjonctions qui rendent la circulaire du 3 octobre pratiquement inapplicable.
— Que peut-on savoir de l’attitude réelle du pape ?
— Il est très difficile de savoir ce qu’en pense le pape. Personnellement je ne puis en juger que par l’audience que j’ai eue avec lui un mois après son élection. Le Saint-Père semblait disposé à nous accorder la permission d’utiliser le missel de saint Pie V mais c’est le cardinal Seper qui est intervenu pour l’en empêcher et le pape n’a pas résisté.
Pour lui c’était une question disciplinaire. Ne considérant pas cela comme ayant un rapport direct avec la foi, il n’était pas gêné de penser personnellement que des groupes pouvaient encore utiliser le missel ancien. Mais son entourage a sans doute d’autres préoccupations et se rend bien compte que s’ils abandonnent la question de la liturgie et qu’on retourne à la messe ancienne, ce n’est plus seulement la messe qui va y passer mais tout ce qu’ils ont fait depuis le Concile.
— Avez-vous eu connaissance de cette commission de huit cardinaux qui aurait été instituée par le Saint-Père avant la circulaire du 3 octobre, pour établir qu’en définitive la messe tridentine n’avait jamais été juridiquement interdite ? Mais cette conclusion n’a pas été publiée…
— Oui j’en ai entendu parler. L’attitude de Rome à notre égard n’en est que plus révoltante. Comme je l’ai dit au cardinal Ratzinger : “Vous nous traitez comme des prisonniers dans l’Eglise alors que vous savez pertinemment notre innocence. Le motif de notre inculpation, de notre condamnation est caduc. Libérez-nous !”
— Depuis longtemps, vous avez insisté pour que le Saint-Siège sépare la question de la messe de la Fraternité. D’une certaine façon, vous venez d’obtenir gain de cause avec la circulaire. Mais voici que la pétition qui circule actuellement en faveur de votre Fraternité, les deux questions sont à nouveau bloquées. Pourquoi ? Est-ce un nouveau stade ou une initiative des auteurs de la pétition ?
— Ce n’est pas moi mais mon successeur, M. l’abbé Schmidberger, qui a eu l’initiative de cette pétition. Mais j’ai très bien admis la raison de cette pétition. Bon nombre de fidèles nous ont écrit en effet pour nous demander : “Pourquoi ne pas profiter de l’ouverture qui existe maintenant à Rome et réclamer davantage, pour insister auprès du Saint-Siège ?”
Puisque le pape est favorable à un retour à la messe ancienne, étant donné que c’est elle qui a été le motif principal de la persécution d’Ecône, est-ce qu’on ne pourrait pas demander également la levée des sanctions qui ont été prises injustement contre Ecône à cause précisément de la liturgie que nous gardions ? Puisque le motif de la persécution est levé qu’on enlève aussi ses conséquences. L’abbé Schmidberger a cru devoir donner satisfaction à ces fidèles et je l’approuve parfaitement. (…)
- « Qu’il soit établi sans ambiguïté et même publiquement que ce prêtre et ces fidèles (qui demandent la messe traditionnelle) se tiennent à l’écart (nullam partem habere) de ceux qui mettent en doute la légitimité et l’orthodoxie du missel romain promulgué en 1970 par le pape Paul VI » [1ère condition de l’indult].
(Extrait de Présent du 15 juin 1985)
III- Une fiction plus vraie que nature !
Au cœur du Vatican, le face-à-face entre le cardinal préfet du Saint-Office et un vieil évêque, fondateur d’une Fraternité dissidente, tandis que dans les couloirs s’agitent les adversaires de toute réconciliation. Telle est la trame de Confiteor ou la paix de l’Eglise : la nouvelle pièce publiée par Michel De Jaeghere chez Renaissance catholique après son fameux Ite missa est. On l’aura compris, il s’agit, avec les libertés et les contraintes de la fiction théâtrale, de rejouer le dénouement historique de 1988 par lequel Mgr Lefebvre allait se décider, malgré le protocole d’accord suggéré par le cardinal Ratzinger, à consacrer des évêques contre la volonté du Pape, dans ce qu’il appelait un état de nécessité et une opération survie en plein déluge moderniste.
Opposé aux funestes innovations conciliaires et sentant sa mort prochaine, Mgr Verdière, fondateur de la Fraternité du Christ-Rédempteur, hésite donc à accepter les propositions de pacification que lui fait le cardinal Hoffbauer, préfet du Saint-office, au nom du Pape. Sur fond d’intrigues et de combinaisons machiavéliques fomentées notamment par le cardinal Casanostra, Camerlingue du Sacré Collège, Mgr Malversini, substitut, et quelques prélats français… Respectant les trois unités classiques (lieu, temps, action), la pièce qui comprend dix scènes et un final constitue un chef d’œuvre de synthèse vivante, à la fois historique, psychologique et théologique. C’est bien un drame, « une tragédie » (p. 204) qui se joue, avec un dilemme et un palpitant huis-clos, qui nous font davantage penser à Corneille qu’à Molière, en dépit des personnages pittoresques du second plan (cardinal Toddi, Mgr Grogibus…)
C’est aussi un écho très authentique de ses promenades romaines que livre ainsi Michel De Jaeghere, avec une grande connaissance des arcanes et des mœurs de la curie romaine. Pour avoir été, avec lui, informateur religieux au fameux Synode extraordinaire qui eut lieu à l’occasion des 20 ans du Concile, peu de temps avant cet épisode décisif de 1988, je peux attester que l’ambiance et la ressemblance de ses personnages avec certaines personnes ayant réellement existé ne relèvent pas en effet de la pure coïncidence. Et que de nombreux détails ou faits incidemment rapportés au cours des dialogues, voire même certaines réparties, ne sont pas totalement inventés…
Au cœur de ce décor romain, il met ainsi aux prises deux personnalités connues qui, chacune à leur manière, cherchent à servir l’Eglise. Avec le talent et l’impartialité qu’on avait déjà appréciés dans Ite missa est, l’auteur donne à chacun ses intentions, ses raisons et ses états d’âme. C’est l’affrontement, pourrait-on dire, entre l’homme de principes et l’homme de prudence dans un cruel paradoxe de ce temps en forme d’aporie (p.204) :
– On ne se sanctifie pas en bafouant la discipline de l’Eglise : vous devriez le savoir mieux que personne.
– On ne sauve pas son âme au prix d’un reniement de la doctrine irréformable des saints pères.
Ou encore (p. 192) :
– Dieu vous a donné la grâce de faire partie de l’Eglise enseignante, il ne vous a pas chargé de son gouvernement. Vous n’êtes pas le pape. Excellence, moi non plus. C’est à lui que nous devons obéissance, même lorsqu’il nous arrive de mal comprendre sa conduite. Il n’y a rien de plus catholique que cette soumission de l’intelligence à la hiérarchie, il me semble.
Qu’en serait-il, sans elle, de l’unité de l’Eglise ?
– Quelle signification peut avoir l’obéissance, lorsque le pape dit chaque jour le contraire de ce qu’ont enseigné ses prédécesseurs avant lui ? L’unité de l’Eglise ne se déploie pas seulement dans l’espace, mais aussi dans le temps…
On mesure combien cette pièce allégorique, qui regorge de tels propos, arrive à point nommé après la levée des excommunications des évêques sacrés par Mgr Lefebvre. Elle est, après coup, une mine pédagogique de réflexions sur le processus qui a conduit à ces sacres et à leur sanction : cette interruption volontaire de tradition que s’efforce aujourd’hui de réparer Benoît XVI par la rupture de la rupture et la réforme de la réforme, autrement dit l’« herméneutique de continuité ». Qu’on trouve fondée ou non l’option extraordinaire des sacres, le débat se poursuit aujourd’hui en quelque sorte entre les héritiers de Mgr Lefebvre et celui qui est devenu Benoît XVI, pour savoir si le Saint-Père, par les actes déterminants de son pontificat (07-07-07, 21-01-09 entre autres), n’a pas rendu obsolète cette logique des sacres. Même si tout est loin d’être réglé, ne propose-t-il pas ainsi de sortir progressivement de l’impasse d’une aporie dans laquelle il n’est jamais bon de demeurer trop longtemps captif, en hors-piste canonique, le mieux étant également l’ennemi du bien ?
— Je suis aussi réaliste et je sais qu’il serait déjà beau qu’on nous laisse faire librement l’expérience de la Tradition, pour qu’au moment où s’effondreront les illusions progressistes, Rome puisse trouver en nous les témoins de la Tradition catholique et les ouvriers du redressement de l’Eglise (Mgr Verdière, p. 195).
N’est-ce pas cette possibilité, voir ce « service » (p. 202), qu’offre aujourd’hui le souverain pontife à la FSSPX, dans l’Eglise, sans plus faire « Eglise à part » (Mgr Williamson) ou en restant « en réserve » (p. 203) ? Le dilemme ressurgit pour Mgr Fellay en quelque sorte à l’envers.
(Présent du 5 mars 2009)