Peu importe que les Irlandais votent OUI ou votent NON au référendum sur le traité de Lisbonne vendredi prochain
C'est en résumé ce que pense le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche :
"Le sort institutionnel de 500 millions d'européens est entre les mains de 3 ou 4 millions d'Irlandais. C'est une campagne très indécise. Quoi qu'il arrive, l'Europe avancera parce que nous n'avons pas le choix. Nous sommes face à un monde qui va passer à 9 milliards d'hommes (…), il y a énormément de travail à faire en matière énergétique, d'immigration, d'industrie, de social, et on ne va pas s'arrêter. Donc, on trouvera une solution si jamais nous étions devant une situation de ce genre [victoire du non, NDPC]"
Au journaliste qui lui demandait s'il existait un "plan B" en cas de victoire du "non", Pierre Lellouche a répondu: "Je ne veux pas en dire plus".
La bonne nouvelle, c'est que l'hypothèse de la victoire du non vendredi prochain en Irlande est de plus en plus évoquée…
Messe pour l’un des quatre soldats français morts dimanche en Afghanistan
Une messe sera célébrée à la mémoire du brigadier Gabriel Poirier, mardi à 18h15, à l'église Saint-Blaise, de Vichy. Originaire de Vichy, célibataire, il avait rejoint le détachement « Kapisa » en Afghanistan fin mai 2009 et devait se marier l'été prochain. Il est mort accidentellement dimanche en Afghanistan.
Sénateur ou maire ?
On se souvient qu'en avril 2009, à l'invitation de Mgr Rey, plusieurs députés étaient allés à Rome durant 3 jours afin de rencontrer des responsables de l’Église catholique en prévision des débats de l’Assemblée à propos des Etats généraux de la bioéthique. Parmi eux se trouvaient Christian Vanneste mais également Elie Brun, sénateur-maire de Fréjus, et son premier adjoint.
N'ayant sans doute pas de sujet plus important, la représentante locale du PS, Elsa Di Méo, s'est emparée de cette affaire pour contester le remboursement par la ville et non par le Sénat des frais de déplacement, d'un montant de 640 euros. Voici l'incident rapporté par Var-Matin :
"(…) L'élue [Elsa Di Méo] s'interrogeait aussitôt sur l'intérêt pour la ville et sur le rayonnement qu'elle pouvait en espérer. Et d'asséner que si Elie Brun y allait en tant que sénateur « faites en sorte d'être remboursé par le sénat », avant de mettre en avant son salaire et ses remboursements divers.
« Jusqu'ou irez-vous ? Vous poussez le bouchon trop loin. Nous allons faire le nécessaire afin de voir la légalité de ce remboursement par les contribuables fréjusiens ! »
Le maire, déjà levé, renvoyait la jeune socialiste à ses études par un détour par la politique nationale : « le bourrage des urnes, c'est pas beau ». Martine et Ségolène apprécieront. Elsa sans doute moins."
Compromis sur le financement des écoles privées par les communes voisines
Les députés ont entériné, lundi 28 septembre, un texte modifiant le financement des écoles privées. Les municipalités seront désormais tenues, dans certains cas, de financer les écoles privées d'autres communes si leurs résidents ont choisi d'y scolariser leurs enfants. On se souvient que la suppression de ce financement est un cheval de bataille de la gauche laïciste mais auquel l'UMP s'était ralliée fin 2008.
Est-ce une bonne nouvelle ? Pas vraiment car les conditions fixées par la proposition de loi sont au nombre de quatre :
- Si la commune de résidence "ne dispose pas des capacités d'accueil nécessaires à la scolarisation de l'élève".
- Si "un frère ou une sœur" sont déjà scolarisés dans un établissement de la même commune.
- En "cas de raisons médicales".
- Si la commune "n'assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants" en cas d'obligations professionnelles des parents.
Il n'est nulle part question de la liberté de choix et du respect de la liberté d'éducation par les parents, premiers éducateurs . Les familles catholiques qui souhaiteront scolariser leurs enfants dans l'école privée d'une commune voisine devront donc se référer artificiellement à un de ces quatre cas pour faire bénéficier leur école du financement de leur commune où ils payent pourtant leurs impôts locaux.
Un drôle de cadeau de mariage
Un couple de Pennsylvanie, qui croyait fêter ses 49 ans de mariage le mois prochain, vient d'apprendre que l'union n'avait jamais été enregistrée en bonne et due forme. Le prêtre qui les avait mariés n'avait jamais renvoyé le document prouvant qu'il avait procédé à leur mariage…
Nous leur souhaitons néanmoins un bon anniversaire de mariage malgré ce désagrément administratif !
S’ouvrir à la beauté pour construire le monde
Extrait du discours du Pape lors de la cérémonie de départ, après avoir souhaité une bonne fête au Président Vaclav Klaus :
"Plus que tout, j’ai eu la grande joie de rencontrer les jeunes, de les encourager à bâtir sur les meilleures traditions du passé de cette nation, en particulier sur son héritage chrétien. Selon un adage attribué à Franz Kafka, «Quiconque demeure capable de voir la beauté ne devient jamais vieux» (Gustav Janouch, Conversations avec Kafka). Si nos yeux demeurent ouverts à la beauté de la création de Dieu et nos esprits ouverts à la beauté de sa vérité, alors nous pouvons espérer rester vraiment jeunes et construire un monde qui reflète de quelque manière cette beauté divine, et aider les générations futures à faire de même."
Que pensent nos politiques de la prescription des crimes et délits sexuels commis contre les enfants ?
Suite à l'arrestation de Roman Polanski, accusé d'avoir violé une enfant de 13 ans en 1978 après lui avoir fait boire du champagne et administré des drogues (ici), la classe politique française se rue au secours du cinéaste. Ainsi, on apprend que l'UMP est pour la prescription des crimes et délits sexuels grâce aux déclarations de son porte-parole adjoint, Dominique Paillé :
"On nous présente toujours les États-Unis comme une très grande démocratie et une sorte de démocratie exemplaire. (…) On découvre aujourd'hui qu'il n'y a pas de prescription pour les crimes et délits dans ce pays. (…) C'est véritablement très choquant. Une démocratie qui n'admet pas de prescription d'acte délictueux ou criminel est une démocratie malgré tout très particulière"
En revanche, on lira le communiqué très pertinent de Marine Le Pen sur ce sujet :
"Aux côtés des pétitionnaires habituels, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand et le député socialiste Jack Lang volent au secours d’un homme poursuivi par la justice d’un pays démocratique, pour avoir fait boire, drogué et forcé une adolescente de 13 ans à avoir des relations sexuelles avec lui. Le fait d’appartenir à la caste surprotégée du Show-Biz, exonère-t-il ses membres de respecter les lois et les autorise-t-il à se soustraire aux poursuites judiciaires durant 30 ans ? Est-il supportable de voir des responsables politiques et un ministre de la République, cautionner un tel comportement quand, dans le même temps, les pouvoirs publics tentent de sensibiliser l’opinion sur les dangers d’une banalisation des violences sexuelles frappant les femmes et les enfants ? Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, dénonce cette mobilisation abjecte, qui bafoue les principes les plus élémentaires de la justice et démontre une fois encore le mépris affiché d’une coterie dépourvue de toute morale."
Depuis 2002, la Suisse a révisé son code pénal afin de rendre imprescriptibles les crimes et délits sexuels commis contre des enfants de moins de 16 ans. Est-elle pour autant une "démocratie très particulière" ?
Suite du débat sur le financement des écoles privées sous contrat
L’Assemblée nationale examine une proposition de loi tendant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d’association lorsqu’elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence. Cette proposition vise à mettre fin à l’insécurité juridique actuelle en consacrant le principe d’un traitement paritaire du public et du privé pour le financement des écoles élémentaires privées sous contrat par la commune de résidence, tel que posé par la loi Debré de 1959. Christian Vanneste est intervenu :
"Les 2 premiers principes de la République ne sont qu’imparfaitement réalisés à l’école. La liberté de l’enseignement a pourtant été reconnue par le Conseil Constitutionnel, le 23 novembre 1977. La liberté est un droit mais c’est aussi un atout. Ce sont les parents qui peuvent le mieux choisir l’école qui convient à leurs enfants. De même, une école libre de choisir sa ligne pédagogique sera plus capable de s’adapter au terrain. Mais cette liberté est niée dans les faits, par la toise absurde des 20% […] source d’inégalité pour les écoles et les familles en matière d’investissement, et enfin par les limites de la prise en charge des élèves scolarisés en dehors de leur commune de résidence. Cette liberté est aussi insuffisante dans l’enseignement public qui devrait bénéficier de plus d’autonomie pour les établissements, de la généralisation et du renforcement du chef d’établissement. Si l’enseignement privé est surtout privé de moyens, l’enseignement public a besoin de liberté et d’autorité. L’excellente idée d’un chèque-éducation pourrait rendre réelle la liberté virtuelle d’aujourd’hui. Chaque famille munie de ce chèque, choisirait son école, qui disposerait des deniers publics en proportion des inscrits."
A ce sujet, l'Action Familiale et Scolaire organise une journée sur l'éducation des enfants le 7 novembre.
Encore une proposition de loi sur l’euthanasie
Comme tous les ans. Romero veut-il faire la chasse aux vieux, comme la pratiquent les Pays- Bas ?
Jack Lang, ministre des affaires étrangères ?
Lu dans La Lettre de l'Expansion datée d'aujourd'hui :
"Jack Lang est de nouveau cité comme successeur de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay, ses missions de messager du chef de l'Etat dans des pays sensibles permettant ainsi de l'y préparer. Le Château pense toujours lui préparer une place de choix, celui-ci étant considéré comme le seul à même de déplacer une fraction d'opinion de gauche vers Sarkozy sur son seul nom."
La laïcité au Conseil de Paris
Le conseil de Paris qui se réunit une fois par mois habituellement le lundi a dérogé cette fois à son calendrier. Il se réunira demain mardi. En raison de la fête juive de Yom Kippour, les présidents de groupe des partis politiques représentés au conseil de Paris se sont mis d’accord pour repousser la réunion au lendemain.
Ce sont les même qui avaient voté en avril dernier l'interdiction de la messe de clôture du pèlerinage Chartres-Montmartre.
Seul Jésus-Christ rend vraiment heureux
Après la messe, le Pape s'est adressé spécialement aux jeunes :
"Chers amis, il n’est pas difficile de constater que chaque jeune sent en lui une aspiration au bonheur, parfois mélangée à un sentiment de préoccupation ; aspiration qu’exploite souvent cependant, de façon fausse et aliénante, la société de consommation actuelle. Il faut au contraire tenir sérieusement compte de ce désir ardent du bonheur qui exige une réponse vraie et exhaustive. En effet, c’est à votre âge que l’on fait les premiers grands choix, capables d’orienter notre vie vers le bien ou vers le mal. Malheureusement, les jeunes de votre âge qui se laissent séduire par les apparences trompeuses de paradis artificiels pour se retrouver ensuite dans une triste solitude, sont assez nombreux. Néanmoins, il y a aussi de nombreux jeunes gens et jeunes filles qui veulent transformer – comme l’a dit votre porte-parole – la théorie en pratique pour donner son plein sens à leur vie. Je vous invite tous à approfondir l’expérience de saint Augustin, qui disait que le cœur de tout être est inquiet tant qu’il n’a pas trouvé ce qu’il cherche réellement. Et il a découvert que seul Jésus Christ était la réponse satisfaisante à son désir, et à celui de tout homme, d’une vie heureuse, pleine de sens et de valeurs (cf. Les Confessions I, 1, 1). […]
Le Pape vous demande de vivre avec joie et enthousiasme votre foi ; de grandir dans l’unité entre vous et avec le Christ ; de prier et d’être assidus dans la pratique des Sacrements, en particulier de l’Eucharistie et de la Confession ; de veiller à votre formation chrétienne en restant toujours dociles aux enseignements de vos Pasteurs."
Le monde a besoin de croyants crédibles
Benoît XVI a célébré la messe devant 50 000 fidèles en l'honneur du saint patron de la nation, St Venceslas, duc de Bohème et martyr. Extrait de l'homélie :
"Le siècle passé – et votre terre en a été le témoin – a vu tomber de nombreux puissants, qui paraissaient arrivés à des hauteurs presque inaccessibles. Á l’improviste, ils se sont retrouvés privés de leur pouvoir. Celui qui a nié et continue à nier Dieu et, en conséquence, ne respecte pas l’homme, semble avoir une vie facile et accéder au succès matériel. Mais il suffit de gratter la surface pour constater que, dans ces personnes, il y a de la tristesse et de l’insatisfaction. Seul celui qui conserve dans son cœur la sainte ‘crainte de Dieu’ a aussi confiance en l’homme et consacre son existence à construire un monde plus juste et plus fraternel. Aujourd’hui on a besoin de personnes qui soient ‘croyantes’ et ‘crédibles’, prêtes à répandre dans tous les milieux de la société ces principes et ces idéaux chrétiens dont s’inspire leur action. C’est cela la sainteté, vocation universelle de tous les baptisés, qui pousse à accomplir son devoir avec fidélité et courage, regardant non pas son propre intérêt égoïste, mais le bien commun, et recherchant à tout moment la volonté divine."
Fin du suspense à Rambouillet
Jean-Frédéric Poisson a bien remporté hier la législative partielle à Rambouillet, avec cinq voix d'avance seulement sur Anny Poursinoff (Verts/Europe Ecologie), selon les résultats officiels publiés ce matin, à l'issue des travaux de la commission de recensement des votes. Jean-Frédéric Poisson a recueilli 50,01% des suffrages contre 49,99% à Anny Poursinoff. Le candidat UMP a obtenu 12.804 voix, et son adversaire Verts/Europe Ecologie 12.799.
Rocard ouvrira-t-il sa maison aux immigrés ?
Lors du discours qu'il a prononcé samedi pour le 70ème anniversaire de la Cimade, Michel Rocard, nommé par Nicolas Sarkozy ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique, auteur du rapport sur l'institution de la taxe carbone et président, avec Alain Juppé, de la commission chargée de réfléchir à l'utilisation du futur emprunt national, a déclaré :
"Que nous ne puissions à nous seuls prendre en charge la totalité de la misère mondiale ne nous dispense nullement de devoir la soulager autant qu’il nous est possible."
Il y a vingt ans, pour le cinquantenaire de la Cimade, l'ancien Premier ministre avait déjà prononcé un discours. Il avait alors déclaré que
"La France ne peut accueillir toute la misère du monde… mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part".
Rien de changé donc. Les leçons du passé n'ont pas été acquises. Dans Caritas in Veritate, on peut lire en effet :
"les énormes flux migratoires, souvent provoqués et ensuite gérés de façon inappropriée […] nous conduisent aujourd’hui à réfléchir sur les mesures nécessaires pour résoudre des problèmes […] qui ont aussi, et surtout, un impact décisif sur le bien présent et futur de l’humanité." [n°21]
"Le phénomène des migrations est un autre aspect qui mérite attention quand on parle de développement humain intégral. […] Nous pouvons dire que nous nous trouvons face à un phénomène social caractéristique de notre époque, qui requiert une politique de coopération internationale forte et perspicace sur le long terme afin d’être pris en compte de manière adéquate. Une telle politique doit être développée en partant d’une étroite collaboration entre les pays d’origine des migrants et les pays où ils se rendent; elle doit s’accompagner de normes internationales adéquates, capables d’harmoniser les divers ordres législatifs, dans le but de sauvegarder les exigences et les droits des personnes et des familles émigrées et, en même temps, ceux des sociétés où arrivent ces mêmes émigrés. Aucun pays ne peut penser être en mesure de faire face seul aux problèmes migratoires de notre temps." [n°62]
Prescription en France ne veut pas dire prescription aux Etats-Unis
Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski a été arrêté samedi soir en Suisse à la suite d'un mandat d'arrêt délivré en 1978 par les Etats-Unis où il est accusé d'avoir eu une relation sexuelle avec une mineure, âgée de 13 ans au moment des faits (ici). Frédéric Mitterrand a immédiatement réagi :
"De le voir ainsi jeté en pâture pour une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens et de le voir ainsi seul, emprisonné, alors qu'il se rendait à une manifestation où on allait lui rendre hommage, c'est-à-dire ainsi pris au piège, c'est absolument épouvantable. On sait les conditions dans lesquelles c'est arrivé, et de la même manière qu'il y a une Amérique généreuse que nous aimons, il y aussi une certaine Amérique qui fait peur, et c'est cette Amérique-là qui vient de nous présenter son visage"
Quelles sont les conditions dont parle le ministre français ? Voici ce que nous rapportent les médias :
"(…) le cinéaste a fui les Etats-Unis en 1978, où il n'a plus jamais mis les pieds depuis, alors qu'il était sur le point d'être condamné après un mois et demi de prison. Il avait au départ fait l'objet de six chefs d'inculpation, et notamment de viol, pour avoir eu une relation sexuelle avec Samantha Geimer, après lui avoir fait consommer du champagne et de la drogue. Il avait rejeté l'accusation de viol mais avait plaidé coupable de "relations sexuelles avec une mineure", ce qui est passible de 20 ans de prison. Roman Polanski avait soutenu que l'adolescente n'en était pas à sa première expérience sexuelle et qu'elle était consentante.
Samantha Geimer, aujourd'hui quadragénaire et mère de trois enfants, s'est prononcée pour la clémence, en affirmant que l'exclusion de Polanski d'Hollywood pendant une aussi longue période constituait un châtiment suffisant et qu'il ne présentait plus de danger pour la société. Elle a déposé trois demandes d'abandon des poursuites, affirmant que l'évocation publique des faits lui faisaient du mal ainsi qu'à sa famille (…)".
Affaire troublante qui appelle deux questions. Nicolas Sarkozy et Frédéric Mitterand s'engageraient-ils de la même manière si la personne accusée était un Français moyen ne bénéficiant pas du soutien de toute l'intelligentsia ? Ne doit-on pas respecter le fonctionnement de la justice des Etats-Unis, grand pays démocrate et ami qui "lutte avec nous en Afghanistan contre l'obscurantisme", et lui faire confiance, même quand elle est moins laxiste que la nôtre ?
On attend toutefois avec impatience la réaction de Daniel Cohn-Bendit…
Surprise à Rambouillet
L'UMP Jean-Frédéric Poisson est arrivé en tête du second tour de la législative partielle de Rambouillet dimanche, mais en ne devançant la candidate des Verts Anny Poursinoff que de 5 voix…
Les électeurs auraient-ils voulu lui faire payer son ralliement au travail dominical ? Christine Boutin avait été confortablement élue en 2007 avec 58,3% des voix…
Un recomptage devrait avoir lieu lundi matin à la préfecture des Yvelines.
La phrase du jour (et la suite)
"Nicolas Hulot est un imbécile, vous pouvez l'écrire. C'est une honte qu'il soit devenu le gourou de l'écologie. Il envoie les gens rouler à vélo et lui fait ses affaires en hélicoptère."
Il ajoute également à propos de la taxe carbone :
"Ce n'est pas une priorité au moment de la crise. Elle est inutile climatiquement, injuste socialement, nuisible économiquement (… ) C'est un impôt insupportable, qui va assommer des familles qui n'ont pas le libre choix de rouler propre. Il faut mettre en place une vraie écologie qui ne passe pas son temps à faire des interdictions et des taxes et qui ne soit pas opposée au progrès scientifique (…) Il faudrait taxer les compagnies pétrolières avant de taxer les ménages modestes qui ont besoin de leur voiture pour se déplacer"
Fin août, Claude Allègre avait émis trois propositions alternatives à la taxe carbone : développer le nucléaire de quatrième génération, accorder l'électricité gratuite pendant cinq ans aux acheteurs de voitures électriques et imposer aux compagnies pétrolières de consacrer 10 % de leurs profits à la séquestration de CO2.
Dommage que Nicolas Sarkozy ne choisisse pas mieux son ouverture à gauche…
Le dialogue des cultures ne peut se faire sans Dieu
Extrait du discours du pape Benoît XVI, aujourd'hui, en présence de la communauté académique, au Château de Prague :
"Les tenants de cette exclusion positiviste du divin du domaine de la raison universelle ne font pas que nier ce qui est une des convictions les plus profondes des croyants, ils font obstacle au vrai dialogue des cultures qu'ils appellent pourtant de leurs vœux. Une compréhension de la raison qui est sourde au divin et qui relègue les religions au rang des sous-cultures, est incapable d'entrer dans le dialogue des cultures dont notre monde a un besoin si urgent."
Forte progression de la droite nationale en Autriche
Le Parti de la liberté a doublé son score de 2003 pour atteindre 16 % des voix en Haute-Autriche. C'est la deuxième fois en une semaine que cette formation réalisé une telle percée. Dimanche dernier, il avait doublé son score aux régionales dans la région de Vorarlberg en obtenant 25% des voix.
Un 4ème soldat français est mort aujourd’hui en Afghanistan
Après les trois soldats tués accidentellement pour des raisons liées à la météo, on apprend qu'un 4ème soldat français est mort en Afghanistan.
Un légionnaire du 2ème Régiment Etranger d'infanterie (2ème REI) a été tué et cinq autres blessés, lorsque leur Véhicule de l'avant blindé (VAB) est tombé de quatre à cinq mètres sur le bas côté de la route. Il s'agit d'un accident et non d'une attaque.
Le bilan se porte désormais à 35 tués en Afghanistan.
RIP
Le chiffre du jour
Le déficit public pour 2009 atteindra 140 milliards d'euros, soit 8,2% du PIB, contre 7,5% prévu jusque-là.
Une autocritique du christianisme moderne
A 17h15 a eu lieu une rencontre œcuménique dans la salle du Trône de l'Archevêché de Prague où le pape Benoît XVI a rencontré les dirigeants des différentes églises un à un. Extraits :
"Chers amis, l’Europe continue de connaître de nombreux changements. Il est difficile de croire que deux décennies seulement nous séparent de la chute des anciens régimes, ouvrant la voie à une difficile mais fructueuse transition vers des structures politiques plus participatives. Durant cette période, les chrétiens se sont joints à d’autres bonnes volontés pour rebâtir un ordre politique juste et ils continuent d’entretenir aujourd’hui le dialogue dans le but de préparer des voies nouvelles vers la compréhension mutuelle, la coopération pour la paix et la promotion du bien commun.
Néanmoins, sous de nouvelles formes, se font jour des tentatives pour marginaliser l’influence du christianisme dans la vie publique – parfois sous le prétexte que ses enseignements porteraient atteinte au bien-être de la société –. Ce phénomène doit nous inciter à prendre le temps de la réflexion. Comme je l’ai suggéré dans mon Encyclique sur l’Espérance chrétienne, la séparation artificielle de l’Évangile avec la vie publique et intellectuelle devrait nous pousser à engager une mutuelle « autocritique de la modernité » et « autocritique du christianisme moderne », regardant spécifiquement l’espérance que chacun peut offrir au genre humain (cf. Spe Salvi, n. 22). Nous devons nous demander ce que l’Évangile a à dire à la République tchèque et aussi à l’ensemble de l’Europe aujourd’hui dans une période marquée par la prolifération planétaire des points de vue.
Le Christianisme a beaucoup à offrir sur le plan pratique et éthique, puisque l’Évangile ne cesse pas d’inspirer à des hommes et à des femmes le choix de se mettre au service de leurs frères et sœurs. Peu le contesteraient. […] Quand l’Europe écoute l’histoire du Christianisme, elle entend sa propre histoire. Sa notion de justice, de liberté et de responsabilité sociale, en même temps que les institutions culturelles et juridiques établies pour préserver ces idées et les transmettre aux générations futures, sont modelées par l’héritage chrétien. […]
Dans cette perspective, nous comprenons plus clairement pourquoi les chrétiens sont tenus de se rassembler pour rappeler à l’Europe ses racines. Ce n’est pas parce que ces racines se seraient depuis longtemps desséchées. Tout au contraire ! C’est parce qu’elles continuent – de façon discrète mais néanmoins fructueuses – à alimenter le continent d’une sève spirituelle et morale qui lui permet d’entrer dans un dialogue constructif avec les hommes appartenant à d’autres cultures et à d’autres religions."
La question du dimanche touche au temporel et au spirituel
Lu dans le dernier numéro de L'Homme Nouveau :
"Objection éculée : les chrétiens sont libres de ne pas travailler le dimanche, comme ils sont libres de ne pas avorter, c’est leur choix, mais pourquoi imposeraient-ils leurs options à tous ? La question du repos dominical vient concrètement remettre en cause une certaine interprétation de la liberté religieuse et de la laïcité positive. L’État, nous répète-t-on, […] est incompétent en matière religieuse et ne saurait contraindre ou imposer en cette matière ultime et intime qu’il doit néanmoins respecter. C’est vrai en un sens, car c’est le pouvoir spirituel de la (vraie) religion qui a autorité dans l’ordre eschatologique. Mais en ce monde matériel et visible les domaines distincts ne sont jamais séparés au point qu’il n’y aurait aucune rencontre ni intercausalité réciproques.
La fin dernière de l’homme (religieuse) doit éclairer sa fin intermédiaire (politique) et celle- ci, nonobstant sa légitime autonomie et sa consistance spécifique, ne se conçoit bien qu’en étant ouverte, comme médiation, à la fin ultime de l’homme. Fin intermédiaire précisément et non pas dernière, fermée unilatéralement sur elle-même. Cette réciprocité simultanée et (sub)ordonnée implique donc une compétence propre et relative de l’État en matière religieuse, contre l’argument libéral. La preuve par la question du dimanche, qui touche à la fois le plan naturel et surnaturel dans une distinction qui réunit et que le pouvoir politique ne peut vraiment ignorer. Il est révélateur, au reste, de constater que ce sont aussi bien des députés que des évêques qui ont défendu le repos dominical en vertu de ce principe de compétence relative de l’État, c’est-à-dire de discernement en matière religieuse.
La respiration (sur)naturelle d’une société dans le temps nécessite forcément le choix d’un jour chômé qui soit le même pour tous indépendamment de la religion ou de l’irréligion de chacun. Avec la loi (morale) naturelle, l’histoire et l’identité d’une nation « imposent » ce jour et ce rythme auquel les minorités doivent elles-mêmes se subordonner malgré des traditions religieuses éventuellement différentes, pour ne pas troubler l’ordre public. Le sophisme du pluralisme ne tient plus devant ce bien commun du dimanche, bien commun de la nation à la fois temporel (laïc) et surnaturel (catholique). Cette culture de l’accord communautaire (national), enracinée dans le passé et le droit naturel, apparaît évidente dans cette nécessité d’un mutuel « seigneur des jours » qui ne soit pas le samedi des juifs ni le vendredi des musulmans…
C’est sans doute plus flagrant encore pour le temps social (linéaire) que pour l’espace social, avec un pays de plus en plus divisé de croyances et tendant au kaléidoscope du multi- communautarisme. Il n’empêche que cet accord identitaire vaut cependant pour toute la politique. Non ! Non, la laïcité libérale, même positive, n’est pas notre sort commun, notre bien commun national ! Non, toutes les religions, et a fortiori toutes les morales, n’ont pas leur place à égalité de droits, quels que soient leur statut, leur ancienneté ou le nombre de leurs fidèles. Non, la juste laïcité de l’État n’est pas « au confluent de la liberté et de l’égalité » (Raffarin) : elle est au confluent du temporel et du spirituel, de la liberté humaine et de la vérité, qu’elle soit divine, historique ou scientifique. Une nation « neutre », sans justes discriminations, sans amis ni ennemis, sans préférences ni tolérances et refus, une nation qui cultive simplement le désaccord (le bouillon de cultures !) et ne sait pas « imposer » son choix communautaire (directement culturel et indirectement religieux) pour tous et pour elle-même, est une nation sans âme, sans devenir, qui met son existence en péril. […] La question du dimanche n’est pas une affaire de liberté publique (religieuse) qui doive laisser l’autorité politique indifférente. C’est une affaire d’État, de salut public, et non pas de liberté publique, où les catholiques, au nom de la Vérité, doivent se mobiliser non seulement pour le bien commun national et notre salut temporel mais pour le salut éternel de chacun."
YouTube censure une vidéo pro-vie
YouTube estimait que cette vidéo violait l’interdiction de mettre sur le site des images «destinées à choquer, à scandaliser ou inconvenantes». En effet…
L’organisation pro Vie américaine des Citizens for a Pro-Life Society a produit Requiem for the Disappeared (requiem pour les disparus), un film extraordinairement touchant et montrant à la fois les effets monstrueux de l’avortement et la compassion de l’Église pour les avortés : haine et amour montés parallèlement dans ce film bouleversant qu’accompagne une merveilleuse chanson, écrite tout spécialement pour cette production, Tell Me Who I Am (dites-moi qui je suis) qui renvoie aussi au questionnement du Christ à ses Apôtres. Les images proviennent de cérémonies de funérailles d'enfants avortés. Une vidéo poignante, visible ici.
Bayrou soutient une candidate pro-avortement
Un duel opposera dimanche l'UMP Jean-Frédéric Poisson et la candidate des Verts Anny Poursinoff au second tour de l'élection législative partielle dans la 10e circonscription des Yvelines, consécutive à la démission de l'ex-ministre Christine Boutin.
A cette occasion, François Bayrou, souvent présenté par les médias comme un catholique pratiquant, a décidé d'apporter son soutien à la candidate des Verts, qui est membre du Collectif national des droits des femmes (dont le droit à l'avortement), et de RESF, qui exige la régularisation de tous les clandestins.
Une fois de plus, François Bayrou oublie l'enseignement de l'Eglise catholique pour de basses raisons électoralistes. Il faut que les catholiques attachés au Magistère le sachent et le fasse savoir…
La culture de mort progresse en Espagne
Le gouvernement socialiste espagnol a approuvé vendredi en conseil des ministres le projet de loi de libéralisation de l'avortement, qui permettrait notamment aux jeunes femmes de 16 et 17 ans d'avorter librement sans le consentement de leurs parents.
S'il est adopté tel quel, les femmes vivant en Espagne pourront désormais avorter librement dans un délai de 14 semaines. L'avortement sera autorisé de manière exceptionnelle jusqu'à 22 semaines de grossesse en cas de "risque pour la vie et la santé" de la mère ou "de graves anomalies du foetus". Il pourra enfin être pratiqué sans limite de temps en cas de "maladie extrêmement grave et incurable du fœtus", après avis d'un comité médical.
Une grande manifestation d'opposition à ce projet aura lieu le 17 octobre à Madrid avec très probablement de nombreux évêques présents.