Les musulmans majoritaires en France en 2055 ? Calculons
DONNEES D’UN SONDAGE SUR LA PRATIQUE DU RAMADAN EN FRANCE
Relisons ces informations sur notre blog préféré : https://lesalonbeige.fr/grand-remplacement-6/
A partir de ces chiffres, construisons un modèle qui permet d’estimer le rythme du grand remplacement, pour sa partie « musulmane pratiquante ».
Comme nous allons le voir, le résultat de ce modèle est : si le rythme continue, il y aura 50% de personnes qui feront le ramadan en France aux alentours de 2055, pour les jeunes de 18 à 35 ans.
METHODOLOGIE
Comment arrivons-nous à ce résultat ?
Faisons un peu de maths…
Pour cela, essayons d’abord de construire la courbe avec des segments. Il faut relier 3 points, donc 2 segments : segment du point « 66 ans – 98% hors ramadan » au point « 42 ans – 89% hors ramadan », puis segment du point précédent vers le point « 26 ans – 77% hors ramadan ».
Expliquons. L’âge de 66 ans est l’âge médian des personnes de « 50 ans et plus » ; l’âge de 42 ans est l’âge médian des personnes « 35 – 49 ans » ; l’âge de 26 ans est l’âge médian des personnes « moins de 35 ans – majeures ». Quant aux %, j’ai préféré prendre le pourcentage des « hors ramadan », et trouver le facteur multiplicatif qui réduit cette population chaque année, c’était plus simple.
On obtient 2 segments avec 2 pentes différentes. Pour les personnes entre 66 et 42 ans, il faut multiplier chaque année par 0,996 pour relier les 2 points. Cela fait baisser le % des « hors ramadan » de 0,40% par an. Pour les personnes entre 42 et 26 ans, il faut multiplier chaque année par 0,991 pour relier les 2 points. Cela fait baisser le % des « hors ramadan » de 0,90% par an.
En d’autres termes, le rythme du grand remplacement s’est accéléré, la pente est plus forte sur le segment le plus récent.
Pour tenir compte de cette accélération, il ne faut donc pas prendre des segments, mais des courbes. Un modèle simple est le suivant, qui fonctionne.
En 1985, c’est le début de la courbe : les gens qui ont 66 ans aujourd’hui avaient 26 ans. Le % de « hors ramadan » est de 98% : nous considérons que ce % n’a pas changé. Nous pourrions affiner, mais le résultat serait pire, avec une estimation encore plus rapide pour le grand remplacement.
Considérons ensuite que ce % baisse chaque année d’un facteur qui évolue, pour tenir compte de l’accélération identifiée. Ce facteur est pris à 0,999 en 1985, puis il diminue de 0,00025 par an. Par exemple, il est de 0,998 en 1990. On observe que ces estimations permettent de passer par les 3 points de la courbe.
RESULTAT
Ce calcul permet d’estimer le nombre des « hors ramadan » d’environ 26 ans, pour toutes les années, soit environ : 98% en 1985 (donnée du sondage), 96% en 1995, 92% en 2005, (89% en 2009, donnée du sondage), 85% en 2015, 77% en 2025 (donnée du sondage). Nous retrouvons les 3 données du sondage.
Extrapolons, si la tendance se poursuit : 69% en 2035, 59% en 2045, et moins de 50% en 2055.
COMMENTAIRE
Les calculs sont issus de données et d’hypothèses approximatives. Mais ils semblent être des ordres de grandeur mathématiquement corrects.
Il ne s’agit évidemment pas d’une « boule de cristal ». L’avenir sera ce que nous en faisons.
Ainsi, si tout continue comme actuellement, vers 2055, les « jeunes » (entre 18 et 35 ans) faisant le ramadan seront majoritaires dans cette tranche d’âge.
OU BIEN EST-CE MEME PIRE QUE CELA ?
Si vous voulez vous faire encore plus peur, considérez que seuls 70% des musulmans font ramadan (d’après Jamel El Hamri, sur Wikipédia)… Le grand remplacement est peut-être encore plus rapide que ce qui est estimé ci-dessus.
Pire encore, le titre du sondage explique que les données concernent « les Français ». Faut-il ajouter les étrangers présents en France ? Je pense cependant que le titre est faux, et qu’il s’agit des % pour la population globale en France. Mais on ne trouve aucune précision sur Internet concernant ce sondage.
Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, charles.rosiers@gmail.com
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Syrie : les chrétiens menacés de génocide
Communiqué de Chrétienté-Solidarité du 10 mars :
Ces derniers jours en Syrie, ce sont sans doute des milliers de civils qui ont été massacrés par des milices islamistes, dans l’ouest du pays et les principaux fiefs de la communauté alaouite.
Au prétexte d’attaques et de diverses opérations menées par des fidèles de l’ancien régime de Bachar El-Assad, des bandes islamistes composées de miliciens de diverses nationalités se sont ruées sur des villes et villages de la communauté alaouite.
Des chrétiens arméniens auraient également été visés par ces exactions et ces massacres. L’ombre de la haine islamo-turque n’est jamais bien loin…
Ayant vécu durant des dizaines d’années sous la relative « protection » du régime des Assad, les Chrétiens de Syrie n’ont pas la tradition de résistance de leurs voisins les Chrétiens du Liban. Ils sont donc des cibles faciles pour les milices islamistes proches du nouveau pouvoir installé à Damas.
Chrétienté-Solidarité demande donc aux autorités françaises de mettre en oeuvre tous les moyens politiques, diplomatiques et militaires pour assurer la protection des Chrétiens de Syrie et garantir leur sécurité.
Yann BALY
Président de Chrétienté-Solidarité
Le transhumanisme, l’eugénisme du XXIe siècle ?
L’avènement du transhumanisme marque-t-il la fin de l’humanité telle que nous la connaissons ? Génie génétique, utérus artificiel, bébés modifiés, hybridation homme-machine… Autant d’innovations qui posent des questions éthiques fondamentales et remettent en cause notre conception même de l’homme.
Dans le dernier entretien d’Academia christiana, Nicolas Degroote analyse en profondeur la face cachée du transhumanisme et révèle son héritage historique : celui de l’eugénisme. À travers des faits concrets et des exemples troublants, il démontre comment les nouvelles biotechnologies ne visent pas seulement à soigner, mais à transformer radicalement l’être humain.
Parmi les sujets abordés :
- La manipulation génétique et la sélection des embryons
- L’essor des utérus artificiels et la fin programmée de la maternité naturelle
- L’implantation d’interfaces cerveau-machine et l’augmentation des capacités cognitives
- Les implications géopolitiques et économiques de cette révolution scientifique
Loin d’être une simple spéculation futuriste, le transhumanisme s’impose déjà dans notre société, porté par des multinationales et des institutions influentes.
Trump Junior et les “enhanced games” : l’important c’est de gagner !
Le “1789 Capital fund”, fond présidé par Donald Junior, le fils ainé du bouillonnant président américain et dont l’objet principal est de financer les entreprises “anti-woke” financera à coups de millions de dollar la première édition d’une compétition qu’il sera difficile d’affubler du qualificatif “sportif” tant les valeurs traditionnelles véhiculées habituellement par le sport moderne seront largement ignorées à commencer par l’éthique et la morale.
En effet, tous les « compétiteurs » pourront avoir recours à toutes les formes de dopage possibles. Toutes, sans exception. Il est fort à parier que de nombreux records olympiques ou mondiaux soient battus à l’occasion de ces jeux dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils se réclament ouvertement anti-olympiques.
Bon, pour ce qui est de l’olympisme, nous avons pu constater avec regret, tristesse, colère que celles-ci avaient été largement détournées de leur sens originel, elles-aussi, lors de la cérémonie d’ouverture à Paris l’été dernier. Le wokisme délétère avait frappé, choquant le monde entier voyant dans ce sinistre spectacle les valeurs de l’olympisme dévoyées.
Dans le cas qui nous occupe, il semble que l’atteinte aux dites valeurs soit montée d’un cran. Jusqu’à présent, toutes les compétitions sportives se déroulent sous la contrainte de l’engagement moral pour chaque compétiteur de ne pas tricher sous quelque forme que ce soit, de respecter les règles en somme. Ce qui est tout de même la moindre des choses.
L’une de ces règles impose de ne pas se doper. Sous-entendu, de ne pas prendre de produits inscrits sur une liste régulièrement mise à jour par les agences de luttes anti-dopage.
Cette liste est régulièrement pointée du doigt par les médecins sportifs, les sportifs eux-mêmes, les spectateurs aussi en raison notamment d’une certaine complexité mais aussi de la difficulté à ne pas échapper aux foudres caudines des agences.
Ces dernières années par exemple, nous avons pu constater une certaine propension de nos sportifs à justifier fort maladroitement la présence de produits dopants dans leur sang : « j’ai mangé un steack » (Robert Farah, joueur de tennis), « je me suis fait massé avec un produit contenant quelques traces de produits interdits » (David Sinner, joueur de tennis).
Bref, comme le pleurait notre sémillant coureur cycliste via la parole des Guignols « j’ai été dopé à l’insu de mon plein gré ».
Face à ce qu’il convient d’appeler une forme d’hypocrisie tout de même un peu gênante surtout vis-à-vis des jeunes qui n’ont d’yeux que pour leur héros, les américains ont eu l’idée de s’affranchir de ce genre de liste désuète et de tout simplement la supprimer.
Fini les mensonges, dopez vous comme il vous plaira !
Moins hypocrite, c’est sûr. Plus dangereux aussi mais bon la santé des athlètes, c’est un autre débat.
Avouez tout de même que venant des Etats-Unis, cette décision ne surprend pas forcément, cela fait bien longtemps que les valeurs morales se sont évanouies sur l’autel du libéralisme débridé et de la maximisation des profits. Ce qui est choquant, c’est plutôt de savoir qu’elle est prise par le camp que l’on qualifiait encore récemment de camp du bien.
Celui qui avait lutté contre le pseudo vaccins anti-COVID, les Arn messagers, cette possibilité de se faire pucer et soi-disant améliorer son corps, véritables prémisses du transhumanisme. Sauf erreur, en tout cas pour ceux qui ont cru et qui croient encore à la manipulation COVID, ce camp là se battait à nos côtés non ?
C’était certainement oublier qu’un Elon Musk souhaite implanter des puces dans nos cerveaux, que Google, Amazon et consorts financent des milliards de dollar dans ce type de recherche. Que Hollywood s’évertue dans des blockbusters débilisants à nous faire accepter le dopage sous toutes ses formes.
C’est oublier aussi que, depuis toujours, les compétitions sportives internationales ont toujours été scrutées avec attention par le pouvoir militaire voyant dans la manipulation des produits dopants la création du super-soldat. Captain America n’en est-il pas d’ailleurs un vieil exemple ?
Le plus drôle (si je puis dire) dans cette histoire, est qu’il est fort à parier que cette compétition aura du succès. Les compétiteurs seront nombreux à vouloir y participer, fini le suivi longitudinal, fini les petits arrangements avec la conscience, et place à la maximisation de la performance même si elle me tue.
Les spectateurs seront au rendez-vous, comme à l’accoutumée, rêvant de devenir eux aussi le futur spiderman, superman etc… après tout ce n’est pas leur santé et puis il y aura bien quelques retombées positives dans le domaine de la santé publique.
Le complexe militaro-industriel de la santé aussi que Trump ne brisera surtout pas compte tenu du contexte de tension internationale exacerbée. Un militaire qui n’a plus peur, qui vise mieux, c’est cool aussi.
Alors comme le veut la formule consacrée « MAKE AMERICA DOPED AGAIN » et enterrons cette fichue phrase de Coubertin.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Les maîtres soufis et le jihâd armé
Le CEMRI, institut de recherche sur le phénomène de l’islamisme, publie la première partie d’une série pour démystifier les gentils soufis. Extraits :
Sous ses airs inoffensifs et spirituels, aidé par des universitaires musulmans en faisant la promotion, comme le converti Eric Geoffroy, le soufisme essaime en France. Courant composé de plusieurs confréries établies de longue date dans le monde musulman, l’erreur d’analyse serait d’y voir un courant parallèle au sunnisme, s’extrayant du carcan chariatique, alors qu’il se superpose à la tradition sunnite sans invalider ses bases.
Une grosse étude de 500 pages de Ephraim Herrera intitulée Les maîtres soufis et les « peuples du livre » parue aux éditions de Paris dans la collection Studia Arabica dirigée par l’islamologue Marie-Thérèse Urvoy, a tenté d’analyser le sujet des attitudes des maîtres soufis quant au devoir du « combat sur la voie de Dieu » contre les juifs et chrétiens à travers l’histoire.
Journée de la femme, le grand message de l’Eglise
Du père Danziec dans Valeurs Actuelles à propos de la journée internationale de la femme :
La postmodernité se croit Dieu et Chesterton est son prophète. Déjà 50 ans avant l’officialisation de la journée internationale de la femme le 8 mars 1977 par l’Organisation des Nations Unies, le prince anglais du paradoxe notait la contradiction majeure du féminisme dans son essai Social Reform versus Birth Control :
« Le féminisme pense que les femmes sont libres lorsqu’elles servent leurs employeurs, mais esclaves lorsqu’elles aident leurs maris. »
Le monde postmoderne, se croyant délivré de lois supérieures ou spirituelles, a créé des monstres qui, aujourd’hui, deviennent hors de contrôle ou se dévorent entre eux. Le féminisme est l’un d’eux et la récente affaire Julien Bayou en atteste les travers.
La femme n’a pourtant jamais cessé d’être célébrée par ce que la sensibilité artistique donne de meilleur. Chanteurs, poètes, écrivains, sculpteurs, peintres, ils sont innombrables à s’être penchés sur cet éternel féminin. Ils y ont nourri leurs réflexions et y ont puisé, souvent, leurs plus sublimes inspirations. En termes de chansons d’amour, le Je te promets de Johnny Hallyday se situe ainsi en tête de ses titres les plus écoutés sur Spotify. Je vais t’aimer de Sardou arrive en 3ème position, derrière Les lacs du Connemara et La maladie d’amour. Renaud casse la baraque avec Mistral gagnant tandis que son ode à la femme Miss Maggie compte parmi ses tubes les plus emblématiques. Clément Marot et Ronsard, Baudelaire et Rimbaud, Hugo et Senghor, les vers des poètes rendant gloire aux femmes constituent une jungle luxuriante, l’écrin du mystère féminin, provoquant tout à la fois envie de le percer et crainte de s’y blesser. Les familiers de La Princesse de Clèves ou de Madame Bovary peuvent en témoigner.
La femme n’est pas un homme comme un autre
Qu’en est-il pour autant de la place de la femme dans la société ? Au-delà de ses droits, de ses charmes, de ses fragilités, de ses courages, la femme est-elle un homme comme un autre ? L’un des grands bonheurs de la vie sacerdotale se tire de la singulière perméabilité sociale du ministère de prêtre. Depuis bientôt 13 ans, j’ai été conduit à fréquenter nombre de personnes, à rentrer dans leur histoire, à toucher du doigt leur condition humaine, à écouter leurs confidences, à recevoir leurs états d’âme. De cette pâte humaine, et notamment par l’expérience du confessionnal, le pasteur apprend– s’il n’en était pas convaincu au préalable – que la femme est différente de l’homme. Mieux encore, si elle est l’égale en dignité du masculin (dont la Bible enseigne qu’elle est issue), son identité propre la structure. La capacité chez elle à accueillir la vie et à mettre au monde des petits d’hommes la spécifie – parfois malgré elle – en profondeur. Non, la femme n’est pas un homme comme un autre ! Sa vocation maternelle la distingue, sa fécondité – charnelle ou spirituelle – la sublime. Le féminisme libertaire a cru désenchainer la condition féminine par la contraception et l’avortement, il aura surtout réussi à meurtrir plus profondément encore la relation entre les deux sexes. Pour être elle-même, « la femme n’a pas besoin de s’ériger en rivale de l’homme » prévenait le futur pape Benoît XVI en 2004. Plus que la femme, c’est la vocation de la femme que l’Eglise catholique s’attache ces dernières années à défendre : toute femme a vocation à donner la vie.
« La femme ressemble à Dieu plus qu’elle ne saurait l’imaginer. »
Dans un petit et profond livre Lettre aux mamans (Mame, 2022), Bénédicte Delelis offre une merveilleuse méditation sur ce qui singularise ses consœurs et elle-même. Les hommes gagneraient à lire ces pages pour mieux pénétrer la psychologie féminine et en saisir les ressorts.
« La vocation à la maternité marche dans le cortège de la sainte Eglise comme une ouvrière parmi les mitres et les crosses, parmi les cornettes et les voilettes, écrit-elle. Elle s’avance, un peu gênée de se retrouver dans une si pieuse assemblée avec ses mains qui sentent l’oignon. Sa charité, c’est d’avoir rincé mille fois la salade dans l’eau froide. Sa mort à elle, c’est d’avoir donné la vie. D’avoir préféré ses enfants à elle-même. D’avoir appris de l’œuvre de chair qui s’était faite en elle à aimer, en plus des siens propres, tous les enfants du monde. Sa foi, c’est d’avoir tenu bon au milieu du monde, offrant aux tristesses le sourire de son espérance. Elle rougit. Elle est âgée comme la nuit des temps, tannée par mille soleils, creusée de rides profondes. Elle ressemble à Dieu plus qu’elle ne l’imaginait. »
Et l’auteur de conclure avec des mots que je fais mien :
« Je me demande si, arrivés en paradis, on ne découvrira pas qu’elle a fait la joie de Dieu, et sa fierté. »
Pour les femmes qui auront appris et compris ce qui fonde leur vocation, j’en suis certain. Encore faudrait-il permettre à un autre féminisme de s’exprimer. Pour l’avenir de nos enfants, y travailler ne saurait relever du luxe.
Jean-Michel Aphatie sur RTL ? Vous ne le verrez plus
Une fois de plus, Jean-Michel Aphatie joue les victimes, comme à l’époque où il avait pris la défense de Cahuzac.
Pour rappel, Jean-Michel Aphatie est contraint de changer régulièrement de rédactions. Il a travaillé, entre autres, pour Libération, le Journal du Dimanche, Le Parisien, l’Express, Le Monde, France inter, RTL, Europe 1, France info, France 5, LCI et TMC.
Mis en retrait de RTL après des propos sur la colonisation de l’Algérie, Jean-Michel Aphatie a annoncé, dimanche 9 mars, qu’il ne reviendrait pas à l’antenne de la radio.
« Ce serait reconnaître que j’ai fait une faute ».
Jean-Michel Aphatie avait provoqué un tollé, et plusieurs signalements auprès de l’Arcom, notamment de responsables de l’extrême droite, après avoir comparé la colonisation en Algérie au massacre d’Oradour-sur-Glane.
« Chaque année, en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village, avait-il rappelé. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie (colonisée au XIXe siècle). Est-ce qu’on en a conscience ? ».
Des propos qu’il veut continuer d’assumer :
« Même décidée dans le cadre d’un dialogue serein et compréhensif, une punition reste une punition. Si je reviens sur l’antenne de RTL, je la valide, donc je reconnais avoir fait une faute. C’est un pas que je ne peux pas franchir. »
Le chroniqueur tente de se faire historien alors qu’il ne fait que reprendre la propagande du FLN. Bernard Lugan écrit sur son blog :
Jean-Michel Aphatie, cet histrion qui proposait de raser le château de Versailles, n’a pas inventé l’accusation délirante qu’il porta sur les ondes il y a quelques jours. Une accusation selon laquelle, non seulement la France aurait commis des dizaines « d’Oradour sur Glane » en Algérie, mais plus encore, que les méthodes nazies auraient été inspirées par l’exemple colonial français en Algérie, notamment par l’affaire de Sétif en 1945.
Or, ces accusations qui viennent directement de l’histoire officielle algérienne ont été popularisées en France en 2005 par l’historien décolonial Olivier Le Cour Grandmaison qui a osé soutenir que la colonisation de l’Afrique en général – et celle de l’Algérie en particulier –, fut une entreprise d’extermination annonçant la Shoa !!!
Cette thèse outrancièrement radicale et aussi totalement idéologique qu’anachronique, fut alors sévèrement dénoncée par Gilbert Meynier et Pierre Vidal-Naquet qui écrivirent à son propos :
« Assimiler peu ou prou le système colonial à une anticipation du 3° Reich, voire à un « précédent inquiétant » d’Auschwitz, est une entreprise idéologique frauduleuse, guère moins frelatée que l’identification, le 6 mai 2005 à Sétif, par le ministre des Anciens moudjahidines, porte-voix officiel du président Bouteflika, de la répression coloniale aux fours crématoires d’Auschwitz et au nazisme […] Ou alors, si les massacres coloniaux annoncent le nazisme, on ne voit pas pourquoi la répression sanglante de la révolte de Spartacus, ou encore la Saint-Barthélemy, ne l’auraient pas tout autant annoncé… En histoire, il est dangereux de tout mélanger. […]. Le texte l’Oliver Le Cour Grandmaison, comporte nombre de schématisations idéologiques, de jugements tranchés, voire d’outrances inadmissibles pour un historien […] A le lire, on ne peut s’empêcher de poser la question : un sottisier peut-il tenir lieu d’œuvre de réflexion et de synthèse historique ? […] L’air du temps de la dénonciation médiatique ne suffit pas à arrimer à la science des convictions et à faire d’Olivier Le Cour Grandmaison un historien plausible. Le contexte social, économique et politique actuel est encore fécond qui continuera à générer de telles tonitruances idéologiques à vocation surtout médiatique. ». Meynier, G et Vidal-Naquet, P., (2005) « Coloniser Exterminer : de vérités bonnes à dire à l’art de la simplification idéologique ». Esprit, décembre 2005, pp 162-177.
Pour la réfutation détaillée de la fausse histoire de l’Algérie et de l’idéologie décoloniale, on se reportera à trois de mes livres :
Une avocate de gauche juge la loi sur la fin de vie comme une nécropolitique sordide menée à l’encontre des personnes malades et handicapées
Une avocate de gauche nettement anti euthanasie publie une Tribune dans Le Monde du 13 février. En voici la version longue :
Une incitation au suicide pour les personnes malades et handicapées
André CHASSAIGNE, député communiste, l’un des rares élus de gauche à s’opposer au projet de loi, avait parlé au printemps dernier de la « pression diffuse » sur les plus fragiles, les personnes isolées, handicapées, dépendantes que cette loi allait créer. Il a raison, mais il oublie une précision de taille : cette « pression diffuse » qui conduit les personnes malades et handicapées à croire que leur mort est toujours préférable à leur maintien en vie existe déjà. Comme l’a très justement rappelé une militante handicapée dans le documentaire Crip Cramp [1] (2020) : « Le monde nous souhaite toujours morts. » Les personnes malades et handicapées vivent avec cette conscience qu’elles représentent tout ce qui terrifie la société, tout ce qu’elle rejette. Elles savent que leur mort est libératrice pour cette dernière. Les nombreuses productions littéraires et audiovisuelles [2] qui glorifient leur mort dans leurs récits, ne manquent jamais une occasion de le leur rappeler. L’incroyable clémence des Tribunaux [3] dans les affaires de meurtres impliquant une victime handicapée (adulte ou enfant) aussi. La loi ne fera dès lors qu’amplifier et légitimer cette pression existante. Son adoption constituera à elle seule une incitation au suicide en permettant un passage à l’acte rapide et simple. Au Canada, on observe d’ailleurs que c’est bien la légalisation du suicide assisté qui a créée « la demande » qui désormais explose. On y constate également que cette légalisation a permis aux pouvoirs publics de faire d’importantes économies en matière de santé. On s’aperçoit, pour finir, que dans un pays au système de soin défaillant et où les aides sont longues et difficiles à obtenir pour les personnes concernées, le risque que le recours à ce dispositif, aux délais accélérés, se fasse par défaut est avéré.
Des garanties illusoires
Aucun des prétendus « garde-fous » envisagés par les défenseurs du projet de loi ne viendra limiter le danger qu’il constitue. Le financement parallèle des soins palliatifs est une promesse illusoire. A l’heure où toutes les économies réalisées par le gouvernement se font sur le dos des dépenses sociales et du service public de la santé, on ne voit pas par quelle magie les soins palliatifs seraient miraculeusement préservés et financés à hauteur des besoins. La création d’un « droit opposable à l’accès aux soins palliatifs » relève de l’escroquerie quand on connait la longueur des procédures requises pour faire valoir un tel droit, et surtout leur absence totale d’effectivité [4]. Dernier exemple, la vérification préalable par un médecin que tous les besoins médicaux, matériels, psychologiques et sociaux des candidats au suicide ont été pourvus, avant l’examen de leur demande, est une idée plus lamentable encore. Non seulement, en France, rien ne permet justement de pourvoir à tous les besoins des personnes malades et handicapées, c’est bien toute la difficulté, mais aucun médecin n’est apte à effectuer une telle vérification. Quand bien même elle serait possible, ce « garde-fou » constituerait, qui plus est, lui-même un danger puisque si un médecin venait à certifier que tous les besoins d’un candidat sont pourvus, il deviendrait quasiment impossible de dénoncer un éventuel abus le concernant. Une telle vérification viendrait ainsi verrouiller le système et empêcher toute contestation.
Les « équilibres » ou « garanties » que certains prétendent pouvoir trouver pour sécuriser ce texte ne tiendront pas. Les exemples étrangers le prouvent. Rien ne pourra empêcher que des personnes malades et handicapées ne meurent pour des raisons autres que la volonté de faire cesser des souffrances uniquement liées à la maladie. Par conséquent, il n’y a qu’une seule question à se poser avant de légaliser l’assistance au suicide et l’euthanasie. Cette question est centrale, comme l’a souligné Lizz Carr dans son excellent documentaire Better off Dead [5] (2024), et elle est la suivante : peut-on accepter qu’il y ait une marge d’erreur dans l’usage d’un tel système et, si oui, laquelle ? Autrement dit, combien de personnes malades et handicapées acculées par l’exclusion, la précarité, la souffrance socio-économique, l’absence d’accès aux palliatifs, ou aux soins tout court, allons-nous accepter de voir mourir pour qu’une poignée d’autres puissent contrôler leur mort ?
A mon sens, aucune marge d’erreur n’est décemment acceptable. La possibilité même de cette marge d’erreur achève de me convaincre qu’en tant que personnes malades et handicapées, nous devons nous opposer de toutes nos forces à ce texte, qui ouvrira une brèche que rien ne viendra refermer avant longtemps. Ne nous laissons pas instrumentaliser, ni inhiber par l’inconfort de la position dans laquelle on voudrait nous piéger. Nous avons le droit d’avoir des sentiments ambivalents sur le suicide sans pour autant cautionner ce projet qui pèsera lourdement sur nos vies et signera, au sens premier, l’arrêt de mort de certains d’entre nous.
La responsabilité de la gauche
Je demande pour finir, une dernière fois, à nos alliés de gauche de faire échec à ce texte. Vous ne pouvez pas être de gauche et trahir toutes vos valeurs en accompagnant de la sorte le capitalisme et le néolibéralisme dans ce qu’il a de plus mortifère. Vous n’avez pas le droit de vous rendre complices de ce qui ne constitue rien d’autre que le parachèvement d’une nécropolitique [6] sordide menée à l’encontre des personnes malades et handicapées. Ne mettez pas davantage en danger la vie des plus vulnérabilisées d’entre elles. Ne donnez pas non plus un outil aussi redoutable que celui-là aux fascistes qui guettent le pouvoir. S’ils prétendent aujourd’hui ne pas souscrire au projet de loi, il ne fait aucun doute qu’ils sauront lui trouver une utilité, une fois arrivés officiellement à la tête de l’État. Ils ont déjà, par le passé, été les premiers à pratiquer l’euthanasie et à prétendre soulager les personnes malades et handicapées en provoquant « miséricordieusement » leur mort [7].
Dans la période lugubre que nous vivons, alors que le système économique et la pandémie de Covid toujours en cours augmentent chaque jour le nombre de personnes malades et handicapées, tout en produisant de la souffrance physique comme psychique, la gauche ne peut pas avoir la mort pour seul horizon à leur offrir. Elle se doit de proposer, d’abord et avant tout, des perspectives d’espoir et d’amélioration de leurs conditions de vie. Elle se doit, plus que jamais, de défendre des mesures susceptibles de remédier à toutes les souffrances et les morts qui peuvent être évitées. Elle a le devoir absolu de défendre notre droit à la vie.
Prisons américaines : les hommes avec les hommes
Aux Etats-Unis, des hommes qui se prennent pour des femmes, incarcérés dans le système pénitentiaire américain, ont été transférés dans des prisons pour hommes. Cette décision fait suite à la politique menée par Donald Trump contre l’idéologie transgenre.
Depuis son investiture à la Maison Blanche, le président américain a signé une multitude de décrets, notamment celui imposant le transfert dans des établissements pour hommes des transgenres incarcérés. Malgré plusieurs décisions de justice bloquant la politique de Donald Trump, ces détenus transgenres ont déjà été transférés.
Dans le décret du président américain sur l’idéologie de genre, il était indiqué que le procureur général «veillerait à ce que les hommes ne soient pas détenus dans des prisons pour femmes ou hébergés dans des centres de détention pour femmes». De plus, aucun fonds fédéral ne devrait être consacré à des traitements ou procédures de confirmation de genre pour les personnes en détention.
Lors de trois procès, des juges fédéraux avaient indiqué que le Bureau des prisons des États-Unis (BOP) ne pouvait pas transférer les transgenres dans des établissements pour hommes ni même leur refuser le traitement médical.
Les Etats-Unis vont aussi expulser les personnes transgenres de l’armée sauf dérogations spéciales, selon une note de service du Pentagone publiée fin février.
Le favori dans les sondages exclu de la présidentielle
Cela ne se passe pas (encore) en France, ni en Russie, mais en Roumanie.
Calin Georgescu a vu sa candidature à la présidentielle de mai en Roumanie rejetée par la Commission électorale dimanche 9 mars. Dans un communiqué laconique, le bureau électoral a annoncé cette invalidation sans donner d’explications. Favori dans les sondages avec quelque 40% des voix, il peut encore déposer un appel devant la Cour constitutionnelle.
En tête du premier tour de l’élection présidentielle, le 24 novembre dernier, Calin Georgescu a déjà vu l’annulation de ce scrutin à la suite d’allégations d’ingérence russe. Le candidat est soupçonné d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok et a été inculpé la semaine dernière pour fausses déclarations et incitation à troubler l’ordre constitutionnel.
Après l’annonce de la Commission, plusieurs centaines de partisans du candidat se sont rassemblés devant le bâtiment de la Commission électorale. Les gendarmes ont dû les disperser à coup de gaz lacrymogène.
La stratégie de la peur
Une du JDD de dimanche matin :
Réponse de l’Elysée :
La Présidence de la République dément avoir employé les termes « faire peur » qui lui sont prêtés dans l’édition du jour du JDD.
Il ne s’agit ni de son expression ni de son intention.
En cette période grave où, face à la menace russe,…
— Élysée (@Elysee) March 9, 2025
Il suffit de lire l’article pourtant :
[…]
Pro-vie : Les élèves de l’Idaho vont découvrir chaque étape du développement humain à l’intérieur de l’utérus
Le Sénat de l’Idaho a adopté par 27 voix contre 8 une proposition de loi visant à « dispenser un enseignement sur la croissance et le développement humains dans les écoles publiques ». Cette loi rendrait obligatoire que les élèves de la cinquième à la douzième année (10-11 ans à 17-18 ans) visionnent une vidéo haute définition d’échographie montrant le développement du cerveau, du cœur et des organes du fœtus, ainsi qu’un
« rendu ou une animation de haute qualité, généré par ordinateur, montrant le processus de fécondation et chaque étape du développement humain à l’intérieur de l’utérus, en notant les marqueurs significatifs de la croissance cellulaire et du développement des organes pour chaque semaine de grossesse jusqu’à la naissance ».
Le texte va maintenant être voté par les députés. La majorité républicaine s’est encore renforcée de cinq sièges aux dernières élections : 90 contre 15 démocrates. (Trump a obtenu près de 67% des voix dans cet Etat.)
Le gouverneur Brad Little a déjà signé
- en 2021 une loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse,
- en 2022 une loi qui interdit l’avortement après le premier battement de cœur du fœtus,
- en 2023 une loi interdisant de transporter des mineures pour se faire avorter en dehors de l’Etat sans consentement explicite des parents, et interdisant la pilule abortive pour les mineures.
D’autre part en 2020 il a signé une loi interdisant aux soi-disant « femmes transgenres » de participer aux compétitions sportives féminines, et en 2023 une loi interdisant tout traitement de « changement de genre » aux mineurs, avec à la clé dix ans de prison pour les médecins qui les pratiqueraient.
Il devrait donc signer cette loi.
Grande neuvaine à Saint Joseph, modèle d’espérance
Saint Joseph, fêté le 19 mars, nous montre un chemin de sainteté : en cela il est pleinement “éducateur”. Son chemin à lui, au service de Marie et de Jésus, il l’a fait dans la foi et la confiance en Dieu. Saint Joseph peut nous aider à élever les yeux vers le Seigneur et à grandir dans toutes les dimensions de notre vie !
Hozana vous propose, à l’occasion de sa fête, une grande neuvaine du 11 au 19 mars, sur la thématique de l’espérance, en lien avec cette année jubilaire.
Les méditations sont proposées par les Frères de Saint-Jean, chapelains de Cotignac, qui accompagnent toute l’année des pèlerinages entre le Sanctuaire Notre-Dame de Grâces et le Sanctuaire Saint-Joseph du Bessillon.
Inscrivez-vous dès maintenant ici : https://lc.cx/I5Jv4x
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Foi : nouvelle soif de formation et de vérité ?
Dans En quête d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent
- le Père J-M. GILLIOT, religieux de la fraternité St-Vincent-Ferrier
- H. JOACHIM, consultant
- C. CRANE, membre fondateur de l’association Porta fidei
Romaeterna Cantores célèbre Sainte Françoise Romaine
On nous prie d’annoncer que l’église Santa Maria in Cappella, au cœur de Trastevere, accueillera une Messe solennelle en l’honneur de Sainte Françoise Romaine, célébrée par le Cardinal Fortunato Frezza, assisté du diacre Massimiliano Floridi. L’événement, prévu à 18h00, sera enrichi par l’exécution musicale de l’ensemble Romaeterna Cantores, dirigé par le maestro Aurelio Porfiri.
Le programme musical de la célébration comprendra des œuvres de grands compositeurs de la tradition polyphonique, tels que Orlando di Lasso et Giovanni Pierluigi da Palestrina, ainsi que des compositions liturgiques d’Aurelio Porfiri. Parmi les pièces interprétées figurent l’introït Iubilate Deo, l’offertoire Veni sponsa Christi et la pièce finale Gaudent in caelis.
Sainte Françoise Romaine, patronne des automobilistes et figure de grande charité et dévotion dans la Rome du XVe siècle, est particulièrement vénérée dans la capitale. Cette célébration représente une occasion importante d’honorer sa mémoire à travers la beauté de la liturgie et de la musique sacrée.
L’entrée à la célébration est libre et ouverte à tous les fidèles et amateurs de musique sacrée.
Pour plus d’informations :
Le pape François remercie les militants pro-vie pour leur combat contre l’avortement
Message du Saint-Père, prononcé par le Cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin, aux participants au pèlerinage du Mouvement italien pour la Vie :
Chères sœurs et chers frères du Mouvement pour la Vie !
Merci pour votre souvenir dans la prière. Merci du fond du cœur ! Je vous salue tous, en particulier la présidente, Mme Marina Casini, et les membres de la Direction.
Je connais la valeur du service que vous rendez à l’Eglise et à la société. Avec la solidarité concrète, vécue avec l’approche de la proximité des mères en difficulté à cause d’une grossesse difficile et inattendue, vous promouvez la culture de la vie au sens large. Et vous cherchez à le faire avec franchise, amour et ténacité, en gardant la vérité étroitement unie à la charité envers tous. Vous êtes guidés en cela par les exemples et les enseignements de Carlo Casini, qui avait fait du service de la vie le centre de son apostolat laïc et de son engagement politique.
L’occasion qui vous amène à Rome est importante : le cinquantième anniversaire du Mouvement pour la Vie, dont la première semence a été le Centre d’aide à la vie, créé à Florence en 1975. Depuis lors, dans toute l’Italie, les Centres d’aide à la vie se sont multipliés. Ils ont été rejoints par les Centres d’accueil, les services SOS Vita, le projet Gemma et les Culle per la Vita, les berceaux pour la vie. D’innombrables initiatives ont été prises pour promouvoir la culture de l’accueil et les droits de l’homme à tous les niveaux de la société. Je vous encourage donc à poursuivre la protection sociale de la maternité et l’acceptation de la vie humaine à tous les stades.
Au cours de ce demi-siècle, alors que certains préjugés idéologiques ont diminué et que la sensibilité à la protection de la création s’est accrue chez les jeunes, la culture du rejet s’est malheureusement répandue. C’est pourquoi il est encore nécessaire, et plus que jamais, que des personnes de tous âges se consacrent concrètement au service de la vie humaine, surtout lorsqu’elle est la plus fragile et la plus vulnérable, parce qu’elle est sacrée, créée par Dieu pour un destin grand et beau, et parce qu’une société juste ne se construit pas en éliminant les enfants à naître non désirés, les personnes âgées qui ne sont plus autonomes ou les malades incurables.
Chères sœurs et chers frères, vous êtes venus de nombreuses régions d’Italie pour renouveler une fois de plus votre « oui » à la civilisation de l’amour, conscients que la libération des femmes du conditionnement qui les pousse à ne pas donner naissance à leur propre enfant est un principe pour le renouveau de la société civile. En effet, chacun voit comment la société actuelle est structurée sur les catégories de la possession, de l’action, de la production et de l’apparence. Votre engagement, en harmonie avec celui de toute l’Église, indique une approche différente, qui place la dignité de la personne au centre et donne la priorité aux plus faibles. L’enfant à naître représente, par excellence, tout homme et toute femme qui ne compte pas, qui n’a pas de voix. Se mettre à ses côtés, c’est se solidariser avec tous les laissés-pour-compte de la planète. Et le regard du cœur qui le reconnaît comme l’un des nôtres est le levier qui fait avancer ce projet.
Continuer à s’engager pour les femmes, sur leur capacité d’accueil, de générosité et de courage. Les femmes doivent pouvoir compter sur le soutien de toute la communauté civile et ecclésiale, et les Centres d’Aide à la Vie peuvent devenir un point de référence pour tous. Merci pour les pages d’espérance et de tendresse que vous contribuez à écrire dans le livre d’histoire et qui restent indélébiles ; elles portent et porteront beaucoup de fruits.
Que le Seigneur vous bénisse et que la Sainte Vierge vous garde. Je confie chacun de vous, vos groupes et vos efforts à l’intercession de Mère Teresa de Calcutta, présidente spirituelle des Mouvements pour la Vie dans le monde. Et n’oubliez pas de prier pour moi. Je vous remercie.
Rome, Hôpital Gemelli, 5 mars 2025
Terres de Mission – Pentecôte 2025 : Pas de messe dans la cathédrale Notre-Dame de Paris !
Eglise universelle : Suivre le carême avec le programme Virtus
Thomas Delenda, directeur général de l’association Hozana, présente le programme Virtus d’accompagnement du Carême mené en partenariat avec la Fraternité Saint-Pierre. Ce programme se développe autour de trois axes d’engagement à prendre : Prière, Vertu, Pénitence. Commencé à la Septuagésime, il peut encore accueillir de nouveaux membres.
Eglise en France : Les réponses époustouflantes de chat GPT sur les manières d’affaiblir la foi en la présence réelle
Le N°297 de l’Action Familiale et Scolaire a interrogé chat GPT sur : “Comment affaiblir la foi des catholiques en la présence réelle ?”. Les réponses, époustouflantes de la part de cette intelligence artificielle, pourraient être signées par Mgr Lefebvre ou Mgr Schneider. Hubert Le Roux présente ces réponses ainsi que d’autres du même type, suite à des questions analogues posées à chat GPT.
Eglise en marche : 43ème pèlerinage de Pentecôte
Nouveau président de Notre-Dame de Chrétienté, Philippe Darantière présente le thème et le déroulement de ce 43ème pèlerinage : “Pour Qu’il règne sur la terre comme au ciel”, où l’on apprend que la messe de départ n’aura pas lieu à Notre-Dame de Paris mais en l’église Saint-Sulpice parce que Mgr Ulrich, archevêque de Paris, a décidé : “Je ne veux pas de cette messe dans la cathédrale”. Elle y a pourtant été célébrée pendant des siècles…
Plus de 500 civils massacrés en Syrie
Plus de 500 civils alaouites ont été tués depuis jeudi 6 mars par les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés dans l’ouest du pays, selon le très lourd bilan communiqué par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces exactions ont été commises par les troupes dépêchées par Damas pour combattre des partisans de l’ancien régime syrien.
Déclaration commune des patriarches d’Antioche sur l’escalade de violence en Syrie :
« La Syrie est témoin ces derniers jours d’une dangereuse escalade d’actes de violence, de torture et de meurtres, qui ont entraîné des agressions contre des citoyens civils innocents, dont des femmes et des enfants, ainsi que des attaques contre des domiciles, leur violation et le vol de biens, dans des scènes qui reflètent l’ampleur des souffrances endurées par le peuple syrien.
Les Églises chrétiennes, tout en condamnant fermement toute agression portant atteinte à la paix civile, dénoncent et rejettent les massacres qui ciblent les citoyens innocents, et insistent sur la nécessité de mettre fin à ces actes horribles qui sont contraires à toutes les valeurs humaines et morales.
Les Églises appellent également à accélérer la mise en place de conditions propices à la réconciliation nationale entre les membres du peuple syrien, et à œuvrer pour assurer un climat permettant la transition vers un État qui respecte tous ses citoyens et établit une société fondée sur une citoyenneté égale et un véritable partenariat, loin de la logique de vengeance et d’exclusion. En même temps, elles réaffirment l’unité du territoire syrien, rejetant toute tentative de division.
Les Églises exhortent toutes les parties concernées, à l’intérieur de la Syrie, à assumer leurs responsabilités pour mettre fin au cycle de violence et rechercher des solutions pacifiques qui préservent la dignité humaine et maintiennent l’unité de la nation.
Nous prions pour que Dieu protège la Syrie et son peuple, et pour que la paix règne sur son territoire”.
Jean X, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Grecs orthodoxes
Ignace Ephrem II, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Syriens orthodoxes et Chef suprême de l’Église syriaque orthodoxe dans le monde
Joseph Absi, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Grecs melkites catholiques »
Damas, 8 mars 2025
Pierre de Porcaro, prêtre clandestin volontaire – Son procès de béatification est en cours
Pierre de Porcaro, né le 10 août 1904 à Dinan et mort le 12 mars 1945 au camp de concentration de Dachau, est un prêtre catholique français du diocèse de Versailles.
Entré au grand séminaire de Versailles en 1923, Pierre de Porcaro est ordonné prêtre en 1929. Professeur au petit séminaire de Versailles, puis vicaire à Saint-Germain-en-Laye en 1935. Il est mobilisé en septembre 1939 et fait prisonnier dans les Vosges avec son unité le 23 juin 1940. Libéré le 3 août 1941, en tant qu’aumônier militaire.
Le 2 février 1943 l’abbé Rodhain s’adresse aux évêques au nom du cardinal Suhard pour inviter les prêtres français à rejoindre en Allemagne les ouvriers français du STO, car écrit-il, « il n’est pas possible de laisser des centaines de milliers de travailleurs sans prêtres ». Il ajoute que « le clergé n’hésitera pas à prendre sa part de la charge qui pèse sur la classe ouvrière ». Dans cet ordre d’idée, un service d’aumônerie efficace est créé et confié à des prêtres français.
En avril 1943, les évêques de France permettent à vingt-cinq prêtres de partir comme prêtres ouvriers « clandestins » en Allemagne. L’abbé de Porcaro part pour Dresde auprès des ouvriers français, dans une usine de cartons ondulés et organise une section de JOC2.
L’histoire de l’abbé Pierre de Porcaro est celle d’une résistance authentique, mais exclusivement spirituelle : « Je veux aider le Christ à porter sa croix : mon départ n’a pas d’autre signification”. » Dès décembre 1943, en Allemagne, des mesures contre l’action catholique se mirent en place. L’abbé Porcaro est l’une des cinquante victimes du décret de persécution du Troisième Reich du 3 décembre 1943. Ce décret fut porté par Ernst Kaltenbrunner, chef de la Gestapo, contre l’activité de l’action catholique française au sein des travailleurs civils français dans le Reich. Dénoncé par un ouvrier français à la Gestapo, il est arrêté le 11 septembre 1944 envoyé au camp de concentration de Dachau….
« Volontaire des galères, témoin du Christ au milieu des exilés, aimé de tous. Il nous laisse dans la tristesse humaine, mais dans l’espoir du ciel ».
Cette bande dessinée retrace de manière accessible et vivante l’itinéraire singulier et riche de l’abbé. Les dessins de Venzac soutiennent un texte vigoureux et traduisent admirablement l’histoire de l’abbé.
A la fin du livre :
– Un dossier sur « Dachau, Golgotha contemporain » puisé aux sources du livre de Guillaume Zeller, La baraque des prêtres, Dachau 1398-1945.
– Présentation de la cause de béatification du père de Porcaro.
– Prière pour obtenir sa béatification
Une bande dessinée de qualité sur le plan historique et graphique – recommandée à parti de 14/15 ans et plus.
Plus d’informations, recensions et commandes sur Livres en Famille. Abonnez vous à notre infolettre pour rester informés des nouveautés, promotions, etc…
Pierre de Porcaro prêtre clandestin volontaire, 50 pages, Editions Plein vent, 15.90€
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le chrétien au défi de l’islam
Le père Adrien Candiard, frère dominicain, prêtre, docteur en islamologie, auteur de “Comprendre l’islam ou plutôt pourquoi on n’y comprend rien” a récemment animé un MOOC au Collège des Bernardins intitulé “La foi des musulmans”, où il refuse toutefois de porter un regard chrétien sur l’islam.
Trois reproches peuvent être formulés à ce sujet :
1er : Pourquoi refuser de donner un point de vue chrétien sur l’islam (qu’on pourrait espérer s’agissant d’un cours donné par un prêtre dans un lieu d’Eglise) ?
2ème : Pourquoi mettre l’accent sur la diversité et la complexité de l’islam, au risque de faire perdre de vue l’essentiel ?
3ème : Pourquoi exprimer parfois un point de vue purement islamique, et laisser l’auditeur catholique faire tout seul le travail de critique ?
En ce début de Carême, Marc Fromager a publié une vidéo posant ces trois questions :
Il propose de compléter la perspective du père Candiard et d’assumer un point de vue chrétien au sujet de l’islam, à travers son propre MOOC intitulé “Le chrétien au défi de l’islam”
Le MOOC a commencé le 5 mars : il est encore possible de le rejoindre.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Père Jérôme Kiefer : le renouveau spirituel
Dans Les Belles figures de l’Histoire sur CNews, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier recevaient hier Anne Bernet auteur de « Père Jérôme : un moine au croisement des temps » :
Transmissio : un temps de vacances mêlant repos, jeux, activités et formation, tout en accordant une place centrale à Dieu
L’association « Transmissio » organise pour la premier fois cet été une session, déjà complète, adaptée à tous les âges, qui allie vacances familiales et réflexion sur le thème du Christ-Roi. Xavier Le Saint, président de l’association, a été interrogé dans L’Homme Nouveau. Extraits :
[…] Il existe déjà des sessions pour les familles attachées aux communautés traditionnelles, avec un rythme intense d’enseignements d’excellente qualité. Mais tout le monde n’a pas le réflexe de faire des retraites familiales uniquement spirituelles pendant les vacances et parmi les jeunes convertis ou les recommençants, beaucoup n’en connaissent pas l’existence. Nous voulons donc proposer aux familles de vivre un temps de vacances mêlant repos, jeux, activités et formation, tout en accordant une place centrale à Dieu. […]
Chaque année, notre thème sera celui du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté, dont nous sommes partenaires et, en quelque sorte, l’un des fruits. Nos aumôniers travaillent donc à partir du thème du pèlerinage, en l’adaptant à la vie de couple et de famille.
Comment vont se dérouler concrètement ces sessions ? Qui sont les intervenants, et quelles seront les grandes lignes du programme ?
Les matinées sont consacrées aux enseignements et à la messe. L’enseignement doctrinal et théologique sera assuré par des prêtres envoyés par différentes communautés : l’abbé de Massia (FSSP), l’abbé Raffray (IBP), le chanoine Denis (ICRSP), le père Aubry (FSVF) et un prêtre missionnaire de la Miséricorde divine. La formation sera complétée par des laïcs comme Ludovine de la Rochère, Thibaud Collin, François-Xavier Clément et Jean-Pierre Maugendre. L’objectif est de croiser une approche intellectuelle avec une vision militante. Les enfants bénéficieront d’un programme spécifique le matin, encadrés par des séminaristes. Les messes seront adaptées aux différents âges : une messe pour les adultes et les grands adolescents et une messe pour les enfants, sauf le dimanche où toute la famille est réunie. L’après-midi est libre : les familles peuvent se promener, participer à des activités variées (sports, jeux nautiques, ateliers spirituels). Les parents ont la possibilité de confier leurs enfants pour consacrer du temps à un enfant en particulier, ou pour un moment en couple. Le soir, après le dîner, des temps conviviaux sont prévus : banquet festif, spectacle, soirée de prière et d’adoration.
Vous avez choisi une identité liturgique traditionnelle avec la messe en latin. Pourquoi ce choix et quel rôle joue-t-il dans votre projet ?
Les fondateurs sont attachés à cette liturgie, non seulement pour sa profondeur théologique et spirituelle, mais aussi parce qu’elle favorise naturellement la transmission de la foi. Son ancienneté et sa solidité en font un socle stable qui aide à structurer la vie spirituelle des familles. Nous avons remarqué que cette forme liturgique transmet bien et mieux la foi aux enfants, en raison de son caractère sacré et immuable. Beaucoup de familles se tournent désormais vers elle et nous voulons offrir un cadre pour les accueillir, les accompagner. […]
Ce projet s’inscrit bien entendu dans une ambition plus large : nous accueillons pour cette première édition 500 personnes et réalisons en quinze jours que nous aurions pu prévoir le double. Nous restons cependant sur cet objectif de 500 personnes qui représente déjà un beau défi !
Récollection de carême
Samedi 29 mars – 10h – 17h
Récollection de carême au Carmel de Beaune ( messe, confessions, enseignements pour les adultes et les enfants, adoration du Saint-Sacrement…).
Venez nombreux ! Inscrivez vous !
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Premier dimanche de Carême : jeûne et tentation
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Nous sommes entrés, le Mercredi des Cendres, dans le temps du Carême pendant lequel l’Église, par sa liturgie, nous engage à la pénitence. Les ornements sont violets. Il n’y a ni Alléluia, ni Gloria, ni Te Deum. Le silence est imposé aux orgues. On ne doit pas orner de fleurs les autels. La solennité des noces est interdite.
Introït : Invocábit me…
En ce premier dimanche du Carême, toute la liturgie nous rappelle que ce Carême est un combat que nous allons avoir à mener pendant ces quarante jours pour parvenir à la victoire finale de Pâques. Dans ce combat nous avons des adversaires qui sont les mauvais anges ou démons, et des alliés qui sont les bons anges, nos anges gardiens. Dans l’évangile d’aujourd’hui, nous voyons Notre Seigneur s’enfoncer dans le désert pendant quarante jours pour lutter contre Satan, chef des démons et nous voyons les anges s’approcher de Lui pour le servir.
Les chants du propre de la messe de ce Dimanche présentent une particularité unique dans la liturgie, c’est qu’ils sont tous tirés du même psaume, le psaume 90 Qui hábitat in adjutório Altíssimi ; il chante la protection que le Seigneur nous accorde dans notre combat, et la certitude de la victoire grâce à cette protection si nous sommes fidèles. Les anges gardiens que le Seigneur nous envoie pour nous aider y sont explicitement mentionnés, nous le verrons au Graduel.
Le chant de l’Introït est emprunté aux derniers versets du psaume, dans lesquels Dieu lui-même prend la parole pour promettre la victoire, qu’il accordera à ceux qui se confient en lui, et la vie éternelle. Il est assez rare dans les Introïts que ce soit Dieu qui parle. Cela ne se produit que deux ou trois fois dans l’année.
Invocábit me, et ego exáudiam eum : erípiam eum, et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum.
Il m’invoquera et je l’exaucerai, je le délivrerai et je le glorifierai, je le comblerai d’une longue suite de jours.
On remarquera l’insistance sur le mot eum, qui revient après chaque verbe, ce qui montre bien l’attention que le Seigneur porte à chacun de nous. Comme il convient pour la parole de Dieu, la mélodie de cet Introït est très affirmative et pleine d’une calme assurance. Il est accompagné, bien entendu, par le premier verset du psaume 90 que nous retrouverons tout à l’heure au Trait :
Qui habitat in adjutorio Altíssimi, in protectione Dei cæli commorabitur.
Celui qui demeure avec le secours du Très-Haut restera sous la protection du Dieu du ciel.
Lisons un très beau commentaire de l’abbé Portier dans la revue Una Voce au sujet de ce chant d’entrée :
« Commencez votre Carême avec ardeur, continuez-le dans la ferveur, et si vous êtes inquiets, moroses, chantez de nouveau cet introït ; il vous mettre dans la joie profonde et vous acheminera sûrement à celle de Pâques, à cette glorification qui commence pour ne plus jamais cesser ».
Graduel : Ángelis suis….
Le texte du Graduel du premier dimanche de carême est tiré du psaume 90. Comme tous les autres chants de cette messe, et nous allons y trouver les versets de ce psaume qui parlent explicitement des anges Gardiens.
Ángelis suis mandávit de te, ut custódiant te in ómnibus viis tuis.
Dieu a donné ordre à ses anges de te garder dans toutes tes voies.
Et le verset :
In mánibus portábunt te, ne únquam offéndas ad lápidem pedem tuum.
Ils te porteront dans leurs mains afin que ton pied ne heurte pas la pierre.
Bien entendu il faut entendre ce texte au sens spirituel ; les pierres que nos pieds peuvent heurter ce sont les tentations et toutes les embûches que l’ennemi diabolique sème sous nos pas. Le rôle des anges gardiens est essentiellement spirituel, comme notre combat de Carême dans lequel nous pouvons compter sur leur aide. La mélodie de ce Graduel est une mélodie type, c’est à dire qu’elle n’est pas seulement composée de diverses formules que l’on retrouverait ailleurs, mais qu’elle est la même d’un bout à l’autre dans un certain nombre de Graduels du répertoire. Elle est en particulier identique note pour note à celle du Graduel Requiem de la messe des défunts, et on remarquera comment ses vocalises s’adaptent avec une grande souplesse à des textes différents et à l’expression de sentiments divers, ici la tranquille sécurité que nous ressentons sous la protection des bons anges.
Trait : Qui hábitat…
Pendant le Carême, comme au temps de la Septuagésime, le Graduel est suivi d’un Trait. Celui de ce dimanche présente une particularité, c’est qu’il est d’une longueur tout à fait inhabituelle. Rares sont les chorales qui le chantent car son exécution intégrale dure près d’un quart d’heure. Il reprend la plus grande partie du psaume 90, treize versets sur seize, longue méditation sur la protection que le Seigneur nous accorde dans notre combat contre les esprits infernaux et leurs tentations. C’est le psaume dont tous les chants de cette messe sont tirés, mais il est aussi connu comme étant un des psaumes des complies du dimanche, car il convient tout à fait d’invoquer la protection du Seigneur et le secours des anges gardiens avant de s’endormir.
Les premiers versets chantent sous forme d’un dialogue la protection que le Seigneur accorde à ceux qui mettent leur confiance en Lui. Les versets suivants expriment cette protection divine avec de belles images que nous allons retrouver à l’Offertoire et à la Communion. Puis ils mentionnent les attaques perfides du démon qui est explicitement nommé et ses ténébreuses manœuvres auxquelles échappe celui qui met sa confiance en Dieu alors que les autres tombent à ses côtés.
V/. Qui hábitat in adjutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorántur.
Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel.V/. Dicet Dómino : Suscéptor meus es tu et refúgium meum : Deus meus, sperábo in eum.
Il dira au Seigneur : Vous êtes mon défenseur et mon refuge. Il est mon Dieu ; j’espérerai en lui.V/. Quóniam ipse liberávit me de láqueo venántium et a verbo áspero.
Car c’est lui qui m’a délivré du piège du chasseur, et de la parole âpre et piquante.V/. Scápulis suis obumbrábit tibi, et sub pennis eius sperábis.
Il te mettra à l’ombre sous ses épaules et sous ses ailes tu seras plein d’espoir.V/. Scuto circúmdabit te véritas eius : non timébis a timóre noctúrno.
Sa vérité t’environnera comme un bouclier ; tu ne craindras pas les frayeurs de la nuit.V/. A sagítta volánte per diem, a negótio perambulánte in ténebris, a ruína et dæmónio meridiáno.
Ni la flèche qui vole pendant le jour, ni les maux qui s’avancent dans les ténèbres, ni les attaques du démon de midi.V/. Cadent a látere tuo mille, et decem mília a dextris tuis : tibi autem non appropinquábit.
Mille tomberont à ton côté, et dix mille à ta droite ; mais la mort n’approchera pas de toi.V/. Quóniam Angelis suis mandávit de te, ut custódiant te in ómnibus viis tuis.
Car le Seigneur a commandé pour toi à ses anges de te garder dans toutes leurs voies.V/. In mánibus portábunt te, ne umquam offéndas ad lápidem pedem tuum.
Ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre la pierre.
V/. Super áspidem et basilíscum ambulábis, et conculcábis leónem et dracónem.
Tu marcheras sur l’aspic et le basilic, et tu fouleras au pied le lion et le dragon.V/. Quóniam in me sperávit, liberábo eum : prótegam eum, quóniam cognóvit nomen meum.
Parce qu’il a espéré en moi, je le délivrerai ; je le protégerai, parce qu’il a connu mon nom.V/. Invocábit me, et ego exáudiam eum : cum ipso sum in tribulatióne.
Il criera vers moi, et je l’exaucerai ; je suis avec lui dans la tribulation.V/. Erípiam eum et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum, et osténdam illi salutáre meum.
Je le sauverai et je le glorifierai. Je le comblerai de jours et je lui ferai voir mon salut.Les moines d’En Calcat ne chantent que les premier et dernier versets et psalmodient les autres.
Offertoire : Scápulis suis…
Les deux derniers chants du propre de la messe du premier dimanche de Carême, l’Offertoire et la Communion, ont exactement le même texte, ce qui est encore une autre particularité de ce dimanche, unique dans la liturgie, mais la mélodie grégorienne peut donner à un même texte deux expressions différentes. Il s’agit des versets du psaume 90 qui traduisent la protection divine par de belles images :
Scápulis suis obumbrábit tibi Dóminus, et sub pennis ejus sperábis : scuto circúmdabit te véritas ejus.
Le Seigneur te mettra à l’ombre de ses épaules et sous ses ailes tu espéreras, sa fidélité t’entourera d’un bouclier.
La mélodie de l’Offertoire s’apparente à celle de l’Introït. Elle est pleine de calme et d’assurance paisible. C’est vraiment le sentiment de sécurité sous la protection du Seigneur qui domine.
Communion : Scápulis suis
Le texte de l’antienne de Communion du premier Dimanche de Carême est identique à celui de l’Offertoire. Scápulis suis obumbrábit tibi …
Mais alors que la mélodie de l’Offertoire était assez statique, pleine de calme assurance, celle-ci est plus dynamique ; on y sent passer un grand élan mystique, nécessaire pour triompher dans le combat qui est engagé.
Saint Jean de Dieu et la valeur de la souffrance (8 mars)
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
“Le seul honneur pour l’Église est de suivre le Christ intérieurement et extérieurement, en méprisant les richesses, le luxe, l’orgueil et tous les autres défauts qui feraient crier les pierres elles-mêmes.”
“Il faut creuser dans la boue de notre néant pour atteindre la terre ferme : Dieu. Puisque le Seigneur sur la croix nous a tout donné, nous devons L’aimer jusqu’à la folie et Le suivre sur la croix.”
“La mort ne me fait pas peur : je ne la hais pas, elle ne me dégoûte pas, ce n’est, au fond, pas une chose qui me concerne. Mais la souffrance, je la hais, et plus encore celle des autres, qu’ils soient humains ou animaux, bien plus que la mienne. Je suis prêt à tout, à n’importe quelle lâcheté, à n’importe quel héroïsme, pour empêcher un être humain de souffrir, pour aider un homme à mourir sans douleur.”
“Il y a un psaume qui, je vous l’avoue, me bouleverse profondément chaque fois que je le récite, car à un moment donné, le psalmiste dit : ‘Et ils me disent : où est ton Dieu ?’ La question qui a fait couler les larmes du psalmiste peut aujourd’hui nous être posée, soit par le sceptique : ‘Mais où est votre Dieu ?’ (‘Qu’est-ce que la vérité ?’ dit Pilate), soit par le désespéré : ‘Dis-moi où est vraiment ton Dieu.’ Comme pour dire : ‘De toute façon, toi non plus, tu ne sais pas où Il est.’ Où est-Il ? Quel est le lieu de Sa présence, cet endroit où, en entrant et en demeurant, l’homme peut célébrer la fête de sa béatitude ? Je trouve la réponse dans une admirable page de saint Augustin que je vais vous lire et sur laquelle je conclurai. Saint Augustin, commentant précisément ce psaume, dit : “Quand les hommes célèbrent leurs fêtes, ils ont l’habitude de placer des instruments de musique devant leurs maisons, ou bien d’engager des musiciens, en somme de jouer de la musique. Celui qui passe et l’entend se demande de quoi il s’agit. On lui répondra qu’il s’agit d’une fête. Ils diront que c’est une fête d’anniversaire ou une fête de mariage, afin que ces chants ne paraissent pas déplacés. Dans la maison du Seigneur, la fête est éternelle, on n’y célèbre pas une fête qui passe, car le visage de Dieu procure une joie qui ne faiblit jamais. Et ce jour de fête n’a ni commencement ni fin. De cette fête éternelle et perpétuelle résonne dans le cœur de l’homme une sorte de mélodie douce et harmonieuse ; le son de cette fête caresse les oreilles de celui qui marche là où s’accomplissent les miracles de Dieu dans la rédemption des fidèles, dans l’Église.” Ainsi parle saint Augustin” (La famille et les défis d’aujourd’hui, 1991).
“Je pense que là où l’or est purifié, il n’y a pas sans raison de la paille. Regardons bien tout ce qu’il y a : il y a le fourneau, il y a la paille, il y a l’or, il y a le feu, il y a l’artisan. Mais ces trois éléments – l’or, la paille et le feu – sont dans le fourneau, tandis que l’artisan est autour du fourneau. Maintenant, regarde ce monde. Le monde est le fourneau, la paille est représentée par les hommes mauvais, l’or par les hommes bons, le feu par les tribulations, et l’artisan, c’est Dieu. Regarde bien et observe : l’or ne peut être purifié si la paille ne brûle pas. Dans ce même psaume, où nous disons aimer la beauté de la maison de Dieu et le lieu de l’habitation de Sa gloire, écoute la voix de l’or. Il désire être purifié : ‘Scrute-moi, Seigneur, et mets-moi à l’épreuve, brûle dans le creuset mes reins et mon cœur.’ Scrute-moi, Seigneur, et mets-moi à l’épreuve. Il aurait dû craindre l’épreuve et pourtant, il la demande précisément. Scrute-moi, Seigneur, et mets-moi à l’épreuve. Et observe bien qu’il demande le feu. Scrute-moi et mets-moi à l’épreuve, brûle dans le creuset mes reins et mon cœur. N’as-tu pas peur de faiblir dans le feu ? ‘Non’, répond-il. Et pourquoi donc ? Parce que ‘ta miséricorde est devant mes yeux’.”
Journée internationale des droits des femmes 2025 : Le Syndicat de la Famille lance une campagne contre la GPA
Communiqué du Syndicat de la famille :
Dans un contexte de laxisme des tribunaux français face à la GPA et de pression mise en catimini par l’Union Européenne en faveur de cette pratique, Le Syndicat de la Famille alerte l’opinion publique grâce à une campagne de 25 000 affiches à travers tout le pays. Le Syndicat de la Famille rassemble en outre des hommes et femmes de tous âges pour célébrer la femme, et raviver la beauté de leur complémentarité et de la conjugalité : un spot où les hommes célèbrent les femmes est ainsi lancé en ce 8 mars.
Afficher la réalité sordide de la GPA
Malgré l’échec, le 14 juin 2024, de l’adoption du Certificat de parentalité par l’Union européenne, la Commission vient de réinscrire ce projet à son agenda 2025 et un débat est de nouveau programmé la semaine prochaine au Parlement européen. Du côté français, des arrêts successifs de la Cour de cassation, rendus le 2 octobre et le 14 novembre 2024, signent le laxisme des tribunaux français face à la pression en faveur de la GPA, également visible avec le refus systématique de prendre en compte les plaintes et les preuves du démarchage commercial d’agences de GPA sur le territoire français.
C’est pourquoi Le Syndicat de la Famille lance en ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, une campagne choc qui montre sans détour ce qu’est la pratique de la GPA : une exploitation des femmes, dont les capacités reproductives sont utilisées pour leur faire produire des enfants au profit de tiers. Ce trafic d’être humain doit être dénoncé de manière claire et se traduire par une initiative forte pour l’abolition universelle de cette marchandisation des femmes et des enfants, aussi lucrative qu’intolérable.
Un spot pour célébrer les femmes… avec les hommes
La GPA est inacceptable, notamment parce qu’elle exploite la femme parce que femme. C’est pourquoi Le Syndicat de la Femme a souhaité aussi célébrer la femme, non dans un esprit de lutte des sexes, mais au contraire, dans un esprit d’ouverture et de compréhension entre femmes et hommes. L’esprit d’opposition d’un féminisme malheureusement dévoyé ne peut en effet rendre efficace la véritable défense des droits des femmes, à commencer par celui de ne pas être exploitée par le business de la reproduction. Le Syndicat de la Famille a donc choisi de donner la parole aux hommes pour célébrer les femmes dans un spot destiné à ouvrir les cœurs.
♀️ A l’occasion de la #JourneeDesDroitsDesFemmes, Marine est allée interroger les hommes pour connaître la plus grande qualité de leur femme ! Vive les femmes ! #InternationalWomensDay pic.twitter.com/1Dpxjc30F5
— Le Syndicat de la Famille (@SyndicatFamille) March 8, 2025
« La dignité des femmes n’a pas de frontière ni de couleur de peau. Nous devons être cohérent et ne pas nous contenter d’interdire la GPA en France en qualifiant à juste titre cette pratique de contraire aux droits des femmes. Nous devons agir aussi pour protéger toutes les femmes à travers le monde entier et donc mettre un terme à la pratique hypocrite qui consiste à faciliter le recours à des mères porteuses à l’étranger et même à tolérer le démarche commercial de cliniques étrangères sur notre sol. Il est à la fois nécessaire de montrer la nature réelle de la GPA pour réveiller les consciences et de célébrer la femme en touchant les cœurs de 7 à 77 ans » résume Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille.
Syrie : la transition n’est pas si pacifique…
Des combats ont de nouveau éclaté en Syrie. Des groupes loyalistes à Bachal al-Assad ont lancé une insurrection dans les bastions alaouites. Le HTS, qui n’accepte pas la moindre poche de résistance au risque de perdre des territoires, commence à mener une violente répression. Mais la solution est peut-être à trouver dans le fédéralisme pour ne pas retomber dans la ruine de la guerre civile.
Depuis le 6 mars, d’anciens loyalistes du régime Assad, démobilisés après sa chute, ont lancé une insurrection dans les bastions alaouites de Lattaquié, Tartous et Homs. Opposés à la nouvelle administration, ils dénoncent des purges et cherchent à défendre leur position. En quelques heures, ces groupes armés ont pris plusieurs bases militaires, récupérant armes et véhicules. Bien que leur capacité à tenir sur le long terme reste incertaine, leur organisation et leur connaissance du terrain inquiètent. Le régime en place, conscient du défi, déploie d’importants renforts pour contenir cette contre-révolution.
La réponse sécuritaire est brutale mais les autorités semblent dépassées par le flux de volontaires qui affluent de tout le pays après que des appels à l’éradication des “nosayris” et autres “ghanazir” ont été lancés dans certaines mosquées, jusqu’à Damas. Les civils ne sont pas épargnés et tués à bout portant. Cela devait arriver, mais c’est le premier véritable test pour al-Sharaa qui joue là sa capacité à assurer l’ordre en Syrie.
🚨 ALERTE INFO
La Syrie sombre à nouveau dans la guerre civile alors que le nouveau gouvernement ouvre le feu sur des habitations civiles. Des images montrent également les hommes de HTS et donc d’Abou Mohammed al-Joulani abattre des civils désarmés dans les rues. pic.twitter.com/cAoqO3vN27
— Tribune Populaire🌐 (@TribunePop23) March 7, 2025
Chine : Humainement parlant, l’heure n’est pas aux grandes espérances
Le père Gianni Criveller, sinologue italien, historien et théologien, dirige actuellement le centre missionnaire PIME (Institut pontifical pour les missions étrangères) à Milan après avoir vécu et enseigné dans le monde chinois (Hong-Kong, Taïwan, Macao et Chine continentale) durant 27 ans. Il est interrogé sur Ad Extra à propos de la Chine :
Cette année est célébré le Jubilé 2025 sur les « pèlerins d’espérance ». Quelles sont les raisons d’espérer pour l’avenir de l’Église en Chine ?
Humainement parlant, l’heure n’est pas aux grandes espérances. Tout d’abord, le nombre de catholiques n’augmente pas en Chine ; par rapport il y a vingt ou trente ans, il y a de moins en moins de candidats dans les séminaires ou les couvents. Toutefois, l’espoir pour l’avenir de l’Église en Chine ne vient pas du Vatican, ni de l’extérieur ; il vient des catholiques chinois eux-mêmes.
Depuis que le catholicisme est arrivé dans le pays, que l’on remonte à la première présence chrétienne au VIIe siècle ou à l’histoire plus récente avec la venue des jésuites avec Matteo Ricci puis des ordres religieux à partir de la fin du XVIIe siècle, le christianisme et le catholicisme ont traversé beaucoup de difficultés, persécutions, troubles, et malentendus.
Même si les catholiques représentent un petit nombre, ils ont toujours gardé la foi, ils sont toujours parvenus à survivre et à continuer de professer leur foi. C’est ce qui continue d’arriver. Les dévotions traditionnelles catholiques (le Sacré Cœur, la figure du pape, la Vierge Marie, saint Joseph…) ont aidé les catholiques chinois à garder la foi. J’ai beaucoup d’admiration face à leur résilience quelles que soient les circonstances.
Mon espérance, c’est qu’en plusieurs lieux en Chine, il y ait toujours des villages catholiques qui maintiennent la foi, des jeunes qui gardent la foi en allant vivre dans les grandes villes, et des jeunes qui deviennent catholiques parce qu’invités par des amis ou à cause d’expériences de vie au cours de leurs études…
Tout cela me donne de l’espoir. Cela ne peut certainement pas venir de l’extérieur, mais d’au-dessus – de Dieu, nous croyons en l’action de l’Esprit Saint – et de l’intérieur – parce que j’ai remarqué que beaucoup de jeunes chinois veulent garder la foi. Ils refusent de l’abandonner pour des raisons idéologiques, qu’il s’agisse de problèmes d’ordre politique ou face à la sécularisation, qui est répandue dans le monde entier.
Quelles sont les relations entre la culture chinoise et le catholicisme, alors qu’on parle davantage de « sinisation » que d’inculturation… ?
L’inculturation, c’est exprimer la foi à travers la culture, le style de vie, la langue, les chants… Cette question a été un enjeu et un problème important durant les siècles derniers. Il y a ainsi eu la « querelle des rites » [qui a vu s’opposer différentes visions de la mission entre les ordres missionnaires jésuites, franciscains et dominicains aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles].
Cette histoire met en évidence la distance entre la foi catholique et la culture chinoise. C’est une relation difficile. Aujourd’hui, on peut dire qu’il n’y a pas une culture chinoise mais des cultures chinoises. Il y a la culture confucianiste traditionnelle, la culture taoïste, la culture bouddhiste… Puis le communisme est arrivé et aujourd’hui, il y a aussi une importante culture marxiste communiste.
Durant plusieurs décennies, l’objectif politique du parti communiste, en particulier durant la Révolution culturelle, a été de détruire les cultures chinoises traditionnelles. Parce qu’elles étaient vues comme la cause de la pauvreté. Le communisme athée a eu beaucoup d’influence. C’est pourquoi il est devenu difficile de voir les cultures et rites traditionnels – le culte des ancêtres, le culte des défunts, les festivités dans les temples… C’est plus visible à Taïwan par exemple.
Le confucianisme est une autre question : aujourd’hui, il est adopté par le parti communisme, mais il ne s’agit pas du confucianisme que l’on peut lire dans les livres classiques, mais plutôt d’une interprétation politique du confucianisme, qui devient un outil pour la gouvernance du parti communisme.
Enfin, il y a la politique de sinisation, qui signifie que tout doit devenir chinois avec des caractéristiques chinoises. Si vous chantez et que vous êtes musicien, votre musique doit avoir des caractéristiques chinoises ; si vous êtes artiste, votre art doit avoir des caractéristiques chinoises ; si vous êtes croyant, votre religion doit avoir des caractéristiques chinois ; si vous êtes catholique, vous devez avoir des caractéristiques chinoises.
Bien sûr, c’est un problème, à ne pas confondre avec l’inculturation qui est un processus théologique et ecclésial légitime que chaque catholique à travers le monde doit entreprendre. La sinisation est plutôt l’imposition d’une idéologie politique sur les croyants par le parti communiste.
Les relations entre le Saint-Siège et la Chine ont beaucoup évolué ces dernières années : est-ce positif ?
Tout d’abord, je dois rappeler ce que tout le monde sait. En 2018, il y a eu la signature de l’accord provisoire Chine-Vatican, renouvelé en 2022, puis à nouveau en 2024 pour quatre ans. Nous n’en connaissons pas les détails, qui sont secrets, mais nous savons qu’ils concernent la sélection et l’élection des évêques en Chine. C’est un bon accord, dans le sens où les évêques en Chine sont reconnus par le pape.
Ainsi, il n’y a plus d’Église dite « patriotique », parce que tous les évêques en Chine sont canoniquement reconnus. Donc la vie catholique en Chine est « sous la houlette » de l’Église catholique romaine. Je pense que c’est très positif, mais je dois dire qu’après sept années sous cet accord, il y a encore des difficultés. C’est pourquoi je pense que cet accord ne fonctionne pas aussi bien qu’il le pourrait.
Premièrement, près de 30 évêques dits « souterrains » ne sont pas encore reconnus par le gouvernement. On peut donc voir que cet accord n’est pas symétrique : le pape a reconnu tous les évêques chinois, même ceux qui venaient du gouvernement, mais jusqu’à ce jour, le gouvernement n’a pas reconnu les évêques « souterrains ».
Deuxièmement, une quarantaine de diocèses sont toujours sans évêque. Cet accord concernait la nomination des évêques, mais il y a trop de diocèses qui n’ont toujours pas d’évêque. On peut dire que les progrès sont très lents.
Par ailleurs, un accord ne veut pas dire qu’il y a la liberté pour l’Église en Chine. Les évêques chinois n’agissent pas comme les autres évêques : ils ne peuvent pas se rencontrer indépendamment des représentants de l’État, ils ne peuvent voyager à Rome de manière autonome pour rencontrer le pape… Je pense que c’est une grave ingérence. Bien sûr, il y a deux ans, deux évêques chinois ont participé au Synode, puis à nouveau l’an dernier : c’est une petite amélioration, mais c’est encore loin de ce dont nous avons besoin.
Enfin, le pape nomme les évêques, et c’est une évolution majeure. Mais on peut difficilement dire que le pape choisit les évêques ; je dirais qu’ils sont choisis et proposés au pape par des élections locales au sein d’un système où les autorités chinoises ont, selon moi, beaucoup d’influence. Ensuite, les noms sont proposés au pape pour qu’ils soient nommés, et ces nominations ne sont pas très visibles. […]
Euthanasies en hausse en Belgique et au Québec
Le 22 janvier, en Belgique, la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a publié son rapport bisannuel. Ce onzième rapport traite des années 2022 et 2023. Les chiffres officiels recensent 33 615 euthanasies depuis 2002. Avec 3423 euthanasies pratiquées, l’année 2023 a enregistré une hausse de 15% par rapport à 2022. Bien qu’une mineure ait été euthanasiée, 70,3% des personnes l’ayant été sur la période étaient âgés de plus de 70 ans. Plus de la moitié étaient atteintes de cancer. A la deuxième place viennent les polypathologies, « une combinaison de maladies évolutives, non améliorables et de plus en plus handicapantes ». Parmi ces 1375 personnes, 45% ont indiqué souffrir d’affection du système musculosquelettique, avec troubles articulaires, 27% de « troubles croissants de la vue ». Ainsi, la moitié des patients décédés après une euthanasie alors que leur mort n’était pas « attendue à brève échéance » souffrait de polypathologies (soit 611 personnes). Depuis la dépénalisation de l’euthanasie, la proportion des patients atteints de polypathologies est en « hausse constante ». Elle a atteint 23% en 2023. Dans 19% des cas répertoriés, le décès des patients n’était pas « attendu à brève échéance ». Un chiffre en augmentation.
Au Québec, la Commission sur les soins de fin de vie vient de déposer son dernier rapport quinquennal. Il couvre la période du 1er avril 2018 au 31 mars 2023. Sur cette période, 14 417 Québécois ont eu recours à l’« aide médicale à mourir » (AMM) et les décès après une AMM sont passés de 1,9 % à 6,8 %, illustrant selon le ministère responsable des Aînés « une normalisation progressive de cette pratique dans le parcours de soins de fin de vie ». En 2018-2019, 1294 euthanasies ont été enregistrées contre 5213 en 2022-2023, faisant du Québec « un leader en la matière ». La croissance observée « témoigne de la grande place qu’occupe l’AMM dans les soins de fin de vie », peut-on lire dans le rapport.
Et cette croissance du nombre d’euthanasies n’est pas prêt de s’arrêter avec les nouveautés législatives :
- les maisons de soins palliatifs ne peuvent plus « exclure l’AMM des soins qu’elles offrent » depuis le 7 décembre 2023.
- l’infirmière praticienne spécialisée « partage les mêmes privilèges et responsabilités que le médecin concernant l’évaluation d’une demande d’AMM et son administration de même que la sédation palliative continue ».
- Depuis le 7 mars 2024, une personne ayant une « déficience physique grave entraînant des incapacités significatives et persistantes » est admissible à l’AMM si elle présente les autres conditions fixées par la loi.
- depuis le 30 octobre dernier, une personne ayant reçu « un diagnostic de maladie grave et incurable menant à l’inaptitude à consentir aux soins » peut formuler une demande d’euthanasie « anticipée ».
Avec ces modifications législatives, le rapport prévoit que « les prochaines années seront fort occupées pour la Commission ». Jusqu’où ira cette hausse ?