Autorité politique mondiale et civilisation de l’Amour
Lu dans L'Homme Nouveau du 10 octobre :
"Animal social et politique en même temps que religieux, l’homme est un être essentiellement familial : la famille est (dans l’ordre de genèse) la première des sociétés naturelles, «l’élément naturel et fondamental de la société» (déclaration des droits de 1948). Mais la famille est une société dite «imparfaite» en philosophie, car elle ne possède pas en elle tous les moyens nécessaires pour atteindre sa propre fin : c’est pourquoi les familles s’unissent pour former la société politique par dessus les diverses communautés de travail et de culture. Il existe, en effet, deux sociétés « parfaites », non pas par la perfection de leurs membres toujours pécheurs, mais au sens où elles permettent à l’homme et aux familles de s’accomplir dans deux ordres (temporel et spirituel) distincts mais unis : la société politique et l’Église catholique.
L’Église universelle est une société hiérarchique simple, au sens où elle se compose immédiatement de personnes individuelles. La société politique est complexe ou organique au sens où elle est composée immédiatement d’autres sociétés (familles ou corps intermédiaires entre la famille et l’État) et médiatement d’individus : c’est une société naturelle (temporelle) de familles, alors que l’Église est une société surnaturelle (spirituelle) de personnes. Cette complexité de la société politique, mue par les principes conjoints de subsidiarité et de totalité, rend sa souveraineté plus difficile à situer ou à cerner que pour l’Église. […]
Selon une inspiration déjà ébauchée par ses prédécesseurs (depuis Pie XI), Benoît XVI, dans sa dernière encyclique Caritas in veritate, vient repousser les limites de cette souveraineté par une unité sociale supérieure qui constituerait la société politique parfaite des États. […] Étant donné l’évolution du monde et de l’humanité, peut-on dire qu’il n’existe plus, de nos jours, de société parfaite temporelle au sens strict du mot ? C’est, semble-t-il, le constat du Pape qui propose d’en constituer une au niveau international et du bien commun mondial, pour satisfaire notamment au principe de solidarité et de la destination universelle des biens par le moyen naturel de la subsidiarité et la leçon des talents. Pour atteindre le bien intégral de l’homme (tout l’homme et tous les hommes), sont aujourd’hui nécessaires des biens et des relations en nombre accru, sur lesquels un État seul ne peut compter, ne pouvant se suffire à lui-même. Mais de même qu’il existe «une compétence primordiale des familles par rapport à l’État» (n. 44), on doit analogiquement inférer une compétence primordiale des États (une souveraineté propre, relative, jouissant suffisamment de moyens pour obtenir dignement et adéquatement sa fin) par rapport à cette autorité politique supérieure. Familles et nations, d’abord !
Dans le contexte actuel du mondialisme, de l’économisme et de la culture de mort, cela peut paraître bien théorique sinon abstrait, voire utopique. Cela se tient en tout cas au plan des principes de la doctrine sociale de l’Église et permet d’apercevoir ce que pourrait être la nouvelle chrétienté, « la civilisation de l’amour», si les deux internationales savaient se réunir sous la double et unique loi divine : la loi naturelle et la loi d’Amour."
La minorité créative catholique : le sel de la terre
Lu dans Monde & Vie, cette courte et percutante réflexion suite au voyage de Benoît XVI en République Tchèque :
"A tous les chrétiens tchèques, qui pourraient être saisis par le doute, depuis l’avion qui l’emmène de l’aéroport de Ciampino à Pragues, Benoît XVI martèle sereinement :
"Ce sont des minorités créatives qui déterminent l’histoire. En ce sens, l’Église catholique doit être considérée comme une minorité créative, avec un héritage de valeurs qui ne sont pas dépassées !"
Ce message, dans sa crudité et sa franchise est vraiment très nouveau. Il pourrait bien caractériser non seulement ce voyage de trois jours mais tout un pontificat. […] Benoît XVI, lui, a conscience de faire partie d’une Eglise minoritaire dans un monde qui souvent l’exclut par principe et refuse de la reconnaître. Ce n’est pas un hasard s’il a voulu appeler son grand livre d’entretiens Le sel de la terre. Selon la parabole évangélique, il voit les chrétiens non pas d’abord d’un point de vue quantitatif comme les militants innombrables […] mais plutôt selon la parabole évangélique, comme la petite poignée qui donne goût à toute la pâte humaine, en se singularisant sans crainte. «Seules de petites minorités résistent» écrivait de son côté René Girard. […] Fini le mirage du nombre ! Ce qui compte, chez les personnes qui s’engagent, c’est la qualité de la foi et la puissance de l’espérance."
Le secret de l’action de Benoît XVI
De Guy Baret, auteur d'un Plaidoyer pour Benoît XVI, interrogé dans Monde & Vie :
"Le pape n’est pas « malin », il n’a pas de stratégie astucieuse, il entend seulement être fidèle à la lourde charge reçue. Pour le comprendre, deux déclarations disent sa vérité profonde :
«Depuis que j’ai compris que je n’ai à craindre que le jugement de Dieu, je n’ai plus peur»
et encore :
«L’Eglise peut précisément être moderne en étant antimoderne, en s’opposant à l’opinion commune».
Tel est le « secret » de son action…"
Information sur la désinformation
Polémia organise sa Deuxième journée d’étude de la réinformation samedi 24 octobre de 9h30 à 18h Salle Dosnes-Thiers, place Saint Georges à Paris, Paris, IXème Métro Saint-Georges. Parmi les sujets, on note :
La fabrication de l’opinion par les sondages. Comment y échapper ? Par Benjamin Blanchard, du bulletin de réinformation de Radio Courtoisie.
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La fabrication de l’opinion par les images (films et feuilletons). Comment s’en délivrer? Par Michel Geoffroy, de Polémia.
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La riposte par la cyber-réinformation : comment utiliser les forums et les commentaires pour contrer les opinions imposées ? Comment chercher des informations ailleurs (par ex. dans la presse étrangère) ?
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Statistiquement correct ou statistiquement incorrect ? Comment utiliser les statistiques pour réinformer et utiliser les faits contre l’idéologie dominante Par Jean-Yves Le Gallou
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La réinformation par l’histoire, les valeurs et les permanences Par Timour Jost, du bulletin de réinformation de Radio Courtoisie
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La réinformation par l’imaginaire : l’exemple de la réinformation identitaire par les images et les blogs Par Grégoire Gambier, de Polémia
- La réinformation par l’action Par Bruno Larebière, journaliste.
Entrée libre. Déjeuner libre, avec possibilité, sur inscription, de le prendre en commun dans un restaurant tout proche pour 30 € tout compris.
Les paradoxes de Nicolas Sarkozy
Lu dans Monde & Vie du 12 octobre :
"La route de Ribeiro Da Cruz, libéré pour bonne conduite avant la fin de sa peine [pour avoir violé une fille de 13 ans, NDMJ], a croisé en forêt de Fontainebleau celle de Marie-Christine Hodeau, qu’il est présumé avoir assassiné. Nicolas Sarkozy a aussitôt annoncé un texte de loi contre la récidive des délinquants sexuels – que le dernier projet de loi pénitentiaire prévoit pourtant de libérer plus tôt… Sans doute le président, qui n’en est pas à un paradoxe près, serait-il plus crédible s’il commençait par se séparer d’un ministre dont les pratiques thaïlandaises seraient considérées, en France, comme un délit."
Nouvelle affaire qui enfonce Frédéric Mitterrand
On découvre que, lorsqu'il était directeur de la Villa Médicis, en mars, il s'est fendu d'un témoignage de moralité plus une promesse d'embauche à l'Académie de France à Rome pour deux mineurs poursuivis pour le viol collectif d'une jeune fille de 16 ans.
Certes, Frédéric Mitterrand n'est évidemment pour rien dans le crime commis par ces deux garçons. Mais il vient au secours de ces deux mineurs violeurs en écrivant son témoignage sur du papier à entête de la Villa Médicis — où il officiait — alors qu'il n'agit là qu'en tant que personne privée.
Son soutien à Polanski n'est donc pas un acte isolé. Pourquoi Frédéric Mitterrand soutient-il les violeurs d'enfants ?
La Fondation de Service Politique appelle également à sa démission :
"M. Mitterrand affirme qu’il n’a pas commis de « crime », mais une « erreur ». Pour se dédouaner, il condamne aujourd’hui le tourisme sexuel ; mais cette condamnation de façade, arrachée tardivement et exprimée du bout des lèvres, sonne faux : elle n’est manifestement que de circonstance. Quant à soutenir que ses amants d’un soir n’étaient pas des enfants, mais des « adultes consentants », c’est un mensonge et son récit prouve le contraire : il s’agissait d’adolescents et de jeunes gens exploités par un système dont il connaissait la nature criminelle. Bref, il se moque des Français."
Mgr Aillet dénonce le salon de l’érotisme
Extrait d'un communiqué de l'évêque de Bayonne à propos d'un salon d'autant plus malvenu par les temps qui courrent :
"Pour la troisième année consécutive, un « salon de l’érotisme » ouvre demain ses portes au Parc des expositions de Pau. Les informations qui nous ont été transmises par des habitants de l’agglomération montrent que cet « événement » n’est en réalité rien d’autre qu’un salon de la pornographie au service de l’industrie du sexe. Or, la pornographie porte gravement atteinte à la dignité de la femme, dont elle impose une image dégradante et qu’elle ravale au rang d’objet sexuel. Les études et les statistiques les plus indiscutables démontrent, en outre, que la pornographie crée de nouvelles formes d’addiction dont s’inquiètent les professionnels de la santé, et qu’elle est à l’origine d’un nombre croissant de violences et d’abus sexuels dont les enfants eux-mêmes sont de plus en plus souvent les victimes."
Polanski : Le Monde fait marche arrière
Sévèrement critiqué par ses lecteurs, Le Monde réagit :
"Quant au Monde, il est vivement attaqué pour des positions… qu'il n'a pas prises ! Le quotidien s'est en effet gardé de tout jugement […] Tel n'est pas l'avis des lecteurs qui ont vu dans nos pages un parti pris pro-Polanski et nous le reprochent d'abondance. […]
D'abord surpris par ces reproches, nous avons relu nos pages à la loupe. Nos lecteurs, de fait, n'ont pas tout à fait tort. Il suffit d'un mot de trop, voire de points de suspension inutiles ("un mandat d'arrêt émis en… 1978"), pour exprimer un sentiment entre les lignes et sortir de la neutralité voulue. Ajoutons un titre maladroit, une opinion, certes extérieure mais sans contrepoids, une référence discutable et des réactions déséquilibrées (même si elles l'étaient sur le moment), l'ensemble finit par faire sens. Cette connotation pro-Polanski ne traduit pas, en l'occurrence, une prise de position hypocrite, mais un certain manque de distance par rapport à l'événement. […] Alain Frachon, directeur de la rédaction, admet lui aussi les critiques des lecteurs : "Sous le coup de l'émotion, nous avons eu un réflexe plutôt pro-Polanski qui a pu marquer notre présentation. […]."
Le Monde vient de décrypter ses propres méthodes de désinformation.
La fondatrice d’EWTN récompensée par le chef de l’Eglise
Et pendant que les grands de ce monde honorent l'un des promoteurs de l'avortement, le 5 octobre, Benoît XVI a accordé à Mother Angelica la fondatrice d’Eternal Word Television Network (EWTN), la médaille Pro Ecclesia et Pontifice qui est le plus insigne honneur qu’un Souverain Pontife puisse rendre à un laïc ou à un religieux.
Elle avait créé cette chaîne derrière son monastère, dans un garage qui servait de studio en 1980. EWTN est le fer de lance médiatique du mouvement pro-vie aux Etats-Unis.
D’un Nobel de la Paix à un autre
À l’occasion de l'attribution du Nobel de la Paix en 1979 à Mère Teresa de Calcutta, la bienheureuse déclara :
"Le plus grand destructeur de la paix aujourd'hui est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entre-tuer les uns les autres ?"
Aujourd'hui, le Nobel de la Paix a été attribué à Barack Obama. Sans même parler de son projet ObamaCare, il a déjà levé les restrictions aux subventions publiques en faveur des associations qui militent pour l'avortement à l'étranger. Il a également annulé un décret du gouvernement Bush protégeant le personnel de santé refusant, pour des raisons morales, de pratiquer un avortement.
Donner le Nobel de la Paix à Obama, c'est comme donner le Nobel de Littérature à Frédéric Mitterrand.
La France augmente les taxes, l’Union Européenne interdit leur diminution….
L'exécutif européen, gardien du bon respect des traités européens, a décidé de traduire la France devant la Cour de justice européenne parce qu'elle applique un taux réduit de TVA sur les chevaux et en particulier sur les chevaux de course.
Selon la législation européenne, des taux réduits de TVA peuvent être appliqués aux animaux vivants destinés à être utilisés dans la préparation de denrées alimentaires mais ils ne peuvent pas être appliqués aux animaux de compagnie ou aux poneys et chevaux de course ou domestiques, car ils ne sont pas destinés à la consommation humaine ou animale. La règle à défaut est un taux de TVA minimum de 15% dans l'Union européenne alors que la france applique un taux 2,1% ou 5% (selon que l'acheteur soit assujetti ou non).
La Commission européenne a également menacé aujourd'hui de saisir la Cour de Justice, contre la France car elle considère que la France ne peut étendre le champ d'application d'un taux super-réduit de TVA qu'elle a l'autorisation d'appliquer, de manière transitoire, aux premières représentations de spectacles. La France possède désormais un délai de deux mois pour se mettre en conformité avec les règles communautaires. Ensuite, la Commission pourrait saisir la Cour européenne de justice.
Bienvenue en U"E"RSS !
La France augmente les taxes…
Selon l'Union française des industries pétrolières (UFIP) l'instauration de la "taxe carbone" pourrait se traduire par une hausse d'au moins 4% du prix du litre d'essence. Son président, Jean-Louis Schilansky a expliqué que
"L'empilement des taxes va avoir comme résultat une addition un peu salée sur les prix à la pompe. Cette augmentation va être très, très importante. Il y a très longtemps qu'on n'avait pas une telle augmentation, depuis le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin (…) En cumulant l'ensemble des mesures qui s'appliqueront aux carburants en 2010, les prix pourraient augmenter jusqu'à 8,8 centimes d'euros par litre d'essence et 10 centimes pour le gazole "
Les explications ici.
Scandale Mitterrand : aboutissement logique de la décadence de la droite
Le Parti de la France dénonce la décadence de l'UMP :
"Le soutien apporté par les dirigeants de l'UMP à Frédéric Mitterrand est l'aboutissement logique d'une longue suite de renoncements aux principes les plus élémentaires de la morale naturelle : le respect de l'enfance, de la famille et de la Vie. Cette déchéance morale a commencé bien avant la création de l'UMP, lors de l'adoption de la Veil-Chirac-Giscard qui a violé le principe du respect de la vie innocente. L'acceptation au début des années 2000 du PACS, étape décisive dans la reconnaissance légale d'un futur "mariage homosexuel", porte atteinte au caractère naturel et sacré du mariage constitué par l'union d'un homme et d'une femme. La loi contre "l'homophobie" adoptée en 2004 sous le gouvernement Raffarin constitue un autre palier dans cette régression. Aujourd'hui, plusieurs ministres de l'UMP, notamment madame Morano, chargée de la famille, envisagent de donner aux "couples homosexuels" le droit d'adopter des enfants.
Il n'est donc pas étonnant que l'UMP, convertie à l'idéologie bobo-décadente, choisisse ses ministres et ses responsables dans le monde interlope du show-biz et aille jusqu'à défendre les mœurs les plus dépravées des privilégiés d'une certaine France d'en haut qui s'estiment au-dessus des lois et de la morale. Frédéric Mitterrand est donc parfaitement à sa place dans un gouvernement UMP. Ce n'est pas simplement le ministre de la culture qu'il faut changer, c'est tout le gouvernement."
Préparation de listes “souverainistes” et “identitaires” dans le Sud-Ouest
Jacques Bompard avec la Ligue du Sud risque de ne pas être le seul à se lancer seul pour les régionales 2010. En effet, le Rassemblement pour l'Indépendance de la France (RIF) de Paul-Marie Coûteaux serait en train d'essayer de monter une liste en Aquitaine. Son université d'été qui s'est tenue à Artigues fin septembre aurait été l'occcasion d'approcher certains membres de la droite nationale et de définir une nouvelle stratégie électorale après sa rupture avec le MPF et Philippe de Villiers.
De son côté, Jean-Claude Martinez, malgré son échec aux européennes, chercherait également à monter une liste en Languedoc-Roussillon ce qui représente un véritable défi car le Front National sera présent et qu'une liste identitaire intitulée "Ligue du Midi" (décidemment) serait en cours de constitution…
Collusion entre le CSA et France Télévisions
Rachid Arhab et Françoise Laborde, deux sages du CSA, n'ont pas démissionné de France Télévisions et possèdent toujours un contrat de travail avec l'entreprise publique. Une situation discutable compte tenu de l'indépendance qui doit prévaloir parmi les membres au sein de l'instance de régulation. Pour effectuer leur mandat, ces deux anciens journalistes ont demandé à bénéficier de la "mise en disponibilité", prévue dans la convention collective de l'audiovisuel public. Si bien qu'à la fin de leur mandat ils pourront négocier leurs indemnités de départ avec France Télévisions ou bien demander à retrouver leur emploi ou un poste équivalent.
La direction du CSA estime que le "détachement", qui suspend le contrat de travail, est une condition suffisante au regard des règles d'indépendance. Hervé Bourges, ancien président du CSA, n'est pas de cet avis :
"En principe, tout lien avec une entreprise audiovisuelle doit être coupé".
Janine Langlois-Glandier, une ancienne conseillère, avait dû, sous la présidence de Dominique Baudis, démissionner de son poste lorsqu'on s'est aperçu qu'elle possédait des actions Vivendi (propriétaire de Canal +). Si posséder quelques actions Vivendi est répréhensible, que dire d'un contrat de travail donnant lieu à une transaction à venir ?
Le CSA est doté d'un code de déontologie :
"lorsqu'un membre du Conseil estime en conscience que ses activités professionnelles passées ou ses relations actuelles peuvent mettre en doute son impartialité, il ne participe ni au débat ni au vote."
Surtout, les membres du CSA sont soumis à une longue liste d'incompatibilités professionnelles (audiovisuel, cinéma, édition, presse, publicité, télécommunication). Alors, collusion ?
Alain Juppé soutiendra-t-il financièrement un centre LGBT à Bordeaux ?
Lundi 5 octobre, à l’occasion de sa commission permanente, le Conseil général de Gironde, présidé par le socialiste Philippe Madrelle, a décidé de soutenir le projet de création d’un centre LGBT (Lesbiens, Gays, Bisexuels, et Trans) à Bordeaux en votant une subvention de fonctionnement de 10.000 euros.
Il est vrai que, selon le site "gay" e-licco, "Depuis la fermeture de la Maison de l'Homosocialité en 2003, les personnes LGBT se trouvaient sans lieu d'accueil, de rencontres et d'écoute dans la métropole aquitaine". Reste à savoir si cette situation dramatique va émouvoir le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, dont les associations homosexuelles attendent maintenant un geste financier…
L’autre chiffre du jour
La fameuse vidéo de l'intervention de Marine Le Pen dans l'émission Mots Croisés sur Frédéric Mitterrand a été visionnée 148287 fois ce matin à 10h12, et augmente encore de secondes en secondes. Sur dailymotion on en est à 40 000. Sachant qu'il y a plusieurs versions de la vidéo donc on en trouve d'autres vues plusieurs dizaines de milliers de fois…
Et si la Grande-Bretagne sauvait l’Europe ?
Le prochain gouvernement britannique que formeront les Conservateurs, s'ils emportent comme le prévoient les sondages les prochaines législatives, devrait être très eurosceptique au risque d'entrer en collision avec ses partenaires européens.
Selon Wyn Grant, professeur de politique à l'université de Warwick :
"Les eurosceptiques ont une position très forte dans le parti conservateur, surtout parmi ceux qui ont des chances de faire partie du prochain gouvernement. William Hague, pressenti comme le prochain ministre des Affaires étrangères, est fermement dans le camp eurosceptique et David Cameron (photo 1), appelé à devenir un Premier ministre, peu enthousiaste pour l'Europe, subira de fortes pressions de son électorat" (AFP)
Alors que David Cameron a confirmé jeudi dans son discours qu'il souhaitait organiser un référendum en Grande-Bretagne sur le traité de Lisbonne et qu'il voulait également rapatrier des pouvoirs que l'Union européenne ne devrait pas avoir. Avant lui, William Hague (photo 2) a déclaré :
"Nous mènerons une politique étrangère britannique bien distincte. Nous souhaitons une Union européenne qui agit par accord entre les nations et pas en plaçant son propre président ou ministre des Affaires étrangères au dessus des nations." (AFP)
Rapport Léonetti sur l’autorité parentale : réaction de Christine Boutin
Comme nous l'avions précisé ici, Christine Boutin "salue le rapport de Jean Leonetti, tout en promettant de veiller aux suites qui y seront données". Dans un entretien accordé à La Croix, la présidente du PCD déclare :
"Je salue la prudence de ce rapport, qui a bien cerné, à partir de plusieurs auditions, la complexité de la question. Jean Leonetti ne propose pas de statut du beau parent, ce qui est une très bonne chose. Pourquoi ? Parce que ce qui est en jeu dans un tel statut, c’est la place de la famille biologique par rapport à la famille sociale.
La famille biologique, c’est le père et la mère. Le droit français s’est construit sur cette réalité. C’est tellement vrai que l’on a créé l’adoption plénière, qui permet de donner à l’enfant adopté le nom de ses parents adoptifs, sur le modèle de la famille biologique. Si l’on introduit un tiers dans cette relation, c’est tout cet ensemble qui se lézarde ! Jean Leonetti a évité cet écueil. Si le gouvernement le suit, je dis bravo !
(…) Je crois beaucoup à la médiation, et je l’ai encouragée dans les Yvelines. Elle peut permettre que la séparation se fasse de façon pacifiée et que l’enfant ne devienne pas l’objet d’une querelle. Le médiateur et le juge sont aussi une garantie contre certaines dérives. Que l’adulte tiers ait des droits, d’accord. Mais dans certaines limites (…)
Toutefois, le rapport ne distingue pas les couples en fonction de leur orientation sexuelle et laisse donc la porte ouverte à une reconnaissance de l'"homoparentalité" :
Mais l’erreur, à mon sens, serait de se focaliser sur la question des couples homosexuels. Ce qu’il ne faut pas, c’est autoriser des conventions passées entre adultes, sans aucun contrôle. Mais que l’on facilite la vie des Français, oui.
Je l’approuve, mais ce n’est qu’un rapport. Le Parti chrétien-démocrate sera très attentif aux suites qui y seront données (…)"
Rapport Léonetti sur l’autorité parentale : réaction du “collectif pour l’enfant”
Selon le collectif pour l'enfant, qui s'est battu contre le projet de statut de beau-parent, le rapport de Jean Léonetti (intégralité ici) reprend la plupart de ses préconisations. Le collectif demande néanmoins à rester extrêmement vigilants sur la suite qui sera donnée à ce rapport et au projet de loi qui en découlera. Le porte-parole du collectif, Béatrice Bourges, communique :
"Le Collectif pour l’enfant et ses soixante dix associations remercie monsieur le député Jean Léonetti pour le remarquable travail d’évaluation de la loi sur l’autorité parentale accompli par lui et dont il rend compte aujourd’hui au Premier ministre.
Le collectif pour l’enfant se réjouit tout d’abord de ce que le bon sens et le réalisme juridique ont inspiré les propositions faites dans le cadre de ce rapport. Il souhaite que ce rapport contribue à situer les discussions concernant l’autorité parentale dans un contexte serein et libéré des annonces médiatiques et idéologiques mais centré sur la réalité des besoins des familles et des solutions juridiques existantes.
Le collectif pour l’enfant se réjouit de la perspective dans laquelle est replacée la discussion, à savoir l’intérêt de l’enfant, lequel est rappelé comme fondement de l’autorité parentale dès le titre du rapport. L’avant projet de loi, centré sur les droits des tiers, avait en effet quelque peu mis l’intérêt de l’enfant au second plan alors qu’il doit rester premier en matière d’autorité parentale.
Le collectif pour l’enfant se réjouit encore de ce que les risques d’un partage de l’autorité parentale par convention sont identifiés : le rapport relève en effet que la convention est « un outil en partie inadapté aux séparations familiales » et que ce mécanisme comporte le risque d’une « insuffisante prise en compte de l’intérêt de l’enfant » et de la « dilution de l’autorité parentale ». S’il doit être envisagé, le partage de l’autorité parentale par convention doit donc être mieux encadré.
En ce qui concerne les liens entre l’enfant et un tiers ayant partagé sa vie, le collectif approuve totalement le rapport lorsqu’il relève que le maintien systématique des liens entre l’enfant et un tiers est un droit qui comporte des risques notamment en raison de la généralisation de la mesure. En effet, l’intérêt de l’enfant de maintenir des liens avec le tiers « doit être démontré et ne peut être simplement présumé ». En outre, le collectif est convaincu que, ainsi que le relève le rapport, la demande des tiers « ne doit pas être surestimée » et qu’elle est déjà « déjà satisfaite par le code civil ».
Pour finir, le collectif se réjouit de ce que le rapport ouvre des perspectives positives en faveur de l’enfant, ce qui mérite d’être salué, en proposant de repenser les relations familiales et en particulier les conflits entre adultes dans le cadre de la médiation familiale. La médiation familiale « relève aujourd’hui de services éparpillés et mal financés pour un rôle encore trop marginal », alors que le règlement des questions liées aux enfants pourrait se faire en amont grâce à la systématisation de la médiation familiale. Le collectif approuve l’objectif de développer une « culture de médiation ».
Le collectif pour l’enfant et ses soixante dix associations reste néanmoins plus vigilant que jamais quant au devenir de ces propositions et entend bien continuer à défendre l’intérêt de l’enfant dans ce dossier."
“Le bien commun ne peut jamais être favorisé par l’acceptation du meurtre des faibles”
Dans un article-choc publié à Rome, l'évêque de Denver, Charles J. Chaput, critique le président américain.
Scandale Mitterrand : le tabou de la faute
Extrait de l'analyse de l'abbé Guillaume de Tanoüarn :
"Drôle d'époque qui ne croit à rien, qui permet tout mais qui se veut morale. […] Reconnaissons-le : pour beaucoup, Frédéric Mitterrand est ici, volens nolens, l'arbre qui cache la forêt. Une occasion de s'indigner pour éviter d'avoir à s'accuser. Rien d'autre. […]
Mais le Ministre lui-même semble un peu perdu lorsqu'il s'agit pour lui de qualifier des actes qu'il est présumé avoir commis, et dont il nous dit d'une part qu'il les condamne ("Je condamne le tourisme sexuel") et d'autre part qu'il s'agit "d'une erreur peut-être, d'un crime non, d'une faute même pas". Doit-on dire qu'il condamne son erreur sans reconnaître sa faute ? La sémantique est impitoyable pour ceux qui l'utilisent de manière approximative, que cette approximation soit due à une émotion qu'en l'occurrence on peut comprendre ou qu'on doive l'attribuer à une profonde perte de repère.
Il me semble en tout cas, si on les prend en rigueur de termes, et sans préjuger en rien du for interne de la personne, en se bornant à l'expression publique qu'elle en donne, que ces "aveux" d'erreur d'une simple erreur nous montrent certes dans M. Mitterrand un touriste repenti mais pas un touriste repentant. C'est me semble-t-il l'ambiguïté de sa mise au point télévisée comme de son livre d'ailleurs sans doute.
Le rejet viscéral de l'héritage judéo-chrétien, dans une certaine élite mondialisée, se manifeste ici très clairement – dans le refus farouche à parler de faute. On concède l'erreur, on refuse la faute. La perspective chrétienne est aux antipodes. Un chrétien aura toujours du mal à se résigner à ne voir dans le mal qu'une erreur, parce que voir dans le mal simplement une erreur – et non une faute – c'est se priver de l'amour qui est pourtant seul vraiment réparateur.
L'erreur est intellectuelle (un mauvais jugement sur le bien et le mal peut en être l'origine) ou même simplement rationnelle (dans ce cas, on a des erreurs de calcul: tel acte m'empêche d'accéder à telle carrière: erreur). En revanche, la faute est spirituelle, elle appelle à la rescousse l'Esprit de Dieu. Elle permet d'entendre ce qu'a entendu Marie Madeleine: "Il lui sera beaucoup pardonné parce qu'elle a beaucoup aimé". La démarche du chrétien consiste justement, dans cette perspective, à examiner la part de faute (la part réparable par l'amour) qui est contenue dans ses transgressions."
Scandale Mitterrand : les députés UMP choqués
De nombreux élus UMP se disent plus que troublés. Les plus audacieux vont jusqu'à remettre en cause les conditions de nomination des ministres. Jean-Frédéric Poisson s'étonne qu'avec "un tel passé" son auteur ne se soit pas imposé "un minimum de discrétion" après l'arrestation de Roman Polanski. Pour l'UMP Hervé Mariton l'exécutif serait victime d'un "effet casting":
"Le même qui était porté aux nues après son discours devant les "jeunes pop" aux journées d'été de l'UMP est aujourd'hui voué aux gémonies. On juge trop sur les apparences, pas assez sur le fond. Nous sommes pris à notre propre jeu".
Dans les couloirs de l'Assemblée nationale Jean-François Copé rêve d'un changement de République :
"Si Mitterrand avait pu être auditionné par la représentation nationale avant d'être nommé, jamais il ne serait entré au gouvernement"
Aux Etats-Unis, nommés par le président, les membres du cabinet doivent être présentés au Sénat pour "avis et consentement" avant d'intégrer l'exécutif.
Les bandes attaquent Paris
La Préfecture de Police de la capitale a tenu une réunion pour s'organiser face à ce phénomène croissant et inquiétant : plusieurs événements festifs parisiens ont récemment été la cible de bandes «constituées» manifestement originaires de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne : Marche des fiertés gays et lesbiennes, la Fête du baccalauréat ou la Technoparade…
Fondre sur des manifestants ou des fêtards, les frapper à dix contre un, lire l'effroi sur les visages autour, «c'est marrant», résume Moussa, 15 ans.
"On y va pour ramasser des téléphones, du fric, pour s'amuser. On retrouve d'autres bandes."
"Dès qu'on monte dans un wagon, c'est la tension […] J'adore faire baisser les yeux."
Des militants d’extrême gauche s’en prennent à l’armée
Le 7 octobre, une quinzaine de personnes rassemblés au nom de plusieurs collectifs (Nouveau parti anticapitaliste, Mouvement de la paix, Agir contre la guerre, etc…) ont manifesté devant la caserne de Reuilly, à Paris, qui est notamment le siège du Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA). Ils ont également arrosé la façade du CIRFA de peinture rouge et apergé de mercurochrome l’intérieur du bâtiment.
13 manifestants se sont fait cueillir par la police, qui les a ensuite relâchés. Ils devraient être poursuivis pour “dégradation de bien public en réunion” et l’armée de Terre a l’intention de porter plainte.
Scandale Mitterrand : la presse n’est pas convaincue
Dans La Croix, Dominique Quinio souligne que la "question (est) de savoir s'il a eu des relations avec des mineurs, ce qui serait un crime", car "ce n'est pas son homosexualité, ni les misères de sa vie affective, ni même son recours à la prostitution qui font d'abord débat".
Mais Laurent Joffrin (Libération) prévient que "si l'on enquête sur la vie privée du ministre, il faudra alors fouiller dans celle de tous les autres responsables politiques".
"Veut-on une société de la totale transparence, c'est-à-dire une société de l'inquisition?".
Sur ce sujet oui. Et cela risque d'éclabousser Libération (voir aussi ici) !
Hubert Coudurier dans Le Télégramme :
"un tabou a été brisé dans la politique française où le respect de la vie privée fut longtemps le cache-sexe de la protection des élites et d'une certaine complaisance des journalistes accrédités".
Michel Urvoy dans Ouest-France :
"ministre ou élu, un homme d'État doit être au-dessus de tout soupçon. On ne peut pas exiger des citoyens de consentir des sacrifices, de respecter la loi, d'adopter des comportements civiques et moraux si on sème soi-même ne serait-ce que le doute, si on alimente l'actualité de ses propres dérapages".
Dans La Montagne, Daniel Ruiz va plus loin :
"Si l'on décide de condamner les écrits indéfendables de Frédéric Mitterrand parce qu'il n'y a rien de plus odieux que l'esclavage sexuel, alors il faut aller jusqu'au bout du nettoyage des écuries et éradiquer la banalisation de la pédophilie, de l'inceste, de la prostitution couverts par le silence ordinaire".
Ces gens-là en savent visiblement bien plus qu'ils n'osent en dire.
La République du Centre :
"[en] absolvant Frédéric Mitterrand, Nicolas Sarkozy risque de brouiller son message sécuritaire, et celui de Brice Hortefeux, sur la lutte implacable contre toutes les formes de criminalité ou de perversion et la protection des victimes".
François Martin, dans Le Midi Libre :
"le ton libéral de Mitterrand en matière de moeurs est en totale inadéquation avec le discours sécuritaire du pouvoir".
Et avec Nicolas Sarkozy, qui voulait remettre de la morale en politique.
Le chiffre du jour
Les musulmans représentent près du quart de la population de la planète, soit 1,57 milliard de personnes. Quelque 38 millions de musulmans vivent en Europe, dont 16 millions en Russie, 4 millions en Allemagne et 3,5 millions en France.
Frédéric Mitterrand s’empêtre dans ses contradictions
Invité au 20h de TF1 (vidéo ici), Frédéric Mitterrand est resté évasif et très contradictoire sur son ouvrage : un récit mais pas un roman, ce n'est pas une autobiographie mais c'est sa vie…
Déplaçant le sujet, il a condamné un amalgame (que nous n'avons pas constaté) entre condamnation de son homosexualité et accusation de pédophilie («Oui j'ai eu des relations avec des garçons, mais il ne faut pas confondre la pédophilie et l'homosexualité»). Une chose est qu'il soit homosexuel, une autre est qu'il ait pu payer pour des mineurs.
A la question de Laurence Ferrari (qui n'a pas eu la pertinence de lire l'ouvrage en direct) sur l'âge des "garçons", il affirme qu'ils avaient environ 40 ans. Pourtant les termes ne parlent pas d'adultes : "Pour le commerce des garçons d’ici", "Les gosses n’en retirent que des miettes", "Foire aux éphèbes", "La profusion de garçons". Sommes-nous des gosses à 40 ans (même à 20) ?
- Définition de gosse selon le Larousse : petit garçon
- Synonymes de gosses : enfant, marmot, mioche, môme, moutard, petit, bébé, nourrisson, bambin, gamin, jeune. Bref, rien qui ne soit adulte.
Pour Marine Le Pen, il "a menti". Il a aussi déclaré que François Fillon avait commencé à l'apprécier en ayant lu son livre ! Il refuse de démissionner. Bref, il condamne le tourisme sexuel et la pédophilie. Ce qui ne l'a pas empêché de défendre Polanski.
Et les médias comptent bien le soutenir : France 2 va diffuser l'émission Vivement dimanche dans laquelle il est invité. Matraquage ?
Lisbonne : nouvelle condition posée par Vaclav Klaus
Le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, qui exerce la présidence tournante de l'UE, s'est entretenu avec le président tchèque Vaclav Klaus, qui pose une nouvelle condition à la signature du traité de Lisbonne :
"[Il] souhaite ajouter une note en bas de page de deux phrases. Autant que je sache, il lie cela à la Charte des droits fondamentaux".
Le Premier ministre suédois a souligné qu'il avait demandé aux services juridiques de la présidence de l'UE d'étudier cette requête et qu'il en discuterait au cours des prochains jours avec le reste des Vingt-Sept.
Addendum 22h30 : Précisions. Vaclav Klaus veut que le Conseil européen se prononce sur cette note de bas de page. "Il appartient à M. Klaus de préciser ce qu'il compte mettre dans ces deux phrases". Cette demande tchèque nécessiterait un nouvel accord entre pays européens et rouvrirait la boîte de Pandore des débats autour du traité de Lisbonne.