Benoît XVI, un pape populaire
Malgré ce que pourraient faire croire les sirènes médiatiques d'Occident, Sandro Magister l'affirme :
"ce pape continue à obtenir la confiance des grandes masses. Son voyage en Afrique et une enquête en Italie le prouvent. […] A tous ses voyages, la cote de popularité de Benoît XVI a été plus élevée que prévu. Pas seulement en Afrique mais aussi dans des pays difficiles comme les Etats-Unis ou la France. A Rome, il y a à chaque fois plus de monde sur la place Saint-Pierre pour l'Angélus du dimanche à midi qu’au temps de Jean-Paul II."
Le sociologue Ilvo Diamanti, peu suspect de "papolâtrie", explique :
"L’Eglise et le pape interviennent de façon ouverte et directe sur des sujets sensibles d'éthique publique et privée. Les réponses qu’ils proposent peuvent être discutées et le sont souvent, elles sont contestées à gauche ou à droite. Mais ils offrent des certitudes à une société qui en manque et recherche des références et des valeurs."
La popularité de Benoît XVI est précisément due à la manière dont il remplit sa mission de successeur de Pierre : il a mis au-dessus de tout une priorité qu’il a formulée dans sa lettre aux évêques, document capital de son pontificat :
"À notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter, la priorité qui prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. […] En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que, tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein".
Avant de partir pour l'Afrique, son programme n'avait pas changé :
"Je pars pour l’Afrique conscient de n’avoir à proposer et donner à ceux que je vais rencontrer rien d’autre que le Christ et la bonne nouvelle de sa Croix, mystère d’amour suprême, d’amour divin qui vient à bout de toute résistance humaine et rend possibles même le pardon et l’amour pour les ennemis. C’est la grâce de l’Evangile, capable de transformer le monde, la grâce qui peut aussi renouveler l’Afrique parce qu’elle génère une irrésistible force de paix et de réconciliation profonde et radicale."
“Faux-parent” : des députés pour ou circonspects
Outre les réponses, qui continuent d'arriver, des députés opposés au projet désormais ajourné jusqu'en septembre de Nadine Morano, nous avons également reçu des réponses de certains députés ne s'opposant pas à ce projet, soit par naïveté (croyant que le projet renforce la cellule familiale et ne légalise pas l'homoparentalité), soit par attentisme (le projet n'a pas encore été présenté au Parlement), soit carrément par idéologie. Ces réponses ne seront pas publiées ici. Mais uniquement les noms des députés à convaincre :
François-Michel Gonnot (Oise), Pascale Got (Gironde), Chantal Bourragué (Gironde), Yves Fromion (Cher). Pour le moment.
Pour ceux qui n'ont pas répondu : c'est ici.
Addendum : Serge Grouard (Loiret), Franck Riester (Seine et Marne), Pascal Clément (Loire), Jean-Pierre Soissons (Yonne), Franck Gilard (Eure), Sophie Delong (Haute-Marne).
Le député Garraud contre le projet de “faux-parent”
Jean-Paul Garraud, Député de la Gironde, répond à un lecteur sur le projet ajourné de Nadine Morano :
"Sur la forme, je crains que ce projet de loi soit un prétexte à la reconnaissance de l’homoparentalité et une porte ouverte à l’adoption par les couples homosexuels. De tels sujets doivent faire l'objet d'un débat très large, et non être discutés en catimini. Et en tout état de cause, j'estime qu'avant d'évoquer un «droit à l'enfant», nous devons penser aux droits de l'enfant. Je comprends que certains faits divers aient pu émouvoir nos concitoyens […] Mais c'est au juge de trancher ces cas particuliers, et non aux parlementaires de légiférer sur ce sujet. Sur le fond, je m'interroge sur l'opportunité d'un tel projet de loi. De nombreuses associations familiales s'accordent à dire que c'est «une fausse bonne idée». Ce projet est en effet inutile car tout ce qui est envisagé pour associer le beau-parent à la vie de l'enfant est déjà possible en l'état du droit issu de la loi du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale, sous le contrôle du juge et dès lors que l'intérêt de l'enfant l'exige. Je pense qu'il faudrait donc avant tout travailler sur le droit pour les enfants de vivre pleinement leur relation avec chacun des deux parents avant d'impliquer le beau-parent qui n'est qu'un tiers. […]
En 2005, j’ai suivi avec attention les travaux de la Mission d’information sur la famille et les droits de l’enfant, dont le rapporteur était Valérie Pécresse. Le rapport de la mission concluait, le 25 janvier 2006, qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour s’épanouir, et que par conséquent l’adoption ne pouvait pas être ouverte aux couples de même sexe. En 2006, avec 315 parlementaires, j'ai signé le Manifeste pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère. Je pense toujours qu'il n'est pas conforme à l’intérêt de l’enfant de permettre son inscription dans une filiation qui ne serait pas structurée sur l’altérité sexuelle des parents, et ce au risque de rendre sa généalogie incohérente et de l’exposer dangereusement à des difficultés d’identification et de structuration de sa personnalité. Soyez assurés que je reste particulièrement vigilant sur ce dossier !"
Le Conseil européen a un président eurosceptique
"La démission du gouvernement tchèque a pour conséquence que Vaclav Klaus devient le seul représentant officiel de son pays. Et donc le président en exercice du Conseil européen… Ainsi, c'est lui qui présidera le sommet UE-Russie qui aura lieu en mai prochain à Chabarovsk."
MJ
Exercer la médecine avec intelligence et amour
Extrait d'un entretien avec Mgr d'Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe de travail sur la bioéthique de la Conférence des évêques de France, paru dans L'Homme Nouveau :
"On a parlé des «cellules de l’espoir» en évoquant les cellules souches embryonnaires. Or, aujourd’hui, l’Agence de la biomédecine reconnaît qu’aucun essai clinique n’a été tenté à partir de ces cellules. Par contre, des promesses réelles s’ouvrent à partir de cellules souches adultes, en pensant aussi à la reprogrammation de certaines de ces cellules. Ces découvertes scientifiques sont exaltantes pour l’esprit humain. Il est normal qu’une équipe médicale soit enthousiasmée par une nouvelle technique qui guérisse et qui est le fruit d’une meilleure connaissance du corps ! Dieu n’a-t-il pas confié la création à l’intelligence de l’homme pour qu’il la domine ? Comme dit Jean-Paul II, la médecine est un immense service rendu à l’humanité. Mais Dieu a confié sa création à l’homme qui est à son image. L’homme est donc invité non seulement à exercer son intelligence mais à aimer. […]
Il est vrai que la tentation de l’eugénisme est réelle. Comme une mentalité diffuse, il imprègne les habitudes. Des équipes médicales appliquent les procédures, en règle générale, établies pour que la réflexion éthique soit possible. Mais, avec tout le poids du travail, il ne leur est pas facile d’ajouter le temps du questionnement éthique. Une responsable d’un comité d’éthique m’a dit : « L’interrogation éthique est trop lourde à porter tous les jours ». Mais beaucoup d’hommes et de femmes s’interrogent, réfléchissent, écoutent avec modestie pour essayer d’avancer vers une société plus humaine. Par le dialogue véritable, nous pouvons ensemble progresser. Dans son expertise sur l’humanité, l’Église sait la grandeur de l’émotion qui ouvre le coeur pour compatir à la souffrance d’autrui. Par la compassion, la souffrance de l’autre est portée en vérité. Cela permet de ne pas toiser le souffrant, mais de chercher avec lui le chemin où, comme dit la Bible, amour et vérité se rencontrent. En saluant les progrès indéniables de la science, on ne supprimera jamais la vulnérabilité qui n’est pas une indignité. En accueillant le vulnérable, nous devenons plus humains."
MJ
A quand l’adoption prénatale ?
De Jean-Michel Beaussant dans L'Homme Nouveau :
"Rappelons qu’en 1980, seuls 935 enfants étrangers étaient adoptés en France. C’est à partir des années 1980 que les Français ont commencé à adopter plus et davantage d’enfants étrangers que d’enfants nés en France métropolitaine. À cause des lenteurs de la procédure française et des obstacles administratifs de la Direction des Affaires sanitaires et sociales (D.A.S.S.). Mais aussi parce qu’il n’y a pas assez d’enfants français susceptibles d’être adoptés (400 pupilles de l’État en 2004).
Cruel paradoxe quand, chaque année, plus de 200 000 enfants à naître sont légalement assassinés dans notre pays. Plutôt que de favoriser ce massacre des innocents, un État digne de ce nom ne pourrait-il pas proposer des procédures d’adoption prénatale ?"
MJ
Cathophobie : la presse acculée dans ses retranchements
Suite à un dessin sacrilège de Plantu dans Le Monde, les réactions ne se sont pas faites attendre, à ceci près qu'elles sont venues… d'Outre-Atlantique :
"les courriels s'accumulent par centaines, puis par milliers, suivant une courbe exponentielle qui, pendant la journée du 25 mars, atteint le rythme de 500/heure et engorge le serveur informatique ! Force est d'installer une dérivation pour éviter la panne."
Pour autant, Alain Frachon, directeur de la rédaction, refuse de présenter des excuses et se défend d'avoir voulu heurter les catholiques.
De leur côté, Le Figaro et Le Point en sont réduits à faire appel à la revue trotskiste Golias (revue non catholique contrairement à ce qu'indiquent ces journaux) pour justifier l'idéologie du préservatif. Mais ne soyons pas dupes, cette idéologie n'est qu'un cache-sexe, destiné à protéger (efficacement ?) l'idéologie soixante-huitarde qu'est la libération sexuelle.
Les séminaristes en France
Voici un diagramme sur les principaux diocèses français en nombre de séminaristes diocésains :
Michel Janva (merci à HV)
Projet sur le “faux-parent” ajourné : la pression paie
Devant la fronde d'une partie de la droite, le gouvernement a décidé de se donner du temps avant d'ouvrir le débat sur la réforme de l'autorité parentale et les droits des tiers : le texte sur le "statut des beaux-parents" ne devrait pas être inscrit à l'ordre du jour du Parlement avant septembre. D'ici là , un groupe de travail dirigé par le député (UMP, Alpes-Maritimes) Jean Leonetti a été chargé de travailler sur le projet.
Continuez à écrire à vos députés (déjà plus de 20 000 signatures).
Cellules souches adultes : nouvelle réussite
Des chercheurs américains sont parvenus à créer des cellules souches pluripotentes, ressemblant aux cellules embryonnaires, en reprogrammant des cellules ordinaires de la peau sans virus et ce pour la première fois. Cette avancée permet d'éliminer un problème clé de sûreté quant à l'utilisation potentielle à des fins thérapeutiques de ces cellules, quasi-similaires aux cellules souches embryonnaires. Elles peuvent potentiellement devenir 220 types de cellules du corps, cardiaques, pulmonaires ou nerveuses, et présentent la possibilité d'avoir le même potentiel thérapeutique que les cellules souches embryonnaires sans la controverse éthique puisque pouvant être créées sans détruire un embryon humain. Cela signifie que ces cellules souches présentent un risque nettement moindre de provoquer des tumeurs ou de bloquer le fonctionnement de certains gènes.
Voilà de quoi rendre caduque la décision de Barack Obama.
Respecter les Africains, c’est croire en leur capacité à vivre une sexualité humanisée
La Fédération africaine d'action familiale (qui regroupe 30 organisations en provenance de 20 pays Africains) a publié un communiqué dont voici un extrait :
"Nous profitons de la polémique suscitée pour livrer notre point de vue qui s'appuie sur des observations sur le terrain. En effet, nous rencontrons beaucoup d'Africains jeunes et moins jeunes qui sont convaincus que la solution pour combattre le VIH/SIDA ne se trouve pas dans le préservatif mais dans l'éducation à la sexualité. […] Notre entendement de la notion de «sexualité humanisée» dont parle et a encore parlé Benoît XVI s'appuie sur le fait que l'éducation doit tenir compte du fait que la sexualité ne se limite pas à la biologie ou à la génitalité. C'est un apprentissage à la vie ayant donc une dimension à la fois sociale, sacrée et religieuse. Elle vise à présenter l'amour vrai et, elle repose sur une confiance et une acceptation mutuelle. […]
La distribution abusive, incontrôlée, sans discernement des préservatifs déresponsabilise et favorise chez les jeunes une vie sexuelle désordonnée. Nous souhaiterions que les organisations internationales soient à l'écoute des Africains qui désirent faire appel à un certain sens de la dignité humaine dans la manière de vivre la sexualité. L'éducation à la responsabilité, au sens de sexualité, à vivre l'amour dans toute sa dimension intéressent les jeunes Africains. Les jeunes ont besoin de références et surtout de modèles cohérents et vivants. Nous ne devrons donc pas avoir peur de leur dire ce que nous pensons. Il ne s'agit pas de faire de la démagogie. Ne pas oser demander des efforts aux gens et ne pas s'il le faut proposer un idéal exigeant, ce n'est pas les respecter. Surtout c'est croire les jeunes incapables d'aimer. Les jeunes n'ont pas besoin d'adultes qui leur distribuent des préservatifs et des pilules. Il y en a déjà suffisamment. Ce qu'ils cherchent c'est des adultes heureux dans leur sexualité et qui les aident à vivre des relations vraies. […] Pour prévenir l'expansion du sida d'une manière durable, il faut croire en la capacité des jeunes de vivre une sexualité épanouie et responsable dans les paramètres de la fidélité et de l'abstinence. Le changement de comportement auquel sont conviés les jeunes est un processus à promouvoir et par les adultes et par les jeunes eux-mêmes."
Entretien avec l’évêque de Recife (suite)
Un lecteur m'a aimablement traduit l'entretien donné par Mgr Sobrinho. Vous en trouverez l'intégralité en commentaire de ce post. En voici un extrait :
"J’ai eu connaissance ces jours-ci d'un cas similaire, mais qui a eu un déroulement très différent. C'est une fille de 12 ans, du Rio Grande do Sul, qui est aussi tombée enceinte de cette façon. La différence est que son médecin m’a appelé en disant qu’il n’allait pas faire d'avortement. Ce cas-là est un exemple édifiant qui, malheureusement, n’a pas beaucoup d’écho dans la presse. Un autre exemple : il y a quelques jours, une femme du même diocèse que la jeune fille de la première affaire (Pernambouc), qui avait un enfant d’un an et demi, est tombée enceinte à nouveau. Elle ne voulait pas avoir ce deuxième enfant. Elle est allée voir un médecin pour avorter, en amenant l’enfant qu’elle avait déjà pour dire qu'elle n'avait pas de conditions. Mais le médecin était catholique et a dit à la femme que, si elle ne voulait pas avoir deux enfants, il allait tuer le premier et lui laisser celui qu’elle avait dans son ventre. La femme a pris immédiatement conscience de la situation, et n'a plus accepté l'avortement."
Pourquoi tant de haine et de mensonges ?
D'un prêtre, aumônier d'hôpital :
"Des questions demeurent : pourquoi cet acharnement contre Benoît XVI, y compris des politiques ? Qui a pu lire réellement la version complète du texte pour juger ? Il y a, dans ce texte, des tonalités humaines réelles sur l'humanisation morale et spirituelle à promouvoir et sur le soutien des malades réalisé au jour le jour par les Églises africaines. Les médias ont-ils rapporté que, dès son arrivée à l'aéroport, Benoît XVI avait demandé aux chefs d'État la gratuité des soins pour les sidéens ?
De plus, quel homme politique a saisi les médias pour demander l'engagement financier de la France pour l'aide pharmaceutique aux séropositifs et aux sidéens en Afrique ? Que signifie la passion (allant jusqu'à la haine) autour de cette affaire ? La question du préservatif est, certes, très sensible en France, dans un pays se voulant libre dans ses comportements intimes, mais sensible à cette tragédie !
Quant à la question de savoir si la diffusion du préservatif est la seule façon d'endiguer le sida, comme l'a dit Roselyne Bachelot, cela me rend perplexe ! J'ai accompagné, dans ma vie de prêtre, des personnes séropositives. J'ai remarqué que ces personnes avaient davantage besoin de soutien humain et spirituel, pour vivre une recherche d'amour vrai dans des sexualités souvent difficiles, que d'une éducation à la prise du préservatif. Pourquoi, en Afrique, cela serait-il différent ?"
MJ
Papophobie en Belgique
Les députés belges ont examiné jeudi une résolution condamnant les propos du pape Benoît XVI sur l’utilisation du préservatif, qui pourrait entraîner le rappel temporaire de l’ambassadeur belge auprès du Vatican.
MJ
La France doit des excuses officielles au Pape
"La France exprime sa très vive inquiétude devant les conséquences des propos de Benoît XVI condamnant l’usage du préservatif. S’il ne nous appartient pas de porter un jugement sur la doctrine de l’Eglise, nous estimons que de tels propos mettent en danger les politiques de santé publique et les impératifs de protection de la vie humaine. […] Avec l’information, l’éducation et le dépistage, le préservatif est un élément fondamental des actions de prévention de la transmission du virus du sida."
- lui qui fut l'initiateur -comme Ministre Délégué à la Santé- de la loi du 30 mai 2001 libéralisant encore plus le droit à l'avortement et la contraception.
- lui qui dans Le Monde du 26 janvier 1977 apposa sa signature à une pétition se scandalisant que des accusés de pédophilie "risquent d'être condamnés à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favorisé et photographié leurs jeux sexuels. Nous considérons qu'il y a une disproportion manifeste d'une part, entre la qualification de "crime" qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés; d'autre part, entre la caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d'une société qui tend reconnaître chez les enfants et les adolescents l'existence d'une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire?)".
Messe pour la vie le 28 mars à Paris
MJ
Contradiction au MNR sur un point non négociable
Isabelle Laraque, secrétaire générale adjointe du MNR, livre une bien étrange réponse au sujet de l'affaire de l'avortement de Recife :
" (…) dans cette triste affaire où un conflit de la conscience ne peut que se manifester, l’Église semble avoir tranché rapidement. La morale chrétienne nous commande d’être charitable, d’aimer notre prochain. Dans le cas présent, où est le prochain ? Est-ce la fillette de neuf ans, ou les fÅ“tus des deux jumeaux ? La raison devrait cependant dissiper cette hésitation en incitant à privilégier la mère, personne réelle et non virtuelle car qu’est ce qui garantie que la grossesse sera menée à terme et que les deux fÅ“tus ne seront pas morts-nés ? Or dans le cas présent la situation impose un sacrifice. Qui doit-on sacrifier ? (…) L’interdire (l’avortement thérapeutique, NDPC) revient à instrumentaliser la mère et à la réduire à un ventre en la cantonnant dans son rôle de génitrice, enfin à nier sa douleur physique et morale (…)"
Tout d'abord, cette déclaration contredit la charte fondatrice du MNR ("la vie et la dignité doivent être respectées, de la conception à la mort naturelle") et s'oppose à la proposition 558 de son programme ("Inscrire dans la constitution le principe du respect de la vie, principe relevant du domaine du sacré").
L'Eglise n'a rien tranché rapidement. Comme vient de le confirmer la conférence des évêques de France, l'archevêque n'a excommunié personne mais il a rappelé que ce type d'acte (l'avortement) ouvre à de telles possibilités (l'excommunication latae sententiae), en accord avec ce que prévoit le Droit canonique.
Ensuite, nous rappellerons que l'Eglise ne considère par les foetus comme des êtres virtuels mais bien comme des personnes humaines. C'est pourquoi elle s'oppose également aux expérimentations sur l'embryon. En l'occurence, il n'y a pas à se poser la question de savoir qui était le prochain. Le prochain, dans ce cas précis, c'étaient trois personnes : la mère et les deux jumeaux. Et aucune loi divine n'impose ni sacrifice ni choix. Moralement, il n'est jamais licite de supprimer la vie d'un innocent pour sauver une autre vie. On ne peut invoquer dans ce cas le moindre mal car le bien était possible : tenter de mener la grossesse à terme d’autant plus que, contrairement à ce qui a été écrit, la vie de cette jeune fille n’était pas menacée. En outre, aucune grossesse n'est jamais assurée d'aller à terme…
Enfin, reprocher "l'instrumentalisation de la mère" ou de pas tenir compte de "la douleur physique et morale" de la mère sont des arguments qui ont été largement utilisés dans les années 70 pour obtenir la légalisation de l'avortement et qui sont aujourd'hui repris pour tenter de légaliser l'euthanasie (en remplaçant le mot "mère" par "malade en fin de vie").
Nous avons connu le MNR mieux inspiré (ici ou ici).
Mgr Burke : Obama est un “agent de mort”
Dans un entretien, Mgr Raymond Burke, préfet du tribunal suprême de la signature apostolique, rappelle la nécessité d’appliquer le canon 915 pour les politiciens catholiques obstinés dans leur défense et promotion de l’avortement, met en garde les ministres ordinaires et extraordinaires de la Sainte Communion que les sanctions prévues au canon 915 pourraient aussi s’appliquer à eux s’ils donnaient la communion en toute connaissance de cause à ces politiciens, invite les fidèles scandalisés par le constat de ces communions sacrilèges à en exiger l’arrêt à leur curé ou à leur évêque, et voit dans Obama un «agent de mort» non seulement aux États-Unis mais dans le monde entier en raison de son charisme particulier et du rôle que les États-Unis y tiennent.
Et pourquoi pas dans les écoles primaires ?
L'appât du gain pousse certaines industries à aller toujours plus loin dans la culture de mort. Après avoir contribué à l'installation de distributeurs de préservatifs dans les lycées, la société Polidis lance une "Opération Collèges" et communique :
"Christophe Dechavanne, initiateur de la campagne "Sortez couvert" et de la vente du préservatif à 1 franc, souhaite banaliser au maximum l'accès à ce moyen de contraception dans tous les établissements scolaires. Ainsi il s'associe aux pharmaciens Croix Verte, Ruban Rouge et Polidis pour inciter tous les collèges de France à installer des distributeurs de préservatifs."
Mais Polidis se rend compte que ce ne sera pas aussi facile :
"Mais l'installation de ces distributeurs dans les collèges va s'avérer plus délicate. Les responsables de l'opération risquent de se heurter au refus d'associations de parents d'élèves et de conseils généraux."
Alors, parents d'élèves, soyez vigilants si vous entendez parler de Christophe Dechavanne dans le collège de vos enfants !
Mgr Fort soutient Benoit XVI
Mgr Fort, évêque d'Orléans, vient de déclarer qu'il serait souhaitable d'inscrire sur les emballages des préservatifs :
"Fiabilité incomplète"
Mgr Fort avait récemment déclaré à propos de l'affaire de Recife :
" (…) Reconnaissons que, dans le domaine du respect de la vie, nous manquons souvent de détermination, de courage et de vigilance. Il y a plus et mieux à faire aujourd’hui pour éduquer les jeunes en matière de sexualité et de vie amoureuse, mais aussi pour dénoncer le laxisme et les dérives perverses de certains adultes."
Etats généraux de la bioéthique dans le diocèse de Fréjus-Toulon
Sous la présidence de Mgr Rey, l'Observatoire Socio-Politique diocésain organise une série de tables rondes au cours du premier trimestre 2009. Ces temps forts, organisés à Hyères, entrent dans le cadre des débats autour de la révision des lois de bioéthique.
La troisième table ronde aura lieu le samedi 28 mars à Hyères de 10h00 à 13h00 (salle Familia rue République, salle de 220 places, parking à proximité). Le déroulement sera le suivant :
10h00 : "Recherche sur l’embryon : enjeux scientifiques, éthiques et législatifs", par Pierre-Olivier Arduin président de la commission bioéthique de l’Observatoire socio-politique diocésain.
10h30 : "Analyse des caractéristiques génétiques d’une personne en pratique médicale : consentement, information, secret et droit de ne pas savoir" par le Docteur Patrick Collignon généticien, chef du Service de génétique médicale au Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne
11h00 : Intervention de Jean Léonetti, maire d’Antibes Juan-les-Pins, député des Alpes-Maritimes, rapporteur de la Mission d’information sur la révision des lois bioéthiques et Président du Comité de Pilotage des Etats Généraux de la Bioéthique.
Le député Gilles Bourdouleix contre la loi sur le “faux-parent”
Gilles Bourdouleix, député-Maire de Cholet et porte-parole du CNI, votera contre la loi sur le statut du tiers :
"Dans la proposition qui est faite, l’enfant n’est pas pris en compte puisqu’il peut lui être imposé un lien qu’il ne souhaite pas avec un tiers, qu’il appauvrit l’autorité naturelle du parent biologique sur des actes de la vie quotidienne de son enfant. Le conventionnement simple, prévu pour obtenir le mandat d’éducation, va à l’encontre des droits du parent et de l’enfant. En cas d’adoption de ce texte, le rapport naturel et biologique entre parents et enfants serait supprimé en raison du lien normatif qu’il introduit. Et il entraînerait une source de conflits familiaux pour le droit de visite dans certains cas. La famille se compose naturellement d’un père et d’une mère qui doivent exercer leur autorité parentale légale. Il n’y a pas lieu d’instaurer une autre autorité parentale concurrente au détriment de l’enfant".
Il a par ailleurs apporté son soutien à l’entente parlementaire initiée par Jean Marc Nesme, député de Saône et Loire, et Bernadette Dupont, sénateur des Yvelines.
Un détail dans la vie du Front National
Patrick Le Guillou, secrétaire départemental du FN 35 et ex-candidat à l'outre-mer pour les européennes 2009 (remplacé en catastrophe par Roger Holeindre, suite à un discours malencontreux - non disponible – lors de la Convention du FN à Arras), annonce qu'il «démissionne de toutes fonctions et adhésion au Front National». Il déclare refuser de «cautionne(r) les récents propos de Jean-Marie Le Pen».
MJ
Nicolas Dupont-Aignan s’est coupé de ses électeurs
Le candidat aux élections européennes en Ile-de-France a déclaré :
"A force d’être enfermé dans sa papamobile, [Benoît XVI] s’est coupé des réalités."
MJ
Avortement : nous ne pouvons pas rester silencieux
L’archevêque d’Olinda et Recife, Mgr Jose Cardoso Sobrinho s’est confié au grand hebdomadaire brésilien Veja. Après avoir exprimé son «extrême détresse» à l’annonce de l’avortement des deux innocents petits jumeaux, il déclare :
"Je tiens à vous dire que ma conscience est nette. J’ai rempli mes obligations. Je n’aurais jamais pu imaginer une telle réaction au plan national et international, mais j’éprouverais des remords si j’étais demeuré silencieux. Humainement parlant, c’est plus facile de se croiser les bras et de fermer les yeux. Moi, je suis en paix. J’espère que les fidèles catholiques vont prendre conscience de la gravité de l’avortement. Nous savons qu’il y a 50 millions d’avortements par an dans le monde. Il y en a 1 million au Brésil chaque année. Je veux qu’on se souvienne de ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale. Le dictateur Hitler voulait anéantir le peuple juif et l’on dit qu’il est arrivé à tuer 6 millions de juifs. Nous ne pouvons pas oublier ce crime. Mais aujourd’hui je demande : allons-nous demeurer silencieux quand 50 millions d’avortements surviennent dans le monde ? J’appelle cela un holocauste silencieux. Et nous, les chrétiens, nous ne pouvons pas demeurer silencieux."
Michel Janva (via le FC)
“Faux-parent” : avez-vous écrit à votre député ?
La lettre à envoyer aux députés contre le projet de loi sur le statut du beau-parent est un succès ! Elle a recueilli plus de 18600 signatures en 15 jours. Ce n'est pas une simple pétition, mais un courrier envoyé par mail à votre député en un simple "clic". Cela signifie plus de 18600 mails reçus par des députés de toute la France. Nous savons qu'ils prennent ainsi la mesure de l'opposition à ce projet dénué de tout bon sens.
Contrairement à ce que dit Nadine Morano depuis plusieurs semaines, son projet de loi n'est pas encore passé devant le Conseil d'Etat. Notre mobilisation lui complique encore les choses, d'autant plus qu'une grande partie des députés UMP est hostile à ce projet. Le combat peut donc être gagné.
Merci donc, si vous ne l'avez pas encore fait, de bien vouloir signer cette lettre à votre député,
Retrouvez ici l'actualité sur ce sujet.
Espagne : manifestation pro-vie dimanche
Une grande manifestation contre le projet du gouvernement espagnol d'autoriser pleinement l'avortement sera organisée dimanche. Victor Gago, porte-parole d'HazteOir ("Fais-toi entendre"), indique :
"Nous attendons plus de 100.000 personnes, avec un objectif situé entre 150.000 et 200.000 personnes".
En France, ce type de manifestation ne réunit chaque année qu'entre 10 et 20 000 personnes. Mais il est vrai qu'aucun évêque ne se déplace.
La manifestation espagnole se déroulera dimanche à la mi-journée dans le centre de Madrid. L'organisation demande la suppression du projet du gouvernement socialiste. Actuellement, l'avortement n'est autorisé en Espagne qu'en cas de viol dans un délais maximum de 12 semaines de grossesse, de malformations du foetus (22 semaines) ou en cas de "danger pour la santé physique ou psychique de la mère" (sans limitation de temps). Le gouvernement veut rendre l'avortement pleinement légal dans un délai de grossesse limité. Ce projet a suscité la réaction des catholiques avec la mise en place d'une campagne publicitaire choc des évêques espagnols suggérant que les animaux en voie de disparition comme les lynx sont mieux protégés que les embryons humains.
Effroyable nouvelle
Deux filles d'Irving Moore, le propriétaire du plus important réseau d’avortoirs en Californie, accompagnées de leurs époux et de leurs 7 enfants, se sont écrasés dans un cimetière catholique, à priximité d’un mémorial, la «Tomb of the Unborn» (la sépulture des enfants non nés).
MJ
GB : publicité télévisée pro-mort
Le Comité des pratiques publicitaires télévisées britannique propose d'autoriser la diffusion de spots publicitaires sur l'avortement et sur les préservatifs afin de lutter contre les grossesses précoces des adolescentes britanniques. Les publicités pour les préservatifs pourraient être diffusées en prime time afin de toucher les jeunes plus efficacement.
Les organisations pro-vie ont protesté contre le projet. John Smeaton, directeur pour la Grande-Bretagne de la Société pour la protection des enfants à naître (SPUC), a expliqué que ces publicités "négligeront l'effet néfaste des avortements sur la santé des femmes".
"Nous nous inquiétons aussi des propositions pour permettre les publicités à la télévision pour les préservatifs avant 21H00. Un tel changement ne servira qu'à sexualiser les jeunes, et la promiscuité sexuelle qui en résultera débouchera sur davantage d'avortements, plus de grossesses précoces et plus d'infections de maladies sexuelles".