Le chiffre du jour : 69%
Il n'y a pas que des mauvais chiffres en France.
69%, c'est le taux de régularisation des "sans-papiers" qui avaient occupé l'église Saint-Paul de Nanterre à l'été 2008. Chaque situation devait être examinée au cas par cas. Ainsi, la dépêche AFP nous apprend :
"Le préfet des Hauts-de-Seine Patrick Strzoda a annoncé mercredi la régularisation de quatre sans-papiers du collectif des "Oubliés de Saint-Paul", à Nanterre, portant à 40 le nombre total de régularisations sur les 58 personnes qui s'étaient lancées dans ce mouvement (…) Fin octobre 2008, la préfecture avait annoncé que seuls 7 des 58 dossiers déposés par les sans-papiers étaient susceptibles d'être réexaminés, avant d'accepter de revoir tous les cas en décembre."
L’Eglise italienne apporte une réponse concrète à la crise
"C'est une première", a insisté le cardinal Bagnasco, qui rappelle néanmoins que l'Eglise ne tient pas à se transformer en banque mais que les évêques se comportent "en pasteurs" et s'inscrivent dans la tradition "des pratiques anciennes dont l'exemple le plus significatif est celui de saint Paul qui organisait la collecte pour les pauvres de Jérusalem".
Pour profiter de cette générosité, les candidats […] devront justifier de leur indigence et de leur vie maritale "au sens de la Constitution italienne". Les concubins seront donc exclus de ce mécanisme. […]
Cette initiative permet également à l'Eglise italienne, à laquelle l'Etat délègue beaucoup de ses compétences en matière d'aide sociale, de faire une nouvelle fois la preuve de son efficacité. Et de donner la leçon au gouvernement qui a essuyé de nombreuses critiques lors de la mise en place laborieuse de la "Social Card", une carte prépayée de 40 euros par mois pour faire ses courses ou payer les factures de gaz, jugée trop modeste et humiliante.
Le devoir de se confesser d’avoir voté pour un pro-mort
Dans l’avion qui le ramenait de Washington à Rome, Mgr Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, a accordé un entretien. Interrogé par la journaliste lui demandant si un catholique ayant voté pour Obama doit aller se confesser dès lors qu’on a désormais tous ces exemples de l’attitude anti-vie de la nouvelle administration, l’archevêque a répondu que si un catholique «en toute connaissance de cause et délibérément» vote pour une personne qui est en faveur «des violations les plus graves de la loi morale» alors il a «coopéré formellement à un grand mal et il doit s’en confesser». L’archevêque a ajouté :
"Dès lors que le président Obama a clairement annoncé, durant sa campagne électorale, son programme hostile à la vie et à la famille, un catholique qui connaissait ce programme – par exemple l’avortement procuré, la recherche sur les cellules souches embryonnaires, le mariage entre personnes du même sexe – ne pouvait pas voter pour lui avec la conscience nette".
La majorité accorde la revendication du PCF
Les députés ont adopté à l'unanimité un amendement du groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts) qui ramène de 20 à 15 le nombre de parlementaires nécessaires pour former un groupe politique. Cet amendement a été adopté dans le cadre de l'examen de la réforme du règlement de l'Assemblée. Le groupe GDR compte actuellement 25 membres dont 17 communistes ou apparentés, 4 Verts, un Parti de Gauche et trois élus divers gauche d'Outre-mer. Les communistes avaient tenté de constituer un groupe au début de l'actuelle législature, en juin 2007, mais leur demande avait été refusée. Le président du Parti radical de gauche (PRG), le sénateur Jean-Michel Baylet, a réclamé le 5 mai que le nombre de députés nécessaires à la constitution d'un groupe soit ramené à 15. L'été dernier, Nicolas Sarkozy avait accepté cette revendication en échange d'un vote en faveur de la révision constitutionnelle, qui avait été adoptée à une voix de majorité. La majorité des députés et sénateurs radicaux de gauche avaient voté le 21 juillet cette réforme qui nécessitait une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés.
Depuis 1988, il fallait 20 députés pour constituer un groupe à l'Assemblée. Ce nombre était auparavant de 30. Au Sénat, qui compte moins d'élus qu'à l'Assemblée, le nombre de sénateurs nécessaires pour constituer un groupe est de 15.
Ad : Les groupes parlementaires ont accès à un financement particulier pour leur fonctionnement. Et oui. Et disposer d'un groupe parlementaire offre des avantages matériels et plus de pouvoirs (secrétariat, questions d'actualité au gouvernement, motions de procédure, temps d'intervention dans les débats…).
8 000 000
Les 10 millions sont à portée de main…
Un grand merci à nos lecteurs qui, par leur fidélité, nous encouragent à poursuivre pour la plus grande gloire de Dieu.
Le Salon Beige
Le Pape soutient les réfugiés palestiniens
Après une visite à la Grotte de la Nativité à Bethléem, une visite de l’hôpital Baby Caritas, le pape Benoît XVI s'est rendu au camp de réfugiés Al Aida’ qui jouxte la barrière de séparation construite par Israël :
"Cet après-midi, ma visite au camp de réfugiés d'Aïda me donne l’opportunité d’exprimer ma solidarité à l’ensemble des Palestiniens sans-toit et qui attendent de pouvoir retourner sur leur terre natale, ou d’habiter de façon durable dans une patrie qui soit à eux. […] À tous les jeunes présents ici, je dis : renouvelez vos efforts pour vous préparer au temps où, dans les années à venir, vous serez en charge des affaires du Peuple palestinien. Les parents ont ici un rôle très important, et à toutes les familles présentes dans ce camp, je dis : ayez à cœur d’encourager vos enfants dans leurs études et de cultiver leurs talents, de telle sorte que ne manque pas le personnel qualifié pour occuper les fonctions dirigeantes dans la communauté palestinienne dans l’avenir. Je sais que beaucoup de vos familles sont séparées – à cause de l’emprisonnement de membres de la famille, ou des restrictions dans la liberté de déplacement – et que beaucoup d’entre vous ont connu le deuil pendant les hostilités. […]
Vos aspirations légitimes à un logement stable, à un État palestinien indépendant, demeurent non satisfaites. Au contraire, vous vous trouvez piégés, comme beaucoup d’autres en cette région et à travers le monde sont piégés, dans une spirale de violence, d’attaque et de contre-attaque, de vengeance et de destruction continuelle. […] S’élevant au-dessus de nous qui sommes rassemblés ici cet après-midi, nous domine le mur, rappel incontournable de l’impasse où les relations entre Israéliens et Palestiniens semblent avoir abouti. Dans un monde où les frontières sont de plus en plus ouvertes – pour le commerce, pour les voyages, pour le déplacement des personnes, pour les échanges culturels – il est tragique de voir des murs continuer à être dressés. […] De part et d’autres du mur, un grand courage est nécessaire pour dépasser la peur et la défiance, pour résister au désir de se venger des pertes ou des torts subis. Il faut de la magnanimité pour rechercher la réconciliation après des années d’affrontement. […]
L’aide humanitaire, comme celle qui est fournie dans ce camp, a un rôle essentiel à jouer, mais la solution à long terme à un conflit tel que celui-ci ne peut être que politique. Personne n’attend que les Palestiniens et les Israéliens y parviennent seuls. Le soutien de la communauté internationale est vital, et c’est pourquoi, je lance un nouvel appel à toutes les parties concernées pour jouer de leur influence en faveur d’une solution juste et durable, respectant les requêtes légitimes de toutes les parties et reconnaissant leur droit de vivre dans la paix et la dignité, en accord avec la loi internationale. En même temps, toutefois, les efforts diplomatiques ne pourront aboutir heureusement que si les Palestiniens et les Israéliens ont la volonté de rompre avec le cycle des agressions. […] À vous tous, je renouvelle mon appel à vous engager profondément pour cultiver la paix et la non-violence, suivant l’exemple de saint François et des autres grands artisans de paix. La paix doit commencer à la maison, dans la famille, dans le cœur."
MJ
A Bethléem, le Pape invoque Notre-Dame de Fatima
"En cette fête de Notre-Dame de Fatima, je voudrais terminer en invoquant l’intercession de Marie, tandis que j’accorde ma Bénédiction Apostolique aux enfants et à vous tous. Prions :
Marie, Santé des malades, Refuge des pécheurs, Mère du Rédempteur : nous nous unissons aux nombreuses générations qui vous ont appelée « Bénie ». Écoutez vos enfants qui invoquent votre nom. Vous avez promis aux trois enfants de Fatima qu’« à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ». Qu’il en soit ainsi ! Que l’amour triomphe de la haine, la solidarité de la division, et la paix de toute forme de violence ! Que votre amour pour votre Fils nous apprenne à aimer Dieu de tout notre cœur, de toutes nos forces et de toute notre âme ! Que le Très-Haut nous montre sa miséricorde, nous fortifie par sa puissance, et nous comble de tout bien (cf. Lc 1, 46-56) ! Nous demandons à votre Fils Jésus de bénir ces enfants et tous les enfants du monde qui souffrent. Qu’ils obtiennent la santé du corps, la force de l’esprit et la paix de l’âme ! Mais, avant tout, qu’ils sachent qu’ils sont aimés d’un amour qui ne connaît pas de bornes ni de limites : l’amour du Christ qui dépasse tout entendement (cf. Ep 3, 19). Amen."
MJ
La mission du Pape et la mauvaise foi des médias
Christian Vanneste souligne la mission impossible du Pape en Terre Sainte :
"Voilà le chef de l’Église catholique critiqué hier soir dans C dans l’Air pour avoir parlé de la religion catholique comme “religion vraie”, c’est-à-dire de ce point de vue supérieure aux autres. Il est évident, chers téléspectateurs, qu’il aurait dû proclamer l’égalité de la Foi catholique avec toutes les autres croyances, et pourquoi pas avec les croyances spirituelles athées… Le relativisme est une pensée dont le centre est partout et la circonférence nulle part. C’est une pensée d’ectoplasme, et c’est la raison pour laquelle avec douceur et précision le grand intellectuel qu’est Benoit XVI la combat. Mais, ce combat est bien difficile dans la mesure où celui qui veut être le témoin de l’Absolu, l’avocat de l’Universel, et l’auxiliaire de l’élévation de l’Homme dans ces deux directions, se heurte à l’incompréhension de plus ou moins mauvaise foi des médias englués dans le narcissisme, l’immédiat, le quotidien, la mode, le nivellement des valeurs, le rétrécissement du champ intellectuel et la liste n’est pas exhaustive…
Benoit XVI se rend en Terre-Sainte avec un courage qu’il convient de souligner. Il le fait dans la continuité et la cohérence du rôle qu’il jouait déjà auprès de Jean-Paul II, mais avec la difficulté d’assumer une volonté jamais démentie de réconciliation des chrétiens avec les juifs et les musulmans, dans une région du monde plus que jamais marquée par les violences et les discriminations dont les chrétiens sont aujourd’hui les premières victimes, ce dont nos médias ne parlent jamais. Les chrétiens quittent en masse la Palestine, le Liban, l’Irak, et sont plus menacés que jamais en Égypte sous le prétexte -fallacieux- de la lutte contre la grippe porcine. La Jordanie est semble-t-il le seul pays de la région à pratiquer une attitude réellement positive à leur égard."
Jésus-Christ, signe de contradiction
A 9h, le pape Benoît XVI a célébré la messe sur la place de la Mangeoire à Bethléem, en présence de plusieurs milliers de pèlerins et des autorités palestiniennes. Extraits de l'homélie du Saint-Père :
"Depuis le jour de sa naissance, Jésus a été en fait «un signe de contradiction» (Lc 2, 34), et il continue à l’être, même de nos jours. Le Seigneur des armées, dont les «origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles» (Mi 5, 1), a souhaité inaugurer son Royaume en prenant naissance dans cette petite bourgade, entrant en notre monde dans le silence et l’humilité d’une grotte, et reposant, comme un enfant sans défense, dans une mangeoire. Ici, à Bethléem, au milieu de toutes sortes de contradictions, les pierres continuent à proclamer cette « bonne nouvelle », le message de la rédemption, que cette ville, plus que toute autre, est appelée à proclamer au monde. Car c’est ici que, d’une manière qui surpassa toute espérance et toute attente humaine, Dieu s’est montré fidèle à ses promesses. Par la naissance de son Fils, il a révélé la venue du Royaume de l’amour : un amour divin qui se penche sur nous afin de nous apporter la guérison et de nous relever ; un amour qui est manifesté dans l’humiliation et la faiblesse de la Croix, et qui cependant triomphe dans la gloire de la Résurrection pour une nouvelle vie. Le Christ a apporté un Royaume qui n’est pas de ce monde, mais c’est un Royaume capable de changer ce monde, car il a le pouvoir de changer les cœurs, d’illuminer les esprits et de fortifier les volontés. En prenant notre chair, avec toutes ses faiblesses et en la transfigurant par la puissance de son Esprit, Jésus a fait de nous les témoins de sa victoire sur le péché et la mort. Et c’est bien ce que le message de Bethléem nous appelle à être : témoins du triomphe de l’Amour de Dieu sur la haine, l’égoïsme, la peur et le ressentiment qui paralysent les relations humaines et engendrent la contradiction là où des frères devraient habiter ensemble dans l’unité, la destruction là où les hommes devraient construire, le désespoir là où l’espérance devrait fleurir !
«En espérance, nous avons été sauvés» (Rm 8, 24), dit l’Apôtre Paul. Mais il affirme en même temps, avec un parfait réalisme que la création continue à gémir en travail d’enfantement, alors même que, nous qui avons reçu les prémices de l’Esprit, nous attendons patiemment l’accomplissement de notre rédemption (cf. Rm 8, 22-24). Dans la deuxième lecture d’aujourd’hui, Paul tire de l’Incarnation une leçon qui est particulièrement adaptée au travail dont vous-mêmes, peuple choisi de Dieu à Bethléem, faite l’expérience : « la grâce de Dieu s’est manifestée », nous dit-il, « elle nous apprend à rejeter le péché et les passions d’ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux » (Tt 2, 11-13) alors que nous attendons la manifestation de notre bienheureuse espérance, Jésus Christ, le Sauveur.
Est-ce que ce ne sont pas là les vertus requises pour les hommes et les femmes qui vivent dans l’espérance ? En premier lieu, la constante conversion au Christ qui rejaillit non seulement sur nos actes mais aussi dans nos raisonnements : avoir le courage d’abandonner des manières infructueuses de penser, d’agir et de réagir. Ensuite, cultiver un état d’esprit de paix fondée sur la justice, sur le respect des droits et des devoirs de tous et l’engagement à coopérer pour le bien commun. Et aussi la persévérance, persévérance dans le bien et dans le refus du mal. Ici à Bethléem, il est demandé aux disciples du Christ une persévérance particulière : celle d’être des témoins fidèles de la gloire de Dieu qui s’est manifestée ici, par la naissance de son Fils, des témoins de la bonne nouvelle de sa paix qui est venue des cieux pour demeurer ici-bas.
«N'ayez pas peur !» C’est le message que le Successeur de saint Pierre désire vous laisser aujourd’hui, se faisant l’écho du message des anges et c’est la mission que notre bien-aimé Pape Jean-Paul II vous laissa lorsqu’il vint chez vous en l’année du Grand Jubilé de la naissance du Christ. Appuyez-vous sur la prière et la solidarité de vos frères et sœurs de l'Église universelle et, par des initiatives concrètes, travaillez à consolider votre présence ici et à offrir de nouvelles opportunités à ceux qui sont tentés de partir. Soyez des ponts de dialogue et de coopération constructive pour l’édification d’une culture de paix qui doit remplacer l’impasse actuelle de la peur, de l'agression, de la frustration. Développez vos Églises locales, faisant d’elles des ateliers de dialogue, de tolérance et d’espérance, autant que de solidarité et de charité concrète.
Par-dessus tout, soyez les témoins de la puissance de la vie, de la vie nouvelle apportée par le Christ ressuscité, la vie qui peut illuminer et transformer les situations humaines les plus sombres et les plus désespérantes. Votre patrie n’a pas seulement besoin de structures économiques et politiques nouvelles, mais d’une manière bien plus importante, pourrions-nous dire, il lui faut une nouvelle infrastructure « spirituelle », capable de galvaniser les énergies de tous les hommes et de toutes les femmes de bonne volonté pour le service de l’éducation, du développement et de la promotion du bien commun."
MJ
Un accord est trouvé pour la Fraternité Saint Pie X
On se souvient que la Mairie de Paris a tenté d'interdire la messe de clôture du Pèlerinage de Tradition le lundi de Pentecôte. On apprend dans un communiqué de la Fraternité Saint-Pie X que
"Le Maire, par l’intermédiaire du délégué de la Délégation générale à l’Evénementiel et au Protocole, a confirmé «qu’il ne peut être réservé de suite favorable» à notre demande d’occupation du square Louise-Michel (anciennement Square Willette) au pied du Sacré-Cœur de Montmartre où depuis près de vingt ans nous célébrions la messe de clôture du pèlerinage. Les conseillers du maire ont pourtant reconnu que jamais le pèlerinage n’a perturbé l’ordre public et que tous les services municipaux n’avaient qu’à se louer de notre organisation exemplaire et de la bonne tenue des pèlerins.
Cette vexation, justifiée par de fallacieux prétextes, est donc gratuite et s’ajoute aux attaques contre l’Eglise catholique dont le nombre et la virulence ne cessent d’augmenter.
Devant ce refus, et pour nous permettre de clôturer quand même le pèlerinage, la préfecture de Police nous a octroyé la Place Vauban. Située en plein cœur de Paris, derrière le dôme des Invalides, cette vaste place est l’un des endroits les plus majestueux de la ville, tout à fait propice à l’achèvement de notre pèlerinage. Si nous regrettons le square du Sacré-Cœur de Montmartre, lieu particulièrement cher aux catholiques français, nous nous réjouissons cependant de pouvoir manifester notre Foi au cœur de la capitale, aux pieds de l’un de ses monuments les plus prestigieux. […] Que tous les catholiques aient bien conscience que dans cette hostilité à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, c’est aussi tout ce qui reste de catholique qui est visé."
Plaidoyer contre les mères porteuses
Alors que Nadine Morano milite activement pour la légalisation de la chosification de l'être humain, un 82 personnalités de tout bord et de toute profession (liste pdf) lancent un manifeste contre cette déviance :
"Prendre en compte la souffrance des couples infertiles ne peut justifier de transgresser des principes qui fondent notre vie collective et notamment le devoir de protection des plus vulnérables. La gestation pour autrui ouvre la voie à des pratiques hautement contestables : l'exploitation des femmes, la promotion du «tout génétique», la programmation d'enfants conçus pour être abandonnés par la femme qui les a portés. […]
L'enfant tant désiré est le grand oublié : qu'est-ce qu'être un fœtus porté par une femme instrumentalisée ? Nous connaissons l'importance des échanges entre la mère et le fœtus sur son développement physique, psychique et affectif. Nous connaissons les effets délétères des séparations précoces sur la vie entière. Les médecins doivent-ils se prêter à la conception d'enfants programmés pour être donnés par la femme qui les porte ?
Une loi peut limiter les dérives mercantiles des intermédiaires voire le tourisme procréatif. Il n'empêche qu'aussi restrictive soit-elle, elle légitimerait, avec la participation du médecin et du juge, des pratiques que nous condamnons parce qu'elles remettent en cause la protection qu'on doit aux plus vulnérables."
Un détail dans la campagne du FN
5 militants du FN dont une femme de 68 ans ont été condamnés hier à 18 mois de prison, dont 15 avec sursis, pour une agression à caractère xénophobe commise dimanche. On notera, à titre de comparaison avec les évènements récurrents dans certaines banlieues françaises, l'extrême efficacité de la police et de la justice française.
Fin de crise pour les Petits chanteurs à la Croix de bois ?
Une "solution respectueuse de la législation du travail" a été trouvée pour résoudre le cas du choeur des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, interdits de concert en vertu de la législation du travail des enfants, a annoncé hier soir le ministre du Travail Brice Hortefeux. Le ministre du Travail précise que le choeur pourra reprendre sa tournée
"dès demain en vertu d'un arrêté du préfet de l'Oise précisant les conditions de participation des enfants".
UE : offensive contre Barroso
Le Financial Times s’en est pris violemment au président de la Commission européenne sortant, José Manuel Burao Barroso, accusé d’avoir «atrocement failli» dans la gestion de la crise bancaire et économique.Pour le FT,
"on dit qu’un poisson pourrit par la tête et c’est exactement ce qui va se passer ici. Rien ne sent plus mauvais dans la politique européenne que l’apparente inéluctabilité de la reconduction de Barroso pour un nouveau mandat de cinq ans (…). Il a passé plus de temps ces cinq dernières années à se préoccuper de sa réélection que de son travail".
Et les qualificatifs pleuvent : "président le plus faible de tous les temps", "un homme vain et sans courage politique"…
Guy Verhofstadt, l’ancien premier ministre belge, en a remis une couche :
"Nous n'avons pas de stratégie européenne claire pour lutter contre la crise, la plus sérieuse depuis la Deuxième Guerre mondiale, et nous constatons que la Commission se tait […] Il nous faut une Commission avec une stratégie. Celle-là n'en a pas".
Pour être réélu, on dirait qu'il faut critiquer Barroso… Le président du Parti socialiste européen (PSE), le Danois Rasmussen, a déclaré :
"si une nouvelle majorité était possible, Barroso, qui n'est pas le candidat du PSE, ne serait pas président de la Commission"
Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe Vert, a saisi la balle au bond, estimant que Barroso
"est responsable d'avoir promu les politiques néolibérales qui ont mené l'Europe à la pire crise économique et financière depuis les années 30. Proposer Barroso reviendrait à enfermer le loup dans la bergerie"
Terre Sainte : les chrétiens entre le marteau et l’enclume
Les chrétiens de Terre Sainte sont de moins en moins nombreux, à peine 180 000 aujourd’hui (soit 2% de la population). A Jérusalem, les chrétiens constituent aujourd’hui une très petite minorité. «Et les autres nous le font bien sentir», soupire Nadine, 16 ans, venue avec sa mère, Aïda, et sa soeur, Nalina, 7 ans, assister à la messe papale. Cette famille catholique palestinienne vit dans le quartier musulman de Jérusalem. «Le Saint-Père nous donne la force de continuer», confie Aïda, 48 ans, qui garde des enfants. Une religieuse de 75 ans déclare :
"Le problème des chrétiens ici, c’est qu’ils se retrouvent pris entre les musulmans d’un côté et les juifs de l’autre. Si les familles chrétiennes partent, c’est parce qu’il n’y a pas d’avenir pour leurs enfants, à qui on ne propose que des emplois peu qualifiés."
Indulgence plénière à l’occasion de l’Année sacerdotale
fidèles l'indulgence plénière à l'occasion de l'Année sacerdotale (19 juin
2009 – 19 juin 2010) décrétée en l'honneur de saint Jean-Marie Vianney, selon
un décret publié aujourd'hui et signé du Cardinal James Francis Stafford et de
Mgr Gianfranco Girotti, respectivement Grand Pénitencier et Régent
de la Pénitencerie apostolique. Cette année s'ouvrira à la solennité du Sacré
Coeur par une Journée de sanctification sacerdotale. Le Pape présidera les
vêpres devant les reliques du saint apportées à Rome par l'Evêque de Belley-Ars. L'année jubilaire se conclura Place-St.Pierre en présence de prêtres du
monde entier qui "renouvelleront leur fidélité au Christ et leur lien de
fraternité". Voici les modalités d'obtention des indulgences:
- Aux prêtres, repentis de tout coeur, qui prient un jour aux laudes ou
vêpres devant le Saint Sacrement exposé à l'adoration publique ou dans le
tabernacle et qui se proposent…à la célébration des sacrements surtout de la
confession, sera accordée l'indulgence plénière applicable à leurs frères dans
le sacerdoce défunts comme suffrage, si, en conformité avec les dispositions
en vigueur, ils se confessent, communient et prient aux intentions du Saint-
Père. Une indulgence partielle sera aussi accordée aux frères dans le
sacerdoce défunts, chaque fois qu'ils réciteront les prières appropriées qui
mènent à une vie sainte et qu'ils accomplissent les offices qui leur ont été
confiés. - Aux fidèles repentis de tout coeur et qui, dans un église ou un oratoire
assistent à la messe et prient pour les prêtres de l'Eglise Jésus-Christ,
prêtre souverain et éternel, et qui accompliront ce même jour une bonne oeuvre,
sera accordée l'indulgence plénière, toujours s'ils se sont confessés et
qu'ils prient aux intentions du Saint-Père les jours d'ouverture et de clôture
de cette année sacerdotale, le jour du 150 anniversaire de la mort de saint
Jean-Marie Vianney, les premiers jeudis du mois ou de quelque autre jour
établi par les Ordinaires des lieux pour l'utilité des fidèles". - Les personnes âgées, les malades et tous ceux qui, pour des motifs
légitimes, ne peuvent sortir de chez eux, pourront obtenir l'indulgence
plénière s'ils gardent une âme éloignée du péché et s'ils accomplissement les
trois conditions nécessaires dès qu'il leur sera possible, et si aux jours
indiqués, ils prient pour la sanctification des prêtres et offrent à Dieu par
l'intercession de Marie, Reine des Apôtres, leurs infirmités et leurs
souffrances". De même, l'indulgence partielle sera accordée à tous les fidèles
chaque fois qu'ils réciteront cinq Notre Père, Je vous salue Marie et Gloria,
et d'autres prières approuvées "en l'honneur du Sacré Cour, pour que les
prêtres restent purs et saints de vie".
Nos médias oublient les chrétiens d’Orient
devrait être l'occasion pour lui de s'excuser devant les musulmans
(pour son discours de Ratisbonne d'il y a trois ans) et devant les
juifs (notamment pour l'affaire de l'évêque négationniste Williamson). […]
Or,
il ne vient à l'idée de personne, semble-t-il, de s'interroger sur le
sort des chrétiens d'Orient, et sur leurs trop fréquentes persécutions
en terres d'Islam. Ils étaient encore 20% au milieu du XX è siècle. Ils
ne sont plus de 2%. Qui s'en indigne ? Quand, en Jordanie, le souverain
pontife en appelle à la "liberté religieuse" – que fait respecter le
roi Abdallah II dans son pays – c'est bien pour rappeler que ce droit
n'est généralement pas accordé aux minorités chrétiennes, aussi bien en
Algérie qu'en Irak, en Iran, en Turquie ou en Egypte, où les coptes
sont actuellement la cible d'intimidations et de vexations."
Les chrétiens et l’immigration
Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy répond à un argument redondant :
"Dans le n° 690, Pierre Lance revient sur l’un des plus graves problèmes rencontré par notre pays : l’immigration incontrôlée. Mais, selon lui, la responsabilité de ce mal réside pour l’essentiel dans le fait que la France compte un trop grand nombre de chrétiens et de socialistes et que ces derniers s’unissent dans des «idéologies universalistes» hostiles à la nation. En un mot, les pouvoirs publics font ce qu’ils peuvent ; mais ils ne peuvent pas grand-chose avec tous ces «christo-socialistes» ! Le raisonnement me semble cependant étrangement déconnecté de la réalité et des principes. De la réalité, d’abord. Comment Pierre Lance explique-t-il que le seul quotidien français à se battre explicitement contre l’immigration-invasion soit un quotidien explicitement chrétien, à savoir notre confrère «Présent». […]
Au plan des principes, cette entité «christo-socialiste» n’a qu’une existence fantasmatique. En réalité, plus un chrétien est pratiquant, en France, plus il vote à droite ! Il est vrai que les chrétiens se pensent appelés à «l’amour universel», mais dans l’ordre : c’est-à-dire en commençant par leur famille, leur pays… Faute de quoi cet amour universel n’est qu’un humanitarisme vague, sans le moindre rapport avec les préceptes évangéliques. […]
Mon principe – et celui de la plupart des chrétiens de droite – est très simple : oui, je suis pour le respect de toutes les créatures, mais dans l’ordre (c’est-à-dire l’être humain en premier) ; oui, je suis pour le respect de tous les êtres humains, mais dans l’ordre (notre prochain avant notre lointain). Il est vrai que beaucoup d’évêques et de clercs français croient que l’amour du prochain est un précepte du Front national. Pour moi, je le trouve dans l’Évangile et je considère que l’amour du lointain, s’il n’est pas enraciné dans un amour préalable du prochain n’est rien d’autre que de la bonne conscience à bon compte."
Sainte Jeanne d’Arc, docteur de l’Église universelle ?
Pour Mgr de Germiny, évêque de Blois, cela semblerait juste et bon.
Européennes : l’UMP se classe à gauche
Dans Les 4 Vérités, Jean Rouxel fait le même constat que nous :
"Officiellement, les listes UMP sont en fait des listes «majorité présidentielle» – avec la dimension d’ouverture à gauche de cette majorité présidentielle. Le Nouveau Centre d’Hervé Morin a ainsi obtenu 3 sièges éligibles ; la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel a obtenu deux places, joliment qualifiées de «charnières» (ce qui veut dire, en bon français, non éligibles, sauf agréable surprise !), dont l’une pour l’épouse de l’écrivain mitterrandien devenu sarkozyste, Max Gallo (cette place-charnière a de sérieuses chances de devenir une place éligible).
Le problème, pour les listes UMP, réside naturellement dans le traitement réservé à la droite : le FRS de Christine Boutin, le CNI d’Annick du Roscoät, n’obtiennent aucune place éligible. La majorité présidentielle, c’est l’UMP et sa gauche. Cette constatation aurait dû permettre à la droite «souverainiste» de remporter une bonne partie de la mise électorale. Mais il y a fort à parier qu’il n’en sera rien. Pour une raison bien simple : cette droite n’est pas unie. Nous devrions avoir 4 ou 5 listes à la droite de l’UMP dans la plupart des circonscriptions. Ces listes ayant en gros à se partager un électorat de 15%, il est vraisemblable que très peu d’élus sortiront de cette droite hors UMP. Et que l’on en tirera la conclusion qu’il n’y a plus rien à la droite de l’UMP – conclusion, à mon avis, très prématurée…"
Benoît XVI demande aux chrétiens de ne pas émigrer
Lors de la messe célébrée dans la Vallée de Josaphat, au pied du Mont des Oliviers et de l'église de Gethsémani, le Pape a prononcé cette homélie :
"Comme Successeur de saint Pierre, j’ai mis mes pas dans les siens [NSJC] afin de proclamer au milieu de vous le Christ ressuscité, de vous confirmer dans la foi de vos pères et d’invoquer sur vous la consolation qui est le don du Paraclet. […] J’espère que ma venue ici est ressentie comme le signe que vous n’êtes pas oubliés, que votre présence persévérante et votre témoignage sont hautement précieux aux yeux de Dieu et importants pour l’avenir de ces terres. En raison justement des profondes racines que vous avez dans cette terre, de votre culture chrétienne, forte et ancienne, ainsi que de votre confiance inébranlable dans la fidélité de Dieu à ses promesses, vous, Chrétiens de Terre Sainte, vous êtes appelés à servir non seulement comme une lumière-témoin de foi pour l'Église universelle, mais aussi comme un levain d’harmonie, de sagesse et d’équilibre dans la vie d’une société qui, traditionnellement, a été pluraliste, multiethnique et plurireligieuse et qui continue à l’être.
Dans la deuxième lecture de ce jour, l’Apôtre Paul demande aux Colossiens de «rechercher les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu». Ses paroles résonnent avec une force particulière ici, au pied du Mont des Oliviers où Jésus a accepté le calice de la souffrance dans une complète soumission à la volonté du Père, et d’où, selon la tradition, il est monté pour siéger à la droite du Père intercédant sans cesse pour nous, les membres de son Corps. Saint Paul, le héraut puissant de l’espérance chrétienne, savait bien quel est le prix de cette espérance, ce qu’elle coûte en souffrances et persécutions pour la cause de l’Évangile, néanmoins il n’a jamais fléchi dans sa conviction que la résurrection du Christ marque le début d’une nouvelle création. Et il nous dit : «Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire» !
L’exhortation de Paul à «rechercher les réalités d’en haut» doit résonner sans cesse en nos cœurs. Par ses paroles, il nous oriente vers le plein accomplissement de la vision de foi dans la Jérusalem céleste, là où, conformément aux antiques prophéties, Dieu essuiera toute larme de nos yeux et préparera pour le salut de tous les peuples un festin.
Voilà l’espérance, voilà la vision, qui inspire tous ceux qui aiment la Jérusalem terrestre et qui la voient comme une prophétie, la promesse de la réconciliation universelle et de la paix que Dieu désire pour toute la famille humaine. Mais, sous les murs de cette même Cité, nous sommes amenés à constater avec tristesse combien notre monde est éloigné de l’accomplissement plénier de cette prophétie et de cette promesse. Dans cette Ville Sainte où la Vie l’a emporté sur la mort, où l’Esprit a été répandu comme les prémices de la nouvelle création, l’espérance doit toujours se battre contre le désespoir, contre les frustrations et le cynisme, tandis que la paix, qui est don de Dieu et à laquelle il nous appelle, continue à être menacée par l’égoïsme, les conflits, les divisions et par le fardeau des erreurs du passé. C’est pour cela que la Communauté chrétienne de cette Cité, où eut lieu la résurrection du Christ et où fut répandu l’Esprit, doit d’autant plus tenir ferme dans l’espérance que donne l’Évangile, s’appuyant sur la promesse de la victoire définitive du Christ sur le péché et la mort, témoignant de la puissance du pardon et rendant visible la nature la plus profonde de l'Église qui est d’être signe et sacrement d’une humanité réconciliée, renouvelée et unie dans le Christ, nouvel Adam. […]
Ici, je voudrais parler sans détours de la tragique réalité – qui ne peut manquer d’être source de préoccupations pour tous ceux qui aiment cette Ville et cette terre – du départ de tant de membres de la Communauté chrétienne depuis ces dernières années. S’il est bien compréhensible que certaines raisons puissent pousser un grand nombre – spécialement les jeunes – à prendre la décision d’émigrer, il reste que cette décision a pour conséquence un véritable appauvrissement culturel et spirituel de la Ville. Je veux répéter aujourd’hui ce que j’ai déjà dit en d’autres occasions : en Terre Sainte, il y a de la place pour tous ! En demandant aux Autorités civiles de respecter et de soutenir la présence chrétienne ici, je veux également vous assurer de la solidarité, de l’amour et du soutien de toute l'Église et du Saint-Siège."
MJ
Les étranges listes de Nicolas Dupont-Aignan
Trouvé dans Faits et Documents du mois dernier :
"Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan présente d’étranges candidats aux élections européennes. Dans la circonscription Grand Est, la tête de liste est Michèle Vianès, maire adjoint UMP à l’égalité entre hommes et femmes au conseil municipal de Caluire (suspendue fin mars), mais aussi fondatrice du comité local Grand Lyon de Ni Putes ni Soumises et présidente de Regards de femmes, association dont l’un des buts est de «dénoncer les stéréotypes qui enferment filles et garçons dans des comportements attendus». Dans la circonscription Grand Ouest, Christine Tasin, seconde de liste, est une ancienne militante du Parti socialiste qu’elle a quitté en 2002 (en soutenant Jean-Pierre Chevènement) pour dénoncer «la politique de plus en plus libérale menée par Lionel Jospin». Cette militante ultra-laïque, qui a été candidate chevènementiste aux élections législatives de 2007, a milité au Mouvement républicain et citoyen jusqu’au 18 février 2009. Elle a également fondé Les Joyeux Jacobins, qui organisent chaque année une fête spirituellement intitulée Les Sans-Culottides."
Bien vu
C'est officiel, Philippe Val quitte Charlie pour la direction de France Inter. Avec ce départ, Marianne s'inquiète de l'avenir de l'hebdomadaire scatologique, d'autant plus qu'en six mois, Charlie a perdu au moins quelques 20 000 lecteurs, et avoue :
"l'hebdomadaire va-t-il réussir à renouer avec sa verve subversive et cesser de concentrer son tir sur des institutions vermoulues comme l'Eglise Saint-Nicolas-du-Chardonnet ou le Front National ?"
70% d’étrangers dans les prisons
On apprend par Minute qu'il y a 5 780 détenus en Suisse, dont 4028 sont des étrangers soit 69,9%. A la recherche d’éléments de comparaison, les Suisses ont été incités à se pencher sur les exemplaires statistiques françaises, où ils ont découvert que dans l’hexagone seulement 19% des détenus sont des étrangers.
Mais nos voisins suisses, qui savent observer et compter, voient bien que la population «allogène» est aussi «visiblement» importante dans les deux pays, même si les chiffres prétendent qu’il y a presque 4 fois plus d’étrangers en Suisse qu’en France (21,8% d’étrangers officiels en Suisse pour 5,6% seulement en France). Ils ont donc compris, et la presse helvétique avec eux, la raison de ces chiffres en trompe-l’oeil : la France naturalise ses immigrés à tour de bras.
Et après ?
Le nombre des gardes à vue en France est passé de 426.671 en 2003 à 577.816 en 2008, soit une augmentation de 35,42% en cinq ans, tandis que le nombre des personnes mises en cause n'a crû que de 22,56%.
Autrement dit : on peut augmenter le nombre de gardes à vue, s'il n'y a pas de suite, cela ne sert pas à grand chose.
Le rôle des chrétiens
Voici un extrait de la méditation du Pape lors de la prière du Regina Caeli, au Cénacle :
"«Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde vers le Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin» (Jn 13, 1). La Chambre Haute évoque pour nous le souvenir de la dernière Cène de notre Seigneur avec Pierre et les autres Apôtres, et l'Église y est invitée à une contemplation priante. C’est dans ces sentiments que nous nous rassemblons, le Successeur de Pierre avec les successeurs des Apôtres, en ce lieu même où Jésus révéla, dans l’offrande de son corps et de son sang, les nouvelles profondeurs de l’alliance d’amour établie entre Dieu et son peuple. Dans la Chambre Haute, le mystère de la grâce et du salut, dont nous sommes les bénéficiaires en même temps que les hérauts et les ministres, ne peut s’exprimer que par l’amour. C’est parce que, le premier, il nous a aimés et qu’il continue à le faire, que nous pouvons répondre avec amour (cf. Deus caritas est, n. 2). Notre vie de chrétiens n’est pas simplement un effort humain pour vivre les exigences de l’Évangile comme des devoirs qui nous seraient imposés. Dans l’Eucharistie, nous sommes entraînés dans un mystère d’amour divin. Nos vies se transforment alors en une acceptation pleine de reconnaissance, docile et agissante de la puissance d’un amour qui nous est donné. Cet amour transformant, qui est grâce et vérité (cf. Jn 1, 17), nous pousse, comme individus et comme communautés, à dépasser la tentation de nous retourner sur nous-mêmes dans l’égoïsme ou la paresse, dans l’isolement, les préjugés ou la crainte, et à nous donner généreusement au Seigneur et aux autres. Il nous engage, comme communautés chrétiennes, à être fidèles à notre mission, avec assurance et courage (cf. Ac 4, 13). Dans la figure du Bon Pasteur qui donne sa vie pour son troupeau, dans celle du Maître qui lave les pieds de ses disciples, vous trouvez, mes chers Frères, le modèle de votre propre ministère pour le service de notre Dieu qui promeut l’amour et la communion.
L’appel à la communion d’esprit et de cœur, si étroitement lié au commandement de l’amour et au rôle central et unifiant de l’Eucharistie dans nos vies, est particulièrement ressenti en Terre Sainte. Les différentes Églises chrétiennes que l’on trouve ici représentent un patrimoine spirituel riche et diversifié, et elles sont le signe qu’existent de multiples formes d’interaction entre l’Évangile et les différentes cultures. Elles nous rappellent aussi que la mission de l'Église est de prêcher l’amour universel de Dieu et de rassembler tous ceux qui, au loin ou plus près de nous, sont appelés par lui afin que, avec leurs traditions et leurs talents, ils arrivent à former l’unique famille de Dieu. Depuis le deuxième Concile du Vatican, en particulier, un nouveau dynamisme spirituel vers la communion dans la diversité a vu le jour à l’intérieur de l'Église catholique ainsi qu’une nouvelle conscience œcuménique. L’Esprit meut nos cœurs avec douceur vers l’humilité et la paix, vers l’acceptation mutuelle, la compréhension et la coopération. Cette disposition intérieure vers l’unité sous la motion de l’Esprit Saint est d’une importance décisive si nous voulons que les Chrétiens soient capables de remplir leur mission dans le monde (cf. Jn 17, 21).
C’est dans la mesure où le don de l’amour est accepté et qu’il grandit dans l'Église, que la présence chrétienne en Terre Sainte et dans les régions voisines peut être une présence ardente. Et elle est d’une importance capitale pour le bien de la société toute entière. Les paroles sans équivoque de Jésus sur le lien intime entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, sur la miséricorde et la compassion, sur la douceur, la paix et le pardon, sont un ferment capable de transformer les cœurs et de modeler nos actions. Les Chrétiens au Moyen-Orient, avec toutes les personnes de bonne volonté, apportent leur contribution, en tant que citoyens responsables et loyaux, à la promotion et au renforcement d’un climat de paix dans la diversité, et cela en dépit des difficultés et des restrictions."
Le Pape définit le dialogue avec les Juifs
Le Saint-Père a rencontré le Rabbin Sépharade Shlomo Amar et le Rabbin Ashkenaze Yona Metzger :
"Notre rencontre, aujourd’hui, est une occasion des plus appropriées de remercier le Tout-Puissant pour les nombreuses bénédictions qui ont accompagnées le dialogue conduit par la Commission bilatérale, et pour envisager avec confiance les prochaines sessions. La bonne volonté des délégués à discuter ouvertement et patiemment non seulement sur les points de convergence, mais aussi de désaccord, a déjà ouvert la voie à une collaboration plus effective dans la vie publique. Juifs et Chrétiens sont concernés de la même manière pour assurer le respect de la nature sacrée de la vie humaine, le caractère central de la famille, une éducation solide des jeunes, et la liberté de religion et de conscience dans une société saine. Ces thèmes de dialogue ne sont toutefois que les phases initiales de ce qui, nous le croyons, sera un cheminement continu et progressif vers une compréhension mutuelle plus grande.
Une indication du potentiel de ces rencontres peut être facilement aperçue à travers notre commune préoccupation face au relativisme moral et aux violations qu’il engendre contre la dignité de la personne humaine. En abordant les questions éthiques les plus urgentes de notre époque, nos deux communautés sont confrontées au défi d’engager les hommes de bonne volonté à se placer au niveau de la raison, tandis que simultanément, elles doivent mettre en évidence les fondements religieux qui soutiennent le mieux les valeurs morales ultimes. Puisse le dialogue qui a commencé, continuer à susciter des idées sur la manière dont les Chrétiens et les Juifs peuvent travailler afin que grandisse l’estime de la société envers la contribution remarquable de nos traditions religieuses et éthiques. Ici, en Israël, étant donné que les Chrétiens ne constituent seulement qu’une petite portion de la population totale, ils attachent une valeur particulière aux occasions de dialogue avec leurs voisins juifs.
La confiance est sans aucun doute un élément essentiel du dialogue véritable. Aujourd’hui, m’est offerte la possibilité de répéter que l’Église catholique est engagée de façon irrévocable sur le chemin choisi par le Concile Vatican II en faveur d’une réconciliation authentique et durable entre les Chrétiens et les Juifs. Comme Nostra Aetate le dit clairement, l’Église continue de valoriser le patrimoine commun aux Chrétiens et aux Juifs et désire une compréhension mutuelle et un respect toujours plus profonds à travers les études bibliques et théologiques comme à travers les dialogues fraternels. Puissent les sept rencontres des Commissions bilatérales qui se sont déjà tenues entre le Saint-Siège et le Grand Rabbinat en être une preuve !"
Le Pape définit le dialogue interreligieux
Le Pape s'est adressé à la Communauté Musulmane au "Dôme du Rocher" :
"Le dôme du Rocher invite nos cœurs et nos esprits à réfléchir sur le mystère de la création et sur la foi d’Abraham. Ici, les chemins des trois grandes religions monothéistes du monde se rencontrent, nous rappelant ce qu’elles ont en commun. Chacune croit en un Dieu unique, créateur et régissant toute chose. Chacune reconnaît en Abraham un ancêtre, un homme de foi auquel Dieu accorda une bénédiction spéciale. Chacune a rassemblé de nombreux disciples tout au long des siècles et a inspiré un riche patrimoine spirituel, intellectuel et culturel. […]
Puisque les enseignements des traditions religieuses concernent, en fin de compte, la réalité de Dieu, le sens de la vie et la destinée commune de l’humanité – c’est-à-dire, tout ce qu’il y a de plus sacré et de plus précieux pour nous -, on peut être tenté ici de s’engager dans un tel dialogue avec crainte et doute quant aux possibilités de succès. Néanmoins, nous pouvons commencer par nous appuyer sur la foi au Dieu unique, source infinie de justice et de miséricorde, puisqu’en lui ces deux qualités existent dans un parfaite unité. Ceux qui croient en son nom ont le devoir de s’efforcer inlassablement d’être justes en imitant son pardon, car les deux qualités sont orientées intrinsèquement vers la coexistence pacifique et harmonieuse de la famille humaine. […]
En d’autres termes, la fidélité au Dieu Unique, le Créateur, le Très-Haut, conduit à reconnaître que les êtres humains sont fondamentalement en relation les uns avec les autres, puisque tous doivent leur existence véritable à une seule source et tous marchent vers une fin commune. Marqués du sceau indélébile du divin, ils sont appelés à jouer un rôle actif en réparant les divisions et en promouvant la solidarité humaine. […]
Les Chrétiens affirment que le don divin de la raison et de la liberté est à la base de ce devoir de répondre de ses actes. La raison ouvre l’esprit à la compréhension de la nature et de la destinée communes de la famille humaine, tandis que la liberté pousse les cœurs à accepter l’autre et à le servir dans la charité. L’amour indivisible pour le Dieu Unique et la charité envers le prochain deviennent ainsi le pivot autour duquel tout tourne. C’est pourquoi nous travaillons infatigablement pour préserver les cœurs humains de la haine, de la colère ou de la vengeance."
Casse-tête européiste
La représentation française au Parlement européen à Strasbourg pourrait varier si le Traité de Lisbonne venait à être ratifié, après le référendum irlandais, lequel aura lieu bien après le scrutin de juin prochain. Ce scrutin se déroulera donc sous les auspices du traité de Nice, qui prévoit l'élection de 72 eurodéputés en France. Or le traité de Lisbonne fera passer à 74 le nombre d'eurodéputés hexagonaux. Comment "élire" ces deux députés européens supplémentaires ?
Il a été envisagé de les 'préélire' dès le 7 juin. Mais ce dispositif n'est pas simple au regard de l'ubuesque régionalisation de l'élection, qui complique la désignation des 73e et 74e candidats, à la différence d'une liste nationale unique. Pour passer à 74, les juristes avancent l'idée de patienter jusqu'à l'adhésion de la Croatie et d'intégrer dans son traité d'accession la procédure de désignation de tous les eurodéputés supplémentaires prévus par Lisbonne (18 au total, dont 2 Français). Cependant, le processus d'adhésion de la Croatie risque de prendre du retard, auquel cas la France pourrait ne conserver que 72 eurodéputés à Strasbourg lors de la prochaine législature ou encore, selon les résultats de l'élection de juin, l'Assemblée nationale pourrait autoritairement les 'désigner' !
Il y a une solution bien plus simple : renoncer au Traité de Lisbonne sur lequel aucun peuple n'a donné son accord.