Le mariage n’est pas simplement une affaire privée
L’Homme nouveau a consacré un dossier aux foyers chrétiens modèles de sainteté :
Il y a dix ans, Louis et Zélie Martin étaient canonisés. Ce couple, parents de neuf enfants, dont sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, a mené une vie ordinaire, partagée entre leur maison animée, leur entreprise et une foi vécue au quotidien. Leur fidélité concrète, vécue jour après jour malgré les deuils, les maladies et les épreuves, continue d’inspirer.
Guillaume d’Alançon, fondateur de l’Accueil Louis et Zélie, reçoit aujourd’hui des couples et des familles en difficulté dans les 45 lieux d’écoute ouverts en France et à l’étranger. Tous viennent chercher un appui pour reconstruire leur vie familiale. D’autres couples chrétiens ont, eux aussi, témoigné de leur foi, parfois jusqu’à être proposés ensemble à la vénération de l’Église : Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, Frédéric et Marie Ozanam, Félix et Élisabeth Leseur, Charles et Zita de Habsbourg, Enrico et Chiara Petrillo… Tous ont montré que la sainteté conjugale ne naît pas de sentiments exceptionnels, mais de la fidélité aux devoirs d’État et du don répété de soi.
Le mariage n’est donc pas simplement une affaire privée. Il engage l’avenir de la société tout entière. En accueillant la vie et en s’engageant à la faire grandir, les époux posent les fondations de la famille et transmettent bien plus qu’un héritage biologique : une histoire, une culture, une espérance. Dans un monde qui doute de l’avenir, ces couples rappellent qu’il existe un amour assez solide pour durer.
Pour retrouver le dossier :
Le grand remplacement en chiffres
De Marc Vanguard à partir des chiffres de l’INSEE :
👉 Autre record, en 2024, la hausse est de 406 000 étrangers en une année. Ça n’avait JAMAIS eu lieu.
👉Pour vous donner un ordre d’idée, c’est l’équivalent de la hausse cumulée de la population étrangère sur les années 2012, 2013 et 2014 ⬇️
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) October 7, 2025
👉 L’année dernière, on avait aussi connu une hausse record, de 280 000 étrangers en France.
🥇 Oui, vous avez bien lu, 280 000 était déjà un record et on a réussi à faire 400 000 cette année.
280 000, c’était déjà DEUX FOIS l’augmentation annuelle sous François Hollande ⬇️
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) October 7, 2025
En fin de compte, depuis 2017, la population du pays a a augmenté de 1,7 Million d’habitants :
🌍 +1,3 Million
🇫🇷 + 0,3 Million ⬇️ pic.twitter.com/nSZMH5Iofc— Marc Vanguard (@marc_vanguard) October 7, 2025
Oui, la population étrangère en France augmente QUATRE fois plus vite que la population de nationalité française.
🔴 Je me permets d’insister : ces chiffres ne sont pas habituels. Il y a une accélération considérable du phénomène en 2024 ⬇️
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) October 7, 2025
Par ailleurs, sur les étrangers vivant en France en 2024, 46% sont africains, et seulement 35% sont européens.
👉 Mais le nombre d’Européens augmente moins vite que les nationalités africaines ou asiatiques (ex : Afghans, etc.) ⬇️ pic.twitter.com/CijBgFiF1f
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) October 7, 2025
Les données INSEE permettent de voir l’évolution du nombre d’étrangers par nationalité de 2019 à 2024.
👉 Les Africains contribuent à 59% de cette hausse, les Européens seulement 22% ⬇️ pic.twitter.com/iUo1OV2Z2k
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) October 7, 2025
Macron et la crise politique : la nature du mal est d’aller au pire
Communiqué de Yann Baly, Président de Chrétienté-Solidarité :
Depuis ce dimanche 5 octobre, la France est définitivement entrée dans une crise de régime.
Alors que de multiples dangers nationaux et internationaux menacent le pays, les Français revivent la comédie politique et parlementaire qui a précédé les grandes catastrophes de son histoire contemporaine.
Facteur aggravant pour la crise actuelle : nous avons à la tête de l’État un mégalomane narcissique qui insupporte et inquiète ses plus fidèles zélateurs.
La nature du mal est d’aller vers le pire.
Pour suivre Macron, l’on doit sortir des raisonnements fondés sur les précédents politiques, les règles et traditions institutionnelles ou les logiques électorales.
C’est pour cela que sa démission ou la dissolution de l’Assemblée ne sont pas les hypothèses les plus plausibles.
Pour un moment encore, Macron entend rester sur le devant de la scène.
Il veut entrer dans l’histoire et, pour cela, être le Président qui aura étendu le champ d’application de l’assassinat légal et du suicide républicain.
Nul doute que le croque-mort en chef a encouragé Lecornu à se servir de ce projet diabolique pour unir, une dernière fois, la république des camardeux autour de lui.
La mort des plus faibles préfigure la mort d’une France assaillie de toutes parts.
Il est grand temps d’en finir avec les discours politiciens pour que se lève, enfin, la grande coalition de la résistance et de la vie !
Sacré Coeur : un film qui transforme la spiritualité
SOURCE : https://leconservateur-media.fr/2025/10/07/sacre-coeur-un-film-qui-transforme-la-spiritualite/
SACRÉ CŒUR : LE FILM QUI RÉVEILLE LES CHŒURS ET PERTURBE LES INSTITUTIONS
Le docu-fiction Sacré Cœur, réalisé par Sabrina et Steven J. Gunnell, sorti le 1er octobre 2025, est en train de devenir un phénomène. Le film retrace l’histoire de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, depuis ses apparitions à sainte Marguerite-Marie (entre 1673 et 1675) jusqu’à aujourd’hui. Avec ses scènes de reconstitution historique, ses témoignages contemporains (clercs, théologiens, laïcs), et son souffle spirituel, il plonge le spectateur dans un mystère autant qu’un appel : celui de l’amour divin qui cherche à convaincre les âmes.
UN VERITABLE SUCCÈS
Dans une époque marquée par le relativisme, le désenchantement et la désorientation spirituelle, Sacré Cœur répond à une attente profonde. Beaucoup de spectateurs témoignent d’une « soif de sens », d’un désir de foi vécue, d’une spiritualité qui ne soit pas abstraite. Le film arrive comme une brise fraîche, rappelant que l’Église ne vit pas de doctrines mortes, mais d’un amour personnel. Le film sort dans le cadre d’un jubilé marquant les 350 ans des apparitions de Paray-le-Monial, ce qui crée une forte charge commémorative. L’avant-première dans ce lieu même, entourée de pèlerins, de communautés religieuses, fait de la projection un moment liturgique autant que cinématographique. Les Gunnell ne sont pas des inconnus dans le cinéma chrétien. Leur style mêle rigueur historique, poésie, témoignage personnel. Le docu-fiction parvient à toucher un public plus large que les seuls croyants : ceux qui cherchent, ceux qui doutent, ceux qui veulent simplement voir. Le format, les reconstitutions, le rythme rendent le message de foi audible dans un monde bruyant !
ATTENTION CENSURE !
Le film Sacré Cœur rencontre aussi l’hostilité des régies publicitaires des transports publics de Paris. La SNCF et la RATP, via leur régie MédiaTransports, ont refusé la campagne d’affichage du film, estimant les affiches « trop confessionnelles, prosélytes » et contraires selon elles au principe de neutralité du service public. Elle montre que la neutralité est souvent un piège : qu’est-ce que « prosélyte » si ce n’est exposer une vérité, proposer une foi ? Quand un film raconte la vie de Jésus, est-ce de la publicité politique ou de la liberté d’expression religieuse ? Cela illustre la précarité de la visibilité publique du sacré dans notre culture : l’Église, ses symboles, ses messages, sont tacitement relégués hors du champ public « acceptable » alors que les promotions des films américains d »épouvante comme La None, Conjuring ou l’Exorcisme sont mises en avant comme le rappelé le réalisateur au micro de Pascal PRAUD . Privés d’affiches dans les gares ou les métros, les fidèles sont privés du droit de voir leur foi annoncée, et les curieux du droit d’être intrigués.
VERS UN SURSAUT : SURSUM CORDA !
Ce succès fulgurant de Sacré Cœur ne doit pas être vu comme un simple phénomène culturel, mais comme un avertissement et une opportunité car si ce film touche autant, c’est parce que l’Église hier ignorée ou réduite au privé, revient de plus en plus dans le visible. Que les fidèles réclament des signes, des apparitions, des mots, de la beauté. Puis le cinéma chrétien (comme les réseaux sociaux), quand il est bien fait, gagne du terrain : il peut être un vecteur de ré-évangélisation puissant.
Mais il y a un revers : la censure, la marginalisation, la crainte institutionnelle (y compris dans l’Église publique) de revendiquer une foi visible.
Sacré Cœur est plus qu’un documentaire : c’est un acte courageux. Il rappelle que le Sacré, le mystère, l’amour de Dieu ne sont pas des sujets désuets mais des urgences. Et qu’en France, la culture chrétienne, le sacré, ont tant de choses à dire — si on ne les bâillonne pas.
Le cinéma doit devenir l’un des fronts de la reconquête spirituelle : que vive la dévotion, que vive le Sacré-Cœur, que vive le Christ qui aime — et que ne soit jamais éteint ce feu dans le cœur des hommes.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Oser la gentillesse
« La gentillesse est le langage qu’un sourd peut entendre, et qu’un aveugle peut voir. »
Mark Twain.
La gentillesse est ce langage mystérieux qui parle au coeur par delà les mots, une fragrance à la douce chaleur qui, en se répandant dans notre entourage, fait ressentir un bien être qui nous revient vite pour créer une relation bienfaisante pour tous.
Elle est créatrice de liens, le plus souvent en dehors de sentiments amoureux, mais, au fait, existe-t-il un amour sans gentillesse?
La gentillesse est cette attitude généreuse, ce don qui nous enrichit. Par essence, il n’y a pas de recherche de profit dans la gentillesse; pourtant que de cadeaux elle apporte!
Dans un monde ou la rentabilité est recherchée avec avidité, la gentillesse apparait bien souvent comme sans « intérêt », un acte gratuit déconsidéré. Au travail, le mot « gentillesse » ne se prononce pas, reste tabou; on préfère parler d’ »esprit d’équipe », concept bien souvent dénué de sens en pratique, tandis que la simple gentillesse pourrait humaniser le quotidien du travail.
La dévaluation de la gentillesse n’est-elle pas l’une des plaies les plus profondes de notre monde souvent froid et morne?
La gentillesse, c’est savoir s’oublier pour accueillir l’autre, être à son écoute, et tenter de se mettre à sa place. C’est également prendre du temps pour l’autre, dire les mots justes, évitant les mots déplacés ou blessants.
Apporter de la chaleur humaine dans son entourage familial ou professionnel, c’est se sentir au contact de la vie qui s’écoule entre les êtres; c’est savoir être attentionné, et apporter ces petits gestes, ces mots qui font briller un regard et esquisser un sourire.
La gentillesse est un art de vivre qui est contagieux. Son origine parait aussi mystérieuse que sa diffusion dans le monde, ou si elle apparaît naturelle, et source de bien-être pour certains, elle reste incongrue pour beaucoup.
Que peut-on perdre à être gentil.? La gentillesse n’est pas naïveté et n’exclut pas la prudence, et il n’est pas du tout démontré qu’elle est un obstacle à la réussite….Et quand on est gentil envers une personne qui s’avère soudainement agressive ou opportuniste, que risque-t-on? Etre gentil ne rend pas plus vulnérable, tandis que le stress consécutif à une attitude méfiante et fermée vis à vis d’autrui se paie en problèmes de santé tôt ou tard.
Et, si jamais vous avez souffert d’autrui, et que vos blessures sont encore à vif, vous incitant au repli sur vous-même, efforcez-vous alors de redoubler de gentillesse autour de vous: les autres ont soufferts tout comme vous d’autrui; vous allez bien vite créer un lien entre vous par vos blessures, qui vous rapprochera, et puis.. cela vous fera du bien en vous éloignant de votre douleur !
Le plus court chemin d’une personne à une autre, c’est un brin de gentillesse »
Confucius.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Succès pour le film Sacré Cœur
Sorti mercredi dernier, le film Sacré Cœur a explosé les compteurs partout en France, avec une moyenne de 103 entrées par séance, meilleure score depuis 2021 (pour un film sorti sur moins de 500 séances) d’après Box-Office. De très nombreux cinémas ont dû refouler des centaines de spectateurs.
Sacré Cœur est sorti modestement sur 155 salles avec en moyenne seulement 2 séances par salle sur la semaine. Déjouant tous les pronostics, il arrive 4ème du classement des sorties de la semaine, et 15ème des films à l’affiche avec déjà plus de 32 000 entrées au compteur.
Face à ce succès, de nombreuses salles de cinéma souhaitent le diffuser à leur tour : il sera présent sur 223 copies en deuxième semaine.
Le film avait fait l’objet d’une polémique en raison de sa campagne d’affichage refusée par la SNCF et la RATP, jugée « incompatible avec le principe de neutralité du service public », ce qui lui a valu une large couverture médiatique (RTL, LCI, Quotidien, Europe 1, Cnews, W9, Sud Radio, Le Figaro…) et sur les réseaux sociaux. Effet Streisand…
Le Patriarcat arménien de Jérusalem risque la saisie de ses biens
Le Patriarcat arménien orthodoxe de Jérusalem doit parvenir à un accord avec la ville d’ici fin novembre, a décidé un juge lundi, au risque de voir ses propriétés saisies.
Le Patriarcat arménien fait face à une ordonnance de saisie émise par la municipalité de Jérusalem en raison d’une dette fiscale exorbitante d’Arnona, une ordonnance dénoncée par les patriarches et les chefs des Églises de Jérusalem comme « douteuse et moralement inacceptable ».
« Israël mène une offensive fiscale contre la présence chrétienne de Jérusalem, mettant en danger sa survie même », a déclaré Kegham Balian, un Arménien de Jérusalem.
Une audience au tribunal initialement prévue en février a été reportée au 29 septembre, au cours de laquelle le juge président a « décidé que les deux parties devaient parvenir à un accord de règlement avant le 30 novembre 2025 ». Le juge « a souligné l’importance des deux institutions et la nécessité de parvenir à un règlement équitable qui rendrait justice à chaque partie », a indiqué lundi le Patriarcat arménien.
Si le Patriarcat arménien ne parvient pas à un accord de règlement avec la municipalité de Jérusalem, la ville « saisira les propriétés immobilières appartenant au Patriarcat et les mettra aux enchères afin de recouvrer des dettes prétendument contestées qui n’ont jamais été prouvées dans le cadre de procédures judiciaires », selon le Patriarcat. Le complexe du Patriarcat arménien comprend une cathédrale et deux autres églises, un séminaire théologique, une bibliothèque, un musée d’art et de culture, ainsi qu’une école privée. On ignore encore quelles propriétés seraient saisies par la ville si les saisies se poursuivent.
« Il est inconcevable que les institutions chrétiennes, dont la mission depuis des siècles a été de sauvegarder la foi, de servir les communautés et de préserver l’héritage sacré de la Terre Sainte, soient maintenant confrontées à la menace de saisie de leurs biens en vertu de mesures administratives israéliennes qui ne respectent pas les procédures régulières », ont déclaré les dirigeants chrétiens de Jérusalem en février. Ils ont averti que cette « action imprudente » menace non seulement le Patriarcat arménien orthodoxe mais aussi les institutions chrétiennes dans toute la Terre Sainte. « Cibler une Église est une attaque contre toutes, et nous ne pouvons pas rester silencieux alors que les fondements de notre témoignage chrétien sur la terre du ministère du Christ sont ébranlés », ont clamé les prélats.
Ils ont renouvelé vendredi leur dénonciation de l’audience de saisie, appelant le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères à « intervenir en exhortant les autorités compétentes à suspendre les procédures judiciaires en cours » et à les renvoyer vers les « juridictions appropriées ». « C’est seulement par une telle démarche, croyons-nous, que les droits du Patriarcat arménien pourront être dûment sauvegardés, ainsi que ceux de toutes les autres communautés chrétiennes en Terre Sainte », ont conclu les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem.
Les patriarches et chefs d’Églises comprennent des représentants des rites catholiques (latin, grec, syrien et arménien), ainsi que des Églises orthodoxes (grec, arménien, copte, syrien, maronite et éthiopienne). Sont également présents le chef franciscain de la Custodie de Terre Sainte, ainsi que les chefs des communautés ecclésiales anglicanes et luthériennes locales.
Le Parti politique chrétien européen accueille de nouveaux députés
Le Parti politique chrétien européen (PPCE) est fier d’annoncer l’adhésion des députés européens Claudiu-Richard Târziu et Șerban Dimitrie Sturdza au parti. Avec l’arrivée des députés roumains, le PPCE renforce encore sa représentation au Parlement européen (PE).
Les députés européens chrétiens sociaux-conservateurs Târziu et Sturdza sont des personnalités politiques reconnues dans leur pays et au Parlement européen. Ensemble, ils cumulent plus de vingt ans d’expérience en politique et dans le débat public. Ils sont de fervents défenseurs de la liberté, d’une gouvernance juste et équitable, ainsi que de la prospérité et du bien-être pour tous. Leur profil conservateur, fondé sur les valeurs chrétiennes fondamentales, est partagé par l’ECPP, un solide terrain de coopération. Les deux députés siègent au groupe ECR au Parlement européen.
M. Târziu est le fondateur et président du parti roumain Acțiunea Conservatoare (ACT), représenté au Parlement roumain. M. Sturdza est le cofondateur et vice-président de ce parti.
Valeriu Ghilețchi, président de l’ECPP :
Nous saluons chaleureusement les députés européens Târziu et Sturdza en tant que membres individuels de l’ECPP. Ensemble, nous renforcerons notre portée et notre efficacité dans la promotion des valeurs chrétiennes fondamentales telles que la dignité humaine et la liberté religieuse.
Député européen Târziu :
La foi chrétienne est un élément fondamental de l’identité nationale roumaine. C’est pourquoi je ne peux véritablement servir la nation roumaine qu’à partir d’une perspective chrétienne. D’autre part, le christianisme est sur la défensive au niveau européen en raison de politiques publiques qui l’ignorent ou l’attaquent constamment. C’est pourquoi je suis heureux de m’associer à d’autres responsables politiques chrétiens pour tenter de préserver la vie sociale fondée sur les valeurs chrétiennes au sein de l’Union européenne.
Député européen Sturdza :
Adhérer au Parti politique chrétien européen est une démarche naturelle pour moi. Je partage le même engagement à défendre l’héritage chrétien de l’Europe, à renforcer la famille traditionnelle et à restaurer la dignité de chaque nation au sein de l’Union. Ensemble, nous défendrons une Europe qui protège ses racines et ses citoyens, avec courage et foi.
L’arrivée de ces deux députés marque une nouvelle étape dans la croissance de l’ECPP et l’augmentation de son impact politique au niveau européen dans sa promotion des valeurs chrétiennes.
Le Parti politique chrétien européen (PPCE) annonce aussi l’arrivée de Reinis Pozņaks, député européen, au sein du parti. Avec l’arrivée du responsable politique letton, le PPCE compte désormais sept députés européens, augmentant ainsi sa représentation au Parlement européen (PE).
Le député européen Reinis Pozņaks a été élu au Parlement européen en juin 2024. Membre du groupe ECR, il est coordinateur ECR au sein de la commission Sécurité et Défense (SEDE) et membre de la commission Marché intérieur et protection des consommateurs (IMCO), ainsi que de la délégation à la commission d’association parlementaire UE-Ukraine (D-UA). Il est connu pour son engagement en faveur du peuple ukrainien en souffrance suite à la guerre d’agression russe, ainsi que pour son engagement fort en faveur du développement de la défense européenne.
Valeriu Ghilețchi, président de l’ECPP :
Nous sommes très heureux d’accueillir Reinis au sein de notre parti en tant que membre individuel. Son action au Parlement européen et son engagement en faveur du peuple ukrainien témoignent d’un engagement en faveur des valeurs chrétiennes et de la dignité humaine, en particulier des plus vulnérables. Nous nous réjouissons d’une coopération fructueuse dans le cadre de notre engagement commun envers nos valeurs fondamentales.
Le député européen Reinis Pozņaks :
C’est un honneur pour moi de rejoindre le Parti politique chrétien européen. L’Europe est confrontée à des défis sécuritaires sans précédent, et le renforcement de nos valeurs communes et de notre coopération est crucial. Faire partie de ce groupe renforcera mon travail sur la sécurité et la défense, contribuant ainsi à garantir que l’Europe reste préparée et unie face aux menaces actuelles.
Márton Gyöngyösi, directeur des relations politiques de l’ECPP :
Nous sommes en contact avec M. Pozņaks depuis un certain temps déjà. C’est un député européen exceptionnel, engagé pour une bonne cause : la protection des personnes vulnérables et la défense des valeurs chrétiennes. Nous sommes très heureux de l’accueillir au sein de l’ECPP.
La croissance de l’ECPP représente un élan pour la promotion des valeurs chrétiennes, fondamentales pour l’Union européenne. Ensemble, nous œuvrerons à promouvoir ces valeurs – telles que la dignité humaine, la liberté religieuse et la protection de la vie – tant au sein qu’à l’extérieur du Parlement européen.
En France, le parti Via de Jean-Frédéric Poisson adhère à cet organisme.
Ces escrologistes qui veulent exterminer les petits d’homme
Les sénatrices écologistes Mélanie Vogel et Mathilde Ollivier viennent de déposer une proposition de loi visant à faciliter l’accès à l’interruption volontaire de grossesse à l’étranger. 250 000 avortements par an en France, cela ne suffit pas pour ces assoiffées de sacrifices humains. Il leur faut aussi faire aller avorter les Françaises qui se trouvent à l’étranger. Elles expliquent dans leur argumentaire :
À travers le monde, 24 États l’interdisent complètement et dans de nombreux autres, il reste limité aux cas de viol, inceste, malformation du fœtus ou encore danger pour la vie de la mère. Au total, ce sont près de 40 % des femmes en âge de procréer qui résideraient dans des pays où la législation sur l’avortement est restrictive, soit 700 millions de personnes.
Cela fait du monde à avorter…
« Nos finances publiques ont tout à gagner à réinvestir dans la politique familiale »
Tribune de Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille, dans Le Figaro :
Alors que la natalité française n’en finit pas de chuter et que nos politiques sont en pleine négociation sur les lois de finances 2026, de prétendus « experts » instillent l’idée que les politiques familiales seraient inefficaces et que leur abandon serait une source d’économie pour la France. Et d’aucuns rajoutent qu’une telle suppression contribuerait à sauver la planète.
Notons d’abord que s’inquiéter d’un supposé danger de la croissance démographique, c’est ignorer que, de toute façon, la quasi-totalité des Etats du monde est touchée par une baisse de la natalité et que la population mondiale devrait commencer à décroître à partir de 2060, voire même plus tôt. C’est ignorer aussi que ce n’est pas tant suivant leur nombre que suivant leur mode de vie que les habitants de la planète ont plus ou moins d’impact sur l’environnement.
Quant à estimer que l’efficacité des politiques familiales seraient nulle, c’est mal connaître l’histoire contemporaine puisque, au contraire, l’impact des politiques familiales sur la natalité a fait largement ses preuves au fil des dizaines d’années de leur existence.
Ainsi, lorsqu’au sortir de la Seconde guerre mondiale, la Sarre s’est trouvée sous la tutelle de la France, elle a bénéficié de sa politique familiale d’alors et a connu une fécondité dynamique. Et sitôt qu’elle a quitté, en 1957, le giron français et donc les bénéfices de cette politique, sa fécondité a rejoint la moyenne basse de l’époque.
Plus proche de nous, on se rappelle qu’en 2014, la politique familiale française a été largement déconstruite. Résultat : la baisse du taux de natalité s’est nettement accentuée dès l’année suivante. Et comme rien n’a été reconstruit depuis, la chute se poursuit et atteint désormais un niveau historiquement bas. Certes, la quasi-suppression de la politique familiale n’explique pas à elle seule cette évolution, mais elle l’a clairement nourrie comme le montre l’étude fine de l’évolution démographique en parallèle des choix politiques, ainsi que le hiatus entre nombre d’enfants désirés et nombre d’enfants nés.
Alors on ne cesse de citer le cas de la Hongrie, qui semble bien arranger une certaine idéologie individualiste qui tend à être anti-famille. La Hongrie, en effet, investit depuis quelques années dans une politique familiale ambitieuse, mais son taux de natalité reste faible. Pourtant, s’en tenir à cela, c’est omettre de voir que la courbe de la natalité de la Hongrie a bien été inversée. Reste à voir les années qui viennent pour tirer des conclusions valables, au-delà des aléas conjoncturels.
D’autre part, affirmer que l’abandon des politiques familiales libèrerait des gisements d’économies, c’est omettre – ou ignorer – que soutenir la famille n’est pas une dépense à fond perdu, mais un investissement, qui en plus rapporte gros !
Même si elle est non-marchande, il n’en reste pas moins que la famille a une production domestique très importante. Et elle dépense, cotise, paye des taxes et impôts. Et plus encore, elle est un capital humain, soit une réalité concrète prise en compte par les économistes depuis la 2e moitié du 20e siècle. Ce capital humain repose sur l’accueil de l’enfant, mais aussi son éducation, c’est-à-dire l’apprentissage des compétences du savoir-être, lesquelles conditionnent la capacité d’acquérir une formation académique et de produire à son tour.
Comme le souligne l’économiste Jean-Didier Lecaillon, « les ordres de grandeur de la richesse produite par la famille sont tellement importants qu’en ce qui concerne l’intérêt qu’il y a à s’en préoccuper, il n’y a aucun doute ».
Ainsi, contrairement aux rumeurs infondées qui circulent, nos finances publiques ont tout à gagner à réinvestir dans la politique familiale. Et même, vu la dégradation de la situation démographique, dès le budget 2026 !
4e Assises de la Tradition : une belle journée d’amitié catholique
Communiqué de Renaissance catholique :
Les 4e Assises de la Tradition, qui se sont tenues samedi 4 octobre à Paris, ont tenu toutes leurs promesses. Réunis au centre Athènes (près de la Gare Saint-Lazare), les nombreux participants – avec une belle affluence de jeunes – ont répondu à l’appel de l’association Renaissance Catholique, à laquelle s’étaient jointes plusieurs associations amies : Notre-Dame de Chrétienté, Academia Christiana, Oremus, Una Voce, Oremus, Lex Orandi et l’Homme nouveau.

Cette année encore, des témoignages de conversion émouvants ont été portés – en particulier celui de Sabrina et Steven J. Gunnell, réalisateurs du film Sacré Coeur, sorti tout récemment sur les écrans français – et le point a été fait par Guy de Beaucorps, de l’association Lex Orandi, avec la collaboration de fidèles laïcs de Rennes et Quimper, sur la situation de la messe traditionnelle en France, en ce début du pontificat de Léon XIV. A l’occasion de la réédition récente de l’ouvrage de référence Vatican II, l’histoire qu’il fallait écrire, de Roberto de Mattei, le professeur Luc Perrin est revenu, dans une conférence passionnante et originale, sur le choc qu’a constitué le concile pour l’Eglise du XXesiècle.
Philippe Maxence, directeur de la rédaction de L’Homme nouveau, a animé en direct une émission du désormais célèbre Club des hommes en noir, avec la participation des abbés Barthe et Célier, du père Danziec et de Jean-Pierre Maugendre, à l’occasion du centenaire de l’encyclique Quas Primas du pape Pie XI sur la Royauté sociale du Christ.
Le président d’Una Voce France Patrick Banken a évoqué, dans une intervention très construite et d’une grande richesse spirituelle et doctrinale, les 60 ans de la Fédération internationale Una Voce avant que le président de Notre-Dame de Chrétienté Philippe Darantière ne conclue la journée dans un appel au Saint-Père très structuré et argumenté.

Tout au long de la journée les participants ont pu se retrouver autour de la buvette tenue par de jeunes militants d’Academia Christiana, échanger avec les auteurs présents (Abbé Barthe, Gilles Bexon, Rémi Fontaine, Jean-Pierre Maugendre, Philippe Pélissier, Jean Sévillia, Reynald Secher) ou acquérir les récentes publications des éditions Contretemps sur le stand de livres de Renaissance Catholique.
Au terme de cette belle journée d’amitié catholique, rendez-vous est d’ores et déjà pris pour les prochaines Assises en 2026.
L’inscription “Christ est mort pour nos péchés” au bord de l’A7 à Marseille vandalisée
Le ou les auteurs du tag ont remplacé le nom “Christ” par “Gaza”, quasiment deux ans jour pour jour après les attaques terroristes du 7-Octobre.
L’inscription “Christ est mort pour nos pêchés”, peinte depuis 7 décennies à hauteur de Saint-Antoine, a été vandalisée dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 octobre.
“On m’a averti lundi matin, par téléphone, confirme Jean-Louis Kérimian, président de l’église évangélique arménienne de Saint-Antoine, qui est à l’origine de l’inscription.
L’inscription “Christ est mort pour nos pêchés” a été peinte à la fin des années 1950, pour “prêcher la bonne parole” aux conducteurs.
Concours de légendes !
En attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre sorti du chapeau, la dissolution de l’Assemblée, la démission d’Emmanuel Macron ou encore la chute de la République et le retour du Roi, nous vous proposons ce concours de légende.
Les commentaires sont ouverts.

Pour les gouvernements, les lois sociétales sont des pierres tombales : nouvel épisode
En juillet 2024, le Salon beige titrait :
“Pour les gouvernements, les lois sociétales sont des pierres tombales “
Et le texte :
En avril 2013, un démographe a démontré que la dénaturation du mariage allait couler Hollande et le PS.
« Avec le “mariage pour tous”, le PS a fait une erreur électorale énorme »
La Macronie avait accéléré sur l’avortement, et avait disparu lors des Législatives de juin.
Le gouvernement Bayrou a accéléré sur la fin de vie… et cela a euthanasié le gouvernement.
Le Salon beige titre alors “Ni fleur, ni couronne”
Et cela se vérifie encore avec Lecornu.
Le gouvernement voulait la loi sur l’euthanasie avant le budget de la sécu.
Et c’est le gouvernement qui est de nouveau euthanasié.
“Je suis hanté par la disparition du peuple auquel j’appartiens”
Emission Face à Philippe de Villiers du vendredi 3 octobre, dans lequel Philippe de Villiers présente son nouveau livre Populicide, en vente le 8 octobre :
Stanislas Berton : Pourquoi la France doit-elle être catholique ?
Lors des Journées Catholiques de France 2025, organisées les 28 et 29 juin à Betton, Stanislas Berton est intervenu sur le thème : « Pourquoi la France doit-elle être catholique ? ». Cette conférence revient sur les fondements historiques et spirituels de l’identité française, la place du catholicisme dans la construction de la nation et les conséquences de son effacement dans la société contemporaine.
Il paraît qu’il y a un “nouveau” gouvernement. [En fait non]
Je cherche, dans la liste, un nouveau ministre mais je n’en trouve pas.
Un gouvernement vient d’être nommé.
Conformément à mes engagements, il rassemble et ressemble au socle commun qui nous soutient au Parlement. Pas de surprise.
Ces ministres auront la mission difficile de donner un budget au pays avant le 31 décembre et de servir la France.…
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 5, 2025
Il paraît que LR n’est pas content mais je ne comprends pas pourquoi…
La composition du Gouvernement ne reflète pas la rupture promise.
Devant la situation politique créée par cette annonce, je convoque demain matin le comité stratégique des Républicains.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 5, 2025
Addendum 10h45 :
Finalement il n’y a pas de nouveau gouvernement : Sébastien Lecornu a démissionné. Retour à la case départ. Il reste peu d’options à Macron : la dissolution ou la démission.
De l’Italie fière de ses racines chrétiennes à une France honteuse d’elle
Du père Danziec dans Valeurs actuelles :
Alors que la France traverse une crise de régime, l’Italie semble marcher sur l’eau. Décomplexée par Giorgia Meloni et le sens de l’histoire, la péninsule assume son histoire chrétienne quand la France reste prisonnière de sa déprime existentielle.
La “Meloni mania” n’en finit pas. « Je suis Giorgia, je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne » déclarait-elle, enflammée lors du congrès de son parti, en 2021. Aujourd’hui, elle fait la couverture des grands hebdomadaires. Le JDNEWS le 15 juin dernier, Le Point le 24 juillet, Valeurs le 30 juillet, L’Express le 18 septembre. Autant de Unes pour un même message, sans équivoque, au sujet de l’actuelle responsable des destinées de l’Italie : « La méthode Meloni », « Enquête sur un phénomène », « Mamma miaGiorgia ! », « La femme forte de l’Europe ». Depuis sa prise de fonction à la tête du Conseil, trois années ont beau déjà avoir passé et la popularité de la leader de Frattelli d’Italia n’en finit pourtant pas de grimper. Présentée comme une paria postfasciste au début de son ascension politique, la voici devenue désormais l’égérie d’une ligne libérale-conservatrice en plein boom, véritable modèle pour les droites françaises.
Tout récemment, aux antipodes du gouvernement Bayrou qui ambitionnait de supprimer le jour férié du lundi de Pâques, la droite gouvernementale italienne décidait de faire du 4 octobre, jour de la fête de saint François d’Assise dans le calendrier liturgique de l’Eglise catholique, un jour chômé. Vu de Paris, tout laisserait supposer que cette proposition avait dû rencontrer une vive opposition dans les rangs de la gauche et devenir le théâtre de débats houleux à la Chambre des députés. On assista à l’exact contraire. Le projet passa aussi simplement qu’une lettre à la poste. Avec 247 voix pour, 2 voix contre et 6 abstentions, l’unanimité était de mise. Imagine-t-on un seul instant l’Assemblée Nationale rendre férié le jour de sainte Thérèse de Lisieux, fêtée elle aussi début octobre, le tout voté d’un seul cœur : du RN à LFI en passant par le socle commun ?
La mauvaise foi manifeste de Media Transports
Ironie de l’actualité : quand l’Italie déclarait chômée la saint François d’Assise, en France la campagne publicitaire du film Sacré-Cœur, envisagée par son distributeur Saje, dans les couloirs des métros parisiens et sur les réseaux de la SNCF,recevait une fin de non-recevoir. Ce docu-fiction retraçant l’histoire des apparitions du Christ à une religieuse visitandine à Paray-le-Monial au XVIIe siècle, se trouvait frappé d’interdit au motif de relayer une thématique jugée trop confessionnelle et prosélyte. La mauvaise foi était manifeste. La régie Media Transports se montrait en effet moins regardante lorsqu’il s’agissait d’autoriser les encarts de l’opérateur téléphonique Lebara souhaitant à ses abonnés un « Ramadan Moubarak », un « joyeux Ramadan ». Pas de gêne non plus à placarder en gros caractères les slogans du site de rencontre Muzz (qui s’adresse spécifiquement aux musulmans) tels que « Trouve babouche à ton pied » ou « 6 millions de musulmans en France et t’es toujours célibataire ? »
La haine de soi et la défiance en son passé sont deux cancers avancés qui rendent mortel un peuple. Edmund Burke rappelait que la vie en société nécessite un contrat entre ses membres. Non seulement les vivants, mais encore avec ceux qui sont morts et ceux qui sont à naître. En prophète, Chesterton avertissait, dès le début du XXe siècle, du grave danger que font peser sur l’Occident les petites oligarchies arrogantes en soif de rupture avec les permanences, les traditions et l’enracinement. Mettre à l’index publicitaire un film évoquant un fait mystique aux implications concrètes dans l’Histoire de France relève d’une bêtise crasse et d’uneméconnaissance coupable de ce qui fonde une unité nationale. Peut-on faire taire nos aïeuls sans conséquence pour notre avenir se demandait Chesterton ?
« On pourrait définir la tradition comme une extension du droit de vote au passé. Elle consiste à accorder le droit de suffrage à la plus obscure de toutes les classes, celle de nos ancêtres. C’est la démocratie des morts. »
En finir avec la haine de notre passé
A force de privatiser la religion chrétienne, de reléguer aux catacombes la foi chrétienne et de négliger les racines chrétiennes de la France au point de croire que « Ce qui fait la France, c’est la Déclaration des droits de l’homme » (Vincent Peillon), les décideurs actuels nourrissent l’archipellisation de la France dont ils se lamentent. Ils oublient que l’homme, son unité intérieure, sa place dans la société et la place de la société dans son ensemble sur un sol historique ne s’improvisent pas. « La nation, comme l’individu, est l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements » écrivait Renan. Les conditions essentielles pour être un peuple se résume selon lui à un patrimoine degloires communes accomplies dans le passé jointes à une volonté commune dans le présent d’en réaliser encore dans l’avenir. Quelle leçon !
Vivre dans un pays qui en arrive à proscrire le Sacré-Cœur de l’espace public en dit long sur le chemin qu’il reste à parcourir pour refaire son unité. Ne craignons rien cependant, le réel finit toujours par l’emporter sur l’idéologie. Ce n’est qu’une question de temps et de courage. De patience et de bon zèle. Et de fidélité surtout.
Législative partielle dans le Tarn-et-Garonne : l’alliance RN-UDR en tête
Le premier tour de l’élection législative partielle, organisé dimanche 5 octobre dans la 1ʳᵉ circonscription du Tarn-et-Garonne après l’inéligibilité de Brigitte Barèges, a placé en tête le candidat RN/UDR, Pierre-Henri Carbonnel, un agriculteur de 35 ans, devant la socialiste Cathie Bourdoncle.
Avec 29,25 % des voix, Pierre-Henri Carbonnel (RN/UDR) est suivi par la socialiste Cathie Bourdoncle, soutenue par une large alliance de gauche (PS, Écologistes, Génération·s, PCF, PRG), qui atteint 24,3 %.
Derrière Bernard Pécou (LR) suit avec 17,5 %. Samir Chikhi, de la gauche radicale (Générations, LFI, NPA), atteint 10,5% tandis que la RN dissidente Brigitte Poma (7,34 %) et la candidate macroniste Catherine Simonin-Bénazet (5,27 %) ferment la marche. Le taux de participation ne dépasse pas les 34,32 % des inscrits.
Pierre-Henri Carbonnel (RN/UDR) et Cathie Bourdoncle s’affronteront au second tour, le 12 octobre.
Le parti de Bruno Retailleau ne donnera pas, a priori, de consignes de vote pour le second tour.
Cette élection partielle fait suite à l’inéligibilité de Brigitte Barèges (UDR/RN), sanctionnée pour financement illégal de sa campagne. Son ancien suppléant, Pierre-Henri Carbonnel (RN), agriculteur de 35 ans, bénéficie du soutien de la nouvelle maire de Montauban. Il espère conserver le siège de la sortante, mais doit affronter la candidature dissidente de Brigitte Poma, ancienne déléguée départementale du RN.
Evolution des votes par rapport au scrutin de 2024 :
- UDR-RN + RN dissidente = 36,59 (vs 43,93 en 2024)
- PS + LFI + LO = 34,79 (vs 36,8)
- LR 17,55 + ENS 5,28 = 22,83 (vs 16,2)
Le Sacré-Cœur et la France : “je t’aime moi non plus” ?
Aymeric Pourbaix reçoit dans En quête d’esprit :
𝗣𝗲̀𝗿𝗲 𝗠𝗮𝗿𝘁𝗶𝗻 𝗣𝗥𝗔𝗗𝗘̀𝗥𝗘, prêtre de la communauté de l’Emmanuel et auteur de “Les trois appels du Cœur de Jésus” (Éditions du Carmel)
𝗦𝗮𝗯𝗿𝗶𝗻𝗮 𝗚𝗨𝗡𝗡𝗘𝗟, réalisatrice du film “Sacré-Cœur”
𝗦𝘁𝗲𝘃𝗲𝗻 𝗚𝗨𝗡𝗡𝗘𝗟, réalisateur du film “Sacré-Cœur”
Terre de missions : Les demandes de la Sainte Vierge à Fatima
Le 5 octobre, Terre de missions reçoit Régis de Lassus, coordinateur de l’Alliance pour le Jubilé des premiers samedis du mois, qui vient présenter cette demande de la Sainte Vierge à Fatima.
Puis Louis Stagire, président du collectif Renaissance Famille Education, expose les raisons de son opposition au programme EVARS (l’éducation sexuelle rendue obligatoire à l’école), mais aussi, plus largement, la fausse vision de l’homme (et de l’enfant) que présentent les “pédagogistes” modernes.
Enfin, Guillaume de Thieulloy présente son dernier ouvrage: Etudes sur les relations Eglise-Etat (Presses universitaires Rhin & Danube).
1er pèlerinage Dex Aïe pour la Normandie
Ce WE, environ 500 pèlerins marchent en Normandie, de Saint-James jusqu’au Mont-Saint-Michel :





2e pèlerinage Nosto fe pour rechristianiser la Provence
La 2è édition du Pèlerinage Nosto Fe se déroule ce WE 4 et 5 octobre en Provence de Cotignac à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.
Première journée du pèlerinage :
Le chapitre enfants :

1 000 Raisons de croire, en festival à Nice
Du 4 au 12 octobre, le Festival 1 000 Raisons de croire est organisé à Nice en co-production avec le magazine 1000 raisons de croire. Il se tient autour de deux grandes fêtes niçoises : la fête de Sainte Réparate, patronne de la ville et la fête de Notre-Dame du Rosaire.
Ce Festival a pour but d’évoquer toute la richesse de ce que le christianisme a offert au monde, au travers de milliers d’œuvres caritatives, artistiques, architecturales, littéraires et musicales, en invitant les jeunes à découvrir cet héritage, à se l’approprier et à le transmettre. Faire ainsi redécouvrir à tous cette part essentielle de notre histoire, de nos racines, de notre culture, de notre patrimoine et de notre civilisation.
Voilà qui donne des sueurs froides aux grattes-papiers du Monde qui font la pub de cet évènement:
Cette semaine se tient, à Nice, la première édition de 1 000 Raisons de croire, rouage d’un vaste plan d’évangélisation piloté par l’entrepreneur Olivier Bonnassies, proche du frère de Vincent Bolloré. Le soutien apporté par la municipalité de Christian Estrosi est dénoncé par l’opposition comme une entorse à la laïcité, pointant la démarche prosélyte de l’événement.
En le contactant au sujet de 1 000 Raisons de croire, on devine une petite gêne au sein du service de presse de la mairie de Nice. Ce festival qui tient sa première édition du 4 au 12 octobre revendique un « haut patronage » de la ville… que la communication municipale se presse d’infirmer. « Il n’y a pas de haut patronage », nous certifie-t-on. Mais à tout le moins un soutien appuyé, à commencer par la mise à disposition de la Maison de la métropole de Nice, dans les beaux quartiers de Paris. A deux pas des Invalides, les organisateurs, Frédéric Bard et Olivier Bonnassies, tenaient une conférence de presse, lundi 29 septembre, pour présenter ce festival destiné à faire « découvrir la fécondité extraordinaire du christianisme, qui est une part essentielle de notre histoire et de notre culture ».
Les dates de l’événement n’ont pas été choisies au hasard : 1 000 Raisons de croire relie deux célébrations chrétiennes, la fête de la Sainte-Réparate – la martyre du IIIe siècle est la patronne de la ville de Nice – et celle de Notre-Dame-du-Rosaire. Au programme, huit concerts pour montrer « la richesse de la scène musicale chrétienne », qui permettront, entre autres, de savourer « les plus beaux Ave Maria du répertoire » et une interprétation de Natasha Saint-Pier consacrée à Thérèse de Lisieux ; vingt et une conférences sur « les raisons de croire », où est notamment programmé l’écrivain à succès Eric-Emmanuel Schmitt ; un village accueillant des artistes et vingt monastères, ainsi qu’une exposition en forme de parcours invitant à découvrir 500 « raisons de croire », qui égrène des prophéties et autres miracles ; et aussi un concours artistique organisé avec dix classes de l’enseignement catholique privé, dont les élèves créeront des œuvres autour de ce qui motive leur foi.
Ce programme XXL, essentiellement gratuit, qui espère attirer 3 000 personnes, n’aurait pas été possible sans l’aide bienveillante de la ville de Nice. Location à prix d’ami du palais des congrès flambant neuf OcéaNice, mise à disposition du sublime écrin du Centre universitaire méditerranéen (CUM) sur la promenade des Anglais, affichage publicitaire sur les tramways et les Abribus, coup de main pour la sécurité… Autant de largesses municipales qui n’ont rien à voir avec un soutien officiel, insiste la mairie : il s’agit d’une « aide indirecte », surtout pas d’une « subvention ». Laquelle faisait formellement l’objet d’une délibération lors du conseil municipal qui s’est tenu mercredi 1er octobre, noyée au milieu des 132 autres à l’ordre du jour. Celle-ci évalue officiellement à 15 000 euros l’aide apportée par la ville. Adoptée sans suspense, la délibération a tout de même fait l’objet d’une protestation de la présidente du groupe écologiste, Juliette Chesnel-Le Roux, s’élevant contre le financement d’un « prosélytisme religieux ».
« Moi, j’ai 10 000 raisons de croire ! »
« On se situe clairement dans une rupture de laïcité, car ce festival a ouvertement pour but de promouvoir la foi chrétienne », s’indigne auprès du Monde la future tête de la liste commune de gauche (Parti socialiste, Parti communiste, Les Ecologistes) aux élections municipales de 2026. Son groupe entend saisir le préfet pour non respect de la loi de 1905. La majorité, elle, plaide pour une aide à un événement culturel, s’appuyant sur le statut de l’opérateur juridique du projet, l’association Festival 1 000 Raisons de croire, dont les statuts déposés en février déclarent une activité en « arts du spectacle vivant », sans mention cultuelle. Du haut de sa tribune, Christian Estrosi a balayé sous les applaudissements de sa majorité l’intervention de l’élue d’opposition : « Si vous avez zéro raison de croire, moi, je trouve que 1 000, c’est insuffisant. Moi, j’ai 10 000 raisons de croire ! » La ferveur assumée de Christian Estrosi tranche néanmoins avec une omission surprenante. Le texte de la délibération, que nous avons consulté, ne mentionne à aucun endroit le caractère chrétien ni même religieux de la manifestation, alors que c’est sa thématique unique… Du côté des organisateurs aussi, on minimise la portée prosélyte du festival. « Chacun fait comme il veut, se convertit ou pas, croit ou ne croit pas. Ce n’est pas mon propos : mon but est de transmettre le bagage fantastique dont on a hérité », assure Frédéric Bard, le président de l’association. Ce retraité niçois de 70 ans, à l’origine de l’initiative, se prévaut de la « bienveillance » des « deux parrains » de l’événement que sont la ville et le diocèse, évoquant même une possible visite de l’évêque de Nice, Jean-Philippe Nault. Un enthousiasme que ne partage pourtant pas cette autorité. Contacté, le diocèse précise qu’il n’y a « pas de soutien particulier de l’évêque » à cette manifestation. Peut-être parce que, au-delà de la foi, l’événement s’insère dans un vaste projet qui a pour objectif affiché une « évangélisation à grande échelle » de la France ? Le nom de ce projet est identique à celui du festival : 1 000 Raisons de croire. Emanation de l’Association Marie de Nazareth, ce programme est piloté par Olivier Bonnassies, entrepreneur touche-à-tout de 59 ans, qui a créé et dirigé plusieurs sociétés dans le conseil et la communication. Ce catholique fervent, cofondateur d’Aleteia, un média en ligne notamment soutenu par le Vatican, est parvenu à donner un écho inattendu à sa cause, en publiant en 2021 le best-seller Dieu, la science, les preuves (Guy Trédaniel), avec Michel-Yves Bolloré, frère du milliardaire breton. Les deux auteurs, qui revendiquent 400 000 exemplaires vendus, entendent y démontrer l’existence de Dieu à partir de preuves puisées dans les sciences, comme la physique quantique.
Angoisse civilisationnelle
Le contenu de l’ouvrage, qui fera prochainement l’objet d’une adaptation en documentaire sur Canal+, propriété de Vincent Bolloré, se veut l’illustration du concept qu’entend promouvoir Olivier Bonnassies, celui du « grand retournement » qui caractériserait notre époque. « Pendant quatre siècles, nous n’avons plus eu besoin de Dieu pour expliquer le monde. A présent, les sciences convergent pour dire que le commencement de l’Univers est inexplicable sans Dieu », explicite le polytechnicien. Avec ce succès, il s’est imposé comme une figure incontournable sur le terrain de l’apologétique, une branche théologique visant à démontrer la crédibilité de la foi par des arguments rationnels, après avoir plutôt débuté du côté charismatique : son parcours est placé sous le signe de Marie et de la passion pour les mystiques. C’est avec les Vierges pèlerines, un vaste mouvement de prière lancé en 1995 par Edmond Fricoteaux (1937-2007), notaire et fondateur de la Confrérie Notre-Dame-de-France dont il dit avoir été le « bras droit », que le jeune homme a d’abord fait vibrer sa foi. Aussitôt naît l’envie de la partager : la dynamique des Vierges pèlerines débouche en 2001 sur la création de l’Association Marie de Nazareth, dont Olivier Bonnassies est aujourd’hui le directeur exécutif. Cette association est donc devenue la maison mère de 1 000 Raisons de croire, un projet d’évangélisation lancé en mai 2023 pour cinq ans et qui revendique 15 000 donateurs. Cette appellation unique se veut la bannière d’une myriade d’initiatives : le magazine trimestriel 1 000 Raisons de croire, qui vient de publier son dixième numéro ; une newsletter envoyant chaque jour des « raisons de croire » à ses abonnés ; des brochures et des livres publiés aux éditions Marie de Nazareth ; une kyrielle d’interventions, de débats et de conférences, dont les vidéos sont diffusées sur les réseaux sociaux. Et désormais un festival, donc, que les organisateurs affirment tenir hors de toute affiliation politique. « On ne veut absolument pas entrer dans ce domaine », jure Olivier Bonnassies.
A première vue, aucune couleur politique ne se devine, en effet, dans le discours officiel, qui s’affiche résolument positif et rassembleur. Sauf que, derrière le plaidoyer pour la beauté de la foi chrétienne, l’angoisse civilisationnelle affleure. Elle se devine dès la page Facebook du projet, qui postait récemment un message à la gloire de l’influenceur trumpiste Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre. Et elle s’assume ouvertement dans une lettre adressée en juin par Olivier Bonnassies aux donateurs : « A l’image de David, nous sommes bien faibles et petits contre ces Goliaths que sont l’athéisme, l’islam et les autres idéologies dominantes qui dénaturent notre civilisation. » Cette anxiété se traduit par une « grande opération de réponse à l’islam », visant à démontrer les aberrations théologiques qui fonderaient cette religion. Une stratégie, en apparence moins frontale que les discours offensifs tenus dans les médias du groupe Bolloré, a récemment conduit 1 000 Raisons de croire à nouer un « partenariat » avec un certain Bruno Guillot.
Evangéliser les musulmans
Cet homme, qui se présente comme un « ancien imam salafiste converti au christianisme », a publié, fin août, un livre de témoignage intitulé Adieu Soulayman sous la bannière éditoriale Nour Al Aalam (« Lumière du monde »). Créé pour l’occasion, cet éditeur offre à l’ouvrage un habillage orientaliste imitant explicitement les publications islamiques. Depuis la parution, Bruno Guillot écume les médias de la droite dure (Le Figaro, Europe 1, CNews, Sud Radio) pour délivrer un même message : « Dénoncer les dangers du salafisme pour l’Occident et témoigner de la liberté et de la paix que j’ai trouvées dans la foi chrétienne. » Quel rôle a tenu 1 000 Raisons de croire dans ce projet éditorial monté ex nihilo ? Olivier Bonnassies nous explique que son programme a « levé de l’argent » pour aider à la création de Nour Al Aalam, évoquant une somme « de l’ordre de 50 000 euros ». « On les soutient pour une raison de fond. On dit que le glaive de la parole de Dieu est à double tranchant : il faut annoncer la vérité et dénoncer l’erreur », justifie l’entrepreneur, qui loue le talent de cet « évangélisateur de musulmans ».
Le chemin d’Olivier Bonnassies n’a croisé que tardivement celui de Frédéric Bard. Tout a commencé en janvier 2024, lorsque ce dernier s’est ouvert à un ami d’une idée : organiser un festival de musique sacrée à Nice. « J’ai beaucoup évolué dans la sphère musicale, et j’avais envie de faire quelque chose pour élever l’âme. » L’ami en question est un haut fonctionnaire du nom d’Antoine-Tristan Mocilnikar − il est mort le 31 août, à 59 ans. C’est cet ingénieur des mines ayant fait sa carrière au sommet de l’Etat, notamment à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy (2007-2012), qui a mis en contact Olivier Bonnassies, ex-camarade de promotion à Polytechnique, avec Frédéric Bard. Cette rencontre, le Niçois en parle comme d’un « coup de foudre amical ». On comprend, en outre, que l’arrivée d’Olivier Bonnassies a changé le concept, transformant le projet d’art sacré en nouvelle branche de 1 000 Raisons de croire, jusqu’à en adopter le logo. Cette visée évangélisatrice gêne-t-elle l’initiateur originel ? « C’est vrai que mon focus est plutôt artistique », évacue Frédéric Bard, dont le profil ne se résume pas au portrait sous lequel il se présente – celui d’un simple retraité épris de beauté sacrée, qui veut « rendre à Nice » ce que la ville lui a donné. Peu disert sur sa vie professionnelle, il évoque sans s’attarder une carrière en Afrique dans la « protection antiterroriste » au sein d’une société de sécurité privée. Mais il a aussi été membre de l’UMP (devenu Les Républicains) à Paris, et même chargé de mission au ministère de l’immigration et de l’identité nationale d’Eric Besson, sous la présidence Sarkozy. On retrouve également sa trace dans une curieuse histoire, cette fois-ci comme fondateur du Collectif Respect, lancé après l’affaire de La Marseillaise sifflée lors du match France-Algérie de 2001, pour « promouvoir le respect » de la République : l’association s’est retrouvée en 2009 habilitée par le ministère de l’immigration pour assister les étrangers placés en centre de rétention, à la stupeur des associations spécialisées, dont certaines ont vu une manœuvre du pouvoir en place.
En attendant le duc d’Anjou
Des réseaux politiques de droite ont-ils joué dans les services « adorables » offerts au festival par la ville ? Frédéric Bard ne fait pas mystère de son amitié avec le directeur de cabinet du maire, Lauriano Azinheirinha, mais dit ne plus avoir de lien avec des organisations politiques. « Ce festival s’est fait de bric et de broc, grâce à des réseaux amicaux », avance-t-il, minimisant avec bonhomie nos suspicions. Une conception artisanale, donc, comme en attesterait le sort de son « comité d’honneur prestigieux » présidé par le prince Charles-Philippe d’Orléans, qui a fait flop. « On espérait qu’il joue un grand rôle, car il est copain de Stéphane Bern et de Franck Ferrand », nous raconte Olivier Bonnassies. Las, le carnet d’adresses du descendant du roi Louis-Philippe a tout juste servi à joindre l’essayiste Jean Sévillia. Les deux célèbres animateurs télé, eux, n’étaient pas disponibles. Quant au duc d’Anjou, il a même décommandé sa venue, pris par un voyage en Afrique. Jusqu’à récemment, ce festival, qui se rêve annuel, a failli ne pas se tenir. Les deux organisateurs étaient près de renoncer quand, à la fin du printemps, un mystérieux donateur monégasque a fait un chèque de 250 000 euros dans lequel Olivier Bonnassies et Frédéric Bard ont immédiatement vu un « signe de la providence ». L’entrepreneur a alors adressé 75 lettres pour solliciter tout son cercle de l’Association Marie de Nazareth. Un autre don de 100 000 euros ainsi que plusieurs autres de quelques milliers d’euros ont permis de boucler un budget de 478 000 euros qui suffit à peine, malgré l’appui d’une cinquantaine de bénévoles. Quelques jours avant son lancement, une fenêtre pop-up « Nous avons besoin de vous ! » s’affichait dès l’arrivée sur le site du festival et relayait des appels à bénévolat sur les réseaux sociaux. Les magnats catholiques Vincent Bolloré et Pierre-Edouard Stérin n’ont donc pas voulu soutenir le projet ? « Hélas, non », s’attriste Frédéric Bard. Qui préfère en plaisanter : « Si seulement notre festival était un deus ex machina financé par un magnat de droite ou d’extrême droite, ce serait génial. Mais ce n’est pas le cas. » Peut-être la prochaine fois ?
La Châtre (36) : une église victime de plusieurs départs de feu
Un départ de feu s’est produit lundi 29 septembre vers 15h00 à l’intérieur de l’église Saint-Germain de La Châtre (Indre).
À l’arrivée des pompiers, les flammes étaient déjà éteintes grâce à l’intervention rapide de témoins. L’édifice était néanmoins envahi par une épaisse fumée, nécessitant une opération de désenfumage.
- Sept personnes ont été légèrement incommodées par les fumées ;
- Une statue de la Vierge en résine et un tissu liturgique ont été touchés ;
- Les techniciens en identification criminelle ont procédé aux relevés d’usage afin de déterminer les causes exactes du sinistre.
Par mesure de sécurité, l’église Saint-Germain est fermée au public jusqu’à nouvel ordre.

Le parquet évoque plusieurs départ de feu volontaires, trois départs de feux d’après les premiers éléments de l’enquête.
Italie : une statue de Jean-Paul II à Rome dégradée par des gauchistes
Lors de la manifestation à Rome en soutien à la cause de Gaza, la statue du pape Jean-Paul II, sur la Piazza dei Cinquecento, où s’est conclue la manifestation, a été vandalisée. Des carabiniers de la caserne de Macao ont trouvé les mots « fascista di merda » et le symbole de la faucille et du marteau sur la statue.
Le Premier ministre Giorgia Meloni a déclaré :
« À Rome, ils ont profané la statue de saint Jean-Paul II avec le slogan “Fasciste de merde” et un dessin de faucille et de marteau. Ils prétendent descendre dans la rue pour la paix , mais ils insultent en réalité la mémoire d’un homme qui fut un véritable défenseur et bâtisseur de la paix. Un acte indigne commis par des personnes aveuglées par l’idéologie, témoignant d’une ignorance totale de l’histoire et de ses protagonistes. »
Le vice-Premier ministre Matteo Salvini a commenté :
« Nous avons désespérément besoin de cerveaux pour ces pauvres imbéciles. »
La cuisine régionale serait réactionnaire
Avec Télérama, bientôt, tout ce qui est français sera réactionnaire :

Nouveau : Séminaire Résidentiel de Formation à l’éthique médicale
Organisé par le Centre Culturel Simone Weil créé par des professionnels de santé pour des professionnels de santé, ce séminaire coordonné par M. Boyancé s’adresse aux praticiens qui désirent exercer une véritable médecine Hippocratique. Cela suppose de travailler avec des outils philosophiques adaptés permettant de réfléchir, discerner et agir selon un meilleur bien.
Construit autour d’un médecin et d’un philosophe qui interviennent en binômes, ce séminaire de formation est un outil très concret pour les praticiens : “Nous partons de la réalité du terrain, des problématiques rencontrées par les soignants”, précise François, pharmacien, qui a participé à l’élaboration de cette formation. “Devant la survenue de cas de consciences toujours plus complexes, nous souhaitons, en pratique, faire appel au concours de philosophes réalistes. Les éléments de réflexion qu’ils apportent sont un formidable éclairage pour répondre à ces problèmes éthiques” poursuit-il.
L’objectif de ce séminaire résidentiel, outre le fait de donner des moyens de réflexion aux praticiens désireux d’incarner pleinement leur vocation dans une perspective hippocratique, est de permettre la rencontre, la transmission d’expérience, le partage, l’amitié. “Savoir que d’autres praticiens travaillent, réfléchissent, servent leurs patients de la même façon que nous-même redonne du courage!” s’enthousiasme Marie, chercheur et participante à l’une des premières formations.
“Il faut du temps pour établir des relations amicales de qualité” précise Marie. “Je trouve vraiment très intéressante cette nouvelle formule de réunir durant 4 jours une quarantaine de participants en pension complète : Pouvoir prendre le temps pour prolonger une discussion, se rencontrer, partager de manière informelle… C’est vraiment l’idéal ! Ce stop, c’est top !!! ” Conclut-elle dans un éclat de rire.
En pratique :
Pour qui ? Professionnels de santé: médecins, pharmaciens, infirmières, sages-femmes, psychologues et tous ceux qui sont au contact des souffrants, mais aussi les étudiants qui sont les praticiens de demain.
Quand ? Du samedi 8 novembre au 11 novembre 2025
Où ? En vallée de Chevreuse, dans un cadre verdoyant, au Centre Port Royal, Saint Lambert (78)
Renseignements et inscriptions https://centreculturelsimoneweil.fr/
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Notre Dame du Rosaire
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
La fête du Saint Rosaire est célébrée mardi 7 octobre prochain, date à laquelle la flotte chrétienne remporta à Lépante une victoire décisive sur les Turcs musulmans.
La fête a été étendue à tout le rit romain en 1716. Célébrée le 1er dimanche d’octobre jusqu’à la réforme de saint Pie X, fixée au 7 octobre en 1914, le 1er dimanche d’octobre reste encore, dans le code des Rubriques de 1960, le jour propre de la solennité externe de la fête, soit cette année le dimanche 5 octobre. Cette solennisation n’est toutefois pas obligatoire dans le rit tridentin, comme l’est celle par exemple des saints Pierre et Paul du 29 juin.
La réforme de Jean XXIII en a changé l’intitulé : au lieu de la fête du Très Saint Rosaire, il est désormais fête de Notre Dame du Rosaire.
Replaçons-nous dans le contexte historique. C’était en 1571. Le pape saint Pie V avait préconisé la récitation du Saint Rosaire avant la bataille navale qui fut une éclatante victoire.
Il institua une fête annuelle sous le titre de Sainte Marie de la Victoire mais peu après, le pape Grégoire XIII changea le nom de cette fête en celui de Notre Dame du Saint Rosaire.
Le Rosaire avait été institué par saint Dominique au commencement du XIIIe siècle. Par le zèle des papes, et aussi par les fruits abondants qu’il produisait dans l’Église, il devenait de plus en plus populaire. Au XVe siècle, le bienheureux Alain de la Roche, dominicain, fut suscité par Marie pour raviver cette dévotion excellente. Plus tard, dans les premières années du XVIIIe siècle, parut un homme extraordinaire appelé à bon droit le Dominique des temps modernes, et qui fut le grand propagateur, l’apôtre de la dévotion au saint Rosaire : c’est saint Louis-Marie Grignion de Montfort. C’est le moyen qu’il jugeait le plus puissant pour établir le règne de Dieu dans les âmes. Son œuvre a continué après lui ; c’est le rosaire à la main que la Vendée, en 1793, a défendu ses foyers et ses autels.
Commentaires des pièces de cette messe par Dom Ludovic Baron.
Le 7 Octobre 1571, les armées chrétiennes remportèrent, contre la flotte turque, à Lépante, une victoire décisive. Elle fut attribuée à l’intercession de Notre-Dame que le Pape avait invoquée, rosaire en main. Deux ans plus tard, Grégoire XIII institua, le premier Dimanche d’Octobre, une fête d’action de grâce qui devait être célébrée dans les églises dotées d’un autel de la Bienheureuse Vierge du Rosaire. Cette fête, du Saint Rosaire, devient vite très populaire. Léon XIII s’éleva au rite double de IIe classe pour l’Église universelle. Pie X la fixa à la date même de la victoire de Lépante.
L’office est, en fait, la commémoration des quinze mystères où sont résumées les joies, les douleurs et les gloires de Notre-Dame. C’est ainsi que les antiennes des Ires Vêpres, des Laudes et des IIes Vêpres se les partagent. A la messe, il n’y est pas fait d’allusion séparée. C’est la gloire dont Notre-Dame jouit à jamais qui est célébrée. Ils s’y trouvent d’ailleurs tous ramenés comme à leur fin.
► INTROÏT : Gaudeámus de sainte Anne.
► GRADUEL : Propter veritátem
A cause de ta vérité, de ta douceur, de ta justice…
Et elle te conduira merveilleusement, ta main.
Verset. – Écoute, ma fille, et vois, et prête l’oreille car il a désiré, le Roi, ta beauté. Ps. XLIV. 5 , 11, 12.
La première phrase de ce graduel de Notre Dame du Saint Rosaire, n’ayant pas de verbe, n’a, par elle-même, aucun sens précis, mais celui qu’elle reçoit du contexte liturgique est clair. Empruntant les paroles de la Sagesse, si bien faites pour elle, Notre-Dame vient de chanter à l’Épître le poème splendide de sa destinée enfin établie. « J’ai cherché partout le repos et voilà que dans l’héritage du Seigneur je vais demeurer… Il m’a dit, celui qui m’a créée et qui a reposé dans mon sein : Prends ton héritage au milieu des élus…étends tes racines…Comme un Cèdre je me suis élevée…comme un cyprès…comme un palmier, comme les rosiers de Jéricho. Comme le cinnamome et le baume j’ai exhalé mes parfums… » La suivant des yeux dans cette montée de sphère céleste en sphère céleste, l’Église émerveillée laisse alors aller vers elle, comme en une exclamation de joie, les mots qui dans le psaume chantent la beauté du Roi… « Tout cela à cause de ta fidélité, de ta bonté, de ta sainteté…Elle te conduit merveilleusement ta main… »
LA MÉLODIE
(V) Própter veritátem et mansuetúdinem et justítiam
Et dedúcet te mirabíliter déxtera túa.
Un chant de contemplation paisible qui s’exalte en admiration vers déxtera túa où il s’épanouit juste avant de s’achever.
Le première incise est très recueillie : un récitatif presque immobile sur le fa avec quelques broderies à la tierce et des notes allongées qui lui donnent un rythme solennelle et le font grave, humble, profond. Parole intérieure qui n’est que pour l’âme, et pour Notre-Dame qui entend désormais le silence de la pensée.
Sur Justítiam, le mot qui dit la sainteté, la mélodie s’élève, prend de l’ampleur, s’anime même quelque peu, mais sans que la sérénité en soit troublée ; la quinte n’est pas atteinte et le si b retient l’élan. Ce n’est qu’une exaltation d’amour dans la contemplation.
Cette exaltation se poursuit et s’accentue tout au long de la seconde phrase, à mesure que sont évoquées les merveilles de l’éternité. La mélodie s’est dégagée, elle a retrouvé, avec plus d’élan, la simplicité du début. Elle se meut autour de la dominante en des ondulations légères et gracieuses qui la conduisent vers déxtera túa où elle s’épanouit en une formule splendide d’admiration enthousiaste, de vénération et de tendresse.
Le Verset. – Audí fília et víde et inclina áurem túam quía concupívit rex spéciem túam.
Joie nouvelle. Dans le jeu liturgique, cette mélodie reviendrait bien, plutôt qu’à L’Église entière, à ceux du ciel seulement : aux Divines Personnes, au Christ, aux Anges, aux élus, chantant à Notre-Dame, à mesure qu’elle monte, l’invitation à la Béatitude.
La joie dont elle déborde se pénètre sur Fília de vénération tendre pour la Fille par excellence du Père. Des ondulations vont et viennent de la dominante à la tonique en des balancements qui s’éclairent, au sommet, de broderies légères élargies en accents de ferveur par les épisèmes. Le mouvement se pose un instant sur la tristropha de la tonique mais c’est pour un élan nouveau. Il s’anime en effet, va toucher le mi et enveloppe et víde d’une ardeur qui, par delà inclína, retrouve sur áurem túam, pour s’épanouir, la formule des grandes exaltations : celle du Père saluant son Fils dans le Graduel de la Messe de Minuit, celle qui chante le nom glorieux du Christ dans le Chrístus fáctus est, celle de l’Hæc díes. Sommet éclatant de cette phrase splendide qui depuis les premières notes monte en un crescendo de ferveur ininterrompu.
La grâce paisible du début revient pour finir. Des intervalles harmonieux ramènent la mélodie à la tonique et elle est, à nouveau, toute contemplative ; entourant de vénération l’amour du Roi et le mystère d’éternelle prédilection pour l’épouse qui vient à lui dans la splendeur de sa virginale beauté.
La première phrase demande un mouvement large, paisible, des voix douces, quelque peu éteintes. On donnera un peu plus de vie, une pression un peu plus forte à justítiam et on en rythmera bien la cadence. Dans le même mouvement, un peu plus animé, on ira en léger crescendo vers déxtera túa. Les premières notes de déxtera, trois virgas épisématiques, seront bien posées, appuyées avec expression et lancées à la fois dans l’élan de l’accent tonique. On s’élèvera alors balancé, soulevé, jusqu’au torculus du sommet qui sera très arrondi et on se laissera descendre doucement sur le beau rythme large et souple du pressus, de la tristropha et du torculus final.
Le verset sera plus léger, vif, joyeux, mais très régulier. Quelques voix douces et claires et ce sera assez. Elles toucheront à peine les ictus et balanceront, sans se presser, en s’y complaisant même, les rythmes admirables de fília. La clivis et la tristropha sur fa seront très douces et très souples ; on notera que l’ictus est sur la note qui précède ma clivis. La cadence de fília sera quelque peu élargie, mais on veillera à ce que le mouvement et la progression du crescendo passent sur et víde qui sera très chanté ; c’est un très beau motif et qui exprime ici tant de choses indicibles !
La chaleur dont aura pénétré cette fin de phrase passera, renforcée par l’élan de l’intonation, sur inclína, qui sera brillant et gracieux à la fois, et elle ira donner à la cadence de áurem túam l’accent de triomphe enthousiaste qui convient.
Retenez quelque peu le mouvement sur toute la dernière phrase. Liez avec grand soin les intervalles et complaisez-vous sur les neumes qui s’étirent, larges et doux.
► ALLELÚIA : Solémnitas gloriósæ Vírginis Maríae
C‘est la solennité en cette fête de Notre Dame du Saint Rosaire, de la glorieuse Vierge Marie, de la race d’Abraham, issue de la tribu de Juda, de la noble lignée de David.
Les mêmes mots – à part solémnitas qui remplace ici natívitas – forment la première antienne des vêpres de la Nativité de Notre-Dame le 8 Septembre. Il faut l’entendre comme une sorte de prélude à l’Évangile qui va commémorer, dans le récit de l’Annonciation, la gloire la plus haute de Notre-Dame : sa maternité Divine.
LA MÉLODIE
C’est celle de la fête du Saint-Sacrement, de la Transfiguration, de Saint Laurent. Elle est joyeuse, mais, nous l’avons vu dans l’Alléluia Caro mea, ses très belles formules qui planent très haut dans l’atmosphère recueillie du Ier mode, se prêtent aussi fort bien à la contemplation. C’est encore le cas ici. Elles ont été amenées, très heureusement, sur les titres glorieux de Notre-Dame et, sur ces neumes, qui offrent à la voix des modulations très agréables et très expressives, l’âme peut chanter, à loisir, la Vierge et la gloire qui l’enveloppe, montant de tous les mystères de sa race, de sa vie, et de son éternité.
Pour les conseils d’exécution : Allelúia de la fête du Saint-Sacrement.
► OFFERTOIRE : In me grátia omnis viæ et veritátis
En moi la grâce de toute voie et de toute vérité.
En moi tout l’espoir de la vie et de la force.
Comme le rosier, planté sur le bord des eaux, j’ai porté mon fruit. Eccli. XXIV 25 – XXXIV 17.
Notre Dame en cette fête du saint Rosaire, s’applique à elle-même ces paroles de la Sagesse. Elle en a bien le droit et, après l’Évangile qui vient d’être chanté, elle le fait vraiment à propos. Pleine de grâce, elle a été, par prédestination, associée au Verbe, Sagesse du Père. C’est d’elle qu’il prend chair, en elle qu’il vit d’abord. Avec lui, elle a sauvé le monde et, avec lui, elle répand sur les hommes la grâce rédemptrice. Plantée sur le bord des eaux vives qui sortent de Dieu, elle a vraiment donné son fruit : le Christ Jésus ; et elle continue à lui donner sa taille définitive, en contribuant à lui incorporer ses membres, les uns après les autres. C’est ce fruit qu’elle nous invite à goûter, et dans lequel nous trouverons la voie, la vérité et la vie.
LA MÉLODIE
C’est celle de l’offertoire Diffúsa est de la messe Me expectavérunt du commun des Saintes Femmes, et aussi de la Purification de Notre-Dame, l’incise finale exceptée, qui, elle, est empruntée à la fin de l’Offertoire Bónum est du Dimanche de la Septuagésime.
L’adaptation est excellente car, ici et là, c’est le même chant d’amour extasié. En effet, ce que Notre-Dame chante ici dans les deux premières phrases, ce n’est pas tant elle-même, que la sagesse éternelle ; après l’Évangile on peut préciser encore plus : c’est le Christ, son fils, qu’elle porte en elle : In me. Elle le contemple, ravie, après le départ de l’ange, et c’est la joie de sa contemplation qu’elle livre dans cette mélodie presque immobile sur la dominante, fixe comme la pensée sur l’objet qui la fascine, planant au-dessus de la matière, du temps, du mouvement ; mais si vivante ! En effet sous cette immobilité d’extase, vibre une ardeur qu’on sent partout latente ; elle monte sur grátia après avoir mis sur le pressus de me un accent d’indicible bonheur, elle anime, comme d’un souffle délicat, les ondulations si fines des tristrophas et des distrophas répercutées de la seconde phrase et c’est encore elle qui fait l’envol gracieux de virtútis.
La troisième phrase demeure dans la même atmosphère. Aussi bien la contemplation est la même ; Notre-Dame en se chante ici que dans le fruit béni qu’elle a produit. Elle laisse sa paix heureuse s’épanouir sur rosa, le mot du jour, en un motif splendide et la berce, pour finir, sur les beaux rythmes de fructificávi après avoir évoqué avec tendresse sur rívos aquárum la miséricorde infinie du Seigneur qui l’a plantée en une terre si féconde.
Il n’y a rien à ajouter à ce qui a été conseillé pour l’Offertoire du 2 Février. La troisième phrase, qui est propre à l’Offertoire d’aujourd’hui, est tellement dans le style des autres que les mêmes conseils valent pour elle. On veillera seulement à envelopper fructificávi dans un legato serré, donnant une certaine durée aux la de la syllabe ca, tout en les soulevant bien.
► COMMUNION : Floréte, flores, quasi lílium
Fleurissez, fleurs, comme le lis, et exhalez des parfums, et poussez des tiges gracieuses. Chantez un cantique et bénissez le Seigneur. Eccli. XXXIX, 19.
Cette invitation de la Sagesse à développer notre activité surnaturelle pour produire le fruit que Dieu attend de nous prend un sens précis dans le cadre liturgique. La fleur qu’il faut fleurir c’est le rosaire. De ces guirlandes d’Ave, qui s’enroulent en frondaisons, monte le parfum d’amour que le Seigneur accepte ; et le cantique, c’est le Glória qui bénit le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
LA MÉLODIE
L’original est la Communion Confundántur supérbi de la messe Loquébar du commun d’une vierge martyre. L’intonation avec ses rythmes binaires qui s’épanouissent sur la belle cadence de flóres est gracieuse ; de même la retombée sur odórem. Sur et frondéte, commence un crescendo qui monte discret d’abord puis, après la grande barre, ardent sur collaudáte. C’est l’invitation à la louange. Elle est pressante sur la double note et le pressus. Elle se détend ensuite avec beaucoup de grâce sur cánticum. La détente prend toute l’incise suivante, donnant à la mélodie dans le grave une très belle nuance de recueillement.
Balancez les rythmes de l’intonation. Après le retard discret de flóres, repartez a tempo, dans un mouvement léger. Retenez quelque peu odórem. Crescendo discret sur grátiam et, par delà la grande barre, sur collaudáte ; la double note est une bivirga épisématique. Rattachez benedícite à cánticum. La cadence finale, très balancée et élargie.
Un ami choriste nous a adressé des commentaires de cette antienne de communion Florete flores qu’il a rédigés spontanément, à l’écoute de cette pièce et, nous précise-t-il, sans prétention. Les voici…
Antienne de communion : Floréte flores
Au début une clivis lance un mouvement assez doux, recueilli, mais le podatus qui suit doit être très aigu pour montrer la floraison, comme une fleur qui grandit et éclot.
Le mot flores est développé et revient dans la douceur gracieuse de la clivis initiale de flores car cette floraison unique se situe parmi plusieurs fleurs, mais celle-ci (celle de la Sainte Vierge) était unique.
quasi lílium : Là nous y sommes ! Le saut de quinte ne suffit pas à montrer la hauteur de cette fleur et son aspiration vers les cieux qui l’ont créée : le motif qui suit dans le torculus montre que cette fleur là atteint les nuages, les hauteurs où siègent les anges et autres créatures célestes.
et date odórem (Exhalez votre parfum) : l’incise est très sobre mais part des cieux (nous atteignons deux fois le La) juste un léger développement sur odórem pour « montrer que son parfum n’est pas celui d’un petit flacon ». Mais surtout la mélodie revient dans la douceur et la légèreté des tons de flores.
et frondéte in grátiam (Croissez en grâces) : Nous repartons d’un Do sur des neumes très simples, croissant progressivement pour revenir sur les hauteurs angéliques dans grátiam.
Nous lançons un mouvement qui va s’épanouir sur l’incise suivante.
La deuxième phrase crée tout de suite l’apex général de la pièce : chantez un cantique. La mélodie monte au Ré, dépassant l’octave, elle atteint le paradis. La Fleur dont il est question se joint aux chants célestes, aux chants au-dessus des cieux, au-dessus de ce que nous pouvons voir. Le pressus sur l’accent et la finale te de collaudáte ne sont pas chantées par le chœur mais par les anges qui se penchent sur la terre en voyant cette fleur grandir. Ne pas pousser ce Do-Do Ré-Do-Do-La en partant d’en bas, mais chanter ce pressus en crescendo et surtout la clivis avec une extrême délicatesse, le Ré comme posé par le Ciel. La voix se pose venue du Ciel.
et benedícite Dóminum : La mélodie est on ne peut plus simple ; elle revient dans la douceur modale du début, seul le Do est un neume complet, en tierces montante et descendante absolument symétrique, montrant bien cette plénitude, plénitude du Bon Dieu. Le développement sur la finale num paraît du coup presque là uniquement pour l’esthétique musicale, comme s’il avait bien fallu mettre quelques notes.
in opéribus (dans ses œuvres) : le neume principal est le salicus en tierce majeure. Mais il paraît moins à l’aigu que le podatus de floréte, car dès avant même ce salicus nous partons du Do pour monter : Do Ré Fa. Le mot se poursuit en binaires très sobres. Et surtout pas développée ou importante sur bus de opéribus, qui n’est qu’une terminaison conjugale. On aurait presque pu chanter in óperis, et non pas in opéribus .
Suis : Retour à la mélodie douce, gracieuse, recueillie. Développée, en une clivis épisémée et un scandicus. Ce mot là peut durer plus que le temps des notes !

