Repos dominical : Patrick Devedjian n’a rien compris
Le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian a estimé :
"Derrière ce refus de certains parlementaires, que je respecte, il peut y avoir des convictions d'ordre éthique que la République n'a pas à prendre en considération. Si l'on prend le problème sur le plan religieux, les chrétiens ne travaillent pas le dimanche, les juifs ne travaillent pas le samedi et les musulmans ne travaillent pas le vendredi. Pourvu que les bouddhistes ne s'en mêlent pas".
Le problème, c'est que les laïcistes s'en mêlent. Or, on voit, avec l'actualité financière, le résultat de leurs convictions. Le repos dominical doit être maintenu car ce repos est inscrit dans la culture de la France et dans la nature humaine : ce jour de repos hebdomadaire n'a pas seulement un but individuel -individualiste- mais aussi communautaire, à commencer par la famille (cliquer sur le dessin pour l'agrandir).
Homosexualité : le Saint-Siège s’oppose à un projet français à l’ONU
A l'ONU, le Saint-Siège s’oppose à l’initiative lancée par le gouvernement français auprès des Nations unies pour lutter contre la discrimination envers l’homosexualité dans le monde. Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, a pris ses distances avec un projet qui vise à
"demander aux États et aux mécanismes internationaux d’application et de contrôle des droits de l’homme d’ajouter de nouvelles catégories devant être protégées contre la discrimination, sans tenir compte que, en cas d’adoption, elles créeront de nouvelles et terribles discriminations".
Il s’agit en effet d’un projet de « statement », et non d'une résolution, présenté par 47 États, mené notamment par la France, au titre de sa présidence de l’Union européenne. En septembre, la secrétaire d’État aux droits de l’homme Rama Yade avait annoncé ce texte, expliquant qu’«il s’agissait de lutter contre l’homophobie dans le monde et faire reculer la pénalisation de l’homosexualité».
Au Vatican, on explique que ce texte en réalité ne porte pas sur la « dépénalisation », mais sur une « non-discrimination universelle ». Le projet français sous prétexte de combattre une injustice, crée en réalité une nouvelle discrimination, et risque de donner lieu à une « instrumentalisation », qui irait contre d’autres droits fondamentaux, et notamment ceux de la famille. Ainsi, on pourrait attaquer tous les pays qui refusent de considérer l’union entre homosexuels comme un mariage, ou qui ne permettent pas l’adoption par des couples homosexuels. Ce texte, qui pose un principe de non-discrimination universelle, inviterait à intégrer dans tous les traités et textes internationaux la parité en fonction des orientations sexuelles.
L’homélie de Mgr Aillet, nouvel évêque de Bayonne
…est en ligne sur le site du diocèse. En voici l'extrait que nous avions déjà évoqué :
"Merci à vous, Madame le Ministre, Monsieur le Député-Maire de Bayonne, Messieurs les députés et les sénateurs, Monsieur le Préfet, Monsieur le Procureur de la République de Pau et madame le Procureur de la République de Bayonne, Monsieur le Sous-Préfet mesdames et messieurs les conseillers généraux, mesdames et messieurs les élus et autres autorités civiles et militaires, de témoigner par votre présence de l’attention que vous accordez à notre communauté catholique. Soyez sûr que, dans les limites d’une « laïcité positive », selon l’expression que le Pape a qualifié de belle lors de son récent voyage en France, vous pourrez compter sur ma collaboration au service du bien de l’homme, en cette période en particulier où la crise financière risque d’augmenter la situation de détresse des plus démunis. Nous serons à vos côtés, chaque fois que ce sera nécessaire pour défendre la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, ou pour promouvoir la famille, « le socle sur lequel repose toute société », fondée sur l’union d’un homme et d’une femme ouverts à la vie. Avec tous mes frères évêques de la Conférence épiscopale française, je participerai activement à la grande consultation que le gouvernement lancera prochainement auprès de tous les citoyens en vue de la révision des lois relatives à la bioéthique, dont les enjeux anthropologiques sont si importants pour l’avenir de notre société."
MJ
Encore un soutien pour le repos dominical
Le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine (CPDH) déclare s'opposer "catégoriquement" au projet de libéralisation du travail le dimanche.
"Cette mesure toucherait essentiellement les travailleurs les plus pauvres, les moins aptes à résister à la pression de l'employeur et, de plus, affaiblirait encore les petits commerçants et artisans".
Le CPDH indique qu'il regroupe des chrétiens issus de toute la mouvance protestante et a pour objet de promouvoir le respect de la dignité humaine, la défense et la protection des droits et des devoirs de l'enfant, de la femme, et de l'homme d'une manière générale ainsi que la protection du droit à la vie de tout être humain, de sa conception jusqu'à sa mort naturelle.
Luxembourg : Juncker veut faire un coup d’Etat
Le Grand-duc ne veut pas signer la loi sur l'euthanasie ? Jean-Claude Juncker propose de changer la Constitution ! Voilà qui nous rappelle un fameux traité constitutionnel européen, rejeté par la France et les Pays-Bas et revenu contre l'avis des peuples. Juncker montre son vrai visage de dictateur eurocrate : le Grand Duc, clef de voute des institutions, refuse de se plier à une loi qui nie la dignité humaine ? Et bien, comme un vulgaire dictateur, comme le fit Mussolini avec le Roi d'Italie, ou Hitler avec Hindenburg, on va reduire les pouvoirs du Grand-Duc. Voilà le vrai visage de l'Europe : chefs d'Etat comme peuples doivent se plier à l'idéologie de mort, et tout sera fait, y compris modifier ou nier les constitutions de chaque nation.
Travail dominical : témoignages de salariés “volontaires”
Trouvées dans Libération :
"A l’embauche, on vous rappelle que le magasin est ouvert du lundi au dimanche et, logiquement, on vous demande si vous êtes prêt à travailler le week-end. Dire non compromet vos chances. Une fois qu’on est salarié, difficile de revenir en arrière. Par rapport à la hiérarchie, mais aussi aux collègues… Je suis responsable de service : quand j’ai besoin de cinq personnes pour un dimanche et que je n’ai pas assez de volontaires, je suis bien obligée de convaincre… Il faut bien que mon service tourne. […] C’est triste : les gars n’ont pas envie de venir bosser, mais ils n’ont pas le choix."
"Le dimanche, c’est pas mon choix, à la base. J’avais donné l’emploi du temps de mes cours, mais les autres jours étaient pris par les salariés. Je n’ai aucune matinée pour dormir"
"Je travaille du lundi au samedi, de 6 h15 à midi et demi environ. Payée le Smic. Alors, quand le patron me demande de venir le dimanche, je voudrais refuser : je suis mère de famille, si en plus, ils me prennent la journée qui me reste… Payée double ou pas payée double, ce n’est pas le problème. Je ne vois pas l’intérêt d’être en congé quand mes enfants sont à l’école. Le problème, c’est que les dernières fois, je n’ai pas eu le choix : nous ne sommes que deux à mon poste et quand il ouvre, le magasin ne peut pas faire sans nous. Le patron dit : "Vous venez et puis c’est tout." Comment peut-on dire non à un patron ?"
MJ
Téléthon : dénoncer les transgressions morales
Interrogé par Var Matin, Pierre-Olivier Arduin indique :
"Oui, l'Eglise de France réprouve qu'une partie des dons récoltés finance certaines recherches sur l'embryon humain […] Nous sommes désolés que l'Association française contre les myopathies (AFM) campe sur des positions dogmatiques, alors que 54 % des Français auraient souhaité que soit mis en oeuvre un système de fléchage des dons pour être assurés que leur argent n'aille pas à la destruction programmée d'embryons et à leur tri sélectif."
Contrairement à ce qui est écrit en fin d'article, il n’est pas vrai que l’Evêché n’ait pas voulu répondre : Mgr Rey était en réunion avec tous les Evêques de la région Paca !
Retrouvez notre synthèse sur cette page.
Le député Jacques Remiller réagit aux horreurs du député Jardé
Le député de Vienne s'insurge contre les propos du député Jardé qui ont soulevé bon nombre de commentaires horrifiés :
"Je suis stupéfait par les propos tenus hier par mon collègue Olivier Jardé, membre de la Mission Leonetti chargée d'évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie. Pour lui, en effet, un enfant né prématurément est "une vie qui n'a même pas commencé" ! De plus, qui peut se permettre de juger des parents qui ont fait le choix de poursuivre une grossesse malgré les risques de handicaps de leur enfant en parlant d'un "projet de vie inacceptable"! Alors que deux décrets et deux arrêtés du 20 août 2008 permettent désormais l'inscription – par exemple sous la forme d'un prénom – des foetus nés sans vie à l'état civil et dans le livret de famille afin de permettre aux familles de faire le deuil de la perte d'un enfant mort avant sa naissance, les propos du député Nouveau-Centre sont extrêmement blessants pour les familles confrontées à de tels drames."
Monsieur le député Jardé devrait avoir la décence de s'en excuser et de démissionner de son mandat.
Le génocide arménien est enterré
Hier, à l'Assemblée nationale, le gouvernement a pris position contre la proposition de loi sanctionnant pénalement la négation du génocide arménien. Reste à savoir si c'est pour refuser une loi mémorielle ou si c'est pour céder à la pression turque. Le secrétaire d'État Alain Marleix a assuré que le législateur ne devait plus interférer dans l'appréciation de faits historiques. mais il a ajouté que sanctionner la négation du génocide arménien risquait de durcir la position d'Ankara.
Les opposants au travail dominical ne désarment pas
Une bonne trentaine de députés UMP hostiles à la proposition de loi de Richard Mallié se sont retrouvés hier pour se concerter. 25 députés UMP ont levé la main pour dire qu'ils étaient prêts à voter contre ce texte. Déconcerté par cette fronde tenace, Jean-François Copé a reconnu qu'il avait «sous-estimé l'ampleur du problème».
Avec le sondage Ipsos-CFTC-Famille chrétienne-RCF-Radio Notre Dame et la tribune publiée de Mgr Philippe Barbarin, la proposition de loi est sérieusement compromise.
Bonne nouvelle aux USA
Le sénateur républicain Saxby Chambliss a été réélu mardi dans l'Etat américain de Géorgie, privant le Parti démocrate d'une chance d'obtenir une "super majorité" de 60 sièges au Sénat, qui lui aurait permis de voter des lois (et notamment FOCA) sans craindre des manoeuvres des républicains. Le scrutin avait pris une dimension nationale, les démocrates et leurs alliés indépendants détenant 58 des 100 sièges au Sénat depuis l'élection du 4 novembre.
Un siège de sénateur doit encore être attribué dans le Minnesota, où le résultat très serré le 4 novembre a rendu nécessaire un nouveau décompte.
Une religieuse tuée par la violence urbaine et dans le silence des médias
"C’est un petit article en bas de la page 13 du « Parisien » de mardi : « Violence : une religieuse décédée après le vol à l’arraché de son sac à main ». L’affaire, qui s’est déroulée à L’Haÿ-les-Roses, dans le Val de Marne, remonte à samedi (3 jours plus tôt !) et personne n’en a parlé – surtout pas la télévision. L’histoire est pourtant « exemplaire » et « vendeuse » comme on pourrait le dire avec cynisme. Cette religieuse de 74 ans, tombée au sol après s’être fait dérober son sac, est morte quelques heures plus tard à l’hôpital. Victime, manifestement, d’une bande de jeunes terrorisant le quartier. La bonté, l’innocence et la fragilité sacrifiées ! Je suis accablé – et ulcéré.
Trois questions :
- Pourquoi les télévisions ont-elles passé cette information sous silence ?
- Pourquoi le gouvernement – et le chef de l’Etat, autrefois spécialiste de ces « effets de manche » – n’ont-ils pas eu un mot pour cette malheureuse et ne se sont-ils pas déplacés ?
- Qui a intérêt, et pourquoi, à cacher la réalité aux Français ? C’est la France entière qui devrait être présente à ses obsèques. Elle sera seule, ou presque. Comme le jour où elle s’est faite agresser…
Italie : un nouveau parti pour l’Europe chrétienne
Magdi Cristiano Allam, le journaliste égyptien baptisé par le Pape, fonde un parti politique chrétien (Protagonisti per l'Europa cristiana) :
"Mon parti n’est ni religieux, ni tourné vers les seuls chrétiens. C’est un parti qui dénonce l’état d’urgence éthique en Europe, et clame que les racines chrétiennes de notre Continent sont une vérité historique non négociable, et dont la défense est notre objectif absolu. (…) Les racines judéo-chrétiennes de l’Europe sont un fondement essentiel, une nécessité : c’est leur oubli qui nous a poussés vers le relativisme éthique et religieux, vers la dérive. L’Europe risque le suicide".
“Dignitas personae. Sur certaines questions d’éthique”
C'est le titre du nouveau document de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, qui sera présenté au Vatican vendredi 12 décembre, par le secrétaire de la congrégation, Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, par le président de l'Académie pontificale pour la Vie, Mgr Rino Fisichella, par le président émérite de cette institution, Mgr Elio Sgreccia, et par Mme Maria Luisa Di Pietro, professeur associé de bioéthique à l'Université catholique du Sacré Cœur.
Le document aborde des questions comme la recherche sur les cellules souches humaines, le clonage, etc. C'est un peu une mise à jour de l'instruction Donum Vitae.
Les reliques ne sont pas des marchandises
Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse et président de la commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle, a rappelé :
"Ayant eu connaissance de plusieurs ventes de collections d'objets d'art sacré du culte catholique —en particulier de reliques–, la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle de la Conférence des évêques de France tient à rappeler que, selon le canon 1190 du Code de Droit Canonique, la vente de saintes reliques est absolument interdite. La Commission invite également au discernement et à la plus grande prudence dans l'aliénation d'objets sacrés ayant servi au culte catholique".
Le Cardinal Vingt-Trois aux hommes politiques
Le cardinal André Vingt-Trois a célébré ce soir la messe annuelle à l'intention des hommes politiques en la basilique Sainte-Clotilde dans le 7ème arrondissement de la capitale. Le cardinal a longuement développé le thème de l'espérance dans son homélie, parce que l'Eglise catholique fait preuve d'une "belle vitalité", parce que la société redevient sensible à l'éthique et admet l'expression de mentalités différentes, enfin parce que la crise économique peut entraîner une remise en cause de la surconsommation et l'invention de "nouvelles aspirations" moins matérialistes. Le récent voyage du pape en France a montré que l'Église catholique en France, était
"un corps vivant et motivé, essentiellement composé de jeunes adultes ou de jeunes familles […] serein et uni dans la profession de foi". (…) Je pense que cette vitalité est une espérance non seulement pour les catholiques, mais encore pour la société dans son ensemble".
Son deuxième motif d'espérance lui vient "d'une certaine appréciation de l'évolution des mentalités dans notre société" :
"Cette plus grande liberté dans l'expression de convictions différentes sur la dignité de l'homme et sur son avenir est une ressource précieuse. Si nous souhaitons que ces débats [sur la bioéthique] soient vraiment généraux, (…) il nous revient de faire entendre des arguments de raison (…) Notre propos n'est pas d'imposer à la société des vues particulières, mais de fournir des éléments d'appréciation dans le dialogue".
"Un troisième motif d'espérance peut nous venir des difficultés mêmes que nous traversons [La crise nous amène à] reconnaître que les ressources de notre univers sont limitées et que le rêve d'un développement indéfini de notre mode de vie touche à ses limites".
Ne tolérons plus les discours de l’ADMD
D'Emmanuel Hirsch, professeur d'éthique médicale à l'université de Paris-Sud XI :
"Après des mois de polémiques habilement fomentées par l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, sera officiellement rendu public, mercredi, le rapport d'évaluation de la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie. Le temps des vaines controverses doit prendre fin. […]
[L]a revendication, par certains, de l'euthanasie pour mettre fin aux «vies indignes d'être vécues», provoque nos valeurs et surprend nos mentalités. Au mépris des leçons de l'histoire et des combats menés par les personnes malades et leurs proches afin d'être reconnus dans leur aspiration à pouvoir enfin vivre leur vie en société sans discriminations, cette idéologisation d'une liberté ultime, affirmée dans le recours à la mort médicalement administrée […] nous livre en toute innocence aux dérives d'une évidente barbarie.
On ne saurait tolérer davantage le discours des quelques beaux esprits qui proclament comme une conquête morale l'urgence de dépénaliser l'euthanasie, sans consacrer la moindre attention à ceux, plus vulnérables que d'autres, qui éprouvent de tels arguments comme une injure, une imposture, l'insupportable manifestation d'un rejet qui révoque leur humanité même. Les propagandistes actuels du suicide […] confortent les logiques de l'indifférence, du renoncement ou de l'abandon et justifient ainsi les relégations de nos malades aux marges de la cité, dans un état de précarité et d'errance chroniques, au domicile ou dans des institutions vécues comme des lieux de ségrégation. La délivrance anticipée d'une vie à ce point indigne de la vie leur semble alors préférable à l'expérience quotidienne d'une forme subreptice, anonyme, indifférenciée d'euthanasie sociale. […]
J'en appelle à une mobilisation éthique : elle […] sollicite […] un engagement auprès de celles et de ceux qui attendent de notre société d'autres réponses que la solution finale d'une mort assistée."
MJ
Le grand-duc du Luxembourg refuse l’euthanasie
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker est furieux du refus du grand-duc Henri de signer la loi légalisant l'euthanasie, nécessaire pour que la loi entre en vigueur :
"Je ne suis pas d'accord que le grand-duc ne veuille pas sanctionner une loi […] Je comprends les problèmes de conscience du grand-duc. Avec des nuances, j'ai les mêmes problèmes. Mais je suis d'avis que si la Chambre des députés vote une loi, elle doit pouvoir entrer en vigueur. Nous devons trouver une solution pour nous en sortir sans déclencher une crise constitutionnelle".
Une solution ? Abandonner cette loi de mort.
Le député Olivier Jardé veut tuer les prématurés
Le député du Nouveau Centre, membre de la mission chargée d'évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie, a attiré l'attention mardi sur "le problème très spécifique des grands prématurés".
"Malgré des soins de réanimation pédiatrique, 10 à 15% (environ 1.500 naissances par an) de ces enfants auront de graves séquelles fonctionnelles ou neurosensorielles. Nous n'avons pas le droit de retirer la sonde de lait d'un enfant dans le cadre du laisser mourir. Mais avons-nous le droit d'arrêter un projet de vie inacceptable? Avons-nous le droit d'arrêter une vie qui n'a même pas commencé? Je réponds oui, par sédation, sans pour autant faire exception d'euthanasie".
Le travail du dimanche : pour 84% des Français, c’est NON
Selon un sondage Ipsos/CFTC/Famille Chrétienne/RCF/Radio Notre Dame, une majorité de Français (84%) considèrent comme "primordial et important" que le dimanche reste le jour de repos commun à la plupart des salariés", contre 16% qui estiment que cela est "secondaire".
A la question de savoir s'ils seraient d'accord ou pas pour travailler régulièrement le dimanche, 64% des salariés se déclarent opposés à cette idée, sans distinction socioprofessionnelle majeure, contre 22% qui affirment le contraire. L’idée selon laquelle le travail du dimanche correspond à un besoin spécifique de certaines régions est battue en brèche car la proportion d'opposants s'élève à 68,1% en Ile-de-France.
Interrogés sur le volontariat prévu dans le projet de loi en préparation sur le travail dominical, 63% des Français ne croient pas "qu'ils auront la possibilité de refuser de travailler le dimanche si l'employeur leur demande de venir ce jour-là". 85,3% des cadres supérieurs pensent même que les salariés n'auront pas la possibilité de refuser de travailler le dimanche si l'employeur le leur demandait.
Les moins opposés au travail dominical sont ceux qui ne sont pas encore ou plus dans la vie active: ainsi 35,7% des 15-19 ans et 34,9% des 60-69 ans sont d'accord pour travailler le dimanche, mais seulement 17,2% des 35-44 ans y sont favorables.
Pour préparer la révision des lois sur la bioéthique
Un colloque de Bioéthique présidé par Mgr Pierre d'Ornellas, Archevêque de Rennes, et responsable du groupe de travail "bioéthique" de la Conférence des Evêques de France, a eu lieu dans les locaux de l'Institut Catholique de Rennes le mardi 25 novembre 2008. Les enregistrements des interventions de 8 particpants sont en ligne accompagnés d'un résumé : Mgr d'Ornellas, Mgr Jacques Suaudeau, Pierre-Olivier Arduin, Natalia Lopez Mortalla, Elisabeth Montfort, Aude Mirkovic, Pr Philippe Anthonioz et le Dr Alain Hirschauer qui s'est penché, lui, sur la proximité du combat entre le statut de l'embryon et la fin de vie :
"Réfléchir au statut ontologique de l'embryon peut paraître fort éloigné de la pratique médicale voire même dénué d'intérêt. La science doit poursuivre sa marche en avant et nous autres professionnels du soin avons-nous quelque chose à attendre d'une hypothétique définition de l'être humain à ces débuts qui plus est d'une définition philosophique ? Eh bien non ! Chercher à définir l'être humain dans ses premiers instants de vie éclairera un peu plus l'être humain dans toutes les situations où la maladie le menace et particulièrement dans les derniers instants lorsque la maladie le défigure, le prive de toute activité de connaissance, lorsque ses facultés spirituelles ne se manifestent plus, lorsqu'il redevient celui qui ne parle pas, l'"infans". La pratique de la réanimation néonatale ou des soins palliatifs nous ramène tous à la recherche d'un cadre éthique dans lequel agir, prendre des décisions les plus justes et respectueuses possibles."
Jean-Marie Le Pen : président d’honneur du Front National ?
Selon le Journal du Dimanche, Jean-Marie Le Pen se verrait bien président d'honneur du Front National après que sa fille lui ait succédé :
"Le retour de Jean-Marie Le Pen de la République dominicaine est prévu le 13 décembre. Juste la veille du prochain conseil national du parti qui devrait entériner les investitures pour les européennes. Ce jour-là, Le Pen inaugurera le nouveau siège du Front (…). Avant de prendre son avion, Jean-Marie y a déjà installé son bureau. Exigu, mais situé non loin de celui de sa fille.
"Lorsqu'elle sera à ma place, je compte bien être président d'honneur du Front. Je l'aurai bien mérité, non?"
Le Figaro a 2 semaines de retard et se trompe
Le quotidien reprend aujourd'hui l'information selon laquelle TOYS R'US vendrait un jouet de très mauvais goût. Non seulement cela date, mais en plus l'information a été démentie, ce que Le Figaro ignore, par la chaîne qui s'est déclarée victime d'un malandrin ayant introduit ce jouet par malveillance dans l'un des magasins.
Add : Radio Classique a repris l''information du Figaro à 8h20 ce matin, sans aucune vérification. Honneur en revanche à Europe 1, qui a contacté Le Salon Beige pour être certain qu'il s'agissait d'une mauvaise blague.
Le Cardinal Barbarin contre le travail dominical
Le Primat des Gaules signe une tribune à paraître dans Le Monde du 3 décembre. Extraits :
"Les révolutionnaires, lorsqu’ils avaient voulu éradiquer la religion et réformer le calendrier, avaient tout de même inventé le « décadi », sachant bien que l’équilibre de l’homme et le lien social appellent un repos régulier et commun.
On suspecte aujourd’hui les évêques de ne rien comprendre au travail. Je laisse le soin de répondre à ce jeune [qui] disait combien il avait été touché par les propos de Benoît XVI au collège des Bernardins, sur la dignité du travail humain. Il avait retenu que chez les Grecs le travail était la marque des esclaves, alors que la Bible l’honore. Dieu travaille, il continue d’œuvrer dans notre histoire. Et le travail des hommes apparaît comme une expression de leur ressemblance avec Dieu, il les rend participants à son œuvre. […]
Un éclairage limpide est donné sur cette question par la célèbre formule de Jésus : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. » On comprend aisément les dérogations accordées depuis longtemps aux boulangers, au personnel soignant, aux employés des transports en commun, des restaurants ou des cafés… Nous sommes conscients des renoncements qu’impliquent leurs obligations au service du bien commun, et il est juste de profiter du débat actuel pour leur dire notre reconnaissance. Mais il faut que ce principe reste fort, car il est structurant, il est « fait pour l’homme ». Le Décalogue n’est pas seulement une loi cultuelle, il a une portée morale. Il enseigne des « paroles de vie », qui gardent l’homme de l’idolâtrie et qui visent spécialement la protection du pauvre (« Tu ne feras aucun ouvrage [ce jour-là] ni toi,… ni ton serviteur, ni l’émigré qui est dans ta ville »).
On veut aujourd’hui de nouvelles dérogations pour développer l’activité économique. Des voix plus autorisées que la mienne réfutent l’argument : danger pour les petits commerces, simple déplacement d’activité sans création de richesses, disparition progressive des avantages salariaux si cette pratique se généralise, coût écologique… Je me contente de faire remarquer qu’il n’est pas cohérent de réclamer d’un côté une réforme vigoureuse, pour « moraliser la finance », dénoncer « golden parachutes » et rémunérations excessives, et de vouloir par ailleurs relativiser le repos hebdomadaire, simplement pour gagner plus. Depuis vingt siècles, l’Evangile dénonce cette logique sournoise et implacable : l’argent rend fou. […]
Les catholiques savent que le Christ les appelle à ce rendez-vous qui est le sommet de leur semaine. On en voit qui ne le manquent pas, même s’ils habitent un pays où le jour de repos est le vendredi ou le samedi. « Le jour du Seigneur est le seigneur des jours » disait Jean-Paul II. Il serait heureux qu’en France, les chrétiens donnent à ce sujet un témoignage clair. Ce jour-là, ils sont invités à vivre dans une logique autre que celle de la production ou du commerce. Ils prennent le chemin de l’Eglise pour retrouver la communauté, ils posent des actes concrets de partage : prendre du temps pour les proches, visiter une personne malade ou âgée, donner de leurs biens à qui en a besoin… Celui qui sait garder de la distance par rapport à l’argent et au travail offre un témoignage de liberté, toujours très parlant. Benoît XVI a expliqué cela plusieurs fois :
« Il est indispensable que l’homme ne se laisse pas asservir par le travail, qu’il n’en fasse pas une idole, prétendant trouver en lui le sens ultime de sa vie. C’est dans le jour consacré à Dieu que l’homme comprend le sens de son existence ainsi que de son travail. »"
MJ
Nadine Morano ne défend pas la famille
Secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano a déclaré que le travail le dimanche ne poserait aucun problème car "on a beaucoup de vacances dans notre pays".
"la famille, elle s'organise. Tout cela s'organise, on a beaucoup (…) de temps, on a beaucoup de vacances dans notre pays".
MJ
Alain Soral : le FN, l’islam et l’UE
Alain Soral, qui brigue l'investiture FN à Paris pour les européennes de 2009, est interrogé par Minute. Extraits :
"Paris est une ville très difficile pour le FN. Je pense être le meilleur pour y porter la contradiction aux bobos. Et mon discours sur « la gauche du travail et la droite des valeurs » correspond sociologiquement à la région parisienne. Y faire campagne, c’est aussi un moyen de vérifier ma théorie selon la – quelle il y a une convergence possible entre certains déçus de la gauche et certains déçus de la droite… […] Comme je l’ai dit et répété, la vocation du FN est de faire l’union sacrée de la gauche du travail, trahie par la gauche bobo, et de la droite des va leurs, déçue par la droite bling-bling."
"Il y a bien des Français bouddhistes, pourquoi n’y aurait-il pas des Français musulmans, surtout dans le cadre d’un islam qui, s’étant déplacé, se « francise »? C’est une question de quantité. Ce qui fait peur dans l’islam, ce ne sont pas les valeurs de l’islam, c’est le nombre de musulmans; c’est la déferlante d’immigrés d’origine saharienne ou subsaharienne, qui sont de confession musulmane par ailleurs. Penser que le problème de l’islam, ce sont les valeurs de l’islam, c’est prendre la question à l’envers. C’est une question de proportions: s’il y avait 2 % de musulmans en France, ou même 4 %, l’islam ne poserait aucun problème. Quand on passe la barre des 10 %, effectivement, ça commence à remettre en cause l’équilibre culturel. […]
"ce qui peut sauver la France, c’est un protectionnisme européen pour lutter contre le dumping social produit par le libre-échangisme intégral. Un protectionnisme strictement français serait insuffisant. Il faut aussi montrer que l’Union européenne ce n’est pas l’Europe mais le bras armé de l’OMC et du FMI, soit notre soumission à la volonté impériale américaine alors que notre avenir économique est avec la Russie. Pour nous soumettre au mondialisme, l’UE a mis en place une gouvernance antidémocratique qui réduit les représentations nationales élues à des rôles de figurants et l’Elysée à une agence de communication. Il faut enclencher un processus de relégitimation démocratique qui passe nécessairement par les nations."
MJ
La proposition de loi sur le travail dominical ne sera pas examinée un dimanche
…mais le jeudi 11 décembre à l'Assemblée nationale. Le débat est prévu pour se poursuivre jusqu'au 17 décembre.
Jean-Marc Ayrault (PS) a signalé que le groupe socialiste s'oppose à ce projet. Il a demandé à la conférence des présidents que l'Assemblée siège aussi le dimanche 14 décembre "pour que les députés puissent s'appliquer à eux-mêmes ce que la majorité veut imposer aux Français, c'est-à-dire le travail le dimanche". Cette suggestion a été refusée par le gouvernement et la majorité.
Les maux de l’enseignement
Extraits de l'excellente intervention de Bernard Viallet hier sur le Forum Catholique :
"On ne dira jamais assez le rôle néfaste des syndicats dans notre milieu. Totalement politisés, ne s’occupant absolument pas de nos conditions de travail, instrumentalisant des revendications souvent légitimes pour le plus grand bien d’une stratégie globale n’ayant rien à voir avec nos problèmes. Si vous lisez mon livre, vous verrez ce qu’ils m’ont fait endurer et jusqu’où ils se permettaient d’aller à une certaine époque. En fait, il ne s’agit pas pour nous DES syndicats, mais DU syndicat, le seul, l’unique, le monopolistique et totalitaire SNUIPP, ex-SNI, totalement inféodé à la rue du Colonel Fabien. Dans mes débuts, les maîtres étaient syndiqués à plus de 70%. Aujourd’hui ils le sont à environ 10%. Cherchez l’erreur…"
"C’est sans doute le plus grand mal dont souffre le Mammouth. Il se nomme « EGALITARISME ». C’est la source de toutes les dérives et le frein à toutes les réformes de bon sens. Depuis 40 ans, on n’en sort pas. C’est une véritable religion bien ancrée dans les esprits. Pas de redoublement, pas de notes, pas de contrôles, pas d’appréciations péjoratives, 80% de réussite et plus au bac. Pas de punitions, pas de sanctions, pas de cours magistral, pas de méthodes traditionnelles… etc… etc… Tout le monde est égal. Tous les élèves se valent. La parole du maître n’a pas plus de valeur que celle de l’élève. […] Si on ne sort pas de cette lubie marxiste, on n’arrivera à rien. Mais cela nécessite une volonté politique forte, un soutien honnête des médias et l’appui résolu des parents d’élèves. Actuellement, aucune de ces trois conditions n’est réunie. Le courage des décideurs et des hommes politiques est totalement inexistant."
"J’ai pu rencontrer Mme Coffinier qui dirige l’Association « Créer son école », et ai même failli participer à la création de son institut libre de formation des maîtres. La liberté d’enseigner n’a plus droit qu’à ce cadre restreint et quasi persécuté au travers de lois draconiennes et de contraintes techniques onéreuses. Je ne me fais aucune illusion sur les écoles sous contrat. La différence de contenu pédagogique y est assez illusoire. Avec les accords Lang-Cloupet (tant décriés de mon côté de la barricade), le loup étatique est entré dans la bergerie. N’oublions pas que c’est toujours celui qui paie qui commande."
"Il est tout à fait possible pour un enfant de réussir à l’école publique (ou privée sous contrat d’ailleurs) quel qu’en soit le contexte. MAIS il faut pour cela au moins quatre conditions essentielles :
1- que l’enfant en ait les capacités intellectuelles
2- qu’il soit motivé (certains élèves ont une fâcheuse tendance à se moquer de ceux qui veulent apprendre)
3- qu’il sache se faire apprécier et respecter de ses camarades (l’apprentissage de la vie sociale est quelquefois rude dans nos milieux)
4- que ses parents soient extrêmement vigilants, qu’ils suivent de très près ce qu’il fait et n’hésitent pas à pallier les manques qui pourraient apparaître ici ou là. Querelles ou affrontements avec les enseignants ne mènent à rien sinon à plus d’incompréhension de part et d’autre.
Si vous pensez que ces 4 conditions nécessaires ET indispensables ne sont pas réunies et que le risque d’échec est important, vous pouvez vous rabattre sur […] un enseignement à la maison ou dans une structure « hors contrat »."
Le sondage du jour contre le travail du dimanche
64% des salariés ne sont pas d'accord pour travailler régulièrement le dimanche, contre 22% qui affirment le contraire. C'est ce qui ressort d'un sondage Ipsos pour la CFTC et "Famille Chrétienne/RCF/Radio Notre Dame".
Par ailleurs, 51% affirment que le fait que le dimanche reste un jour de repos commun à la plupart des salariés est primordial pour sa vie de famille, alors que seules 16% des personnes interrogées estiment que cela est secondaire. 63% pensent que les salariés volontaires n'auront pas vraiment le choix de refuser de travailler le dimanche si leur employeur leur demande, contre 34% qui pensent le contraire.