Trump-Vance, révolution ou simple coup de barre à droite ?
D’Antoine de Lacoste pour la Revue d’Histoire européenne :
Les 100 premiers jours de la présidence de Donald Trump ont marqué le monde. Des centaines de décrets ont été pris en un temps record, dont beaucoup dès le premier jour. Licenciements massifs dans l’administration, nominations controversées, déclarations provocatrices, négociations avec la Russie : les signes de rupture sont multiples. Pour autant, s’agit-il d’une vraie révolution ou d’un simple coup de barre à droite, nimbé de protectionnisme et d’isolationnisme ?
Pour répondre à cette question, certains invoquent le célèbre testament de George Washington dans lequel le premier président suggérait de se concentrer sur les Etats-Unis encore balbutiants, sans se mêler des affaires du monde, en particulier de l’Europe. Ce texte, trop souvent qualifié d’isolationniste, était en réalité un appel à la prudence et à la progression graduée : d’abord consolider le nouveau pays puis étendre son influence progressivement.
C’est en effet ainsi que se passeront les XIXe et XXe siècles avec une accélération impérialiste saisissante à partir de 1991 et la fin du communisme.
Trump n’a pas approuvé cette fuite en avant, ce « chaos constructif » cher aux néo-conservateurs. J.D. Vance, son vice-président, est allé encore plus loin : « Je me moque de ce qui arrivera à l’Ukraine » déclarait-il en février 2022, alors qu’il se lançait à la conquête du siège de sénateur de l’Ohio.
C’est cet attelage Trump-Vance qui peut faire penser qu’il ne s’agit pas seulement de faire bouger les lignes à droite, mais de renverser la table. Tuer le wokisme ou stopper l’immigration, d’accord, mais d’autres pourront inverser plus tard ces processus. Alors l’idée semble bien être d’aller plus loin, de détruire l’Etat profond : peuplé de centaines de milliers de juges, de fonctionnaires, de militaires ou d’agents du très gauchiste FBI, cet Etat profond a paralysé le premier mandat de Trump dont il n’est finalement rien resté, à part une Cour suprême très conservatrice, ce qui sera d’ailleurs bien utile.
Pendant quatre ans, Trump a préparé son retour, sans, cette fois, se laisser imposer des généraux qu’il n’aimait pas ou des technocrates qui n’en feraient qu’à leur tête. Des nominations soigneusement pesées ont été annoncées. Les partisans de la tyrannie sanitaire ont été affolés par le choix de l’antivax Robert Kennedy à la santé. Le nom de Scott Bessent au Trésor a d’abord rassuré : ancien salarié de Soros, marié à un homme, c’était plutôt un profil démocrate. Hélas, Bessent veut les droits de douane, et surtout « ne pas devenir une économie de type européen, surréglementée et surendettée ». Son prédécesseur, ancien du bastion Goldman Sachs, était finalement davantage dans la ligne.
D’autres décisions ont consterné l’Etat profond : nomination de Kash Patel à la tête du FBI (la purge promet d’être sévère), renvoi récent des responsables démocrates du Conseil de Sécurité National (NSA), renvoi du général Brown, chef d’état-major de l’armée. En revanche, plusieurs choix relèvent de formats plus classiques, plus conformes aux goûts du complexe militaro-industriel, une des branches majeures de l’Etat profond : Marco Rubio au poste très important de Secrétaire d’Etat ou Pete Hegseth à la tête du Pentagone. Il y avait aussi Michael Waltz à la Sécurité, mais il vient d’être remercié. Certes, ces hommes se sont parfaitement alignés sur les positions de leur Président, mais rien ne dit que ce ne soit pas par opportunisme.
Au sein de ces nominations contradictoires, le choix de J.D Vance à la vice-présidence semble être le plus emblématique. Son parcours est bien connu grâce à son livre Hillbilly Elégie. Un hillbilly, c’est un plouc des Appalaches. La jeunesse de Vance entre Kentucky et Ohio raconte cette histoire si américaine d’un garçon abandonné par son père, puis par sa mère alcoolique et droguée. Elevé par des grands-parents haut en couleurs mais affectueux, dans un environnement de petits blancs déclassés, il s’en sortira, sera diplômé de Yale, juriste, financier, sénateur.
Son livre fut lu par des millions d’Américains. Converti au catholicisme, grand lecteur de Saint Augustin, il est hostile aux aventures militaires dévastatrices, méprise l’Europe et sa décadence, respecte la Russie, déteste le wokisme, l’Etat profond et le multilatéralisme.
Intellectuellement plus structuré que Trump, s’il lui succède, c’est lui qui pourra incarner une vraie révolution.
Antoine de Lacoste
Face à la guerre
Hier soir se tenait à Paris une conférence des Eveilleurs autour de la géopolitique avec comme invités l’ancien ministre Charles Millon, le journaliste reporter de guerre Régis Le Sommier et l’ancien officier Jacques Hogard.
L’ancien ministre de la défense a ouvert le bal en déclarant notamment ne pas croire en une armée européenne. Seules les coalitions fonctionnent. Aujourd’hui il ne souhaite pas que la France intervienne dans le conflit Ukraine-Russie. Elle doit garder son rôle diplomatique. Enfin, fidèle à l’union des droites, il a affirmé que la droite ne parviendrait pas au pouvoir sans s’unir : il est improbable qu’un seul parti réussisse à obtenir seul 51% des suffrages.
Régis Le Sommier a couvert un quart de siècles de conflits. Le conflit en Ukraine ne ressemble pas aux autres. Il est de haute intensité et voit une évolution de l’armement et de la pratique de la guerre (avec notamment l’arrivée des drones). Il y a eu un rouleau compresseur médiatique qui excluait quiconque remettait en question la politique en Ukraine. Alors qu’il avait effectué des reportages au-delà des lignes, notamment en Afghanistan, ce que personne ne lui a jamais reproché, le fait d’aller faire son métier du côté russe l’a rendu infréquentable.
Jacques Hogard, qui a vécu les conflits au Rwanda puis au Kosovo, a dénoncé les bobards de guerre, dont il avait pris conscience au Rwanda, alors que la France, qui y faisait son possible pour arrêter le conflit, avait été accusée d’y avoir participé. Il a vu le même clan occidental désinformer sur le conflit au Kosovo. Et c’est encore le même qui a poussé au conflit en Ukraine. L’Ukraine est la manifestation d’un basculement gigantesque : c’est une guerre entre un occident décadent et une Russie qui retrouve ses racines. A propos de l’Afrique, où la France est chassée laissant la place à d’autres (Russie, Turquie, Chine…), il souligne combien la volonté d’instaurer nos moeurs décadents a choqué les peuples africains.
Pour terminer, les invités ont appelé à l’engagement concret : il faut se coller au monde, s’y confronter et ne pas plaquer des idées toutes faites ! Sur un téléphone, on se cache, on consomme mais on ne vit pas dans le monde. Il faut le mordre, être dans le réel, lire pour s’instruire.
Quand nos « Va-t-en-guerre » parlent de paix !
Les présidents français et ukrainiens, le chancelier allemand, les premiers ministres britanniques et polonais étaient rassemblés samedi 10 mai à Kiev pour un sommet de la « Coalition des volontaires ». Un bien beau titre pour cacher l’incapacité de nos cinq « Pieds nickelés » à négocier en faveur de la paix !
Au cours de cette réunion aux allures martiales, ils ont décidé d’un commun accord la mise en place d’une trêve de trente jours dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie sans tenir aucun compte des points de vue des principaux intéressés. Pire, en cas de refus de la part de Vladimir Poutine d’accepter cette trêve des sanctions économiques massives seraient immédiatement imposées à son pays.
Mais sur le chemin du retour, Emmanuel Macron, Steir Karmer et Friedrich Merz ont été filmés par une équipe de journalistes en pleine « soirée pyjama » à l’intérieur de leur wagon privatisé. La scène retransmise sur les réseaux sociaux a fait le tour de la terre, lançant même une polémique sur la présence de cocaïne sur une table autour de laquelle ils étaient assis !
Le lendemain, Nicolas Dupont-Aignan a publié sur YouTube une vidéo dans laquelle il s’indignait de l’attitude frivole des trois dirigeants occidentaux dans un moment aussi grave :
« ils venaient à peine de quitter un pays en guerre avec son lot de morts et d’estropiés, un pays qu’ils prétendent soutenir, et ils ne trouvent rien de mieux que de se faire filmer en pleines festivités ».
Nicolas Dupont-Aignant ne veut même pas savoir s’il y avait vraiment de la drogue pour les stimuler. Bien que venant d’eux, cela n’étonnerait personne !
Non, ce qui l’a écœuré c’est l’hypocrisie avec laquelle ces dirigeants disent travailler pour la paix alors que ce sont en réalité les pires des « Va t-en-guerre » comme j’ai déjà eu l’occasion de le dénoncer dans un article précédent. * *
Pour tenter de désamorcer ce début de scandale, l’Élysée a rapidement publié le message suivant sur Tweeter :
« Quand l’unité européenne dérange, la désinformation va jusqu’à faire passer un simple mouchoir pour de la drogue. Cette fausse information est propagée par les ennemis de la France. »
François Asselineau a aussitôt répondu avec beaucoup de pertinence que la réunion organisée à Kiev était tout sauf une démonstration de l’unité européenne. En effet, ce sommet ne rassemblait en réalité que les dirigeants de cinq pays : l’Ukraine, l’Angleterre, l’Allemagne, la France et la Pologne, soit seulement trois états sur les vingt sept composant l’Europe. L’Ukraine et l’Angleterre n’en faisant pas vraiment parti !
En se mettant d’accord à Kiev pour demander à Vladimir Poutine une trêve de trente jours, ils savaient parfaitement que leur proposition était totalement irrecevable pour le président russe. Cette soi-disant trêve ne servant en réalité qu’à réarmer l’Ukraine et préparer une nouvelle offensive. Leur seul but est en réalité de poursuivre cette guerre le plus longtemps possible pour continuer d’affaiblir la Russie.
Ainsi samedi 17 mai, Emmanuel Macron s’en est pris cette fois-ci à Donald Trump lors d’une conférence de presse en Albanie. Non pas en le menaçant, il en a bien trop peur de lui, mais plutôt en attisant sa susceptibilité. Le but évident : pousser Donald Trump à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, et empêcher ainsi la poursuite des négociations de paix débutées sous de bons hospices la veille en Turquie !
D’une voix mielleuse, Emmanuel Macron a distillé son venin devant les journalistes :
« Face au cynisme du président Poutine, je crois, je suis même sûr que le président Trump soucieux de la crédibilité des Etats-Unis d’Amérique va réagir. Les propositions de cessez-le-feu dont je rappelle que c’est une initiative américaine n’ont pas été respectées par le président Poutine et ses armées. »
Reste à présent à s’interroger sur l’intérêt d’une telle obstination. Quel peut bien être l’utilité pour ces dirigeants occidentaux de s’acharner ainsi à poursuivre une guerre déjà perdue et à multiplier des sanctions économiques parfaitement inefficaces jusqu’à l’absurde ?
Pour y répondre, le mieux est de se demander à qui profite le crime, autrement dit : lequel de ces protagonistes profite le plus d’une Russie affaiblie ?
Dans un moment de lucidité dont elle a le secret, Marine Le Pen avait déclaré à ce sujet au mois de mars dernier :
« L’Union Européenne se sert de cette crise en Ukraine pour s’attribuer de nouvelles compétences en matière de sécurité. Elle veut mettre en place une force armée pour garantir les frontières de l’Europe. A chaque nouvelle crise, elle s’attribue de nouvelles compétences. En 2008, il y a eu la crise financière, l’Union Européenne a augmenté ses pouvoirs en matière de finances. En 2020, il y a eu la crise du Covid-19, elle s’est arrogée des pouvoirs sur la santé. Aujourd’hui, elle fait de même en matière de défense. »
Cette explication très plausible ne justifie pas vraiment cet acharnement à affaiblir la Russie. La simple poursuite d’une propagande belliqueuse et de vagues menaces y suffirait amplement. Ce besoin d’épuiser l’armée russe mais aussi son économie ne peut s’expliquer que par la volonté de l’empêcher d’intervenir sur d’autres zones de guerre. Quand on sait que la Russie est le principal soutient de l’Iran, on a déjà une petite idée de la réponse !
* * Journal de la fin des temps de 2023 – Un jeu de dupes
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Pologne : le candidat de droite accepte de parler avec la strèmedroâte
Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
Le candidat de la strèmedroate à la présidentielle polonaise, Sławomir Mentzen (Confédération), arrivé troisième avec 14,8% des voix, invite les deux candidats du second tour à s’exprimer sur sa chaîne YouTube :
« Mes électeurs ne regardent pas vos chaînes de télévision et ne croient pas à la propagande de vos médias. Ils utilisent les réseaux sociaux et suivent mon contenu. Si vous voulez leurs votes, convainquez-les là. »
Dans une vidéo il donne les conditions de son soutien : s’engager à refuser toute augmentation des impôts, à protéger le złoty polonais et refuser l’introduction de l’euro, à s’opposer à toute loi restreignant la liberté d’expression, au déploiement de troupes polonaises en Ukraine, à rejeter toute ratification de l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance militaire de l’OTAN, à refuser tout nouveau transfert de compétences de la Pologne vers l’UE.
Le candidat soutenu par le PiS, Karol Nawrocki, a répondu :
« J’accepte l’invitation et je suis prêt à signer ces propositions. Nous discuterons du reste sur votre chaîne. »
Avec l’appui des électeurs de Mentzen, Nawrocki peut l’emporter face au maire LGBT woke européiste de Varsovie soutenu par Tusk.
Euthanasie : De l’ultime recours au recours faute de soins
Communiqué d’Alliance Vita :
En plein examen de la proposition de loi fin de vie, les députés ont d’ores et déjà adopté le principe d’un large « droit » à l’ « aide à mourir » y compris pour des personnes qui ne sont pas en fin de vie. En abolissant l’interdit de tuer, le texte qui sera soumis au vote le 27 mai mine gravement la protection due aux plus fragiles et l’universalité de la prévention du suicide. C’est d’autant plus grave que les mots suicide assisté et euthanasie sont soigneusement écartés.
Les conditions d’accès à cette prétendue « aide à mourir », montrent que le but initial affiché par les promoteurs d’une loi « d’équilibre » est déjà abandonné. A les entendre – et à en croire la ministre Catherine Vautrin – il ne s’agissait que de permettre cette mort administrée à un petit nombre de patients. En l’état actuel des votes, le critère de fin de vie est balayé, et l’horizon temporel du pronostic vital avec lui. La notion de pronostic vital engagé en phase avancée est si floue que des dizaines de milliers de personnes seraient vite éligibles à la prétendue « aide à mourir ».
Le porte-parole d’Alliance VITA, Tugdual Derville l’explicite : « Le gouvernement a bien tenté de clarifier la « phase avancée », que la HAS a reconnue inopérante la semaine dernière. Mais le critère qui le remplace (« l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie. ») est encore plus dangereux. Quoi de plus subjectif que cette notion de « qualité de vie » ? Et quoi de plus dépendant de la qualité des soins et de l’accompagnement qui lui sont offerts. Notre alerte est confirmée. Comme au Canada, des patients risquent d’être poussés à demander le suicide assisté faute d’accès aux soins appropriés. »
Alliance VITA rappelle l’indécence qu’il y aurait à proposer une mort administrée quand la moitié de ceux qui ont besoin de soins palliatifs n’y ont toujours pas accès. Renoncer à l’accès aux soins pour tous, au profit d’une prétendue « aide à mourir », c’est un marché de dupes. Un droit au suicide assisté et à l’euthanasie fondé sur des critères larges et sans fondement scientifique sérieux, fait de la mort une réponse à des souffrances négligées.
Une société fondée sur la fraternité ne devrait pas imposer un choix truqué entre souffrir et mourir, mais se donner les moyens de soigner, soulager et accompagner les plus fragiles de ses membres sans porter atteinte à leur vie. Ce sont ces alertes qu’Alliance VITA continuera de faire valoir à tous les stades du processus législatif : oui à la loi sur la soins palliatifs, non au piège de la prétendue « aide à mourir » !
« Pour ceux qui sont dans la fragilité ce texte est d’une violence absolue »
2 mn de cri de vie.
« Pour ceux qui sont dans la fragilité ce texte est d’une violence absolue »#facealinfo #findevie @L_Bouffard_off pic.twitter.com/e9QSXpBJPg
— Christine KELLY (@christine_kelly) May 20, 2025
L’abbé Viot considère que les membres de l’ADMD sont tous excommuniés « latae sententiae »
On peut aussi considérer que cela s’applique aux élus qui voteront en faveur de l’euthanasie :
Sauf avis contraire de ma hiérarchie, je considère dès maintenant que les membres de l’ADMD sont tous excommuniés « latae sententiae », doivent donc être privés d’Eucharistie, des honneurs des funérailles chrétiennes dans un Eglise et des derniers sacrements, sauf repentir public
— Michel Viot (@michel_viot) May 20, 2025
Rapport sur les Frères Musulmans
Tout le monde en parle depuis des semaines, mais le meilleur moyen de se faire une idée sur le rapport sur les Frères musulmans, c’est encore de le lire.
Rapport du gouvernement sur les Frères_Musulmans (pdf, 74 pages)
En voici la conclusion :
12 arguments contre l’euthanasie
L’essayiste Roland Hureaux nous fait suivre ces 12 arguments contre l’euthanasie. A diffuser massivement pour que chacun soit conscient des enjeux!
- Les dérives que certains redoutent ne sont pas des risques mais des réalités observées dans les pays ayant déjà adopté le régime de l ’euthanasie légale . Parmi ces risques :
a. L’incertitude sur le consentement ou le non-consentement des patients ; on peut dite que le « public » privilégié de ce genre de pratique serait précisément celui qui, en général, est le moins à même de donner un consentement
b. L’extension du champ de l’euthanasie :
- Des souffrances physiques insupportables aux souffrances morales ;
- Des adultes vers les adolescents, voire les enfants.
Cas imaginable : un(e) adolescent(e) connait un chagrin d’amour, veut se suicider, va voir le psychologue qui lui fait une attestation donnant « droit » à une « aide à mourir ».
c. Les pressions d’héritiers impatients sur le malade ou sur ses proches pour qu’il acceptent l’euthanasie comme un « sacrifice raisonnable ».
b. Les regrets des parents ayant donné leur consentement à une aide à mourir qui, une fois l’acte commis, se diront tout au long de leur vie « j’ai tué mon père », « j’ai tué ma mère ».
e. Risque particulièrement sordide, celui d’un désaccord entre les parents .
2. L’idée qu’il faut pouvoir mettre fin à des souffrances insupportables perd de sa pertinence avec le développement des soins palliatifs dont le réseau est encore à compléter.
3. Se faire « achever » par une piqûre létale ou autrement, comme un chien ou un chat, est le contraire de « mourir dans la dignité ». Ce travail doit être réservé aux vétérinaires. On peut dire que la vie est une longue lutte contre la mort. La vraie dignité est de mener cette lutte jusqu’au bout, y compris quand il n’y a plus d’espoir.
4. Si la pratique euthanasique se répand, loin de « mourir dans la dignité », les personnes âgées vieilliront dans l’angoisse d’être « euthanasiées », compte tenu des incertitudes qui règnent sur la notion de consentement et des abus qu’on ne connait que trop.
5. Beaucoup vivront dans la crainte d’aller à l’hôpital : Une loi sur l’euthanasie transformerait tout soignant en tueur potentiel.
6. Les services de soins palliatifs sont portés par des soignants d’un admirable dévouement. Leur travail diminue de beaucoup le désir des patients de mettre fin à leurs jours. Ils sont presque unanimes à dire que leur travail n’aura plus de sens si on développe à côté le suicide assisté.
7. Il est inimaginable au moment où se produit une crise de l’hôpital sans précédent que l’on mette en œuvre une telle réforme contre l’avis de l’immense majorité des soignants.
8. Que l’euthanasie se soit pratiquée de manière irrégulière notamment lors de l’épidémie de covid ne saurait être un argument. Beaucoup ne respectent pas les feux de signalisation ; il n’est pas pour autant question de les supprimer . Une légalisation de cette pratique entrainerait son développement sans limites.
- La promotion de l’euthanasie s’inscrit dans un plan mondial de réduction des dépenses de maladie et de retraite. Le numérus clausus des médecins, les restrictions des moyens des hôpitaux s’inscrivent dans le même courant. 50 % des dépenses de maladie se produisent dans la dernière année de vie. Supprimons-la ! Jacques Attali est très clair sur ce sujet.
Etonnants militants « progressistes » qui manifestent un jour contre la réforme des retraites et le lendemain élisent des partisans de l’euthanasie !
Moins de dépenses de maladie et de moins de retraites, cela signifie au plan mondial moins de cotisations et plus de profits. Une évolution ressentie comme une nécessité par ceux qui craignent le vieillissement de la population. Les partisans de l’euthanasie soutiennent rarement les politiques familiales.
- Plutôt que de morale, il faut parler d’anthropologie. La morale, c’est l’ensemble des règles que se donne une tribu ou une nation pour « persévérer dans son être », continuer d’exister (Spinoza). Toutes ont, depuis longtemps établi un tabou sur le suicide, assisté ou pas. Ce tabou s’est renforcé dans les sociétés héritières de la Bible : « Choisis la vie » (Deutétonome 30, 19). On peut le remettre en cause, au motif que certaines sociétés semblent l’avoir pratiqué ans le passé mais alors pourquoi ne pas remettre en cause aussi le tabou de l’anthropophagie ?
En ce sens, la légalisation de l’euthanasie serait une « rupture anthropologique » de première grandeur.
- En officialisant une nouvelle forme de meurtre, l’euthanasie ferait entrer un peu plus dans la culture de la violence dont on voit tous les jours les effets destructeurs. Il y a un lien entre toutes les formes de mort.
- L’euthanasie s’inscrit dans un tropisme suicidaire qui marque de plus en plus les sociétés occidentales : chute de la démographie, fascination pour la guerre et le spectre d’un affrontement nucléaire, décroissance, malthusianisme, antihumanisme. La « déprime » actuelle de l’Europe s’inscrit dans ce contexte.
Pour une certaine écologie extrémiste, l’homme est une nuisance à réduire au maximum pour « sauver la planète ».
Freud distingue l’instinct de vie et l’instinct de mort comme les deux formes fondamentales de la libido. La volonté d’inscrire l’euthanasie dans la loi participe très clairement de l’instinct de mort qui plane au-dessus de nos sociétés .
L’Eglise face au monde moderne
Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, fort de plus de quarante ans de vie sacerdotale, organise régulièrement des semaines d’évangélisation de rue. Perché sur un tabouret, il participe à l’évangélisation de rue. Il a publié plusieurs ouvrages sur la place du chrétien dans notre monde, dont Le temps des saints: ne soyons pas des chiens muets (Artège, 2023).
Il vient de publier un ouvrage sur L’Eglise face au monde moderne. Depuis la crise de l’intelligence, héritée du rationalisme et de l’idéologie des Lumières, ayant abouti à la Révolution, l’Eglise cherche cahin-caha à revoir son attitude face au monde moderne. Ralliement, puis condamnation de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, du Sillon et de l’Action française, instauration de la fête du Christ-Roi, mais timidité face à la résistance des Cristeros, jusqu’au concile Vatican II, au cours duquel l’Église a souhaité repenser son positionnement, allant jusqu’à remettre en cause certains concordats. Cependant, cette démarche n’a pas abouti de manière claire et lisible pour tous les fidèles, c’est le moins que l’on puisse dire. On le voit face aux tentatives laïcistes et aux lois criminelles des sociétés post-modernes : l’épiscopat n’argumente que par la liberté religieuse ou la loi naturelle. Exit la prédication des fins dernières et la nécessité de rendre un culte public au Bon Dieu, désormais remisé dans les sacristies et les salles de catéchisme (et encore).
Revenant à la lettre du Concile (lettre sans cesse réinterpétée), Mgr Marc Aillet rappelle la dimension missionnaire de l’identité chrétienne. Il se fonde sur l’exhortation apostolique Evangelii nuntiandi du pape Paul VI, promulguée le 8 décembre 1975, et en fait le commentaire toujours actuel. À travers une réflexion personnelle sur la question de la mission, Mgr Aillet montre que l’annonce de Jésus-Christ ressuscité, à temps et contretemps, est le sens même de l’existence de tout chrétien. Elle est source de vie et de renouveau pour toute l’Église.
Vers un éclatement de la Syrie ?
Quelques jours après avoir rencontré les nouvelles autorités syriennes, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré devant la commission des Affaires étrangères du Sénat :
«En fait, nous estimons que, franchement, l’autorité de transition, compte tenu des défis auxquels elle est confrontée, est à quelques semaines, voire à quelques mois, d’un effondrement potentiel et d’une guerre civile à grande échelle, c’est-à-dire d’un éclatement du pays».
Un film consacré à Duns Scot
Dans un mois environ, ce film consacré à Duns Scot, théologien franciscain connu pour avoir défendu la thèse de l’Immaculée Conception plusieurs siècles avant qu’elle ne soit promulguée comme un dogme, sera disponible en DVD et VOD. Le bienheureux Jean Duns Scot, frère écossais de l’ordre franciscain, fut contraint à l’exil pour être resté fidèle au Pape Boniface VIII face au roi de France Philippe le Bel. Il s’illustra par son courage et son intelligence pour la défense de l’Immaculée Conception de la vierge Marie lors d’un célèbre débat contre les Dominicains, et posa ainsi les fondements de ce dogme de la foi catholique.
En attendant, voilà un extrait :
Messe chaldéenne à Notre-Dame de Paris
Une messe en rite chaldéen présidée par Sa Béatitude le Patriarche cardinal Louis Raphaël Sako sera célébrée en la Cathédrale Notre-Dame de Paris le dimanche 25 mai à 15h à l’occasion de la journée des chrétiens d’Orient.
Pendant la célébration, huit icônes représentant les berceaux des Églises orientales seront bénites solennellement avant d’être installées dans la chapelle des chrétiens d’Orient.
À partir du mercredi 28 mai, une chapelle des chrétiens d’Orient sera ouverte. Huit icônes symbolisant les berceaux des Églises orientales, dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient, y seront exposées. Cette chapelle demandée par l’archevêque de Paris, Ordinaire des catholiques orientaux, s’inscrit dans le projet global de la cathédrale. La chapelle des chrétiens d’Orient prend place après la chapelle où est installée la châsse reliquaire de la couronne d’épines et le mur sud de la clôture du chœur où sont sculptées des scènes des apparitions du Christ ressuscité.
Pourquoi une chapelle des chrétiens d’Orient ? Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale explique :
« C’est une grande joie d’accueillir cette chapelle et, avec elle la dimension orientale de l’Église. ». « Notre-Dame est catholique et donc universelle, ouverte à tous : les chrétiens d’Orient y trouvent leur place. Comme le disait saint Jean-Paul II : le chrétien respire avec les deux poumons de l’Église, occidentale et orientale. La chapelle des chrétiens d’Orient se situe entre le transept, consacré à saint Jean-Baptiste et au Nouveau Testament, et l’allée de la Pentecôte. Entre Passion et Résurrection, les chrétiens d’Orient portent leur témoignage de foi. L’Église vit de ses différentes communautés, pour ensemble célébrer le Christ. La chapelle sera un lieu de prière, d’annonce de la foi et de découverte de l’Église dans toutes ses traditions, portant un message d’unité dans la diversité. »
A propos de diversité, la messe latine traditionnelle pourrait donc aussi être célébrée dans la cathédrale.
L’article sur les conditions d’accès à l’euthanasie voté en séance
L’article 4 de la proposition de loi sur l’euthanasie, définissant les conditions d’accès à l’euthanasie, a été voté. Ces conditions sont les suivantes (et on sait qu’elles seront rapidement abrogées ensuite) :
- « 1° Être âgée d’au moins dix‑huit ans ;
- « 2° Être de nationalité française ou résider de façon stable et régulière en France ;
- « 3° Être atteinte d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale ;
- « 4° Présenter une souffrance physique ou psychologique liée à cette affection, qui est soit réfractaire aux traitements, soit insupportable selon la personne lorsque celle‑ci a choisi de ne pas recevoir ou d’arrêter de recevoir un traitement ;
- « 5° Être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée. »
164 députés ont voté pour contre 103. La quasi-totalité des amendements a été rejeté.
“Le salut ne vient pas par enchantement”
Lors de sa visite au tombeau de saint Paul, en la basilique de Saint-Paul hors les murs, le pape Léon XIV a déclaré dans son homélie :
[…] Paul, cependant, dans le même passage, parle aussi d’« obéissance de la foi » (Rm 1, 5), et là aussi, il partage ce qu’il a vécu. En effet, le Seigneur, en lui apparaissant sur le chemin de Damas (cf. Ac 9, 1-30), ne l’a pas privé de sa liberté, mais lui a laissé la possibilité d’un choix, d’une obéissance fruit d’efforts, de luttes intérieures et extérieures, qu’il a accepté d’affronter. Le salut ne vient pas par enchantement, mais par un mystère de grâce et de foi, d’amour prévenant de Dieu et d’adhésion confiante et libre de la part de l’homme (cf. 2 Tm 1, 12).
Alors que nous rendons grâce au Seigneur pour l’appel qui a transformé la vie de Saul, nous lui demandons de nous rendre capables de répondre de la même manière à ses invitations, en devenant témoins de l’amour « répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Nous lui demandons de savoir cultiver et diffuser sa charité, en nous rendant proches les uns des autres (cf. François, Homélie des secondes Vêpres de la solennité de la Conversion de saint Paul, 25 janvier 2024), dans la même course à l’amour qui, depuis sa rencontre avec le Christ, a poussé l’ancien persécuteur à se faire « tout à tous » (cf. 1 Co 9, 19-23) jusqu’au martyre. Ainsi, pour nous comme pour lui, dans la faiblesse de la chair se révélera la puissance de la foi en Dieu qui justifie (cf. Rm 5, 1-5). […]
Ingérence française : George Simion demande l’annulation des élections en Roumanie
Le candidat George Simion, battu dimanche au second tour de la présidentielle en Roumanie, a annoncé mardi 20 mai son intention de déposer un recours pour obtenir l’annulation de l’élection en raison “d’ingérences extérieures”, notamment de la France.
“Je demande officiellement à la Cour constitutionnelle d’ANNULER l’élection”. “Pour les mêmes raisons” qui avaient provoqué l’annulation du scrutin de novembre: “des INGERENCES EXTERIEURES”.
🚨🇷🇴 I officially ask Constitutional Court TO ANNUL Romanian presidential elections (May 2025).
For the very reasons December elections were annulled: EXTERNAL INTERFERENCES by state and non-state actors.
This time proven with evidence! Neither 🇫🇷, nor 🇲🇩, nor anyone else has…— 🇷🇴 George Simion 🇲🇩 (@georgesimion) May 20, 2025
En novembre dernier, l’élection présidentielle roumaine a déjà été annulée pour des soupçons d’ingérence russe, après l’arrivée en tête du candidat Calin Georgescu lors du premier tour. Ce dernier, exclu de l’élection, avait été remplacé par George Simion.
1700ᵉ anniversaire du Concile de Nicée
Du 20 mai au 25 juillet 325, le premier concile œcuménique universel a été convoqué à Nicée, ville de Bithynie par l’empereur Constantin (280-337), converti au christianisme. C’est un moment important dans l’histoire de la chrétienté. Ce concile a rassemblé environ 300 évêques venus de toutes les provinces de l’Empire romain.
En 2025, l’Église catholique célébre le 1700ᵉ anniversaire du Concile de Nicée.
L’empereur Constantin qui souhaite unifier l’empire romain condamne l’arianisme, une doctrine professée par Arius, prêtre d’Alexandrie (250-336) et ses disciples, dans laquelle ils professaient que, dans la Trinité, le Fils n’est pas égal au Père.
Lors de ce concile, les fondements du christianisme sont définis. Les pères de l’Église établissent le dogme de la consubstantialité (terme longtemps tombé en désuétude suite au Concile Vatican II) du Christ au Père et fixent la date de la célébration de Pâques.
Sous le règne de l’Empereur Théodose 1er (379-395), par l’édit de Thessalonique (380), le christianisme devient religion d’État (conformément aux doctrines du concile de Nicée de 325). Cet édit marque un tournant dans l’histoire religieuse de l’Empire romain.
Le Concile de Nicée a joué un rôle central dans la formation de l’orthodoxie chrétienne et a marqué le début des conciles œcuméniques. Il a établi des bases doctrinales toujours reconnues par de nombreuses confessions chrétiennes, notamment le catholicisme, l’orthodoxie et une grande partie du protestantisme.
Cependant, bien que l’arianisme ait été condamné, il est resté influent pendant plusieurs décennies, notamment parmi certains peuples barbares comme les Goths.
Le Concile de Nicée reste un jalon essentiel dans l’histoire du christianisme, tant pour ses implications théologiques que pour son rôle dans la structuration institutionnelle de l’Église.
Le Concile de Nicée, convoqué en 325 par l’empereur Constantin, a joué un rôle crucial dans la formulation du Credo, également connu sous le nom de Symbole de Nicée. Il a été promulgué lors du Concile de Nicée en 325, puis complété lors du Concile de Constantinople en 381, d’où l’appellation « Symbole de Nicée-Constantinople ». Le Symbole de Nicée est une profession de foi commune aux trois grandes confessions chrétiennes, le catholicisme, l’orthodoxie et le protestantisme. C’est une des formes usuelles du Credo.
Ce qui est paradoxal, c’est que l’Eglise latine célèbre le 17e centenaire du concile de Nicée, alors que la messe moderne a rendu le Credo de Nicée-Constantinople optionnel et donc très rarement récité.
LR : le plus dur reste à faire
Lu dans Les 4 Vérités :
Bruno Retailleau a nettement emporté l’élection à la présidence des Républicains, réunissant 74,31 % des 97 736 suffrages exprimés (avec une participation relativement élevée puisque 121617 électeurs étaient inscrits), devançant largement Laurent Wauquiez. Si cette victoire du ministre de l’Intérieur était attendue, la plupart des observateurs pensaient qu’elle serait bien plus courte. Avec cette avance confortable, il est probable que le Vendéen pourra être candidat à la présidentielle sans que ses rivaux (non seulement Laurent Wauquiez, mais aussi Xavier Bertrand ou encore David Lisnard) soient en mesure de le bloquer.
Cependant, le plus dur reste à faire pour le vainqueur. Tout d’abord, LR demeure marqué par les innombrables guerres fratricides qui l’ont frappé depuis l’élection de Nicolas Sarkozy et il ne sera pas simple de restaurer l’unité du parti. Mais, surtout, la ligne politique de LR est difficilement compréhensible pour les sympathisants comme pour les observateurs et Bruno Retailleau n’aura pas beaucoup de temps pour la clarifier d’ici 2027. D’ailleurs, entre le fameux « bloc central » et le RN, l’espace politique qui reste pour LR est des plus réduits.
Pourtant, le parti ne manque pas d’atouts. Il dispose en particulier de nombreux élus locaux et donc d’une expérience de gouvernement qui fait cruellement défaut au RN. On peut donc imaginer deux scénarios principaux. Soit une alliance de LR avec le centre droit d’Édouard Philippe, président d’Horizons. Cela poursuivrait l’alliance un peu étrange que constitue l’actuelle coalition gouvernementale, mais aussi les très nombreuses alliances centristes-LR dans les collectivités territoriales. Il est probable qu’un Gérard Larcher soit très favorable à cette solution. Soit une alliance de LR avec le bloc national – poursuivant ainsi l’opération entamée par Éric Ciotti en juin dernier. Cette alliance serait logique pour appliquer la politique que Bruno Retailleau affirme vouloir mener à la tête du ministère de l’Intérieur. Mais elle pose deux questions principales: 1) Bruno Retailleau aura-t-il le courage de rompre avec l’oukase du « front républicain »? 2) Les dirigeants du RN pourront-ils faire une place à la droite conservatrice dans une coalition de gouvernement – qui, nécessairement, perdrait alors une part de son caractère « populiste »? Affaire à suivre …
Fête des mères : 9 jours de prière pour les mamans à l’école de la Vierge Marie !
Marie, Sainte Mère de Dieu, Reine du Ciel, Notre-Dame, porte du Ciel, Arche d’Alliance, nouvelle Ève… Les mots ne manquent pas pour définir la mère du Sauveur !
Cette femme dont le « oui » nous a valu un rédempteur.
Cette femme qui pourrait sembler surpuissante, écrasante, inaccessible… mais non… Marie est d’une douceur infinie et Jésus nous l’a donnée comme mère lorsqu’il était sur la croix.
Chères mamans, pour la fête des mères, le 25 mai, l’application de prière Hozana vous propose, avec l’influenceuse chrétienne Inès d’Oysonville, un parcours en 9 étapes pour :
– Mieux comprendre pourquoi et comment Marie nous guide vers Jésus
– Nous mettre à sa suite en tant que femme, épouse et mère
– Savoir suivre ses conseils pour lutter contre le mal
Marie connaît chaque battement du cœur d’une mère. Aujourd’hui, elle nous tend la main. Elle nous invite à prier avec elle et comme elle, pour toutes celles qui portent ce beau nom : maman.
Rejoignez cette neuvaine des “mères-veilleuses” à l’école de Marie !
Inscrivez-vous ici : https://lc.cx/oE7cYy
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Comprendre l’islamisation : mieux vaut Qatar que jamais
La France a perdu au moins 6 ans.
En 2019, le livre “Comprendre et vaincre. L’insurrection islamiste en France” expliquait l’islamisation progressive de la société européenne.
Le Salon beige l’avait relayé :
Le livre “Comprendre et vaincre: L’insurrection islamiste en France” paru en 2019 explique l’islamisation progressive de la société européenne.
Sur 73 pages documentées par les services de renseignement, le document remis à Bruno Retailleau brosse le tableau édifiant d’un pays miné de l’intérieur. La version déclassifiée est explosive.
« Nous, les Frères musulmans, sommes comme un immense hall dans lequel n’importe quel musulman peut entrer par n’importe quelle porte pour partager ce qu’il souhaite. Rechercherait-il le soufisme, il le trouverait. Rechercherait-il la compréhension de la jurisprudence islamique, il la trouverait. Rechercherait-il du sport et du scoutisme, cela est ici. Rechercherait-il le combat et la lutte armée, il les trouverait. (…) Vous êtes venus à nous avec la préoccupation pour la “ nation ”. Ainsi je vous accueille. » Cette harangue a été proférée en 1928 par Hassan-Banna, fondateur des Frères musulmans à Ismalia, dans la banlieue du Caire. Ce virulent prosélytisme, jamais démenti depuis lors, n’avait qu’un dessein : recruter pour instaurer à terme un état islamique et le joug de la charia. Près d’un siècle plus tard, force est de constater que la France est devenue une porte d’entrée, ouverte, béante.
Monseigneur Jean Pelletier nommé évêque de Mende
Le pape Léon XIV a nommé ce mardi 20 mai évêque de Mende, Monseigneur Jean Pelletier.
Mgr Jean Pelletier, prêtre du diocèse d’Angers, était jusqu’à présent Supérieur de la Maison Charles de Foucauld à Saint-Pern (Archidiocèse de Rennes).
La messe d’ordination et d’installation aura lieu le dimanche 7 septembre 2025 à 15h30 en la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat de Mende.
Les députés rejettent un amendement qui empêche l’application de l’euthanasie aux personnes atteintes de déficiences intellectuelles
Le groupe UDR avait déposé un amendement pour protéger les personnes atteintes de déficiences intellectuelles :
3 députés RN ont voté contre, dont Jean-Philippe Tanguy.
Menacé par l’extrême-gauche, Pierre-Edouard Stérin porte plainte
Communiqué de son avocat :
in
Les célébrations nationales du millénaire de la couronnement du premier roi de Pologne se poursuivent
Bogusław Kiernicki, Président de la Fondation Saint-Benoît, m’envoie ce texte à propos de l’actualité polonaise :
À l’occasion du millénaire de la couronnement du premier roi de Pologne, Boleslas Chrobry, des célébrations publiques ont lieu en Pologne pour commémorer ce grand jubilé, souvent comparé aux célébrations du millénaire du baptême de la Pologne en 1966, organisées par le Primate Stefan Wyszyński, qui ont précédé et préparé l’élection de Jean-Paul II au Saint-Siège et la révolution de Solidarité en 1980, et qui ont eu pour conséquence la chute du communisme et les grandes transformations démocratiques en Europe centrale et orientale.
Les célébrations ont débuté par une inauguration au Parlement polonais. Le 27 mars, sous le patronage du vice-maréchal du Sejm Krzysztof Bosak, la conférence Milenium Regni Poloniae 1025-2025 s’est tenue dans la salle Colonnaire du Sejm, comble. La cérémonie a été précédée d’une messe pour la patrie, célébrée dans la chapelle du Sejm. La conférence comprenait une partie officielle et historique, avec la participation d’éminents experts en la matière, et une partie actuelle avec un débat sur la situation contemporaine de la Pologne et de l’Europe et le message de l’héritage du Royaume de Pologne, à laquelle ont participé des députés, des sénateurs, des députés européens et d’autres représentants de la vie publique polonaise. La cérémonie s’est terminée par le chant en chœur de l’hymne médiéval polonais « Bogurodzica ».
Le prochain événement dans le cadre de la célébration du jubilé a été une conférence qui s’est tenue à Varsovie, dans le magnifique Palais de la République, les 22 et 23 avril. Elle était consacrée à la commémoration de l’acte de couronnement et de l’onction royale de Boleslas Chrobry et aux rituels de couronnement dans l’Europe médiévale. La conférence a non seulement apporté un éclairage nouveau sur ce moment important, mais l’a également replacé dans le contexte plus large des traditions européennes d’investiture royale. Elle a réuni d’éminents chercheurs spécialisés dans l’histoire politique, religieuse et liturgique d’Angleterre, d’Irlande, de France, de Hongrie, des Pays-Bas et de Pologne. Les communications ont porté sur la formalisation des rituels d’investiture royale, l’influence des traditions carolingiennes, anglaises, normandes et plantagenètes sur le développement du cérémonial et la signification de la liturgie dans le contexte du pouvoir monarchique. Une attention particulière a été accordée aux couronnements en Pologne, en Hongrie et en République tchèque.
Le point culminant musical de l’événement a été le concert de l’Ensemble Peregrina de Basel, dirigé par Agnieszka Budzińska-Bennett, qui se spécialise dans l’interprétation de la musique médiévale. Le programme spécialement préparé comprenait des œuvres qui auraient pu accompagner le couronnement de Boleslas II en 1025, dont une reconstitution des laudes regiae polonaises, présentées pour la première fois sous cette forme en Pologne. L’événement a été placé sous le patronage national du président de la République de Pologne, Andrzej Duda. Le président a notamment écrit aux organisateurs de la conférence : « Je me réjouis que les experts en cérémonies médiévales et les autorités scientifiques dans ce domaine que vous avez invités apportent ainsi leur contribution à la commémoration de ce jubilé exceptionnel. La conférence elle-même permettra à ce jubilé de cette année d’être dignement célébré dans le milieu scientifique international. »
Quelques jours plus tard, le 27 avril, jour des principales célébrations du millénaire de la couronnement dans les rues de la capitale polonaise, a eu lieu la Marche nationale pour la vie, précédée d’un grand défilé royal de la chevalerie polonaise. Des milliers de drapeaux blancs et rouges, des drapeaux avec l’aigle royal couronné et des drapeaux avec la fleur de lys angevine et la croix apostolique flottaient au-dessus de la marche. Le président polonais Andrzej Duda a également remis aux organisateurs de la Marche le drapeau officiel de la République de Pologne accompagné d’une lettre. La Marche a rassemblé 30 000 participants qui ont adopté à l’acclamation un acte jubilaire millénaire à l’occasion du 1000e anniversaire de la couronnement royal de Boleslas Chrobry. Cet acte a rappelé les valeurs, les principes et les objectifs, mais aussi les revendications concrètes découlant de l’héritage millénaire de la Pologne chrétienne et se rapportant aux défis les plus importants auxquels sont confrontés l’État et le peuple polonais. La Marche nationale pour la vie s’est déroulée sous le patronage honorifique de la Conférence épiscopale de Pologne.
Le dernier événement parmi ceux qui ont inauguré les célébrations du millénaire de la couronnement a été un concert donné dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Poznań le 3 mai, jour de la fête de la Sainte Vierge Marie, Reine de la Pologne. Au cours du concert intitulé « Vive le Roi », ont retenti les antiphons de couronnement et des extraits de la messe de Pâques, qui avait été célébrée juste après le couronnement de Chrobry. La musique médiévale de couronnement a été interprétée par Marcel Pérès et des chantres polonais regroupés sous l’égide de la Schola Cantorum. Le célèbre musicien français a collaboré avec des chanteurs polonais pour célébrer le jubilé de la Couronne de Pologne en préparant un programme spécial comprenant des chants qui pouvaient autrefois résonner lors des couronnements des Piast. Le résultat fut une reconstitution extraordinaire, attrayante et dynamique, qui a laissé plusieurs centaines d’auditeurs extrêmement émus et enchantés. L’événement a eu lieu en prologue du Poznań Katharsis Festival de cette année.
Le principal organisateur des événements présentés ci-dessus est la Fondation Saint-Benoît. Il s’agit d’une organisation non gouvernementale qui œuvre depuis 20 ans « pour la civilisation chrétienne ». Elle publie le magazine « Christianitas », produit une série de films consacrés à l’histoire de la monarchie polonaise (21 épisodes) et organise le festival international « Poznań Katharsis Festival ». Elle est également l’opérateur polonais du portail « Aleteia ». La Fondation et les éditions Dębogóra publieront prochainement un ouvrage intitulé La présence de la couronne. Rapport sur la grande tradition nationale, qui rassemble les déclarations de représentants de la vie intellectuelle polonaise dans le cadre d’une enquête sur la monarchie polonaise. Parmi les personnes qui s’expriment dans ce rapport figurent notamment Mgr Józef Michalik, ancien président de la Conférence épiscopale polonaise, Marek Jurek, ancien président du Parlement, et Janusz Kotański, ancien ambassadeur auprès du Vatican.
Depuis plusieurs années, la Fondation organise une messe de requiem pour les premiers souverains de Pologne près de la tombe de Boleslas Chrobry dans la cathédrale de Poznań.
Kenya : Une conférence sur les valeurs familiales appelle les gouvernements africains à défendre la famille
Une conférence sur les “valeurs familiales” s’est tenue au Kenya du 12 au 17 mai.
Ann Mbugua, présidente du Forum des professionnels chrétiens d’Afrique (ACPF), à l’initiative de l’événement, a ouvert la rencontre à laquelle participaient de nombreuses organisations pro-vie et pro-famille comme Family Watch International, Christian Council International, Center for Family and Human Rights, Family Policy Institute, le Syndicat de la famille (ex-Manif Pour Tous), le Polonais Jerzy Kwasniewski, à la tête de l’organisation Ordo Iuris, l’Espagnole Margarita de la Pisa Carrion, député européen du parti Vox.
Plusieurs hommes politiques kényans, dont Joseph Mogosi Motari et le député Peter Kaluma, ont accusé les organismes internationaux de “recruter” de jeunes diplômés kényans et de les payer pour qu’ils adoptent un mode de vie LGBT+.
Une déclaration a été publiée le 16 mai :
Nous, délégués à la Conférence Panafricaine sur les Valeurs Familiales (PACFV), représentant les gouvernements nationaux, les organisations de la société civile, les institutions académiques, les instances religieuses et les partenaires internationaux alliés, réunis à Nairobi, Kenya, sous le thème : « Promouvoir et protéger les valeurs familiales en des temps difficiles », adoptons et publions par la présente cette Déclaration comme une expression officielle de notre volonté commune de défendre la sainteté, l’intégrité et la protection constitutionnelle de la famille en Afrique, conscients des dynamiques mondiales pressantes menaçant la famille naturelle.
Nous réaffirmons que la famille est l’unité naturelle et fondamentale du groupe social, ayant droit à la protection de la société et de l’État, comme l’affirment l’article 16(3) de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’article 18 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, et l’article 45 de la Constitution du Kenya, ainsi que d’autres dispositions similaires dans de nombreuses constitutions nationales africaines.
De plus, nous affirmons que les parents ont le droit prioritaire de diriger l’éducation et l’instruction de leurs enfants, notamment en matière morale et religieuse, comme le garantit l’article 18(4) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Nous soulignons que l’héritage juridique, culturel et moral de l’Afrique reconnaît depuis longtemps la famille comme l’institution fondatrice du développement national, de l’ordre social, de la continuité intergénérationnelle et de la formation morale. C’est au sein de la famille que les enfants sont éduqués, socialisés et préparés à une citoyenneté responsable. La désintégration de cette unité menace non seulement le bien-être individuel, mais aussi la paix, la durabilité et la gouvernance collective des sociétés africaines.
DOMAINES DE PRÉOCCUPATION MAJEURE
À l’issue de nos délibérations consultatives et évaluations régionales, nous exprimons nos vives inquiétudes sur les points suivants :
1. Interventions étrangères à motivation idéologique : L’imposition de valeurs incompatibles avec les cultures et cadres constitutionnels africains, par le biais de conditionnalités liées à l’aide au développement, aux négociations commerciales et aux relations diplomatiques.
2. Intrusion numérique et médiatique : La prolifération de contenus nuisibles visant la jeunesse africaine via les plateformes numériques, les algorithmes des réseaux sociaux et les programmes de divertissement, sapant les valeurs traditionnelles et l’autorité parentale.
3. Promotion de l’Éducation complète à la sexualité (ECS) : La généralisation de l’ECS dans les écoles, souvent sans le consentement éclairé des parents ni conformité avec les standards éducatifs nationaux, menace les fondements moraux et l’apprentissage adapté à l’âge.
4. Promotion des idéologies d’identité de genre : La normalisation de la fluidité de genre et des identités sexuelles non biologiques dans la législation, l’éducation et les soins de santé, en contradiction avec les normes biologiques, culturelles et religieuses établies.
5. Normalisation de l’avortement comme un droit : Les tentatives de réinterprétation des instruments de droits humains existants pour promouvoir l’avortement à la demande, en méprisant le droit à la vie protégé dans les constitutions africaines et les normes coutumières.
6. Affaiblissement des droits parentaux : Les propositions légales et politiques réduisant ou annulant les responsabilités parentales en matière d’éducation morale, religieuse et sexuelle.
7. Manipulation extérieure des processus législatifs nationaux : Efforts secrets ou manifestes visant à influencer ou contourner les parlements nationaux pour adopter des instruments juridiques redéfinissant la famille, la vie et le genre.
DÉCLARATION ET ENGAGEMENTS
En réponse à ces préoccupations, nous, délégués de la PACFV, adoptons solennellement la Déclaration de Nairobi sur les Valeurs Familiales et nous engageons à :
1. Protéger et promouvoir le droit à la vie dès la conception, et rejeter toute législation ou politique diminuant la dignité humaine ou normalisant l’avortement ;
2. Affirmer la famille comme institution fondatrice de la société africaine, essentielle au développement de l’enfant, à la cohésion nationale et à la préservation culturelle ;
3. Établir, renforcer et coordonner des plateformes de plaidoyer pro-famille et des coalitions multisectorielles aux niveaux national, régional et continental pour influencer les politiques, les législations et la sensibilisation du public ;
4. Promouvoir des protections juridiques des droits et responsabilités parentaux, en garantissant aux parents l’autorité principale sur l’éducation de leurs enfants, notamment dans les domaines moral, religieux et éducatif ;
5. Protéger les enfants contre l’exploitation numérique et l’endoctrinement idéologique, y compris dans les programmes scolaires, les systèmes de santé et les contenus médiatiques ;
6. Résister à l’imposition de valeurs extérieures sous prétexte d’aide au développement, d’accords internationaux ou de partenariats de donateurs contraires aux lois nationales et à l’intégrité culturelle.
APPEL À L’ACTION
Nous appelons les gouvernements africains, l’Union africaine, les parlements nationaux et les communautés économiques régionales à prendre des mesures urgentes, coordonnées et fermes pour :
1. Participer activement aux forums internationaux — y compris les agences des Nations Unies, les organes de droits humains et les négociations de traités — pour affirmer la voix souveraine de l’Afrique dans la définition des politiques mondiales sur la famille, la vie et l’identité culturelle ;
2. Entreprendre des réformes et révisions législatives pour garantir l’alignement des lois nationales avec les protections constitutionnelles de la famille, de la vie et des droits parentaux ;
3. Rejeter les politiques et conditionnalités des donateurs qui sapent les valeurs morales, culturelles et juridiques des sociétés africaines ;
4. Investir dans les programmes d’éducation civique et les réformes des curricula promouvant l’intégrité familiale, la formation du caractère des jeunes et les valeurs nationales ;
5. Soutenir les institutions nationales, les communautés de foi et les acteurs de la société civile œuvrant pour renforcer les systèmes familiaux et contrer les idéologies sociales néfastes.
Nous affirmons que la famille n’est ni un concept flexible ni négociable, mais une institution enracinée biologiquement et socialement, essentielle à la survie, la paix et le développement de l’Afrique. Nous rejetons le relativisme culturel et la coercition idéologique qui menacent d’éroder les fondements moraux et juridiques des nations africaines. Par conséquent, nous adoptons cette Déclaration comme une expression d’intention contraignante et nous nous engageons à la traduire en lois applicables, politiques publiques, programmes institutionnels et partenariats régionaux.
Vers l’euthanasie des personnes handicapées
Lucile Strauch-Hausser, présidente du « Collectif Un gros risque en plus », dénonce dans le JDD la volonté d’euthanasier des personnes handicapées :
Dans un texte fondateur de la culture judéo-chrétienne, l’interdiction du meurtre allait de pair avec l’interdiction du mensonge. Il est donc peu surprenant que la transgression du premier principe aille de pair avec la transgression du second. Pour légitimer le permis de tuer, il est nécessaire d’en dissimuler l’effrayante vérité. Madame la Ministre chargée de l’Autonomie et du Handicap n’est pas la seule à participer à ce jeu-là, mais elle vient de montrer qu’elle y était certainement la plus talentueuse.
On savait déjà que la proposition de loi actuellement débattue à l’Assemblée nationale ne concernerait ni l’euthanasie, ni le suicide assisté, mais la bienveillante « aide à mourir » – on aurait bien choisi le terme de « mort miséricordieuse », s’il n’avait déjà servi… On savait aussi que la mort, si bien « aidée » par une dose de substance létale, resterait légalement une mort naturelle.
Nous apprenons désormais que l’ONU promeut l’euthanasie des personnes handicapées, grâce à notre ministre, Mme Charlotte Parmentier-Lecocq, qui a demandé que ce droit soit « accessible à toute personne en situation de handicap, comme le prévoit la Convention des droits des personnes en situation de handicap des Nations unies ».
Cette convention ne comporte aucun « droit à l’euthanasie » mais affirme au contraire, à son article 10, l’obligation pour les États de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger le droit à la vie des personnes handicapées. Son article 16 exige leur protection contre toute forme d’abus, y compris dans les pratiques médicales et son article 17 rappelle le droit au respect de leur intégrité physique et mentale.
Même l’ONU s’inquiète
Madame la Ministre ne pouvait ignorer qu’en mars dernier, les experts onusiens chargés de surveiller l’application de cette convention ont condamné les politiques étendant l’euthanasie ou le suicide assisté aux personnes handicapées. Ils ont fait part de leur « extrême préoccupation » à l’égard du Canada, où le handicap suffit désormais à approuver l’aide médicale à mourir, dénonçant les « perceptions négatives et capacitistes de la qualité et de la valeur de la vie des personnes handicapées » sous-tendant cette législation.
Leur rapport dénonce un système, qui présente la mort comme une réponse légitime à la souffrance, tout en négligeant les défaillances systémiques qui rendent cette souffrance insupportable : pauvreté, isolement, manque de soins, absence de soutien social… Il insiste également sur les risques de pression sociale ou institutionnelle sur les personnes handicapées, dont certaines — notamment les femmes et les personnes en situation précaire — accèdent de manière disproportionnée à ces dispositifs d’euthanasie.
Le problème du choix « libre et éclairé »
En supprimant l’interdit de tuer, la légalisation de l’euthanasie menace directement les droits des personnes porteuses de handicap, en particulier celles porteuses de déficience intellectuelle. Quand on constate ce qui se pratique à l’étranger, comment peut-on encore croire que les personnes porteuses de handicap resteront à l’abri du dispositif euthanasique ? La condition d’un choix « libre et éclairé » de mourir est une utopie. Elle est subjective et sujette à interprétation. Aussi, le risque d’abus et d’emprise est accru chez les personnes avec une déficience intellectuelle.
On comprend que cela soit gênant pour la ministre en charge des personnes handicapées d’un gouvernement qui s’apprête à légaliser l’euthanasie dans les conditions les plus permissives du monde. « Couvrez ce sein, que je ne saurais voir ! »
Cette hypocrisie, loin de nous rassurer, corrobore nos craintes. Une proposition de loi qui redéfinit le réel pour légitimer ses transgressions ouvre une réalité bien sombre : en France comme au Canada, nos proches handicapés porteurs d’une déficience intellectuelle finiront tôt ou tard par en être les victimes. Nous ne tolérerons pas que ces faits soient dissimulés par un mensonge, tout officiel qu’il soit.
Donald Trump nomme l’archevêque Cordileone au conseil consultatif de la Commission sur la liberté religieuse
Le président Donald Trump a demandé à l’archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore J. Cordileone, de siéger au conseil consultatif de la Commission pour la liberté religieuse, un organisme créé par un décret de la Maison Blanche au début du mois. L’archevêque Cordileone a accepté :
« La liberté religieuse est une question cruciale à notre époque, qui doit être défendue et traitée ». “Je suis heureux de me joindre à mes frères évêques pour faire entendre la voix des catholiques sur ce sujet important au niveau national.
Mgr Cordileone est membre du comité de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) pour les laïcs, le mariage, la vie familiale et la jeunesse, ainsi que du comité pour les affaires canoniques et la gouvernance de l’Église.
Parmi les autres membres du clergé catholique nommés au conseil consultatif figurent
- Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield (Illinois), qui a mené la campagne nationale « Quinzaine pour la liberté » en 2012 pour défendre la liberté religieuse ;
- Mgr Kevin Rhoades, évêque de Fort Wayne-South Bend (Indiana), qui préside actuellement le comité de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis sur la liberté religieuse ;
- le père Thomas Ferguson, pasteur de la paroisse du Bon Pasteur à Alexandria (Virginie), et auteur de Catholic and American : The Political Theology of John Courtney Murray.
Le 1er mai, le président a signé un décret établissant la Commission de la liberté religieuse, désignant le lieutenant-gouverneur du Texas, Dan Patrick, comme président et le Dr Ben Carson comme vice-président, ainsi que 11 autres membres de la Commission.
Selon le décret, l’objectif de la Commission est de « conseiller le Bureau de la foi de la Maison Blanche et le Conseil de politique intérieure sur les politiques de liberté religieuse des États-Unis », par exemple en « recommandant des mesures pour garantir la liberté religieuse intérieure ».
Parmi les membres catholiques de la commission figurent l’archevêque de New York, le cardinal Timothy Dolan, l’évêque Robert Barron, fondateur de l’organisation médiatique populaire Word on Fire, et Ryan T. Anderson, président de l’Institut d’éthique et de politique publique.
Mgr Cordileone est connu en raison de son engagement inébranlable envers l’enseignement de l’Église et à son plaidoyer en faveur d’une plus grande révérence dans la liturgie. Le mois dernier, Mgr Cordileone a révélé que sa propre paroisse, la cathédrale Sainte-Marie-de-l’Assomption, avait commencé à célébrer la messe ad orientem.
Plus récemment, l’archevêque de San Francisco a exhorté les prêtres à soutenir les laïcs qui souhaitent recevoir la Sainte Communion sur la langue en s’agenouillant.
En décembre, Mgr Cordileone a lancé un nouveau projet visant à encourager la dévotion à Notre-Dame de Guadalupe – « Projet Guadalupe 2031 » – à l’approche du 500e anniversaire de ses apparitions. Il a appelé tous les catholiques à consacrer leur famille à Notre-Dame de Guadalupe et à placer son image dans leur maison avant le 500e anniversaire de ses apparitions au Mexique.
Toujours en décembre, M. Cordileone a publié une déclaration en réponse au rejet par l’ancienne présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, de l’interdiction qui lui avait été faite de communier, exhortant les catholiques à prier pour sa « conversion sur la question de la vie humaine dans le ventre de sa mère ».
Au début de l’année 2024, Cordileone a lancé un projet intitulé « Requiem pour les oubliés » afin d’honorer les martyrs catholiques du communisme.
Le Ralliement à l’origine du magistère pastoral de Vatican II
De l’abbé Claude Barthe sur Res Novae :
Dans Immortale Dei (1er novembre 1885), Léon XIII condamnait le « droit nouveau » découlant des institutions nées de la Révolution. Dans Au milieu des sollicitudes (16 février 1892), le même Léon XIII faisait aux catholiques français obligation de se rallier à la IIIème République. Nous ne reviendrons pas ici sur les raisons qu’il invoquait. Mais on peut voir dans ces consignes de Ralliement à un État qui ne considérait pas la loi de Dieu comme normative, une anticipation de Vatican II adoptant ces principes du droit nouveau sous la forme de liberté religieuse : le n. 2 de Dignitatis humanæ fait devoir à l’État de permettre (ne pas empêcher) à égalité la diffusion paisible du vrai et du faux. Ce qui revient à consacrer la neutralité religieuse intrinsèque de l’État, nouveauté considérable[1].
Comme on sait, une partie des catholiques se refusa à suivre les directives de Léon XIII. Mais il ne suffit pas de dire, pour justifier ce refus, qu’en édictant ces consignes, Au milieu des sollicitudes sortait du champ de la foi et des mœurs dans lequel le pape exerce son magistère. Léon XIII entendait bien donner une règle d’ordre moral, dans le domaine le plus important qui soit dans la vie des hommes sur terre, celui du politique. Il disait clairement : « Une telle attitude [l’acceptation] est la plus sûre et la plus salutaire ligne de conduite pour tous les Français, dans leurs relations civiles avec la république, qui est le gouvernement actuel de leur nation. » Consigne, certes, prudentielle (et formidablement imprudente !), qu’on ne saurait comparer à l’obligation faite par Dignitatis humanæ de ne pas empêcher la diffusion de l’erreur religieuse.
Mais n’était-on pas cependant en présence d’un enseignement similaire, « pastoral » avant la lettre ? Il est dans la nature de la loi en général, et éminemment de la loi de la foi, que le fond de cette loi – l’enseignement donné – et sa forme – l’autorité avec laquelle l’enseignement est énoncé – soient intrinsèquement liés. C’est pourquoi l’enseignement ecclésiologique novateur de Vatican II sur la liberté religieuse, relevant clairement du catholicisme libéral, ne pouvait que s’accompagner d’une autorité d’un type nouveau – en fait une absence d’autorité définitive – qu’on a qualifié d’enseignement « pastoral », qui lui aussi fait droit à la répugnance que le libéralisme a pour toute autorité dogmatique.
On peut donc avancer que les consignes de Ralliement, anticipation de Dignitatis humanæ, étaient un enseignement « archéo-pastoral ». À l’appui de cette hypothèse vient le chapitre conclusif du livre dirigé par Miguel Ayuso, Cristo Rey. Teología, filosofía y política ante el centenario de la encíclica Quas primas[2], dont une traduction française est en cours de publication aux éditions de L’Homme nouveau. Ce chapitre final de Félix María Martín Antoniano porte sur « La pastorale político-diplomatique des papes préconciliaires en rapport avec les pouvoirs révolutionnaires en ce qui concerne les catholiques espagnols. »
F.M. Martin Antoniano, qui se revendique expressément comme carliste, décrit trois « étapes pastorales » qui ont contribué à empêcher la possible restauration d’un État de type traditionnel : l’étape pastorale de Pie IX, qui a vu la « reconnaissance [par le Saint-Siège] des nouveaux pouvoirs libéraux » (Isabelle II, Amédée Ier, Ière République, Alphonse XII) ; l’étape pastorale de Léon XIII, au cours de laquelle a été prônée l’« union des catholiques pour l’acceptation des nouveaux pouvoirs libéraux » ; et l’étape pastorale de saint Pie X, qui a favorisé « la participation aux processus électoraux conformément à la théorie du moindre mal ». L’auteur s’étend largement sur l’action pastorale de Léon XIII, avec notamment l’invitation faite aux catholiques espagnols, par l’encyclique Cum multa du 8 décembre 1882, de se détourner du parti carliste (partisan de Don Carlos, le prétendant anti-libéral) et en conséquence de se rallier à la monarchie libérale d’Isabelle II. Le carlisme n’était pas nommé explicitement par l’encyclique, mais était reconnaissable comme l’opinion « qui identifie la religion à un parti politique et qui les confond au point de considérer l’ensemble d’un autre parti comme ne méritant plus le nom de catholique[3]. » Le thème de Cum multa était celui qu’on allait retrouver dix ans plus tard dans Au milieu des sollicitudes : la nécessaire union des catholiques pour le bien supposé de la religion. Suivit une interprétation authentique de Cum multa par le nonce apostolique, Mgr Rampolla, « véritable architecte de la pastorale politique romaine », dit F.M. Martin Antoniano dont Léon XIII fera ensuite son Secrétaire d’État, qui enfonçait le clou sur le thème de l’obéissance aux pouvoirs constitués.
Au milieu des sollicitudes, enseignement « pastoral » avant la lettre. À quoi on peut ajouter que sa non-réception par une partie des catholiques était annonciatrice de l’opposition à Vatican II. En France en tout cas, existait ainsi la posture d’être « plus catholique que le pape ». De fait, l’élément fondateur – par contrecoup – de ce qu’on a appelé le « catholicisme intégral », cœur, en tout cas au début, de la non-réception du dernier concile et surtout de la liturgie nouvelle, se trouve dans les consignes de Ralliement. On insiste généralement trop peu sur l’ébranlement provoqué par cette prise de position du pape Pecci. Soixante-dix ans plus tard, ce sera un véritable tremblement de terre.
Célestin V, quand le Pape démissionne
« À la mort de Nicolas IV (1292), le Saint-Siège resta vacant pendant vingt-sept mois, car les onze électeurs étaient divisés entre les partis des Colonna et des Orsini. Le roi Charles II de Naples (+1309), fils et successeur de Charles d’Anjou, frère de saint Louis IX, roi de France, s’activait pour faire élire un cardinal de son choix. L’élection de Pierre de Morrone, dont l’histoire semble légendaire, est l’une des plus étranges qu’on puisse se rappeler. Au printemps 1294, le roi de Naples se rendit à Pérouse pour discuter avec les cardinaux réunis en conclave. De là, il se rendit à Sulmona, où il accorda des privilèges aux disciples de Morrone. Ce dernier écrivit peu après une lettre au cardinal Latino, menaçant de terribles châtiments divins si, dans les quatre mois, le Sacré Collège n’élisait pas un pape. Tous avaient entendu parler de l’ermite comme d’un thaumaturge, mais personne ne le connaissait de vue. Convaincus qu’il était la personne la plus adaptée pour gouverner l’Église, ils lui donnèrent leur voix sur proposition du cardinal Latino. Une délégation de prélats et de notaires fut envoyée dans les montagnes de la Maiella pour demander à Morrone s’il acceptait l’élection. Les légats trouvèrent dans une grotte un vieillard de plus de quatre-vingts ans, pâle, émacié par les jeûnes, vêtu d’un tissu grossier et chaussé de peaux d’âne. Ils lui annoncèrent son élection au pontificat, mais il n’accepta qu’après avoir été pressé par ses confrères. La nouvelle de l’extraordinaire événement parvint à la cour de Charles II, qui se précipita à Sulmona avec l’intention de faire de l’élu un instrument docile de ses intérêts. Contre l’avis des cardinaux, qui l’invitaient à Pérouse pour le soustraire à l’influence de l’Angevin, il décida de s’arrêter quelque temps à L’Aquila, où, à l’exemple du Christ, il voulut entrer assis sur un âne, escorté par Charles II et son fils, qui tenaient les rênes. » (Guido Pettinati, santiebeati.it)
« Conscient du désordre qui s’infiltrait dans l’Église en raison de son incapacité administrative, Célestin V comprit qu’il n’était pas à la hauteur de sa tâche, au point de gémir, tourmenté de remords : “Mon Dieu, pendant que je règne sur les âmes, voilà que je perds la mienne.” Il consulta alors des experts en droit canonique, dont Benoît Gaetani, et tous lui répondirent qu’un pape pouvait abdiquer pour des raisons suffisantes. Dès que les Napolitains eurent vent qu’un pape si bon, et si facile à tromper, allait les quitter, ils envahirent Castel Nuovo. Célestin V parvint à peine à les calmer avec de vagues promesses et l’autorisation d’organiser des prières et processions pour demander plus de lumière à Dieu. Après avoir préparé avec Gaetani l’acte de renonciation au pouvoir pontifical et une constitution reconnaissant au pape la faculté de démissionner, il convoqua le consistoire le jour de sainte Lucie, ordonna à l’assistance de ne pas l’interrompre, puis, d’une voix forte et assurée, lut sa renonciation libre et spontanée au pouvoir des clefs suprêmes, “par humilité, pour une vie parfaite et la préservation de ma conscience, en raison de la faiblesse de ma santé et d’un manque de science, afin de retrouver la paix et la consolation de ma vie ancienne.” En pleurs, les assistants le virent déposer les insignes pontificaux pour reprendre son ancien habit de moine. E. Casti a bien écrit, à l’occasion du sixième centenaire du couronnement de Célestin V : “Son abdication ne fut ni une lâcheté, ni un acte d’héroïsme ; ce fut simplement l’accomplissement du devoir strict qui incombe à quiconque a assumé une fonction disproportionnée à ses forces. Le devoir moral de rester à son poste ne pouvait obliger, car il allait à l’encontre du bien commun.” Le 24 décembre, le cardinal Gaetani fut élu pape sous le nom de Boniface VIII. Un de ses premiers actes fut d’annuler tous les privilèges accordés par son prédécesseur, qui désirait retourner à son ermitage, tandis que le pape voulait l’emmener en Campanie pour éviter d’éventuels schismes ou rébellions. » (Guido Pettinati, santiebeati.it)
L’unité ne peut être qu’une unité dans la foi
Recevant ce matin les représentants d’autres Églises et communautés ecclésiales, le pape leur a dit :
[…]
Mon élection a eu lieu en l’année du 1700ème anniversaire du premier Concile œcuménique de Nicée. Ce Concile représente une étape fondamentale dans l’élaboration du Credo commun à toutes les Églises et Communautés ecclésiales. Alors que nous sommes en chemin vers le rétablissement de la pleine communion entre tous les chrétiens, nous reconnaissons que cette unité ne peut être qu’une unité dans la foi. En tant qu’Évêque de Rome, je considère comme l’un de mes devoirs prioritaires la recherche du rétablissement de la pleine et visible communion entre tous ceux qui professent la même foi en Dieu Père, Fils et Saint-Esprit.
En réalité, l’unité a toujours été une préoccupation constante pour moi, comme en témoigne la devise que j’ai choisie pour mon ministère épiscopal : In Illo uno unum, une expression de saint Augustin d’Hippone qui rappelle que nous aussi, bien que nous soyons nombreux, « dans l’Unique – c’est-à-dire le Christ – nous sommes un » (Enarr. in Ps., 127, 3). Notre communion se réalise en effet dans la mesure où nous convergeons vers le Seigneur Jésus. Plus nous lui sommes fidèles et obéissants, plus nous sommes unis entre nous. C’est pourquoi, en tant que chrétiens, nous sommes tous appelés à prier et à travailler ensemble pour atteindre pas à pas ce but qui est et reste l’œuvre de l’Esprit Saint. […]