La forme extraordinaire du rite romain dans le 92
En novembre 2005, après moult demandes et avec la patience et la ténacité des fidèles, l'évêque de Nanterre autorisait une messe dominicale selon la forme extraordinaire du rite romain.
Patience et ténacité qui sont couronnés de succès puisque ce même diocèse va connaître très bientôt un 3e lieu de messe selon cette forme (après Saint-Cloud à 9h30 et La Garenne-Colombes à 9h00). Une célébration de la messe dominicale selon la forme extraordinaire du rite romain se met en place à partir du dimanche 20 septembre. Cette messe sera célébrée tous les dimanches à St Jean-Baptiste du Plessis-Robinson, à 10h30.
Italie : quelle réelle opposition entre la Ligue du Nord et l’Eglise ?
En Italie comme en France, la presse relaie une polémique entre La Ligue du Nord et l'Eglise. Dans un récent entretien, le Cardinal Bertone faisait une mise en garde d'ordre générale :
"Il s'est répandu l'habitude d'imputer au Pape – ou, comme on dit, surtout en Italie, au Vatican – la responsabilité de tout ce qui arrive dans l'Église ou de ce qui est déclaré par n'importe quel représentant ou membre d'Églises locales, d'institutions ou de groupes ecclésiaux. Ceci n'est pas correct."
Vittorio Messori, cet écrivain journaliste qui avait co-signé un ouvrage avec le Cal Ratzinger, va plus loin, en prenant l'exemple de la polémique entretenue par les médias entre La Ligue du Nord et l'Eglise :
"Comme catholique, j'ai toujours soutenu que le péril toujours en embuscade est le cléricalisme, et donc, au fond, un bon catholique devrait toujours conserver en soi une pointe d'anticléricalisme. Parce que j'aime les prêtres, je les respecte, je les estime, je reconnais leur place dans le dessein de la providence, mais je souhaite qu'ils fassent les prêtres, à leur place. Le cléricalisme se manifeste encore aujourd'hui quand les prêtres s'immiscent dans les questions qui concernent les laïcs. Le rôle de l'Eglise n'est pas de se mouvoir dans les nuages, mais de vivre dans l'histoire, et d'exprimer son jugement sur l'histoire, sans exagérer, en prenant garde à ne pas entrer dans le territoire ennemi, et en se limitant surtout aux principes généraux, sans jamais descendre dans les détails liés aux luttes partisanes.
Il y a vraiment une opposition, entre la "Ligue", et le monde catholique ?
Le monde catholique, à propos de la Ligue, ne doit pas oublier une chose. Au-delà des excès verbaux, des menaces plus ou moins "fanfaronnantes", on ne peut attribuer à la Ligue – je ne dis pas un seul mort, mais même pas un blessé, ou un quelconque acte de violence. Il suffit de comparer avec d'autres mouvements séparatistes. En outre, comme l'indiquent des enquêtes récentes, dans les endroits où l'enracinement de la Ligue est le plus profond, le pourcentage des pratiquants et de ceux qui vont à la messe arrive à effleurer les 70%, contre 25-30% dans d'autres zones italiennes. Qu'ils prennent garde, certains clercs, parce qu'ils n'ont pas face à eux un ennemi, mais une organisation qui, dans les faits, n'a jamais démontré d'hostilité envers l'Eglise, et n'en démontrera jamais."
L’encyclique et l’immigration, l’environnement
Extrait d'une analyse de l'encyclique sociale par Antonio Gaspari :
"L'encyclique Caritas in veritate est extraordinaire par l'innovation et le progrès dans le débat économique. Elle dépasse le dilemne entre marché et État, tire un trait sur les idéologies contraires au développement, rétablit la centralité de la personne et de la famille dans le progrès des nations et propose une révolution sociale en passant de la solidarité à la fraternité. Toutes les grandes nouveautés de l'encyclique ont été accueillies par un silence insolite autant que significatif de la part des Catho-communistes […] Caritas in veritate, annule toutes les idéologies anti-développement, expliquant en détail que le progrès humain et intégral est vocation et fait parti du dessein de Dieu (n° 14, 16, 17, 18, 29 et 30). […]
L'idée de suppléer à l'hiver démographique en développant l'immigration pénalise les pays en développement et crée de considérables problèmes d'intégration. L'encyclique réaffirme de manière forte et claire qu'il ne peut pas y avoir de développement économique et social sans croissance démographique et soutien à la famille naturelle. En particulier, il est expliqué que toute approche au développement doit repartir d'une conception anthropologique qui mette la personne et la famille au centre de chaque priorité (n° 15, 28, 44).
Un autre point sur lequel l'encyclique est innovatrice concerne la question de l'environnement. Aucun document du magistère n'avait jamais dénoncé de manière aussi explicite l'idéologie verte qui a tenté d'effacer le Créateur et de réduire l'humanité à une valeur inférieure à celui de la flore et de la faune. Les mots utilisés par Caritas in veritate sont très clairs pour repousser l'environnementalisme et pour promouvoir l'écologie humaine. Dans ce cas aussi, il est souligné qu'on ne peut pas défendre l'environnement si on ne sauvegarde pas la personne humaine et la famille (n°48, 49, 50)."
Restauration intérieure de la cathédrale de Chartres
Si de nombreux édifices tombent en ruine ça et là, soulignons aussi ceux pour lesquels l'Etat dépense. La cathédrale de Chartres est en train de perdre petit à petit son obscurité intérieure pour retrouver un éclat et une architecture originelle, tel qu'à son achèvement au XIIIe siècle. Ce chantier exceptionnel de restauration intérieur de l'édifice a débuté il y a quelques mois et l'opération doit durer plusieurs années. Deux chapelles, celle des Apôtres et celle des Martyrs, respectivement dédiées au Saint Sacrement et au voile de la Vierge, ont d'ores et déjà été entièrement restaurées. Des échafaudages monumentaux ont été installés afin d'entamer les travaux dans le choeur, dont la partie haute est la plus achevée. L'ensemble doit s'achever pour Noël.
Une seconde phase de restauration est programmée dans le déambulatoire entre 2010 et 2011, tandis que la nef puis le transept devraient retrouver leur beauté originelle en 2014. Gilles Fresson, attaché de coordination auprès du rectorat de la cathédrale, explique :
"Ce chantier est l'occasion unique de faire réapparaître une cathédrale telle qu'elle était au moment de sa consécration. On va quitter une cathédrale mystérieuse et assez austère pour une cathédrale lumineuse et authentique. Dans les autres cathédrales, près de 90% du décor de l'édifice a disparu. Ici c'est l'inverse. Cela représente 15.000 mètres carrés sur les 19.000 que compte la cathédrale".
Les outrages du temps ont noirci les murs de la cathédrale, laissant apparaître à l'oeil des touristes des couches de dépôts de poussières agglomérées et de suies, accumulées au fil des siècles. Pour exhumer le passé des murs, sur lequel aucun regard ne sest posé depuis plus de cinq siècles, et ainsi le rendre présent, les ouvriers commencent par aspirer des parois, les poussières et les suies, avant d'effectuer un brossage délicat et de laver les murs. C'est ainsi qu'apparaissent les enduits originaux : les parements en fausses pierres à dominante ocre pâle, les colonnes et les arcs surlignés en blanc. 6,2 millions d'euros ont été débloqués par l'Etat, la région Centre et l'Union européenne pour ce vaste chantier.
MPF-UMP : PACS électoral
Philippe de Villiers, qui a décidé cet été de rejoindre les rangs du comité de la majorité, s’était étonné ces derniers jours que Roselyne Bachelot ne l’ait pas encore contacté pour discuter des régionales dans les Pays de Loire. L’élue angevine, tête de liste UMP dans la région, a finalement décroché son téléphone pour appeler son voisin vendéen et convenir d’un prochain déjeuner. Défenseur du Pacs, le ministre de la Santé a longtemps été une des cibles favorites du président du Mouvement pour la France.
A quel prix s'établira ce Pacs électoral ? On se souvient de cet entretien donné au Point, auquel elle déclarait notamment :
"L'Eglise est un tel laminoir ! Elle développe une stratégie qui consiste à dire : « Même si je me trompe, vous devez m'obéir. Vous avez, vous, chrétiens catholiques, un devoir de fidélité, d'obéissance et de modestie. »"
Le lecteur s'amusera à remplacer dans cette citation authentique "l'Eglise" par "l'UMP".
La femme, plus belle sans enfant ?
Message reçu d'une lectrice, typique de la culture de mort telle qu'elle s'étale dans les journaux :
"J'ai récemment reçu un catalogue présentant une sélection de produits du Club des créateurs de beauté. En haut de la page 13, on peut y lire :
"En 2008, c'est l'un des plus grands chercheurs et médecins français, le professeur Etienne Beaulieu, qui reprend le flambeau COSMENCE. C'est à ce chercheur-créateur exceptionnel que nous devons 2 des grandes avancées pour le bien-être de la femme, la "molécule de jeunesse" (la DHEA) et la pilule du contrôle de grossesse (RU 486) souvent appelée "pilule du lendemain"."
Tant de choses qui m'écoeurent en quelques lignes que je ne sais pas par où commencer… Le bien-être de la femme qui se résume à vouloir paraître plus jeune que son âge et pouvoir se débarasser de ses bébés ? Ou le RU 486 joliment rebaptisé "pilule du contrôle de grossesse"? Une petite pensée pour les 200.000 "grossesses contrôlées" chaque année en France ! C'est à vous que je m'adresse car j'ai l'impression qu'en France, seuls les catholiques cherchent à lutter contre l'avortement. Je ne suis pourtant ni catholique ni même croyante, je suis juste une mère horrifiée par ce massacre qui a lieu dans une indifférence quasi totale, et que des paragraphes comme celui que je voulais vous transmettre contribuent à banaliser."
Retraites des mères : des élus de droite se lèvent
La remise en cause des compensations accordées aux mères en matière de retraite scandalise de nombreux élus de droite. Pour beaucoup, le gouvernement doit se montrer plus offensif, notamment à l’égard de «Bruxelles», accusé de contester la politique familiale. Plusieurs voix se font entendre pour dénoncer l’alignement systématique du gouvernement français sur les normes imposées à Bruxelles. Le député de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde s’interroge :
«Pourquoi les lois européennes seraient-elles inchangeables ? Il faut qu’on se batte. On a des élus européens, ils sont là pour ça. Quand l’Europe a tort, il faut le lui dire. Et s’il le faut, changeons la Constitution. On est allé à Versailles pour moins que ça !»
Etrange de déclarer cela moins de 2 mois après les élections européennes pendant lesquelles il ne me semble pas qu'il ait critiqué l'UE. Y aurait-il d'autres élections prochainement ?…
A l’UMP, Hervé Mariton estime lui aussi qu’il y a lieu de combattre la norme européenne. A l’Assemblée nationale, il s’est fait le porte-parole de ceux pour qui la politique familiale est un «marqueur de la droite».
"Nous avons la politique familiale la plus audacieuse d’Europe, nous devons l’assumer. L’égalité homme-femme ne gomme pas la différence père-mère".
La vraie crise est intellectuelle
Pour Ivan Rioufol ce ne sont ni de la grippe A ni du réchauffement climatique que nous devrions nous inquiéter :
"Car la vraie crise est celle des idées confinées. L'uniformité des discours devient une curiosité archéologique. Les constructions idéologiques, qui s'effondrent comme des cartes, servent encore de référence au gouvernement : au nom de l'écologisme, il augmentera le prix de l'essence et du gaz pour le consommateur ; au nom de l'interventionnisme, il lancera un emprunt national à la charge des contribuables. L'État a-t-il jamais quitté l'univers clos des doctrinaires ? Ce despotisme des certitudes arrêtées, ajouté au court-termisme d'un État-mama qui s'affole des bobos mais ne voit rien des dangers, empêchent de saisir tous les bouleversements que connaît la France. Même la hausse de la natalité continue d'être expliquée, ces jours-ci, comme la conséquence d'une politique familiale, tandis que le bien pensisme assure que l'immigration n'y est pour rien ou presque. Découvrir la France, c'est ne plus mentir sur son état."
Chronique de la violence gratuite
Huit bus de la société des Courriers automobiles picards (Cap) ont été brûlés hier soir, sur le parking d'un dépôt à proximité d'Amiens, sans faire de victime. L'incendie est vraisemblablement d'origine criminelle.
Travail dominical : l’Eglise instrumentalisée par l’UMP ?
C'est le décryptage que nous offre Hélène Bodenez sur Liberté Politique. Elle trouve en effet :
"(…) étonnant que celui par qui la loi malmenant le repos dominical était enfin adoptée, le ministre du Travail Xavier Darcos, se fasse au même moment le thuriféraire de l’encyclique sociale du pape dans L'Osservatore Romano. Habileté ?… L’article du ministre publié le 4 août dans le quotidien du Saint-Siège, soit deux jours avant la décision favorable du Conseil constitutionnel, manquait d’honnêteté ou au moins d’élégance : les responsables de l’Osservatore romano ont été manifestement piégés.
Certes, que Xavier Darcos intervienne à propos de Caritas in veritate n’a rien d’incongru. L’ancien ministre de l’Éducation nationale, normalien, agrégé de lettres classiques, et Benoît XVI appartiennent tous deux à l’Institut de France (…). Mais le très juste éloge de l’encyclique superposé à l’attaque gouvernementale du repos dominical a un goût amer de mélange des genres. Sauf que rien n'aura été laissé au hasard chez les promoteurs du travail dominical, qui n’ont pas craint d’affecter une pseudo-complicité avec l’Église, d’oser l’amalgame et de faire croire à l’aval de Rome ! "
A titre d'exemple, Hélène Bodenez cite cette réponse faite par Pierre-Christophe Baguet, député maire de Boulogne-Billancourt, pour expliquer son changement de position :
"Alors que j'étais très réservé voire même hostile au texte initial, j'ai considéré que les nombreuses améliorations obtenues, notamment suite à la rencontre entre Brice Hortefeux, alors ministre du Travail, et Mgr André Vingt-Trois, me permettaient de le voter."
Hélène Bodenez conclut :
"Il reste enfin le terrain spirituel. Peut-être fallait-il que soit enlevé aux chrétiens ce qu'ils ont de plus cher pour qu'enfin la résistance monte et que leur foi se renouvelle vraiment par une réintériorisation choisie du dimanche, par une conversion appelée par Jean-Paul II et que Benoît XVI invite sur un autre mode à faire vraiment. N’est-ce pas en hiver qu'on espère le printemps, en prison qu'on espère la liberté ? C'est en leur enlevant le dimanche que se creusera peut-être dans le cœur des chrétiens le désir de le vivre à nouveau et de vouloir ce bonheur pour tous. À chacun d'y œuvrer désormais.
Et comme premier acte de cette décision : choisissons d’ignorer toujours les magasins ouverts le dimanche. C’est maintenant que tout commence."
Chapelle de Massat : le préfet de l’Ariège donne tort au maire
Le préfet de l'Ariège, Jacques Billant, seul habilité à permettre la vente de cette chapelle, donne tort au maire communiste de Massat qui a mis en vente sur e-bay la chapelle en vue de trouver un acquéreur. Le préfet déclare notamment à propos de cette chapelle que l'évêché en disposait :
"de manière perpétuelle pour exercer le culte tant que sa désaffectation n’était pas prononcée. Le préfet est compétent pour instruire cette demande seulement si l’évêché donnait son assentiment (…) Cette procédure n’a pas de sens dès lors que la désaffectation n’est pas prononcée. Le préfet est responsable de l’application des lois, il ne peut pas instruire favorablement ce dossier (…) Il n’est pas légal de mettre en vente quelque chose dont on n’a pas la jouissance"
Un lecteur nous informe par ailleurs qu' une messe sera célébrée dimanche 30 août à 11h15 à la chapelle de Massat (chapelle de l'Aisle). Le plus beau soutien pour l'évêque serait pour ceux qui le peuvent de venir y assister. Les environs sont propices aux ballades." (Merci à U. et désolé de mettre cette information en ligne aussi tardivement…)
Femme au foyer : une richesse à garder
Voici ce que Hélène Richard, mère de 6 enfants et membre du Bloc identitaire, analyse et préconise face à la menace de suppression de l'avantage de la retraite (2 ans par enfant) pour les mères :
"Avant de parler de solutions il y a des constatations à faire :
- tout ceci rentre dans une politique de suppression des mesures en faveur de la famille et donc en faveur de la natalité.
- notre population vieillit et les Français ne font pas assez d’enfants (dans le même temps on nous impose une immigration extra européenne sous ce prétexte).
Or il est vrai que les femmes n’ont pas assez d’enfants et que rien, absolument rien, n’est fait pour les pousser à en avoir. Ni au niveau du gouvernement et donc de la politique familiale, ni au niveau de la société. Parce qu’il faut bien se rendre compte que les mamans de familles nombreuses sont vraiment regardées de travers ; parfois on les admire mais au mieux on ne les comprend pas, et au pire elles passent pour des extraterrestres. Dans le monde individualiste, égocentrique dans lequel nous vivons, il semble incompréhensible pour le commun des mortels de faire ce choix de vie qui sous-entend des sacrifices, par exemple financiers, pour élever des enfants. Et je ne parle même pas des femmes au foyer qui sont méprisées.
Or une femme au foyer, une femme qui fait le choix de s’arrêter de travailler un laps de temps pour élever ses enfants, n'est pas une assistée, n'est pas quelqu'un de retranché de la société, c'est quelqu'un qui produit au service de la société (d’ailleurs on dit qu’une femme élève ses enfants, donc les pousse vers le haut, les aide à grandir, alors qu’à la crèche, à la garderie, chez une nourrice, ils sont gardés, pas élevés). Une maman qui s'occupe de ses enfants est comme je l’ai entendu il y a quelques jours une productrice sans que ce mot soit péjoratif : c’est une productrice de valeurs. Et pour faire perdurer ces valeurs et faire prendre conscience aux femmes de leur rôle et de la nécessité pour elles d’avoir des enfants, il faut que soit mise en place une vraie politique familiale dans ce pays. […] Si les allocations familiales étaient versées aux familles françaises et européennes dès le premier enfant, non seulement cela pourrait aider à relancer la natalité, et donc à faire perdurer notre civilisation, mais cela pourrait éviter bien des tragédies…
Pour en revenir au problème de la suppression des annuités, on peut regarder ce qui se passe chez nos voisins européens. Prenons le cas de l’Allemagne : en Allemagne, chaque enfant né après 1992 ouvre droit à trois années, soit douze trimestres, de cotisation forfaitaire prises en charge par l’Etat. Et malgré la récession économique, le gouvernement fédéral allemand n’envisage pas du tout d’abroger les mesures en faveur de la natalité. La directive européenne n’impose pas de supprimer les avantages aux mères de famille qui arrivent en fin de parcours professionnel. Elle impose l’égalité entre hommes et femmes. Il s’agirait donc pour la France d’accorder le même type d’avantages aux hommes qui auraient arrêté de travailler pour élever leurs enfants qu’aux femmes. […] Un pays qui n’a plus d’enfants, qui n’engendre plus, c’est un pays qui meurt. Et nous Identitaires, nous nous battons pour la survie de notre terre, pour la survie de l’Europe et donc pour nos enfants."
Emeutes : le gouvernement s’inquiéterait
Rien que pour les 7 derniers jours, des incidents sérieux ont été signalés à Saint-Dizier en Haute-Marne (guet-apens contre des policiers), à Marseille dans les Bouches-du-Rhône (une centaine d'habitants se sont violemment opposés à une interpellation), à Villiers-sur-Marne dans le Val-de-Marne (échauffourées après une arrestation) et à Amiens dans la Somme (patrouille caillassée). Des épisodes qualifiés de "routiniers" par les observateurs, mais qui témoignent de la fracture, au quotidien, entre les forces de sécurité et les habitants des quartiers, surtout les plus jeunes.
Depuis le début de l'année, les indicateurs restent bloqués au rouge. Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) a connu une nuit d'émeute, fin juin, avec l'usage de plusieurs dizaines de feux d'artifice contre les policiers. La ville de Firminy (Loire) a subi trois nuits de violences, en juillet, après le décès d'un homme en garde à vue. Bagnolet (Seine-Saint-Denis) s'est embrasé après le décès d'un jeune poursuivi par une voiture de police le 9 août. Une dizaine de policiers ont été blessés par des tirs de grenaille aux Mureaux en mars, tandis que des fonctionnaires étaient visés par des tirs d'arme de guerre à La Courneuve en mai. D'autres villes restent sous tension permanente, comme Corbeil-Essonnes (Essonne), Montfermeil (Seine-Saint-Denis) ou Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).
Les violences contre les personnes dépositaires de l'autorité (notamment les policiers et les gendarmes mais aussi les élus) ont atteint un chiffre record en 2008 avec 26 177 actes recensés, soit une hausse de 12% par rapport à 2005, pourtant considérée comme une année "exceptionnelle" à cause des trois semaines d'émeutes. En Seine-Saint-Denis, ces violences ont augmenté de 30% sur la même période. Dans l'Essonne, elles ont flambé de 31,4 %.
Bienvenue en France.
La peine de mort dans l’Histoire du christianisme
Gérard Guyon a publié un ouvrage intitulé Justice de Dieu justice des hommes. Christianisme et histoire du droit pénal, dans lequel il montre combien est redevable le droit pénal au christianisme, depuis au moins la Règle de St Benoît, qui a donné au droit des valeurs nouvelles. Sur un sujet controversé, la peine de mort, il écrit ceci (p.192-193) :
"Avec le christianisme, et dans l'héritage du Bas-Empire, le procès pénal et la peine de mort qui est le couronnement, la culmination traditionnelle de l'échelle des sanctions sont profondément transformés par une nouvelle morale du châtiment. Ces caractères […] témoignent que la mort doit être envisagée […] dans l'attente de la Parousie, c'est-à-dire la Fin du monde, la venue du règne de la Justice, le retour du Christ en gloire. La vie n'est qu'un passage transitoire. La mort est délivrance. […]
Dans la tradition chrétienne, l'Eglise encourage tout ce qui contribue à entretenir chez les hommes, une présence et une familiarité souhaitable avec la mort. Par conséquent, la publicité, le caractère exceptionnel et dramatiquement théâtral des exécutions capitales prennent […] un sens particulièrement fort. Cette culture de la mort donne à la mort d'autrui, ici le condamné, une valeur doublement exemplaire. La mort du criminel rappelle d'abord que l'on ne peut pas transgresser la loi et l'autorité du pouvoir impunément. Les sanctions opèrent ainsi à l'intérieur d'une conception du droit et de l'autorité. Le droit doit avoir pour but final d'organiser la vie du chrétien, de le préparer au futur de l'Au-Delà. La justice pénale fait donc partie de l'ordre de la création de Dieu. Il y a un ordre chrétien individuel, et social.
La mort du criminel a aussi une autre signification. Elle est celle du pécheur. L'idée du mal, sous-jacente à la signification du droit de punir, permet à Dieu de sanctionner celui-ci sous quelque forme qu'il se manifeste. C'est un droit absolu. D'autre part, le péché entraîne une peine et donc du mal naît la souffrance, et au délit correspond une peine rétributrice. Il y a enfin une coïncidence entre la responsabilité morale qui dérive du péché et la responsabilité pénale liée au délit. A quoi s'ajoutent le couple ancien pénitence-péché et le caractère intrinsèquement volontaire de la faute. La leçon du christianisme est ainsi parfaitement claire. Elle montre que le plus grand criminel peut toujours se racheter et faire une bonne mort dont le modèle est celle d'un des larrons sur le calvaire."
La “patience” des Français, fruit de la lâcheté et de l’égoïsme
Xabier Martin, professeur émérite de l'Université d'Angers, est historien du droit. Il vient de publier La France abîmée. Essai historique sur un sentiment révolutionnaire, dans la droite ligne d'une série d'ouvrages sur cette période troublée de l'Histoire de France. Le Professeur Xavier Martin publie ainsi son sixième livre sur les idées, sentiments, réactions de ceux qui ont provoqué, conduit ou subi la Révolution et sur les décennies qui la précèdent et la suivent. En voici un extrait (p.52) :
""C'est incroyable, la patience avec laquelle les Français supportent [les chaînes] qu'on leur donne et ne désavouent pas, par une insurrection simultanée, l'indignation qu'ils ont pour les infamies dont les rend complices la Convention" : cet étonnement, fixé par la plume d'un avocat bordelais le 1er août 1793, est répandu. […] Richer, d'abord, révolutionnaire repenti, jusqu'à cheminer vers le royalisme : les massacreurs-persécuteurs auraient eu tort de se gêner, exprime-t-il en substance. On peut même estimer qu'il ne mâche pas ses mots : "Les crimes de la tyrannie sont grands, sans doute; mais ceux de l'esclavage le sont plus encore. Nous avons été plus lâches encore que nos assassins n'ont été féroces"."
Une patience et une lâcheté qui ne sont pas sans lendemain puisqu'ils laissés le relativisme s'installer :
""L'extrême despotisme du gouvernement […] semble avoir confondu tous les principes de bien et de mal, d'honneur et de déshonneur". Nous sommes là au tréfonds d'une France abîmée, ou peut-être avilie, en tout cas altérée, puisque c'est aussitôt que le discours enchaîne sur cette indication qui nous est désormais familière : "Les individus de toutes les classes, sensibles seulement à leur danger personnel, acceptent sans répugnance la bassesse et la honte, si par là ils assurent leur sécurité" ; répété là, c'est le primat de l'égoïsme réfléchi […]. Cet égoïsme calculé, nous est-il dit, on l'aperçoit dans toutes les classes. A la tribune du Conseil des Cinq-Cents, au crépuscule du Directoire, le "cours impétueux" de la Révolution est présenté, en propres termes, comme une "confusion générale d'idées, d'opinions, d'événements, de catastrophes". Elle aide à saisir, chez des Français "aigris, mécontents, froissés de toutes part", la fatale extinction de "l'esprit public"."
Il n'est pas certain que ces sentiments soient propres à la période révolutionnaire.
Réchauffement : le rapport interdit
Un récent rapport de l’Agence Américaine pour la Protection de l’Environnement (EPA – la même qui a découvert la pollution de l'eau par la pilule) a été interdit à la publication. La raison ? Il conteste le réchauffement de la planète et l’impact des émissions de CO2 sur l’évolution des températures. Chercheur depuis 35 ans au sein de l’Agence américaine, Alan Carlin a voulu rendre public un rapport intitulé «Comments on Draft Technical Support Document for Endangerment Analysis for Greenhouse Gas Emissions under the Clean Air Act» (v.o. pdf 100 pages) dans lequel il met ouvertement en doute le réchauffement climatique. Sur une centaine de pages, M. Carlin démontre, statistiques à l’appui, les faits suivants :
- L’Homme n’est sûrement pas à l’origine du réchauffement climatique de la planète. Dans le passé, des périodes de refroidissement ont alterné avec d’autres périodes de réchauffement de l’atmosphère.
- Les graphiques montrent que la planète a plutôt tendance à se refroidir et que les émissions de CO2 n’ont strictement aucun impact sur la température globale.
- Les prévisions apocalyptiques des climatologues devraient être corrigées par les scientifiques. Il n’existe aucune preuve exacte qui devrait nous inciter à prendre des mesures coercitives contre le réchauffement de la planète.
En conclusion, M. Carlin suggère une approche beaucoup plus scientifique des problèmes climatiques. Laisser le climat à la science et non pas aux politiques. La direction de l’EPA lui a formellement interdit de communiquer sur son Rapport : pas de communiqué de presse, ni de mails ou de coup de fil. On lui a fait comprendre que la diffusion de ses recherches nuirait à l’Agence. Plus encore, on lui a demandé de choisir d’autres sujets de recherche que le climat… Le Rapport a été repris par des think tanks américains qui l’ont mis en ligne. Une Commission a été créée à la demande de plusieurs élus Républicains afin d’enquêter sur cet acte de censure incompréhensible dans un pays comme l’Amérique.
Paris : nouvelle interdiction pour des catholiques
Il n'y a pas que la Fraternité Saint-Pie X a être victime de Bertrand Delanoë. Le turcophile Maire de Paris a refusé au recteur de la basilique du Sacré-Cœur l’autorisation d’organiser, demain, un grand concert catholique, de 19h30 à 22 heures, sur la butte Montmartre. L’Hôtel de ville invoque :
«la préservation de la tranquillité des riverains»
… et la tenue d’une représentation théâtrale non loin de là, «organisée en lien avec la municipalité parisienne». L’association Anuncio, qui préparait ce concert depuis un an, dénonce une «discrimination» envers les catholiques. Il y a de quoi, quand on sait combien les riverains parisiens sont dérangés par diverses manifestations et autres gay-prides. Le FN a déjà réagi.
Un référendum pour détruire une église
Le maire de la commune de Plounérin (Côtes d'Armor) veut organiser un référendum auprès de ses administrés pour savoir si l'église du village, qui a besoin de coûteuses rénovations, doit être conservée ou carrément démolie. Le maire Pascal Vieilleville, communiste, explique :
"Faut-il rénover ou faut-il démolir ? Cela dépasse le cadre de mon mandat, il est important de consulter la population".
L'Etat a volé les biens de l'Eglise en 1905, il doit désormais s'en occuper.
La consultation des 750 habitants pourrait se tenir "fin de l'année ou début de l'année prochaine". Les rénovations du monument, érigé à la fin du XIXe et qui n'est plus utilisé depuis 4 ans, ont été évaluées à 3 millions d'euros, somme qui pourrait être financée à 50% par des subventions extérieures. Mais les 1,5 million d'euros restants représentent beaucoup pour cette commune dotée d'un budget annuel d'environ 600.000 euros.
Et le montant d'une démolition pourrait aussi coûter cher, d'autant que l'église se trouve en plein milieu du cimetière.
Qu'en pense l'évêché ?
L’Uruguay aussi
Lu dans Présent de demain (article en accès libre) :
"Par 40 voix sur 53, la chambre des députés d’Uruguay – 3,4 millions d’habitants – a adopté jeudi un projet de loi autorisant l’adoption par les couples homosexuels."
Le Luxembourg s’enfonce dans la culture de mort
Suite aux élections législatives du 7 juin, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a publié le Programme gouvernemental (après les élections…). On y trouve :
- gratuité de la contraception jusqu'à 25 ans (p.117)
- l'extension du droit à l'avortement (p.92)
- l'éducation sexuelle (et à la contraception) à l'école (p.117)
- le "mariage" homosexuel (p.108)
-
la réforme de l'adoption, permettant l'adoption aux homosexuels (p.208)
“Ils seront juste défrayés”
Coprésidents de la commission chargée de réfléchir sur les priorités du grand emprunt national, les anciens premiers ministres sont hébergés, le temps de leurs travaux, à l’hôtel Marigny, la résidence des hôtes de la présidence de la République, située juste en face du Palais de l’Élysée. C’est là que le tandem nommé par Nicolas Sarkozy (qui semble, par ailleurs, avoir renoncé au mini-remaniement) fera ses consultations et réunira les 24 membres de leur commission. Des membres qui ne sont pas rémunérés, tient à préciser l’Élysée. «Ils seront juste défrayés», complète un conseiller.
Immigration : au-delà des polémiques
Signalons cet excellent billet sur Benoît et moi, à propos d'un ouvrage américain commenté par un journaliste catholique italien (lire aussi la recension faite par Polemia). Extraits :
"En somme, il n'est pas dit «qu'il soit moins coûteux pour l'Europe d'accueillir des millions d'immigrés extra-communautaires plutôt que de destiner les mêmes ressources à les aider dans leurs Pays d'origine». Cela vaut aussi pour les diplômés originaires du Tiers-monde : «en faisant ainsi, on soustrait aux Pays d'origine justement ces élites qui leur seraient indispensables pour sortir du sous-développement».
L'article a suscité sur le blog [du journaliste italien] d'assez nombreux commentaires. […] Interrogé sur ce qu'on pourrait faire en alternative, Cammilleri dit: dépenser la même somme pour les aider dans leur pays d'origine […]
[C]omme le Saint-Père l'a dit dans l'encyclique, l'immigration est un problème complexe aux multiples ramifications […]. Surtout, l'immigration étant un problème global, doit être réglé au niveau global. Ceci implique en particulier que les gens aient la possibilité de vivre dignement dans leur pays d'origine, comme ils en ont le droit, et comme ce serait possible très souvent compte tenu des conditions naturelles (nous sommes là au fond du problème de l'écologie intégrale traitée dans l'encyclique). Ceci implique donc aussi que les potentats locaux souvent corrompus (sans parler des trafiquants d'êtres humains, bénéficiant d'une immunité quasi-absolue) doivent tout mettre en oeuvre pour rendre cela possible, ou sinon, rendre compte de leurs actes. Mais de cela, on ne parle jamais (sauf le Pape). Il est bien plus facile de dire que tout est notre faute. Ou de prôner le métissage universel".
Portugal : veto du Président sur les unions homosexuelles
Le président du Portugal Aníbal Cavaco Silva a décidé lundi de ne pas promulguer la loi qui voulait mettre au même niveau l'union de deux personnes du même sexe et le mariage entre un homme et une femme.
La Conférence épiscopale portugaise a accueilli le veto du président avec satisfaction.
La Légion étrangère, fragilisée
A la suite de divers incidents, qui ont eu une résonnance médiatique, le commandant de la Légion étrangère (le Gal Bouquin) a pris la plume, le 3 août :
"l'accumulation d'incidents graves dans lesquels la Légion est impliquée depuis près d'un an est de nature à fragiliser l'institution. […] Notre capital de confiance en est durablement altéré. Nous devons reconquérir cette confiance, celle de nos chefs tout particulièrement. Il serait illusoire de croire que cela se fera rapidement et sans remise en cause. Il nous faudra patiemment regagner notre crédibilité. Il nous faudra prouver que nous sommes capables de nous poser des questions et d'y apporter des réponses. Il nous faudra corriger ce qui doit l'être sans complaisance. Il nous faudra démontrer que nous restons une force combattante fiable sur laquelle notre pays sait pouvoir compter en opérations. C'est à cet exercice de « rédemption collective » auquel je crois devoir vous inviter."
Le “sarkozysme”, une absence de conviction
Christian Estrosi définit le "sarkozysme" :
"C'est tout d'abord un volontarisme politique qui s'applique avec pragmatisme. C'est une éthique ; l'idée que la parole donnée au peuple engage celui qui l'émet. C'est la force de l'ouverture et de la main tendue, l'addition des talents. C'est une philosophie de l'action qui nous conduit directement au cœur des problèmes, là où le vent souffle le plus fort, tout en restant debout. C'est l'idée que notre pays est en train d'abandonner son image de commentateur bavard, voire arrogant, pour redevenir un acteur constructif et initiateur d'évolutions. Je ne doute pas une seule seconde que de la gauche jusqu'à Villiers, on peut se retrouver aujourd'hui dans le sarkozysme."
Il n'y a plus de bien ni de mal, de vrai ni de faux, de juste ni d'injuste, de droite ni de gauche : tout est relatif. Jean d'Ormesson ne dit pas autre chose :
"Vous me demandez ce qui a bougé en France. Ce qui a bougé, c'est que les convictions ne jouent presque plus aucun rôle dans les combinaisons électorales. Ce qu'on appelait jadis naïvement les choix politiques s'efface au profit des appétits."
La Turquerie du maire de Paris
Au début du mois d’octobre, la Tour Eiffel sera illuminée aux couleurs de la Turquie à l’occasion de l’année de la Turquie en France. Cette illumination aux couleurs de la Turquie du monument emblématique de Paris montre l’attachement du maire de Paris à ce que la Turquie puisse enfin avoir une place pleine et entière au sein de l’Union Européenne.
Un film sur St Josemaria Escriva de Balager
Le cinéaste britannique Roland Joffé, révélé entre autre pour 'The Mission', travaille en ce moment à la réalisation d'un film sur la vie de Josemaria Escriva de Balager, le fondateur de l'Opus Dei, canonisé en 2002.
Sous le titre There Be Dragons, le film se passe durant la guerre civile espagnole dans les années '30. S'il est exact que des membres de l'Opus Dei ont apporté une aide de 30 millions de dollars à la réalisation du film, l'organisation elle-même ne finance pas le projet, explique le porte-parole Brian Finnerty de l'Opus Dei. Certains verront sans doute dans ce film une réplique au livre et au film « Da Vinci Code », où l'organisation était présentée comme un réseau criminel. Ce que nie Joffé qui affirme avoir joui dès le début « d'une totale liberté créatrice ».
Etre de droite pour Hervé Mariton
L'un des rares députés UMP à avoir voté contre le travail dominical définit dans Valeurs Actuelles ce que devrait être la droite :
"La droite doit être moderne sans être moderniste, concrète sans être matérialiste, pragmatique sans être sans foi ni loi. Être de droite c’est vouloir partager et faire vivre des valeurs telles que la liberté, la responsabilité, la dignité de la personne, le rôle de la famille dans l’éducation et la transmission. Oui à une certaine stabilité dans une époque de “zapping”, oui à une certaine identité dans une époque de confusion des repères, oui à la personne dans une époque d’individus marchandisés, oui à l’espérance en des temps de déprime.
Nous devons écouter la société française, travailler les sujets qui font débat en affirmant nos convictions, nous libérer de la dialectique de la conservation et du changement et rechercher surtout ce qui est juste. […] Nous devons ainsi promouvoir une politique de la “famille durable”. L’instabilité des familles est aujourd’hui facteur de précarité, d’isolement et de fragilité. Le politique ne peut pas se contenter de le constater; il doit consolider ce qui fonctionne dans la politique familiale actuelle (notamment le quotient familial et le caractère horizontal de cette politique) et proposer de nouvelles initiatives de solidarité intergénérationnelle. […] Enfin, dans le débat sur la bioéthique,nous devons affirmer nos valeurs, nos principes, les choix qu’ils guident, qui, s’ils doivent pouvoir toujours répondre à l’état de la technique, n’auront plus vocation à être “révisés” tous les dix ans."
Traité de Lisbonne : le Parlement allemand affirme sa souveraineté
Lu sur le blog d'Yves Daoudal :
"Ce n'est pas une loi que le Parlement allemand va voter, suite aux exigences de la Cour constitutionnelle pour la ratification du traité de Lisbonne, ce sont quatre lois, qui ont été examinées hier et doivent être votées par le Bundestag le 8 septembre, par le Bundesrat le 18. La plus importante est la loi qui édicte les droits du Parlement en cas de modification du traité (selon la procédure de révision simplifiée), d'extension des compétences de l'UE (selon la clause de flexibilité), de nouvelles procédures de vote (selon la clause passerelle).
Avant toute négociation de ce type à Bruxelles, le gouvernement doit demander l'approbation du Parlement, sous la forme d'une loi. En l'absence de cette loi, le gouvernement doit refuser d'accepter toute modification. Il ne peut agir en dehors de ce mandat que pour d'importantes raisons de politique étrangère, et à condition de se justifier de façon approfondie devant le Parlement. Deux autres lois précisent les modalités de la coopération entre le gouvernement fédéral et les deux chambres du Parlement. Elles exigent que le gouvernement notifie au Parlement, aussi tôt que possible, les initiatives législatives de l'UE, et prévoient que le droit du Parlement de donner son opinion sur ces actes législatifs sera renforcé. […]
On attend les réactions des eurocrates… Logiquement, elles devraient être vives, car ces lois sont en contradiction avec la construction européenne telle que la conçoit le traité de Lisbonne. Mais il est probable qu'il n'y aura pas de réactions. Du moins pas au niveau de l'affront qui est fait aux institutions européennes. Car l'essentiel est que l'Allemagne ratifie le traité. On veillera ensuite à ce que ces lois restent lettre morte, en espérant que la Cour constitutionnelle retourne à sa léthargie…"